En l'an 2042 du règne du Soleil, Equestria est un royaume puissant dirigé d'un sabot de fer par la reine Celestia. Le royaume est en effet une puissance militaire sans précédent que tous les autres royaumes craignent et respectent. Mais cette histoire n'a pas pour but de conter les nombreux actes héroïques que les plus grands guerriers ont accomplis durant moult campagne militaire accomplies au fil des siècles. Je vais vous raconter comment il a chuté pour se relever ensuite encore plus grand.
Il faut savoir qu'à l'époque, même si Equestria savait rester un royaume solide qui semblait bon pour continuer encore un millénaire ou deux. Le peuple n'était pas des mieux loti. Au mieux vous viviez dans la capitale nommée Canterlot et vous étiez soit un noble ne vivant que pour bien paraître auprès de la reine et ainsi être dans les conversation de tous les habitants de la cité, ou alors vous étiez un poney normal travaillant et gagnant relativement bien sa vie. Marchands, artisans, artistes, érudits... Tous vivaient dans un confort agréable et étaient bien à l'abri dans cette ville qui les chérissait. Par contre, si vous aviez eu l'occasion de naître ailleurs... Vous n'auriez certes pas eu une existence si confortable, mais surtout, vous n'auriez pas été libre de faire ce que vous souhaitiez : pégase ? Allez vous occuper de la pluie et du beau temps ou bien embrassez une carrière militaire. Licorne ? Occupez vous de tout travail nécessitant plus de deux neurones ou embrassez une carrière militaire. Terrestre ? Travaillez dans les champs ou embrassez une carrière militaire. Le choix n'était pas des plus varié.
Notre histoire se déroule dans la cité de Canterlot, bulle à la fois ouverte et fermée sur le monde. Cœur du royaume equestrien. Destination de tous les étrangers, diplomates ou simples voyageurs. Destination des plus jeunes, rêvant de gloire et de réussite.
Tout commence une nuit, dans le poste de garde du quartier ouest de la ville, un quartier résidentiel où vivaient des poneys de classe moyenne. Le poste était un simple bâtiment composé d'un rez-de-chaussé et d'un étage, pour peu, on aurait pu croire à une maison si il n'y avait pas un panneau à côté de la porte d'entrée ainsi que la devise royale : « Lux aeternum est » peinte en lettre d'or sur la porte. Le rez-de-chaussée était constitué de trois pièces, une salle d’accueil, constituée de plusieurs bancs et d'un énorme bureau où un garde prenait les plaintes des citoyens, une pièce qui contenait plusieurs cellules et une autre qui servait pour de potentiels interrogatoires ou des discussions un peu plus privée qu'une simple plainte. L'étage quand à lui n'était juste qu'une série de chambres pour les gardes en faction à ce poste.
Cette nuit là, le bureau d’accueil était tenu avec une motivation quasi inexistante par la sergent Lux Noctis qui était, chose assez incongrue, une batpony. Les batponies étaient en effet considéré par beaucoup comme des blasphèmes vivant. La plupart des poneys vénéraient le soleil, astre dont le culte était la religion officielle du royaume. Or, les batponies vivant principalement la nuit, ils étaient vus comme des hérétiques. Évidemment, si vous étiez un batpony, le seul moyen que vous aviez d'être accepté était ou bien de vivre le jour et à Canterlot (il circulait à l'époque nombre d'anecdotes parlant d'un batpony lynché par des villageois pensant que ce dernier allait les maudire), ou bien d'embrasser une carrière militaire. Lux avait fait le second choix, ou plutôt on avait choisis pour elle. En effet, ses parents était eux aussi des militaires, mais ils avaient péri lors d'une campagne contre l'empire des griffons, laissant la batpony alors âgée de onze ans dans un orphelinat militaire s'occupant des enfants de soldat mort au combat. Elle avait vingt-quatre ans cette nuit là et le mode de vie martial qu'elle avait connu avait fais d'elle une jument fine et élancée présentant une musculature discrète mais particulièrement efficace. Son pelage était un bleu foncé, presque noir tandis que sa crinière était blanche et ses yeux, d'argent.
Comme dit précédemment, elle s'ennuyait, seule dans cette grande pièce d’accueil. Il n'était pas loin d'une heure du matin, il fallait tenir jusqu'à six heures, heure de la relève. Elle avait certes un livre sur le bureau qui l'aidait à tenir le coup, mais franchement, il n'était guère passionnant. L'histoire d'une jeune licorne qui vivait avec effroi ses premières poussées de magie alors que personne n'avait pris la peine de lui expliquer la normalité de la chose. En même temps, la batpony n'attendait pas grand chose d'un roman bon marché acheté à la va-vite dans un kiosque à journaux.
La porte d'entrée s'ouvrit soudain pour laisser entrer trois poneys. Lux releva la tête de son livre pour détailler les arrivants. Un terrestre marron à la crinière châtaigne, un licorne blanc à la crinière noire et une pégase bleue glace au crin bleu foncé. C'étaient des adolescents que Lux connaissait de part ses rondes dans le quartier, elle était habituée à les surprendre alors qu'ils exploraient les maisons abandonnées qui, malheureusement, étaient courantes dans le coin. Le trio avait l'air terrifié, le licorne était encore plus pâle que son pelage ne le permettait tandis que la pégase pleurait. Seul le terrestre tentait (et échouait) de cacher sa terreur en prenant une posture sûre de lui mais qui ne cachait pas ses tremblements. C'était d'ailleurs ce dernier qui parla d'une voix blanche :
« Il y a une maison... Il y a des poulains morts dedans. »
Cette phrase fit sursauter Lux. En aucun cas elle ne s'attendait à telle chose. Pendant une fraction de seconde, l'idée d'une simple blague lui vint en tête, mais personne ne pouvait simuler aussi bien la terreur, pas même le meilleur comédien existant. La batpony ordonna au trio de l'attendre puis elle se dirigea vers l'escalier menant à l'étage. Dans une des chambres, elle retrouva deux de ses collègues, un pégase blanc à la crinière grise et un terrestre gris au crin rose foncé en train de disputer une partie de carte. Après un rapide résumé de la situation, ils enfilèrent rapidement leurs armures et emboîtèrent le trot à Lux qui était déjà en train de descendre l'escalier. Arrivée devant le groupe d'adolescent, elle leur demanda de les conduire à l'endroit où se trouvaient ces cadavres.
La nuit était calme dans la rue, le ciel dégagé laissait un croissant de lune éclairer la ville d'une lumière blafarde. L'air était doux, porté par une légère bise et aucun bruit ne venait troubler le calme du quartier si ce n'est les bruits de sabots qu'émettait le groupe guidé par les adolescents. Ils ne tardèrent pas à arriver à une vielle battisse abandonnée de deux étages avec un mur dont la peinture blanche s'écaillait pour laisser apparaitre un mur gris et sale où des plantes grimpantes avaient élues domicile. La porte d'entrée, ouverte, laissait au regard un petit corridor rongé par l'obscurité.
« C'est dans la pièce du fond, indiqua alors le terrestre.
- Montre nous, intima Lux ».
Avec difficulté, le jeune étalon pénétra dans la maison, suivit de près par les gardes, tandis que ses deux compagnons restèrent dehors. Il ne put cependant pas arriver jusqu'au bout, n'osant revoir la scène d'horreur qui lui avait été donné de voir quelques minutes plus tôt.
La pièce était grande et dénuée de mobilier. Deux grandes fenêtres laissaient pénétrer la lumière de la lune, révélant quatre petites silhouette suspendue par des chaînes. La batpony, dont la vision nocturne était plus développée que celle de ses collègues, put se rendre compte de l'horreur de l'endroit bien avant que les deux autres gardes n'allument une petite lampe à huile. Les quatre silhouettes appartenaient à des poulains. Tous avaient le visage figé dans un rictus de souffrance et de terreur. Les chaînes qui les suspendaient, une par sabot, se balançaient, créant une danse macabre performé par de morbides marionnettes.
Malgré un forte envie de vomir tant due à l'odeur pestilentielle qu'a la vue des corps, Lux s'approcha pour examiner les cadavres, elle découvrit alors que les cages thoraciques des poulains étaient ouvertes, offrant une vue imprenable sur les entrailles des enfants. En dessous des victimes se trouvait une immense flaque de sang coagulée qui produisait un ignoble bruit spongieux dès qu'un sabot se posait dessus. Dernier détail que la jument remarqua avant de sortir vider son estomac à l'extérieur, le dos des poulains montraient de gigantesques scarifications.
Les deux adolescents qui étaient restés regardèrent la batpony sortir en courant et retenant la bile qui remontait son œsophage. Cette dernière prit plusieurs grandes inspirations avant que la nausée ne disparaisse partiellement. Elle lança alors un regard au duo et, d'un signe de tête, leur demanda de s'approcher.
« En attendant que les autres sortent, soufflât elle, racontez moi comment vous les avez trouvé.
- Et bien... répondit la pégase avec hésitation, on voulait aller passer du temps dans un coin tranquille et on s'est dit que cette maison pouvait être pas mal, ça faisait quelque temps qu'on y avait pas été. Et quand on est entré on a pas tout de suite été dans la salle. Et après quelques minutes, on a senti une odeur horrible et on a cherché d'où ça venait, on pensait que c'était un rat mort ou quelque chose comme ça. C'est moi qui les ai trouvé... »
La jument se remit alors à sangloter en repensant à sa macabre découverte. Le licorne passa son sabot autour de son cou pour tenter de la réconforter un peu.
Quelques secondes plus tard, les deux autres gardes ressortirent avec le terrestre. Lux s'adressa alors à ses subalternes :
« Ramenez-les au poste, prenez leur témoignage, envoyez un garde pour surveiller la maison et raccompagnez les trois là chez eux. Je vais aller signaler personnellement ce meurtre à la reine, l'affaire est trop grave pour attendre demain. »
Sur ces mots, la batpony s'en alla d'un trot rapide en direction du palais royal. Elle avait l'impression que ce meurtre n'était pas juste l’œuvre d'un psychopathe quelconque. C'était trop... ritualisé. Comme si ces poulains avaient été une offrande à une sombre divinité avide de sang. Dans sa tête, la jument s'imagina un culte secret, se réunissant en cachette dans des lieux sombres et obscurs. Elle imagina les glossolalies poussées par ses membres alors que quatre poulains se faisaient assassiner sous leurs regards impassibles. L'image fit frissonner Lux qui se hâta davantage. La reine Celestia devait être mise au courant dans les plus brefs délais !
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Sinon, ce premier chapitre rend globalement curieux avec un bon équilibre entre exposition et scénario stricto sensu. Je me demande d’ailleurs à quoi ressemblera plus concrètement cet univers très militaire et très sombre.
Niveau point négatif, je chipoterai juste sur le lien entre le meurtre et l’aspect rituel qui n’est pas vraiment évident. Si encore il était décrit que les scarifications suivaient des motifs précis, là oui par contre. Il reste aussi quelques rares erreurs ("on avait choisis pour elle" ou "de soldat mort au combat" qui aurait mérité un pluriel) mais rien de grave, l’écriture est globalement bonne avec un cynisme grinçant.
Il y a vraiment qu’à "Seul le terrestre tentait (et échouait) de cacher sa terreur" qui m’a fait un peu grincer des dents. Ça ne sonne pas très bien je trouve. "Seul le terrestre tentait, en vain, de cacher sa terreur" serait par exemple plus adapté.
Enfin bon, à part ces menus défauts, c’est une fiction que je pense suivre avec curiosité. Pars devant, je te suis. Vu le titre, je m'attends par contre à ce que nous partions vers l'univers de Tolkien.