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Pour le passage sur les OVNI, c’est un reste de la version 1 du texte. Imagine le même texte sans la fin (donc s’arrêtant précisément à la fin de la coupure de presse OVNI). Il n’y a plus que cet « extrait » qui oriente le lecteur vers Luna / Nightmare Moon. Sans lui, on ne dispose d’aucun élément qui nous permette de deviner qui débarque dans l’appartement du personnage. J’aurais pu effectivement l’ôter dans la version 2, disons que je l’ai gardé pour l’effet plus ou moins comique, mais, tu as raison, avec l’ajout de la scène finale, il est devenu un peu superflu.
Sinon, bonne histoire et écriture impeccable.
Seul le passage avec les ovnis m'a paru assez accessoire par rapport au reste.
P.S. : Je te conseille la Leffe 9, elle est bien meilleure que la brune !
Cela n'exclut pas la simplicité. De même que le cercle est à la fois la plus ronde et la plus aboutie de toutes les figures géométriques, c’est aussi la plus épurée. L'alliance parfaite de la perfection et de la simplicité ! Vouloir traduire de l’anglais en français, c’est donc se confronter à l’éternel et insoluble problème de la quadrature du cercle, l'anglais étant une langue notoirement carrée, et le français curviligne.
Bien. Je souhaite cependant ne t’avoir pas trop estomaqué, de peur d’être tenu responsable d’éventuelles conséquences peu reluisantes, surtout après le déjeuner !
* Dédicace spéciale à Twilight.
Culturellement parlant, c'est plus subtil, et c'est là que l'on peut effectivement se rendre compte que l'américanisation n'est qu'un voile posé sur un ensemble de rouages bien huilés. Si la culture « populaire » est assurément un complexe cosmopolite à tendance anglophone, la culture « traditionnelle » reste a priori inviolable et saine. Étant donné que cette culture « populaire » prend racine dans le traditionnel, il est certain que nous conserverons toujours une part de notre identité. Un moyen pour les plus réticents de se barricader dans une forteresse de savoir.
Eh bien, tu m'en vois estomaqué. Je vais m'enfermer dans mes réflexions ; toute cette discussion m'a probablement ouvert les yeux sur quelque chose de plus important.
Passe le bonjour à Parrot de ma part !
Les anglophones tendent vers le simple, ça me paraît assez évident. C’est une dérive assez moderne. Lovecraft écrivait encore dans un style assez recherché que beaucoup d’Américains modernes qualifient d' « overwrought » (ampoulé) [quant à la mienne, c’était « overblown », c'est-à-dire pédant]. Je pense que le style journalistique a fini par contaminer la littérature anglo-saxonne en général, une obsession d’aller droit au but avec des phrases aussi « choc » que possible. La France, à l’opposé, conserve une tradition littéraire assez vivace, un amour inné de « la phrase bien tournée », aidée en cela par la dévotion quasi-religieuse que les Français vouent à leur langue, orthographe et grammaire, à tel point que, comme le remarquait justement Alain Rey dans un article opportunément « twitté » par Shining, l’orthographe et la grammaire deviennent un marqueur social. Ce respect implique une certaine rondeur de la phrase, une élaboration, une complexité que la phrase anglo-saxonne ne possède plus, ou presque plus. (On peut remarquer en outre que la langue anglaise a passé par une série de simplifications tout au long de son histoire : perte du genre sauf pour les noms animés, perte des déclinaisons verbales, perte du subjonctif, perte de la distinction tu/vous, perte de la déclinaison des adjectifs, entre autres.)
Par ailleurs, qu’il y ait des différences culturelles qui expliquent, hors de toute considération linguistique, une certaine incompréhension dans chaque sens, cela me paraît presque apodictique. Et c’est heureux ! Cela prouve que, malgré des efforts véhéments, nous ne sommes pas encore devenus des petits Américains parlant français !
Bon appétit, je file aussi.
Selon ta thèse, je devrais donc en conclure que les anglophones tendent vers le simple, alors que nous tendons vers le plus traditionnellement complexe ? Je me demande bien lequel des deux est le plus louable. En tout cas, cela pourrait expliquer le succès mitigé des fictions françaises sur les sites anglais et les fortes critiques soulevées par les fictions anglaises postées sur les sites francophones.
En fait, je crois que je me prends un peu trop la tête pour un simple divertissement. Oh, ça mérite une bonne pause et un bon repas hors du PC pour la peine.
Les textes anglais modernes, et encore plus ceux qui relèvent de la fanfiction, semblent être marqués par une volonté délibérée de sur-simplification. L’art de la simplification, pratiqué modérément, me plaît, personnellement ; je suis moi-même un grand amateur de nouvelles : l’action y est claire, concise, et souvent la chute brutale et saisissante. On y trouve une brièveté et une économie de moyens qui m’ont toujours plu. Il semble que, traditionnellement, les francophones soient plus attachés au roman, que je trouve rarement aussi captivant (bien qu’il y ait, naturellement, des exceptions). Mais, dans les textes anglo-saxons modernes, cette économie de moyens touche également le vocabulaire (victime collatérale de la doctrine de l’efficacité économique ?) et le style, qui deviennent, effectivement, parfois franchement minimalistes. La fanfiction n’est pas dans la réflexion, on ne cherche pas, au travers d’un référentiel constitué de personnages et de lieux imaginaires à la signification connue et partagée, à poser d’éventuelles allégories (comme pouvait le faire la grande science-fiction américaine jusque dans les années 1960) pour essayer de faire prendre conscience au lecteur de réalités sociétales ou morales – bizarrement, ce rôle est réservé au dessin animé lui-même, avec un succès mitigé, mais parfois étonnamment juste. La fanfiction est envisagée soit comme un défouloir pour un certain nombre de fantasmes (clops, parfois assez violents puisque cela va jusqu'à des descriptions explicites de viols), soit comme des tranches de vie essentiellement ludiques mais dont, finalement, on ne retire rien : le texte est juste amusant (à l'image de ma dernière fiction traduite). Partant, tout « essai » qui déroge quelque peu à ce dogme rencontre systématiquement un écho plus que mitigé. Comme le confiait un auteur en commentaire sur la page de la version anglaise de cette nouvelle, « Je ne sais écrire que de l’action ou du dialogue » ; il n’y a pas, ou presque plus, de place pour l’introspection ou la réflexion.
Je n’attends pas une meilleure réception pour mon prochain projet, qui relatera la correspondance d'une Twilight, mariée et mère, attendant en cellule son jugement et sa probable exécution par un tribunal fantoche sous l’ombre d’un Tirek vainqueur.