La pluie. Elle était comme une douche froide balayant la bonne joie et le rire. Ce phénomène météorologique n’apportait qu’amertume et désespoir. Comme si elle tentait de chasser notre bonne humeur ! Les voitures roulaient vite, les gens se faisaient éclabousser et insultaient les conducteurs. Tellement de parapluies sortis pour se protéger des méfaits de la pluie, alors qu’ils ne font que cacher la cruauté de ces personnes et leur attitude hautaine.
Même les racailles adoraient sortir de leur tanière quand il fait mauvais. La raison ? Oh, comme d’habitude : emmerder les citoyens parce qu’ils se prennent pour des rois, tout ça pour qu’on les respecte ! Tss, si ça ne tenait qu’à moi, je les aurais tués depuis tellement longtemps. Mais aujourd’hui, c’est encore moi qui ai pris les coups. Tabassé de tous les côtés, saignant au nez et à la bouche, parce que malencontreusement j’ai bousculé une crapule. Ils étaient pas allés de main morte ! Et dire que personne ne portait secours à un pauvre jeune homme qui ne voulait aucun ennui et qui s’était excusé devant eux… Pitoyable !
J’avais mal, affreusement mal, allongé sur le ventre et cachant mon visage. Quelques dents cassées, d’horribles maux de ventre et des larmes coulant sans cesse le long de mes joues. Je ne pouvais plus parler, plus bouger, plus respirer. Avez-vous déjà eu ce sentiment que la flamme de votre vie s’éteignait petit à petit ? Pour ma part, oui. Combien de fois ai-je pensé au suicide ? Aucune idée… Trop de fois, sans doute. Je ne désirais qu’une chose : mourir dans mon coin, sans que ma famille ne vienne pleurer mon sort.
Au loin, des pas atteignirent mes oreilles. Était-ce déjà l’heure du deuxième round ? Puis, il s'arrêta devant moi.
« C'est vraiment lamentable. Tu aurais pu les vaincre ou, à la limite, les ignorer. Mais non! Tu t'es ramolli et ces dégénérés t'ont massacré. Et ils reviendront encore et encore. Tu en as marre de tout ça ? Alors lève-toi et arrête de te comporter comme une victime ! Si tu veux gagner du respect auprès de ces salauds, affronte-les avec tes poings et non comme un lâche. Montre-moi que tu n’es pas pathétique et attrape ma main, si tu veux découvrir la vraie vie ! »
Mes deux yeux s’ouvraient à peine et, à l’horizon, je revis ces canailles. Ils étaient à terre, comme s’ils avaient perdu contre tout un gang. Mais il n’y avait qu’un mec qui se tenait debout devant moi et me proposant de m’aider à me relever. Je ne savais pas pourquoi, mais mon corps ressentait de la confiance envers ce type. Et ma main finit par choper la sienne.
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Un bruit assourdissant me réveilla subitement. Comme si c’était un coup de fusil. Mes yeux se dilatèrent, mon cœur battait la chamade et je respirais vivement. Je poussai un terrible cri de douleur tellement mes muscles me firent souffrir et j'eus l’impression que mon corps avait… changé ?
« Mais… MAIS… Où sont mes mains ? Mes pieds ? Mes bras, mes jambes ? Et, pourquoi je suis autant poilu ? Je suis où, en plus ? Qu’est-ce qui se passe ici ?!? »
Tentant de me calmer, je regardai les alentours pour pouvoir comprendre où j’étais. On aurait dit une de ces vieilles chambres d’hôpital qui n’ont jamais été lavées. La poussière envahissait les rideaux, le plafond et le sol étaient craquelés et teintés d’un rouge sombre. De plus, l’odeur empestait la salle. Comme si ça venait de… cadavres ?
J'essayai de me relever mais mon bras droit, enfin ma jambe avant droite, ressentit une certaine souffrance. Des aiguilles y étaient plantées et mon bras gauche essaya de les retirer. En vain… J’avais oublié que mes doigts avaient disparu. Pas d’autre choix que de les extirper avec la bouche. Le goût du produit chimique, sur la langue, était ignoble ! C’était comme si on m’avait mis de l’acide dans ma bouche. Ça me brûlait la gorge !
Ayant fini d’arracher ces maudites aiguilles, je cherchai à descendre de mon lit et je m’écroulai violemment sur le sol. La nausée s’empara de moi facilement et, soudainement, tout finit par sortir. Mon esprit s’embrumait d’un large voile blanc puis mes paupières devinrent si lourdes. Enfin, mon souffle s’estompa et je finis par m’évanouir sur ce carrelage sale et froid.
Un silence de mort régna dans cette chambre. Oh, comme j’aimais ce calme si doux, si reposant. Avec la caresse du vent qui frotta légèrement mon corps. Mes sens me revinrent, ensuite mon cœur battit normalement puis je repris conscience. Quelle épouvantable situation… Mon crâne dormait dans mon propre vomi. Et ça dégoulinait de mes cheveux ! Ma fierté allait en prendre un coup, mais j’empestais abominablement le… Je ne savais pas en fait, et ne souhaitais pas le découvrir.
Je bougeais difficilement mais, en tout cas, la douleur était bien moins forte. Cependant, mon dos me faisait vraiment mal lorsque je tentai de me mettre debout, sur mes deux pieds (ou sabots ?). Alors mon corps finit par se mettre sur quatre pattes, et cette douleur s’éteignit tout de suite.
Ouais… Je n’étais plus un… Un… C’était quoi le mot déjà ? Ah oui, un humain ! Pourtant, je ne savais toujours pas à quoi je ressemblais. À côté de mon lit, sur sa droite, se trouvait un miroir brisé où je pus découvrir mon nouveau corps. Les changements furent immédiats ! Mon pelage était tout marron, et je possédais une crinière hérissée beige. Il y avait même une espèce de corne sur mon front. En quoi m'étais-je transformé ? Un cheval ? Non, les chevaux sont bien plus grands que ça. Mais alors, je m’étais métamorphosé en… En licorne ? En poney ? Quoi ?!?
De quoi est-ce que je me souvenais encore ? Du fait que j’étais un humain, mais quoi d’autre ? Avais-je un nom ? Euh… Oui… Oui, je crois que j’en détenais un. Ro… Robin ! Oui, c’est ça ! Robin Fridman. Voilà comment je m’appelais. Et j’avais 22 ans. Et ensuite… Non… NON ! Plus rien ! Mon passé avait été effacé !! Je ne me souvenais plus de mon passé. J’avais tout oublié !
Pris dans une crise de panique, mes poumons absorbaient de plus en plus d’oxygène et mon esprit recherchait sans cesse des bribes de ma vie antérieure. Mais rien ne vint. Reculant sans cesse, mon postérieur se cogna contre un meuble où se tenait un vase et une fleur fanée. Ce même vase tomba et se cassa contre le sol. Son bruit fracassant me fit reprendre conscience et je décidai enfin de sortir de cette salle glauque.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris que la porte était fermée à clé. Tentant de l’ouvrir en tournant la poignée, mes oreilles entendirent d’étranges voix venant du couloir. Je cris à l’aide, puis des pas se rapprochèrent de ma chambre. Je crus être enfin sorti de ce cauchemar, mais je m’étais complètement trompé. Quelqu’un, ou quelque chose, frappait violemment la porte, comme si il s’efforçait de la défoncer pour pouvoir entrer. Je fis un bond en arrière et je glissai sur le sol; me blessant à mes genoux arrières, à cause des morceaux de verre, et étant terrifié de ces coups. La chose criait de toutes ses forces. Elle était si proche de détruire la seule protection que je possédais. Finalement, elle créa un trou béant et… Un visage apparut !
Quelle horrible créature ! Ce monstre disposait de yeux rouges globuleux puis d’une rangée de dents pointues et acérées. Néanmoins, elle n'avait pas l'air de posséder ni de lèvres, ni de fourrure. Elle était même assez maigre, mais j’avais l’impression qu’elle désirait me dévorer vivant ! Sans que j’eus le temps de comprendre la situation, la chose bondit dans le trou et courut à toute vitesse vers moi tout en poussant un hurlement aigu. Brusquement, un coup de fusil se fit retentir ! Une balle traversa la tête du monstre, puis du sang y jaillit et se déversa sur mon ventre et mon visage.
Je ne pus m’empêcher de pousser un cri d’effroi alors que le tireur tira sur la serrure et s’approcha de moi. On aurait dit que mon heure était enfin venu ! Lorsque je me calmai, mes yeux virent un autre poney. L’animal était d’un pelage bleu ciel et sa crinière, lisse comme des cheveux propres, était d’un beau jaune soleil. On aurait dit une allégorie du soleil se baignant dans un élégant ciel bleu. Il ou elle était magnifique, et il semblerait que cet animal portait un genre d'équipement de combat. Avec en plus une écharpe blanche détenant des tâches rouge sang et des lunettes de soleil qui cachaient son regard. Qui pouvait-il, ou pouvait-elle, être ?
Nous nous regardâmes mutuellement, puis le poney pointa son arme sur ma tête et parla :
« Hey, p’tit gars, j’ai une question pour toi. Et ne me mens pas ! Je l’saurais sinon ! Est-ce que le berserk t’a mordu ?
- He… Hein, répondis-je tétanisé.
- Génial, une p’tite nature, dit-elle en retirant la sécurité de son arme. Pour la dernière fois, est-ce que le berserk t’a mordu ?
- No… Non, non. Ce truc ne m’a pas mordu.
- Il t’a griffé ?
- Non plus.
- Alors arrête de pleurer comme une madeleine et lève-toi. Je sais pas qui t'es et j’ai pas confiance en toi donc pas de gestes brusques ou ta tronche vole en éclats ! »
La voix appartenait à une fille. Une simple poney qui paraissait forte mais froide. Pas du genre odieuse, mais comme si elle cachait ses sentiments. Néanmoins, elle restait assez dure et bien sûre d’elle. Je me levai doucement puis la poney vérifia tout mon corps pour s’assurer qu’il n’y avait pas de morsure et/ou de griffure sur mon corps. D’un coup, elle m’interrogea sur l’étrange cicatrice qui se trouvait sur mon dos. Je lui répondis que ce n’était qu’une blessure que je m’étais infligé il y a longtemps. Bien entendu, tout ceci n’était qu’un mensonge car moi-même, je ne savais pas d’où elle venait.
Le fusil sur l’arrière de mon crâne, la jeune guerrière me fit sortir de la chambre. Mes yeux virent un long couloir puant, avec des cadavres en décomposition un peu partout et du sang sur les murs. La scène était juste ignoble à regarder !
« Po-Pourquoi il y a autant de morts ?
- Les berserks ont tué tous les occupants de l’hôpital, il y a des lunes. À part toi, tout le monde est mort et ces monstres contrôlent ce territoire. Il n’y a aucun survivant…
- Mais… C’est quoi au juste ces berserks ?
- Tu te fous de ma gueule, j’espère ? Parce que là, j’ai vraiment pas envie de rigoler ! Maintenant, écoute bien ! J’suis à la recherche d’un objet important qui se trouve ici et tu vas me servir d’appât.
- QU-QUOI ?!?
- La ferme ou je te tue, enfoiré de licorne ! Je vais pas te laisser mourir, abruti, mais j’ai besoin d’atteindre une salle. Pendant ce temps, tu attires les berserks et, avec ta magie, soit tu les butes, soit tu t’échappes.
- Ma magie ? Mais quelle magie ?
- Je vais vraiment te massacrer si tu continues de jouer à ce jeu !
- Mais je- »
Ni une ni deux, la poney bleue me frappa d’un grand coup sur mon ventre pour me faire taire. Le souffle coupé et son sabot avant droit sur ma bouche, nous continuâmes d’avancer. Plus nous marchions dans ce couloir, plus je continuais de voir défiler les cadavres. Des adultes, des enfants… Tous mort. Des tripes qui sortaient, des têtes grandes ouvertes où on voyait des vers bouffer leurs cerveaux, des orbites éclatés, du sang moisi sur le mur… J’étais en plein cauchemar. Et l’odeur était juste insupportable à tel point que j’avais failli vomir.
Au bout du corridor se trouvait deux escaliers : un ascendant, et l’autre descendant. La jeune fille me conseilla de monter, si je voulais survivre et non finir comme tous ces poneys. Nous montâmes les marches et arrivâmes au niveau supérieur. C’était le même spectacle d’horreur, mais c’était poussé à l’extrême : Des yeux collés sur les murs, des poneys brochés et quelques monstres plantés sur des piquets… Dans cette situation, je laissai encore tout sortir ! Lorsque je me calmai, la poney me frappa au visage à cause du bruit que j’avais causé. Ensuite, nous reprîmes le chemin.
Soudainement, la fille me fit arrêter car elle aurait entendu du bruit dans l’une des salles.
« J’ai entendu quelque chose dans l’une de ces chambres. Parfait, tu vas commencer à m’être utile !
- Je suis censé faire quoi, répliquai-je apeuré.
- Je vais ouvrir les salles pour déterminer l’origine du bruit. S’il y a des berserks, tu les attires vers toi et tu coures le plus vite possible. Il y a des escaliers au fond du couloir mais, quoiqu’il arrive, tu ne montes pas ! Parce qu’il n’existe pas de sortie de secours vu que ces monstres l’ont détruit. Tu serais coincé comme un rat. Il faudra que tu descendes et que tu utilises ta magie pour les vaincre, sinon on crèvera tous.
- O-Ok, je-je vais faire de-de mon mieux, acceptai-je en claquant des dents. »
La poney me regarda misérablement, puis s’éloigna de moi. Elle ouvrit une porte, mais ne vit rien de particulier. J'étais vraiment angoissé. Mon cœur battait très vite, mon corps tremblait de partout et des sueurs froides coulaient sans cesse. Mon esprit me posait sans cesse des questions. Allais-je finir comme les morts? Que ferai-je si ces monstres étaient bien présents ? Est-ce que je pouvais avoir confiance en cette fille ? Mais je continuais de me demander ce que pouvait être ces berserks, pourquoi j’étais devenu un poney et dans quel monde étais-je. Je pensais que j’obtiendrais ces réponses plus tard. Il fallait que je restais concentré sur mon objectif, d'où le fait que les muscles de mes jambes se contractaient pour pourvoir m'aider à courir.
La guerrière arriva à une troisième chambre et tira la porte. Cette fois-ci, il y avait quelque chose. Elle se mit en garde et pointa son arme sur la chose. Curieusement, je ne courus pas. En fait, mon corps s’approcha de la tireuse et regarda à l’intérieur de la salle. Impossible ! Ce fut un petit poney. Un enfant ! Je vis ma tortionnaire. Elle respira bruyamment et retira la sécurité de son fusil. Les yeux écarquillés et les bras tendus, je m’opposais face à elle. Elle me demanda ce que je faisais, et lui répondit que ce n’était qu’un enfant et qu’elle devait me laisser juste une chance pour que je lui parle et vérifier si c’était un berserk.
Surprise de mon geste, elle acquiesça et je partis voir ce petit être. Celui-ci était assis, recroquevillé dans un coin et ne faisait aucun bruit. L’ambiance était pesante. La fille était prête à tirer alors que j’allais bientôt accoster le jeune enfant. J’avais très peur, je voulais vraiment m’enfuir de cette endroit. Mais si je le faisais, elle me tuera. Coincé comme un rat, hein ? Mon sabot droit toucha son épaule droite, et un petit sursaut m’estomaqua. En lui demandant s’il allait bien, l’enfant se retourna doucement alors que la poney bleue resta concentrée sur sa cible. Il m’observa… !
C’était un jeune poulain ! Un petit mauve à la crinière blanche, qui me regardait avec ses yeux vert émeraude en larmes, terrorisé. Se pouvait-il que les berserks le pourchassaient ? Plus tard, les questions. Pour tenter de le réconforter, je lui tendis mon sabot pour l’inviter à se blottir contre moi. Et il ne perdit pas un instant ! En effet, le gamin se colla contre moi et pleura sur mon torse. Le pauvre. Il avait failli mourir à cause de ces effroyables monstres. Je m’assis sur ce sol glacé et pris ce poulain dans mes bras afin qu’il déversât toute sa peine. Même ma tête s’allongea sur la sienne. Étais-je comme ça lorsque j’étais humain ?
« On dirait bien que c’est un gosse et non un berserk, pensa-t-elle. Mais qu’est-ce qu’il fiche ici ? Il ne savait pas que cet hôpital est un repaire de ces maudites créatures ? Et si tu le regardes bien, il ne possède pas de marque de malédiction… Si c’est le cas, alors il n’a pas de pouvoir interdit. Comme ce grand nigaud par ailleurs. Il y a quelque chose qui cloche ici... Et si c’était un bluff ? Il vaut mieux que je surveille ces deux-là. Ce ne sont peut-être pas des berserks, mais des changelins. ».
Après qu’il eût séché ses larmes, nous nous décollâmes et je lui posai une question. Aucune réponse. Sans doute était-il en état de choc, ou ne savait-il pas parler. En me retournant, la guerrière avait enfin baissé son arme et je proposai au jeune garçon de nous suivre afin de sortir de cet endroit. Il accepta, or la poney au fusil m’expliqua qu’il était hors de question de s'en aller tant qu’elle n’avait pas retrouvé son objet. Au moment où nous sortîmes de la salle, un berserk se situait non loin d’elle. Comme pour tout à l’heure, un monstre aux yeux rouges globuleux et sans pelage, avec des crocs terrifiants.
« Ne bougez pas ! C’est un Alpha. J’ai sans doute une chance de le buter avant qu’il appelle la meute.
- Un Alpha ? C’est dangereux ?
- Tu viens pas d’ici ou quoi !?! Enfin bref, ce n’est pas hyper dangereux. Ils ont le rôle d’éclaireur et appellent la horde quand ils se sentent en danger. Il faut quand même pas le sous-estimer. Ces monstres savent attaquer et tuer. Laissez-moi le temps de le tuer avant qu’un Bêta apparaisse.
- Euh… Ok ? » Et c’est quoi encore un Bêta, pensai-je.
Malheureusement, cet Alpha nous vit et poussa un cri incroyablement aigu. Mes oreilles me firent souffrir comme pas possible. Cependant, la poney bleue tira vite une balle pour abattre la créature hideuse. Une balle, dans le crâne ! Cette chose mourut vite et nous nous tûmes immédiatement. Pendant un bref instant, l’hôpital resta calme, puis des grondements retentirent. Les vibrations et l'intensité du son augmentèrent de seconde en seconde. Les monstres nous pourchassaient dès à présent ! Pendant que l’enfant et moi paniquèrent, la guerrière chercha un plan de secours afin de nous sortir de ce guêpier.
« Hé, le stupide poney ! Petit rappel : les berserks attaquent en groupe et n’aiment pas attaquer seuls. On ne peut prendre que les escaliers de devant nous, et les escaliers de derrière nous. Il va falloir improviser jusqu’à leur arrivée. Donc, voilà mon plan : tu prends le gosse et vous fuyez. Comme ça, je les retiens et je repartirai chercher mon objet. Et ne me fais pas faux bond, j’ai pas d’autre choix que de te faire confiance.
- J’ai compris. Ça va aller, bonhomme, je suis avec toi, rassurai-je le bambin.
- Ils se rapprochent de plus en plus. Ils vont arriver par devant. Prenez les escaliers et courrez le plus vite possible, cria-t-elle.
- Et tu ne me donnes pas d’armes ? J’en ai besoin d’une, au moins !
- De quoi tu parles ? Tu es un magicien, idiot ! Tu maîtrises la magie alors c’est non !!!
- Mais je ne sais pas-
- LES VOILÀ !!! »
À ce moment-là, une meute incroyable apparut. Des berserks foncèrent dans le couloir, vers notre groupe. Je mis l’enfant dans mon dos et sprintai vers les escaliers. Enfin, je montai !
« NON, PAS EN HAUT, ABRUTI !!! »
Mais je ne l’entendis pas à cause des cris de ces monstres. Mes sabots montèrent chaque marche alors qu’une partie de ces choses nous poursuivirent sans relâche. Arrivés au dernier étage, je courus vers le fond du corridor pour essayer d’échapper aux berserks. Malencontreusement, l’horreur nous attaqua de plein fouet… Un cul-de-sac ! Et aucune sortie de secours !!! Cette fois-ci, c’était la fin ! Je me retournai et vis nos bourreaux.
Les monstres s’approchèrent lentement, bavant abondamment et frottant leurs griffes sur le sol alors qu’ils respiraient fortement. Le petit poney, apeuré par ces bêtes, cacha son visage sur mon dos et poussa des petits cris d’effroi. Il sanglota. Impossible de le réconforter dans une telle situation. Je ne savais quoi faire. J’allais mourir, en compagnie d’un jeune garçon qui n’aura pas connu longuement sa vie.
Instantanément, les berserks bondirent sur nous. Le glas retentit dans mes oreilles… L’heure pour moi de passer de l’autre côté… Non… Non… NON !!! Je ne voulais pas crever ! Pas ici, pas maintenant ! Malgré l’ambiance morbide, mon dos se dressa et mon corps resta debout. Il était hors de question de laisser ces tueurs nous massacrer ! Il était de mon devoir de sauver cet enfant ! IL ÉTAIT TEMPS QUE JE PRENNE MON COURAGE EN MAINS ET QUE JE LES AFFRONTE !!!
Inconsciemment, le poulain me poussa à prendre mes responsabilités d’adulte et de le protéger face à ses peurs les plus sordides. Alors, je galopai vers ces créatures hideuses. Je me devais de forcer un passage et de les esquiver pour notre survie. Dans ces circonstances plus que funestes, ma corne s’illumina faiblement. Plus je gagnai en vitesse, plus ma corne brilla. Enfin, mes yeux se fermèrent et… Je… Je me retrouvai derrière les monstres ! Comment avais-je fais ?!? C'était de la téléportation ? C’était ça, la magie ?
En dépit de ma surprise, les berserks se retournèrent tout de suite et foncèrent à nouveau sur nous. Dans ce cas, je fuis encore une fois. Retrouvant les escaliers de tout à l’heure, mes jambes les descendirent à toute vitesse. Néanmoins, nos pourchasseurs sautèrent et l’un d’entre eux faillit me mordre. La peur de ma vie ! Rejoignant le niveau inférieur, j’entendis la forte voix de la guerrière inconnue.
« BAISSE-TOI. MAINTENANT ! »
Et c’est ce que mon corps fit tout en prenant l’enfant entre mes bras pour sa protection. Je la vis sortir deux mitraillettes d’elle, à partir d’un espèce de sceau magique, et la poney tira toute une armada de balles. Des centaines de cartouches assaillirent les berserks et les tuèrent à une vitesse fulgurante. Ça allait à une telle vitesse qu'en peu de temps, ils furent tous tués. Décédés sous les balles de notre sauveuse. Mon nez sentit l’odeur atroce de la fumée sortante des flingues de la poney. On ressentait cette impression étrange de meurtre envers elle… Comme si elle l’avait déjà fait !
Lorsque je me relevai et posa le petit par terre tout en le rassurant, ses armes tombèrent et elle tint son bras gauche. Me dirigeant vers elle pour m'assurer qu'elle allait bien, son sabot frappa fortement mon visage, me déstabilisant au passage. Pourquoi est-ce qu’elle m’avait frappé ? J’avais fais quoi de mal ?
« Tu es vraiment un imbécile et un couillon, tu le sais ça ?!?
- Quoi ? Mais pourquoi tu m’as tapé ?
- Je ne t’avais pas dit de monter ces putains d’escaliers, mais de les descendre ! C’était une impasse là-haut et tu as failli crever ! Avec un gosse en plus ! C’est à se demander si tu es un gosse toi aussi, s’énerva-t-elle.
- Écoute. Je suis désolé pour ça mais j’ai réussi à les semer, même si je ne sais pas comment j’ai fais.
- Tu as simplement utilisé ta magie comme n’importe quel licorne. Cependant, tu as protégé cet enfant alors je te félicite. Tu as dû prendre pas mal de confiance pour lui. Alors c’est bien joué, même si tu es un idiot.
- Euh… Merci, je crois ? On fait quoi ensuite ?
- Je dois toujours récupérer ce que je suis venue chercher. Et il se trouve qu’il est au dernier étage. Donc, on y va !
- Et pour les berserks ?
- On devrait être tranquilles pour le moment. La horde n'était pas au complet. Alors on devrait se dépêcher. Si toute la troupe s’ameute, on aura aucune chance de s’en sortir.
- Et tu es venue prendre quoi ?
- Tu verras. »
Les ascensionnant encore, nous arrivâmes au dernier étage, là où j’avais pu m’échapper de la mort. L’inconnue aux mitraillettes ouvrit plusieurs portes de chambres, mais rechigna d’entrer car elle ne voyait pas son fameux objet. Et dire que nous, nous observâmes un véritable spectacle sanguinolent. C'était juste indescriptible et trop horrible ! Au milieu du couloir, elle écarquilla les yeux et entra dans une chambre. Lorsque je me faufilai à l’intérieur, je la vis sourire et me montra son objet : un flacon ! Un simple flacon de médicament… Tout ça pour ça !
Elle admira ce flacon mais, pour ma part, je regardai la salle. Elle était dans un état pire que déplorable : une mare de sang sur le sol, des têtes de berserks et de poneys morts sur les murs, un cadavre d’un jeune enfant dont le torse était grand ouvert et qui ne possédait plus d’orbites. Cette fois-ci, je ne vomis pas mais le spectacle était d’un gore.
Nous reprîmes enfin le chemin et atteignîmes enfin le rez-de-chaussée de l'immeuble qui faisait trois étages. Savoir que j'ai failli mourir au dernier étage, ça ne vous rassurait pas ! Silencieux, je n’osais pas converser avec la guerrière, j’étais vraiment effrayé par elle. Celle-ci ouvrit la porte… Ce spectacle… Cette scène… Un chaos total ! Des cadavres absolument partout, l’odeur de décomposition qui enivrait le village et des maisons qui brûlaient ! Il n’y avait plus rien ! Comment ce village avait-il fini ainsi ? Et enfin, le clou du spectacle. Un moment aussi incroyable que terrifiant. Une attraction qui me subjugua plus que tout.
Une immense lune rouge !
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Sur la forme, dans l'ensemble je trouve ça plutôt bien écrit, ça se lit facilement.
Il y a des passages que j'ai beaucoup aimé, par exemple l'introduction avec la pluie. Je le trouve très bien. Cependant il y en a d'autre j'ai l'impression que tu as bâclé ta rédaction. Sur la scène final tu nous parle d'un village mais quel village ? Tu nous sort d'une battisse, on ne sait rien de l’extérieur et là boum, « le village ». Pourquoi « le » ? Ton narrateur, il le connais ce village ? Et quelle tête il a ce village ? Y a des rues ? Une campagne environnante ? Les bâtiments, à quoi ressemblent-ils ?...
Tu t'en sorts bien mieux avec le style directe plutôt que l'indirecte. Je n'ai pas du tout aimer le moment où ton couple de héros retrouve le jeune poulain. Je le trouve très en dessous du reste, pour moi il est mal écrit. Cela fait partit des passages où j'ai ressenti que tu bâclais ton travail pour aller vite.
Autre point noir, je note quelques répétitions. Tu n'as pas l'air de les avoir faites de façon volontaires, dans un but d'effet de style, je te conseil donc de les corriger.
"Pas d’autre choix que de les extirper avec la bouche. Le goût du produit chimique, sur la langue, était ignoble ! C’était comme si on m’avait mis de l’acide dans ma bouche."
Le mot « bouche » est répété deux fois, je penses que tu peux remplacer le premier par « les dents »
"L’animal était d’un pelage bleu ciel et sa crinière, lisse comme des cheveux propres, était d’un beau jaune soleil. On aurait dit une allégorie du soleil[...]"
Le mot « soleil » est répété deux fois, je pense que tu peux remplacer le premier par l'adjectif « solaire ».
"Soudainement, la fille me fit arrêter car elle aurait entendu du bruit dans l’une des salles.
« J’ai entendu quelque chose dans l’une de ces chambres."
Le mot « entendu » est répété deux fois, Je penses que tu peux remplacer le deuxième par « Je crois qu'il y a quelque chose »
"Des centaines de cartouches assaillirent les berserks et les tuèrent à une vitesse fulgurante. Ça allait à une telle vitesse qu'en peu de temps, [...]"
Le mot «vitesse» est répété deux fois, Je penses que tu peux remplacer le premier par une expression plus imagée. « les fauchèrent comme les blés » par exemple.
Ensuite il des fois ou tu utilise un mot dans une situation inapproprié. Parfois c'est du détail, d'autre fois c'est un non sens voir un contre sens que tu nous fais.
"Brusquement, un coup de fusil se fit retentir ! "
Soit une chose se fait entendre soit elle retentit pas les deux à la fois.
"[...]puis du sang y jaillit "
Replace le « y » par « en »
"Inconsciemment, le poulain me poussa à prendre mes responsabilités d’adulte "
Ça ne peut pas être inconsciemment puisque le paragraphe d'au-dessus ton héros proclame haut et fort, en majuscule même, qu'il va se battre. Le mot est mal choisit.
"On ressentait cette impression étrange de meurtre envers elle… "
Là tu nous écris qu'on a envie de tuer ton héroïne ! Ce n'est pas « envers elle » mais « émaner d'elle » qu'il te fraudait utiliser.
"[...]mais rechigna d’entrer car elle ne voyait pas son fameux objet. "
En général on met plutôt la préposition « à » après le verbe rechigner plutôt que « de »
Autre point qui ne va pas : le niveau langue. Je m'explique : tu utilises des mots assez rares ou recherché comme « pourchasseur » (j'ai du vérifier dans mon dico s'il existait bien celui-là) et à côté de ça tu emplois des mots plus familiers, comme « flingues » par exemple.
Quand c'est un de tes personnages qui parle, pas de soucis, mais quand c'est ton narrateur ça fait un peu tâche. Essaye de garder un niveau de langage similaire sur toute ta narration, ou alors si tu changes, fais le sur un passage assez court et pour une bonne raison, par exemple ton narrateur et personnage principal qui a peur ou qui est sous le coup d'une émotion forte.
Enfin je note une petite faute de frappe
"Lorsque je me relevai et posa [...] "
Tu as le i qui a sauter
Sur le fond ensuite.
Je vais commencer par les armes à feu avec lesquelles tu as visiblement un soucis. Tu ne sais pas ce que qu'est une sécurité sur un fusil. Ce n'est pas ce qui permet le tir mais l'empêche. On l’enlève avant un tir, on la remet quand on a fini de se servir de son arme. Le but de ce truc là c'est justement d'éviter que le coup parte tout seul.
"[…] dit-elle en retirant la sécurité de son arme. "
Comment a t elle put s'en servir de son arme, s''il y avait encore son cran de sécurité ?
Tu refais la même chose plus loin :
" Elle respira bruyamment et retira la sécurité de son fusil. "
Si elle est prête a tirer la sécurité est enlevée et elle la remet si elle ne souhaite plus le faire.
Tu utilises trop le gore pour du gore. J’avais plus l'impression d'être sur un niveau des enfers à Diablo, plutôt que de découvrir un hôpital ravager par une pseudo horde de zombi. cependant je'aime tes descriptions, elles sont réussie quoiqu'un peu redondante pour ce qui est des scènes de massacre. Tu sais utiliser les sens de la vue et de l’odorat, et même à occasion le goût. Pense à utiliser l'ouïe, à décrire ce que ton héros entend.
Le scénario en lui même, et bien comme l'a écrit Wellen, rien qu'avec le résumé et les tags choisis on voit à peu près où tu veux aller. C'est très cliché comme histoire mais j'ai rien contre. Attention cependant à ne pas rester enfermer dans du déjà vu. Si tu prends un clicher, il faut savoir le casser pour surprendre ton lecteur.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. Un début promettre quoique pas exempte de défaut. Je lirais la suite avec attention.
Il y a quelques petites fautes de conjugaisons, comme à ces phrases suivantes: "Ce phénomène météorologique n’apportait qu’amertume et désespoir. Comme si IL tentait de chasser notre bonne humeur". Ici c'est il et non pas elle, car ce n'est plus la pluie, mais ce phénomène météorologique qui définit le genre de la chose. Enfin ce n'est pas une très grosse erreur, je suis juste pointilleuse!
Pour le reste, j'attends de voir. Ca part bien, enfin je trouve! Mais où sont les princesses lorsque tout va mal? Sérieusement... A croire qu'elles sont toujours en train de faire des crêpes ou de dormir dans leurs draps de satins tandis que la population se fait violemment décimée. C'est assez triste... Mais je savais bien que Célestia, Luna et Cadence étaient des vendues d'Umbrella, ou un truc du genre! Les sales juments péripatéticiennes...!