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La dernière de nos fantaisies

Une fiction écrite par GoronDerosa.

Chapitre 6 : Le château des sœurs

Les portes de la salle d'entrée se refermèrent dans un vacarme grondant, ce qui fit – une fois de plus – ouvrir les yeux à nos aventuriers.

Ils se trouvèrent attachés à des sortes de bancs comme des cochons un soir de Noël. La pièce était immense, c'était une sorte de très grand couloir. Un tapis rouge recouvrait le milieu, de la porte jusqu'à une sorte de trône, un trône en or de la grandeur de deux humains l'un sur l'autre. Plusieurs vitraux colorés étaient placés bien au-dessus de leurs têtes, chacun entouré par deux piliers. Ces fenêtres teintées représentaient quelques personnages, dont la fameuse licorne ailée mauve, que Goron remarqua de suite.

 

L'attente se fit longue, et nos prisonniers commencèrent à douter de leur sort.

 

- Tu crois que c'est la fin ? murmura Dragon à son camarade.

- Peut-être bien, et si c'est le cas, qu'ils me tuent pour de vrai cette fois. J'ai subi nombre de peines de cœur ; mais être tombé quatre fois au combat, dont une fois par ma propre magie... le déshonneur est bien plus douloureux qu'une balle dans la tête.

 

La porte derrière eux s'ouvrit dans un grincement étourdissant. Des bruits de sabots aux confins métalliques se firent résonner tout au travers de l'immense salle. Elle ouvrit ses ailes, s’assit, et regarda les deux aventuriers droit dans les yeux. La sueur emplit leur visage de par le regard meurtrier que leur lançait l'énorme dame blanche.

- Votre nom, je vous prie, dit-elle d'un ton calme et serein qui est en contradiction totale avec l'expression sur son visage.

Goron et Dragon balbutiaient des mots incompréhensibles.

- Un à la fois... je vous prie.

- Je m'appelle... Goron Derosa... mage rouge cryomancien de renom.

- Mon nom est Dragon Wings... chevalier dragon depuis ma tendre enfance.

- Bien... bien...

Elle se tut pendant quelques minutes, et reprit la parole après une grande inspiration.

- Que venez-vous faire dans notre contrée ? Vol, marchandage illégal, meurtres ?

- C'est plutôt à vous de nous répondre, dit Goron.

- Hm ?

- C'est bien vous qui avez envoyé cette chimère dans notre salle de classe ? Eh bien cela a marché ! Pire encore, notre vestale de l'eau, Lénoa, a disparu en voulant régler l'affaire ce soir même en plongeant dans votre monde, et maintenant, votre créature est devenue incontrôlable et a tué nombre de vos précieux soldats !

- Assez ! hurla-t-elle d'un ton aussi haut que celle d'un dragon.

Goron se fit silencieux. Dragon fermait les yeux, de peur de voir quelque chose lui arriver en pleine face.

- Cette chimère n'est point notre créature, elle doit être l’œuvre d'un autre homme, vu que nous ne produisons point d'engins mécaniques, faute d'avancée technologique dans notre pays...

*Il est vrai que c'est plutôt médiéval comme style ici,* pensa Goron.

Elle soupira et reprit rapidement la parole.

- Vous avez parlé... d'une certaine Lénoa... pouvez-vous me décrire un peu plus sur elle ? Est-ce pour cette personne que vous-êtes venus jusqu'ici ?

Dragon fit un hochement de tête à son ami, signe que c'était à lui de prendre les choses en main.

- Nous sommes venus ici exprès pour elle. Après que cette créature nous a attaqués et mis K.O. , nous avons perdu la trace de notre vestale de l'eau, Lénoa...

Il décrit la fonction des vestales dans leur monde et son apparence physique, sans compter sur Goron qui le corrigea à maintes reprises.

- Donc vous êtes venus exprès pour cette personne que vous connaissez à peine ? interrogea la grande blanche aux deux aventuriers.

- Après tout, reprit Goron, si nous ne la ramenons pas, notre eau sera imbuvable, les mers déchaînées... et j'ai peur que cela ne réveille Léviathan.

- Qui est... ?

- Le dieu-serpent régnant sur les mers.

L'alicorne aux cheveux étincelants et flottants regarda par terre, ferma les yeux, tourna la tête, pour finir par se mordre les lèvres. Goron remarqua immédiatement que quelque chose ne tournait pas rond chez elle. Elle finit par grogner, se lever, puis quitter la pièce de par une porte adjacente au trône puis appela une certaine « Luna » venir surveiller les déserteurs.

Elle claqua la porte.

 

Ce qui sembla être sa sœur jumelle arriva dans la pièce et s'assit à la place de son aînée. Elle regarda avec quelque humour les deux saucissons qu'il y avait devant elle.

- Je suppose qu'elle est en train de se moquer de nous, dit Goron d'un ton irrité.

- Vous m'êtes amusants, êtres d'ailleurs. Vous venez de si loin, mais vous ressemblez à notre peuple comme si vous étiez nés dans cette ville.

- Pour tout vous dire ma dame, nous n'avons aucun lien avec cette place, et cette transformation en... quadrupède ne nous est que peu familière.

- Oh, fit-elle avec un petit ricanement. Racontez-moi à quoi vous ressemblez avant, vous m'intriguez.

- Eh bien...

- C'est moi ou tu te fais flirter par cette galaxie sur pattes ? interrompit Goron.

- Je... !

Elle piaffa comme une dinde avant de se coucher sur le siège royal comme si elle était sur un divan.

- Vous êtes vraiment épatants pour des prisonniers...

- C'est pour cette raison que tu vas te taire immédiatement, dit une voix de derrière la porte derrière le trône d'un ton menaçant.

*Je ne le sais pas moi-même, mais je suis content qu'elle soit revenue... Mais en y repensant, si on est maintenant l'un des leurs, est-il possible que l'on ait une certaine relation avec eux ? Bizarre,* murmura Goron dans ses pensées.

 

L'anneau de Goron se brisa, et leurs liens se sont défaits, les laissant libres comme l'air.

- Que... comment... pourquoi ?! balbutia Goron.

- Si vous êtes à la recherche de cette personne, il vous faudra d'abord un équipement adapté aux aventures que vous allez vivre. Suivez-moi, je vous montre le chemin, oh et Luna, dis à ton meilleur cavalier de me rejoindre dans l'armurerie.

- Très bien ma sœur.

Alors qu'ils s'en allaient par la porte principale, ils entendirent Luna faire un monologue :

- Alors... qui choisir ?

 

La grande blanche et les deux aventuriers avancèrent dans un long couloir où la lumière des vitraux dessinait ce qui s'apparentait aux grands héros de leurs nations, et aux grands désastres également. Un de ces vitraux attira l’œil de Dragon, qui s'arrêta pour pouvoir mieux le contempler. Il s'agissait d'une représentation d'un village aux maisons volantes, aux lapins cornus comme des boucs et de la pluie brune chocolat.

- Je vois que tu as un certain intérêt pour notre art, dit-elle.

- Qui est-ce dragon au milieu ? De toute ma vie je n'en ai pas vu pareil... un désordre sur pattes.

- C'est Discord, un ancien dieu du chaos. Il s'est allié avec nous à présent. D'ailleurs, il a trouvé votre performance aux deux tours « impressionnante et vraiment révélatrice, un grand chef d’œuvre ».

- Il doit être quelqu'un de très spécial, à ce que j'entends, répondit Goron en s'avançant vers le groupe.

- Oui, effectivement, finit l'alicorne avant de continuer tout droit.

- Cette créature est fascinante, ne trouves-tu pas ? murmura Goron à son ami.

- Mystérieuse je dirais plutôt. Bon, si on allait chercher de quoi trancher ?

- Tout à fait d'accord ! Vas-y devant, je voudrais apprécier le grand art à mon tour.

Goron ricana et Dragon sourit en le regardant.

 

- Nous y sommes.

Après qu'elle eut ouvert la porte, Goron et son camarade purent enfin apercevoir la quantité astronomique d'équipement que contenait la salle. Armures lourdes, légères, épées, lances, marteaux de guerre. Une vraie caverne d’Ali Baba en sorte.

Goron était en extase sur tous les grimoires disponibles. Dont l'un d'entre eux avait une couverture de glace avec un énorme flocon sur celle-ci. Dragon de son côté, avait remarqué une lance de cristal dont la pointe était affûtée au millimètre près, et deux sortes d'épines ressortaient sur les côtés du manche.

L'alicorne avait perdu son amertume pour retrouver sa gentillesse.

- Si ces deux armes vous plaisent, prenez-les. Ce sont de vieilles reliques que l'on utilise plus désormais. Mais si elles vous conviennent, je vous en fais cadeau.

- A-t-on le droit à une armure tout de même ? demanda Dragon.

- Je suis navrée, mais les armures sont réservées aux soldats de plus haut rang.

Les deux aventuriers prirent donc leurs armes et leurs fourreaux qui allaient avec. Dragon prit un peu de mal à la ranger sur son dos, donc Goron l'aida avec sa magie. Il lui posa tout de même la question, s'il n'aurait aucun mal à pouvoir manier une arme dû à leur nouvelle forme. Celui-ci répondit que tout allait bien, même plutôt bien en fait.

Soudainement, une voix parvint de derrière eux. Une voix similaire à celle de Dragon.

- Me voilà, votre altesse.

En se retournant, ils virent une silhouette pareille qu'eux. Une différence cependant : ni ailes, ni cornes. Il portait une armure sombre noir-mauve, sa fourrure était d'un bleu beaucoup plus foncé que celle de Dragon, et il portait une lame affinée et longue à sa taille que l'on appelait Katana.

*Pas de doute possible. C'est un chevalier noir !* pensa Goron.

*Il me ressemble étrangement beaucoup... même beaucoup trop. Est-ce que les rêves que l'on aurait fait à l'académie simultanément seraient des rêves prémonitoires ? Alors pourquoi Rudy n'a-t-il rêvé de rien ?* réfléchissait Dragon.

- Je vous présente Dying Star, soldat de classe 4 dans les rangs des chevaliers nocturnes. Et il sera votre compagnon durant cette aventure. Après tout, il vous faut quelqu'un qui connaît la région, sinon vous allez très vite vous égarer dans l'immense contrée qu'est la nôtre. Equestria.

- Hem, un plaisir de faire votre connaissance, salua le mage rouge en s'avançant vers le militaire à l'armure noire.

Il ne fit qu'un hochement de tête.

- Bien, maintenant je vais vous diriger vers la sortie, dit la grande blanche. Si vous cherchez cette jeune femme, je vous conseille de d'abord vous diriger au sud, vers le désert. Plusieurs de ma cavalerie aérienne ont vu certaines « machines étranges » près des frontières. Peut-être est-ce là une piste à suivre.

- Je vous remercie du fond du cœur, dit le chevalier dragon.

- Est-ce que le rouge me ferait le plaisir de me suivre ?

- Je viens tout de suite, je feuillette quelques pages et je vous rejoins.

Alors qu'ils disparurent dans le long couloir, il se retourna et porta son attention sur quelque chose de très étincelant.

- Je sais que je n'ai pas le droit, mais la tentation est trop forte !

***

- Je me demande ce qu'il fait pour être comme ça lent à sortir, se demanda Dragon à lui-même.

- Ton camarade devrait sortir dans la minute qui suit. Les gardes ne laissent pas les étrangers trop longtemps dans le palais, lui répondit le chevalier noir.

- AÏAH !!!

- En parlant du loup.

Goron se vit éjecté du palais d'une façon très brutale, devant les sabots du destrier en armure.

- Pourquoi tu as fait si long pour sortir de ce château ?! s'exclama Dragon.

- Eh bien, à vrai dire... j'avais tellement pris de temps à lire mon livre que je vous ai complètement perdus. Hé... hé... Sinon j'ai faim, pas vous ?

- Argh, il est vrai que nous n'avions pas mangé pendant un bon bout de temps.

- Je peux vous guider, interrompit Dying Star. Il y a plusieurs restaurants ici, dans la capitale. Mais ceux-ci proposent des prix salés, j'espère que vous avez de quoi payer.

- Hem, voyage en prison et accumulations de poils et problèmes ne m'ont point offert le moindre Gil !

Le chevalier noir soupira et regarda sa sacoche attachée à son armure.

- C'est bon, j'offre.

- Moi et mon ami vous remercions de votre générosité, soldat, remercia Goron dans un ton royal et noble.

 

Dying Star, en trajet, leur expliqua en détails où ils se trouvaient exactement. La ville de Canterlot est la capitale de cette contrée que l'on appelle Equestria. La ville est dominée par le château des deux sœurs déesses. Luna était la sœur cadette, son pouvoir est de manipuler la lune pour laisser place au soleil, qui est manipulée par son aînée Céléstia. Il y eut maintes querelles entre les deux sœurs il y a des millénaires de cela. Mais, quelques années auparavant, grâce à celles que l'on appelait les héros de l'harmonie, le calme et la paix revinrent entre les deux sœurs et le pays évita d'être plongé dans les ténèbres d'une éclipse lunaire éternelle. Elles ont affronté maints ennemis, comme le dieu du chaos Discord et le centaure assoiffé de magie Tirek. D'ailleurs, il expliqua aussi que l'une d'entre elles est devenue princesse suite à la volonté de Céléstia, et occupe la place de gardienne de l'amitié. Il finit par dire que la ville était connue pour abriter nombre de riches poneys, qu'ils soient artistes, hommes d'affaires ou même stylistes.

 

Arrivés au restaurant, Goron et Dragon se précipitèrent vers la première place de libre. Le chevalier noir prit une ou deux minutes pour observer les alentours. Vu que Dragon n'était pas encore en accord avec son nouveau physique, Goron prit la carte des menus avec sa magie et en regarda le contenu. Il en dicta le contenu à Dragon, mais celui-ci ne fut pas convaincu.

- C'est une blague ?

- Comment ça, une blague ? Nous sommes dans un restaurant trois étoiles, pour l'amour de Céléstia ! gronda Dying Star.

- Il n'y a que des menus à base de... d'herbe et foin ?

- Nous ne mangeons que végétarien, même parfois végétalien.

- Allez, mec ! intervint Goron. Tu verras qu'il n'y a pas que la bidoche dans la vie, et que même les plantes sont plus nourrissantes que de la simple chair de volatile.

- Vous me dégoûtez, dit le chevalier noir, écœuré.

Dragon et Goron pouffèrent de rire devant le poney cuirassé et vexé.

 

Dying Star profita de ce moment de calme pour expliquer les détails de la mission. Il expliqua que tous les trois devront se rendre dans le désert de San Palomino, un endroit aride et dépourvu de végétation. Un train devrait se rendre dans quelques heures à la gare de ce désert, qui se trouve à l'entrée de celui-ci. Le reste devra se faire à la marche.

Goron lui posa la question de pourquoi ce train n'irait pas plus loin, car après tout, il devrait quand même y avoir une route menant à leur destination, non ?

Il répondit que vu que la garde aérienne a signalé un mouvement suspect à cet endroit, les civils évitent la zone au maximum.

*Être un soldat ici doit être vraiment fatiguant, contrairement à notre monde où l'on reste à garder des portes pendant que les machines font le reste...* pensa Goron.

 

Leur déjeuner fut interrompu par un appel à l'aide dans un coin de rue à l'est du restaurant.

- Ce doit être des bandits ! Rouge, Bleu, suivez-moi !

Goron le regarda d'un air désespéré et lui fit la remarque :

- On ne t'interdit pas de nous appeler par nos prénoms tu sais...

Alors qu'ils se dirigèrent au fond de la ruelle, ils remarquèrent trois poneys armés de dagues, en train de harceler une sorte de petite libellule.

- Pourquoi t'es-tu tant approché de notre planque, hein ? L'or du chef t'intéresse tant que ça n'est-ce pas ? hurla le premier.

- Hmpf ! Ces Breezies sont lâches. Elles se croient fortes, alors qu'une simple bise peut leur arracher les ailes ! se moqua le deuxième.

- Allez, si tu ne dis rien, on sera obligés de te faire mal. Après tout, tu ne voudrais pas finir comme un moustique auquel on aurait arraché les ailes, non ? finit le troisième.

- Arrêtez immédiatement, et rendez-vous au nom de Céléstia ! intervint Dying Star.

Ils se retournèrent et virent nos trois aventuriers leur faire face.

- Ah ! Comme si un chevalier noir allait me faire mettre à genoux devant cette dictatrice de cygne horrible ! Allez les gars, on va leur montrer qu'on ne se frotte pas à un membre Antos Celes !

Contre toute attente, Goron fit apparaître une rapière de nulle part. La lame était fine et rouge sang, les extrémités ressemblait à une aile de gargouille et une de cygne noir, tandis que le manche se finissait sur une touffe blanche.

- Des bandits, donc ? Je déteste les gens sans courtoisie. Je me ferai un plaisir de les combattre avec toi, Dying star.

Dragon sortit sa lance et prononça :

- On va te montrer l'étendue de nos talents face à ces abrutis !

 

Le premier bandit fonça sur Dragon, la dague à la gueule. Celui-ci esquiva sans problème sur la droite avant d'enchaîner un coup assommant sur la tête grâce à son manche, et le renvoyer à sa place d'un coup d'estoc.

*Cette lance est incroyablement maniable... Comme si le vent m'accompagnait à chacun de mes mouvements !*

- Attention Dragon ! cria Goron.

Le bandit avait lancé des petits couteaux en direction de Dragon. Goron prit immédiatement son grimoire et prononça le mot Blizzara. Les couteaux se solidifièrent devant le visage du chevalier bleu, et se redirigeaient vers son propriétaire.

- ARGH ! Foutue magie...

Il tomba dans les pommes, et son camarade, fou de rage, s'élança sur le chevalier noir. Il para l'attaque d'un coup de lame, et bondit d'un pas en arrière.

- Vous deux ! Restez derrière moi.

Sa lame se gorgea d'une brume noire et épaisse. Elle poursuivit son ascension jusqu'à la pointe où elle rallongea la portée du Katana de quelques centimètres.

- Regarde Dragon, dit Goron en pointant du sabot le chevalier noir. C'est l'une des techniques que seuls les chevaliers noirs peuvent maîtriser. Ils concentrent leur haine et leur rancœur à l'intérieur de l'épée, pour ensuite relâcher le tout sous une forme de rayon tranchant... Darkness.

Dying Star, d'un coup horizontal, relâcha l'énergie noire accumulée dans la lame. Le rayon sombre qui fonça vers les bandits leur trancha la chair comme des bris de verre. En sang et désemparés, ils prirent la fuite.

Goron et Dragon firent une petite danse avant de rester dans une pose qui leur est propre à chacun.

- Je peux savoir ce que vous faites ? demanda Dying Star, perplexe.

- À chaque victoire, les étudiants et soldats d'Ernya font une petite danse pour montrer aux ennemis qui ont eu tort de les approcher, et c'est aussi pour montrer notre joie d'avoir gagné. Tu devrais essayer un jour, expliqua Goron.

- C'est vraiment stupide, mais si cela fait partie de votre culture je ne peux vous empêcher de le faire... aïe !

- Ah, oui. J'avais oublié que les chevaliers noirs sont de véritables masochistes, car leurs techniques demandent de sacrifier leur énergie vitale pour les lancer.

- Argh, je crois que je me suis un peu trop donné cette fois...

Goron haussa les épaules et lui administra un Cure. Dragon tapota le flanc de Goron et lui montra le fond de la ruelle avec sa lance. La libellule gémissait de peur.

- C'est vous... qui m'avez sauvée ?

- Quelle est cette créature ? Je n'en ai jamais vu de pareille jusqu'à maintenant, questionna Goron.

- C'est une Breezy, une créature vivant grâce au vent ou, si tu préfères, une spirituelle du vent. Il y a tout un peuple qui vit dans une montagne à la porte accessible seulement durant leur migration annuelle, répondit Dying Star.

- Ou une fée, tout simplement, grogna-t-il.

- Pourquoi ce ton ? demanda Dragon.

- Je ne fais pas confiance aux fées. Elles sont sournoises, rusées, malignes, et te volent des Gils dès qu'elles en ont l'occasion !

- Ne dis pas ça voyons ! Regarde comme c'est tout chou et innocent ! répondit Dragon d'un ton enfantin.

Goron, vexé, fit re-disparaître sa rapière et rangea son livre de sorts, avant de tourner la tête. La Breezy, après avoir récupéré ses esprits, leur raconta qu'elle était en train de chercher quatre personnes spéciales aux dons extraordinaires. Dying Star lui demanda des précisions, mais celle-ci déniait le fait d'en savoir plus. Elle reprit son envol et se présenta.

Elle s’appelait Leaf Dust. Cette semi-poney semi-fée venait effectivement de ce même village caché qu'elle a quitté il y a trois jours, leurs chefs lui ayant demandé d'accomplir cette mission.

- Hm, je ne connais pas de telles personnes ayant de tels dons, mais si tes chefs exigent ceci, cela pourrait-être une bonne idée qu'elle nous accompagne, dit Dying Star.

- Oh ! Bien le merci chevalier noir ! Je ferai tout mon possible pour vous aider, répondit-elle en secouant ses ailes vertes et sa chevelure blonde.

- Argh ! Si tel est votre désir, je ne m'y opposerai pas. Mais si un malheur arrive à cause de cet insecte, je vous prendrai pour seuls et uniques responsables ! aboya Goron.

Les deux équestres en armure se croisèrent le regard en haussant les épaules. Malgré l'amertume du mage rouge, la Breezy allait maintenant les accompagner durant cette aventure.

 

Le petit groupe se dirigea vers la gare de Canterlot où ils prirent le train en direction du Désert de San Palomino, en direction de leurs premiers grands problèmes...

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