Fin de règne (2)

Fluffepuff reste quelques secondes au dessus du corps de Celestia, oreiller dans la patte. Elle tourne la tête sur le côté, et de son sabot, fait de grands gestes à une forme insectoïde qui se rapproche lentement.

La reine Chrysalis est éberluée. Elle n’aurait jamais imaginé que Fluffepuff parviendrait si facilement à défaire l’Impératrice.

La ponette rose aspire brusquement l’air, produisant le son qu’elle a l’habitude de faire quand elle est contente. Elle se jette sur Chrysalis pour l'enlacer.

La changeline se sépare lentement de Fluffepuff pour s’installer sur le trône devenu vacant. Elle ferme les yeux, prête à déchaîner la toute puissance de sa magie.

Elle n’a jamais essayé d’absorber l’amour d’un Empire en entier en une seule fois. Mais elle se doit de réussir.

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Le rituel de la reine suça l’amour immodéré que les habitants de l’Empire éprouvaient pour Celestia, le ramenant à une normale ponette acceptable. Chrysalis, forte de toute cette énergie, put nourrir sa horde pour des siècles et des siècles, tout en veillant en régente responsable sur le peuple equestrien. Les zèbres ne furent jamais inquiétés pour leur guerre contre Equestria, la paix demeurant à nouveau sur l’ensemble du monde connu, et au delà.

Fluffepuff, vainqueresse de l’alicorne Celestia devenue folle, et considérée comme changeline honoraire par décision spéciale de la reine Chrysalis, obtint ce qu’elle désirait pour son engagement dans le coup d’Etat. C’est la raison pour laquelle les vitraux d’aujourd’hui la représentent jouant avec un carton dans la salle du trône.

Quand au crépuscule de sa vie, un groupe d’historiens vint la consulter pour qu’elle leur livre ses impressions sur le conflit de la guerre des poneys, elle n’eut que ce commentaire sibyllin : pffft.

A la mort de Fluffepuff, le Sénat equestrien proposa une loi adoptant “pfft” comme devise nationale. La motion fut adoptée à l’unanimité.