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Critique de Vinyl and Octavia : University Days Aller aux commentaires
06 janvier 2017

Fanfiction la plus lue sur le site d’mlpfiction et sixième de ce classement chez les anglophones, University Days est certainement la romance la plus populaire du fandom brony. Écrite par DawnFade de 2012 à 2014 et traduite par Lostrios de 2014 à 2015, elle compte près de 75 000 mots répartis sur une vingtaine de chapitres. Pour faire un bref résumé, cette histoire raconte les jeunes années de Vinyl et Octavia, deux juments que tout oppose, alors qu’elles étaient encore étudiantes à l’université de Manehattan. Se détestant tout d’abord, ces deux musiciennes vont progressivement se rapprocher au point d’en devenir un couple à part entière, et ce malgré les pressions extérieures.

De par ses notes frôlant la perfection (99% sur mlpfiction et 98,4% sur fimfiction), University Days semble avoir séduit la quasi-totalité de ces lecteurs. Par le biais de cette première critique des plumes de l'aurore, je vais essayer de donner mon propre avis sur cette fanfiction qui (précisons-le) oscille encore à l’heure actuelle. C’est parti !

 

 

La première chose que l’on peut remarquer -au point qu’il se trouve dans le titre même de la fic- est d’abord le lieu de l’intrigue : Un vaste campus universitaire situé dans la ville de Manehattan. On y retrouve ainsi une ambiance ayant déjà été dépeinte dans un grand nombre d’œuvres cinématographiques et littéraires. En fanfiction, c’est une pratique assez courante de prendre un cadre ou un décor déjà existant, puis de le transposer dans le monde d’mlp. À moins de s’assumer Univers Alternatif, il conviendra donc de s’assurer au maximum de la cohérence avec le canon. Or ce n’est pas vraiment le cas sur cette fic, l’exemple le plus parlant étant l’existence de téléphones portables.

En soi, la présence de cellulaires à Equestria n’a rien de choquant, du moment qu’elle est justifiée. Plusieurs fanfictions évoquent par exemple la possibilité que ces derniers aient été exportés de Canterlot High. Cependant le fait qu’University Days se déroule avant le retour de Nightmare Moon pose problème, car il n’y a aucune mention de tels objets dans le show. Cette incohérence est assez dommage, d’autant que les échanges numériques ont une place importante dans l’histoire et qu’il y avait de bonnes idées (Par exemple, la taille réduite des téléphones appartenant aux licornes).

Si l’on excepte ces écarts technologiques, la fic reste relativement proche de l’univers mlp. Manehattan ayant de base l’apparence d’une ville moderne, ce lieu s’adapte bien à la vie étudiante qui est racontée avec ses bars, ses boutiques ou ses appartements. L’existence d’un campus universitaire n’en est alors que plus cohérente, et ce même si je m’interroge un peu sur son utilité. Après tout, les poneys exercent généralement une profession en rapport avec leur cutie mark. Comment se fait-il alors que des présupposées musiciennes suivent des cours sans rapport avec celle-ci ? Le thème de l’orientation professionnelle à Equestria aurait -je pense- pu être intéressant à développer.

Mais ceci étant dit, il ne faut pas oublier que cette fanfic reste avant tout une romance. Dans ce cas, parlons-en justement…

 

La relation qui lie Vinyl et Octavia prend ainsi et sans grandes surprises une place prépondérante dans l’histoire. D’abord tendue, cette dernière évoluera au fil de leurs études jusqu’à devenir amoureuse et passionnelle.

Pour ce qui est de leurs caractères respectifs, il y a des airs de déjà-vu avec d’une part la brillante aristocrate et d’autre part la DJ grossière et fêtarde. Néanmoins ce duo antithétique, non content d’être en accord avec ce que nous évoque la série, reste très bien exploité. Dans les premiers chapitres, on assiste par exemple à des échanges houleux entre les deux musiciennes, ayant pour cause principale leurs disparités. Puis, ces deux juments ayant appris à se connaître, elles chercheront au contraire à se hisser l’une et l’autre par le biais de leurs qualités respectives. Octavia apprendra ainsi grâce à Vinyl les joies de l’amusement et de la détente tandis que celle-ci sera encouragée à prendre ses études au sérieux.

N’étant pas un grand fan des romances, j’ai été agréablement surpris de voir l’auteur se servir de l’humour avec une certaine habilité. Ainsi, les premières disputes entre les deux musiciennes au sujet de leurs instruments respectifs, non contentes d’être drôles, introduisent efficacement les deux protagonistes. Bien que revu à la baisse, cet aspect comique reste présent durant tout le récit et m’a empêché de m’ennuyer face à cette relation amoureuse assez prévisible dans son ensemble.

Pour ce qui est de son rythme, l’histoire réussit à trouver le juste milieu entre le bon développement de ses personnages et son avancement temporel. L’évolution de Vinyl tout comme celle d'Octavia sont en effet très bien gérées et agréables à suivre sans que cela nuise à l’enchaînement des trop rares péripéties.

De la même manière, le contexte universitaire du récit offre à ce dernier une cadence, un tempo, grâce à ses cycles hebdomadaires de cours. Ce n’est pas la seule histoire qui utilise ce type de rythmique, l’exemple le plus frappant étant les livres d’A. K. Yearling… Ou J.K. Rowling, je ne sais plus ! Toujours est-il qu’University Days ne fait pas exception en axant avec efficacité les évolutions des personnages sur les étapes importantes d’un parcours d’étudiant (par exemple les périodes d’examens).

Une chose que j’ai enfin beaucoup appréciée est la présence de deux autres ponettes évoluant en même temps que les protagonistes : Bonbon et Lyra. D’abord hostiles à leur relation, celles-ci verront l’amitié qui les lie être mise à mal avant de finir par se retrouver, grandies et plus sages. Cette seconde romance s’opérant à travers le prisme de la première, elle offre un autre point de vue sur ce que peut être une relation amoureuse.

Avant de conclure sur cette romance, je tiens à émettre une réserve sur les deux chapitres clop de cette fic. En soi, leur présence n’est pas vraiment choquante du fait que Vinyl et Octavia sont amantes, toutefois elles n’en demeurent pas moins dénuées d’utilité pour le reste de l’histoire. Personnellement je trouve cela assez bête d’écrire du clop juste pour écrire du clop alors que ce n’est pas le thème principal de l’histoire. Le fait est en vérité qu’il est extrêmement difficile de trouver des scènes érotiques ne pouvant être remplacées par une simple ellipse temporelle sans que cela influe sur le récit raconté. Mais passons, après tout ce n’est pas vraiment leur objectif, et l’auteur l’a d’ailleurs bien signalé en les nommant University Nights.

Malgré ces quelques défauts précédemment énoncés, University Days ne demeure pas moins une romance intelligemment construite et agréable à suivre durant presque tous ses chapitres. Ce n’est qu’arrivé au dénouement final que certaines faiblesses narratives commencent à pointer le bout de leur nez, plus précisément lorsque Lapis Lazuli, la mère d’Octavia, débarque à Manehattan.

 

Menace qui pèse sur sa relation avec Vinyl durant la majorité du récit, ce personnage s’avère être l’ultime épreuve qu’aura à endurer la jeune violoniste, acquérant de ce fait l’indépendance que son amante lui a fait découvrir. Sa brusque irruption dans le campus universitaire amorce donc très bien le dénouement, et prenant les deux protagonistes par surprise, elle apporte à la narration un rythme plus soutenu, proche de celle du thriller. Lapis Lazuli apparaît alors telle qu’elle nous a déjà été représentée : Froide, calculatrice, et déterminée à garder l’emprise sur sa fille.

Le premier dérapage de cette dernière péripétie survient peu après lorsqu’Octavia, cherchant avec ses amis un moyen de défaire sa génitrice, se souvient d’une conversation survenue des années plus tôt. Le problème n’est alors pas tant les informations qui en ressortent, mais la manière dont elles sont données. En effet, ce genre de flash-back, non content de briser le rythme de l’histoire est expédié en quelques paragraphes. Ça va vite, beaucoup trop vite même, et ça donne l’impression que l’auteur a bâclé cette partie. Il aurait à mon avis été plus pertinent d’évoquer ce souvenir plus tôt dans le récit.

On retrouve un problème similaire lors de la confrontation mère-fille qui s’ensuivit : Les échanges restent pertinents et sont raccords avec l’histoire, mais la narration est expédiée et manque cruellement de subtilité. Ainsi, celle qui nous est présentée comme étant fière et assurée de son succès passe en l’espace de quelques secondes dans une phase de justification, à la limite de la repentance. Il s’agit certes d’un schéma assez classique dans la narration d’un antagoniste, toutefois beaucoup d’étapes sont brûlées, si bien que l’antagoniste perd toute sa crédibilité en s’abaissant de cette façon. C’est d’autant plus dommage qu’il s’agit de dénouement de cette fic, un point culminant qui se devait d’être soigné.

Certes, on pourrait me rétorquer que je m’attarde sur une toute petite partie d’University Days fournissant tant bien que mal ses idées. Mais si j’attache autant d’importance à ce sujet, c’est parce que la dernière impression qu’on a d’une œuvre (comme la première) reste très souvent la plus marquante, et ce malgré un très bon contenu dans son ensemble. Lapis Lazuli était de ce fait le personnage qui m’intéressait le plus. Voir son histoire s’achever de cette manière m’a donc un peu déçu.

 

 

Pour conclure sur cette critique en deux points, je dirai tout d’abord que l’auteur a su écrire une très bonne romance, à la fois drôle et captivante, qui sait jouer de ses personnages pour plaire à un grand nombre de lecteurs. Toutefois ce dernier s’est peut-être trop reposé sur cet aspect au point de négliger quelque peu le cadre et le final de son histoire.

Comme je l’ai déjà dit plus tôt, mon avis final s’avère être plutôt mitigé, même si j’admets objectivement la qualité de cette fanfiction. Je n’en recommande pas moins sa lecture à tous ceux qui ne la connaîtraient pas encore, car après tout ce n’est pas pour rien si celle-ci se trouve bien souvent dans l’onglet des fics les plus lues.

Voilà, c’était ma critique sur University Days, j’espère qu’elle vous aura plus. N’hésitez pas à évoquer dans les commentaires la pertinence ou la fallaciosité de mon argumentation, ça fait toujours plaisir de débattre sur un sujet de ce genre.

Sur ce, bonne soirée à tous !

 

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Wellen
Wellen : #45230
"car il n’y a aucune mention de tels objets dans le show." à propos des téléphones, regarde les amplis de Vinyl. On a aussi la statue de la liberté et Manehattan est franchement bizarre d'un point de vue technologique, elle semble des années en avance sur tout Equestria. Je dirais que la technologie dans mlp n'étant pas définie ( manehattan ruine la théorie du médiéval ) c'est pas vraiment un argument.
"Pour ce qui est de leurs caractères respectifs, il y a des airs de déjà-vu avec d’une part la brillante aristocrate et d’autre part la DJ grossière et fêtarde" dans le fandom mlp, c'est cette fiction qui a "démocratisée" ces deux caractères.
"Avant de conclure sur cette romance, je tiens à émettre une réserve sur les deux chapitres clop de cette fic. En soi, leur présence n’est pas vraiment choquante du fait que Vinyl et Octavia sont amantes, toutefois elles n’en demeurent pas moins dénuées d’utilité pour le reste de l’histoire. Personnellement je trouve cela assez bête d’écrire du clop juste pour écrire du clop alors que ce n’est pas le thème principal de l’histoire. Le fait est en vérité qu’il est extrêmement difficile de trouver des scènes érotiques ne pouvant être remplacées par une simple ellipse temporelle sans que cela influe sur le récit raconté. Mais passons, après tout ce n’est pas vraiment leur objectif, et l’auteur l’a d’ailleurs bien signalé en les nommant University Nights." l'auteur les a séparées et je trouve ça raccord avec l'univers. Ce qui m'aurait semblé étrange serait qu'ils soient absent. La, deux chapitres à deux moments différents du récit, c'est franchement pas mal et ça sert l'univers.
Du reste je suis d'accord avec toi.
Surtout la fin, même si le coup du barcolt qui finit par lui offrir le evrre et le reste du bar qui applaudit m'a fait rire comme jamais.
Mais c'est clair que Lapis aurait méritée d'être mieux développée. A la manière d'un Sombra, c'est un gros nuage noir menaçant mais sans vraie profondeur.
Il y a 1 an · Répondre

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