Elle avait des jambes superbes.
Longues et fuselées, juste comme je les aimais, recouvertes d’un bas de soie noir qui jouait agréablement avec les rayures de son pelage. C’était comme admirer une étendue de neige avec des zones sombres, qui se dressaient à intervalles très réguliers. Blanc, noir, blanc, noir.
Ses sabots étaient glissés dans de jolis escarpins cirés bruns, le style de chaussure dans lesquelles les richards toqués buvaient du champagne, le genre qu’on enlevait d’un coup de patte un peu brusque avant de se jeter sur le lit.
Ses jambes croisées faisaient légèrement remonter sa jupe à mi-cuisse et je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’elle portait en dessous. Quelque chose de classique ? De plus exotique ? Ou peut-être même rien du tout, tiens.
Les vibrations du train se répercutaient jusqu’à la banquette et les ondulations se voyaient sur son tailleur. Une tenue rouge sang comme un coquelicot, avec une chemise blanche qui s’ouvrait sur la naissance de ses seins.
Le tailleur lui donnait un genre masculin.
C’était inhabituel de voir une femelle - surtout zèbre - de porter des habits de mâle. Mais pas désagréable pour autant, au contraire.
Elle ne me voyait pas. Elle était plongée dans la lecture d’un roman à la couverture jaunie, dont la tranche était abîmée. Sûrement son livre de voyage habituel qu’elle prenait toujours avec elle lors de ses déplacements. Ca collait avec sa tenue en tout cas : une zébrelle d’affaire, qui parcourait le pays pour signer des contrats ou discuter gros sous.
Je me demandais si elle était mariée, si elle avait des enfants. A priori, j’aurais dit que non. La famille était une entrave pour beaucoup de femelles d’affaire. Impossible de courir d’un bout à l’autre d’Equestria avait des petits à voir grandir.
Son livre m’empêchait de voir son visage, et je ne pouvais pas savoir si elle portait une alliance ou un bijou distinctif.
Observer les inconnus n’était pas qu’un jeu pour moi. Plutôt une sorte de déformation professionnelle. Quand on était policier, on faisait toujours attention aux détails, à essayer de comprendre ce qu’on avait devant les yeux.
C’était aussi plus sympathique quand on avait ce genre de beauté en ligne de mire, il fallait être honnête.
J’aimais sans doute trop les femelles pour mon bien. J’aimais trop de choses d’ailleurs, la bonne nourriture, l’alcool, le tabac…j’étais le genre d’orignal à mordre dans la vie à pleines dents. Un hédoniste.
Je ne comprenait pas comment certains collègues pouvaient être aussi ascétiques. Ils ne faisaient rien en dehors du boulot, ils ne s’accordaient pas un moment de détente…par les forêts du Canhayda, il fallait savoir relâcher la pression dans la vie !
Surtout quand on faisait un travail comme le nôtre, où on pouvait se lever le matin de son lit et se coucher le soir dans une boîte en sapin.
Le contrôleur s’avançait dans les rangées, vérifiant les billets des passagers. Je fouillai dans mon trench coat, jeté sur le dossier de ma banquette pour en extraire le bout de papier. Une feuille cartonnée, avec l’emblème de la compagnie de train, bardé des initiales stylisées CN - pour Canhaydian National Railway, le nom complet de l’organisation -. Le billet ne m’avait pas coûté un bit.
C’était l’avantage quand on était muté, certains frais étaient couverts par la couronne. J’aurais préféré voyager en première avec champagne et petits fours mais bon. C’était déjà bien comme ça.
Je tendis le billet au contrôleur qui le poinçonna sans un mot. Il me le rendit et tapota doucement sur l’épaule de la zébrelle qui, toujours plongée dans sa lecture, n’avait pas fait attention à sa présence.
La femelle abaissa son livre et donna son billet au contrôleur, ce qui me permit de mieux l’observer :
elle était assez jeune, je lui donnais dans les vingt-cinq ou vingt-six ans. Un museau plutôt fin, une mèche de sa crinière qui tombait de façon négligée sur son front.
Quelques touches de maquillage, rien d’excessif, c’était même plutôt léger dans le style.
Du mascara ébène pour faire ressortir ses cils, un peu de fard à paupière gris argile, sans doute pour créer un dégradé avec le reste de son pelage. Pas de rouge à lèvre, même si la coloration de ces dernières avait failli m’induire en erreur.
Elle ne portait qu’un unique bijou, une boucle d’oreille en argent au design tribal, qui pendait à son lobe gauche au bout d’un fil d’étain, accrochant la lumière jaune des lampes du compartiment et la renvoyant en étoile.
Au dehors, l’obscurité était ça et là traversée par un éclat lumineux, celui d’une maison ou une habitation isolée.
Comme des flashs, les éclats semblaient ralentir et s’étirer lorsque nous passions devant avant d’atteindre leur point de rupture et de disparaître à la vitesse de l’éclair.
Je croisai fugacement le regard de la zébrelle avant qu’elle ne reprenne en main le livre qu’elle avait laissé reposer sur ses genoux. Des iris extrêmement noirs, comme tous ceux de sa race, durs à lire.
Et c’était pourtant dans les yeux qu’on comprenait le mieux les gens. C’était tout un tas de données en fait, les expressions du visage, la transpiration, le timbre de la voix. Mais globalement, rien n’était plus parlant que les yeux.
Les fenêtres de l’âme disaient les poètes. Un peu trop lyrique à mon goût comme expression mais c’était vrai. Un bon policier pouvait dire si un suspect mentait ou non juste en fixant ses pupilles.
Le contrôleur passa derrière nous. Je continuai à observer la zébrelle jusqu’à ce que des éclats de voix me fassent tourner la tête. Un poney à la robe bleue et à la crinière graisseuse semblait se disputer avec l’employé de la compagnie. D’après le contrôleur, l’étalon n’avait pas de billet en règle. L’altercation allait crescendo au point que d’autres passagers, intrigués par le bruit, se tournaient eux aussi vers la dispute.
L’étalon finit par se lever pour faire face au contrôleur.
Il finit par poser ses mains sur la poitrine du poney et le poussa avec force.
Le contrôleur bascula en arrière et se cogna le crâne contre un coin de la banquette. Un murmure de désapprobation et d’indignation parcourut les voyageurs.
Le poney à la crinière graisseuse pâlit alors que deux employés de la compagnie s’approchaient de lui d’un pas hostile. Il plongea la patte dans sa veste et en tira un petit pistolet de poing.
Des cris se firent entendre chez les passagers.
_La ferme ! cria t-il nerveusement, postillonnant sous l’effet de la panique. Reculez ! ordonna t-il en pointant son arme sur les employés du train.
En face de moi, la zébrelle avait écrasé sa main libre sur sa bouche et des tremblements agitaient son roman.
L’étalon arracha un grand sac de papier de sa banquette, projetant des miettes de pain au sol dans le feu de l’action. C’était sûrement dans ce dernier qu’il avait mis son sandwich.
_Bon…dit-il en regardant les voyageurs d’un air menaçant, mais où la peur se faisait clairement sentir. Vous allez tous mettre vos portefeuilles dans le sac. Et vos bijoux aussi. Si vous faites ce que je vous dis, y aura pas de blessé.
Génial. Cet imbécile se transformait en braqueur. Dire que cela aurait pu être un voyage en train paisible…
L’étalon passa près des voyageurs, leur collant son pistolet sous le museau et les forçant à se délester de leurs biens. Il arriva près de nous et braqua son arme sur la zébrelle.
_Allez ma jolie, balance ton larfeuille. Et ta boucle d’oreille aussi.
_Prenez mon argent si cela vous fait plaisir. Mais vous donner ce bijou, je ne peux y consentir.
Ah, les fameuses rimes zèbres. J’avais toujours trouvé ça charmant. En même temps, il paraissait que mon accent prançais plaisait bien. Ca devait être la touche étrangère.
_C’est un présent de famille qui me vient de loin. Je suis sûre que vous comprenez et n’en ferez pas un foin.
_Balance ta boucle bordel ! rugit-il en agitant la gueule de son arme sur le museau de la femelle après lui avait arraché son porte-feuille.
Ouh mauvais. Il devenait nerveux. Il était temps de sonner la fin de la récréation, surtout quand des demoiselles se trouvaient dans la ligne de mire.
_Tu devrais te tirer pendant que t’en a encore le temps petit, dis-je en plantant mon regard dans le sien. Et puis c’est pas poli d’embêter les dames.
_Un enfoiré de caribou qui ouvre sa gueule ? demanda t-il en concentrant son attention sur moi.
_Orignal, soufflai-je doucement. Le jour où vous comprendrez que c’est pas la même chose…et si tu veux tout savoir, j’ai deux arguments qui peuvent te forcer à poser ce flingue.
Je fouillais tranquillement dans une des poches de mon trench coat et en sortais ma plaque.
_D’une, je suis flic.
L’étalon prit une teinte déconfite.
_Et deux, dis-je en tirant mon revolver de mon autre poche, j’en ai une plus grosse que toi.
Je braquais mon modèle 29 sur son museau. Il était si immense qu’il semblait faire mille fois la taille de son pistolet, qui était rabaissé à un jouet de poulain en comparaison. Je me dressai et m’avançai vers lui.
Je me tenais droit et très carré, faisant ressortir au maximum mon corps massif. C’était ça qui était bien quand on était un orignal : même si selon les standards de notre race, on était pas hors norme comme c’était mon cas, on restait des géants à côté de l’essentiel des poneys.
Il serra sa main autour du sac, et recula et recula encore, jusqu’à s’écraser contre l’entrée du wagon. Quittant le compartiment et poussant l’étalon en avant, j’ordonnai aux passagers de rester dans le wagon pour des raisons de sécurité.
En fait, j’avais plus besoin de tranquillité.
Dans le soufflet où nous nous trouvions, les vibrations étaient encore plus fortes. Le poney à la crinière graisseuse tremblait de tous ses membres. Les cahots du chemin de fer ajoutés au stress donnaient l’impression qu’il était atteint d’un genre de maladie nerveuse.
_Ecoutez, dit-il en cherchant ses mots, on peut s’arranger, hein ? Vous pouvez peut-être me laisser partir ?
_D’une, tu vas commencer par lâcher ton joujou et le sac. On va voir à causer après.
Il hocha la tête et s’exécuta. Pistolet et sac tombèrent sur le sol dans un bruit mat.
_Voilà, dit-il. Regardez, j’ai fait ce que vous m’avez demandé…
_C’est sympa à toi, dis-je en armant le chien de mon revolver.
_Vous aviez dit qu’on allait causer !
_On a causé, dis-je en faisant un grand pas en avant et en lui envoyant la crosse de mon revolver dans la figure.
Son cri fut étouffé par le bruit de quelque chose qui se brisait dans son museau et du sang se mit à couler de son visage. Il s’effondra comme une poupée de chiffon dans un coin du soufflet. Je me penchai près de lui et lui pris le pouls.
_Et j’ai d’ailleurs eu des conversations plus sympas…murmurai-je en comptant avec application.
Bam, bam, bam.
Il était encore là, bien. Ca m’aurait embêté de le tuer. Pas que ça m’aurait vraiment gêné mais j’avais envie de la jouer tranquille en arrivant à Ponyville. Si on pouvait éviter les cadavres de petites frappes…
Puis ce genre de minus méritait une correction, pas une balle. Je gardais mes cartouches pour les vrais salauds, pas les petits cons qui voulaient jouer aux durs.
Je fouillai ses poches, découvrant quelques fioles remplies d’un liquide sombre. J’en débouchai une et reniflai.
Tiens, tiens…alcool de contrebande ? Je retournai ses autres poches, et en découvris d’autres. A tous les coups, il devait essayer de le refourguer à quelqu’un à Ponyville. Quand on recoupait avec le pistolet et le billet au noir, ça ressemblait à la méthode habituelle : des échantillons confiés à une mule sacrifiable. Comme ça, c’était pas si grave si le coursier se faisait épingler ou dessouder par un rival. Y avait toujours une nouvelle petite frappe prête à prendre la place libre.
En fait, je lui avais rendu service à ce gamin. S’il avait un peu de cervelle, il arrêterait de traîner dans le milieu. Ou éviterait de transformer un contrôle de billet en braquage sous le coup du stress.
Et comme je lui avais rendu service, normal que je me paye, non ?
L’alcool, c’était mon bonus de la soirée.
Je glissai les fioles dans mes proches poches et gratifiai le voleur d’un dernier coup de sabot dans les côtes pour le plaisir. C’était amusant de casser des côtes. Un bon coup et crac. Le meilleur, c’était que ça faisait tellement mal quand on respirait que le seul moyen de lutter contre la douleur, c’était de rester connement sur place.
C’était une de mes méthodes préférées pour faire des menottes de fortune. Et puis j’aimais pas quand on embêtait des dames. Ca lui apprendra les bonnes manières.
Je rangeai mon revolver dans ma poche intérieure avant de fouiller le sac et de récupérer le portefeuille de la zébrelle. Puis, je retournai à ma voiture.
_Il est KO, dis-je à un des contrôleurs qui s’approchait de moi, l’air inquiet. Télégraphiez à la police qu’ils l’embarquent à Ponyville et mentionnez bien qu’il a menacé d’une arme les passagers.
J’avançai dans la travée des banquettes et dis d’une voix forte.
_Tout va bien mesdames et messieurs, le voleur est hors d’état de nuire. Les contrôleurs vont passer dans quelques minutes parmi vous pour vous rendre vos affaires.
Ma déclaration fut plutôt bien reçue si j’en jugeais par les applaudissements et les “vive la police !” que j’entendis. Des citoyens satisfaits des forces de l’ordre, un vrai conte de la Veillée Chaleureuse.
Souriant, je repris ma place devant la zébrelle, et lui tendis son portefeuille.
_Je me suis permis de vous le remettre en main propre mademoiselle, lui glissais-je avec un sourire alors qu’elle le déposait dans son sac.
_C’est bon de savoir qu’il existe encore aujourd’hui, des gens dont l’honnêteté n’est pas mise aux orties.
Ouais…honnête…déconnons pas trop quand même. On avait de l’humour, mais y avait des limites.
_Je fais mon boulot mademoiselle, lui dis-je en haussant les épaules. Et puis c’est un genre de principe chez moi. J’aime pas quand les petites frappes embêtent les jolies dames. J’m’appelle Eroi mademoiselle, en lui tendant la main.
_K’sea, me répondit-elle lorsque la peau de nos mains frottèrent l’une contre l’autre. Je pense pouvoir dire sans me tromper, que vous ne venez pas de cette contrée ?
_Pure production vanhooverienne, répondis-je avec un clin d’oeil. 50 % orignal, 50 % sirop d’érable, 100 % flic.
Elle gloussa. Plutôt bon public, ce qui n’était pas toujours gagné vu le niveau moyen de mes blagues.
_Et vous m’zelle K’sea ? Vous venez d’où sans indiscrétion ?
_Je pense que mon accent vous a mis sur la voie. Je suis originaire des terres de Zébraïca.
La précision pouvait sembler idiote mais elle avait raison sur un point. Les zèbres equestriens qui parlaient en rimes étaient rares.
_Je suis dans les affaires depuis quelques années. Je voyage dans le pays, à chercher des débouchés.
Et bam, j’avais eu raison une fois de plus, une zébrelle d’affaire. C’était trop simple quelques fois.
_Et le travail vous amène à Ponyville ? demandais-je.
Elle eut un mouvement affirmatif du museau.
_La cité n’a pas très bonne réputation, dit-elle en haussant les épaules. Mais pour les affaires, c’est un filon.
J’allais pas la contredire là dessus. Ponyville était la plaque tournante d’à peu près tout ce qu’il y avait de légal et d’illégal en Equestria. Des fortunes s’y bâtissaient en une nuit et le sang en arrosait souvent les rues.
Une charmante ville, pour reprendre l’expression d’une huile de ponytechnique qu’était passée au commissariat de Vanhoover pour je sais plus quelle raison .
Nous nous tûmes. Alors que les contrôleurs rendaient leurs affaires aux passagers, elle reprit son roman en main et reprit le cours de sa lecture, me jetant régulièrement des œillades par dessus la couverture jaunie.
Je me bornai à plaquer un petit sourire sur mon visage et à l’observer encore tout le temps que dura le voyage.
Puis dans un crissement de freins métalliques, le train s’immobilisa lentement. Par la fenêtre, on pouvait distinguer les murs de brique de la gare de Ponyville et la vapeur de la locomotive, qui noyait tout.
Je descendis parmi les premiers voyageurs sur le quai, pour m’assurer que les collègues faisaient bien leur travail. Et effectivement, deux poneys en uniforme attendaient d’embarquer l’étalon que j’avais neutralisé quelques heures plus tôt. Lui passant les menottes aux poignets, ils plaisantèrent en disant que les choses seraient plus simples si on leur livrait chaque jour les criminels par train.
Je blaguai quelques secondes avec les policiers, puis les laissai à leur devoir. Une bonne chose ce petit braqueur. Savoir que j’arrêtais un criminel avant même que mes sabots ne foulent Ponyville me vaudrait sûrement une certaine estime des collègues.
C’était important de se faire une bonne presse dès qu’on était muté quelque part. On était plus tranquille sans la hiérarchie dans les pattes.
Un coup de vent me fit frissonner et rabattre un peu plus les pans de mon trench-coat.
Quand je relevais le museau, je vis K’sea, la zébrelle qui se tenait devant moi, un employé de la compagnie portant ses valises sur un chariot à roulettes à quelques pas d’elle.
Nous nous toisions quelques secondes sans rien dire, moi engoncé dans mon trench-coat, elle dans son tailleur rouge sang. Elle avait revêtu par dessus un grand manteau de fourrure, dont les poils ondulaient dans la brise glacée du soir.
_Je ne voulais pas donner l’impression de m’être enfuie, me dit-elle avec un sourire. Je devais vous dire au revoir, sinon cela aurait été malpoli.
Une lueur s’alluma dans les yeux noirs de la femelle. Elle me fit signe de me pencher pour me parler à l’oreille.
_Monsieur le policier, je voulais vous demander : avant de vous quitter, puis-je vous embrasser ?
Servi sur un plateau en plus ? Comme si j’allais refuser ça ! J’hochai la tête et la zébrelle se pencha vers ma joue.
Au moment où elle approchait, je tournai le museau sur le côté pour que nos bouches se retrouvent face à face, et je capturai fugacement ses lèvres.
Elle tressaillit mais me rendit le baiser quelques secondes.
Fermant les yeux et savourant l’instant, je notai qu’elle avait un goût de fruit exotique. Zébrelle jusqu’au bout donc.
Elle rompit notre baiser volé - mais partagé ! - , se recula et me sourit avant de s’en aller, l’employé de la compagnie portant ses affaires derrière elle.
Moi, tout en m’allumant une cigarette pour sublimer le goût du baiser, j’en étais revenu à une de mes interrogations tout en admirant une nouvelle fois ses jambes recouvertes de soie qui s’éloignaient à petits pas de moi.
Non, sérieusement…
qu’est-ce qu’elle portait sous sa jupe ?
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Une introduction parfaite donc.
Je veux la suite.