Que ce soit dans le cadre de MLPfictions ou dans d’autres contextes, il m’est souvent arrivé de discuter plus ou moins cordialement de l’importance d’une bonne écriture. Et en général, je voyais généralement une expression revenir de façon redondante : « c’est pas si grave (ndlr : de mal écrire) ». Comme si au final, une écriture incorrecte ne porte finalement que peu à conséquence et que bon, on pourrait quand même passer à autre chose.
Sauf que cette phrase, c’est pour moi un peu l’équivalent du crissement des ongles sur un tableau noir.
Je n’irai pas jusqu’à dire que « mal » écrire est une abomination aux yeux de Dieu mais ce n’est pas pour autant que je considère la chose comme anodine. Au contraire même.
C’est en réfléchissant à cette question que j’ai alors réalisé quelque chose. Nous sommes plusieurs, et moi le premier, à rappeler l’importance de l’orthographe, de la grammaire, de la syntaxe, etc., quand, à la lecture d’une fiction, nous considérons qu’ils ne sont pas d’un niveau satisfaisant. Mais par contre avons-nous auparavant expliqué en quoi bien écrire est important ?
Cette interrogation n’est pas anodine. Si l’on revient un bon paquet d’années en arrière, j’étais le premier à n’en avoir rien à faire des cours de français, ne comprenant pas trop pourquoi on s’emmerdait à ce point avec des règles à la mords-moi-le-nœud et n’ayant pour toute réponse à mes doutes qu’un « parce que » définitif. Sauf que cela ne répondait en rien à mes interrogations et donc je n’écoutais pas plus.
D’une certaine manière, il ne serait pas étonnant que nos remarques soient perçues de la même façon, particulièrement par la frange la plus jeune du site (« jeune » signifiant grossièrement pour moi « né après 1999 », soit après la sortie française de Pokémon version Rouge & Bleu ; je me prends un coup de vieux à chaque fois que je réalise ça chez quelqu’un).
Je ne serais donc pas surpris si certain voient nos remarques uniquement comme les caquètements d’une organisation crypto-fasciste qui considèrent la maîtrise de la langue comme quelque chose de sacré sans aucune autre justification derrière. « Il faut faire comme ça parce qu’il le faut » en somme.
Sauf que non, les erreurs orthographiques, grammaticales, syntaxiques et j’en passe ont des conséquences, chose qu’il est absolument nécessaire de comprendre. C’est pour cela que je me suis décidé à essayer de pondre un article sur ce sujet :
Pourquoi il est important de bien écrire.
J’espère que cela permettra de sensibiliser une partie du lectorat et des écrivains du site, de faire comprendre pourquoi on peut se montrer aussi emmerdant avec ça. En tant que relecteur, cela me donnera aussi un support qui m’évitera de répéter trop régulièrement pourquoi je peux être à ce point tatillon.
Et pour ceux qui sont trop fainéants pour lire, vous pouvez sauter directement à la conclusion, voir à la toute dernière phrase. Ce serait quand même dommage parce que dans cet article vous aurez droit à des anecdotes cocasses, des dinosaures qui tirent des lasers et même à des explosions.
Le but de cet article n’a pas pour but de se défouler ou de se moquer de ceux qui peinent avec la langue française, bien au contraire. L'objectif est réellement d’apporter un éclaircissement nécessaire sur l’importance d’une bonne écriture.
A un moment, il devient toutefois important d’appeler un chat un chat. Je vais donc souvent parler de « mal écrire » voir « d’écriture pauvre » quand celle-ci est remplie d’erreurs (aussi bien d’orthographe, de grammaire, de syntaxe, etc.), tout simplement parce que jouer la diplomatie excessive n’aurait eu pour seule conséquence que d’opacifier mon propos.
A noter que je me concentre sur le plan purement technique. Une fiction bien écrite, c'est-à-dire respectant les règles de la langue française, ne sera pas forcément une « bonne » fiction mais nous entrons là sur un autre terrain bien plus complexe que je n’aborderai donc pas. De même, quand je dis « faire des fautes », ce n’est pas une coquille par-ci par-là, c’est faire une ou plusieurs erreurs de façon récurrente qui démontrent la non-maîtrise d’une ou plusieurs règles de la langue française.
Je tiens aussi à rappeler que par cet article, je n’ai pas la prétention de me placer au-dessus de la masse sur mon trône d’airain et pour aller plus loin dans certains détails, d’autres seront bien plus compétents que moi. D’ailleurs il ne sera pas impossible de croiser quelques fautes dans cet article, comme quoi. Enfin, tout cela n'est que mon seul avis.
Il n’en reste pas moins que je pense qu’il est important de discuter de cette problématique fondamentale et si cela peut ouvrir le débat ou la réflexion, c’est tant mieux.
Une première chose qu’il faut bien admettre, c’est qu’aussi belle et intéressante soit la langue française, elle est aussi affreusement compliquée. Ecartelée entre ses racines latines et germaniques, remplies de règles et d’autant d’exceptions, avec en sus une logique aléatoire, il n’est pas tous les jours facile de bien la comprendre.
En petit exemple de règle purement arbitraire, nous pouvons ainsi citer le masculin qui l’emporte toujours sur le féminin. Jusqu’au XVIIIème siècle, elle n’existait pourtant pas, l’accord en genre se faisant selon le donneur le plus proche. Puis l’on décida un jour de changer les choses en se basant sur l’idée, somme toute bien dans son époque, que le masculin est supérieur au féminin, et que par conséquent le premier doit toujours prédominer. Et pif pouf, voici une nouvelle règle dont la pertinence est toute relative mais qu’il va falloir appliquer.
Certes il existe d’autres dialectes bien plus compliqués que le français mais on peut sans problème comprendre pourquoi certains ont des difficultés avec la langue du pays du camembert et des ronchons.
Il ne faut pas non plus oublier l’influence de facteurs extérieurs et bien moins clairement définis. Après tout, cela fait de nombreuses années que l’on observe un inquiétant déclin de la maîtrise de la langue française. Il y existe plusieurs hypothèses pour tenter d’expliquer cela (dégradation de la qualité de l’enseignement, effet délétère de la télévision sur le développement neuronal, conséquence de la culture « texto », complot des reptilien, etc.) sans qu’aucune ne soit apparue comme étant le facteur clé.
Pour résumer, il y a tout un ensemble de raisons qui peuvent en partie justifier les difficultés de certains avec l’écriture, il ne faut pas nous mentir. Mais est-ce que cela est une raison suffisante pour accepter placidement cette situation ? Je réponds niet tovaritch !
Pourquoi écrivons-nous des fictions ? « Pour les putes et pour la coke » me répondront certains et je serais bien obligé d’acquiescer. Non plus sérieusement, pourquoi ?
A mon avis, la réponse est simple : parce que nous avons non seulement besoin d’extérioriser quelque chose mais surtout envie de le partager avec d’autres. Si ce désir de partage était inexistant, quel serait l’intérêt de publier ses écrits sur ce site sinon ?
Et c’est là que va intervenir le premier problème d’une mauvaise maîtrise du français, à savoir que cela va d’entrée poser une barrière entre toi (l’auteur) et certains lecteurs, notamment ceux qui ont un bon niveau de langue. Cette réaction ne sera toutefois en rien du snobisme, attention. Si je ne fais presque jamais l’effort de lire une fiction mal écrite, ce n’est pas parce que je suis un connard hautain doublé d’une grosse feignasse (quoique) mais parce que c’est tout simplement désagréable.
Certains pourront rétorquer que ces fics sont pourtant lues et ce n’est pas faux mais elle le seront le plus souvent par un lectorat qui aura un niveau de français équivalent. En effet, pour ces personnes, lire une fic bien écrite et une fic mal écrite, c’est à peu près la même chose pour la simple et bonne raison qu’eux même ne voient pas les erreurs qui en feraient hurler certains. Par contre la réciproque n’est pas vraie.
A titre personnel, une fiction mal écrite c’est pour moi l’équivalent d’une ballade champêtre ou je me prends les pieds dans des racines toutes les 30 secondes et où je me vautre régulièrement dans des ronciers. Je bute sur chaque faute, me perd dans une mauvaise syntaxe et au final je n’arrive pas du tout à me concentrer sur la fic.
Et c’est quand même dommage. Toi, auteur, tu viens ici pour partager tes écrits mais ne serait-ce qu’en raison de leur forme, et sans même que le fond soit un seul instant pris en compte, tu fais déjà fuir un bon paquet de lecteurs potentiels.
Il ne sera alors pas rare de recevoir en commentaires des remarques sur la qualité de ton écriture ou dans certains cas voir la publication de ta fiction carrément refusée. Cela peut être dur, je l’appréhende très bien mais il te faut comprendre ceci : une fiction mal écrite c’est de fait une fiction désagréable à lire.
Mais pas que.
Pourquoi un titre aussi étrange ? Et bien pour cela, faisons une courte leçon d’histoire.
Août 1945, le Japon a perdu la grande majorité de ses bases dans le Pacifique et voit son sol être lourdement bombardé par l’aviation US. La défaite est inéluctable et les américains exigent une capitulation sans condition. Le gouvernement japonais tente alors de gagner du temps face à cet ultimatum, espérant qu’une négociation avec les russes leur permettra de sauvegarder l’Empire. Ils rédigent par conséquent une déclaration volontairement ambiguë afin de se laisser un peu de marge. Manque de chance, à cause des nombreux sens que l’on peut donner aux kanji (les idéogrammes japonais), et plus particulièrement à seulement deux d’entre eux, les américains interprètent cela comme un refus ferme et définitif. Quelques jours après et en réponse à ce « refus », deux touristes américains viennent visiter l’archipel nippon, ils s’appellent Fat Man et Little Boy. Leur passage provoquera les deux seules attaques nucléaires ayant existé à ce jour et qui auraient pu sans problème être considérés comme deux des pires crimes de guerre de l’Histoire si les Etats-Unis avaient perdu le conflit.
Alors certes, dans cette histoire nous sommes dans un contexte assez particulier (guerre, traduction, kanji…) mais il y a plusieurs enseignements à en tirer. Celui qui nous intéresse ici est le fait qu’écrire nous sert à nous comprendre.
Si, je vous jure !
Alors là je peux avoir l’air de défoncer avec grâce des portes ouvertes mais c’est pourtant quelque chose qu’il semble nécessaire de rappeler, même si c’est ici au travers de l’exemple le plus extrême qui soit.
Car une mauvaise écriture ne rend pas non seulement la lecture désagréable mais peut parfois troubler profondément son sens. Certes, dans le cas de MLPfictions, nous n’aurons pas d’extrêmes comme on peut le voir ailleurs avec des phrases absolument incompréhensibles pour la simple et bonne raison qu’ils seront derechef refusés par la validation.
Cependant, et même si le français a son lot de règles à la con, la grande majorité des nuances que l’on peut avoir entre des mots qui paraissent pourtant proches sont souvent très importantes, pour ne pas dire capitales. « Ou » ne veut pas dire « où », « à » ne signifie pas « a », « censé » et « sensé » n’ont pas le même sens, « ghkrsgt » n’est pas un autre mot pour « ornithorynque », etc.
Bref, le problème des fautes, c’est que non seulement elles perturbent la lecture mais en plus demandent le plus souvent au lecteur de réfléchir à ce que l’auteur a voulu vraiment dire. Nous nous retrouvons donc ici dans un travail similaire à de la traduction.
Bon, cela ne provoquera sûrement pas de guerre nucléaire et le lecteur finira sans doute par à peu près vous comprendre. Cependant, avec ce à peu près, vous aurez perdu quelque chose de fondamental.
Pour aller plus loin, je prendrai aussi pour exemple du roman « 1984 » de Georges Orwell où un état fasciste simplifie le vocabulaire pour ainsi simplifier sa pensée. Dans le cas de l’écriture, c’est à mon sens pareil. Une écriture pauvre ne peut mener qu’à un résultat pauvre, c’est malheureux mais c’est comme ça (à noter que la réciproque n’est pas vraie ici non plus).
Car écrire ce n’est pas simplement poser ses idées, sinon il nous suffirait simplement de rédiger un script ou un synopsis et en avant Guingamp. Non, écrire c’est avant tout guider le lecteur dans la façon dont il doit appréhender ladite idée. Vous avez une trame de fond qu’il vous faut suivre, le scénario, mais il vous est indispensable de broder autour, d’étoffer votre récit, pour y impliquer émotionnellement ceux qui vous lisent.
Pour illustrer cette idée, lequel de ces deux choix d’écriture vous semble préférable : Juste faire comprendre à peu près que Rainbow Dash a faim, qu’elle veut manger des crêpes mais que celles que vient de lui vendre le crêpier sont malheureusement froides et que cela la met en colère? Ou plutôt voulez-vous faire ressentir l’appétit dévorant de la pégase, le calvaire qu’est ce trop long périple jusqu’au crêpier alors qu’elle est tiraillée par la faim, sa joie à l’idée d’avoir enfin atteint son objectif, la salive qui s’écoule de ses lèvres à l’idée de goûter ces douces galettes de blé noir puis son amère désillusion quand sa langue découvre avec horreur leur horrible froideur et enfin son inextinguible colère quant à cette abominable traîtrise de la part du crêpier ?
Je pense que vous préférez la seconde solution car, toujours dans cette idée de partage, vous avez envie que votre public vive votre récit. Après tout, n’est-il pas gratifiant de savoir que, par notre prose, nous avons réussi à transmettre les émotions désirées chez autrui ?
Malheureusement, une mauvaise écriture rend l’implication émotionnelle du lecteur très ardue car non seulement il du mal à rentrer dans l’histoire mais aussi, et surtout, à y rester.
Pour ce dernier point, nous allons sortir du domaine des fanfics car bien écrire c’est aussi important pour la vie de tous les jours. Très important même.
Et c’est à partir de là que je vais me rendre compte que je vieillis car mon argumentaire sera le même que celui de mes parents, comme quoi ils avaient raison les bougres.
Pour ceux qui sont encore dans le système scolaire, vous avez déjà pu faire l’expérience de quelques points perdus en raison d’une mauvaise orthographe. C’est rageant mais pas si grave. Si on monte dans les études, les pénalités peuvent par contre devenir plus lourdes et on apprécie rarement de se voir poliment invité à reprendre l’ensemble de sa production, pour les plus chanceux, à cause de ce seul problème.
Mais quand on arrive dans le monde du travail, alors là ça devient la fête du slip. Pas la peine d’espérer décrocher le moindre job avec des fautes dans ta lettre de motivation et dans ton cv. Une seule erreur peut même souvent s’avérer fatale, l’employeur cessant instantanément de regarder ton dossier.
Et encore, rien n’est gagné une fois le boulot décroché. Si tes mails et tes rapports sont bourrés d’erreurs, cela peut remettre en cause la pérennité de ton contrat mais même s’il se maintient, tu risques de subir une ostracisation pas forcément visible et pourtant bien réelle.
Ainsi, il y a quelques temps de ça, j’avais justement vu passer une étude analysant la perception sociale d’un échantillon de personnes en fonction de la qualité de la rédaction de leurs courriels. Les résultats étaient assez édifiants : les fautes d’orthographes donnaient une image particulièrement négative de ceux qui les rédigeaient.
Est-ce que cela signifie que ta vie est foutue ? Non, à condition que tu prennes bien conscience de ce problème et que tu travailles à le résoudre. Et c’est alors là que réapparaissent les fictions.
Je suis tout à fait d’accord pour dire que le fait d’apprendre pour apprendre est chiant et que, justement, il n’y meilleure pédagogie que celle motivée par la passion.
Ainsi, si pour toi écrire est une passion, pourquoi t’améliorer serait une contrainte ? Au contraire, c’est surtout un excellent moyen de s’épanouir dans son écriture, de devenir petit à petit capable d’exprimer des choses de plus en plus complexes et ainsi, à terme, de pouvoir parfaitement coucher sur papier tes idées.
Comme je l’avais dit au point précédent, « une écriture pauvre ne peut donner qu’un résultat pauvre » mais cela ne veut pas dire pour autant que tes idées le sont aussi, au contraire. C’est donc pour toi qu’il doit être le plus rageant de te heurter à un tel mur, d’être incapable de t’exprimer comme tu le voudrais. Imagine un peu alors le plaisir que tu auras quand tu réussiras à franchir cette barrière.
Et cerise sur le gâteau, t’améliorer serait aussi bénéfique pour ton lectorat. Tu aurais ainsi plus de lecteurs et des commentaires bien plus agréables que « Raaaaah l’orthographe bon sang ! », ce qui te fera sans aucun doute énormément plaisir.
En résumé de tout cela, on peut dire que :
- Ecrire, ce n’est pas quelque chose de facile. Cela demande tu temps, de la patience et de l’apprentissage. Cela demande aussi de l’humilité. Quand quelqu’un pointe du doigt des erreurs, ce n’est certes jamais agréable mais cela te sera pourtant bénéfique.
- Un récit plein de faute, c’est un récit désagréable à lire pour une part non négligeable du lectorat. Si tu veux que ta fiction soit lue et ne serait-ce que par simple respect, il faut prendre la peine de faire un effort là-dessus.
- Ecrire, c’est communiquer. Mal écrire, c’est donc mal communiquer. Le premier à être frustré de cette situation, ce sera donc toi car tu n’arriveras pas à faire ressentir ta fiction de la façon dont tu l’aurais voulue. Le lectorat comprendra à peu près ce que tu as voulu dire mais n’y entrera jamais de plain-pied.
- Dans une suite logique, mal communiquer est quelque chose de très handicapant dans une société où par définition la communication est fondamentale. Il est donc important de corriger tes lacunes non seulement pour aujourd’hui mais surtout pour demain. Et quel meilleur moyen d’apprendre qu’au travers d’une passion, ici l’écriture de fanfic ?
Donc voilà, si tu as des problèmes d’orthographe, de syntaxe, de grammaire ou de je ne sais quoi encore, essaye de faire l’effort de t’améliorer. Il y a plein de gens sur ce site qui seront prêts à te donner des conseils ou un coup de main pour peu que tu te montres courtois et humble. N’hésite donc jamais à demander de l’aide, personne ne t’en tiendra rigueur, bien au contraire.
Pour terminer, et pour les plus fainéants d’entre vous, je pense que mon avis pourrait se synthétiser en une phrase :
Faire des fautes, ce n’est pas si grave ; ce qui est vraiment grave, c’est de s’en contenter.
L'article a été visualisé 594 fois depuis sa publication le 27 février 2015. Celui-ci possède 13 commentaires.
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Je suis convaincu que les fautes d'orthographe ne sont pas juste dues à l'inattention ou la flemme de se relire. La plupart des auteurs qui font beaucoup de fautes ne s'en rendent tout simplement pas compte.
Je me souviens que quand j'avais commencé à poster des textes (sur French-Brony à l'époque), tout le monde faisait "wouaaah, ce type fait aucune faute d'orthographe !" Presque trois ans plus tard, aujourd'hui, je retourne lire ces textes, et je vous garantis que des fautes j'en trouve par centaines.
Bon, ok, certaines anodines, mais pas mal d'assez importantes aussi. Si je vois ces fautes aujourd'hui, ce n'est pas parce que j'ai pris option grammaire après le bac, non. C'est parce qu'au moindre doute quand j'écrivais, j'ai commencé à chercher des réponses sur Internet. "Comment accorder ceci ou cela précédé par patati patata." Ça marche du tonnerre, je vous conseille à tous de faire ça.
Même si je conçois que ça doit être difficile de poser des questions quand on part de quasiment rien. :/ Pour les cas désespérés, raz des pâquerettes, sous les barracudas, je recommande de courir trouver un bêta-lecteur.
Parce que, si vous nous envoyez un truc à la qualité vraiment critique question orthographe, vous pouvez être sûrs que je vous collerai le lien du groupe de relecture ! On peut malheureusement pas passer notre temps à conseiller les auteurs dans le besoin. Parfois, quand je suis d'humeur, je demande à un auteur d'arranger un truc pénible à ma place, parce que "c'est une bonne habitude à prendre". Je parle de bêtises comme le bon nombre d'espaces entre les signes de ponctuation, bref, des trucs desquels qu'on s'en fout. (Au passage, vos traits d'union en dialogue me feront toujours autant marrer/hurler. :) )
Sauf que bon, les moins doués ont besoin d'échanger avec quelqu'un capable de leur montrer leurs erreurs et comment les corriger ; lire des tutos et des livres n'est pas suffisant pour ceux-là, ils ont besoin d'être accompagnés. Et avec la validation... l'échange le plus développé que vous pouvez espérer, c'est un jeu de ping-pong entre moi et vous qui refusez de modifier votre texte (n'insistez pas, ma patience est infinie.)
Hm. Je commence à refaire un autre article. Conclusion (hop) : rencontrez les relecteurs. C'est le meilleur moyen de progresser (pas qu'en orthographe d'ailleurs), ça fait des merveilles ; je vous garantis que certains des "meilleurs" auteurs qui se baladent par ici étaient plutôt modestes en orthographe il n'y a pas si longtemps, et que j'en vois toujours d'autres qui font de nets progrès. :)
Ok bon, maintenant vu que j'adore la grammaire et que pour moi un article pareil, c'est un challenge, voici deux ou trois fautes pour toi Brocco. :)
Dans "faire ressentir ta fiction de la façon dont tu l’aurais voulue", le "dont" est une redondance de la préposition "de". Il faut écrire : "de la façon que tu aurais voulue".
Dans "Je ne serais donc pas surpris si certain voient", premièrement il manque le 's' à "certain", et deuxièmement le présent dans la proposition conditionnelle impose le futur simple dans la principale, donc on doit écrire "je ne serai".
M'en veux pas ; pour une fois que j'ai autre chose que "elle ria" à expliquer... D'ailleurs cette faute me fera toujours beaucoup rier.
Je l'ai lu, même si tu me pardonneras d'avoir sauté 50% du texte, et tu résumes assez bien les problèmes liés au français.
Je tiens juste à dire que :
"Et pour ceux qui sont trop fainéants pour lire, vous pouvez sauter directement à la conclusion, voir à la toute dernière phrase."
On écrire "voire", pas "voir".
Et comme l'a dit Vuld, il est prouvé scientifiquement que l'emploi fréquent des sext-*
... Hem... Que l'emploi des textos ne nuit pas au niveau en français.
1) "Ecartelée entre ses racines latines et germaniques"
Quelles racines germaniques ? Les langues germaniques ont eu autant d'influences à l'époque, voire moins, que l'anglais aujourd'hui.
2) "Après tout, cela fait de nombreuses années que l’on observe un inquiétant déclin de la maîtrise de la langue française."
On se plaignait que les jeunes ne savent plus écrire déjà à l'Antiquité. Et comme tu le dis on a prouvé scientifiquement que les textos, par exemple, n'influençaient en rien la maîtrise de la langue.
J'aimerais proposer deux facteurs possibles à l'observation de ce déclin : a) il y a toujours plus de gens qui écrivent toujours plus dans toujours plus de contextes et b) on a toujours plus accès à leur production.
Les gens écrivent toujours aussi bien qu'avant, on en a juste une perception différente. Après oui je sais l'école blablabla mais là j'exige des sources scientifiques fiables -- désolé mais c'est un sujet de politique linguistique sensible.
Bref.
Effectivement, un texte qui a des fautes va pénaliser le lecteur.
- Je rappelle simplement que le Village, qui est quand même un fichtre bon texte, je l'ai abandonné à cause des participes présents. Il n'y avait quasiment aucune faute à part ça mais juste ça ça rendait la lecture incroyablement pénible.
- Même s'il y a peu de fautes, tomber sur un "elle ria" en plein texte ça brise l'immersion. "Il fût surpris" ben ça fait rire, désolé.
Donc yup, il est important à terme d'améliorer son français.
Mais quand on dit "c'est pas grave", en tout cas quand je dis ça, ça signifie d'une part qu'il y a plus grave à régler avant ça, par exemple la description ou les dialogues... qui cassent autrement plus le plaisir de la lecture... et d'autre part que vous avez tout à fait le niveau pour l'améliorer par vous-même.
Je pars du principe que tout le monde ici soit a fait l'école, et dispose donc de toutes les ressources nécessaires pour se corriger à terme par lui-même, soit est à l'école, et disposera donc de ces ressources à terme. Même si vous n'avez pas maîtrisé une règle vous êtes en situation de la maîtriser, un tour sur Google et c'est bon.
Donc.
Il n'y a pas la moindre raison pour que je vous ennuie avec ça. Et quand je vois les auteurs paniquer à ce sujet alors qu'il y a bien plus important sur quoi se concentrer, inévitablement je vais dire "eh, laisse ça de côté".
Je peux donc m'accorder à la conclusion de l'article, mais au sens où je ne m'arrêterai sur l'orthographe que dans deux cas :
1) C'est vraiment grave, c'est le truc à corriger en priorité
2) Je pense que vous auriez parfaitement le niveau pour éviter les fautes que je trouve.
Dans le premier cas je vous dirai "l'orthographe" comme je vous dirais "les personnages". Dans le second cas je vous accuserais de facilité et de flemme comme je le ferais pour pas mal d'autres aspects d'un texte.
L'orthographe est hélas importante dans la vie professionnelle. Mais pour la littérature, ce n'est qu'un outil parmi tant d'autres -- et probablement parmi les plus négligeables.