Equestria, 25 ans dans le futur.
Poneyville, comme le reste du pays, n’avait que peu changé. Malgré qu’elle fut désormais la résidence permanente de la princesse de l'amitié, la bourgade n’avait presque pas grandi. Un nouveau quartier avait petit à petit poussé aux pieds de l’arbre de cristal, mais le reste de la ville était resté inchangé, avec ses mêmes maisons de bois et de chaume, ses mêmes petits parcs et jardins, ses mêmes prés et champs verdoyants. La Forêt Désenchantée projetait toujours ses ombres au delà des pâtures, bien que beaucoup de poneys n’aient désormais plus peur de la traverser. Une nouvelle génération d’élèves fréquentait à présent les bancs de la petite école, mais celle-ci était restée la même, comme le reste de la ville, comme le reste du pays. Les habitants changeaient, mais la terre restait la même.
La princesse de l’amitié et ses cinq amies vivaient encore toutes dans la ville qui les avait vues se rencontrer. Bien que certaines fussent désormais mariées et mères, toutes les six passaient encore une grande partie de leur temps libre ensemble, comme elles l’avaient toujours fait, comme si rien n’avait changé. Mais elles avaient changé ; Twilight l’avait vu.
Elle avait vu la fraîcheur du teint de ses amies commencer à pâlir, les premières rides dessiner leurs sillons sur leurs visages, et même les premiers crins blancs naître dans les crinières et les queues. Elle-même n’était plus la même qu’auparavant. Depuis qu’elle était devenue alicorne, son corps s’était lentement fait plus svelte, plus élancé, plus gracieux. Elle dépassait à présent les autres poneys d’une tête et sa queue et sa crinière, soyeuses et légères, semblaient onduler sous une brise à qui elles seules offraient prise. Elle avait depuis longtemps pris l’habitude d’arborer sans honte couronne et ornements et ne rougissait plus d’être appelée par son titre, si ce n’était par ses amies. Elle avait mis longtemps à l’admettre, à oser donner son vrai nom à ce qu’elle voyait, mais elle l’avait finalement accepté : ses amies vieillissaient. Et elle, vieillissait-elle ?
Ce soir-là, seule devant le miroir de sa commode, à la lueur des cristaux, elle posa face à elle sa brosse, sur laquelle brillait le fil argenté d’un crin perdu. Un grand frisson lui parcourut le corps. Face à elle, son reflet ne put que lui rendre, muet et froid, l’image de sa propre confusion, de sa propre peur, de son propre chagrin.
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