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L'écho du passé

Une fiction écrite par PhoenixBleu.

Chapitre 8 - L'An Mil - La Chute - Seconde Partie

Les deux monarques ne ratèrent pas une miette de cet affrontement mortel. La riposte foudroyante d'Andvari les surpris tous les deux, et particulièrement Moros qui subit de plein fouet le contrecoup des déboires de sa subordonnée, ce qui n'échappa en rien au monarque de cristal. Lorsque Blood Thirster vint s'écraser au sol, mutilée à l’extrême, Moros reçu un premier choc. Mais lorsque l'humain l'acheva en transperçant son cœur sous ses yeux, ce fut le summum. Il lui semblait que c'était le sien qu'on venait d'empaler. Phos Phoros était aux premières loges pour constater la décomposition du roi d'Equestria qui, pour la première fois, semblait porter un semblant de ressentiment pour quelqu'un. Et il contait bien profiter de cette entaille faite à la cuirasse, habituellement sans faille, du monarque blafard.

Andvari se redressa lentement. Il ramassa au sol l'épée de Golden Sun et se dirigea vers ce dernier qui était resté empalé sur les lances. La tête baissée, il semblait bien avoir poussé son dernier soupir. Restant un court instant immobile, il s'approcha de lui, commençant à retirer les lances qui transperçaient son corps, ce qui fit sursauter le garde solaire qui revint brutalement à la conscience. Reconnaissant son homologue cristallien, il s'adressa à lui d'une faible voix.

« Ne perdez pas de temps avec moi... votre roi à besoin de vous...

- Je ne vais pas vous laissez ainsi.

- Je n'en ai plus pour longtemps, c'est inexorable... Ni vous, ni moi, ni personne ne pourront rien y changer. »

Andvari demeura silencieux. Il savait effectivement qu'il n'y avait plus d'espoir pour son coreligionnaire d'Equestria. Golden Sun reprit alors la parole : « Néanmoins..., un faible mais franc sourire éclaira son visage, je suis heureux de savoir que le dernier regard que je croise est celui d'un vrai guerrier ! »

Soudain, une puissante quinte de toux vint agiter tout son corps et expulsa une grande quantité de sang de sa bouche. S’affaissant sur lui même, la vie le quitta sans un cri, ni souffrance apparente. Andvari lui ôta une par une, avec beaucoup d'attention, les lances qui transperçait son corps. Le visage du pégase blanc paraissait calme et apaisé. L'humain le souleva de terre et le prit dans ses bras. A cet instant, trois gardes solaires débarquèrent précipitamment sur les lieux, constatant la mort de leur supérieur. Andvari s'adressa à eux : « Il s'est battu avec dignité et honneur. Il a vécu en grand guerrier... il mérite une sépulture digne de lui ! ». Il confia alors le corps de Golden Sun à l'un des trois gardes, un licorne à la peau claire et au crin bleuté. Ce dernier, apparemment très ému, répondit péniblement : « Ou... oui monsieur... ». Ils s'en retournèrent tout trois, laissant là le commandant de Phos Phoros.

Mais le combat n'était pas terminé. Andvari se précipita vers son roi afin de lui porter main forte. Mais le monarque de cristal le stoppa net dans sa course

« Non, ne perds pas de temps avec moi, va plutôt aider Fire Blitz et ramène le, lui et ses hommes, saint et sauf. Ils n'ont plus de raison de prendre de risques... il était déjà trop tard pour les miens, je n'ai pu les sauver...

- Trop... trop tard ? la voix d'Andvari vacilla, Majesté... je... je...

Devinant le tourment de son subordonné, Phos Phoros coupa court, Ne t'en fait pas, ce n'est pas de ta faute, je ne doute pas de ton dévouement, tu as fait ce que tu as pu. Je suis l'unique responsable, j'aurai du me montrer plus clairvoyant...

- Majesté...

- Allez va, il a besoin de toi. »

Reprenant ses esprits, ne discutant pas plus les ordres de son souverain, Andvari fit un signe à ses subordonnés de le suivre et se précipita en direction des souterrains porter main forte au changelin.

Phos Phoros le regarda s'éloigner. Mais la voix de Moros le ramena brutalement à la réalité de sa situation.

« Quelle stupidité ! Vous vous êtes privé d'un atout précieux pour la victoire, juste pour épargner des soldats qui sont de toute façon là pour se sacrifier pour leur monarque ! Vos stupides mièvreries sont vraiment pathétiques ! »

Phos Phoros ne répondit pas immédiatement, restant quelques secondes sans prononcer un seul mot, se contentant de dévisager son adversaire. Son attitude avait changée. Il paraissait plus calme, plus apaisé et contrôlé. Il avait déceler une brèche dans la forteresse psychologique du monarque blafard, et il comptait bien s'y engouffrer.

« Vous parlez de mièvrerie ? Mais il me semble que la mort de Blood Thirster ne vous a pas laissé insensible, loin de là !

- Pfff, pour cette incapable qui ne s'est pas montrée digne de son rang ? Je n'en ai cure !

- C'est ce que vous dites !, il resta de nouveau silencieux plusieurs secondes puis reprit la parole, Tout à l'heure, vous parliez de faiblesse. Justement, je vais vous racontez l'histoire d'un faible. L'histoire d'un faible et lâche soldat ! C'est un récit que mon père m'a très souvent compté quand j'étais enfant. C'est une histoire qui remonte à loin, très loin, du temps du règne du roi Green Spirit et de la guerre contre le roi Mithotyn. Moros crispa un peu son visage mais ne prononça pas un traître mot. Phos Phoros poursuivit, L'histoire d'un simple soldat, anonyme parmi tant d'autre, qui partit avec son escadron affronter les troupes du roi sorcier. Un escadron qui fut entièrement anéantit par le roi noir du nord extrême à lui tout seul... TOUS ! Tous, à l'exception d'un unique soldat que Mithotyn épargna pour s'amuser avec lui ! Un faible et couard pégase blafard qui tomba à genoux, le suppliant d'épargner sa misérable et insignifiante vie. Mais l'alicorne de givre lu dans les yeux du soldat. Il vit le destin terrible de ce dernier et en fut satisfait, et contre toutes attentes, il l'épargna. Aujourd'hui, il serait ravi de voir que sa prémonition s'est réalisée, il pointa alors du doigt son adversaire, oui, il serait satisfait de voir que ce lâche et cet insignifiant déchet est devenu un barbare sans âme qui dissimule derrière une cruauté sans borne sa faiblesse refoulée tout en osant prétendre être un roi et un grand guerrier alors qu'il n'est qu'un vulgaire rebut de notre race ! »

Cette évocation d'un passé honteux qu'il pensait avoir effacé des mémoires fit exploser Moros et brisa son assurance habituelle :« Je vais vous tuer...

- Ben voyons... et puis vous viendrez me supplier de vous épargner ensuite, c'est ça ? »

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De son côté, Fire Blitz et ses hommes luttaient toujours contre les Kères qui montaient la garde à l'entrée des souterrains du palais. Ces dernières avaient déclenché un incendie. Si c'était la fin, alors que tout disparaisse avec elles. Le combat était farouche, les guerriers de cristal tentant de se frayer un passage vers les cellules. De nombreuses Kères avaient déjà rendu l’âme mais les survivantes ne comptaient pas pour autant abdiquer. Et l'incendie qui débutait menaçait toujours plus. La commandante du groupe avait déjà tué quelque uns de ses adversaires. Elle allait frapper un des soldats de cristal dans le dos lorsque le général changelin s'interposa. Il para tant bien que mal le coup d'épée in-extremis, mais fut déstabilisé et chuta au sol sur le flanc. Tentant de se rétablir aussi vite que possible, il ne put empêcher son adversaire de s'en prendre à lui. Elle allait le frapper de son épée lorsqu'un stylet de béryl transperça son épaule, la stoppant net dans son élan. Andvari venait de débarquer en compagnie de ses hommes. « Vas-y, profite en ! » hurla-t-il. Fire Blitz ne se fit pas prier. Il pourfendit la Kère en lui transperçant le ventre, la mettant ainsi définitivement hors d'état de nuire. L'humain vint aider son coreligionnaire aux ailes diaphanes à se relever, ce que souligna ce dernier, non sans humour.

« Oh ! Tu as quitté ta caverne d’ermite pour venir nous aider ? C'est gentils à toi mon chou !

- Vu ce dont je viens d'être témoins, il valait mieux..., répondit-il lui aussi avec dérision. Néanmoins, il prit rapidement un air affligé, Venez, nous devons partir... le roi nous appelle...

- Comment ça partir ? Qu'est ce que ça veut dire, le changelin abandonna instantanément son air enjoué, on ne va quand même pas les abandonner ?

- Il est trop tard pour elles désormais...

- Comment ça trop tard, qu'est-ce que... »

Andvari resta silencieux et Fire Blitz comprit immédiatement où il voulait en venir. Un profond abattement se saisit de lui. Il avait échoué, il n'avait pas réussit à les sauver. Mais l'humain le rassura bien vite « Ne te culpabilise pas, tu as fait ce que tu as pu. De toute façon, de ce que j'ai compris dans les paroles du roi, il était déjà trop tard lorsque tu es arrivé ici. Qui plus est, je suis bien plus responsable que toi, je n'ai pas su assurer ma fonction de protecteur du palais » Cela n’apaisa guère le tourment du changelin, mais il appréciait de voir la compassion de son ami et que ce dernier partageait le même trouble. De leur côté, les Kères survivantes voyant des renforts ennemis arriver et leur commandante morte, elles ne demandèrent pas leur reste et détalèrent en quatrième vitesse. Les soldats de cristal tentèrent de les en empêcher mais Andvari les arrêta tout net.

« Non ! Ne risquez pas plus vos vies avec elles. De toute façon, je doute fort que les gardes solaires leurs laissent la moindre échappatoire ! Notre devoir est désormais d'aller porter assistance au roi !, il se tourna ensuite vers Fire Blitz, tu n'es pas d'accord ?

- Je n'aurais pas dit mieux, puis s'adressant à ses soldats, aller, nous n'avons pas de temps à perdre ! »

Les guerriers de l'empire remontèrent alors au pas de course les couloirs qui les avaient conduits jusqu'ici afin de se rendre auprès de leur roi. Fire Blitz leur emboîta le pas avant de s'apercevoir au bout de quelques mètres qu'Andvari ne suivait pas. S'inquiétant pour son ami, il stoppa sa troupe pour l'attendre. Voyant qu'il n'arrivait toujours pas, il s'adressa alors à l'un de ses subordonnés.

« Commandant Blue Storm !

- Mon général...

- Conduisez les hommes auprès du roi, il n'y a pas de temps à perdre ! Pendant ce temps, je vais voir ce qui retient le général Andvari, il a peut être besoin d'assistance.

- A vos ordres ! »

Laissant ses soldats retourner vers la surface, Fire Blitz s'enfonça de nouveau dans les entrailles de Gimlé. Revenu à l'entrée des cachots, il retrouva Andvari au moment même où ce dernier s'apprêter à rentrer dans la prison où l'incendie prenait de plus en plus d'ampleur.

« Qu'est -ce que tu fais ? Où vas tu ?, hurla le changelin.

- Je ne laisserai pas leurs corps ici comme ça ! Tout ceci est de ma faute, j'en porte l'entière responsabilité ! Alors je dois assumer jusqu'au bout !

- Ah bon, parce que tu commandes aussi les soldats de San Franticorno maintenant ? C'est vrai que j'avais oublié qu'Orobas t'avais fait membre d'honneur de la garde de Gladsheim après le sauvetage de sa fille, mais je savais pas que t'avais le don d'ubiquité ! Non, sérieusement, écoute, je comprends pleinement ce que tu ressens, mais c'est par là bien trop risqué ! Si elles étaient toujours en vie je comprendrais, mais là...

- Quand bien même, elles pourront être inhumées auprès des leurs, loin de ce lieu sordide. Mais cela est mon fardeau, ta place est auprès du roi, ne te préoccupe pas de mon sort ! »

Le changelin ne répondit pas tout de suite. Il fronça les yeux, crispa sa bouche et vint se planter juste sous le nez de son compagnon d'arme avant de lui lancer d'un ton ferme voire un brin énervé.

« Parce que tu penses sincèrement que je pourrai tourner les talons et te laisser seul affronter ce brasier ? Tu te fiches de moi, hein ? Parce que soit je t'accompagne pour aller les chercher, soit je te ramène de force par la peau du cul jusqu'en haut si jamais tu refuses encore !

- Aux vues de ta tête, je ne crois pas avoir le choix...

- Non, effectivement, pas un brin !

- Je ne sais pas si...

- T'as pas d'autres solutions j'te dis ! Qui plus ait, tu as besoin de ma magie pour affronter ces flammes, alors il n'y a pas à ergoter !

- Bon... d'accord, tu as gagné... » Andvari finit par céder, un petit sourire en coin devant l'acharnement de son ami.

Le changelin créa une aura rousse de protection pour le protéger lui et son comparse humain des affres du feu. Les charpentes du plafond commencèrent peu à peu à s'effriter de toute part, rendent la situation des deux subordonnées de Phos Phoros plus que précaire. Ils passèrent la lourde porte métallique donnant sur le cachot et commencèrent à circuler difficilement au milieu des cellules.

« Faut urger mon grand !, s'inquiéta Fire Blitz, y'a le feu, si j'puis me permettre !

- Attend encore un peu, je les vois là bas ! »

Effectivement, on pouvait distinguer de l'autre côté du couloir les deux corps sans vie de la princesse Twilight Shine et de la reine Light Heart. Malheureusement, de plus en plus de poutre enflammées tombaient d'un peu partout et les flammes formaient un rideau ardent qui se refermait de plus en plus sur eux., rendant plus que périlleuse l leur progression. Pourtant, elles paraissaient si proche.

« C'est trop dangereux, on va y rester !

- Encore un petit effort, on y est presque ! »

Mais la situation ne faisait qu'empirer de secondes en secondes, décidant Fire Blitz à réagir. Il posa sa main sur l'épaule de son ami : « Écoute, je comprends mieux que quiconque ce que tu ressens, mais comme tu me l'as déjà dit, parce que nous partageons tout cela, il est trop tard... Moi aussi j'aimerai leurs donner une digne sépulture, mais c'est trop dangereux ! Réfléchis bien ! Tu croit sincèrement que la reine et la sœur du roi seraient d'accord pour que nous prenions tant de risque pour récupérer leurs corps ?

Andvari resta silencieux quelques secondes, portant tout le poids de son impuissance sur ses épaules. Il poussa un long soupir, Oui... tu as raison... et puis le roi à besoin de nous...

- Exactement ! Les vivants ont besoin de nous ! Laissons les morts reposer en paix! » Le changelin lui fit un large sourire auquel l'humain répondit immédiatement tout en posant lui aussi une main sur son épaule. Jouant de sa magie, Fire Blitz les extirpa tout les deux de ce brasier, in-extremis juste avant que le plafond ne s'effondre définitivement.

Tandis qu'ils fuyaient les souterrains du palais, Fire Blitz remarqua que l'incendie semblait se contenir uniquement en ces lieux, ce qu'il fit remarquer à l'humain.

«Tu as vu ça, l'incendie ne semble pas se propager aux étages supérieurs, au palais lui même !

- C'est normal, répondit Andvari, c'est Gimlé ! »

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Le pégase blafard se rua sur Phos Phoros avec la ferme intention d'en finir avec lui une bonne fois pour toute. Ce petit jeu n'avait que trop duré et il était décidé à mettre un terme définitif à leur rencontre. En en effet, cette fois-ci, l'affrontement était bien différent. Une seule chose muait ces deux combattants : la haine ! Une haine infinie et profonde qui ne devait trouver son épilogue que dans la mort de l'autre, et de préférence avec le plus de souffrances possibles. Moros était poussé par son arrogance et sa vanité blessées. Il avait perdu tout son goût pour le jeu psychologique comme à son habitude et se laissait porter par ses pulsions. Contrairement à son adversaire, c'était un être qui combattait seul, pour sa propre gloire. Phos Phoros, lui, se battait pour et avec les siens. Sa nation, son peuple, ses hommes, ses amis, son père, sa sœur, son épouse, son enfant... son enfant qui ne verra jamais le jour... Cette dernière pensée pour cet enfant qui ne naîtra jamais lui fit pousser un cris profond et bestial qui ralentit même l'inquiétant roi d'Equestria ! Il lui asséna un puissant coup de la garde de son épée dans le visage. Désorienté par cette attaque, Moros tenta de riposter, mais l'empereur de cristal esquiva sans problème cette attaque et trancha net le bras du pégase qui poussa un cri de douleur. Effectuant un mouvement rotatif sur lui même, il contourna son adversaire et ficha son épée dans son dos. Mortellement touché, il tomba à genoux.

« C'est fini Moros, lança laconiquement Phos Phoros.

Mortellement touché, le pégase blafard n'était pas dupe de sa situation. Mais il n'en perdait pas pour le moins son arrogance légendaire, Vous êtes vainqueur à cet instant, mais ce n'est que provisoire ! Le temps n'est qu'une porte, la mort n'est qu'une fenêtre... je reviendrai ! Ce monde n'en a pas fini avec moi !

- Vous me débectez ! » Au comble de la haine, pris dans une inextricable pulsion meurtrière, il leva son épée et décapita d'un seul coup le monarque blafard. Tandis que sa tête casquée roulait sur le sol, son corps tomba sur le flanc. Phos Phoros jeta son épée puis leva les bras au ciel, poussant un profond cri rauque et désespéré. Intérieurement, il était totalement détruit. Il avait tout perdu, tout, y compris sa dignité et son intégrité morale. Il tomba lourdement sur ses genoux, des larmes de désespoir coulant de ses yeux. Mais une voix le fit émerger brutalement : « Majesté ! »

Il leva les yeux et vit Midnight Wing qui revenait avec ses hommes des Montagnes Fumantes. Il se posa et se précipita immédiatement auprès de son roi, assez inquiet.

« Majesté, tout vas bien ? Vous êtes blessé ?

- Non, ne t'inquiète pas...tout est fini... »

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La mort de Moros ne passa pas inaperçue. Un garde solaire qui fut témoin du combat se rua pour accomplir l'ultime mission que lui avait confié le capitaine Golden Sun. Durant toute la bataille, les deux princesses avaient été confinées dans une chambre du château. Discord était venu les rejoindre un peu plus tard, les informant de l'entrée des troupes de cristal et des combats ayant lieu, notamment de celui opposant Phos Phoros à leur père. Le garde pénétra soudainement dans la pièce, surprenant les deux princesse ainsi que le draconequus. Essoufflé par sa course effrénée, il s'avança dans la chambre. L'aînée des deux princesse vint à sa rencontre. Arrivée face à elle, il mit un genou à terre et déclara : « Le roi est mort ! ...Vive les princesses ! ...Que leur règne soit long et pacifique ! »

Assez abasourdit par cette déclaration, le draconequus, comme la princesse Sélène restèrent sans voix. La princesse Uranie resta stoïque dans un premier temps. En apparence seulement. Car les questions se bousculaient dans sa tête. Elle qui avait si souvent tenté par tout les moyens de contrer son père, elle qui se tenait au courant de tout ce qui se passait à Equestria, elle n'avait pas su prévoir cette fin brutale qui la prit littéralement au dépourvu et la mettait soudainement devant le fait accomplit et surtout les immenses responsabilités qui lui incombaient désormais. Mais elle devait faire face et assumer. Après tout, elle n'était pas seule... et puis... peut être acceptera-t-il une nouvelle alliance ? Oui, sûrement. Ainsi, elle pourra s'appuyer sur un allié de poids pour pouvoir bâtir un Equestria nouveau où l'harmonie pourra régner sans partage. Uranie s'approcha alors du garde. S'abaissant vers lui, elle posa sa main sur son épaule et l'invita à se relever. « N'ayez aucunes craintes, nous serons toujours là pour cette nation et pour son peuple. Nous édifierons pour lui un monde de paix et d'harmonie où la guerre et la violence n'auront plus leurs places... vous pouvez en être sûr ! Nous y mettrons tout notre cœur, toutes nos forces, et nous réussirons ! »

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Deux ombres furtives, une grande et une bien plus petite, passèrent rapidement sur les bords du petit lac se formant au pieds des chutes du Cymru. Là commence la Forêt de Przewalski qui s'étend jusqu'au Royaume des Montagnes Fumantes. La reine Iridia pressait le pas, tenant par la main la petite princesse Cristal Heart qui sanglotait continuellement. Elle était venue ici à dessin. En effet, il y avait un chemin très fréquemment emprunté, notamment par beaucoup d'agriculteurs venant vendre leurs produits à la grande ville. Il y aurait sûrement un couple de braves fermiers pour s'occuper de la petite. Elle avait donc décidée de laisser là l'enfant, le jour ne tardant plus à se lever, elle n'aurait pas longtemps à attendre seule. Trouvant l'endroit idéal, un grand arbre où elle serait à l’abri, elle décida de la laisser là. La prenant face à elle, elle lui déclara en la regardant dans les yeux, le visage toujours aussi figé et froid : « Il va falloir te montrer très courageuse. Tu vas attendre ici et après, des gens très gentils vont venir te chercher et vont s'occuper de toi, ne t'inquiète pas. » Mais les larmes continuaient à couler sur les joues de la pauvre enfant qui continuait à réclamer sa mère. Mais le temps manquait à la reine qui devait retourner au plus vite à Canterlot où, malgré le chaos ambiant, son absence allait finir immanquablement par se remarquer. « N'ai pas peur, c'est bientôt finis ! » Elle l'assis au pied d'un très gros rocher, lui apposant quelques secondes la main sur la joue. Puis, elle partit sans se retourner, pressant à nouveau le pas pour atteindre au plus vite le palais. Pleurnichant toujours autant, pensant en permanence à sa mère, totalement terrorisée par la nuit et par ce qu'elle allait devenir, c'est à ce moment là qu'apparut sa cutie mark, un magnifique cœur cristallin bleu souligné sur le bas de deux crosses dorées.

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Andvari et Fire Blitz rejoignirent enfin leur roi et Midnight Wing. Le changelin et l'humain posèrent un genou à terre devant Phos Phoros. Les quatre protagonistes restèrent là, sans dire un seul mot, saisis par une profonde et douloureuse émotion. La guerre prenait fin... mais le prix à payer pour ce résultat fut très cher... comme toujours lors d'un conflit malheureusement. Un à un, les soldats de cristal, les quelques maigres survivants, venaient se réunir autour du quatuor. Tout autour d'eux, les gardes solaires ainsi que tout le personnel du château, s'affairaient autour de l'incendie qui ravageait les souterrains afin de contrer le sinistre , ce qui prenait corps petit à petit. Le second de Golden Sun vint au devant du roi. Il lui fit une révérence et déclara : « Nous vous sommes reconnaissant de nous avoir permis d'en finir une bonne fois pour toute avec ce fléau... vous en avez payé le prix fort, nous vous en sommes éternellement reconnaissant !

- J'ai fait ce que j'ai pu..., un long silence se fit avant qu'il ne rajoute, allez commandant, vos hommes ont besoin de vous, vous avez tout un pays à rebâtir.

- Majesté... il fit de nouveau une révérence au roi puis s'en alla auprès de ses troupes.

Phos Phoros s'adressa ensuite aux siens, Maintenant, rentrons chez nous !

- Attendez un instant votre majesté ! »

Le roi se retourna et put constater que les deux princesse alicornes, toujours accompagnées du draconequus ainsi que du garde venu leurs annoncer la mort de Moros, étaient venues à sa rencontre. Cela faisait plusieurs années qu'il ne les avait plus revues, néanmoins, il les reconnut sans peine.Un moment sans réaction, il finit par aller à leur rencontre.

« Majesté !, s'inquiéta Midnight Wing

- Ne t'en fait pas, je ne risque rien.

Voyant le roi venir vers eux, la princesse Uranie fit de même. Lorsqu'ils arrivèrent face à face, le monarque du nord prit le premier la parole. Je vois avec soulagement que vous et votre sœur êtes saines et sauves même si je me doutes que les affres de ce conflit ne vous ont nullement épargnés. Mais cette nation a désormais des dirigeants de valeurs qui seront redresser ce pays et à faire le meilleur pour son peuple.

- Oui, ma sœur et moi aspirons à reconstruire ce pays tel qu'il était autrefois avant le début du règne de la folie et de la mort pour faire naître une nouvelle ère de paix et d'harmonie.

Phos Phoros sourit, je peux alors partir l'esprit serein. Je sais que désormais, Equestria a pour dirigeants des personnes mettant toutes leurs forces, toute leur volonté au service de la paix et du bonheur de son peuple. Cette terre n'a que trop souffert de ce conflit, que trop vu mourir et s’entre-déchirer ses enfants. Cela prend fin désormais, nous allons enfin pouvoir rentrer chez nous.

- Non, attendez... pas tout de suite..., Uranie inspira profondément avant de continuer, je sais que vous avez vous aussi vos plaies à panser, que vous avez, par la faute du précédent monarque, payé un lourd tribu à ce conflit. Notre nation à une dette envers vous dont elle ne pourra jamais s’acquitter. Mais n'en tenez pas rigueur à mon peuple, il n'est pas responsable, lui aussi a subit de plein fouet les horreurs de ce règne de mort et de violence. Rebâtissons les alliances du passé et ensemble, construisons ce futur harmonieux que nous appelons tous de nos veux !

Un petit sourire triste se dessina sur le visage du monarque boréal, n'ayez crainte, votre peuple n'aura pas à encourir mon courroux, je ne suis pas ce genre d'homme. Je crois en votre sincérité et en votre volonté de rebâtir l'harmonie brisée par Moros. Autrefois, finalement il n'y a pas si longtemps, votre grand-père et mon père étaient des alliés. Mais ce ne sont pas les peuples qui brisent les alliances, mais seulement ceux qui prétendent les représenter. L'alliance entre nos deux peuples est éternelle, vous n'avez pas le moindre soucis à avoir à ce sujet. Néanmoins... je crains que ce conflit ait eut des répercussions sur moi et que cela soit plus grave que ce qu'il n'y paraisse. Je ressens de profonds changements s’opérer en moi. Je tente de toutes mes forces de m'y opposer, mais elles m'abandonnent petit à petit et je me sens toujours plus impuissant, secondes après secondes, à juguler cette hémorragie. Je me sens contaminé par quelque chose que je ne saurais définir et qui me ronge de l'intérieur... alors je ne peux pour l'instant donner de réponse favorable à votre demande. Mais vous n'aurez pas longtemps à attendre, je vous promets une réponse dans les plus bref délais. Mais maintenant, veuillez m'excuser... je dois regagner au plus vite ma capital... j'ai moi aussi d'importantes décisions à prendre pour l'avenir de mon pays... avant qu'il ne soit trop tard. Que les dieux veillent sur vous et votre sœur pour le bonheur de tous » Il fit une révérence à la princesse avant de retourner auprès de ses soldats qui l'attendaient pour pouvoir enfin rentrer chez eux. Non sans inquiétudes, Uranie les regarda s'éloigner sans rien dire, se sentant impuissante de ne pas pouvoir en faire plus.

Le retour vers Gemmalia fut pénible et ne parut jamais se terminer. Ils arrivèrent en vu d'Himinbiorg aux environs de midi. Le roi passa toute la journée à rédiger une lettre, sa réponse aux princesses alicornes, comme promis. Il confia précieusement cette lettre aux bons soins de Cristal Tears avec l'instruction de la remettre aux nouvelles dirigeantes d'Equestria le moment venu.

« Mais... à quel moment faite vous allusion sire ?

- Oh, j'ai bien peur que cela arrive rapidement... et n'oubliez pas, vous devrez leurs remettre en main propre, j'y tiens particulièrement !

- Bien sire... »

Le monarque du nord semblait fataliste dans ses paroles, comme s'il se sentait impuissant à arrêter quelque chose qui lui paraissait désormais inexorable. Il sentait bien que quelque chose en lui était détruit et que de profonds changements étaient en train de s’opérer sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit. Il devait prendre des décisions au plus vite tant qu'il le pouvait encore. Ainsi, en début de soirée, il convoqua en urgence les dernières personnes qui contaient le plus à ses yeux, Cristal Tears et sa fille Strélitzia, Midnight Wing, Andvari ainsi que Fire Blitz. Une tension des plus pesante régnait dans la salle du trône, les convoqués percevant bien que quelque chose de tragique se déroulait sous leurs yeux. Le roi était dans un état pitoyable. Son combat contre Moros, la disparition brutale de ses proches, tout cela l'avait anéanti. Dans un effort colossal, il s'adressa à eux : « Je vous ai fais venir pour vous communiquer mes dernières directives de roi encore maître de lui même car je ressens ma raison fuir peu à peu. Cristal Tears avait déjà des larmes sur les joues. Il s'adressa d'abord au généralissime Midnight Wing, Prends les tiens et rentre chez toi, sur votre territoire originel des Montagnes de Cristal. Là bas, vous y serez en sécurité de tout et de tous... même de moi...

- Mais... Majesté...

- Ne discute pas, c'est un ordre ! N'oublie pas ta mission première ! Toi et les tiens devaient avant tout protéger son sommeil et attendre la venue de l'élu. Et cette mission prime sur celle de protéger l'empire ! Emporte aussi avec toi le Cœur de Cristal, il y sera en sécurité. »

Midnight Wing resta silencieux. Pour lui, comme pour tous, c'était son monde qui s'effondrait. Il retint difficilement ses larmes, comprenant bien qu'il ne pourrait rien y changer. Néanmoins, il opposa une petite objection.

« J'accomplirai vos ultimes directives Sire, mais je ne peux emporter avec moi le Cœur. Il est le garant perpétuel de l’existence et de la survie dans le temps de l'empire. Quoi qu'il advienne, quoi qu'il puisse arriver.... même à vous, il doit rester ici ! Sans quoi l'empire disparaîtra à jamais ! Pensez à votre nation, pensez à votre peuple !

Phos Phoros acquiesça doucement, Certes, j'en conviens... le cœur restera donc ici... mais toi, tu te dois d'accomplir ta destinée...

- Je le ferai mon roi...

Il s'adressa ensuite à Andvari, Ma dette envers toi est immense et je ne pourrai jamais m'en acquitter. J'ai été incapable de protéger ton peuple. Toi et les membres de ta famille êtes les derniers de votre espèce. Je te demande pardon pour mon crime...

- Majesté, vous n'y êtes pour rien, le seul responsable est aujourd'hui mort, et c'est tant mieux... Mais j'ai moi même une dette énorme envers vous, je n'ai pas su protéger les êtres chers à votre cœurs, à notre cœur à tous... pardonnez moi...

A nouveau un sourire éclaira le visage du roi, Prends les tiens et va t'installer dans un endroit sûr, tu dois quitter l'empire pour leurs biens... j'ai bien peur de ne plus pouvoir garantir votre sécurité... Equestria est désormais pacifié et je crois en la sincérité des deux princesses. Ce pays constituera sans nul doute une bonne cachette. De plus, j'ai également ceci pour toi ! » Il le fit venir auprès de lui et saisit un coffret assez volumineux se trouvant au pied de son trône. Il était fabriqué en bois précieux d'un rouge bordeaux et orné d'améthystes et de rubis. Des fleurs stylisées en métaux précieux, or et platine, finissaient la décoration. Il l'ouvrit et lui présenta le contenu. De nombreux objet en cristal ressemblant à des broches se trouvaient à l'intérieur. « Des convertisseurs physiques ! Ils peuvent modifier l’apparence de tout individus aux yeux des autres. Un des petits bijoux de technologie de nos ingénieurs... je suis sûr qu'ils te seront très utiles ! »

Andvari prit le coffret que lui tendit son roi. Il resta un long moment statique, les yeux dans le vague, comme hypnotisé par le contenue de la boîte portant les armoiries de l'Empire de Cristal. Puis, sortant brutalement de sa torpeur, il le referma, fit une révérence et déclara à son roi, « Merci... merci d'avoir sauvé les derniers représentants de mon peuple ! » lui aussi très ému, il revint se placer aux côtés de Midnight Wing.

Phos Phoros s'adressa ensuite à Fire Blitz : « Tu te dois de retourner auprès de ton peuple. Je sais que tu ne tiens pas tellement à revoir ta reine, mais tu es leur seul espoir pour les voir un jour réintégrer la communauté des vivants.

- Je sais sire, mais je pourrai encore être utile à l'empire !

- Je n'en doute pas, mais tu dois poursuivre ton combat pour tirer les tiens des ténèbres dans lesquels les maintiens Chrysalis... et ici, tu ne pourras plus a terme trouver quelque chose de bon, et crois moi, j'en suis le premier navré. Il s'adressa ensuite conjointement à ses trois guerriers, Vous fûtes de vaillants et de fidèles serviteurs de la nation et du peuple, vous avez de tout temps sacrifié vos vies sans hésitation pour les autres. Vous n'avez aucuns reproches à vous faire, vous êtes l'honneur de notre pays. La vie continue pour vous... mais plus ici, j'en suis désolé... pardonnez-moi. Allez, volez désormais de vos propres ailes ». La gorge nouée par l'émotion, il ne purent prononcer un traître mot. Tout comme Cristal Tears à leur côté. Un main sur la bouche, tentant tant bien que mal de retenir ses larmes, elle ne put contenir un sanglot. Elle les connaissait tout les trois depuis tant de temps, elle qui avait compris qu'elle ne les reverrait plus jamais. N'y tenant plus elle vint les étreindre tous une dernière fois avant qu'ils ne partent. Mais elle du se résoudre à les laisser partir, restant seule aux côtés du roi avec sa fille. Ne sachant pas quoi ajouter, ils firent donc ce que leur roi attendait d'eux : continuer à vivre ! Mais avant de partir, ils lancèrent ensemble un respectueux et humble merci à l'encontre de leur roi qui répondit par un franc sourire empli d'une profonde tristesse. Ils sortirent enfin de la salle du trône, suivant le couloir menant vers la grande entrée du palais qui pour le coup, se transformait en sortie définitive. Ils savaient que c'était la dernière fois qu'ils arpentaient ces lieux où s'était déroulé l'essentiel de leurs vies, ces couloirs, ce palais, les vestiaires de la garde... tout était finis. Ils arrivèrent tout les trois à l'extérieur. Il restèrent côte à côte sous le ciel étoilé où un magnifique clair de Lune brillait. Une nuit trop belle pour un moment aussi tragique.

Fire Blitz fut le premier à briser le silence, non sans difficultés et trémolos dans la voix.

« Bon, ben voilà... on y est... vous allez avoir pas mal de boulot pour réunir tout le monde...

- Ouais... c'est sûr, répondit tristement Midnight Wing.

- Un dernier p'tit câlin avant d'y aller ? », rajouta le changelin. Ils se rapprochèrent tous les trois les uns des autres et s'étreignirent avec chaleur, se serrant tout les trois les yeux fermés, front contre front, le changelin faisant attention de ne pas blesser ses deux amis avec sa corne, ni à trop leur 'ponctionner' d'amour. Mais cela faisait longtemps qu'il avait appris à se contrôler de ce point de vue là. Ils restèrent ainsi durant plusieurs minutes, puis peu à peu se remirent face à face, dans un certain silence plein d'émotion. A nouveau, ce fut le changelin qui le brisa, tout en mettant ses lunettes aux verres d'améthyste sur son museau afin de cacher ses yeux embués de larmes.

« Bon, j'vais pas vous retarder plus longtemps les gars... pensez à votre vieux pote de temps...

- T'inquiète, répondit Andvari, un petit sourire triste sur le visage, il est pas question qu'on t'oublie mon grand.

- Allez, faut qu'j'y aille, sinon vais plus pouvoir partir... portez vous bien les gars... »

Se propulsant dans les airs, le changelin s'en alla vers une destination connu de lui seul, avant tout pour dissimuler des larmes qu'il ne pouvait plus contenir. On venait de lui arracher sa famille... encore une fois...

Andvari et Midnight Wing restèrent tout les deux là à le regarder s'éloigner.

« Ce doit être vraiment dur pour lui... c'est la deuxième fois que ça lui arrive ...

- Oui, répondit Andvari, mais pour moi aussi, c'est pas une partie de plaisir...

- Ouais... sûr... »

Un nouveau silence s'établit, toujours aussi pesant. Puis Andvari reprit la parole, avec un brin d'humour dans sa voix.

« Tu es sûr que tu vas réussir sans moi ?

Un maigre sourire aux lèvres, Midnight Wing répondit à son frère d'arme, On va essayer en tout cas... »

A nouveau quelques minutes de silence avant que quelqu'un ne puisse encore pouvoir parler.

« Comme il l'a dit, si on le fait pas de suite, on ne va pas y arriver, reprit Midnight Wing.

- Ouais... t'as raison... »

Ils se mirent face à face, et restèrent ainsi quelques secondes, mais ne purent tenir plus longtemps ainsi. Il s'étreignirent une dernière fois, l'un comme l'autre ne retenant plus leurs larmes. Ils se connaissaient depuis l'enfance, ils étaient comme deux frères, c'était vraiment trop dur.

« T'as pas intérêt à m'oublier, hein ?

- Un emmerdeur comme toi, c'est pas facile à oublier, répondit Andvari »

Ils restèrent ainsi quelques secondes puis se séparèrent. Midnight Wing essuya ses larmes en passant son avant bras sur ses yeux, puis sans dire un mot, comme Fire Blitz, s'éleva dans les airs et disparu au loin, laissant seul l'humain. Andvari poussa un long soupir et regarda à nouveau le ciel étoilé : « Ô douce Nyx, qu'allons nous devenir... »

Pendant ce temps, dans la salle du trône, Phos Phoros était resté seul avec Cristal Tears et sa fille.

« Ma chère, c'est à vous que je dois confier la mission la plus importante... à vous et à votre chère fille, La jument resta muette, ne sachant pas ce qui l'attendait. Vous êtes la mémoire de notre nation, de notre peuple. Vous connaissez toute l'histoire de notre empire depuis ses origines jusqu'à aujourd'hui. Et j'ai bien peur que cette histoire disparaisse sous peu des mémoires. Il fit une courte pause pour reprendre son souffle puis poursuivit. Cette histoire, je vous demande de l'inculquer à votre fille pour qu'elle devienne, à son tour, la dépositaire de notre mémoire. Elle pourra la rendre à notre peuple lorsque les temps seront redevenus meilleurs. Vous irez vous installez toutes les deux hors de l'empire, il risque de ne plus être sûr pour vous non plus. Comme je l'ai déjà dit précédemment, Equestria est désormais pacifié, je pense que vous pourrez y vivre en sécurité. Vous en sentez vous capable … ?

- Si là est votre volonté, Sire..., mais elle ressentait tout de même tout le poids des responsabilités sur ses épaules.

- Parfait, je ne vous retiens pas plus longtemps ma chère, vous avez tous vos préparatifs à faire et un long chemin vous attends... encore une fois, ces lieux ne sont plus garant de votre sécurité.

- Majesté... », elle fit une révérence puis partit sans attendre vers sa chambre afin de cacher ses larmes qu'elle ne pouvait plus contenir. Elle serra très fort sa fille contre elle qui s'inquiéta du désarroi de sa mère : « Maman, pourquoi tu pleures ? »

Phos Phoros se retrouva seul. Définitivement seul. Seul avec ses tourments dans cette immense pièce froide et obscure. En lui, les plus durs souvenirs de la perte de tous ses proches obscurcissait toujours plus son âme qui chutait dans un abîme de douleurs et de désespoir. Sa crinière était devenu noir opaque et de ses yeux, maintenant écarlates, émanait désormais une troublante lueur violacée inquiétante. Il poussa alors un cri de désespoir, ponctuant cette descente dans les ténèbres avec fracas : «Tout, ils mont tout pris ! Tout !» Malheureusement, les pires craintes de son père prirent corps... et le roi sombra...

Et tout la haut, un dieu colère

Que nous avions tous oublié

Prépare du fond de l'univers

Un rendez vous d'éternité

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Note de l'auteur

Et bien, l'attente fut longue mais voici enfin le nouveau chapitre ^^
Le dernier chapitre de l'An Mil, le prochain abordera une nouvelle époque, précisément 4000 ans avant la précédente.
Ce chapitre se clôture par quelques paroles de la chanson, 'l'An Mil' de Michel Sardou (comme le premier chapitre de cette partie débutait par d'autres paroles de cette même chanson).
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture (ce sera pas le cas de tous comme d'habitude XD) et à bientôt. ^^
Tchao ^^
Phoenix Bleu

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PhoenixBleu
PhoenixBleu : #49030
Luiwen01 septembre 2017 - #49022
"C'est un récit que mon père m'a très souvent comté quand j'étais enfant."
Alors, le Comté est une variété de fromage. Rien a voir avec le verbe "conter".

", Vous furent de vaillants et de fidèles serviteurs de la nation et du peuple,"
On dit "vous fûtes" !

Et Chrysalys, avec Discord, font partie de ceux qui gardent leurs noms d'origine !

Fautes corrigées

Je dirais que, comme pour les autres, il y a un avant et un après... affaire à suivre...
Il y a 4 mois · Répondre
Luiwen
Luiwen : #49022
"C'est un récit que mon père m'a très souvent comté quand j'étais enfant."
Alors, le Comté est une variété de fromage. Rien a voir avec le verbe "conter".

", Vous furent de vaillants et de fidèles serviteurs de la nation et du peuple,"
On dit "vous fûtes" !

Et Chrysalys, avec Discord, font partie de ceux qui gardent leurs noms d'origine !
Il y a 4 mois · Répondre

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