CHAPITRE 1
Courir ou mourir
Serenity Daydreamer, entrée numéro cinq cent douze. Un temps relativement clair et sans nuages vers Shetland-O-Polis, une brise fraîche passe dans l'air tiède, mais je dirais que c'est plutôt agréable. La chaleur, ce n'est pas ce que je préfère, je dirais même que cela fait partie des choses que je déteste le plus dans toute l'Existence.
Daydreamer soupira et lâcha sa plume, et laissa son carnet se fermer grâce au vent qui soufflait sur la colline. La licorne bleu nuit aux longs crins blonds était assise sur une petite étendue d'herbe surplombant la ville animée de Shetland-O-Polis. L'étalon avait l'air complètement abattu, plusieurs autres poneys semblant aussi fatigués et ennuyés que Daydreamer se trouvaient derrière lui. Serenity Daydreamer avait les yeux cernés et le dos courbé dans une position où la licorne se repliait sur elle-même. L'étalon bleu lâcha un nouveau soupir de lassitude dans un mélange d'énervement et d'exaspération.
"Vous allez bien, monsieur Daydreamer ?" demanda une pégase, s'approchant de la licorne renfrognée.
"J'ai l'air d'aller bien ?" répondit sèchement l'étalon bleu. "Laisse-moi. Je dois faire mon boulot."
La licorne reprit sa plume, et continua d'écrire son rapport à propos du temps, de la densité de l'air, ignorant la pégase. Comment en était-il arrivé là ? Autrefois, à la seule entente de son prénom, des poneys s'inclinaient devant lui. Serenity Daydreamer… Aujourd'hui, ce nom dont il avait été si fier ne servait plus à rien à la licorne bleue. Il en avait honte, à présent. Ce qui avait fait sa gloire d'antan lui faisait désormais la misère, et malgré les nombreuses années qui étaient passées, l'étalon avait encore du mal à croire à sa pauvre et misérable situation.
Comme je pouvais m'y attendre, la brise fraîche devient un air de plus en plus glaçant. Si cela continue ainsi, il va bientôt neiger, ce qui prouve que la brèche va certainement se mettre en activité dans les plus brefs délais. Je préconise donc une surveillance extrême de la faille qui risque de s'ouvrir en profondeur.
Daydreamer avait toujours été bon en magie, même s'il n'avait jamais été un élève assidu en cours. Il passait les tests à l'écrit avec de nombreuses antisèches, et les tests de magie avec des illusions. La licorne avait toujours été douée à faire ce genre de chose, et cela lui avait assuré un bon avenir. Conseiller du prince Equestrien, Daydreamer ne pouvait rêver mieux ! Il se faisait respecter par les autres, il suivait le prince partout où il allait, il était riche et avait la gloire.
La couleur du vortex n'est pas inhabituelle, elle est d'un bleu profond. Ainsi, je pense que ce ne sont pas des dragons d'Obsidia qui vont sortir de la brèche, mais des Loups Hurlants. Même s'ils sont plutôt pacifiques et n'attaquent qu'en cas de défense, il serait préférable de les reconduire dans leur monde s'ils sortent de la faille et d'essayer de recouvrir la brèche de divers matériaux, de la couvrir avec une façade de pierre.
Un job plutôt simple, Daydreamer n'ayant pas le besoin d'user de sa magie dans les tâches qu'il accomplissait pour son prince. Il lui suffisait d'assister aux réunions, de placer deux ou trois remarques et phrases sois disant intelligentes et toute sa mascarade passait étrangement bien. Mais un jour, il avait été découvert. Le prince Equestrien lui-même avait compris que les diplômes de son conseiller, ses notes, ses appréciations et mêmes ses contacts étaient seulement des informations complètement falsifiées. La licorne n'avait fait que mentir pour se couvrir de gloire, mais il s'était fait découvert, et ce fut l'effet d'une claque pour lui.
Viré de son poste, Daydreamer s'était vu ridiculisé. Quand il marchait dans les rues, les autres ne faisaient que pouffer derrière lui, se moquant du poney qui avait osé tromper tout Equestria. Pour le punir encore plus cruellement, on l'avait relégué au poste le plus bas de la hiérarchie : il faisait du repérage de brèche. Daydreamer, la licorne qui avait toujours eu tout en sa faveur, devait aller recenser les brèches, noter leurs activités, s'il y avait des problèmes, si elles étaient devenues actives ou au contraire refermées. Et c'était fatiguant. Peu payé, dangereux et fatiguant.
Je conclus ce rapport en notant la terreur des habitants de Shetland-O-Polis, qui ont, selon moi, grand besoin d'être rassuré par la présence de soldats pour surveiller activement la brèche. Je doute qu'un mur posé autour du vortex les protège entièrement, mais c'est tout ce que l'on peut faire pour le moment. Ces poneys sont complètement terrorisés par la présence d'un tel danger à moins d'un kilomètre de leur cité, et des plans d'évacuation doivent être mis en place si une quelconque chose sortait de la brèche.
Serenity Daydreamer ferma son carnet pour le ranger dans sa sacoche, en compagnie de sa plume. La licorne aux crins blonds flottant dans l'air de plus en plus froid se leva avec difficulté avec une grimace de douleur, ses genoux et son dos craquant au fil de ses mouvements lents. Daydreamer tourna sa tête vers la dizaine de poneys faisant le même métier que lui, et leur indiqua d'un mouvement de tête qu'il était temps de partir. C'était dans ces genres de moment que l'étalon aurait aimé avoir des ailes, pour éviter de marcher, lui qui s'était toujours déplacé en carrosse. Ils devaient marcher jusqu'à leur base située à Hoovestown, qui était malheureusement située à quelques kilomètres. Pour éviter de marcher, le groupe entrerait dans un chariot tiré par deux poneys qui se relaieraient, le temps de dormir après leur longue journée de travail. Recenser des brèches était un travail fatiguant, tout de même.
Un sourire d'aise apparut sur le visage de l'étalon bleu lorsqu'il aperçut la calèche du groupe. Tout content de pouvoir enfin se reposer, Daydreamer trotta vers cette dernière pour s'y installer en premier et ne pas avoir à marcher. Tranquillement, le poney s'allongea dans le chariot, alors que ses compagnons s'étaient arrêtés net devant leur moyen de transport.
"Daydreamer, tu fous quoi ?" lança sèchement un poney rouge.
"Je me repose," répondit la licorne sur le même ton, quoique plus agacé. "C'est un privilège que vous allez pas m'enlever, bandes de mufles. C'est moi qui fais tout le boulot ici, donc fermez là et tirer ce foutu chariot."
Le même terrestre rouge arqua un sourcil, l'air courroucé par les paroles de son compagnon. Lentement, il s'approcha de la licorne qui semblait n'en avoir plus rien à faire des autres poneys fatigués, se concentrant sur son propre bien être.
"Tu fais jamais rien," continua le poney rouge. "Nous, on descend près de la brèche. On se risque à la tâter du sabot, à la sentir, à écouter ce qu'il se passe dedans. On hume l'air et on ressent les différences thermiques autour du vortex. Toi, t'observes de loin et tu piques nos notes. C'est pas ce que j'appelle travailler. J'appelle ça se la couler douce alors que d'autres font du bon boulot."
"J'ai toujours travaillé comme ça," répliqua Daydreamer en levant les yeux au ciel.
"Et c'est comme ça que tu t'es fait virer par le prince lui-même ?"
La remarque du poney piqua l'étalon bleu à vif, qui grogna avant de se retourner pour ne pas avoir à affronter les regards moqueurs de ses idiots de compagnons, s'il les considérait comme tel. Les autres secouèrent la tête, comprenant qu'il n'y avait rien à en tirer. Daydreamer était borné, et on ne pourrait jamais lui retirer ce défaut qui énervait pourtant toute l'Existence. Doucement, la calèche se mit à avancer sur le chemin de terre et de pierre, la secouant, faisant grogner Daydreamer, alors que ses articulations le faisaient toujours souffrir. La licorne pouvait observer le soleil se coucher sur les plaines entourant la ville. De légers flocons de neige tombaient du ciel devenant de plus en plus sombre, produisant un spectacle reposant bien que plutôt froid, l'air glacé du soir semblant tomber sur la calèche avançant à une vitesse moyenne, dans l'objectif de rentrer se reposer au plus tôt.
Les paupières de Daydreamer devinrent de plus en plus lourdes, sa journée de marche prenant le dessus sur ses forces. Rapidement, l'étalon bleu sombra dans les sabots de Luna, oubliant le bruit des roues traversant les chemins de pierre menant à Hoovestown.
Une pégase mauve aux yeux blancs regardait l'étalon avec bienveillance. Lavender avait toujours apprécié Daydreamer, malgré son attitude parfois dégoutante, mêlant cupidité et orgueil. Mais Lavender Cuddle était sûre que ce poney n'était pas aussi méchant qu'il en avait l'air. Après tout, la guerre avait changé beaucoup de personnes. La pégase naïve n'avait jamais vu de batailles, mais si Serenity Daydreamer avait bel et bien été au service du prince Equestrien, il avait forcément participé aux plans de guerre, avait peut-être vu des corps et avait entendu des horreurs sans nom. Lavender essayait de le comprendre. Le détester ne mènerait à rien, il fallait plutôt essayait d'éprouver de la compassion et de chercher à dialoguer, même si le poney bleu éprouvait de l'animosité à son égard.
"Lavender," appela le même poney rouge qui s'était moqué de Daydreamer, "Tu te reposes pas ? C'est à toi de tirer la calèche après Lucky."
"Non," répondit simplement Lavender. "Je réfléchis."
"Encore à propos de cet idiot de Daydreamer ? Y'a rien à réfléchir, c'est juste un individu détestable. T'en tireras rien, à part du mépris."
"C'est avec cette façon de penser que tu t'attires de problèmes, Shine. Si t'essayais d'être un peu plus pacifique…"
"J'suis pacifique. C'est lui qui n'essaye pas de coopérer avec nous. Tu penses qu'il connait la définition de camaraderie ou d'esprit d'équipe ?"
"Peut-être pas, mais il ne faut pas tirer de conclusions hâtives…"
Shine haussa les épaules, n'ayant plus rien à répondre. Lavender reporta son regard vers l'extérieur, pour observer les étoiles qui brillaient dans le ciel d'encre. La pégase avait envie de rentrer chez elle, pas à Hoovestown, à sa ville natale, un petit village près de Las Pegasus. L'endroit avait été rasé pour construire un camp militaire, alors ce n'était pas comme si la ponette mauve avait un endroit où rentrer. Elle n'avait plus de familles ou d'amis, il ne lui restait que son travail, aussi misérable soit-il. Lavender fut tirée de sa rêverie par Shine, qui lui tapotait le flanc avec insistance.
"Luck a fini. C'est ton tour."
Lavender soupira, et se leva. Elle prit la place de Luck pour tirer la calèche, à côté d'une ponette beige. La ponette ne semblait pas avoir envie de parler, alors la pégase mauve se résigna à ne faire que son travail. Lentement, Lavender se mit en marche, tirant leur transport au Sud, vers leur camp. Il n'était qu'à quelques kilomètres, et à cette vitesse, il ne leur faudrait qu'une trentaine de minutes. La pégase devait bien passer le temps, sa marche risquant de durer longtemps, le poids de la calèche tirant sur ses membres déjà tiraillés par des courbatures intenses. Fredonnant un petit air joyeux, Lavender regardait la voute étoilée l'entourant, les yeux mi-clos. Rapidement, une chose attira son attention, lui faisant froncer les sourcils.
Des panaches de fumée s'élevaient dans le ciel sombre, un lointain feu illuminant les ténèbres entourant la calèche. Lavender fit signa à la ponette beige de s'arrêter pour observer l'incendie qui semblait se tenir à quelques kilomètres de là, étrangement, vers Hoovestown. Shine descendit de la calèche, intrigué, et se plaça aux côtés de la pégase mauve.
"Du feu ?" s'interrogea l'étalon rouge.
"Ouais, et bizarrement, vers notre camp," répondit d'une voix fébrile Lavender.
"Mince…" lâcha Shine. "On fait quoi ? On peut pas aller dans un incendie !"
"On n'a pas d'autre endroit où aller, Shine. Et puis, si ça se trouve, ce n'est pas à Hoovestown, mais plus loin. On n'en sait rien… Il y a peut-être aucun problème."
Shine ne répondit pas, et poussa sa compagne des rennes qu'elle tirait pour prendre sa place. Lavender regarda l'étalon avec interrogation, alors que Shine semblait près à avancer la calèche vers leur camp.
"C'est à moi, tu sais…" murmura Lavender, les yeux baissés.
"C'est bon, je ne veux pas que tu te tourmentes. J'ai plus de force et j'suis plus rapide que toi, en cas de problème, je peux galoper. Retourne avec ton pote Daydreamer. Il reste une petite place entre lui et Lucky."
Lavender soupira, sachant qu'il serait inutile de protester, et elle remonta dans le transport, et se fraya un chemin entre Daydreamer et Lucky. Les autres poneys étaient soit endormis, soit en train de somnoler tranquillement. Malgré la quiétude et le silence régnant dans la calèche, la pégase était devenue complètement stressée, et des gouttes de sueur coulaient sur son front humide. Un incendie ? Dans une ville aussi petite que Hoovestown, isolée des forêts ? Un feu ne pouvait pas prendre aussi facilement… Surtout pas un feu aussi puissant que celui qu'elle avait vu. Les flammes, même de loin, semblaient importantes et gigantesques.
Lavender calma sa respiration sifflante, et ferma ses paupières, les sourcils toujours aussi froncés. Tous les petits bruits venant de l'extérieur la faisaient sursauter, et la ponette était en alerte à tous les mouvements de ses compagnons qui se portaient pourtant tranquillement. La vitesse de la calèche accélérait, et la pégase tentait de se dire que c'était normal, malgré la vitesse de plus en plus importante de leur transport. Les secousses se faisaient de plus en plus raides, ne rassurant pas la ponette qui essayait de trouver une meilleure position pour calmer la douleur tapant dans ses jambes antérieures. Brutalement, après une dizaine de minute de cette course effrénée, la calèche s'arrêta, faisant sursauter tous les poneys endormis. Immédiatement, Lavender se leva et se précipita dehors. Ce qu'elle vit la cloua au sol.
Hoovestown était en feu. Les bâtiments avaient été complètement détruits, ce qui avait été une ville n'était que des ruines tâchées de sang. Des corps de poneys calcinés jalonnaient le sol, et une odeur de cendre brûlée flottait dans l'air lourd. Pétrifiée, Lavender observait avec terreur le paysage morbide qui 's'offrait à elle. Ses camarades étaient également sortis, et certains s'approchaient des cadavres brûlés des poneys calcinés, le souffle coupé devant de telles horreurs. Le macabre spectacle qu'offrait la destruction de la ville horrifiait et intriguait les poneys encore vivants qui ne savaient pas quoi faire face à de telles ruines encore fumantes, le feu brûlant encore.
"Dragons." Lâcha Shine. "Des dragons sont passés par là."
"Ils sont encore ici ?" s'affola Lucky. "On peut pas partir ?"
"On doit inspecter les lieux !" répliqua Lavender, malgré sa terreur apparente. "S'il y a des survivants, on ne peut pas les laisser mourir ainsi !"
"Je suis d'accord," répondit avec assurance Shiny. "Les dragons semblent partis d'ici… En cas de problème, on a qu'à hurler. De toute manière, je pense que l'inspection ne sera pas longue."
Les autres ne semblaient pas vraiment d'accord avec l'étalon rouge, mais ils se mirent en route, s'aventurant dans le bourbier sanglant et fumant qu'était devenu la ville. Certains avaient la nausée, tant il était peu évident de ne pas marcher sur les corps inanimés des morts et sur les braises encore chaudes. Mais s'il y avait des survivants, ce serait criminel de ne pas les aider. De plus, l'équipe de repérage ne savait pas qu'une brèche avait ouvert ici, et il faudrait consigner tous les détails, aussi barbares soit-il, de l'environnement dans lequel la faille s'était ouverte. Surpassant son dégoût, Lavender commença à avancera entre les cadavres et les pierres, lorsque Daydreamer passa un sabot autour de son encolure.
"Je crois que je vais rester avec toi !" lança joyeusement Daydreamer, s'attirant un regard foudroyant de Shine. "On y va ?"
Lavender hocha la tête, et se laissa entraîner par l'étalon qui semblait un peu trop confiant à son goût. Dès qu'ils furent hors de vue, Daydreamer pressa la pégase mauve dans le coin d'une rue, et la tira hors de la ville. Avec force, Lavender se déroba de l'emprise de l'étalon, qui la regardait avec colère.
"Hé ! Tu me fais quoi, là ?" demanda Lavender, tremblante.
"Tu veux crever, oui ou non ?" répondit Daydreamer, aussi terrifié qu'elle.
"Je ne vais pas mourir !"
"Ah ouais ? Regarde bien autour de toi, et ne t'arrête pas simplement aux cadavres et aux ruines. Le feu est encore bien brûlant, comme s'il venait d'être allumé, et l'odeur des cendres est encore fraîche. Des dragons d'Obsidia ne laisseraient jamais une ville ainsi, aussi petite soit-elle. Ils masquent toujours leurs traces, où ils attaquent les alentours. Ils sont encore là… Ils nous ont tendu un piège, pour que nos rapports ne puissent pas atteindre Canterlot. Ce sont des créatures intelligentes… C'est une des choses que j'ai apprises."
Lavender ne tenait plus en place, et commença à trotter nerveusement vers la ville enflammée. "On doit prévenir les autres !" fit la pégase mauve, tremblante.
"Non."
Daydreamer saisit le sabot de Lavender, et l'entraîna encore plus loin de la cité détruite. Malgré ses peurs, la pégase mauve se laissa mener par la licorne bleue. La fatigue l'emportait sur la colère et le besoin de prévenir les autres, et de longues larmes coulaient sur les joues de Lavender. Elle était au bout du rouleau, et les horreurs qu'elle avait vues l'avait mise à bout. Et soudain, elle comprit ce que Daydreamer voulait lui montrer.
Une énorme ombre s'était levée sur la ville, et horrifiée, Lavender pouvait voir une créature monstrueuse survoler les ruines brûlantes de Hoovestown. La ponette entendait les cris d'incompréhension de ses camarades pris au piège, en dessous de la bête aux yeux brillant de haine. Le dragon commençait à cracher de longues flammes ardentes sur Hoovestown et les poneys encore vivants, qui hurlaient de douleur tant la souffrance d'être brûlés vifs était forte. L'odeur de la chair grillée et rôtie parvenait aux narines fines de Lavender, qui ne put réprimer un haut le cœur tant cette senteur était mauvaise et forte.
"Tssk," lâcha avec mépris Daydreamer. "Cassons-nous avant d'être repérés."
"Tu te fiches de moi ?" s'écria Lavender, révoltée. "Shine, Lucky et les autres… Ils sont en train de…"
"C'est trop tard ! On peut plus rien faire ! Sois heureuse d'être en vie, et cours !"
Abandonnant ses camarades à leur destin, les deux poneys s'enfuirent vers la calèche, mais ils savaient tous les deux qu'ils n'auraient jamais la force de la tirer, alors ils n'en prirent pas compte et se contentèrent de courir. Lavender entendait les cris d'agonie de ses anciens amis, et les flammes qui les dévoraient vivants semblaient plus proches que jamais. Qu'est-ce qu'elle était en train de faire ? Il y a quelques heures, tout allait bien pour elle et les autres ! Et maintenant... Les simples larmes étaient devenues des sanglots déchirants, épuisant encore plus, si c'était encore possible, Lavender.
"Allez… Viens. Ça ne sert à rien de pleurnicher." lui intima Daydreamer d'une voix qui se voulait douce et suave. "Tes pleurs ne vont pas ramener les vivants."
"Ou…Oui…"
Les deux poneys s'enfoncèrent dans la nuit, marquant la transition entre une journée paisible et une nuit morbide, le feu des dragons d'Obsidia s'éloignant alors que les flammes léchaient les étoiles ornant la voûte céleste.
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@KawaiiEquestrian je crois que tu as trouvé un explorateur dimmensionnel
Tes commentaires me font très rire !
Merci à toi aussi, même si je ne joue pas à Skyrim. L'intrigue mettra un peu de temps à se mettre en place, mais tu auras ton aventure épique !
Merci ! Ça motive énormément, j'espère que vous apprécierez le reste ^^
oui, j'essai toujours d'écrire des commentaires fun pour que l'auteur ait envie de continuer
c'est toi le correcteur ?
Sinon ton commentaire est super fun x)
j'ai hate de voir la suite
jackson - bah c'est tout ?
ha si j'ai autre chose à dire...
OU EST L OURS PEDOBEAR DE TA PREMIERE FIC ?
thierry - t'as été traumatisé c'est ça ?
exactement, j'ai eu trop de math quand j'était jeune
sinon, j'ai rien à dire si ce n'est que j'espère que la brèche ne s'ouvre pas sur un monde genre "le reigne du feu" ou "Bordeciel skyrim"
sinon, ils sont dans la merde.
sinon, continu comme ça c'est trés bien
on a le prologue avec l'élément déclencheur, la scène d'exposition
j'attend maintenant l'aventure épique avec le solide contingent de musiciens d'orchestre qui vas avec
allez, je te souhaite bonne chance
bisous