Chapitre 9 : La fuite

“Je n’arrive vraiment pas à croire que Sweetie Belle ait pu faire une telle chose !”

Sweetie Belle se recroquevilla quand elle entendit la voix de sa sœur à l’extérieur de l’école. Elle avait été laissée toute seule à son bureau dans la classe pour réfléchir à ses actes pendant que Cheerilee était partie chercher Rarity, sans doute pour que sa grande sœur puisse la gronder.

Même si elle avait déjà eu droit à un sermon de Cheerilee, Sweetie Belle ne regrettait pas vraiment son geste. Bon, c’est vrai, les atomiser avec la magie aurait été un peu trop démesuré… Mais elles avaient osé s’en prendre à Button… Sweetie Belle s’interrompit dans ses pensées et pinça ses lèvres. Ce n’est pas comme s’il savait se défendre tout seul dans ce genre de situation. Sweetie Belle réfléchit encore pendant un instant, pouffant légèrement avant de secouer sa tête. Je n’arrive pas à croire qu’un étalon soit à la fois capable de sauter d’un toit ou d’une falaise en espérant que ce qu’il a sur le dos le sauve, et qu’il soit capable de fondre en larmes si on se moque de… Mon dieu, il est si mignon…

Sweetie Belle fronça tout d’un coup les sourcils lorsqu’elle sentit ses joues rougir, Oh oh… Je crois que je suis dans de beaux…

Son esprit occupé par ses sentiments envers Button Mash, elle oublia que dehors, deux juments avaient une discussion sur elle.

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“Penser que ma propre sœur puisse perdre son sang-froid, et ait recours à la violence…” dit Rarity. “Je sais que nos parents lui ont appris mieux que ça.”

“J’ai été aussi surprise que toi quand je l’ai vu”, expliqua Cheerilee, “mais c’était évident qu’elle allait en venir aux sabots avec ces deux pouliches.”

Rarity l’interrompit. “Ces deux pouliches ?”

“Diamond Tiara et Silver Spoon”, indiqua l’institutrice.

L’expression de surprise sur le visage de Rarity se transforma aussi vite qu’un bateau lancé à pleine vitesse sur le banc de sable de la compréhension. “Oh, maintenant je comprends.”

“Hé bien, qui c’était n’a pas réellement d’importance, non ?” interrogea Cheerilee.

Rarity dévisagea la jument magenta, un sourcil levé, “Je comprend que la violence contre un pair ne devrait jamais être la solution, mais ces deux-là brutalisent sans cesse ma sœur et ses amies. Je me serais attendue à ce que ce soit Scootaloo qui en vienne en première aux sabots, mais ce n’est pas surprenant que l’une d’entre elles ait été poussée à bout.”

Cheerilee pinça ses lèvres et fronça légèrement les sourcils. Un peu énervée par les mots de Rarity, elle décida de poursuivre. “Quoi qu’il en soit… ta sœur avait l’air d’être prête à les anéantir avec sa magie. Maintenant n’es-tu pas d’accord que ça semble un petit peu trop extrême ?”

Rarity poussa un soupir. “Ne me dit pas que tu vas la punir plus sévèrement parce qu’elle allait utiliser sa magie au lieu de frapper ces deux stupides pouliches avec ses sabots.”

Cheerilee lança à Rarity un regard à la fois choqué et outré. “Pardon ?! Je ne traiterais jamais un de mes étudiant différemment juste parce que c’est une licorne”, insista-t-elle.

La licorne blanche prit un sourire satisfait. “Je n’ai jamais dit ‘licorne’ ma chère. J’ai parlé de ‘magie’.”

“Quoi ?!” protesta en criant l’institutrice. “Mais tu… c’est un détail et tu le sais bien !”

“Encore obsédée par Proud Heart ?” s’enquit Rarity. “Je n’y peux rien s’il avait une préférence pour les licornes tu sais…”

Cheerilee lança un regard noir à Rarity. “Non…” dit-elle entre ses dents serrées. “… Je ne suis pas obsédée par un amour de lycée ou en tout cas je ne laisserais pas une telle chose insignifiante affecter mon jugement…”

“Je disais juste ça comme ça, ma chère”, commença Rarity, “toi et lui avez eu quelques rendez-vous et depuis tu ne m’as plus parlée à moins que tu n’y sois obligée…”

Cheerilee fronça les sourcils. “C’était bien plus que ‘quelques’ rendez-vous.”

La licorne blanche pouffa légèrement. “Hahaha… Donc tu es toujours amoureuse de Proud Heart.”

La mâchoire de Cheerilee s’entrouvrit à peine tandis que ses yeux se mirent légèrement à tressauter. “Non ! Je n’ai… grrrRRRRRAH !”

L’institutrice poussa un rugissement de frustration, puis regarda de nouveau Rarity, l’air énervé. Celle-ci avait toujours su comment lui taper sur les nerfs depuis l’enfance. Il fallait vraiment qu’elle me reparle de Proud Heart, hein ?! Elle savait que j’avais eu le coup de foudre pour lui, mais est-ce que ça l’a arrêtée ?! C’est pour ça que j’espérais recevoir un des parents de Sweetie Belle ! D’un coup, le visage de Cherilee reprit une expression pensive. Attends une minute… Est-ce que Rarity ne serait pas en train de me distraire comme elle avait l’habitude de le faire à l’école ? Serait-elle en train d’essayer de m’agacer pour que je laisse Sweetie…

“Je suis désolée, ma chérie…”

Ces excuses s’écrasèrent sur les pensées de Cheerilee comme une boule de démolition. Elle recentra son attention sur la jument blanche.

“Oh, je savais ce que tu ressentais pour Proud Heart, et tu n’as rien fait de mal !” insista Rarity. Elle offrit un petit sourire. “Héhé… Je crois bien que c’était parce que c’était toujours aussi amusant d’essayer de suivre la dernière tendance avec toi, mais je n’essayais pas de te le voler, tu sais…”

Cheerilee soupira et secoua la tête. “Oh, c’est rien… enfin… il avait vraiment quelque chose pour les licornes, et je ne peux pas te blâmer d’avoir dit ‘oui’ à quelques rendez-vous et quelques danses juste parce qu’il était attiré par toi. Bien sûr que tu aurais pu être intéressée… quelle jument ne l’aurait pas été ?”

Rarity fit un petit sourire avant que sur son visage ne réémerge une expression sérieuse. “Enfin bref, j’aurais dû être plus soucieuse de tes sentiments, ma chère. Je savais très bien ce que tu ressentais pour lui…”

“J’apprécie d’entendre cela Rarity, mais…” Cherilee poussa un autre soupir, cette fois avec plus d’énergie. “… Non, tu sais quoi ? Ce n’était pas ta faute…” Cheerilee s’éloigna de quelques pas de Rarity et perdit son regard dans le paysage lumineux et joyeux de Ponyville. La vue de cette agréable journée n’améliora pourtant presque pas son humeur affectée par son passé récemment déterré. “Oooh… J’espère que je n’avais pas gaspillé trop de temps et d’efforts à essayer de le séduire…”

La jument blanche pouffa une nouvelle fois. “ Tu avais de loin les cheveux les plus frisés”, confia Rarity. “Tu aurais probablement pu avoir n’importe quel étalon…”

“UHG ! JE SAIS !” s’exclama Cheerilee. “Mais nooon…” fit-elle comme si elle blâmait ce qu’elle avait été, “il fallait que ce soit Proud Heart… J’y passait des heures et des heures pour avoir la crinière et la queue les plus frisées de l’école, juste pour attirer son attention…” dit-elle en plongeant ses sabots dans sa crinière rose et en la levant légèrement.

Rarity esquissa un petit sourire à l’entente de la longue tirade de Cheerilee sur son ancien style et son ancien coup de foudre. Certaines choses ne changeront jamais...

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“De quoi elles parlent, m’man ?” interrogea Button en levant les yeux vers sa mère. Le jeune étalon portait encore son bonnet à hélice si caractéristique malgré la tenue noire moulante qu’il avait enfilé et qui le couvrait jusqu’au cou.

Love Tap était habillée de la même sorte, sa tenue s’étirant aussi jusqu’à son cou. Elle passa une paire de jumelles à son fils tandis qu’elle tendait l’oreille vers l’école.

“Je crois que Rarity la distrait encore”, informa la jument quand ses oreilles frémirent.

“Sont-elles en train de parler de Sweetie Belle ?” interrogea Button tout en mettant les jumelles et en regardant au travers.

Love Tap fronça légèrement les sourcils. “Je crois qu’elles sont en train de parler du lycée…”

Scootaloo s’approcha en trottant du duo mère-fils en collant noir. “Sweetie Belle a déjà mentionné que Rarity avait été à l’école avec Cheerilee.”

“J’me demande bien comment elles ont pu commencer à parler d’ça”, pensa Apple Bloom à voix haute.

Love Tap secoua la tête. “Peut-être que Rarity essaye son propre plan pour sortir Sweetie Belle d’affaire…” Elle haussa les épaules. “… ou peut-être qu’elles avaient juste des choses à se dire et que c’est la première fois que Rarity à la chance de parler à Cheerilee… Enfin, bref…” La jument jeta un coup d’œil au chariot remplit de gros feux d’artifices à l’air dangereux avant de se retourner vers les poulains et de sourire. “Tout est prêt ?”

Les enfants se mirent au garde-à-vous. “Prêt !” répondirent-ils d’une seule voix.

Love Tap hocha la tête. “Bien, alors ne laissons pas passer cette opportunité.

Button Mash et Apple Bloom retournèrent avec enthousiasme vers le chariot de feux d’artifices contrairement à Scootaloo, qui piétinait derrière.

“Il y a quelque chose que je peux faire pour t’aider, Scootaloo ?” demanda Love Tap en souriant.

“Oh… Je voulais juste savoir pourquoi vous voulez autant faire un trou dans l’école… alors que vous êtes un adulte et tout…” demanda timidement Scootaloo. Soudain, elle sourit. “Non pas que ça me gêne, rassurez-vous…”

Love Tap rit. “Hé bien, on va juste dire que c’est parce que je comprends assez bien la situation de Sweetie Belle.” La jument s’interrompit pour se tourner vers l’école. “Et il y a longtemps, je m’étais dit que quitte à avoir des ennuis, autant que ce soit pour quelque chose qui le mérite vraiment.”

Scootaloo rigola. “Hahaha… Donc fais un truc énorme ou reste chez toi, hein ?”

Love Tap offrit à la jeune pouliche un sourire en coin. “Quelque chose comme ça. Aller, maintenant dépêchons-nous et allons aider les autres à placer les feux d’artifices”, dit Love Tap en chassant la pégase avec ses sabots.

Scootaloo acquiesça. “D’accord !”

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Bon, qu’est-ce que je lui dis ? pensa Sweetie Belle en regardant dehors. ‘Je t’aime beaucoup, beaucoup, beaucoup’ ? Sweetie Belle fronça les sourcils. Ça à l’air idiot… Amour ? Euh… c’est peut-être un peu osé… Je veux dire… Je suis presque sûre que l’on est trop jeunes pour se marier…

“RAH !”

Sweetie Belle fut tirée de sa stupeur quand elle remarqua que les voix dehors s’animaient de plus en plus.

Sa lèvre inférieure commença à trembler et ses oreilles s’aplatirent sur sa tête. Whaou, Ms. Cheerilee semble vraiment en colère. Elle n’était pas comme ça quand elle me parlait. Je suis peut-être dans de plus beaux draps que je ne le pensais…

La pouliche redressa une de ses oreille et se pencha par dessus son bureau pour mieux entendre les voix. Même si les grandes vitres de l’école avaient tendance à ne pas bien arrêter les sons, il était quand même difficile de suivre le flot de paroles de l’institutrice. Rarity n’avait pas l’air de dire grand chose, seulement de ponctuer le discours de Cherilee de temps en temps pendant que la jument magenta continuait sa longue tirade de frustration.

Sweetie Belle se mit à déglutir à mesure qu’elle sentait son visage devenir chaud et que des gouttes de sueur commençaient à s’y former. Ms. Cheerilee ne peut pas être autant en colère contre moi… n’est-ce pas… ? Enfin… elle m’a déjà sermonnée pour ce que j’ai fait…

Elle se perdit dans ses pensées en considérant la possibilité que Cheerilee et Rarity puissent toutes les deux être incroyablement en colère contre elle et qu’à tout moment les portes de l’école puissent s’ouvrir pour laisser entrer deux juments qui lui crieraient dessus.

Rarity va sans doute tout dire à nos parents et je serais privée de sortie pour toujours…

Je n’irais plus au quartier général, je ne partirais plus en croisade… La pouliche soupira. Je ne passerais plus à la maison de Button…

Soudain, Sweetie Belle arrêta sa réflexion, ayant remarqué que Cheerilee s’était un peu calmée et que sa voix était presque devenue joviale. Oh… ? Elle n’est plus en colère ? Son visage s’illumina. Peut-être que Rarity lui a parlé et qu’elle n’est plus en colère ! Ouais, je parie que ma grande sœur est en train de me sortir de ce pétrin… Sweetie Belle fronça brièvement les sourcils avant que son visage ne reprenne un air paniqué. Soit ça, soit elles parlent de la façon de me punir et ça les fait rire…

‘Tap. Tap. Tap.’

‘Tap… Tap… Tap...’

À nouveau, elle fit une pause lorsqu’elle entendit un tapotement sur le mur. Il était régulier, comme si quelque chose tapait pour lui donner un sens. Elle jeta un coup d’œil à l’entrée de l’école et pria pour que les deux juments n’aient pas bientôt terminé leur discussion. Elle bondit de sa chaise et se déplaça en direction du bruit, avant de poser son oreille contre le mur. On dirait… un sabot qui tape contre du bois. Elle se remit à écouter.

‘Tap. Tap. Tap.’

‘Tap… Tap… Tap…’

Sweetie Belle se renfrogna. Du horse ? “Euh… pardon ?” dit la pouliche. “Je ne connais pas… le horse… du tout…”

“Oh…” répondit une voix de poulain.

Le visage de Sweetie Belle rayonna. “Button ?” demanda-t-elle.

“Oui ! C’est moi… euh… écoute… tu ferais mieux de reculer et de te mettre à couvert”, dit-il.

“À couvert ?” répliqua la licorne d’un air interrogateur.

“LES CUTIE MARK CRUSADERS COMPLICES D’ÉVASION, YAY !”

‘Ssssssss…’

L’inquiétude gagna rapidement Sweetie Belle. Entre les cris de ses amis et le sifflement familier d’une fusée, il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce qui était en train de se passer. La jeune pouliche galopa jusqu’à son bureau, et dans une aura verte, renversa le bureau sur le côté tout en enroulant ses pattes avant autour de sa tête et en se cachant derrière l’objet de métal et de bois.

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“ULGH !” s’écria Cheerilee d’un ton agacé. Elle souffla un petit coup sur sa mèche tandis qu’elle regardait dans le vide.

Rarity esquissa un sourire. Elle avait l’habitude de ces petits bruits que faisait Cheerilee quand elle était frustrée ou qu’elle se disputait.

“C’est juste… dis-moi que les bagues étaient tendances…” demanda Cheerilee en se retournant vers la licorne blanche.

Rarity gloussa à nouveau. “Hahaha… Les bagues étaient carrément tendances, ma chère.”

Cheerilee poussa un soupir. “JE LE SAVAIS ! La plupart des poneys pensaient qu’elles étaient moches, mais ça m’allait vraiment bien…” Elle fronça les sourcils. “J’ai presque été triste quand il a fallu les enlever.”

Rarity posa un sabot compatissant sur l’épaule de Cheerilee. “On l’a tous été, ma chère. On passait de bons moments… Héhéhé… Tu te rappelles quand les éclats de tes boucles d’oreilles et de tes barrettes ont aveuglés les étudiants pégases et qu’ils se sont écrasés ?”

Cheerilee sourit. “Je me souviens, tu avais déboulé dans l’école en mon nom et exigé que je sois autorisé à les garder parce que ma tenue était incomplète sans elles.”

Rarity soupira avec nostalgie. “C’était le bon temps…” Elle offrit un large sourire à la terrestre, “Peut-être qu’on devrait se revoir et parler du passé autour d’un verre un de ces jours.” Puis, elle lança à Cheerilee un regard plein d’espoir. “J’invite ?”

La professeure sourit. “J’adorerai ça.”

Toujours souriante, la licorne reprit. “Donc, euh… à propos de Sweetie Belle…”

“Ne t’imagine pas que je ne sais pas ce que tu es en train de faire…” répondit Cheerilee, un sourire en coin.

Rarity tressaillit. “Euh… que veux-tu dire, ma chère…”

Cheerilee fit un sourire entendu. “Oh, c’est bon Rarity. La distraction ? Le verre ? Tu as suffisamment utilisé ce stratagème sur moi à l’école pour que je me rende enfin compte de ton petit manège.”

Celle-ci rit nerveusement. “Hahaaah… Ça se voyait tant que ça ?”

“En fait, non”, répliqua la terrestre. “Et j’ai vraiment aimé te parler. Seulement, j’ai juste eu assez de temps pour comprendre tous tes tours.”

“Mes tours, oui…” répéta Rarity, son visage devenant sérieux. “Désolé Cheerilee, j’aurais dû essayer d’être honnête au lieu d’essayer de te rouler… mais… je veux que tu saches que je pensais vraiment tout ce que je t’ai dit…” avoua-t-elle sincèrement.

Cheerilee se figea tout en regardant la licorne et soupira. “Écoute… Je sais que Diamond Tiara et Silver Spoon s’en prennent à tout le monde assez souvent… et je peux voir comme certains arrivent à en perdre leur sang-froid quand on s’attaque à leur ami. Si tu arrives à faire promettre Sweetie Belle de ne jamais recommencer cela, je pense que j’arriverai à garder le secret entre nous.”

“Oh mon dieu, tu es toujours aussi gentille !” s’exclama Rarity de joie.

Cheerilee sourit. “Par contre, tu me dois encore un verre.”

“Héhé… Bien sûr, ma chère…”

“Quoi qu’il en soit, je doute que Diamond Tiara et Silver Spoon osent s’en reprendre à Button Mash…”

L’expression heureuse sur le visage de Rarity se brisa comme si on avait lancé une brique à travers une vitre. “Ba… Button Mash…” balbutia-t-elle. “Tu as mis en retenue Sweetie Belle parce qu’elle a défendu le pauvre, doux, et inoffensif Button Mash ?! MAIS TU ES FOLLE ?!” hurla la jument.

Cheerille sursauta de surprise face à l’emportement de Rarity. Elle fronça les sourcils. “Hé bien, je ne peux faire de distinctions basées sur la victime.”

Rarity secoua sa tête. “Tu ne comprends pas, n’est-ce pas ? Sa mère, c’est une mère…” expliqua la jument en baissant la voix.

Cheerilee haussa un sourcil. “Euh… Je pense que c’est assez évident.”

“Non, je veux dire… sa cutie mark… ce n’est pas une mère, c’est la mère. Et si elle pense que son fils a été lesé d’une manière ou d’une autre, il est peu probable qu’elle reste assise les sabots croisés. Elle est probablement en train de travailler à délivrer Sweetie Belle de l’école pendant que nous parlons !”

“Euh…” fit Cheerilee, “… ça semble… plutôt extrême…”

“LES CUTIE MARK CRUSADERS COMPLICES D’ÉVASION, YAY !”

Rarity fit un mouvement de recul quand elle entendit le cri autour de l’école, sachant qu’une calamité allait forcément suivre. “Couche-toi”, ordonna-t-elle.

Les yeux de Cheerilee se ruèrent vers le cri de ses étudiants, avant de revenir sur Rarity, “Se coucher ? Tu ne penses pas-WHOA !” s’écria apeurée Cheerilee lorsque Rarity plongea sur elle et couvrit la tête de la jument magenta avec ses pattes.

‘FeeeeEEEEEESSSSSSBOOOOOOOOOOOM!’

Aussitôt, un bruit strident suivi par le grondement sourd d’une détonation brisèrent le calme ambiant. Un éclair multicolore illumina brièvement le ciel, suivit par le vacarme du bois et du verre qui retombaient sur le sol et l’école elle-même se mit à trembler violemment.

“Elle… ils… ils n’ont pas…” bredouilla Cheerilee, les yeux grands ouverts, tandis qu’elle et Rarity se relevaient.

Cheerilee déglutit et ouvrit la porte de l’école. Les bureaux étaient éparpillés en morceaux, les feuilles de papiers étaient en feu, et une énorme brèche calcinée dans le mur la salua alors qu’elle était témoin d’une Sweetie Belle galopant vers un chariot et sautant rapidement dedans. Un nuage de poussière se souleva devant le véhicule et Cheerilee jura reconnaitre un bourdonnement familier et une petite hélice verte pendant que le chariot s’éloignait. Cheerilee resta simplement stupéfaite pendant qu’elle s’avança pour examiner l’énorme trou dans sa salle de classe. Elle entendit le son de quelqu’un qui tentait de s’approcher derrière elle.

“Doonc…” repris nerveusement Rarity, “... à propos de ce verre…”

“RAAAAH !” hurla Cheerilee avant de regarder à nouveau rageusement par le trou et d’envoyer un long souffle énervé sur sa mèche. “Huuufff… Oui… Je crois… Je crois que c’est la meilleur idée pour l’instant avant que je ne m’en prenne au parent d’un pauvre étalon pour destruction de propriété.”

“Ça pourrait briser le cœur du pauvre Button”, coupa Rarity, “et tu sais à quel point il est sensible…”

“Pourtant, elle VA réparer ça !” déclara Cheerilee en montrant le trou dans l’école. “Ils vont TOUS le réparer !”

Rarity haussa les épaules. “C’est une méthode assez classique à Ponyville pour traiter les objets détruits…”

Cheerilee soupira tout en sortant par le trou vers le chemin proche.

Rarity la suivit et trotta à côté de la jument.

“Rarity… est-ce que… est-ce que je suis trop tendre ?” demanda la professeur.

“Hé bien… euh…”

“S’il te plait, sois honnête”, demanda simplement la jument.

“Parfois…” admit Rarity, “…mais je peux t’assurer que près de la moitié de tes élèves passeraient leurs journées en retenues si tu ne l’étais pas.”

Cheerilee esquissa un sourire. “Tu marques un excellent point…”

Rarity pouffa. “Je suis une licorne, ma chère…” dit-elle en levant la tête pour attirer l’attention sur sa corne.

Cheerilee lança un regard noir à la jument blanche. “Ne tire pas trop sur la corde.”

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“Je n’arrive pas à croire que tu sois venu me sauver !” s’écria joyeusement Sweetie Belle tout en enroulant ses pattes autour de Button Mash et en commençant à câliner le jeune étalon.

Button sourit et retourna la marque d’affection. Il pressa sa joue contre Sweetie Belle et apprécia la sensation des pattes de la licorne autour de son cou. “Je ne pouvais simplement pas t’abandonner après que tu sois venu à mon secours”, expliqua-t-il.

Apple Bloom détourna le regard et fit semblant de trouver quelque chose d’intéressant à voir. Love Tap sourit simplement en voyant les deux poulains.

“Mais sérieusement, un sauvetage en plein jour avec des explosifs ?!” couina Sweetie Belle.

“C’était MON idée”, cria Scootaloo alors qu’elle roulait à toute vitesse avec le chariot accroché à son scooter.

“Hé bien, m’man à mis au point le plan”, expliqua Button.

Sweetie Belle leva les yeux vers Love Tap. “Merci !” dit-elle avec un sourire éclatant.

Love Tap retourna le sourire à la jeune pouliche. “Oh, ce n’est rien… j’ai juste corrigé une injustice…”

“En parlant d’ça”, intervint Apple Bloom,” Vous avez fait quoi à Diamond Tiara et Silver Spoon ?”

Sweetie Belle prit un air pensif. Attends… si elle est prête à exploser un mur de l’école juste parce que j’ai défendu Button… ça veut dire… elle n’aurait quand même pas…

Love Tap pouffa. “Oh, j’ai pensé qu’elle saurait profiter d’une bonne amie pendant une petite semaine.

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‘Toc toctoctoc toc… toc toc.’

Diamond Tiara et Silver Spoon levèrent les yeux de leurs magazines people pour ados et se lancèrent toutes deux un regard confus. Ce n’était pas souvent que quelqu’un venait voir Diamond Tiara à l’improviste… et ceux qui le faisait ne toquaient certainement pas en rythme ‘Rasage et coiffure, deux bits’.

‘Tic, tac, tic tac…’

Une immense vieille horloge laissée au coin de la pièce se faisait entendre tandis que les deux pouliches réfléchissaient à la décision à prendre.

“Randolph !” cria Diamond Tiara depuis son confortable coussin sur le sol.

Les deux pouliches tendirent leurs oreilles, écoutant le son que faisait le majordome de Diamond Tiara.

‘Tic, tac, tic tac…’

‘“RANDOLPH ! LA PORTE !” s’époumona Diamond Tiara avec bien plus de force et d’agacement.

Silver Spoon finit par soupirer et posa son magazine. “Je vais y aller…” Elle se mit sur ses sabots et trotta vers la grande double porte richement décorée qui servait d’entrée à l’immense demeure. Elle atteignit la poignée et ouvrit la porte.

Une jument rose claire avec une crinière bouclée rose et un sourire rayonnant se tenait de l’autre côté du palier.

Avant même que Silver Spoon ou Diamond Tiara n’ait le temps de dire quelque chose, la jument se mit à chanter.

“Oh, il y a quelqu’un qui m’a dit que deux pouliches tristes avaient désespérément besoin d’un copain !”

“Et je ne pouvais pas supporter l’idée que ces ponettes tristes désespèrent sans fin !”

“Alors je me suis demandé, ‘Hé, Pinkie Pie qu’est-ce que tu vas faire ?’”

“Et puis je me suis dis, ‘Je vais leur apporter quelques affaires !’”

“Alors s’il vous plait, oh s’il vous plait, enlevez-moi ces mines tristes parce que Pinkie Pie est là pour rester !”

“Rapprochons-nous pour chanter puis allons dehors joueeer !”.

Diamond Tiara et Silver Spoon regardèrent hébétées Pinkie, qui en retour leur sourit.

Soudain, Pinkie cessa de sourire et porta un sabot à son menton, “Attendez… Je crois que je viens juste de chanter une chanson…”

‘BAM !”

Silver Spoon claqua rapidement la porte et se retourna vers Diamond Tiara avec un air confus et inquiet. “Qu’est-ce qu’elle fait là ?”

Diamond Tiara haussa les épaules. “Comment tu veux que je sache ?”

“C’est ta maison !”

“Et alors ?! Ça ne veut pas dire que je suis au courant de toutes les idées étranges que peut avoir mon père.”

“Hahaha… C’est marrant à dire comme mot ‘courant’ !” répliqua une voix pétillante.

“AHHH !” hurlèrent de peur les deux pouliches en se retournant vers la jument rose, qui avait en quelque sorte miraculeusement réussit à entrer dans la maison.

“Vous savez quel autre mot est fun à dire ?” demanda Pinkie en penchant légèrement la tête et en souriant aux deux pouliches.

“Euh… Non… Quoi… ?” se risqua Diamond Tiara d’un ton énervé.

“Décontenancer… hihi ! C’est tellement marrant… Aller ! Répétez avec moi !”

Les deux poulichent se lancèrent des regards confus et fixèrent Pinkie avec le regard vide.

“Aller ! DITES-LE !” ordonna la fêtarde.

“Euh… Décontenan…” commença Diamond Tiara.

Silver Spoon s’éclaircit la gorge. “Décontenancer.”

“Décontenancer !” s’écria Pinkie de joie tout en lançant ses pattes avant en l’air.

Un silence s’installa à nouveau entre les poneys, laissant entendre l’horloge continuer ses ‘tics’ et ses ‘tacs’ à mesure que les embarrassantes secondes s’écoulaient.

“Alors, hum… Pinkie”, commença Diamond Tiara, “Pourquoi est-ce que tu est là… dans ma maison ?” demanda-t-elle d’un ton légèrement inquisiteur.

“Oh ! Je croyais avoir tout expliquer dans ma chanson ! Attends, je vais recommencer… Oh, il y a quelqu’un qui m’a dit que deux pouliches tristes…”

“Rah, non…” dit énergiquement Diamond Tiara, “Ça on a comprit… C’est juste que… Qui t’as dit qu’on avait besoin d’un ami ? Est-ce que c’est mon père ?” demanda la pouliche en levant un sourcil.

Pinkie secoua la tête. “Quelqu’un, à qui j’ai promis de préserver l’identité particulièrement privée, a payé Pinkie Pie pour être votre pote particulière pendant pept jours !”

“Euh… ‘pept’ n’est pas un mot…” fit remarquer Silver Spoon.

“C’est vrai, mais j’étais sur ma pancée, tu vois…” expliqua Pinkie. “Ouups ! Hihihi… Je voulais dire ‘lancée’.”

“S.. sept jours ?!” s’exclama Diamond Tiara. “Autant de temps ?!”

“Autant ?!” répliqua Pinkie, surprise. “Mais c’est trop court ! C’est à peine assez pour finir de dire toute ma liste de mots marrants et laisser du temps pour ma collection de bruits énervants…” Pinkie fit une pause et se pencha vers les deux pouliches. “Et ‘Bee-do ! Bee-do ! Bee-do ! Bee-do !’ sera votre mot personnel favori… alors réjouissez-vous, parce que vous allez l’entendre très souvent…” dit-elle en souriant. “Je veux dire, genre… quand vous serez au calme et que vous fermerez les yeux, vous m’entenderez dire ‘Bee-do ! Bee-do ! Bee-do !’ mais ce sera juste juste votre bête tête de petite pouliche qui vous joue des tours !”

Doucement, Diamond Tiara se leva et commença à se diriger vers la porte tout en lançant des regards à Silver Spoon.

Celle-ci commença lentement à tourner la poignée de la porte d’entrée.

Pinkie continuait, “…Et tous les soirs je vous lirais une des histoires du Grand Livre Sans Queue Ni Tête… qui manque bizarrement de queues et de têtes !”

“COURS !” s’écria Diamond Tiara.

Silver Spoon ouvrit la porte et les deux pouliches s’enfuirent au galop comme des folles à l’extérieur de la maison.

“Attendez !” hurla la ponette rose tout en commençant à bondir après les deux pouliches. “Le mot d’après est ‘perpendiculaire” ! Comment vous ne pouvez pas aimer celui-là ?!”

“COURS PLUS VITE, D.T. ! ELLE GAGNE DU TERRAIN !”

“OH CELESTIA ! COMMENT UN PONEY PEUT-IL BONDIR AUSSI VITE ?!”

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“Alors, quel est le plan maintenant, m’man ?” interrogea Button.

“Hé bien, je pense qu’on va juste rentrer à la maison et attendre jusqu’à ce que les choses se tassent…” répondit Love Tap.

“Vous pensez réellement qu’si on attend assez longtemps on va s’en tirer alors qu’on a fait un trou dans l’école ?” demanda Apple Bloom.

Love Tap, qui avait les sourcils froncés, ouvrit soudain en grand ses yeux, les pupilles dilatées, comme si elle venait de se rendre compte de ce qui s’était produit. “Oh… non… non… Je n’ai quand même pas…” demanda-t-elle.

Scootaloo soupira, “Oh, génial… au moins on aura tous plein de compagnie, ensemble en retenue.”

“La vache, j’espère qu’il ne fera pas froid dans les prochains jours…” grommela Button Mash.

Le groupe devint silencieux, avant d’éclater de rire.

“Hahaha…” Sweetie Belle s’arrêta de rire quand elle réalisa que Button avait le regard posé sur elle. Elle tenta de rassembler ses esprits… Mince, qu’est-ce que je devrais lui dire ? Il s’est attiré de gros problèmes en voulant me tirer de là… Est-ce que je devrais essayer de lui dire ce que je ressens ? Mais… tout le monde est là ! Même sa mère…

“Euh… salut…” dit Button Mash.

“O...Oui ?” rétorqua Sweetie Belle au jeune poney qui avait interrompu ses pensées.

“Je vais peut-être avoir des problèmes… mais je suis content que ce soit à cause de toi, Sweetie Belle”, avoua Button Mash en souriant juste avant de faire un petit bisous sur la joue de la licorne blanche.

Sweetie Belle se figea et pris un regard vide, le noir de sa pupille rejoignant son iris émeraude. SweetieBelle.exe à rencontré une erreur fatale, redémarrage dans 3… 2… 1…

Sweetie Belle s’écroula dans le chariot.

“Sweetie Belle ?!” s’exclama Button. “Qu’est-ce… qu’est-ce qu’il s’est passé ?!”

Scootaloo jeta un coup d’œil derrière elle. “Eeeet, Button casse Sweetie Belle. Bien joué, champion”, dit-elle en pouffant.

“Non, j’ai…” commença à protester le jeune étalon.

“On pensait qu’elle s’rait mieux préparée qu’ça.” fit remarquer Apple Bloom. “J’veux dire, elle t’a d’jà fait pareil.”

“C’est vrai, hein.” répondit Scootaloo.

“Mais j’voulais pas… !”

“Button Mash !” s’exclama Love Tap d’un ton sévère et maternel, mais en dissimulant un petit sourire avec son sabot. “Qu’est-ce que tu as fait à cette pauvre Sweetie Belle ?!”

“Mais j’ai juste… J’voulais pas…” Des larmes commencèrent à couler des yeux de Button alors qu’il baissait les yeux sur la licorne à ses sabots. Elle affichait un étrange sourire béat.

“Hhehh… hehh…” La lèvre inférieure de Button se mit à chevrotter tandis qu’il émettait de petits sanglots de douleur.

“Et revoilà la madeleine…” déclara Scootaloo en roulant des yeux.

“Whouaa… WhouaaaWHOUAAAAHAAAAHAAAAA!”

Love Tap s’esclaffa. “Hahaha… Button ! Stop ! Il n’y a pas besoin de pleurer !”

“Euh… les filles ?” interrompit Apple Bloom qui avait remarqué une lueur verte provenant du sol du chariot. “J’pense pas qu’c’était une bonne idée…”

“WHOUAAAAA…” Button s’arrêta d’un coup de pleurer quand il remarqua Sweetie Belle se relever avec un air enragé, le regard vide, et sa corne scintillante. “Sweetie Belle ?”

“LAISSEZ-LE TRANQUILLE !” hurla Sweetie Belle tandis que la lumière verte émise par sa corne s’intensifiait, accompagné d’un sifflement aigüe.

“Attend, Sweetie Belle, ma puce”, supplia Love Tap. “On était juste…”

“PheeeeeeeePHHOOOOOOOOOM!”

Une lueur verte enveloppa le chariot et tous ses occupants, et s’accompagna d’une énorme explosion.

Scootaloo se sentit projetée dans les airs et essaya désespérément de se cramponner à sa trottinette. Elle heurta violemment le sol et roula quelque peu sur l’herbe alors que des morceaux de bois volaient au dessus d’elle et s’écrasaient par terre. Elle arriva finalement à s’arrêter, à peine avant que sa trottinette ne lui tombe dessus et que la roue arrière du véhicule ne lui heurte l’aile.

“OW !” s’écria Scootaloo en dégageant le scooter de son aile. “Pourquoi c’est toujours sur les ailes…” gromela-t-elle. Elle se releva et fit craquer douloureusement son dos, puis elle attrapa sa trottinette et s’élança à l’aide de son sabot vers un petit cratère fumant. Elle s’arrêta quand elle remarqua quatre tranchées toutes fraîches s’étendre dans la direction ou elle-même avait était éjectée.

“Whoa… Vous allez bien les gars ?” demanda la pégase en s’approchant du groupe de poneys étalés dans la poussière.

Apple Bloom sortit sa tête de la tranchée qui était majoritairement creusée par son museau et cracha un monticule de terre, “PHHHPOUAH ! Rappelle-moi de ne plus jamais embêter Button Mash.”

Une corne blanche avec une crinière rose et lavande recouverte de terre et attachée à un visage inquiet jaillit d’une des fosses. “Oh non, Button Mash !”

Scootaloo leva les yeux au ciel. “Je vais bien, merci. Et toi, destructeur de monde ?”

La jeune licorne ignora Scootaloo fonça vers une autre tranchée. “Button ! Ne meurs pas ! NE MEURS PAS ! JE NE ME LE PARDONNERAI PAS SI…” Elle s’arrêta quelques instants quand elle atteignit le bout du trou et regarda dedans.

“Est-ce que… Est-ce que je suis au paradis ?” demanda Button, hébété, en levant un petit regard vitreux sur Sweetie Belle.

Sweetie Belle sourit pensivement tandis que son visage vira du blanc au rouge en un instant.

“Euh, Sweetie Belle”, commença Apple Bloom, “J’sais que t’es super proctective avec Button Mash. Mais est-c’que tu pourrais p’têtre t’arrêter et regarder qui tu exploses avant de péter un câble la prochaine fois ?”

Celle-ci fit de gros yeux et un un air sérieux anéantit son visage tendu et réjoui. “Ouuups… Désolé tout le monde…”

“Tousse… Oh, ce n’est rien Sweetie Belle”, répondit Love Tap en se levant de son propre trou et en nettoyant sa tenue. “Je comprends totalement.”

Sweetie Belle fit un grand sourire à Love Tap quand Button se releva et sourit joyeusement à sa mère.

“Maintenant, rentrons à la maison et lavons-nous avant que ta sœur n’ait encore plus de raison de s’énerver contre moi.” Love Tap regarda son fils et sourit. “Et peut-être faire du pain perdu pour le dîner ?”

“YAY !” s’écria Button Mash en lançant ses sabots en l’air.

Les cinq poneys commencèrent à se diriger d’un pas lent et douloureux vers la maison de Button Mash et de Love Tap. L’angoisse des problèmes qu’ils avaient s’envola momentanément en faveur de la pensée du chaleureux et sirupeux repas qui les attendait.