Ça aurait due bien se passer.
Tout avait bien commencé.
Qu’est ce qui n’a pas marché ?
Pourquoi tout a échoué ?
Cinq pégases s’étaient portés volontaires pour franchir ce portail créé grâce à la puissance des licornes les plus doués de Canterlot. Il était impossible pour eux de partir depuis le miroir de l’Empire de Cristal, et avant d’engager une approche vers les humains, il valait mieux pour les equestriens d’explorer d’autres lieux. C’était simple : franchir le portail, survoler les lieux, et revenir.
Mais rien ne s’était passé comme prévu.
Ce trou de verre qui courbait l’espace temps pour aller d’une dimension à une autre avait fini par devenir instable alors que Spitfire, son amie Fleefoot, Thunderlane et deux autres pégases de la garde solaire venaient tout juste de rentrer dedans. La jument jaune sentait bien que tout se mettait à vibrer autour d’elle, trop violemment, jusqu’à lui faire perdre tout contrôle. Avant de tomber dans les limbes, elle vit sa camarade disparaître dans un nuage et les deux soldats se faire vaporiser à l’entrée du portail qui explosa. Elle n’eut pas le temps de voir ce qu’il en était pour le pégase noir, un choc à la tête la fit perdre conscience.
À son réveille, l’air n’avait plus la même odeur, le sol était chaud mais rocailleux. La première chose qu’elle vit fut un ciel gris, assombrit par de la fumée noire. L’air empestait le brûlé, il n’y avait pas le moindre courant d’air, pas la moindre brise, les nuages étaient figés dans ciel, comme s’il ne s’agissait que d’un plafond.
Spitfire commença à regarder autour d’elle, ne voyant que des débris calcinés depuis déjà longtemps mais encore fumant. Elle n’était pas la cause de ces dégâts. Son corps ne lui faisait pas mal, elle put même se relever rapidement. Mieux encore : pas la moindre blessure à déplorer.
Par contre, quelque chose horrifia la pégase au plus au point, la poussant à faire un petit cris de pouliche... vu qu’elle en était devenu une. Spitire avait le corps d’une petite ponette n’ayant même pas dépassé la dizaine d’année. Durant de longues secondes, elle s’observa, se toucha et tourna en rond d'incompréhension. Elle alla jusqu’à penser que tout n’était un mauvais rêve, à se mordre la langue, mais le goût de métal dans la bouche lui révéla la terrifiante réalité dans laquelle la pégase était.
Une petite pouliche au crin propre et jaune poussin venait d’apparaître au milieu des décombres d’une ville des États-Unis.
Et ça, la Wonderbolt ne mit pas longtemps à le comprendre en marchant dans ce qui ressemblait plus à un champs de bataille qu’autre chose. Elle avait étudiée ce monde avant de se tenir prête à participer à cette opération, et connaissait également le lieu qui aurait due être observé. Par contre, ce qu’elle mit du temps à comprendre, c’était de savoir ce qui s’était passé ici, surtout qu’au loin, elle pouvait entendre des bruits d’explosions très lointains.
Puis Spitfire se rappela de ce qu’on lui avait dit pour la mettre en garde : il était possible qu’en arrivant sur Terre, que le temps ai changé, qu’elle serait soit dans le futur ou le passé.
En marchant dans une ruelle détruite et déserte, la pégase tomba sur un corps de poney vêtu d’une armure qu’elle n’avait jamais vue. Dégoûté et apeuré, elle compris avec horreur que la guerre entre les humains et les poneys avaient éclaté, peut-être depuis longtemps. C’était également la première fois qu’elle voyait un cadavre.
La Wonderbolt croisa le corps de plusieurs humains, facilement reconnaissable comme des soldats. Ils étaient encore trop frais pour penser que la bataille avait eu lieu depuis longtemps, et surtout, cela la mit encore plus sur ses gardes. Le conflits dans ce village n’était peut-être pas fini.
Elle s’arrêta sur la dépouille d’une jument, une pégase. Au début, elle n’osa pas y croire, mais en regardant de plus prêt, Spitfire reconnu le pelage bleu claire de son amie Fleefoot. La pouliche se précipita sur elle, la secoua dans l’espoir de la réveiller, mais rien. Son corps était froid, dénué toute fois de la moindre blessure. Un miracle que la Capitaine reconnu sa camarade, car si elle avait rajeunit, son amie par contre avait vieillit, elle avait l’air d’avoir le corps d’une jument de presque un siècle.
Fleefoot était morte de vieillesse. Mais plus triste que stupéfait devant l’horreur des évènement, la petite pégase pleura la disparition de sa plus fidèle camarade pendant de longues minutes.
C’était un cauchemar. Être au milieu de l’inconnu, très loin de son royaume tout en étant le plus vulnérable possible, Spitfire mit du temps avant de rassembler son courage et de commencer à chercher ses semblables dans l’espoir de retrouver Equestria. Mais l’endroit était plus que désert : pas un bruit, pas la moindre présence vivante, même pas un arbre. Il lui restait tout de même des maisons vides pour se cacher si jamais elle venait à tomber sur des humains.
Et justement, alors qu’elle marchait sur un grand tas de brique rouge - anciennement une façade -, la petite jument entendit un bruit dans son dos. Elle se retourna, mais rien, juste des gravas tombant d’un mur. Pourtant, en continuant son chemin, la pégase avait sans arrêt cette désagréable impression d’être suivit, ne cessant de se retourner pour vérifier.
Au bout d’une heure de marche, toujours dans la solitude et dans l’espoir de voir un autre poney dans ce ciel mort, Spitfire arriva vers ce qui ressemblait à un grand bâtiment carré, une ancienne usine ravagée par un incendie. Elle hésita un moment avant de s’y engouffrer, et comme le reste de cette ville, le lieu était vide. Seules des machines calcinés y dormaient, la lumière y était rare mais présente à cause des trous dans le toit et des taules transparentes, donnant une teinte jaunis à tout l’intérieur.
Une nouvelle fois, elle entendit un bruit derrière elle, plus fort, celui d’une chose métallique tombant sur le sol. En se retournant, elle crue voir une silhouette se cacher trop tard. Cette fois Spitfire en était sûr, elle était suivit par quelqu’un. Elle se mit à galoper le plus vite possible sans savoir où aller pour échapper à cet inconnus. La pouliche pouvait l’entendre courir derrière, et ça ne faisait pas le bruit de sabots frappant le sol. Au fur et à mesure qu’elle courrait, que la fatigue commençait à lui brûler les pattes, elle se mit à paniquer. Il n’y avait pas la moindre issue, les trous dans le plafond étaient trop petits pour s’envoler et toutes les portes étaient condamnés à cause du métal qui avait fondus.
Elle trouva un couloir vers lequel de la lumière était visible. Une fenêtre, la vitre partiellement brisé mais assez grande pour y passer. Quitte à se couper pour la traverser, Spitfire était prête à tout pour échapper à ce...
“ne’T sav sap ! ediA-iom !” lui cria ce qui avait la voix d’un petit garçon.
La pégase se retourna doucement pour faire face à une forme bipède portant une veste noir avec une capuche, cachant son visage à cause de la faible lumière. Il dépassait à peine sa taille, même pour la pouliche qu’elle était devenue. Il était mince, et malgré sa capuche, elle pouvait voir des larmes couler.
“eM essial sap tuot lues ! supplia l’enfant.
-Je... je comprend rien !”
Malgré cette fragilité et cet appel au secours bien évident, la ponette était extrêmement méfiante vis-à-vis de cet humain. Elle les avaient étudiés avant de débarquer ici bien sûr, ils restaient très dangereux et à éviter dans n’importe quelle circonstance.
Il commençait à se rapprocher tout doucement, forçant la petite jument à reculer jusqu’à rencontrer le mur derrière elle. En même temps, qui ne serait pas attiré par une chose aussi coloré avec une allure cartounesque dans un endroit aussi lugubre. Spitfire devait fuir par tous les moyens. Ainsi, elle n’attendit pas une seconde et se jeta vers la fenêtre. Mais malgré sa petite taille, la moitié de son corps resta bloqué, elle due se tortiller pour s’extraire de ce piège qui lui éraflait sa peau à cause des bouts de verres.
Soudain, elle sentit quelque chose agripper sa queue pour tirer dessus. Une nouvelle fois paniquée, la pégase agita ses sabots arrières pour désespérément échapper à l’humain. Par chance, elle parvint à cogner dans un endroit qui la libéra pour de bon, la permettant alors de s’enfuir. Derrière elle, Spitfire pouvait entendre des pleurs qui ne voulaient pas s’arrêter, fort, lui brisant presque le coeur.
On avait beau lui avoir dit que les hommes étaient des monstres prêt à tout pour les capturer et leurs faires des choses, ces pleurs ressemblaient trop à ceux d’un poulain. Elle allait laisser ce gamin seul dans ce bâtiment sombre, probablement blessé. La ponette n’en dormirait pas pendant plusieurs nuit, elle le savait, mais le risque était trop grand pour avoir confiance en quelque chose considéré comme un ennemi dans Equestria. Elle devait survivre, et trouver des poneys le plus vite possible.
La nuit était en train de tomber, le ciel gris devenait de plus en plus sombre et les bruits de combat lointain s’étaient tues depuis un bon moment, renforçant alors ce sentiment d’extrême solitude et de désespoir qui envahissait de plus en plus la pouliche. Ses sabots lui faisait mal à force de marcher et surtout à cause de ce corps d’enfant, son dos aussi à cause des blessures qui avaient légèrement souillés son pelage.
Et il allait être difficile pour elle de trouver un endroit pour se mettre au chaud, la plupart des maisons étaient rasés. Spitfire était même passé à côté du point d’impact : un cratère d’une dizaine de mettre de diamètre. Le froid était en train d’arriver, la nuit allait être rude.
Alors qu’elle marchait vers ce qui était un manoir coupé en deux, elle entendit des bruits de pas mêlés aux siens. Immédiatement, elle se retourna et vit qu’il s’agissait encore du même gamin. Du sang coulait de son nez, en faible quantité. Spitfire se sentit intérieurement rassuré de ne l’avoir que légèrement blessé, mais compris également qu’il n’allait pas la lâcher.
“Laisse-moi tranquille ! cria-t-elle. Va-t-en !”
Elle alla même jusqu’à prendre un cailloux avec l’une de ses ailes pour ensuite lui lancer. L’enfant le prit pleine poitrine mais ne broncha pas, il restait à distance mais continuait de la suivre. Sa curiosité de voir une pouliche au pelage encore tout doux et tout propre dans un endroit pareil ? La seule présence vivante qu’il ai vu ici depuis longtemps ? Ou alors l’idée farfelue d’avoir envie de manger du poney pour ce soir ?
Le garçon suivit la pouliche jusqu’à ce manoir dont il ne restait qu’une moitié. Il y avait encore un confortable fauteuil dans lequel se mettre au chaud pour cette nuit. Malheureusement, il était au rez-de-chaussé, et avec ce mioche dans les pattes, l’affaire allait être difficile à négocier. Mais au lieu d’en arriver là, elle préféra prendre son envole pour se poser à l’étage, et une chance pour elle qu’il n’y ai plus d’escalier.
Elle vit, de là où elle était, que le petit garçon eu une moue attristé de la voir s’éloigner comme ça, mais peut-importe, elle ne pouvait rien pour lui. Il resta quand même à l’étage du dessous pour s’asseoir dans ce fauteuil tandis que la pégase, elle, n’avait rien d’autre qu’une moquette partiellement brûlée et loin d’être confortable.
Spitfire se mit alors à réfléchir, beaucoup, à en perdre le sommeil en plus du froid qui se faisait de plus plus intense. Elle se demandait comment elle allait survivre dans cet endroit, comment elle allait se nourrir et tenir en vie sans se faire attraper par un humain avant qu’elle ne trouve des poneys pour l’aider. Elle espérait également que tout ça soit un cauchemar et qu’à son prochain réveille, la pégase serait dans son lit à Cloudsdale, au chaud, en sécurité.
La nuit était totalement tombé désormais, et avec ce manoir éventré, Spitfire pouvait observer ce ciel d’encre à cause des nuages toujours présent, sans la moindre lumière d’une ville voisine pour l’éclairer. Elle pensa pendant une seconde qu’on venait de l’envoyer au Tartare. Le froid devenait plus violent, lui mordant la chaire. Ce devait être l’hiver car même avec son pelage touffus de pouliche, ça ne la protégeait pas. Elle ne passerait pas la nuit vivante si ça continuait comme ça, et pas l’ombre d’une couverture.
Le garçon aussi avait l’air d’en souffrir, elle pouvait l’entendre gémir à chaque frisson et claquer des dents. Comme quoi même l’espèce dominante de ce monde pouvait en être victime, à croire qu’il en était au même niveau qu’elle, voir pire car Spitfire avait peut-être un corps du même âge, mais encore la tête d’une jument de presque une trentaine d’année.
Par ailleurs, sachant maintenant qu’elle n’était pas seul, elle connaissait l’unique façon de survivre à cette nuit, mais c’était aussi la dernière chose qu’elle avait envie de faire. Ce garçon encore vivant était une source de chaleur, comme elle, et la partager allait leurs donner une chance de passer ce froid. Sauf que l’idée de prendre entre ses sabots un humain lui était difficile. Elle pensa à le tuer et de faire de même mais dormir avec un cadavre la répugnait plus que tout, puis elle ne serait pas capable de tuer un enfant. Elle avait déjà culpabilisée de lui avoir fait mal dans cette usine.
Elle pesa alors le pour du contre : il n’y avait rien d’autre dans les environs qui allait l’aider pour cette nuit, et si elle ne prendrait pas le risque de se faire tuer par ce petit humain, c’était le froid qui allait le faire quoi qu’il pouvait arriver.
La pouliche soupira un grand coup, jura pour elle même et descendit en bas avec l’aide de ses ailes. Elle constata que le petit garçon était roulé en boule dans ce fauteuil mais rien d’autre que sa veste sale pour le couvrir. Ce dernier mit du temps à remarquer que la pégase était devant lui, il fit un sursaut avant de rester paralyser. Il tremblait, de peur mais surtout de froid, Spitfire aussi en réalité, elle ne savait pas comment lui dire qu’elle devait dormir avec lui s’ils voulaient survivre.
Elle s’approcha un peu, donnant à l’enfant le reflex de se couvrir la tête pour se protéger d’une éventuelle attaque. Cela fit comprendre à la ponette que lui aussi avait peur d’elle comme elle avait peur de lui, mais décidé, elle utilisa un sabot pour décale le garçon afin d’avoir un peu de place. Elle monta alors sur le fauteuil, et d’un geste hésitant, elle fini par entourer l’enfant avec ses sabot et ses ailes tout en posant sa tête sur son épaule.
Elle sentit que sa respiration était rapide, irrégulière. Il était terrifié - tout comme elle en vérité -, mais doucement, il finit par bouger ses mains pour les loger dans le dos de la pégase en passant ses mains sous ses ailes, puis comme elle, il posa sa tête dans l’encolure de la jument. Ils étaient tous les deux stressés, appréhendant que l’un fasse un geste regrettable sur l’autre. Mais alors que le temps passait, calmement, ils finirent par s’endormir, surtout l’humain qui se laissa bercer par le pelage infiniment doux de la pouliche.
La faible lumière du jour à travers la couche nuageuse parvint à percer les paupières de la pégase. Elle se réveilla avec un air triste, constatant qu’elle était dans cet horrible monde triste, vide et tout gris. L’enfant dormais toujours à point fermé. Finalement, celui-ci ne tenta rien contre elle contrairement à ce qu’elle avait pensé. Comme elle, il devait s’être perdu, ou dans le pire des cas s’être retrouvé tout seul après le cataclysme qui a due s’abattre ici, le seul survivant des environs.
Spitfire le réveilla avec une légère tape dans son épaule. À peine ouvrit-il les yeux que la jument sauta du siège pour s’étirer les jambes. La nuit avait été peut-être moins rude mais pas la position pour dormir. Le garçon aussi en profita pour faire de même, puis dans un grand silence, lui et la jument se regardèrent dans les yeux, un peu gêné.
“icreM.” dit-il.
Même si elle ne comprit pas le sens exacte du mot, elle répondit par un simple signe de tête. Elle commença à s’éloigner cependant, en quête de trouver des compagnons et enfin rentrer chez elle, ce qui fit perdre le sourire de l’enfant. Immédiatement, il se mit à sa poursuite, ce qui n’était pas du goût de la petite jument.
“Laisse-moi tranquille maintenant, je dois retrouver mes amis.”
Bien sûr, il ne comprit pas un mot, mais elle devait lui faire à tout prix comprendre qu’il ne pouvait pas rester avec elle.
“Moi... Partir... Toi... Rester, tenta-t-elle d’expliquer avec des gestes.
-eM essial sap tuot lues”, dit-il d’un ton larmoyant.
Là encore, elle ne compris pas mot pour mot mais rien qu’à sa façon de répondre, la pégase savait que ça ne lui faisait pas plaisir. Elle voulut insister mais sans prévenir, un grand gargouillement sortit de son ventre. La faim, avec tout ce qui s’était passé, elle en avait presque oublié ce détail qui allait devenir un problème majeur. Elle pouvait encore tenir mais pour peu de temps avant de se sentir épuisé et de ne plus pouvoir rien faire.
Devant elle, le petit garçon sortit de sa poche un emballage en plastique qu’il ouvrit pour en sortir un pain au chocolat et le couper en deux. Sans dire un mot, il passa un morceau à la pégase qui hésita un moment avant de le prendre avec sa bouche. Ce n’était pas ceux d’Equestria, ni ce qui allait la faire tenir pour le reste de la journée, mais au moins, cela prouvait une fois de plus qu’il n’avait aucune mauvaise intention.
Et s’il avait de la nourriture sur lui, alors il devait probablement savoir où en trouver. Ce n’était peut-être pas lui qui avait besoin d’elle, mais l’inverse.
“Tu sais où trouver d’autres choses à manger ?” demanda-t-elle en mimant le geste.
L’enfant se mit à la regarder longuement pour essayer de comprendre, mais sans succès.
“Manger, répéta-t-elle.
“... mangeR ? répondit-t-il en imitant l’activité.
-Oui, nous devons manger.”
Elle l’avait désigné lui aussi. Visiblement, il comprit ce qu’elle demanda et se mit en marche, allant même jusqu’à lui prendre une patte pour la tirer. Il savait visiblement où aller, ce qui était plus qu’une bonne chose. Cependant, ils devaient rebrousser le chemin, et donc de retarder les chances à Spitfire de retrouver les siens.
Le froid était encore là, mais en bougeant, il était supportable. La pégase savait que ça ne durerait pas et qu’elle avait vite intérêt à trouver quelques choses à se mettre sur le dos. Après une heure de marche durant laquelle la pouliche commença à sentir ses limites, ils arrivèrent devant un autre grand bâtiment carré, possédant une grande enseigne que la jument ne pouvait pas lire. Il semblait avoir été épargné par l’explosion et les combats.
L’intérieur en revanche était sans dessus-dessous et très sombre. Ils devaient s’abaisser pour pouvoir rentrer à cause d’un volet métallique puis marcher entre divers objets répandu sur le sol. Spitfire comprit que l’enfant l’avait emmené dans un magasin, différent de ceux d’Equestria mais avec des airs de ressemblances. Ils avaient été pillé en catastrophe mais encore loin d’être vide, avec encore des boîtes de gâteau et des conserves, des pattes et du riz en abondances, c’est-à-dire des choses qui pouvaient se conserver.
Ils s’arrêtèrent à un rayon remplis de produit à boire, l’humain avait soif, la jument aussi qui prit une bouteille d’eau qu’elle parvint à facilement ouvrir avec la bouche, exactement comme chez elle. Comme quoi les poneys et les humains avaient peut-être des similitudes. Après avoir mit fin à leurs soifs, ils allèrent vers l’endroit où on entreposait les produits laitier. Une chambre froide, encore bien gelé malgré l'absence de courant. Là ils mangèrent du fromage et prirent avec eu un peu de lait avant de ne plus pouvoir en boire avant longtemps.
Ils se munirent d’un sac chacun pour commencer à faire une réserve, surtout la pouliche qui ne comptait pas rester là. Elle crut voit un lit de fortune que l’humain s’était fait dans un coin, et ce dernier allait sûrement insister pour qu’elle reste. Mais avant de quitter les lieux, elle trouva un endroit remplis de vêtement où elle se permit de prendre une écharpe noir et un bonnet de la même couleur. Sauf que ça ne lui suffirait pas pour affronter le froid de dehors.
-neiT !”
Le garçon avait entre ses mains un blousons rose. Le vêtement avait des aires de ressemblance avec les vestes d’Equestria, mais étaient tout sauf pratique à mettre contrairement à sa combinaison, et allait lui empêcher d’utiliser ses ailes. De plus, ce n’était franchement pas son style, mais pour l’enfant qui avait bien compris que c’était une petite pouliche, c’était normal de penser qu’elle aimerait ce genre d’habit. Elle parvint à l’enfiler, mais due demander de l’aide au petit garçon pour le fermer, et heureusement qu’il avait trouvé une grande taille, sans quoi elle n’aurait même pas pu utiliser la capuche cerné d’une fourrure synthétique blanche.
Elle se vit dans un miroir, ça ne lui allait pas du tout, mais c’était déjà ça.
Spitfire voulut lui dire merci mais comme un dé-clique, l’enfant partit chercher quelques choses d’autres, laissant la jument toute seule quelques minutes où elle essaya de trouver quelque chose à mettre sous ses sabots, mais rien. Ces trucs que le garçon avait à ses pieds étaient bien trop petits, elle allait devoir faire sans.
Il fini par revenir avec des boites blanches qu’il mit dans l’un des deux sacs à dos qu’elle avait sur chaque flan car en effet, la pouliche les avaient attachés entre eu au niveau de la boucle du haut pour faire comme des sacs de selle. Pleins à craquer, ils sortirent enfin du magasin pour découvrir que la neige commençaient à tomber. Elle tombait en faible quantité, bien verticalement à cause de l'absence totale d’air.
La petite jument se mit à marcher vers une destination inconnus, puis se rendit compte que le garçon était encore à ses côtés. Par reflex, elle voulut le dissuader de continuer, dans un premier temps pour ne pas l’avoir sur le dos, mais aussi parce que si elle venait à être retrouvé par des poneys, qui sait ce qu’on allait faire de lui à cause de cette guerre. Elle ne vouait pas qu’on lui fasse du mal .
“Je dois retrouver des amis, si tu restes avec moi, eux vont te...”
Elle mima le geste de se faire trancher la gorge, faisant perdre une seconde le sourire à l’enfant qui, marlgé sa forte compréhension, était déterminé.
“moi resteR, nonis toi...”
Il fit la même chose, et bien qu’elle n’ait pas tout compris, la pégase en conclus qu’elle n’allait pas se débarrasser de lui comme ça. Mais après tout, en y repensant, allait-elle parvenir à s’en sortir seul dans ce monde ? C’était grâce à lui qu’elle avait survécu la nuit dernière, et aussi avec ses connaissances qu’elle put se nourrir et s’habiller.
Spitfire devait l’admettre, sans lui, elle avait peu de chance d’y arriver seul, surtout avec ce corps de pouliche. Et puis si elle tombait sur des poneys, elle n’aurait qu’à leur expliquer qu’il ne s’agissait que d’un enfant. On allait l’écouter, elle n’était pas n’importe qui quand même.
Plusieurs heures qu’ils marchaient dans une grande pleine vide et plate, il y avait maintenant plusieurs centimètres de poudreuses sur le sol. La pégase ne souffrait pas du froid grâce à ses habits, ni le garçon. Cependant, ses pattes commençaient à lui faire très mal, chaque pas était devenu un calvaire. Elle le cachait bien sûr, la pouliche ne voulait pas se montrer faible devant cet enfant.
Pourtant, alors qu’ils étaient prêt d’une grange remplis d’engin pour l’agriculture, elle ne pouvait pas poser un sabot sans faire une grimace. La jument manqua même de s’écrouler avant d’être rattrapé par l’enfant qui la tira vers ce bâtiment. Spitfire ne dit rien, se laissa faire tandis qu’il l'emmenait à un grand tas de paille qui était à l'abri. Elle se laissa tomber dedans pour ne plus avoir le moindre membre sur le sol, ne plus à supporter son poids. Malgré ça, elle souffrait le martyr, la base de ses pattes lui tiraillait presque tout le corps.
C’est alors que le petit garçon fit un geste qu’elle n’aurait jamais prévu, il frotta ses mains contre ses sabots pour les réchauffer, un par un. Trop épuisé à cause de la douleur, elle se laissa faire. Ça lui faisait du bien.
Il arrêta après quelques instant pour sortir de l’eau dans son sac et boire une gorgée. La jument se retint de faire pareil. Par contre, elle repéra quelques éléments dans cette grange qui pourrait régler ce soucis de sabot : il y avait une bâche bleu déchiré, des cordelettes pour attacher les ballots de pailles puis des tonnes de ces derniers pour les rembourrer.
Avec l’aide du petit garçon qui possédait un canif, Spitfire put se fabriquer des protections pour ses pattes. Ce n’était pas des plus confortables, ça grattait, mais au moins elle allait pouvoir marcher sans trop souffrir. Et c’est ce qu’ils firent sans tarder, le museau souvent en l’air pour repérer une présence familière sans être gêné par la neige qui s’était arrêté de tomber. Il n’y avait pas un seul oiseau, mais toujours ce silence terrifiant que la pégase voulait à tout prix briser.
“Je m’appelle Spitfire”, se désigna-t-elle.
Sans surprise, il ne comprit pas un mot, l’obligeant alors à se répéter.
“Moi... Spitfire.
-... poneY, dit-il en la pointant du doigt.
-Oui, Spitfire le poney.
-spitfirE el poney.”
Elle ne put s’empêcher de glousser. Il avait un certain mal à prononcer son nom sans utiliser son accent, mais il avait visiblement comprit. Elle devait le vérifier.
“Et toi ? Ton nom ? demanda-t-elle en le pointant du sabot.
-moi humaiN, répondit-il.
-Oui mais tu as un nom ? Moi Spitfire le poney, toi...
-...hA ! s’écria-t-il après avoir saisit l’idée. moi jordaN. jordan el... le humain.
-Jordan... Jordan l’humain, répéta-t-elle.
-ouI ! iom... moi jordaN l’humain.”
Il avait un nom, pendant quelques secondes, la pouliche pensa que les humains ne se donnait pas de nom , mais encore une fois, même s’ils étaient différents, ils y avaient des similitudes. Ce qui était encore mieux, c’était que lui essayait avant elle de parler sa langue. Pas que la pégase n’en avait pas envie, mais plutôt parce que cet enfant était très fasciné par elle, jusqu’à vouloir l’imiter.
Le ciel redevint sombre, pas à cause d’un gros nuage de neige mais parce que la nuit recommençait à tomber. Les journées étaient courtes ici, tout était passé si vite. Le seul endroit qui pouvait faire office d'abri dans les environs étaient une voiture de type monospace, la seule sur des kilomètres.
Pour le repas, ils prirent des biscuits et quelques gorgées d’eau avant de se mettre dos à dos sur la banquette arrière du véhicule. Les deux compagnons réfléchissaient en silence sous une couverture trouvée dans le coffre, et bien sûr, Spitfire espérait que demain soit la dernière qu’elle passerait ici,
Vous avez aimé ?
Coup de cœur
S'abonner à l'auteur
N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.
Les créations et histoires appartiennent à leurs auteurs respectifs, toute reproduction et/ou diffusion sans l'accord explicite de MLPFictions ou de l'auteur est interdite. Ce site n'est ni affilié à Hasbro ni à ses marques déposées. Les images sont la propriété exclusive d'Hasbro "©2017 Hasbro. Tous droits réservés." ©2017 MLPFictions, version 1.2.7. Création et code par Shining Paradox, maintien par Sevenn.
Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.
Par contre, j'ai une petite question car j'ai mal saisie un détail. Il est dit qu'ils ne peuvent utilisé le miroir de l’Empire de Cristal. C'est donc un autre monde humain que celui d'Equestria Girls ou c'est le même ?
Bon ben, j'aime bien cette histoire et maintenant, j'suis en attente du prochain chapitre.
Sinon, bon courage pour toutes tes différentes activités.
Déso pour l'attente.
Les deux protagoniste nous font vivre un moment déjà vus dans des films ou autre série mais n'en demeure pas moins agréable, timide et très attachant.
Une vraie agonie d'avoir a attendre aussi longuement la suite, mais ça en vaux la peine. J'adore ;p