Chapitre 16

"Hey." Chuchota Vinyl doucement. Leur double-lit grinça alors qu’Octavia se redressait légèrement pour regarder son amie et lui adresser un sourire endormit.

"Salut toi." Répondit-elle, la voix encore rauque après ces quelques heures d’inutilisation.

"Est-ce que quelqu’un t’as déjà dit à quel point t’es belle quand tu dors ? "

Pouffant silencieusement, Octavia serra la poitrine de Vinyl encore plus fort, s’en servant d’oreiller. "Au moins je sais à quoi tu pense lorsqu’on se réveille ensemble.

-Hey, je pense aussi à d’autres choses." Se défendit la DJ

"Ce n’est pas ce que les battements de ton cœur disent. "

Vinyl rougit et détourna le regard. "C’est de la triche. " Après un moment, elle se retourna lentement. "Quel jour on est ? "

L’étreinte d’Octavia se raidit imperceptiblement. "Mercredi, si ma mémoire ne se trompe pas.

-Hum hmm."

Il leur fallu une bonne minute avant que l’une des deux ne puisse continuer la conversation. Vinyl écarta gentiment son amie et se prépara à se lever. "J’ai cours de dessin et de musique aujourd’hui. Je ferais mieux de me préparer.

-Mais t’es chaude. " Protesta la violoncelliste, tombant sur la place qu’occupait Vinyl. "Tu ne peux pas rester dans le lit un peu plus longtemps ? "

Regardant la parfaite sculpture grise à moitié cachée sous les draps, Vinyl se dit que oui, elle pourrait rester dans le lit un peu plus longtemps. Seuls les derniers remparts de sa conscience l’empêchèrent de replonger sous la couette.

" Allez, tu sais de quoi on finirait par parler. J’ai besoin d’encore quelques heures pour y réfléchir.

- Depuis quand es-tu rationnelle ? " Ronchonna Octavia en jouant avec une mèche de cheveux qui se balançait devant elle.

"J'imagine que tu influes sur moi. Pour ça... Et autre chose." Dit Vinyl en souriant, en touchant le museau d'Octavia pour accentuer ce qu'elle venait de dire. Elle s'attendait à voir Octavia cacher son visage dans un oreiller ou rougir exagérément, mais la jument grise sourit et fit un clin d'œil a la licorne.

"Pas assez je pense." Chuchota-t-elle.

Comme la jument cool et gérant la pression sans problème qu'elle était, Vinyl s'étouffa et trouva sa bouche trop sèche pour parler. Octavia perdit immédiatement son regard mesquin et se redressa avec inquiétude. "Je suis désolée, ça-va ? Est-ce que je l'ai mal fait ? Oh je savais que j'aurai du m’entrainer devant le miroir.

-Je vais bien, la rassura la DJ avec une voix rauque. Tu, heu, l'as très bien fait. Crois-moi. Je vais être inutile en cours à cause de ça.

-Ne dis pas ça. Tu n'as qu'à... dessiner comme tu m'as dessinée quand je jouais du violoncelle." Elles se sourirent. Les moments ou elles mélangeaient leurs arts étaient rares mais ils n'en étaient que plus mémorables. Octavia était toujours impressionnée par la beauté des dessins de Vinyl. Elle en avait même cachés quelques uns dans ses vêtements au cas où Vinyl perdrait son folio.

Une fois, juste après l'un de ces moments, Octavia avait parlé à la licorne de ses dessins, en particulier celui pour lequel elle avait posé. Elles étaient assises au sol, les dessins entre elles.

"Vinyl, la façon dont tu me dessines... C'est vraiment comme ça que tu me vois ?" Elle avait trouvé un peu vain de demander ça, comme si elle demandait des compliments.

"Ce... Ce n'est pas comment je te vois... C'est aussi comment je te sens. J'sais pas comment expliquer ça." Vinyl sourit à moitié et détourna le regard, mais Octavia pouvait voir la couleur de ses joues.

C'était l'un des moments qu'elle aimait tant, lorsque les blagues et taquineries laissaient la place aux sentiments purs et vrais. La violoncelliste avait poussé les dessins et s'était rapprochée pour enlacer la DJ, qui lui avait rendu cette affection silencieusement.

Octavia soupira rêveusement à ce souvenir mais se rattrapa rapidement, seules les enfants soupiraient pour ça. Elle fit une grimace en se rappelant qui lui avait donné ce conseil. Elle se laissa aller a un autre soupire rêveur, juste pour énerver la pensée de cette jument.

Hey petite, ça-va ?" Demanda Vinyl, en plein séchage de crinière. Il semblait que pendant les... vacances d'Octavia, la licorne avait prit l'opportunité de se préparer avant elle.

"Pourquoi tu m'appelles petite ?" Demanda rapidement Octavia, éludant la question.

-Hmm ? J'sais pas. C'est comme appeler les étalons 'mec' je le fais c'est tout."

Contente du succès de sa distraction, Octavia réalisa qu'elle voulait poser cette question depuis longtemps.

"Vinyl, quand on a commencé à se connaître, on a eu une conversation sur les surnoms. Tu t'en souviens ?

-Je croyais que tu voulais que je prétende que ça ne s'était jamais passé." Rétorqua la DJ en souriant.

Pouffant, Octavia sortit du lit et se dirigea vers son amie. Elle sentait le savon et les fleurs, et une autre odeur qu'elle ne parvint pas à déterminer, une senteur musquée.

"Les choses ont un peu changé depuis, tu ne crois pas ?"

Comme prévu, Vinyl s'avança rapidement pour l'embrasser.

"Juste un peu.

-Je réfléchissais... On ne s'est jamais donné de surnoms."

La licorne fronça les sourcils. "Est-ce qu'on en a vraiment besoin ? J'aime bien dire 'Octavia', et t'entendre dire mon nom c'est comme trouver le son parfait pour une composition."

Octavia leva les sourcils. Elle avait apprit beaucoup de choses sur la musique de Vinyl dernièrement, et elle avait bien compris la beauté d'un tel compliment.

"C'est... Vraiment ?

-Ouais. En fait..." Vinyl avait vraiment l'air sérieuse alors Octavia ne l'interrompit pas. "Je vais essayer d'être romantique, ok ? Arrête-moi si ça a l'air stupide." Elle avait l'air de se motiver intérieurement. "Je ne t'ai pas donné de surnom... Parce-que je ne pense pas qu'il te rendrait justice. Il n'y a qu'un seul mot qui te correspond réellement, tu vois ? Seulement un mot qui peut capter tout ce que tu es, toute ta perfection et ta grâce et ta gentillesse. T'appeler par n'importe quel autre nom serait mal, comme appeler une belle lionne un chat ou quelque chose. Je ne sais pas. Ça sonnait tellement mieux dans ma – Mmfgh !"

Octavia n'allait pas laisser sa magnifique jument aux mots si doux dans le doute. La sensation de papillonnement dans sa poitrine qui apparaissait lorsqu'elles étaient ensembles venait de se multiplier par dix. Voir sa DJ, si renfermée normalement, essayer d'être romantique juste pour elle envoyait son esprit au paradis.

Elle pouvait sentir la bouche de Vinyl sourire alors qu'elle l'embrassait, et elle ne pût s'empêcher de faire de même. Lorsqu'elles se séparèrent, Octavia posa sa joue contre celle de Vinyl. "Tu ne cesses jamais de m'impressionner." Chuchota-t-elle.

"Et je ne m'arrêterai jamais." Promit Vinyl.

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C'était avec un sentiment compréhensible de regret qu'elle laissa Octavia dans la chambre. Vinyl trouvait que toute cette "université" était facile à oublier. Maintenant qu'elle avait la plus incroyable, géniale, magnifique, parfaite, impressionnante copine, les autres parties de sa vie semblaient manquer d'intérêt. Pourquoi étudier ou aller encours alors qu'elle pouvait être avec Octavia ?

Heureusement, savoir que rater ses cours pourrait avoir des répercussions qui pourraient mettre en difficulté leur relation lui faisait garder la raison... En partie.

Aujourd'hui, la DJ avait prit la décision de sécher le cours de dessin sans le dire a sa violoncelliste. Oui, elle avait prit ses affaires et était partie, mais sa destination était loin de sa salle.

En effet, plutôt que de se diriger vers le bâtiment coloré, elle prit un chemin qui la mena vers les bâtiments de maintenance... Et un bâtiment en particulier.

Je ne peux pas croire que je vais faire ça.

C'est tellement stupide.

Pourquoi est-ce que j'ai besoin de son conseil ? Il nous a presque torturées pour s'amuser.

Bon ok, peut-être que je lui dois quelque chose, mais...

Elle gémit de frustration et rassembla tout son courage pour entrer dans le hall de réception. En essayant de rester nonchalante et discrète, elle s'avança vers le comptoir. Une jument à l'air ennuyé lui adressa un regard méprisant. "Suis à vous dans un instant."

Bien que ce regard la mît mal à l'aise, Vinyl la comprit. Travailler dans un bureau toute la journée doit supprimer toute la joie d'un poney. Dans un coin de son cerveau, elle se sentit un peu triste pour la jument.

Quinze minutes plus tard, elle se sentait beaucoup moins triste pour elle.

"Heu, excusez moi, vous avez bientôt fini ?" Demanda Vinyl en étirant ses pattes qui commençaient à être fatiguées après être restées immobiles aussi longtemps.

"J'ai dit que j'étais à vous dans un moment." Fut la réponse désagréable qu'elle reçut.

Vinyl recula sur la défensive.

"Wow, pas besoin de ça. Je vais juste... Attendre là-bas." Elle marcha vers une chaise et s'assit.

Je paris qu'Octavia ne serait pas traitée comme ça. Elle dirait quelque chose de très intelligent et mettrait cette réceptionniste à genoux pour s'excuser.

Perdue dans ses rêves de revanche qui devenaient de plus en plus violents, Vinyl ne remarqua presque pas qu'on lui faisait signe.

Un signe ! Comme a un chien !

En remontant sa bouche dans ce qu'elle espérait être un sourire, Vinyl s'avança vers le comptoir.

"Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?" Demanda la réceptionniste d'une voix monotone.

"Heu, je voudrai voir Psych. Vous savez, le psy.

-Laissez-moi voir son emploi du temps." Elle fouilla dans une pile de feuille avec une lenteur exaspérante. "Oh quelle chance, il est libre en ce moment." L'informa-t-elle sans aucune intonation, avant de retourner a son travail.

Vinyl jeta un coup d'œil autour d'elle.

"Heu, ou est-il ?

-Dans son bureau.

-Qui est ?"

Avec un soupir exaspéré, la réceptionniste points un escalier.

"La haut, dernière porte à droite.

-...Merci." La DJ grinça des dents alors qu'elle montait les escaliers. Quel genre de personne pouvait prendre un travail où il fallait aider les autres en ayant clairement une dent contre la vie elle-même ? Oh si seulement elle était Octavia ! Cette jument savait comment gérer les poneys de ce genre.

Comme cette fois où elles avaient croisé Bonbon au café. Sa violoncelliste avait été impressionnante à ce moment. Et Vinyl ne l'avait toujours pas remercié. Enfin, si tout se passait correctement, peut-être qu'elle pourrait la remercier d'une façon qu'elles apprécieraient toutes les deux.

Et juste comme ça, toutes les pensées négatives disparurent de sa tête et furent remplacées par de la joie et de l'envie. Elles allaient en parler tout à l'heure ! Et peut-être... Peut-être même...

"Tu vas rester là toute la journée ou quoi ?" Demanda Psych en levant un sourcil.

Vinyl se rendit soudain compte qu'elle était devant la porte du bureau.

"Heu, désolée, j'étais perdue dans mes pensées."

Je suis tellement stupide parfois.

"Pas de problème. Je ne suppose pas que ces pensées incluaient une certaine jument, hein ? Il sourit.

-Hey, on ne se moque pas ! Qu'est-ce qui est arrivé à votre professionnalisme ?" Elle évita la question, pensant que le rouge sur son visage avait suffisamment répondu.

"Je me moque professionnellement de toi."

Lorsqu'elle le regarda, il répondit avec un sourire.

"Alors tu n'es pas ici pour parler d'Octavia ?"

Vinyl ouvrit la bouche pour lancer une réplique cinglante mais tout ce qui vint fut un soupir fatigué. "Ok. Vous avez gagné. Vous êtes content ?" Elle ferma la porte et s'assit sur la chaise vide devant le bureau.

Psych fronça les sourcils en voyant son expression.

"Eh bien, non, plus maintenant. Qu'est-ce qu'il se passe ?

-C'est... heu... personnel."

Oh Célestia pourquoi je suis venue ?

Maintenant je dois lui dire.

Il pouffa. "Vinyl, je suis un psychologue. Un étalon est déjà venu pour me parler, avec tous les détails, de son obsession pour un dessin animé fait pour les petites juments. Il y a des poneys bizarres dehors et je doute vraiment que tout ce que tu vas me dire puisse me faire penser que tu es l'une d'être eux. Fais-moi juste confiance."

Se sentant un peu plus en confiance, Vinyl prit une grande inspiration mais se garda tout de même de le regarder. "Moi et Octavia... tout a l'heure... on va parler de... sexe.

-Je vois." Il s'adossa dans son fauteuil et se gratta la nuque pensivement.

"Ouais...

-Et comment tu te sens a propos de ce sujet ?

-J-Je ne sais pas. Nerveuse." Elle baissa encore plus le regard.

"Excitée. Murmura-t-elle.

-Pourquoi es-tu gênée ?" Demanda-t-il doucement.

Vinyl ne lui demanda même pas comment il savait ça. C'était sûrement marqué en gros sur son visage. "Je ne suis pas sûre. C'est juste que c'est tellement important et je ne sais pas si je suis...

-Si tu es quoi ?" Psych se pencha en avant comme un prédateur flairant une proie.

"A la hauteur." Finit-elle en se surprenant. "Je ne sais pas si je suis a la hauteur pour Octavia." C'était une réalisation étonnante. Bien sur, elle avait parfois pensé ça... Bon, peut-être plus que parfois... Ok, bien plus que parfois ! Mais quand même ! Découvrir que c'était si profond était troublant.

Elle se frotta le visage avec fatigue. "Je vais terminer avec un complexe ou quelque chose n'est-ce pas ?"

Psych sourit gentiment. "Je ne pense pas qu'on doit s'inquiéter de ça. Tu ne penses pas être à la hauteur d'Octavia parce-que tu te sens inférieure à elle c'est ça ?

-Yep. Elle est tellement parfaite mec.

-Savais-tu que les sentiments d'infériorité sont courants dans les jeunes couples ? Spécialement avant la première relation sexuelle. S'il-te-plaît dis moi que vous ne flirtez pas en permanence. Ça ne ferait qu’exacerber le problème.

-Eh bien... Heu..." Elle baissa les yeux encore plus. "C'était trop tentant, d'accord ?! Ne me jugez pas, elle est trop belle.

-Je ne te juge pas, mais tu as sûrement fait naître ce sentiment d'infériorité toi même. Dis-moi, est-ce qu'elle flirt elle aussi ?

-Ouais.

-Est-ce qu'elle le fait bien ?

Vinyl avala de travers.

-Très.

-Est-ce que tu penses qu'elle est meilleure que toi pour ça ?

-Bien, bien meilleure.

-Tu as compris où je veux en venir ?

-Hein ?"

Psych la regarda très sérieusement.

"Simplement à cause de ce flirt, vous allez toutes les deux vous demander si vous le 'faites correctement'. Les mises sont extrêmement hautes et tu vas bientôt essayer de plus en plus dur pour l'impressionner ou la séduire, alors qu'elle semblera le faire sans effort.

-Ça lui vient tellement naturellement. Grommela Vinyl.

-Tu la connais, tu connais son histoire. Tu penses qu'elle a un entraînement intensif en séduction ?

-Eh bien... Je ne pense pas non...

-Tu sais ce que ça veut dire ?

-Qu'elle... A autant de mal que moi.

-Bingo !" L'étalon sourit.

Vinyl leva les yeux pour la première fois.

Était-ce possible que toute cette magie n'était en fait qu'Octavia faisant de son mieux pour flirter avec la première personne avec qui elle avait envie de flirter ? Cette confiance naturelle et cette puissance... Ce n'était pas naturel du tout. Elle forçait Octavia à agir comme ça. C'est ça ?

"Alors j'ai contrôlé son comportement ?" La DJ sentit une vague de culpabilité l'envahir. "Quelle sorte d'amie je suis ?!

-Ne t'inquiètes pas, c'est parfaitement naturel. Elle te contrôle aussi, mais ce n'est pas une influence extrême. C'est plutôt une compétition sexuelle subconsciente, comme c'est commun dans les nouvelles relations."

Elle se sentit un peu mieux.

"Alors... Qu'est-ce que je fais pour la discussion ? On la remet à plus tard depuis des semaines.

Psych eu l'air hésitant, mais après un instant il s'éclaircit la gorge et baissa la voix. "Je vais être franc Vinyl. Parfois c'est le meilleur moyen pour aller directement dans le sujet... Et parfois ça choque tellement le sujet qu'il va se plaindre. Mais je pense que tu peux encaisser.

-Heu, ok. Allez-y.

-Est-ce que tu veux coucher avec Octavia ?" Il reprit rapidement en voyant qu'elle restait bouche-bée. "Tu n'as pas besoin de répondre si ça te met mal à l'aise. Célestia sait que je ne suis toujours pas à l'aise quand je parle de ça à des enfants... Attend, tu as dix-huit ans n'est-ce pas ?" Vinyl acquiesça et il applaudit des sabots joyeusement. "Oublis ça, je suis parfaitement a l'aise quand je parle de ça a des adultes.

-Oui.

-Hmm ?

-Oui." Répéta Vinyl incapable de retenir un sourire.

"Oh. Tu en es certaine ?

-Très.

-Et si Octavia n'est pas prête, qu'est-ce que tu va faire ?"

Elle hocha la tête. "Attendre."

Psyché détestait être celui qui devait explorer toutes les possibilités, mais il savait que Vinyl devait être prête pour la discussion.

"Et si elle n'est jamais prête ?"

Vinyl Scratch le regarda et sourit. "Attendre pour toujours."

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Octavia retenu son souffle alors que son amie entrait dans la chambre et refermait la porte avec soin. Elle regarda Vinyl jeter son sac par terre sans regarder et se diriger vers elle.

Comme elle avait vu Vinyl le faire avant, elle tapotant le lit a côté d'elle, et la DJ n'hésita pas un instant avant de sauter près d'elle.

"Comment étaient tes cours ?" Demanda-t-elle à la licorne nonchalamment.

"Intéressants, pour une fois. J'ai appris quelque chose." Vinyl sourit. Il y avait quelque chose dans son langage corporel qui semblait calme et assuré. Pas arrogante, pour une fois, juste... Contente. Comme si elle était juste heureuse d'être avec elle, peu importe de ce qu'elles parleraient. Ça remplit sa poitrine de confiance.

"Je suis contente d'entendre ça.

-Tu veux en parler maintenant ?" Demanda Vinyl, toujours calme.

"J'imagine qu'on devrait." Octavia souhaita, comme un million de fois avant, être aussi relaxée. En voyant que Vinyl semblait sur le point de commencer la conversation, Octavia n'ajouta rien. Elle n'avait aucune idée de quoi dire de toute façon.

"As-tu... As-tu déjà pensé le faire ? Avec moi ?" Vinyl hésita légèrement. Peut-être trop direct pour Octavia.

"O-oui." Répondit la violoncelliste avec une petite voix. En voyant comment ses yeux rouges s'allumèrent à ses mots, elle continua.

"Hmm, assez souvent. Je... Je ne peux pas arrêter.

-Moi aussi."

Elles se regardèrent, profondément. Chacune était surprise de voir que l'autre portait le même masque de faux calme qu'elles affichaient jusqu'à maintenant. Dans ce regard, tout ce qui devait être dit était dit, elles se sourirent et s'embrassèrent rapidement.

"Ça n'a pas besoin d'être aujourd'hui. Dit Vinyl. Je ne suis pas pressée.

-Je ne veux pas le prévoir. Ajouta Octavia. Attendons juste et laissons les événements se dérouler naturellement.

-Ouais.

-D'accord."

La violoncelliste et la DJ regardèrent autours d'elles, sans vraiment se concentrer sur quelque chose. Octavia compta les secondes qui passaient, cinq, se demandant qu'est-ce qu’elles étaient en train de faire, onze, pendant une très bonne, seize, matinée.

"Est-ce que c'est bien maintenant ?" Demanda-t-elle