We're All Fools Here

"Alors, comment ça se passe avec le duc?" demanda Apple Bloom à sa soeur tout en frottant les plats.

Applejack haussa les épaules. "Ça va, il n’est pas aussi mauvais que je le pensais. Je suppose que toi et Twilight aviez raison quand vous disiez que j’avais ses faveurs. Seulement, j’ai remarqué que Caramel et Time Turner me regardent avec un drôle d'air."

"Drôle... genre amusant ou drôle genre étrange?"

"Drôle dans le sens où je pense qu'ils sont en colère contre moi."

“Ils sont juste jaloux. Après tout, je ne vois pas le duc discuter avec eux aussi souvent qu’il le fait avec toi. Ils ne sont pas invités à dîner avec lui comme il le fait avec toi et je les ai entendu chuchoter au déjeuner hier comme quoi le duc pourrait faire de toi son conseiller! "

"Nous sommes seulement arrivés ici que depuis une semaine, sucre d’orge."

"Exactement! Voilà pourquoi ils sont si jaloux! Prends Time Turner, par exemple. Il travaille ici depuis dix ans et n'a pas été aussi loin que tu l’es! Qu’est-ce qu’il trouve de si spécial en toi?"

"Ça me dépasse. Je n’ai rien vraiment fait pour l'impressionner. Il a dit qu'il aimait la façon dont je parlais, quoi que cela veuille dire."

"Eh bien, miss Octavia a dit qu'elle était heureuse qu'il y ait au moins un poney sur cette terre capable de supporter son caractère. Je pense que c'est une bonne chose."

"Et toi, ça ce passe comment avec le travail?"

"C’était difficile au début. Le premier jour, Gustave m'a criée dessus parce que j’ai fait tombé des assiettes, mais je pense que je commence à m’y faire. Twilight est la meilleure maîtresse que j’ai jamais eu ! En fait, elle est plus une grande soeur pour moi qu'une véritable maîtresse! Oh, sans vouloir te faire de peine. "

"Tout va bien, ma p’tite. Je suis contente que tu te plaises avec elle."

Elles entendirent le son d’un certain poney se raclant la gorge et se tourna pour voir Time Turner debout devant la porte de la cuisine.

“Le duc voudrait qu’Applejack vienne dans son cabinet", dit-il d'une voix monotone.

Applejack posa l’assiette qu'elle lavait. “Je te verrais au dîner, soeurette."

"S'il ne t’invite pas déjà à dîner avec lui", murmura Apple Bloom avec un clin d'oeil.

La jument ébouriffa la crinière de sa sœur. Sur son chemin, elle pouvait sentir les yeux de Time Turner brûlant de jalousie la suivre. Elle se sentait mal à l'aise d'être enviée par les serviteurs. Ce n’était pas quelque chose qu'elle voulait faire.

Mais une autre partie de son esprit aimait être la favorite du duc. Depuis qu'il avait commencé à ne plus écorcher son nom, elle commençait à l'aimer un peu plus. En fait, malgré son caractère, elle ressentait plus de la pitié que du mépris envers lui. Le voir se languir de cette Lady Rarity toute la journée lui faisait presque souhaiter que la licorne accepte ses avances. Applejack se demandait à quoi cette jument ressemblait. Elle devait être assez jolie pour lui donner un si grand intérêt.

Applejack aimait plutôt profiter de la compagnie de Spike. Il faisait en sorte que leurs conversations n’aillent pas à sens unique et il exigeait toujours qu'elle puisse parler librement. Lorsque le prince Blueblood lui faisait la cour, il ne parlait que d’un seul et même sujet: lui-même. Même si le duc parlait de lui et de Lady Rarity assez souvent, il demandait à Applejack d’en dire un peu plus sur elle-même. Elle lui avait dit qu'elle et Apple Bloom étaient devenus orphelins quand elle avait treize ans et que le capitaine Iron Will avait pris soin d'elles, ce qui était vrai dans une certaine mesure. Dans toutes les histoires qu’elle lui racontait, elle ne lui donnait jamais de détails compromettants. Le duc lui demandait également son opinion sur la musique et la philosophie. Elle ne pensait pas que ses réponses étaient très sages, mais il semblait toujours satisfait de ce qu'elle avait à dire.

La porte du cabinet du duc s’était ouverte. Le dragon était assis sur une chaise à son bureau, tenant un morceau de parchemin dans sa griffe.

"Vous vouliez me voir, mon seigneur?"

Spike se retourna et sourit à la vue de son serviteur. "Ah, Applejack! Excellent! J’ai besoin de ton avis sur quelque chose." Il tendit le parchemin. "Lis-le et dis moi ce que tu en penses."

Curieuse, Applejack prit le parchemin dans son sabot et commença à lire: “Pour toi dont la beauté est rayonnante ...

"Lis-le à haute voix”, déclara rapidement Spike. "Je veux entendre comment il sonne.”

La jument hocha la tête et recommença, en prononçant cette fois les mots sur le parchemin:

“Pour toi dont la beauté est rayonnante et incomparable, pour toi la plus belle jument du monde, pour toi le diamant de mes yeux..."

Applejack fit une pause pour lever un sourcil au duc. “Monseigneur, qu'est-ce donc?"

“C’est pour Lady Rarity", expliqua Spike. "Continue à lire!"

Elle soupira et continua.

"Je t’écris afin de pouvoir t’offrir mon cœur. Je t’aime d’une passion si brûlante, qu’elle brûle ma peau pourtant résistante aux flammes..."

Elle se tût quand son visage se mit à rougir.

"Continue", ordonna Spike.

Applejack se ressaisit et obéit au commandement de son maître.

“Quand mes yeux se posent sur toi, aucun mot ne peut te définir, puis des images sublimes me viennent à l’esprit. Tes yeux brillent comme des saphirs lors d’une nuit de pleine lune. Ta crinière est semblable à des pétales de violettes. Ton pelage d’un pur ivoire me fait penser à de la neige fraîchement tombée. Je ... Je sens que je ne saurais connaître le bonheur que le jour où ton cœur m’appartiendra et que mon coeur t’appartiendra. Votre humble serviteur, le duc d’Illyrimane. "

Applejack resta silencieuse durant un long moment. Spike prit son silence comme de la déception. La lettre était vraiment aussi horrible que ça?

"Alors, c’était bien?" demanda-t-il.

"Monseigneur”, dit-elle alors que sa voix devint féminine. "Ce... C’était... magnifique."

Ses yeux brillaient de joie. "Vraiment?"

Elle reprit ses esprits et se racla la gorge. “Elle est... très passionnée, monseigneur. Vous semblez avoir exprimé vos émotions envers elle, ce qui est tout à fait excellent. Bien que... le début pourrait être révisé."

“Tu crois? Qu’est-ce que tu suggères?"

"Je pense que vous devez limiter les louanges de la première phrase à un seul."

"Oh? Lequel as-tu le plus apprécié?"

Elle tapota son menton. "Je pense que ‘Pour toi dont beauté est rayonnante et incomparable’ était la meilleure déclaration. C’est la plus originale."

"Mais oui bien sûr!" dit Spike en arrachant le parchemin de son sabot avant de griffonner sa plume sur le parchemin. "Oh, tu peux disposer maintenant. Je pense que le Corridor Ouest a besoin d'un coup de balai."

“J’y vais de ce pas, monseigneur."

Applejack le salua avant de partir. Sur son chemin vers le Corridor Ouest, elle passa devant un placard d'approvisionnement, en pensant qu'elle y trouverait un balai à l’intérieur. Elle était sur le point de tourner le bouton de porte quand elle entendit des voix à l'intérieur. Elles étaient faibles, mais elle réussit à distinguer l’une d'entre elles, qui appartenait à une jument.

Elle voulait s’assurer que personne n’était en danger et ouvrit la porte. Elle se raidit à la vue de deux poneys s’embrassant, leurs lèvres étaient collées dans un baiser passionné. Elle reconnut l’étalon comme l'un des gardes, Flash Sentry. Et elle ne connaissait que trop bien la jument dans ses sabots.

Au son de l'ouverture de la porte, le couple s'arrêta. Les yeux de Lady Twilight s’élargirent pour correspondre à la taille de ceux d’ Applejack. Twilight regarda entre le garde et le groom. Applejack regarda entre la Lady et le garde. Après un moment de silence gêné, Twilight parla directement à Applejack:

“S’il te plaît, n’en parle à personne, surtout pas à mon frère."

Une fois remis de son choc, la jument déguisée répondit, “De quoi vous parlez madame? Je viens juste ici pour prendre un balai."

Sans se tirer de l'étreinte de la licorne, Flash se tourna et attrapa derrière lui le balai le plus proche pour le donner au groom. Lorsque Applejack le prit, elle regarda Twilight avec un sourire.

"Amusez-vous bien."

La licorne rougit avec un sourire. Applejack ferma la porte, redonnant aux deux amants leur intimité.

~OOO~

Le lendemain matin, le duc appela désespérément Applejack. Quand elle répondit finalement à son appel, il l'emmena dans le jardin. Il ne dit rien jusqu'à ce qu'ils atteignent le rosier.

"Applejack, j'ai une tâche très importante pour toi. Ceci est peut-être la tâche la plus importante que tu vas devoir accomplir. Je t’ai engagé parce que je pense que tu es apte à cette tâche et je voulais d'abord en être certain. Eh bien, maintenant, je suis certain. "

“Quelle est cette tâche, monseigneur?" demanda la jument déguisée.

Le dragon mit une griffe dans sa chemise et sortit un morceau de parchemin. "Tu te souviens de cette lettre, non? Je veux que tu la donnes à Lady Rarity. Si elle ne l'aime pas, dis-lui que je l’aime, de n’importe quelle façon."

Applejack ne savait pas pourquoi, mais elle sentit une douleur dans son cœur quand elle prit la lettre dans son sabot.

“Je... Je suis honoré, monsieur, mais vu la façon dont vous l'avez décrite, je ne pense pas qu'elle me donnera audience."

"Sois tenace alors! Tiens toi devant sa porte et dis-lui que tu ne partiras que lorsqu’elle te permettra de la voir."

"Mais n’a t-elle pas refusé de voir les autres messagers avant moi?"

"Oui, mais ils ne parlaient pas de la même façon que toi."

Pendant une seconde, elle pensa qu'il faisait allusion à son accent. "Qu'est ce que c'est censé vouloir dire?"

"Je veux dire que tu parles d’une façon intelligente et persuasive. Et en plus, les autres messagers n’avaient pas ton visage."

Elle cligna des yeux. "Mon visage?"

"Je suis sûr que Lady Rarity sera attirée par ton apparence. D’ailleurs, le jour où je t’ai engagé, ma soeur m’avait dit que tu ne faisait pas vraiment étalon. "

Applejack déglutit. "Vraiment?"

“Je ne veux pas t’offenser, mais ton visage et ta voix font un peu jument. Bien sûr, on ne peux pas contrôler ce genre de choses. Quoi qu'il en soit, elle est sûre que Lady Rarity te trouvera tellement attrayant qu'elle t’écoutera."

"Mais monseigneur..."

“Je ne t’aurai pas choisi pour cette tâche si je pensais que tu ne pouvais pas le faire. Et juste au cas où elle ne te laisserait pas entrer, emmène ta sœur avec toi. Les juments ne résistent pas aux mignons petits poulains."

"Mais je ne sais même pas où elle habite..."

"Va voir Caramel et Time Turner,ils te montreront le chemin. Prends quelques autres serviteurs avec toi. Avec un entourage, tu auras l'air d’un poney important. Lis-lui la lettre et si cela ne fonctionne pas, dis quelque chose qui pourrait l'impressionner. "

Il prit son sabot et la regarda durant un moment. "Je sais que tu travailles pour moi depuis peu de temps, mais je ne pense pas que je peux faire confiance à un autre poney que toi."

Applejack soupira. “Je ferai de mon mieux pour séduire votre dame."

Spike se mit à sourire. "Je savais que je pouvais compter sur toi. Eh bien, qu'est-ce que tu attends? Allez, vas-y !"

Elle le salua et se tourna pour aller à l'intérieur. Alors qu'elle s’éloigna du dragon, elle sentit un mal remuant dans son estomac. Plus elle pensait à la lettre qui se trouvait dans son sabot et plus ça la rendait malade.

Que faire si la dame le rejettait à nouveau? Son état serait-il pire que ce qu'il est maintenant? Et si elle acceptait ses avances? Elle semblait vraiment redouter cette question.

Applejack mit ses sentiments de coté. Son maître lui avait donné une mission et il était de son devoir de l'accomplir. Il comptait sur elle pour être la clef qui lui ouvrirait la porte du bonheur, et si son maître était heureux, alors elle serait heureuse aussi.

Alors pourquoi est-ce qu’elle se sentait si mal?

~OOO~

Discord ricana alors qu'il transformait toutes les pommes du verger de Lady Rarity en oranges. Sa blague ne passa pas inaperçu. Fluttershy, vêtue d'une robe noire sur ordre de sa maîtresse,vola avec fureur à travers les arbres à la recherche du draconequus. Elle gémit quand les oranges se transformèrent en bananes et en ananas à pois. Elle le retrouva finalement en train de rouler sur le sol en rigolant.

"Je peux savoir ce que tu fais ?!" cria-t-elle.

Il cessa de rire et leva les yeux vers la pégase. Ses yeux vert étaient brûlants de colère. Ses sabots étaient sur ses hanches. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de sourire.

"Tu sais que tu es plutôt mignonne quand tu es en colère?"

Elle plissa les yeux vers lui. "Si tu penses que Lady Rarity ne va rien remarquer..."

"Quoi? Elle ne pourra rien voir avec le voile qu’elle porte!"

"Je n’arrive pas à y croire! Si ta nièce n’avait pas été là, tu serais en ce moment dans les jardins de Canterlot en tant que décoration de pelouse! Elle a persuadé la princesse Celestia d’épargner ta vie et c’est comme ça que tu la remercies?! Tu veux vraiment être transformé en pierre ?! "

"Eh bien, quand tu le présentes comme ça..."

À contrecœur, il claqua ses doigts et remit le verger à la normale.

“Honnêtement, Fluttershy! Ça t’arrive de t’amuser un peu?"

"Pas quand tu risques ta vie!"

Discord mit sa patte sur sa poitrine. "Awwwww! Tu te fais du souci pour moi! Mais sérieusement, quelques petites blagues inoffensives n'ont jamais tué personne!"

Fluttershy prit sa patte et regarda sérieusement ses yeux. "Il pourrait t’arriver quelque chose de grave."

Il retira sa patte de son sabot. "J'apprécie ta gentillesse,mais je peux prendre soin de moi-même. Tu ne devrais pas t’inquiéter pour moi."

“Je cesserai de m’inquiéter quand tu cesseras de te comporter comme un enfant!"

"Et qu’est ce qu’il y à de mal à ça? Nous étions tous des enfants autrefois, n’est-ce pas? Nous vieillissons, d’accord, mais certains d'entre nous ne grandissent jamais!"

Ses oreilles se dressèrent quand il entendit de la musique. Il se retourna et vit une forme étrange entrer dans le verger. Il plissa les yeux et sourit face à ce qu'il vit.

"Tu vois ce que je veux dire? Regarde, voilà quelqu’un qui sait s’amuser!"

Le poney était rose avec une crinière rose plus foncé en pétard et avait les yeux bleus. Elle portait un justaucorps d’arlequin violet et jaune avec le chapeau de bouffon qui va avec. Autour de son corps se trouvait un trombone avec un tambour attachés ensemble et sur son cou était attaché un banjo et un harmonica. À ses cotés se trouvaient un accordéon, une grosse caisse, deux cymbales étaient liées à chacune de ses pattes avant. Quand elle marchait, les instruments étaient secoués et ébranlés tous en même temps, ce qui faisait une grande cacophonie. Un bâton frappait sur le tambour à chaque fois que la jument marchait. Sa bouche soufflait en alternant entre le trombone et l'harmonica.

Elle s’approcha du couple et s’arrêta en face d'eux, mais continua à jouer. Discord fit apparaître un siège de cinéma et un paquet de pop-corn. Fluttershy secoua simplement la tête.

La jument termina sa musique avec un long coup de trombone et salua son auditoire. Discord applaudit, sa patte et sa griffe faisant un son différent à chaque coup.

"Bravo, Miss Pinkie!" s’exclama-t-il. "Encore! Encore!"

"Vous voulez un autre numéro?" demanda la jument rose.

Elle ôta son chapeau et lui tendit. "Mais il va falloir payer."

"Mais oui bien sûr!" dit Discord,en faisant apparaître une pièce de monnaie dans sa griffe. "Tu mérites bien ça!"

Avec un coup de sa serre, la pièce tomba dans le chapeau de la jument. Elle la ramassa et la regarda avec méfiance.

«Je ne suis pas né hier, Discord", dit-elle. "Non, monsieur! Mon anniversaire, c’est dans quatre-vingt-sept jours!"

"Qu’est-ce que tu veux dire?" demanda innocemment le draconequus.

Elle lui montra la pièce, où il y avait un portrait de Discord. "C’est de la fausse monnaie!"

Il leva sa griffe et sa patte. “D'accord, tu m’as démasqué!"

Discord agita sa patte et effaça son visage de la pièce. Pinkie regarda de nouveau la pièce et sourit avec satisfaction.

“Très bien, vous l’aurez voulu, je vais danser !" Elle retira son chapeau face au pégase. "Une petite pièce, Flutters?

"Tu es en retard", dit Fluttershy.

Pinkie haussa les épaules et remit son chapeau sur la tête. “J’étais coincée dans un embouteillage et il m'a fallu une éternité pour laver cette substance collante sur mon pantalon!"

"Ce n’est pas le moment de plaisanter! Lady Rarity n'aime pas quand tu es en retard!"

"Et alors, qu’est-ce qu’elle va me faire si je suis en retard? Sérieusement, qu'est-ce qu'elle va faire? Me couper la tête? Me battre dans un jeu de croquet? Me déguiser en lapin portant un gilet?"

"Mais enfin de quoi tu parles?"

"Elle me pardonnera quand je lui rendrai le sourire! Voilà pourquoi elle m’a engagée, non? Elle a besoin qu’on mette un sourire sur son visage et mettre un sourire sur le visage de quelqu’un est ce que je fais de mieux! J'ai même écrit une chanson à ce sujet! Tu veux l’entendre? "

Ils s'arrêtèrent quand ils entendirent un gémissement familier.

"Une autre fois, Pinkie”, dit Fluttershy. "Tu devrais aller auprès de madame. Et tu devras trouver une meilleure excuse que de la confiture sur ton pantalon."

Le bouffon se frotta le menton. "Je pourrais dire que mon chien a mangé mes devoirs?"

“Mais... qu'est-ce que c’est censé vouloir dire ?!"

"Eh bien", dit Discord, "pour autant que j’aimerais rester et de regarder le spectacle, j'ai quelques affaires à régler en ville!"

Il cria quand Fluttershy attrapa son oreille.

"Oh, non, tu n'iras nulle part, mon petit bonhomme!" dit-elle sèchement. "Nous allons avoir une longue conversation au sujet de ton comportement chaotique!"

"Pinkie, aide moi!" cria Discord quand le pégase l'entraîna.

Le fou ne fit que rire. “Ils sont mignons ces deux là!"

Elle regarda ensuite les environs et murmura dans le vide. “Ils sont amoureux!"

~OOO~

Lady Rarity apparut avec son entourage. Elle était vêtue d'une robe sombre, son visage était caché par un voile noir. Quand elle marchait, elle pleurait bruyamment, un sabot était accroché à son ami âne, qui la regardait avec bienveillance. À côté d’elle se trouvait sa petite sœur, Sweetie Belle, qui était vêtue à peu près comme sa grande soeur. Deux gardes marchaient docilement derrière eux.

Sweetie Belle glapit quand elle trébucha sur un caillou. Rarity cessa de pleurer pendant un moment pour la gronder.

"Regarde où tu marches, Sweetie Belle!"

“J'ai pas fait exprès grande sœur!" cria la pouliche en soulevant son voile. “C'est difficile de voir à travers ce truc! Est-ce que nous allons vraiment devoir faire ça tous les jours?"

"Exactement, petite soeur", répondit solennellement Rarity. "C'est la seule façon dont nous pouvons rendre hommage à notre frère disparu."

Sweetie Belle grogna. "Mais c'est tellement ennuyeux!"

"Sweetie Belle! Est-ce là une façon d'honorer la mémoire de ton frère?"

"Mais l'enterrement s’est passé il y a un mois! Il me manque aussi, grande soeur, mais est-ce que Fancy Pants aurait voulu que nous fassions cela ?"

"Assez!"

“Mais c'est une si belle journée! Ne pouvons-nous pas jouer à cache-cache ou aller attraper des grenouilles?"

"Non, ma sœur! Nous ne pouvons pas nous permettre de nous amuser alors que notre frère est mort!"

"Fancy aurait joué avec moi", grommela Sweetie Belle.

"Ai-je entendu une certaine personne dire le mot ‘jouer’?"

Le visage de la pouliche s’illumina d'excitation au son de la voix de Pinkie Pie. La jument sauta et atterrit juste devant la lady et son entourage.

" Pinkie Pie est ici pour jouer! Je vais vous remonter le moral et égayer votre journée!"

Elle souffla très fort dans son trombone, pour être au final réduite au silence par Rarity.

"Non, Pinkie! Je n'ai aucune envie de subir tes folies aujourd'hui." Elle se tourna vers les gardes. "Emmenez cette folle."

Les deux étalons acquiescèrent et s'approchèrent de la jument rose. Elle leva un sourcil vers eux.

“Vous ne l’avez pas entendu?” demanda-t-elle, en montrant la licorne. "Emmenez-là!"

Sweetie Belle ricana. Rarity regarda curieusement Pinkie à travers son voile.

"Serais tu en train de me traiter de folle?"

"Eh bien, vous avez dit emmenez cette folle", répondit Pinkie, "et la seule folle que je vois ici, c’est vous."

"Comment oses tu?!" cria l’âne.

"Du calme, Cranky", dit Rarity avant de se tourner de nouveau vers le bouffon. “Quelle est la raison de cette insulte?"

"Oh, je ne voulais pas être impolie", expliqua Pinkie: “Je dis juste la vérité."

"Si je suis aussi folle que tu le dis, tu n’as qu’à le prouver."

"Oki Doki!"

La jument rose se débarrassa de ses instruments et s'approcha de la lady.

“Dites-moi, Rarity. Pourquoi vous habillez-vous en noir et que vous pleurez sans jamais vous arrêtez, sans jamais sourire et que vous cachez votre visage alors qu’il est si joli et pourquoi vous agissez aussi tristement et que ça me rend triste parce que vous êtes triste? Pourquoi faire ça?"

“Mon frère est mort”, répondit Rarity avec tristesse.

"Oh oui", soupira Pinkie en regardant les nuages. "C'est vrai. Il est allé dans le grand château dans le ciel." Elle haleta. "Ou est-il allé dans l’autre endroit ?!"

"Je sais qu'il est au ciel, idiote !" insista la licorne avec colère.

“Eh bien, n'est-il pas autant plus stupide d'être triste alors que votre frère et au ciel?"

Rarity ouvrit la bouche pour parler, mais ne trouva aucun argument. Pinkie regarda béatement les gardes et fit un geste vers la licorne.

"Hé bien les garçons, emmenez cette folle."

Sweetie Belle éclata de rire et Rarity laissa échapper un petit rire.

“Ça a marché!" hurla Pinkie en levant le voile du visage de Rarity. “J'ai réussi à vous faire sourire !"

La licorne amusée poussa gentiment l'épaule du bouffon. “Tu sais toujours comment me remonter le moral, Pinkie."

"Aww, ça ce n'est rien! Je sais aussi comment faire des gâteaux!"

L'âne leva ses yeux au ciel. “Pourquoi est-ce que nous perdons notre temps avec cette folle, madame? Ce qu’elle dit et ce qu’elle fait n’a aucun sens."

Il grogna quand la jument rose sauta sur son dos.

"Allez, Doodle!" renchérit t-elle en soulevant les coins de sa bouche. “Souris un peu!"

L'âne tira son visage et jeta le bouffon de son dos. Elle atterrit sur le sol avec un bruit sourd.

"Personne ne m'appelle Doodle!"

"Oh, sérieusement Cranky!" dit Rarity alors qu'elle aidait Pinkie à se relever. “Il n'y a aucun mal à s’amuser, surtout en cette période."

"Mais madame, vous êtes en deuil..."

"Et je pense que j’en assez fait pour aujourd’hui. Allons à l'intérieur, Pinkie. Viens, Sweetie Belle."

Sweeti Belle sourit et suivit les juments avec enthousiasme.

"Hey, Pinkie! Peux-tu faire cette chose avec ton visage? Oh, oh! Ou sortir un ornithorynque de ton chapeau?"

"Que dirais-tu si je te donne ton propre ornithorynque?" suggéra Pinkie.

"Vraiment?"

Le bouffon tira un long ballon hors de son costume et le gonfla en un souffle. Puis elle le tordit plusieurs fois avant de lui donner la forme d'un ornithorynque. Elle le présenta à la pouliche licorne.

"Oh, je pensais que tu allais me donner un vrai."

"Tu sais quoi?" dit Pinkie à la Lady. “Je suis surprise de te voir ainsi Rarity."

"Que veux-tu dire?" demanda Rarity alors qu'elles marchaient à travers les portes de la maison.

"J’ai entendu dire que, pendant sept ans, vous alliez cacher votre visage à chaque poney et que vous pleurez jour et nuit, et pourtant vous ne portez pas votre voile dès maintenant et vous rigolez de mes blagues!" Elle enfonça son nez dans le visage de la licorne. "Qu'est-ce que vous cachez, hein?"

"Pinkie!" hurla Rarity en poussant la jument. "Respecte mon espace personnel!"

"Eh bien? Pourquoi est-ce que vous agissez de la sorte?"

La licorne s'arrêta et se tourna vers sa sœur. "Sweetie Belle, pourrais-tu nous laisser seules, s’il te plaît ?"

La pouliche acquiesça et laissa les deux juments seule à seule. Rarity ferma les portes et se tourna vers son amie avec un soupir exaspéré.

“D'accord, tu m’as eu", admit t-elle. "Tu vois, j’utilise la mort de mon frère comme excuse pour me débarrasser des prétendants. Le duc Spike ne me laisse jamais tranquille et l'ami de mon oncle me rend vraiment mal à l'aise! S'ils pensent que je suis en deuil, ils ne me poseront pas plus de questions. "

"Haha!" cria Pinkie. "Je le savais!"

Rarity baissa la tête. “Mais mon frère me manque vraiment."

Le bouffon sourit avec bienveillance et plaça son sabot sur l'épaule de la licorne. "Je sais."

Rarity sourit en retour et fit un câlin à son amie, tandis qu’elle se mit à pleurer.

                                  À suivre.