Coco Pommel était en train de pousser sur ses roulettes l’un des mannequins qu’elle venait de recevoir. Elle devrait très bientôt produire une nouvelle ligne de vêtements, à partir des plans envoyés par Rarity, et exposer le tout en vitrine. Passer d’une collection hivernale à une collection printanière était une opération délicate, car elle devait s’effectuer au bon moment et avec des designs que ne proposait pas la concurrence.
La terrestre couleur crème avait décidé de se mettre au travail le plus rapidement possible, quitte à sauter sa pause déjeuner pour aujourd’hui. Après tout, elle se sentait motivée, alors elle comptait profiter de cet élan avant d’être trop fatiguée. Ainsi, elle poussa son mannequin jusqu’à son atelier.
« Il fait beau aujourd’hui, je vais pouvoir travailler à la lumière du soleil. remarqua-t-elle à voix haute, souriante. Je vais aller m’installer près de la fenêtre. »
Et au moment où elle pénétra dans son atelier, éclairé par les rayons du soleil qui filtraient à travers les volets ouverts, elle entendit un son. Il s’agissait d’un bruit très bref et un peu indistinct, comme s’il venait de loin. Il ne ressemblait cependant à aucun son habituel qui pourrait provenir de la rue en contrebas. Comme un sifflement. Il ne fallut pas plus d’une seconde à Coco Pommel pour pencher la tête sur le côté, regardant en direction de la fenêtre par-dessus l’épaule de son mannequin. Aussi, quelle ne fut pas sa surprise, et surtout sa terreur, lorsqu’une énorme flèche vint se planter dans la tête du pauvre poney de bois.
« Hiiiii ! » hurla-t-elle soudainement.
Par réflexe, elle agrippa son mannequin en se cachant derrière et recula rapidement hors de la pièce en tremblant sur ses sabots. Quelqu’un essayait-il de lui faire du mal ? Quel genre de poney était capable de tirer avec autant de précision à travers sa fenêtre ? D’ailleurs, elle remercia la bonne étoile qui fit manquer sa cible au tireur.
Reprenant doucement son souffle, aussi bien que le lui permettaient ses tremblements, elle secoua la tête. Elle savait que la vie à Manehattan pouvait être folle et pleine d’adversité, mais c’était la première fois qu’il lui arrivait une chose pareille.
Finalement, elle reporta son attention sur la flèche qui était plantée dans la tête de son pauvre mannequin tout neuf. Elle l’arracha assez facilement et en examina la pointe : elle était dorée et très ouvragée. Qui pouvait donc se donner autant de mal pour sculpter un objet censé servir de munition ? Dans le doute, elle plaça la pointe dorée dans une des sacoches qui ornaient ses flancs et souffla profondément. Elle avait bien trop peur de retourner dans son atelier à présent.
« Je dois prévenir la police ! » s’exclama-t-elle alors, se dirigeant déjà au petit trot vers les escaliers.
Une fois arrivée sur le trottoir devant la boutique, elle observa les alentours à la recherche d’un représentant de l’ordre quelconque. Et heureusement, elle croisa rapidement le regard d’une jument en uniforme qui semblait être en train de patrouiller dans le quartier.
« Madame l’agente ! interpella-t-elle en galopant dans sa direction.
-Holà, doucement citoyenne, quel est le problème ? demanda la police-mare, très professionnelle.
-Je viens de me faire agresser ! s’écria Coco Pommel en désignant la pointe qu’elle venait de sortir de son sac. Regardez, quelqu’un a tiré ça à travers ma fenêtre ! J’ai failli être touchée à la tête !
-Calmez-vous. répondit la jument en uniforme, examinant l’objet à travers ses lunettes de soleil. Hum, vous vous faites des idées, ça ne ressemble pas à une pointe de flèche. Ce genre de choses ne sont ni dorées ni ouvragées. Elle marqua une pause et tendit le sabot avec un inquiétant sourire. Mais ne vous en faites pas, je vais la garder comme preuve, pour enquêter dans le voisinage. »
Comme poussée par un étrange réflexe, la jument couleur crème ramena l’objet vers elle et fronça les sourcils, se disant que s’était une mauvaise idée de le donner à cette jument, pour une raison qu’elle n’arrivait pas à déterminer.
« Mais… commença la jeune couturière. Je n’ai jamais dit que je pensais que c’était une flèche. fit-elle remarquer avant de reculer d’un pas. Et comment vous pouvez savoir qu’elle est dorée sans retirer vos lunettes noires ? ajouta-t-elle presque timidement.
-C’est mon métier, tout simplement ! rétorqua un peu trop brusquement la police-mare. Maintenant, donnez-moi la flèche ! »
Coco Pommel recula alors vivement face au geste brusque de la jument en uniforme. Cette dernière semblait vraiment tenir à récupérer cette flèche, pour une raison inconnue. La jeune couturière trébucha cependant, lorsque le sabot de la police-mare heurta le sien, et elle tomba assise sur ses flancs, laissant échapper l’objet tranchant.
« Aïe ! Arrêtez, vous me faites mal ! protesta la jument crème.
-Non ! La flèche ! Espèce d’idiote ! » réprimanda son agresseuse en se mettant à galoper le long de la rue.
Mais pourquoi agissait-elle de la sorte si soudainement ? Coco Pommel eut sa réponse lorsqu’elle reprit suffisamment ses esprits pour regarder derrière elle. L’étrange pointe dorée était tombée dans une bouche d’égout. Il s’agissait d’une voie d’eau rapide qui pouvait charrier sans aucun souci un objet en métal aussi petit. Mais pourquoi la police-mare tenait-elle autant à récupérer cette pointe ? Jusqu’à suivre le cheminement du tuyau sans doute pour récupérer l’objet à sa sortie.
La jeune couturière n’en savait rien, et pour tout dire, elle préférait l’ignorer.
Cependant, à peine se fut elle relever qu’un étalon d’un certain âge l’aborda, après avoir traversé depuis le trottoir d’en face.
« Excusez-moi mademoiselle. adressa-t-il poliment.
-Heu, oui, qu’y a-t-il ? articula la jument crème en se redressant et en époussetant son col et son foulard.
-Veuillez m’excuser, mon petit fils jouait avec la vieille flèche qui est tombée dans votre appartement. J’espère que vous n’êtes pas blessée… expliqua-t-il d’une voix qui marquait son âge.
-Quoi ? Alors c’est vous qui…! Coco Pommel soupira en secouant la tête. Non, je n’ai rien mais, c’était très dangereux, vous devriez mieux le surveiller.
-Oui, je vous demande pardon. répondit le vieil étalon en baissant la tête. Mais puis-je seulement récupérer la pointe de cette flèche ? Elle a beaucoup de valeur à mes yeux, c’est un souvenir…
-Je viens tout juste de la perdre. répondit la jeune couturière. Elle va certainement être récupérée par la police-mare de tout à l’heure et vous la retrouverez aux objets trouvés. Maintenant, excusez-moi, mais je vais aller me reposer un peu. »
À ces mots, la jument crème tourna les talons sans attendre de réponse et remonta doucement la rue, essayant de se changer les idées. Décidément, les choses étaient de plus en plus bizarres depuis tout à l’heure. Si une chose était certaine, c’est qu’elle ne se sentait plus du tout d’humeur à travailler aujourd’hui. Elle devrait plutôt essayer d’évacuer tout ce stress afin d’être sûre de pouvoir être prête pour la nouvelle ligne de vêtements de Rarity.
C’est alors qu’elle ralentit et s’arrêta au bout de quelques minutes de marche, sentant son ventre grogner légèrement. Elle n’avait pas pris de petit déjeuner ce matin et avait loupé le déjeuner dans le but de se concentrer sur son travail. Mais elle était affamée après toute cette agitation.
Puis, comme par un curieux hasard, elle se rendit compte qu’elle s’était arrêtée juste devant un restaurant qui faisait l’angle de la rue. L’enseigne affichait en lettres vertes, blanches et rouges, le mot "Negazione". Ce qui tombait particulièrement bien, car Coco Pommel avait toujours eu un faible pour la cuisine Ponytalienne. Du coup, la perspective de faire un bon repas dans cet établissement lui redonna quelque peu le sourire.
Mais lorsqu’elle leva le sabot pour pousser la porte d’entrée, elle s’aperçut qu’elle s’était entaillé le paturon, sans doute à cause de la pointe de flèche. Elle fronça alors les sourcils et soupira en sortant un mouchoir de ses sacoches, essuyant l’entaille qui ne saignait déjà plus. Puis elle entra dans le restaurant d’un pas décidé, se faisant accueillir par un fringant étalon à l’accent prononcé qui la salua immédiatement.
« Benvenuto signorina, désirez-vous une table ? demanda-t-il avec élégance.
-Oh, oui, pour une personne s’il vous plaît. » répondit timidement la jument crème.
Elle suivit alors l’étalon jusqu’à une place installée près de la grande baie vitrée. Il n’y avait pas grand monde à cette heure-ci dans le restaurant, et les lieux étaient assez calmes. Pile ce dont elle avait besoin. Elle s’installa alors confortablement et sourit à l’intention de son guide :
« Merci… Tex. compléta-t-elle en déchiffrant son nom sur son badge.
-Non c’è niente signorina. répondit-il en s’inclinant de nouveau. Je vous envoie un serveur immédiatement. » ajouta-t-il avant de s’éloigner.
La jeune couturière observa alors le décor autour d’elle, souriante. L’endroit était vraiment décoré avec goût et évoquait bien l’exotisme d’un lointain pays raffiné. Au moins, toutes ces émotions fortes l’auront conduite à découvrir un bel établissement, tout près de l’endroit où elle travaillait.
Elle fut alors poliment abordée par un autre étalon vers lequel elle tourna la tête :
« Buongiorno signorina, je m’appelle Zazzo et je serais votre serveur. expliqua l’étalon en tendant la carte à sa cliente. Notre plat du jour sont les spaghettis au pesto con parmigiano du chef. Je me ferais également un plaisir de vous suggérer le meilleur vin selon votre choix. compléta-t-il avec une infinie douceur dans son accent exotique.
-Oh… souffla Coco Pommel en rougissant légèrement, un peu timide face au sémillant étalon. Hé bien, je prendrais le plat du jour s’il vous plaît, avec un tout petit verre de vin. ajouta-t-elle en rendant le menu à l’étalon. Je vous fais confiance pour le choisir.
-Très bien, signorina, je vous apporte cela tout de suite. » répondit le serveur en s’inclinant avant de repartir.
La jument couleur crème se laissa alors confortablement aller contre son siège, puis elle porta un sabot à son encolure. Elle comptait défaire légèrement le nœud de son foulard, qui serrait son col, afin de mieux respirer. Elle savait que ce serait peu élégant d’agir de la sorte, mais elle avait bien mérité de se détendre. Cependant, elle sentit une résistance importante lorsqu’elle toucha l’étoffe, comme si cette dernière était désormais faite d’acier, inamovible et bien trop solide pour être plié. La jeune couturière cligna alors des yeux et fixa son regard sur le foulard récalcitrant. Ce dernier céda alors enfin et se relâcha. Étrange, une seconde plus tôt, elle était convaincue qu’il était devenu aussi rigide que du métal. Elle avait dû l’imaginer, à cause du stress.
D’ailleurs, elle eut rapidement autre chose à penser, car son plat arriva très bientôt devant elle, accompagné d’un verre à pied très élégant.
« Et voilà, les spaghetti au pesto et parmesan du chef Marco, accompagnés d’un vin blanc frizzante d’importation. Buon appetito. souhaita le serveur avant de s’incliner et de repartir.
-Oh, ça a l’air délicieux ! s’émerveilla Coco Pommel, tendant déjà le sabot vers sa fourchette.
-Le respect des traditions est très important pour les Ponytaliens. l’interrompit soudainement une voix en face d’elle.
-Pardon ? » fit-elle en levant la tête.
Et ce qu’elle vit lui glaça le sang pendant une fraction de seconde. Une sorte de poney était assis juste devant elle, alors qu’il n’y avait personne il y a à peine une seconde. La silhouette ne semblait pas naturelle cependant, car son corps était semblable à celui d’une marionnette mécanique, et son visage ressemblait à un masque dont les yeux scintillaient d’une pâle lueur.
La jument crème tourna alors la tête dans tous les sens, cherchant déjà de l’aide. Cependant, au vu de l’indifférence des employés et des autres clients, elle renonça rapidement. Était-elle la seule à pouvoir voir cet étrange spectre ? Elle sentait son stress revenir.
« J’ai dit : le respect des traditions est très important pour les Ponytaliens. répéta alors l’étrange créature.
-Qu’est-ce que tu me veux ? Qu’est-ce que tu es ? demanda alors Coco Pommel, faisant de son mieux pour ne pas céder à la panique.
-Mange tes spaghettis. Mange-les. Ce n’est pas très respectueux de délaisser un plat en Ponytalie. » caqueta la silhouette surnaturelle.
La jeune couturière sursauta alors brièvement en sentant un picotement le long de son épaule. Une entaille s’était doucement ouverte et commençait à saigner. Cela n’avait rien de naturel. La jument crème se dépêcha alors de saisir sa fourchette, ayant rapidement déduit la situation sous l’effet de la panique. Elle planta donc son couvert dans le plat et le porta à sa bouche, articulant de son mieux :
« Là, j-je les mange, laisse-moi tranqu-hiii ! s’exclama-t-elle soudainement en sentant une autre entaille s’ouvrir, bien plus brusquement, au niveau de son encolure.
-Non non non. chantonna le monstre assis en face d’elle. C’est très impoli, il faut enrouler tes spaghetti, sinon c’est très vulgaire. »
Coco Pommel s’exécuta alors doucement, du mieux qu’elle pouvait, faisant tourner sa fourchette au creux de son sabot. Mais l’entaille qui se trouvait sur son encolure ne fit que s’agrandir davantage.
-Non non non, il faut utiliser la cuillère ! » déclara le monstre.
La jument crème réfléchissait à toute allure tandis qu’elle enroulait ses spaghettis autour de sa fourchette, qu’elle faisait soigneusement tourner au creux de sa cuillère à soupe. Personne d’autre ne semblait voir cette créature, et personne ne semblait pouvoir l’entendre non plus. Et ce petit montre, avec son drôle de pouvoir, semblait pouvoir la blesser dés le moment qu’elle ne respectait pas certaines règles. S’il avait pu la blesser davantage sans raison, il l’aurait certainement déjà fait.
La jeune couturière tenta alors de se calmer de son mieux. Elle devait réfléchir à un moyen de se sortir de ce cauchemar. Elle ferait de son mieux, motivée par une bien étrange pensée dans un moment aussi critique : Rarity comptait sur elle pour la boutique. Oui, dans ce moment critique où sa vie était en danger, elle pensait à l’engagement qu’elle avait pris auprès de la personne la plus généreuse qu’elle avait jamais connue. Elle manquait de confiance en elle, mais ce qui était sûr, c’est qu’elle croyait en la personne qui croyait en elle. C’est pourquoi elle trouva la force de continuer de réfléchir en gardant la tête froide.
Elle porta donc ses spaghettis à sa bouche et commença à les aspirer en faisant le moins de bruit possible, constatant que le petit monstre en face d’elle semblait satisfait pour le moment. Cependant, au bout d’un moment, elle trouva qu’il y avait trop de nourriture dans sa bouche et, par réflexe, croqua dans les pâtes pour les couper entre ses dents… ce qui lui valu une nouvelle entaille, sur la poitrine cette fois-ci.
-Non non non ! Couper les spaghettis, en les croquant ou avec les couverts, c’est très irrespectueux ! » scanda le petit monstre.
Ne perdant rien de sa concentration, Coco Pommel plissa les yeux et continua de déguster son plat en s’appliquant à respecter les règles déjà en place. Elle commanda même un deuxième verre de vin, qui lui fut apporté par le même serveur que tout à l’heure. Elle espérait qu’il remarque que quelque chose n’allait pas.
« Signorina ? s’enquit le dénommé Zazzo. Comment se passe votre repas ? Vous n’avez même pas touché à votre premier verre, tout va bien ?
-Oh, hé bien je… » commença la jument crème avant de baisser les yeux sur ses blessures.
C’est alors qu’elle s’aperçut que les entailles avaient disparu, quand bien même le petit monstre était toujours assis en face d’elle en la fixant d’un air mauvais. Même la douleur était partie.
« Heu, non, ce n’est rien. » dit-elle finalement.
Et au moment où le serveur s’éloigna, hors de portée, les entailles revinrent soudainement sur son corps, plus violentes et plus douloureuses que tout à l’heure. Une nouvelle blessure frappa également son visage, laissant couler beaucoup de sang.
« Non non non ! Il est très impoli de commander un deuxième verre si l’on n'a pas fini le premier ! Tu vas mourir de ta négligence. chantonna le petit monstre en voyant sa victime perdre beaucoup de sang.
-Qu’est ce que tu veux à la fin…? souffla alors Coco Pommel, qui commençait à se sentir très mal.
-Je suis le vieil étalon de tout à l’heure. déclara alors l’étrange créature avant de se pointer elle-même du sabot. Et ceci est mon stand, Lamento Eroico. Dés que tu te seras vidée de ton sang, je te prendrais la flèche d’or que tu as refusé de rendre. »
La jument crème commençait à sentir la tête lui tourner à force de perdre du sang, et la douleur n’aidait pas non plus. Elle ne comprenait pas tout dans cette histoire. Il lui manquait deux points importants, et elle prit un peu de temps pour essayer de les éclaircir :
« Que… qu’est-ce qu’elle a de si importante cette flèche ? Et c’est quoi un stand ? articula-t-elle en essayant d’endiguer ses saignements en y plaquant son sabot.
-Oh, ce serait impoli de ma part de ne pas répondre à une mourante. remarqua le petit monstre. Vois-tu, la flèche d’or est très importante, car quiconque est blessé par elle développe un pouvoir. Et comme ce dernier prend une forme précise qui se tient toujours près de son hôte, on l’appelle stand. Mais toi, tu as osé voler la flèche à notre boss alors qu’elle voulait te faire le don, tu ne mérites donc pas de vivre ! déclara-t-il avant de se lever de table, prêt à disparaître comme il était venu.
-Tu as fait une grave erreur. souffla alors Coco Pommel en faisant de son mieux pour se tenir droite. Le verre de vin que j’ai commandé était pour toi. »
Et à peine eut-elle prononcé ces mots, que l’entaille qui lui barrait le visage disparu, se répercutant sur son agresseur à la place, comme si la blessure lui incombait autant que la faute.
« Non ! C’est impossible ! Les deux verres sont posés en face de toi ! s’exclama le stand.
-C’est normal, la table est étroite. Cependant, en Ponytalie, c’est toujours le verre à notre droite qui est à nous, même si celui de notre voisin d’en face est plus proche de notre assiette.
-Et tu crois que c’est ça qui va te sauver ?! Tu as plein d’autres entailles, et je n’en ai qu’une seule ! s’exclama le stand en pointant sa victime d'un membre tremblotant.
-Cependant, tu as commis une grosse erreur. Les Ponytaliens considèrent cela comme une offense grave, de se lever de table sans même avoir goûté au vin que l’on t’a offert. » déclara la jument crème en frappant du sabot sur la table.
Et à peine eut-elle fini d’expliquer, qu’une profonde entaille s’ouvrit sur le torse de l’horrible stand qui avait quitté son siège. Son sang gicla bien plus fort que celui qui s’écoulait des blessures de la jeune couturière, certainement car il avait commis une faute bien plus grave qu’elle. Et comme cette dernière s’y attendait, Lamento Eroico annula son pouvoir comme il l’avait fait tout à l’heure, afin de protéger sa propre vie. Les blessures disparurent donc de leurs corps respectifs et Coco Pommel se leva de table à son tour.
« Depuis tout à l’heure, je le sens, quelque chose s’agite en moi, comme une force qui cherche à s’exprimer. Mais tu l’as dit toi-même, ceux touchés par la flèche d’or développent un pouvoir, alors finalement j’ai trouvé quel était ce sentiment. déclara-t-elle en fronçant les sourcils, renâclant sous l’effet de l’adrénaline.
-Impossible ! s’écria le stand en titubant. Tu as fait tellement d’erreurs au début ! Je pensais que tu n’y connaissais rien en coutumes Ponytaliennes !
-Je suis déjà allé en Ponytalie pour étudier leurs lignes de vêtements ! grogna la jument couleur crème. Mais quand je suis sous pression, je fais toujours des erreurs ! De toute façon, le plus important c’est le résultat ! »
Elle focalisa alors toute sa combativité et se laissa porter par l’adrénaline. Puis elle leva le sabot comme pour frapper l’ennemi. Cependant, ce fut une silhouette aux traits élégants qui se porta à l’assaut de son agresseur, c’était son propre pouvoir, son propre stand. Une puissance formidable semblait se dégager de la jument fantomatique jaillissant du corps de Coco Pommel, et cette dernière n’hésita pas à y concentrer toute sa rancœur et sa violence.
Le stand qui venait tout juste de naître arma alors ses sabots arrière tout en pivotant sur ses membres antérieurs, produisant un élan formidable juste avant qu’elle ne se mette à frapper :
« Arri arri arri ! » cria le stand de la jeune couturière, ponctuant chaque syllabe d’un coup de sabot puissant.
Puis l’élégante silhouette arma une dernière ruade, plus violente que les autres, et expédia son ennemi à travers la baie vitrée, sentant une partie de ses os rompre sous la puissance de son coup.
« ARRI !! »
Lamento Eroico cracha alors une grande quantité de sang tandis qu’il se faisait expédier de l’autre côté de la rue dans un hurlement de douleur. Un rapide coup d’œil permit à Coco Pommel de constater que le vieil étalon de tout à l’heure se trouvait en fait non loin de la baie vitrée. Il semblait être gravement blessé, comme si les blessures de son stand se répercutaient sur son corps. La jument crème le nota dans un coin de son esprit et se mordit la lèvre. Elle était à présent embarquée dans une histoire qui la dépassait, et elle devrait rapidement quitter les lieux avant que la police et les propriétaires du restaurant ne viennent lui poser des questions.
Elle bondit donc à travers les débris de la vitre et se précipita dans la première ruelle sombre qu’elle put trouver. Elle ne savait rien de ce fameux "boss" dont son agresseur lui avait parlé, mais elle était bien décidée à le trouver et à faire en sorte qu’il la laisse tranquille. Sa vie en dépendait désormais.
<= [to be continued]
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bon sinon, j'ai pas mal aimé, on reconnaît le style de jojo. j'ai regardé que l'anime, mais je suivrai quand même ça fait rien