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Dans les brumes de ponyville

Une fiction écrite par BroNie.

Chapitre deux

Le motel chantait sous la pluie.


La pluie tombait drue en ce début de soirée et n’épargnait guère le bâtiment. L’eau le frappait avec violence avant de suivre le chemin pentu des tuiles du toit et de dégouliner en flots continus.
Du balcon où j’étais, je voyais des rideaux de pluie derrière lesquels brillaient les lumières de Ponyville. Lampadaires, appartements…autant de points jaunes dans la nuit qui indiquaient que quelqu’un y vivait.
On se sentait parfois noyé dans Ponyville. Vanhoover était peuplée aussi mais très différente, il y avait beaucoup d’espace entre les maisons, de la verdure un peu partout. Rien à voir avec ce bloc de béton dans lequel j’avais débarqué quelques jours plus tôt.

Rien que le motel semblait sorti d’un mauvais film noir : bâtiment en L sur trois étages, un crépi blanchâtre du plus mauvais goût, barrières en bois vermoulues pour assurer la sécurité des clients des chambres…un décor de cinéma, vraiment.

Et c’était ici que j’allais jouer une de mes scènes favorites, « fais parler le pourri ». Ce soir, je venais chercher Seagul Pen, une petite frappe des bas quartiers. Poney cristallin un peu plus malin que les autres, il avait su s’élever pour devenir un intermédiaire entre les types de la rue et la mafia. Il était au service de tout de monde et de personne à la fois, c’était un indépendant qui bouffait à tous les râteliers. Le genre de rat que je méprisais profondément.

Ce n’était pas pour ça que j’avais une once de considération pour les mafieux, mais disons qu’ils me semblaient un peu moins minables que Seagul.

C’était un collègue du commissariat qui m’avait parlé du poney, qui venait encore de leur filer entre les doigts. On savait qu’une grosse livraison d’alcool allait arriver au port, mais on ignorait tout des détails, de l’heure au nom du bateau qui ferait la livraison. Ils avaient arrêté Seagul deux jours plus tôt pour l’interroger mais à peine était-il mis en cellule qu’il en sortait aussitôt. Les cautions étaient payées rubis sur l’ongle et empêchaient qu’on cuisine vraiment nos suspects.
Ce genre de trucs était la norme. Et en temps normal je m’en moquais qu’on se fasse arroser, du moment que je touchais ma part. Mais quand quelque chose d’important était en jeu, comme la cargaison d’alcool, fallait se souvenir qu’on était flic et faire son boulot.

Mais pas trop dans les règles non plus.

Quelques bits de ci de là m’avaient permis de remonter la trace de Seagul jusqu’à ce motel. Il se cachait à peine de toute façon, trop content d’être protégé par ses contacts. Sauf que ce que Seagul ignorait, c’était qu’il était parfaitement sacrifiable. Des types comme lui, la mafia en avait plein la poche.
Alors il était temps de faire un peu redescendre ce poney sur terre, lui rappeler qu’il n’était que poussière comme aurait dit un fanatique.
Ca tombait bien, j’avais posé ma soirée pour ça.

Je m’avançais sur le balcon, les planches grinçant sous mon poids. Lentement, sans me brusquer, je regardais les chiffres peints sur les portes des appartements. 32. Encore deux.

J’avais bien examiné le motel avant de venir, et il ne me semblait pas qu’il y avait des guetteurs ou des complices. Ce n’était pas un complexe de la mafia, juste un bâtiment minable rempli de gens qui ne l’étaient pas moins.
Et puis s’il y avait du monde, je saurais les gérer. Des types comme Seagul n’étaient pas protégés par des gros durs avec des mitraillettes dans chaque chose. Si même ils étaient physiquement protégés.

Et puis tant que j’avais mon bébé, mon petit S&W mod.29, je pouvais tout affronter.

Porte 33.

Le gérant du motel avait été d’une amabilité impressionnante. Quelques bits sur le comptoir, et il m’avait vendu Seagul sans hésiter en me précisant même qu’il l’avait vu monter avec une fille. Que les poneys devenaient civils contre un peu d’argent.

Appartement 34. J’y étais. Une porte verte très laide, comme les autres, deux fenêtres sales aux rideaux tirés. Une lumière jaune en émanait et je crus distinguer une ombre ou deux. Je collais mon oreille à la vitre mais n’entendis rien, le concert de l’eau sur le motel masquant toute conversation ou bruit venant de l’appartement. Mais d’un autre côté, ils ne m’avaient pas entendu arriver.

Je me positionnai bien en face de la porte, dégainai mon revolver et passai ma main droite dans mon dos, juste au dessus des fesses. Un moyen simple de cacher une arme sans qu’elle s’empêtre dans une poche.
Puis, je repliai les doigts de la main gauche, la transformant en poing et l’abattit trois fois sur la porte verte.
Par la fenêtre, je vis une des ombres s’approcher.

La porte s’entrebâilla à peine, bloquée par la chaînette. Je vis un œil bleu, aux reflets octogonaux me fixer. La description concordait. Je retins mon sourire.

_Tu veux quoi ? me demanda t-il.

_J’dois parler à Seagul, dis-je en étouffant au maximum mon accent.

_Tu veux me parler de quoi ?

_T’as un flic au cul.

_Tous les flics me collent au cul, pouffa t-il. Mais je préfère quand même quand c’est des fliquettes, hein chérie ? demanda t-il à quelqu’un qui devait se trouver dans la chambre.

_Un du genre coriace, poursuivis-je sur le même ton. J’ai des photos de lui, faut que je te les montre.

_Ben glisse les sous la porte.

_Sois pas vache mec, t’as vu le temps qui fait ? Je suis gelé jusqu’aux os…t’as pas un verre à m’offrir le temps que tu mates la tronche du mec ?

Je vis son sourcil jaune se lever.

_Ca marche.

Il referma la porte et j’entendis le bruit de la chaînette qu’on ôtait.
A peine l’entrouvrait t-il que je donnais un puissant coup de sabot dedans et qu’il tombait à la renverse sur la moquette.
J’entrais dans la chambre, le gratifiant d’entrée d’un coup de chaussure dans la mâchoire. Puis, voyant qu’il grattait le sol, cherchant à atteindre un petit 38 spécial, j’écrasais son bras au niveau du poignet.

_Reste calme, lui ordonnais-je. Ah et pour info, le flic coriace, c’est moi.

_Sea’, c’est quoi tout ce boucan à la fin ?

Je levais les yeux vers le fond de la chambre pour découvrir une pégase lilas qui sortait de la salle de bain, un t shirt lâche passé sur presque rien du tout : en dessous, elle ne portait qu’une culotte blanche et était sabot nus.
Quand elle me vit, elle arrêta de frictionner sa crinière indigo avec la serviette qu’elle avait en main et loucha en direction du lit.

_Je sais pas ce qu’il y a à côté du pieu, mais tu vas me faire le plaisir de pas y toucher d’accord ? demandais en exhibant lentement mon revolver. En fait, tu vas même me faire le plaisir de t’habiller et de te casser. Moi et ton mec, on a à causer entre hommes.

La pégase hésita. Je la poussai à hâter sa décision en pointant la gueule de mon arme sur son amant. Elle capitula et se dirigea vers un tas d’habits jetés sur le lit. Je ne la quittais pas des yeux pendant qu’elle renfilait ses vêtements. D’une parce que je ne voulais pas qu’elle me plante soudainement et de deux, parce qu’elle n’était pas dégueulasse à regarder la pépée.

Je m’obligeais toutefois à pas trop me laisser hypnotiser. J’étais venu ici pour faire parler Seagul, pas pour me rincer l’oeil avec sa copine. Même si l’un n’empêchait pas l’autre.

La pégase habillée, je lui fis signe de s’en aller rapidement.

_Si j’étais toi, je me tirerais du coin ma jolie, lui dis-je alors qu’elle passait derrière moi et franchissait la porte. C’est pas le genre d’endroit où les nanas comme toi durent longtemps. Et je me trouverais un nouveau mec parce que celui-là va bientôt être hors service.

Seagul me regarda avec des yeux ronds. Il devait se demander ce que j’allais lui faire. En fait, ça dépendrait uniquement de sa capacité à parler.
La porte claqua dans mon dos. La pégase avait été assez intelligente pour ne pas se lancer dans une tentative stupide pour sauver son amant. Tant mieux pour elle. J’aimais pas devoir me battre contre des femelles, ma mère m’avait toujours enseigné que ça se faisait pas de taper sur les dames.

Je me baissai, saisis Seagul par son maillot de corps pour l’obliger à se remettre sur ses sabots avant de l’envoyer valdinguer contre l’unique table de la pièce. Il s’écrasa misérablement dessus, me laissant le temps de récupérer son revolver. Prudent, j’ôtais les balles avant de les glisser dans ma poche. Le 38 spécial tomba ensuite à terre avant de glisser sous le lit d’un coup de sabot précis.

Seagul commençait à prendre appui sur la table et à reprendre son souffle. Je ne lui laissais que peu de répit avant de lui donner un coup de crosse de mon arme sur l’occiput. Il s’effondra, me laissant le laps de temps nécessaire à la préparation de l’interrogatoire.

Je commençai par ôter la ceinture de Seagul et à l’installer à genoux devant la table. J’étendis son bras gauche pour qu’il soit tendu au maximum et touche le bois de celle-ci. Un bon nœud plus tard, sa ceinture était devenue une corde de fortune qui attachait son bras à un des pieds de la table. Sa main, immobilisée, reposait à plat sur la surface du meuble.
On était presque bons.

Je regardais autour de moi. Un type comme Seagul devait sûrement avoir ce dont j’avais besoin…vers le lit peut-être ?
Glissant mon arme dans ma ceinture, je me dirigeais vers la couche, m’agenouillai et ouvrit la table de nuit. A l’intérieur, sagement alignées, plusieurs bouteilles pleine d’un liquide incolore. J’ouvris l’une d’elles et portai le bouchon à mes naseaux.
Vodka. Parfait pour notre petite discussion. Alors que je me relevais, mon œil fut attiré par une forme sombre sous le lit. Comme un genre de bâton avec une masse brillante à son sommet. Je tirai l’objet à moi pour découvrir une petite hache, du genre de celles qu’on trouvait derrière les vitres « briser en cas de danger ». C’était vers cette arme que l’amie de Seagul avait dirigé son regard.
Pas idiot de garder ce genre de truc sous le pieu. Ca faisait mal et c’était assez flippant dans son style.

Je pris la hache et la soupesais. Assez légère. On pouvait la manier d’une seule main, même quand on n’était pas aussi costaud que moi. Je jetais l’arme sur le lit avant de sortir la bouteille de vodka de la table de nuit. J’apportais l’alcool jusqu’à la table où j’avais attaché Seagul qui commençait à se réveiller lentement.

Je m’assis sur la table et portai la bouteille à mes lèvres. Je bus quelques gorgées avant de grimacer. De la vodka frelatée. Ca tenait plus du détachant que d’autre chose.
Enfin, ça suffirait bien à l’usage que je lui réservais ce soir.

Je portais le goulot au dessus de la main attachée de Seagul et versai. L’alcool arrosa son bras, collant les poils de sa patte ensemble. Je remontais jusqu’à son épaule avant d’arroser généreusement sa poitrine et lui tout entier. Gorgé de vodka, son maillot de corps s’assombrit.

_Enfoiré de merde, cracha t-il, réveillé par le contact froid de l’alcool. Qu’est-ce que t’es en train de faire ?

_Je m’assure juste que tu seras à l’aise pour causer avec moi, dis-je avant de secouer la bouteille au dessus de sa tête, expédiant les dernières gouttes quelque part dans son cou.

_Je sais pas qui t’es putain, mais t’es mort. Tu débarques chez moi, tu me braques, tu menaces ma nana…

_Hey ! le coupais-je d’un air indigné avant d’envoyer rouler la bouteille vide quelque part dans la chambre. J’ai été correct avec ta copine, je connais pas mal de types qu’auraient bien profité de la situation avec elle.

_Va pas me faire croire que tu l’as pas matée, connard.

_Alors prends toi une pépée moins bien roulée, dis-je en fouillant dans mes poches à la recherche de mon paquet de cigarettes. Ca évitera que d’autres gars la regar…ah voilà.

Je souris en sortant la boite cartonnée de ma poche et en tirant une cigarette. Je la glissais entre mes lèvres avant de l’allumer et en prendre quelques bouffées.
Seagul me jeta un regard noir. Je me bornais à sourire au poney cristallin.

_Voilà comment ça va se passer Seagul. Je sais que vous attendez une grosse livraison d’alcool dans les jours à venir, mais pas plus. Je veux que tu me donne la date, la bateau, à qui va la gnôle…bref, tu me craches ce que tu sais.

_Tu crois que je vais baver pour un connard de poulet ?

_Je sais pas, dis-je en ôtant la cigarette et en m’amusant à expulser la fumée par le nez. Mais je crois que j’ai mes chances.

Je me penchai et coinçai la cigarette incandescente entre l’index et le majeur de sa main immobilisée.

_Putain tu fais quoi là ? me demanda t-il.

_Je t’offre une clope, dis-je en faisant craquer les jointures de mes mains. T’as deux ou trois minutes avant que la sèche grille totalement et atteigne la vodka. Et là ben…

Je fermais les mains avant de les rouvrir en effectuant un mouvement circulaire.

_Pouf, tu gagnes une incinération gratuite.

_Fils de pute ! hurla t-il en s’agitant du mieux qu’il put.

_Je bougerais pas trop à ta place…imagine que la clope roule sur la table jusqu’à toi…aïe.

Seagul marqua une pause, se passant la langue sur les lèvres.

_T’oseras pas. C’est du bluff, t’auras trop d’emmerdes si tu me tues.

_T’es trop bas placé pour que j’ai de vraies emmerdes si tu crèves ce soir, dis-je en grattant machinalement mon fanon. Si tu l’ouvres pas, un de tes potes bavera. Pour nous, ça fera aucune différence, on finira par savoir ce qu’on veut savoir sur la gnôle. Par contre pour toi…

Je vis le doute s’immiscer dans les iris octogonaux du poney de cristal. J’avais réussi à ébranler ses certitudes.
Je jetai un coup d’oeil à la cigarette. Il avait encore deux bonnes minutes avant de brûler. Sauf que moi je le savais et que lui, dans la position où il était, l’ignorait tout à fait. S’il tendait le cou, au mieux il voyait l’arrière de sa main mais pas plus. Il ne voyait absolument pas ses doigts, et donc la cigarette. Et c’était sans compter que ses épaules me servaient de repose sabots. J’appuyais juste assez fort pour l’empêcher de se remettre debout.
Il savait juste que son temps était compté. De quoi bien foutre le bordel dans sa petite tête. Alors autant pousser un peu le jeu…je remarquais une boite en carton bardée d’idéogrammes sur un coin de la table et jetais un coup d’oeil dedans. Un mélange de foin sauté et de petits légumes, qui baignait dans une sauce jaune clair.

_C’est pas du nuoc-mâm ? demandais-je d’un ton détaché à Seagul.

Toujours du même air débonnaire, je plongeai un doigt dans la sauce avant de le ramener à moi et de le mettre en bouche.

_Si c’est ça, confirmais-je à haute voix. Tu sais que ma sœur est sortie pendant quelques mois avec une fille de là bas ? Une panda assez chouette, comment est-ce qu’elle s’appelait déjà…

_Mec…

_Penny Ling, c’est ça ! dis-je en claquant des doigts. Gentille comme tout même si elle avait tendance à foutre du nuoc-mâm de partout quand elle faisait à grailler. Sérieux, t’as jamais mangé des vrais nems cuits dans la sauce et tout ? C’est super bon.

_Mec…

_J’ai jamais compris pourquoi est-ce que ma sœur l’a plaquée. Franchement, pour une fois qu’elle nous ramenait une copine qui savait faire la bouffe…

_MEC !

Je retins mon sourire et lui fis signe de parler.

_Ok, dit-il après avoir dégluti. Je…ok. Le bateau arrivera dans trois jours. Je sais pas à quelle heure exacte, c’est toujours décidé au dernier moment. Mais c’est souvent dans la journée, pour laisser le temps à l’alcool d’arriver dans les bars avant la soirée.

_Le nom du navire ?

_Y font des roulements, m’expliqua t-il. Y a l’Aquamarine et le Topaz. Je crois que cette fois, ça sera le deuxième.

_Et l’alcool va à qui ?

_Ca je peux pas te le dire, murmura t-il, la mine basse.

_Alors tu crèves, dis-je en sautant au bas de la table et commençant à marcher vers la sortie.

_Attends ! m’implora t-il, tendant vers moi sa patte libre. Je peux pas te le dire parce que…parce que j’en sais rien, merde. Je suis qu’un indé moi, je suis pas au courant de tout. T’auras qu’à la suivre ta gnôle si tu veux savoir.

Bon. C’était pas si mal. J’avais le nom du navire et la fourchette dans laquelle il arriverait. Manquait son lieu de destination mais les collègues seraient contents. On pourrait faire un beau coup de filet. Ou une fois qu’on saurait à qui allait l’alcool, on pourrait leur demander de nous graisser la patte pour qu’on laisse leur gnôle tranquille. Ou encore filer l’info à leurs concurrents pour qu’ils se bouffent entre eux. On verrait bien.

Je me dirigeais pensivement vers la sortie de la chambre.

_Mec ! me cria Seagul. Je t’ai dit ce que je savais. Libère moi, fais pas ta pute !

J’allais jusqu’au lit, pris la hache en main et la fit glisser jusqu’aux sabots du poney cristallin.

_Je suis un libéral, dis-je en tournant les talons. Je crois à la non intervention de l’Etat. Libère toi toi-même.

_Mais, mais, mais…

Il regarda la hache, la soupesa et constata qu’il était trop loin pour couper la ceinture qui l’emprisonnait. Mais pas son bras imbibé d’alcool.

_Tu devrais te grouiller Seagul, dis-je en jetant un coup d’oeil sur le dessus de la table. Vu comme ça…il doit te rester trente secondes.

_Tu veux que je me tranche la patte espèce de malade ?

_Tu fais ce que tu veux camarade, haussais-je les épaules en allant jusqu’à la porte et en l’ouvrant. Vivre ou mourir, à toi de choisir.

Puis je franchis la porte, retrouvant l’atmosphère glacée de la nuit ponyvilloise. Rebroussant chemin jusqu’aux escaliers, je m’imposais un petit pari. Si dans les minutes qui suivaient, Seagul me prouvait qu’il avait un minimum de couilles, je rentrais direct me coucher.
Les talons de mes chaussures heurtaient le béton détrempé du parking quand j’entendis un hurlement venir du troisième étage et aperçus des flammes jaillir de la porte entrouverte de l’étalon.

Bon. Pari perdu.

Où est-ce que j’allais m’en jeter une petite ?

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speedangel
speedangel : #45797
Ce type est complètement fou, j'aime ce genre de protagoniste
Il y a 11 mois · Répondre
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