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Le quatrième monde

Une fiction écrite par Lulink.

Prologue

David est très chanceux, talentueux ou bien sûrement un peu des deux : il vit l'une des plus importantes avancées technologiques de son époque. Il y a une semaine à peine, le CNRS, et plus particulièrement l'équipe dont David fait partie, avait terminé la mise au point d'une machine capable d'assembler n'importe quelle molécule grâce à de puissants champs magnétiques et une maîtrise très avancée de la supraconductivité. Pour faire simple, c’est une machine qui peut fabriquer à peu près n’importe quoi à partir d’une bouillie d’atomes en vrac et beaucoup d’électricité. Cela représente un pas de géant dans le domaine de la chimie ! Car oui, en l'an 2024, on continue d’inventer des tas de molécules aux propriétés époustouflantes : depuis peu par exemple on ajoutait des solides non newtoniens dans les pneus des voitures pour faciliter le freinage ! Vous vous rendez compte ? Des solides non newtoniens !

Je ne suis pas sûr que vous ayez tous compris. Mais ne vous inquiétez pas, vous n'aurez plus affaire à ce genre de vocabulaire inutilement complexe dès lors que David aura terminé son boulot et que ce sera à lui de narrer.

Donc... David est chanceux... blablabla... Il a l'esprit occupé presque en permanence par toutes les nouvelles possibilités offertes par "l'assembleur de molécules" (Je vous épargne son nom original : "Prototype n°42").

Alors que tous les autres scientifiques étaient déjà partis, David reste inlassablement devant son bloc-notes, griffonnant des dessins de molécules à tester le lendemain depuis presque deux heures. Il finissait une énième molécule à base de carbone quand soudain il a l'idée saugrenue d'essayer de créer une machine à mouvement perpétuel, compte tenu de l'absence de frottements à l'échelle atomique. Il sait au fond de lui que c'est stupide, que ça ne marcherait pas. Ce genre de questions fait débat dans la communauté scientifique encore aujourd'hui, alors il juge l'expérience intéressante. Et comme il a un tempérament impatient, il se met tout de suite au travail. Sur la page suivante du bloc-notes, il commence à chercher une façon simple d'isoler des atomes de façon à ce qu'ils ”flottent” librement à l'intérieur d'un objet.

Le hasard fit que toute la structure fut en cristal de carbone (oui, oui, du diamant) pour l'extérieur et des atomes de carbone "libres" pour le ”cœur”.

Quelques calculs plus tard, David commence à numériser son invention, de plus en plus incertain de ce qu'il est en train de faire. Les bips sonores répétés venant de la pièce voisine l'avertissent que l'heure de vérité a sonné. De l'autre côté de la porte l'attend un petit cube noir miroitant posé sur le plateau d'arrivée.

Quelque chose le frappe : le cube s'enfonce dans la plaque en métal. "Pourtant, l’alarme connectée au thermomètre n'a pas sonné. Ce n'est donc pas dû à une forte température", se dit-il. Le cristal n'est pas non plus censé être acide... Alors que David cherche une explication, un peu paniqué, il remarque que le cube s'éclaircit de plus en plus.

Quand il est totalement transparent, le cube s’arrête net, déjà enfoncé de 3cm dans la plaque en métal. Le chercheur s'approche et attrape l'étrange objet avec une pince qui traînait sur la table. Il reste maintenant un trou parfaitement lisse dans la table, comme si elle avait été découpée au laser.

La nature curieuse de David le pousse alors à réaliser une série de tests. Les résultats ne sont pas concluants : le cube était devenu totalement inoffensif. David commence à désespérer quand vient enfin le test de la conductivité. Dès qu'il connecte un circuit électrique au cube, ce dernier recommence à s'enfoncer dans la table et redevient peu à peu noir et opaque. Le chercheur éteint alors immédiatement le circuit. "Un courant électrique peut donc "recharger" le pouvoir de désintégration du cristal", conclue-t-il. "D'ailleurs je vais devoir lui donner un nom... Humm... "Cristal paradoxal" ? Parce que les machines à mouvement perpétuel contredisent les lois de la physique établies jusqu'alors. C'est pas très original mais c'est mieux que juste "le cube"."

Alors qu'il continue à expérimenter les propriétés étonnantes du cristal, il se remet à prendre des notes. (Mal)heureusement pour lui, il avait oublié de couper le courant. Lorsqu'il s'en aperçoit, il est déjà trop tard : le cube était devenu noir d'ébène et commence maintenant à léviter à environ une dizaine de centimètres du plateau en carbone justement "imprimé" pour éviter que le cristal ne détruise la table car la désintégration ne semble pas affecter les objets en carbone.

Paniqué, David tente de déconnecter sa création du circuit, mais cela ne semble pas ralentir l'étrange comportement du cube qui commence à tourner sur lui-même de plus en plus rapidement.

Le chercheur regarde avec appréhension l'objet quand ce dernier émet un très puissant flash blanc.

Quand il ouvre les yeux, il n'est plus au même endroit : il est dans un espace blanc qui semble sans limite, ne comportant que le cube, son créateur et un bout de la table avec tous ce qui était dessus.

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Note de l'auteur

Je suis (malheureusement) le seul à avoir relu (3 fois). Et je ne suis pas un champion en orthographe. Je croise les doigts.

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