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NightWings

Une fiction écrite par Galzra87.

Party Night

La fête battait son plein au Sugarcube Corner. Le lendemain de ma rencontre avec Pinkie, celle-ci s’était mise en devoir de me faire une « Super Duper Party » (ses propres mots).
La célébration durait depuis le début de l’après-midi. Alors que le soir commençait à tomber, Pinkie continuait d’alimenter les festivités en entamant continuellement de nouveaux tours : jonglage de poulets en plastique sur une balle de cirque, démonstration de son prototype de « party cannon », french cancan etc. C’était (et c’est toujours) une exceptionnelle showpony.
Pratiquement tout Ponyville était là, et à en juger par leurs expressions, ce n’était ni la première ni la dernière fois que Pinkie faisait une fête aussi énorme. Et ils adoraient ça.
J’appréciais également beaucoup l’attention de Pinkie, mais un peu après que le soleil se soit couché, la musique commença à me donner mal à la tête et tout ce monde me mettait mal à l’aise.
J’avais besoin de prendre un peu l’air, mais au moment où j’allais franchir la porte, la ponette rose me rattrapa.
« Aaaw, tu pars déjà ? La fête ne fait que commencer, viens t’amuser Weeeeeeeeeeeeeee ! »
Tout en disant ces mots, elle faisait la roue autour de moi, bloquant le passage. Étrangement, elle paraissait moins joyeuse à ce moment-là, comme si le fait que je parte de la fête en avance la rende véritablement triste.
« J’ai juste besoin d’un peu d’air et de calme. Je ne suis pas vraiment habitué à voir autant de poneys en même temps et encore moins de faire la fête. »
« Personne ne fait la fête à Cloudsdale ? Haaaaaw, ça doit être tristounet comme tout là-haut ! »
« En fait, personne ne m’a jamais invité à une fête comme ça. Encore moins une fête préparée pour moi » répondis-je, gêné, en me frottant la nuque du sabot. « Du coup, j’ai pas l’habitude de m’amuser autant et là j’ai juste besoin d’un peu de paix et d’air frais pour un moment »
« Okie Dokie Lokie, tu promets que tu reviens faire la fête ensuite ? »
J’ouvris la bouche pour commencer à promettre quand elle m’interrompit à nouveau.
« Fais une Pinkie Promise ! Personne ne rompt une Pinkie Promise ! Foreveeeeer » Pour la première fois, je la trouvais un peu effrayante.
Je me dépêchais de dire la promesse qu’elle m’avait apprise un peu plus tôt dans la journée.
« Cross my heart, Hope to fly, Stick a cupcake in my eye! »
« À tout à l’heure alors, vide toi bien la tête parce qu’ensuite ça va être ta fête Weeeeee ! »
Sur ces mots, elle repartit vers le centre de la fête en rebondissant comme une balle en caoutchouc.
Soupirant de soulagement, je me dirigeai vers la petite rivière qui bordait Ponyville. Pendant que je discutais avec Pinkie, la nuit était tombée et la pleine lune, accueillant en son sein la silhouette de Nightmare Moon, et éclairant d’une douce lueur argentée la ville.
Je laissais mes yeux s’habituer à la lumière lunaire, sentant ma pupille s’étrécir comme celle d’un reptile tandis que les alentours semblaient gagner en netteté.
Mon père m’avait souvent averti de ne pas laisser mes pupilles ainsi si jamais un autre poney était présent. D’après ses propres mots, « c’est déjà une chance que tu ne les aies pas en permanence, crois-moi ».
Après quelques minutes de marches, j’atteignis un coude de la petite rivière. À cet endroit elle s’élargissait et ralentissait, s’ornant même d’une petite plage de sable. Je me dirigeais vers le bord de l’eau, ramassant quelques galets en chemin. M’asseyant au bord de l’eau, je contemplais mon reflet à la clarté de la lune. Comme à chaque fois, mes pupilles étaient devenues de simples fentes, semblables aux pupilles d’un lézard ou d’un dragon. Le tapedum lucidum donnait l’impression que mes pupilles luisaient, bien qu’elles ne fassent que réfléchir une partie de la lumière lunaire.
Me détachant de mon reflet, je me détendis et me mis à faire quelques ricochets, effrayant quelques grenouilles et poissons. Mon mal de tête commençait à s’estomper, et l’air frais de la nuit me rendait les idées plus claires. La musique de la fête se faisait encore entendre, assourdissante, presque apaisante à cette distance. Je laissais mes pensées vagabonder, pensant à ce que je ferais le lendemain.
« ‘Te dérange si j’me joins à toi ? » me dit quelqu’un derrière moi, d’une voix grave mais juvénile.
Surpris, je me retournai d’un bloc tout en reculant. Je sentis mon sabot glisser sur un galet humide et je perdis l’équilibre. L’instant suivant, j’étais dans la rivière, agitant mes pattes et mes ailes de toutes mes forces de manière désordonnée pour essayer de remonter à la surface. Le grand problème quand on vit dans les nuages, c’est qu’on n’apprend pas à nager. L’eau était froide, le courant fort et traitre en dessous de la surface. Je sentais mes poumons me brûler, j’avais besoin d’air et je sentais qu’au lieu de me rapprocher de la surface, mes efforts ne faisaient qu’accélérer ma noyade.
Je sentis soudain quelque chose de puissant m’attraper par la crinière et me tirer avec force vers la surface. Quelques secondes plus tard, j’étais au bord de l’eau, pantelant. Mon cœur battait avec tant de force que je n’entendis pas tout de suite que le poney qui m’avait sauvé me parlait.
« Hé ho, t’m’entends ? Ça va ? »
Encore à bout de souffle, je me contentais de hocher la tête pour indiquer que j’allais bien.
« Eh bah, j’aurais fait plus d’bruit en m’approchant si j’avais su que j’te ferais aussi peur »
« Non non, c’est pas ta faute, j’ai juste été surpris, je pensais être le seul à m’être écarté de la fête »
« Faudrait ptêtre qu’on prévienne quelqu’un, et … »
Je le coupai précipitamment.
« T’inquiètes pas, c’est pas la peine, juste une frayeur, mais c’est rien, juré. »
Mes parents ne me laisseraient plus m’écarter s’ils en entendaient parler ! Déjà qu’ils étaient assez protecteurs, je n'avais pas besoin de ça.
Le poney me dévisagea d’un air sévère, comme s’il cherchait à déterminer si j’essayais de mentir sur mon état. C’est à ce moment que je remarquai que, malgré sa taille et sa voix, ce poney à la robe rouge pomme et aux crins aubruns ne devait pas être beaucoup plus âgé que moi.
Il partit soudain d’un grand éclat de rire. Je ne pus m’empêcher de sourire en pensant au comique de la situation. Son rire étant contagieux, je l’imitai sans pouvoir m’en empêcher. Nous passâmes plusieurs minutes ainsi, des larmes de rires perlant aux coins des yeux. Après le stress de ma chute dans la rivière, la tension se libérait. Les nerfs lâchaient, d’une certaine façon.
C’était la première fois que je me laissais à rire de cette façon. L’effet en était étrange.
Après un long moment, quand nous pûmes enfin contrôler notre crise de fou rire, nous nous sommes présentés.
« Macintosh Apple, j’vis à Sweet Apple Acres »
Tout en parlant il pointait le sabot vers la ferme en dehors de Ponyville.
« Galzra Nightwings, je suis ici juste pour les vacances. On est dans la maison à la sortie de la ville, pas très loin de l’Everfree. »
Me rappelant soudain de ce que mon père m’avait dit la veille, j’ajoutai rapidement :
« C’est marrant, mon père m’a parlé de quelqu’un qu’il connaîtrait à Sweet Apple Acres, heuu, Granny Smith je crois. Ça te dit quelque chose ? »
« Bien sûr, c’est ma grand-mère ! Mais ‘tends voir, vous v’nez d’arriver, comment ton père peut connaitre Granny ? » Il se gratta pensivement la tête.
« Mon père m’a dit avoir grandi ici avec ses grands-parents, j’sais rien d’autre. » répondis-je en haussant les épaules.
Une voix chevrotante mais assurée s’éleva soudain.
« MACINTOSH ! Bon sang d’bois, où qu’t’es passé ? »
Macintosh se redressa et fit de grands gestes du sabot à une vieille jument.
« Par-là, Granny ! J’suis là »
« Quand-même ! Ca fait presq’ un quart d’heure que j’te cherche, m’vaise graine »
Pendant qu’elle approchait en grommelant, je pus mieux distinguer la vieille jument. D’un vert pomme éclaircie par l’âge, quelques traces de blond encore visibles dans sa crinière blanche, elle avait une cutie mark en forme de tarte et portait un foulard autour du cou. Malgré son âge, elle portait sans difficulté une pouliche endormie sur son dos.
« Ta sœur est fatiguée, j’la ramène à la ferme pour la coucher. Dis à tes parents d’pas trop tarder non plus, y’a du travail à la ferme d’main »
« Eeyup, Granny, compte su’ moi ! »
La vieille jument se tourna soudain vers moi, le regard inquisiteur.
« Et comment qu’tu t’appelles, p’tit ? Ta tête me dit que’que chose mais j’saurai pas dire pourquoi ni d’où qu’elle me r’vient»
Un peu surpris par sa familiarité (qui semblait être une marque de fabrique toute Ponyvillienne) je lui répondis en bafouillant.
« G- Galzra NightWings, m’dame. En-enchanté »
La vieille jument me jaugea d’un œil sévère, comme pour déterminer si je mentais.
« Hmm, alors c’toi le fiston de Velvet. Pas étonnant que ta tête m’rappelle que’que chose, t’as la même bouille que lui à son âge. J’espère qu’t’es pas aussi farceur que lui, au moins hmm ? »
J’avais l’impression de subir un interrogatoire. Ce qui me mettait vraiment mal à l’aise.
« N-nan m’dame. » Je tremblais presque en répondant.
Soudain, Granny Smith se mit à sourire d’un oreille à l’autre, et rit aux éclats.
« Semblerait b’en qu’j’arrive t’jours à terroriser les p’tits jeunots ! Allez gamin, j’vais pas t’manger, détends-toi ».
J’étais déconcerté. Un instant elle était aussi sévère qu’un garde royal en poste, et l’instant d’après, on aurait cru voir une jeune pouliche venant de faire une farce.
Me voyant désorienté, Granny Smith me tapota la tête, gloussant encore de sa blague. La pouliche sur son dos remua et marmonna, changeant de position sans même se réveiller.
« Ah il s’fait tard, j’vais aller coucher la p’tite et aller dormir moi ‘ssi, c’est p’us de mon âge de rester éveillée si tard. » En disant ses mots, elle étira lentement ses pattes en prenant garde de ne pas réveiller la petite endormie. Des craquements sonores se firent entendre.
« Ah lala, mes pauv’ guibolles sont plus ce qu’elles étaient. »
Elle se retourna vers moi.
« T’as qu’à passer nous voir demain, p’tit gars, et amène tes parents aussi, ça me fera plaisir de revoir ton père, ça f’ra plaisir à mon Elstarr aussi. Toi et Mac, vous aurez qu’à vous amuser dans la plantation.»
Avant qu’elle s’en aille, je promis de venir à Sweet Apple Acres le lendemain après-midi, et d’amener mes parents avec moi, « par les oreilles si’faut ! » d’après les termes de Granny Smith.
Suite à son départ, Macintosh et moi retournâmes à la fête, toujours pleine d’entrain. La musique était plus lente et la lumière moins vive, invitant de nombreux couples à des danses plus calmes. De nombreux poneys, jeunes ou pas, dormaient sur les fauteuils du SugarCube Corner. Fait étonnant, même Pinkie somnolait sur son estrade, même si ça ne l’empêchait nullement de continuer à choisir et lancer les musiques. Elle me fit un coucou maladroit du sabot, en étouffant un gros bâillement.
Je laissais Macintosh rejoindre ses parents, et je le perdis vite du regard à cause de la faible luminosité. Baillant à m’en décrocher la mâchoire, je me mis à chercher mes parents. Il me fallut une bonne demi-heure pour les retrouver, la musique lente me donnant envie de m’étendre dans un fauteuil et de dormir comme les autres. Quand je finis par les retrouver, je tenais à peine sur mes pattes, et mes parents décidèrent d’un commun accord qu’il était plus que temps de rentrer. Sans oublier de souhaiter bonne nuit à Pinkie, nous sommes sortîmes dans la nuit.
Sans m’en rendre compte, je m’endormais en marchant et mon père me chargea sur son dos sans que j’y prête grande attention. La pleine lune éclairait toujours la nuit, sans aucun nuage pour gâcher sa lueur ou la silhouette en son sein. Étonnamment, quand mon regard tomba sur la lune, la forme de Nightmare Moon, dessinée par les cratères lunaires, me semblait…différente de plus tôt dans la soirée. Plus majestueuse mais plus effrayante aussi….. Je m’endormis sur le chemin.
Je me réveillai au moment où mon père m’installait dans mon hamac de nuage. Lui et ma mère m’embrassèrent, tirèrent une couverture sur moi et sortirent de la chambre.
Je me blottis dans mon lit et sombrai au pays des rêves.


Il n’y avait rien autour de moi, rien qu’un ciel étoilé uniforme. Sous moi, je vis une boule colorée de bleu, de blanc et de vert. Instinctivement, je sus que c’était ma planète, avec Equestria, les terres des griffons, des zèbres et des autres peuples. Une ombre me recouvrit soudain, et je me retrouvais sur une étendue grise et morne, ponctuée de cratères et de rochers. Je paniquai en réalisant qu’il s’agissait de la Lune. Une tornade s’éveilla au loin, bleu sombre, comme une nuit sans lune. Au centre de cette tornade, je pus voir, malgré la distance, un sourire carnassier et des yeux bleus luisants à la pupille verticale. Une aura bleu clair au-dessus des yeux dessinait la silhouette d’une longue corne. La tornade se rapprocha, et j’entendis un murmure qui me glaça le sang :
« Le temps n’est pas encore venu, mais les étoiles s’alignent. Bientôt, très bientôt, Equestria retrouvera sa reine légitime et le monde tremblera devant ma puissance ! »
La voix monta en puissance, devenant à peine supportable.
« BIENTÔT JE SERAI LIBRE, ET LES ÉTOILES SERVIRONT MON ÉVASION ! »
Les yeux se braquèrent sur moi, et le sourire se fit plus large.

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Note de l'auteur

Une petite excuse pour le retard concernant ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira. Comme d'habitude, n'hésitez pas à me donner vos impressions et vos commentaires.

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Galzra87
Galzra87 : #28217
kmeleon21 septembre 2015 - #28207
Pour le retard XD 1an, bon vaut mieux tard que jamais ^^
Sinon toujours plaisant à lire
Je compte améliorer la rapidité de la rédaction par chapitre, et essayer de mettre en ligne un nouveau chapitre par mois^^
Désolé pour l'attente^^
Il y a 2 ans · Répondre
kmeleon
kmeleon : #28207
Pour le retard XD 1an, bon vaut mieux tard que jamais ^^
Sinon toujours plaisant à lire
Il y a 2 ans · Répondre

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