La chute du dôme

Mais la présence du soleil et l'absence de pluie rendit le sol aride, et les cultures devinrent impossibles. Les terrestres se plaignirent de l'absence d'eau pour arroser leurs champs, et pour combler cela, Twilight fit tomber des pluies diluviennes, pensant que cela était la réponse aux problèmes des terrestres.

Kane baissa les yeux dans sa cellule miteuse, un véritable trou à rats sentant la pisse, grouillant de bestioles écœurantes et d'insectes hideux, rendant l'endroit insalubre, indigne de n'importe quel être vivant. D'un autre coté, cet endroit n'était pas destiné à des êtres vivants, mais à des monstres de la pire espèce, des tueurs, des violeurs, des pédophiles, les pires ordures qui puissent vivre, des êtres qui ont laissés derrière eux tout ce qui les rapprochait des autres derrière eux, mais Kane n'était pas comme ça, il avait agit par cœur, il avait agit par raison, et avait agit par conscience, il ne méritait aucunement sa place ici, ceux qui la méritaient étaient ceux qui avaient tenté de tuer ce petit griffon, mais quand Kane y pensait, il se disait qu'il avait peut être tué un père de famille, un fils bien aimé, un bon mari, bref, quelqu'un de bien, et cette pensée ruinait la conscience de Kane, ce dernier venait parfois même à se dire qu'il aurait dû laisser le petit se faire tuer. Il n'avait jamais tué que pour se nourrir, et l'idée même d'avoir tué quelqu'un qu'il aurait sans doute pu arrêter sans meurtre lui faisait mal au cœur. Cela faisait trois jours qu'il était enfermé dans cette cellule, et déjà, il commençait à ne plus supporter ce qui se passait ici. Chaque jour, il entendait des poneys emmenés dans le couloir de la mort pour se faire exécuter, chaque jour, il entendait les cris de peur et de haine de ces pauvres types emmenés à l’abattoir. Il n'en pouvait plus, il aurait aimé se faire exécuter dans l’immédiat, mais paradoxalement, il avait peur, peur de ce qui l'attendait dans une semaine, peur de la mort. Il avait était condamné à mort la veille, pour le meurtre d'un garde lors de l'exercice de ses fonctions, et pour s'être opposé à l'application de la loi. La mort, ils y étaient tous condamnés, sauf une personne : La prisonnière rose.

La prisonnière rose était une prisonnière qui était entrée ici il y avait plusieurs annés, dans une cellule dite des plus sécurisées, et surtout, elle était complètement folle. Elle passait souvent d'une émotion à une autre, sans aucun signe d'avertissement, et avait tué des dizaines de poneys en l'espace d'une nuit, après avoir pété son câble. Elle était enfermée seule dans une cellule capitonnée, et elle se parlait toute seule. Elle se donnait plusieurs noms différents, et arborait toujours un sourire de fou, un sourire large et effrayant, même quand elle pleurait. Cette femelle faisait peur à Kane, mais il gardait son sang froid. Il ne savait pas ce qu'il devait faire, mais il devait faire quelque chose, il devait s'échapper de cette prison, il devait fuir, avant d'être tué sur la place publique, comme un animal lors d'un spectacle sanglant.

Au bout du cinquième jour, des gardes vinrent le chercher, et se mirent à taper contre les barreaux à une heure matinale dont Kane n'avait aucune idée, il dormait sur l'espèce de planche en bois qui servait de matelas aux prisonniers. Il se releva et approcha la cellule, la tête basse, n'osant pas regarder les gardes dans les yeux. Depuis le début, il ne les avait pas regardés, il se disait qu'il n'avait pas le droit, étant donné qu'il avait tué un des leurs.

-Prisonnier Kane, inculpé pour avoir tué un garde et sauver de sa sentence un jeune griffon qui avait volé de la viande ?

Kane fut surpris d'entendre ainsi ses torts reprochés, il avait pris l'habitude qu'on aggrave les choses dans des termes plus péjoratifs, mais c'était exactement ça : il avait sauvé ce griffon. Les gardes ouvrirent la cellule, Kane ne manifesta aucun signe de rébellion, il se contenta de se placer docilement entre les deux pégases qui le guidèrent à travers les couloirs de la prison. Il n'était pas habitué aux ballades, mais se dégourdir les pattes lui faisait du bien. Ce chemin était étrange, il montait beaucoup, ils empruntèrent beaucoup d'escaliers, beaucoup de couloirs en pente, et surtout, la lumière se faisait de plus en plus vive à travers les fenêtres. Quand enfin ils empruntèrent une porte d'où s'échappait par le seuil des rayons de lumière intenses. Cela faisait tellement longtemps que Kane n'avait pas vu la lumière, il dut se voiler les yeux avec un grognement relevant presque de la douleur pour ne pas se cramer la rétine. Ils se trouvaient sur le mur qui séparait les deux parties de la ville, et de là, on voyait bien mieux la différence entre les deux mondes. Les deux gardes le traînèrent le long des remparts, mais contrairement à ce que pensait Kane, ils le conduisaient dans un coin peu fréquenté des remparts, en dessous du coté riche, il n'y avait que des habitations sans fenêtres du coté mur, ce qui était compréhensible, personne ne voulait avoir une vue sur un mur de briques grises. Contre toute attentes, ils soulevèrent Kane par les pattes, et ils descendirent du coté bidonville, le déposant sur le sol boueux qui relevait plus de la merde que de la boue.

Deux griffons les attendaient au bas du mur, le premier avait des allures de brute, un corps lourd et musclé, recouvert de cicatrices, un sourire qui se voulait sans doute amical, mais qui relevait plus du rictus effrayant. Ses plumes étaient noires et se confondaient avec son corps de lion, seul deux yeux d'un vert émeraude profond et ses cicatrices écarlates brisaient le tableau ténébreux, lui offrant une once de gentillesse à travers cette apparence de brute. L'autre griffon, bien plus petit, n'était autre que celui que Kane avait sauvé dans la ville, mais il semblait un peu plus propre, et portait une paire de lunettes étranges, teintées rouge, ainsi qu'une petite cape marron en cuir.

Sans plus de cérémonie, l'adulte lui fit signe de les suivre, tandis que les deux gardes retournaient à leur poste. Dans l'incompréhension la plus totale, Kane se mit à la suite des deux griffons qui commençaient déjà une course effrénée à travers le bourbier. Ils étaient rapides et agiles, alors que Kane se cassait la gueule dans la première merde sur laquelle il glissait. Ils voulaient s'éloigner du mur, une certaine précaution, sans doute, mais si Kane doutait du fait d'être vu, il n'allait pas compromettre d'avance son évasion, si on peut appeler ça comme ça.

Une fois éloignés, les griffons le conduisirent jusqu'à une espèce de dôme de métal parfaitement camouflé par les détritus autour. En arrivant, Kane était plus sale que chaque personne vivant dans cette déchetterie, alors que les deux griffons étaient encore « propres ».

-Alors le poney, on a du mal à tenir la distance ?

-J'ai passé un peu trop de temps à l'ombre. J'avais besoin d'un peu d’entraînement.

Le griffon ouvrit une porte de ferraille dans le dôme, l'intérieur n'était rien d'autre qu'une immense salle regroupant une multitude de tables, de chaises, mais également d'armes, de poignards, de matériaux en tout genres, et surtout, une multitude de poneys, de griffons, de belettes, et même de chiens. Toutes ces créatures qui étaient censées s'opposer les unes aux autres et s’entretuer travaillaient patte dans la patte, et vu les circonstances, Kane devinait pourquoi. Le griffon qui l'avait aidé à s'échapper l'emmena dans un coin un petit peu isolé, tandis que le gosse était parti Celestia ne sait où.

-Je suis Kraos, et tu te trouves au quartier général de notre coalition pour renverser le mur.

-Je vois… hé bien, je suppose que je dois te remercier de m'avoir sauvé de cet endroit.

-Tu as toi même aidé l'un des nôtres, ici tout service est rendu. D’ailleurs, nous avons récupéré ceci.

Il tendit un sac de toile noir à Kane, à l'intérieur se trouvaient ses affaires, ses armes, son eau, son voile couvert de sang, et même son argent, rien n'avait pas été pris malgré la pauvreté de ces poneys. Kane se sentait un peu honteux de récupérer ces choses, ces personnes avaient pris des risques pour récupérer ce qui ne leur appartenait pas, juste par remerciement.

-Merci beaucoup Kraos...Je pense que je vais me remettre en chemin.

-Humph, et où te rends-tu ?

-A Ponyville, à la recherche de la princesse Twilight Sparkle.

Le griffon parut surpris de la réponse de Kane, peut-être savait-il quelque chose à propos de Ponyville qu'il que Kane ignorait totalement, ou peut-être le croyait-il tout simplement fou de se lancer à la recherche d'un monde imaginaire. Toutefois, il vit que Kraos était plongé dans une intense réflexion.

-Twilight Sparkle tu dis...alors…

Le mur du dôme explosa en un millier de fragments de métal, et Kane fit un magnifique vol plané dû à l'explosion, la déflagration de l'explosion n'eut pas le temps de l'atteindre, aussi bien dans son cas que dans celui de Kraos, mais les créatures qui ne furent pas envoyées au tapis par le souffle de l'explosion furent brûlées vives dans des cris de douleur, leurs corps se calcinant lentement, couche par couche. Kane dut faire un effort suréquin pour se relever, le retour au sol avait été ultra violent. Il clignait des yeux avec difficulté, il sentait que son cerveau était sur le point d'éclater, un filet de sang chaud coulait le long de son visage, il avait les larmes aux yeux, mais se reprit assez rapidement.

Tout était confus autour de lui, les gens couraient, ils paniquaient, ils se saisissaient de leurs armes, et lui ne comprenait pas du tout ce qui se passait, il voyait d'autres poneys qui venaient d'arriver, des poneys en armures, des poneys armés, qui s'en prenaient aux gens, les frappant, les blessant, les tuant. Cette fois-ci, Kane n'avait pas affaire à de gentils gardes qui ne faisaient que leur travail, il avait affaire à des poneys qui s'en prenaient à d'autres, et qui avaient même tenter de s'en prendre à Kane lui même... mais... ils n'avaient aucun style. Il avait affaire à deux troupeaux d'animaux qui se battaient, ils n'étaient pas entraînés, et seul l'arsenal supérieur et l'effet de surprise avaient fait le différence. Les résistants n'avaient jamais étés des guerriers, pratiquement aucun d'eux ne s'était déjà battu avant dans sa vie, et ils ne devaient avoir reçu qu'un maigre entraînement donné par des personnes qui n'avaient pas de connaissances approfondies en combat. Les soldats, eux avaient perdu leur dextérité et leur aptitudes au combat par des années de fainéantise, seuls les quelques intrus qui venaient briser l'ordre de la cité, ils ne s'étaient pas battus depuis plusieurs années, et ils devaient avoir zappé leur entraînement. Kane avait l'avantage.

Il se leva en grommelant sur son mal de tête, et se saisit de son couteau dans les dents. Il passe le gant aimant qui permettait d'utiliser son arme à feu. Son cerveau fonctionnait à 100 à l'heure, il se mit à courir sur le garde le plus proche de lui, ce dernier qui tentait de retrouver son chemin dans un énorme chaos, il lui planta sauvagement sa dague en travers de la gorge, sans prévenir, ce dernier s'écroula dans un bruit immonde, un gargouillement, tandis que Kane cherchait sa victime suivante.

Il commençait à enchaîner les victimes. Une, puis deux, puis trois, il cherchait à sauver les résistants, mais son cerveau lui dictait d'autres ordres, une rage guerrière l'animait maintenant, sa raison tentait de garder le contrôle, mais plus il tuait, plus son appétit de chair montait. Ces gardes n'étaient pas capables de se défendre contre lui. L'un d'eux tenta vainement de lui tirer dessus, mais il prit de l'élan et glissa, le taclant droit aux pattes. Il passa sous lui pendant que le corps de l'adversaire roulait au sol par dessus lui. Il fit un demi tour rapide, et lui planta son arme droit dans le crâne.

Il ne savait pas trop ce qu'il cherchait, il était conscient que le nombre de gardes diminuait lentement, mais il ne connaissait pas exactement les effectifs. Il pouvait avoir envie de sauver les résistants, mais la plupart des survivants avaient fui, et ceux qui n'avaient pas réussi à fuir étaient en train de se battre pour fuir, son aide ne servirait à rien. Il ne semblait pas vouloir s'enfuir, car sa rage le forçait à se battre. Pour le moment, il n'était qu'une machine de guerre qui se précipitait sur ses ennemis pour les tuer, dans un monde apocalyptique, les cadavres jonchant le sol dans des marres écarlates, certains agonisaient dans des râles de douleur et de graves borborygmes produits par le sang qui s'échappait de leurs blessures.

Le temps se bloqua lorsqu'il les vit au loin, Kraos, le bas du corps bloqué sous d'énormes débris de métal provenant du toit du dôme, cinq ennemis se rapprochant de lui armes à la patte, tandis que le gamin s’efforçait de faire tenir debout une espèce de fusil bien plus gros que lui. Chaque coup qu'il tirait manquait bien évidemment sa cible, mais les gardes avaient tout de même peur de prendre une balle. Kane piqua un sprint vers ce groupe, marchant sur les cadavres qui s’amassaient sur son chemin, brisant au passage quelque os. Il lui semblait par moment marcher sur des poitrines qui se gonflaient encore, ou entendre des gémissements de douleur sur son passage, mais il n'en avait que faire, il voulait juste sauver celui qui l'avait sorti de son trou à merde.

L'un des gardes parvînt à se saisir de l'enfant, et lui mettait une lame sous le cou au moment où Kane arrivait, il se saisit du cou de celui qui était le plus près de lui, et le leva sur ses pattes arrières, avant de mettre un puissant coup de patte arrière sur son genoux, au niveau de l'articulation, les os se brisèrent en un instant, celui du bas perça la peau du pauvre poney qui hurlait de douleur. Ses pattes se dérobèrent sous son poids, mais Kane le prit par le cou et le souleva en sortant son arme à feu, il tira premièrement une balle qui perfora directement le crâne de celui qui était le plus proche, les trois autres reculèrent, deux d'entre eux pointèrent leurs armes sur Kane tandis que l'autre gardait le gosse en otage.

L'un d'entre eux risqua une charge, armé d'une longue pertuisane. Kane poussa son propre otage sur la lance qui lui traversa l'estomac dans un grognement de douleur, se saisit de sa propre lame et la planta droit dans le crâne du possesseur de la lance. Il n'en restait plus que deux, mais cette fois-ci Kane n'avait plus aucun avantage. Il recula, lentement, tandis que le ravisseur plaçait sa dague un petit peu plus près du cou du jeune griffon, quelque gouttes perlèrent sur les plumes blanches de l'enfant, les teintant d'une couleur rouge foncé.

-Ok… plus personne ne bouge et tout se passera bien.

Il fit quelque pas en arrière, prêt à prendre la fuite, mais son objectif était la mort du dirigeant de la résistance aux dirigeants de Las Pegasus. Il mit un simple coup de sabot droit sur le crâne du petit qui ferma immédiatement les yeux, n'en faisant qu'un poids mort qui servait de monnaie d'échange à sa survie. Kane ne pouvait rien faire pour le moment, il était totalement dépourvu de stratégie, et le temps qu'il lève son arme à feu, le gamin aurait déjà la gorge tranchée.

La détonation retentit comme un échos de tonnerre, une grande partie du crâne du ravisseur vola en éclat sur son compatriote, le reste du cadavre s'écroula sur son otage. Le dernier adversaire détourna le regard, n'arrivant pas à assimiler les informations, Kane profita de l'occasion pour se jeter sur lui. Il lui attrapa les joues et lui retourna la nuque, la brisant sur le coup, alignant parfaitement la mâchoire et le dos du poney qui s'écroula au sol. Il se tourna immédiatement vers Kraos qui était parvenu à récupérer l'arme avec laquelle tentait de se défendre le gamin.

Kane vint pousser les débris, ou du moins aider le griffon à les soulever. Leurs forces combinées permirent de bouger les débris tombés sur Kraos, lui et le poney réussirent à libérer le coincé. Sa patte arrière droite se tordait dans un sens étrange, Kane le prit par dessus son épaule et le traina sur le sol, le tirant hors du dôme. Il savait pertinemment qu'il devait encore il y avoir des vivants dans le coin, mais cet endroit était foutu, seul la fuite importait maintenant. Après ces sueurs froides, la rage était retombée, il ne restait en Kane qu'un désir de fuir, fuir loin d'ici, Kraos récupéra son jeune ami au passage, le tirant de sous la carcasse du poney qui l'avait pris en otage. Ils laissèrent ces ruines qui étaient les vestiges de l'opposition.

Une bonne heure plus tard, ils s'assirent, juste aux frontières du bidonville, ils avaient réussi à fuir, mais cette destruction avait un goût amer pour Kraos, ils avaient luté durant des années pour réunir toute ces personnes, pour établir une amitié basée sur un objectif commun sur l'espoir d'une meilleur situation, et tout cela avait été brisé car ils avaient voulu aider Kane. Ils pensaient s'être assurés de leur discrétion, mais Kraos se doutait que leur dôme pouvait se transformer en abattoir géant si on les trouvait, mais il ne pensait pas qu'ils se feraient attaquer si tôt. Son manque de vigilance avait causé la mort de centaines de personnes qui luttaient sous ses ordres.

Kane posa au sol Kraos sur un mélange de sable et de terre avant de s’affaler au sol, complètement KO. Le petit griffon était toujours serré dans les pattes du leader déchu, on aurait presque cru qu'il était mort, si son poitrail ne se soulevait pas doucement à intervales réguliers.

-Cet enfant n'est pas assez vieux pour faire la guerre Kane.

Kane ne répondit pas, quand il y réfléchissait bien, si Kane n'avait pas sauvé ce gosse, il n'aurait pas eu à sortir de prison, et ils n'auraient pas étés suivis jusqu'au dôme. Bien entendu, la base des résistants aurait été découverte tôt ou tard, si elle ne l'était pas déjà, mais maintenant, tout cela n'avait plus d'importance.

-Tu te rends toujours à Ponyville ?

-Ouais... et toi, tu vas faire quoi ?

-... Notre mouvement n'est pas mort. Il doit il y avoir des survivants, et tant qu'il y aura de l'espoir, même seul, je continuerai de me battre.

Kane ne put réprimer un ricanement face à ce spectacle de l'espoir.

-Tu sais que t'es un malade ?

-Ouai... mais un malade qui en a sous la ceinture... mais j'ai quelque chose à te demander Kane. Est-ce que tu pourrais emmener ce gamin avec toi ? Son nom est Joshua, et je préférerais le savoir avec toi qu'ici, il sera plus en sécurité.

Kane n'émit aucune objection, il acquiesça lentement. Joshua semblait précieux aux yeux de Kraos. Cela lui ferait de la compagnie, et il connaissait mieux la région que lui, il pourrait l'aider à partir de ce désert... Et pour ce qui était de la suite, ce gosse lui serait sans doute utile pour certaines tâches qu'il n'aimait pas faire lui-même. Il vint prendre l'enfant entre ses pattes pour libérer le blessé de son fardeau. Ce dernier se saisit d'une barre de métal qui traînait à proximité parmi les monts de déchets. En s'appuyant sur la barre, il tailla sa route, partant à la recherche d'un recommencement, il devait reconstruire tout ce qu'il avait bêti, mais en son fort intérieur, il se savait capable d'une telle chose.

Au bout de quelque heures, Kane sentit le petit bouger contre lui. Il se réveillait enfin.

-Gnnn… ma tête… On est où là ?

-Au frontière du désert, j’attendais ton réveil pour nous mettre en route.

-Nous... Nous deux ? Et Kraos ? Il s'en est sorti ? Il est où ?

-Du calme Joshua, Kraos va bien, il m'a dit de t'emmener avec moi... car si nous retrouvons Ponyville, nous pourrons faire appel aux princesses pour mener la rébellion, et remettre le climat en place.

Joshua semblait dubitatif, malgré son jeune âge, il restait un enfant intelligent. Le mensonge de Kane était un peu gros, mais il fallait donner une raison à Josh de le suivre. Ils devaient partir rapidement, avant que la volonté du petit griffon de revoir son ami ne devienne trop forte, et qu'il ne lui obéisse plus.

-Bon on y va ?

Kane se retourna, et commença à marcher vers le désert. Il avait déjà vécu une traversée, et cela lui avait suffit, y retourner le rebutait, mais c'était nécessaire.

-Pas par là.

-hein ?

Joshua pointa une autre direction de la patte

-On va partir par là, à un jour et demie de marche, il y a une forêt et…

-Attends... une forêt ? Tu veux dire, qu'une forêt a pu pousser ?

-Ouais... mais c'est spécial. Si on va par là on aura de l'eau... mais la nourriture restera rare.

-Spécial ? Spécial comment ?

-Tu... tu devrais voir par toi-même.

Joshua coopérait et ne faisait pas d'histoire, c'était déjà bien, il n'en chercha pas plus et obéit au jeune griffon. Ne pas avoir de nourriture était un problème auquel on pouvait remédier rapidement lorsqu'on avait de l'eau. De plus, la présence d'eau signifiait la présence de vie, la chasse était un des points forts de Kane, mais encore fallait-il parvenir à cet endroit. Ils se mirent donc en route dans la direction donnée.

Les chiens :  La race la plus populaire de chiens anthropomorphes sont les diamond dogs qui existent depuis très longtemps, mais les récents événements ont créé d'autres races anthropomorphes, pour la plupart des races fortes, tel que les dobermans, labradors, dogues allemands etc..., mais d'autres races de chiens sont restées des animaux de compagnie. Ce sont des combattants loyaux et puissants qui n'hésitent pas à faire des sacrifices pour leur cause.