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La dernière de nos fantaisies

Une fiction écrite par GoronDerosa.

Chapitre 4 : Le tunnel

Un des gardes fonça sur le groupe. Rudy, d'une vitesse incroyable, décocha une flèche dans le front de celui-ci. Dragon s'occupa d'exterminer les deux autres restants avec sa lance.

- Goron ! Derrière toi ! lui lança-t-il

Il se retourna, attrapa une assiette et la jeta dans la figure du soldat avant de l'embrocher de sa rapière gelée.
Un élève se leva et s'approcha du bouton d'alerte.

- Écoute mec, ne touche pas à ce bouton... ne touche surtout pas...

Il appuya.

- Eh merde.

 

La lumière rouge de l'alarme illumina toute la pièce, accompagné du son de la sirène d'alarme. Rudy attira l'attention de ses amis et essaya de se faire entendre par-dessus le son de l'alarme. Ses amis comprirent qu'il avait trouvé une sortie de secours à l'abri de toute sécurité. Ils décidèrent de le suivre, malgré le fait qu'ils ne comprirent pas ses intentions.

Les portes de la cafétéria se refermaient derrière eux. D'autres se refermaient les unes après les autres à l'intérieur du couloir.

- Ce collège est une véritable forteresse ! Si on se dépêche pas on va finir écrasés par le bâtiment lui-même ! cria Dragon.

- Ne t'inquiète plus, notre destination est juste à quelques mètres de nous. Il nous faut encore passer le hall et aller au nord, dit Rudy.

- Attends, C'est la salle où la chimère est apparue ! Tu essayes de nous dire que tu veux sauter dans ce trou ?! s'esclaffa Goron.

- J'ai de très bonnes connaissances en pistage, et je suis sûr à cent vingt pour cent que Lénoa est passée par ce trou !

- Ne me dis pas que tu as gardé une de ses culottes pour retrouver sa trace.

- J'ai regardé les traces de pas.

- Tant mieux.

Arrivés au hall d'entrée, toutes les portes étaient barrées et solidement fermées. À l'exception de la salle dont parlait Rudy. Arrivés au milieu de la grande salle, une centaine de fusiliers avaient défoncé les fenêtres et s'étaient postés tout autour du groupe. À l'entrée, une cinquantaine de soldats épéistes marchaient au pas de garde, et étaient accompagnés d'un type que le groupe connaissait extrêmement bien. Il s'agissait de Kayon, qui maintenant était vêtu d'une longue et large chemise de moine, décorée de croix rouges sur les manches ainsi qu'à l'avant et l'arrière de son apparat. Sa Pisto-lame, épée de distance et corps-à-corps, avait rudement changé. Elle était disposée d'un canon plus large, et son métal fut remplacé par de l'adamantine, le métal le plus précieux et solide de la région.

- Ah, ah. Comme ça on déserte ?

- Voyez moi-ça, voilà que le « plus haut gradé » a finalement eu le titre qu'il prétendait être ? dit Rudy en prenant un air très insultant.

Il tira une balle qui lui fila à deux centimètres de l'oreille gauche.

- Maintenant on se tait les minus, le chef c'est moi ici désormais. Vous avez devant vous le Cavalier de l'Armée en personne !

- Impossible ! Le vrai Cavalier s'appelle Ornimus Boros, et il détient ce titre depuis plus de vingt ans ! objecta Goron.

- On dirait bien que je le lui ai pris sa place finalement, dit il en ricanant. Ah, ce vieux méritait une bonne place à l'ombre et quelques vacances, finit-il en léchant sa lame encore rouge de sang.

*Il l'a tué ! Mais comment un gars comme lui peut avoir le contrôle de toute l'armée au bout du doigt ?!* pensa Goron.

Il regarda les trois guerriers en baissant les yeux, et prononça :

- Désolé, mais je vais devoir mettre un terme à votre folie messieurs.

- N'approche pas ! Ou tu vas connaître la puissance du grand Bahamut, et il se fera un plaisir de te manger lentement mais sûrement entre ses dents ! répliqua Goron, tremblant.

- Oh ! Oh oh oh. Je voudrais bien voir ça !

- INVOCATION : BOULE FUMIGÈNE !!!

Il lança un objet gris et rond sur le sol, remplissant l’entièreté de la salle de fumée, ce qui permit à Goron, Rudy et Dragon de s'échapper de la salle en direction de celle des défenses élémentaires.

- Bien joué mec ! Maintenant ferme la porte, il devrait y avoir un bouton pour ça, commanda Dragon.

Les portes se fermèrent, et les soldats se sont retrouvés désemparés. L'un deux prit un bélier pour défoncer la porte de métal, mais Kayon le stoppa.

- Laisse, regardons sur les caméras de sécurité comment ils vont s'en sortir après ça.

Il sortit de sa poche une télécommande, équipée comme d'une manette, et appuya sur un interrupteur.

- Enfin sortis d'affaire à ce qu'on dirait, fit remarquer Dragon.

- Pour moi tout cela ne sera pas terminé tant qu'on sera pas entrés dans ce tunnel. Ce silence m'insupporte vraiment, à encore me faire remonter l'échine, s’inquiéta Goron.

Rudy était au bord du gouffre, agenouillé. Il observa deux petites lumières remonter lentement à la surface.

- Les gars...

Une plate-forme vint recouvrir le gouffre, accompagné d'un minotaure, moitié machine, moitié chair, tout comme la chimère d'auparavant. Ses deux yeux étincelèrent de plus belle, et les rouages commencèrent à grincer, puis à tourner à une vitesse folle. Il leva la tête et poussa un rugissement à en faire tomber les anges.

- Comme au bon vieux temps, hein Goron ? questionna Dragon.

- Non, car cette fois-ci je passe à la Claymore, et j'ai pas l'intention d'échouer ! dit-il en changeant l'apparence de son arme.

- Je ne laisserai pas ce buffle m'entraver la route plus longtemps ! hurla Rudy sous le coup de ses émotions pour Lénoa, qui le remplit d'une bravoure sans pareille.

 

Goron attaqua le premier. Il prit sa Claymore à deux mains, et fonça sur le monstre, avant de lui faire une profonde entaille sur le torse. Le monstre l'attrapa d'une main et le rejeta au loin, contre le mur. Il se soigna rapidement avec un Cura avant de passer la main à ses camarades.

Rudy demanda à Dragon de faire diversion pendant qu'il préparait son tir. Le chevalier dragon tourna autour de l'hybride en l'attaquant à petits coups dans les jambes. Sa dextérité et sa vitesse lui permirent de ne pas se faire toucher. Rudy tira sa flèche, qui atterrit dans l'un des yeux de la bête. Elle fit un atroce cri de douleur, et avait maintenant de la peine à s'orienter et à repérer ses adversaires.

- Goron, à toi de jouer ! hurla Rudy.

Il fit léviter son livre de sorts entre ses mains et fit tourner les pages jusqu'au sort désiré.

- Et moi qui voulait le garder pour plus tard... tant pis.

Un halo rouge apparut autour de lui.

- Firaga !

D'immenses gerbes de flammes recouvrirent le monstre, et le brûla sévèrement.

- Pourquoi n'as-tu pas utilisé un sort de glace ? demanda Dragon tout en esquivant les ruées du monstre.

- Les sorts de feu sont plus efficaces contre les bêtes. Si tu veux je te décrirai le bestiaire que j'ai acquis après qu'on se soit débarrassé de ce truc ! lui répondit Goron, stressé. Maintenant Dragon, achève-le !

Il plia ses genoux avant de rebondir et de tourbillonner comme une roue et de couper le monstre en deux, laissant une tache d'huile de moteur et de sang au sol.

- On devrait maintenant se dépêcher avant que les renforts n'arrivent. Prenons la plate-forme pour descendre, dit Rudy.

Ils se positionnèrent sur la plaque de métal et descendirent au fond du gouffre. Un portail de métal recouvrit le trou, le rendant inaccessible d'accès pendant un très bon moment.

 

- Ah, nous voici enfin au cœur du problème. J'espère que ton indication est exacte Rudy, et que Lénoa est bien passée par là, dit Goron un peu inquiet.

- Il faudrait que tu me fasses un peu plus confiance en fait...

- Vu comme tu séduis les filles cela ne m'étonne pas que je pose la question.

Il grogna.

- Oui, on est dans la bonne direction. Avançons maintenant.

Ils pénétrèrent dans l'énorme tunnel creusé par la chimère mécanique. Les bords étaient plutôt plats et lisses, pour un tunnel qui a été foré il y a quelques semaines. La route était longue, très longue. Presque trop longue pour nos compagnons.

- Cela ne finira jamais, désespéra Goron. Ce tunnel est trop profond pour que quoi que ce soit arrive pour choper une humaine. Je commence vraiment à me poser des questions, beaucoup trop de questions.

- Vas-y, déballe tout, comme ça tu ne seras plus autant stressé qu'avant, lui conseilla Dragon.

- D'abord : les hybrides sont illégaux dans ce pays, en fait, la chimère et le minotaure que nous avons vus n'appartiennent pas à ce monde. Ce sont des espèces qui n'apparaissent pas dans ces contrées, même en croisant les différents types. Et aussi, nous savons que Kayon a maintenant l'Armée à ses pieds, mais, il y a une chose qui ne m'est pas passée inaperçue.

- Quelle est-ce ? demanda Rudy.

- Les yeux des soldats luisaient d'une étrange intensité. C'était discret certes, mais assez distinguable pour moi. Kayon n'est ni un Illusionniste, ni un Marionnettiste. En fait, il y a encore beaucoup de personnes derrière cet assaut. En plus, ces créatures mécaniques ne sont pas fabriquées pour combattre. Le minotaure n'était qu'un prototype, mais la chimère... était bien plus évoluée.

Il baissa les yeux et se rendit compte qu'il avait perdu son badge d'étudiant. Rudy et Dragon aussi. Ils pensèrent qu'ils les auraient perdu durant l'affrontement.

- Bah, je détestais ce badge, pesta Dragon. Du gris métal sur du bleu azur, c'est moche.

- Je t'accorde ce point, dit Goron.Tiens, j'y repense, j'ai encore ce bout de papier que j'ai brûlé.

- Comment ça le bout de... ?

Il ouvrit la paume de sa main. Plusieurs petits bouts de papiers s'assemblèrent pour reconstituer une feuille pliée. La même que Kayon essaya de passer à la prêtresse. Ses amis furent épatés, enfin il savait invoquer quelque chose !

Il déplia la feuille et se rendit compte qu'elle était tout simplement vide.

- Hm ! Habile le Kayon, mais il ne cachera rien face à moi.

Il ferma les yeux et lança un puissant sort de soin, Esuna. Les mots apparurent sur la feuille et on put enfin lire le contenu.

 

La mort viendra te tendre les mains si tu n’obéis pas à cette missive. Premièrement, ne décris ce message à personne. Deuxièmement, rendez-vous au sous-sol de l'établissement, où tes camarades seront tous exécutés.

 

- Comment ?! Une lettre de chantage ? piaffa Rudy.

- Cela me semble être du chantage, mais ce n'est certainement pas de la main de Kayon, affirma Goron.

- Ça veut dire qu'actuellement, la classe entière aurait pu mourir à cause de toi, dit sèchement Dragon.

- Mais je n'ai pas écrit cela ?

- Tu l'as brûlé, ce faisant la chimère est apparue, et elle a bouffé notre prof de défenses élémentaires, et la prêtresse a disparu. D'autres questions ?

- Je peux le brûler définitivement ?

- Oui tu peux, mais on avance.

Alors qu'ils marchèrent encore et encore, et le tunnel devint de plus en plus sombre, ce qui poussa Goron à lancer un Fire pour éclairer leur chemin. Soudain, ils entendirent le son du vent.

- Vous entendez ça les gars ? Alors qu'on est à des mètres sous terre, et le vent continue de souffler ? s’exclama Rudy.

Une lumière apparut au fond du tunnel.

- Sommes-nous arrivés dans une base souterraine ? Non, ce n'est pas de la lumière artificielle...

Ils avancèrent encore, pour découvrir d'étranges être vivants, en train de fouiller le coin.

- Cachez-vous ! ordonna Goron.

 

Ces créatures n'étaient autres que des pégases en armure, chevaux dotés d'ailes capables de fendre les cieux. L'un d'entre eux s'avança et les autres se mirent au garde-à-vous. Les trois guerriers semblèrent perplexes devant cette scène. Ils regardèrent plus loin, derrière le faisceau de lumière qui les aveuglait. De l'herbe, des arbres, c'était plus qu'une base militaire, c'était un pays. Un énorme pays de l'époque médiévale. Goron remarqua quelque chose de louche : sur les rebords du tunnel, une sorte de ligne violette pâle et floue semblait distordre les deux mondes.

- Les gars, je crois qu'on a affaire à une illusion, il n'y a qu'un seul moyen de découvrir la nature de ces choses, alors restez derrière et couvrez-moi, planifia goron.

- Mais qu'est-ce que tu...

Dragon eut à peine le temps de finir sa phrase que Goron se précipita vers les cavaliers équestres. Il fonça droit devant sans réfléchir, jusqu'à ce que l'un d'entre eux le renvoie vers ses amis d'un coup de tête. De la glace brisée tomba de la chemise de Goron, il s'était préparé une armure de glace en cas de choc.

- Arrêtez cette chose ! Il nous faut absolument le responsable de ce grabuge vivant ! hurla un des gardes-pégases.

- Je vous demande pardon ?!

Le combat était inévitable. Goron, Dragon et Rudy sortirent leurs armes et se préparèrent à l'assaut.

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