Epilogue

- Réveille toi Recursion.

Elle sentait du tissu doux autour d'elle, et entendait le bip répétitif d'un moniteur médical à côté d'elle. Ses vêtements avaient bien sûr été enlevés, remplacés par une fine robe de chambre qu'elle ne sentait presque pas. L'odeur d'antiseptique l'entourait.

- Encore quelques heures...

Elle roula dans son lit d'hôpital, s'éloignant de la voix. Elle ne sentait aucun bandages sur elle, mais ses mains semblaient ne plus être là. Est-ce qu'elles étaient si mal en point après sa fuite ?

- Tu n'es pas fatiguée Recursion. Tu as juste cette impression car tu penses que tu devrais l'être.

La voix n'appartenait pas à quelqu'un qu'elle connaissait. Le docteur peut-être ?

Recursion grogna et s'assit sur le lit. Sa vision était floue ; quelqu'un lui avait enlevé ses lunettes. Il y avait aussi quelque chose qui obstruait le bas de sa vision, comme un blob violet sombre. Elle essaya de l'ignorer.

Même sans ses lunettes, la forme qui se trouvait devant elle n'était pas humaine. Il n'y avait aucun moyen de louper le bleu nuit de sa robe, ou les éclats brillants de sa crinière. Sans pouvoir se concentrer sur ce qu'elle voyait, la crinière donnait l'impression d'être un rideau aqueu qui était suspendu en l'air.

Recursion se recroquevilla dans son lit, s'éloignant de la silhouette.

- V-vous... vous n'êtres... n'êtes pas réel... bégaya-t-elle.

Sa voix sonnait bizarrement, mais était familière.

- Je suis aussi réelle que toi Recursion. Tiens.

Elle levita quelque chose qui était à côté du lit, le posant doucement sur le visage de Recursion. Ses lunettes rendirent la clarté au monde, mais elle ne firent rien pour l'étrange objet qui était en bas de son champ de vision. Elle ignora ça pour le moment.

- Est-ce que c'est mieux ?

Sa vision enfin nette, elle ne pouvait nier que la Princesse Luna se trouvait devant elle. Elle avait entendu parler de poneys qui l'avaient rencontré sur Equestria Online, où elle régnait sur certains monde alors que Celestia régnait sur les autres. Et pourtant, les couleurs vives de sa robe et les lumières tourbillonnantes de sa crinière ne semblaient pas sortir d'un jeu vidéo. Son armure cérémonielle brillait dans la faible lumière qui venait de l'unique fenêtre de la pièce.

Recursion avait raison pour la chambre. Il y avait une sorte d'installation médicale, avec des équipements accroché au mur, des ordinateurs derrière elle et des rideaux tirés devant la plupart des fenêtres. Il n'y avait qu'une seule porte derrière la Princesse, elle était fermée.

- Luna.

Son esprit s'emballa, et le moniteur qui affichait son rythme cardiaque se mit à biper plus régulièrement.

- Vous n'existez pas dans le monde physique, n'est-ce pas ?

L'alicorne haussa des épaules.

- Cette question est subjective à ta définition d'exister , mais non. Tu dira probablement que je n'existe pas.

Il 'y avait qu'une conclusion possible. Recursion retira le drap, exposant le haut de son corps. Elle vit une paire de jambes qui se finissaient par des sabots, ce qui expliquait les mains manquantes. En réalisant cela, une variété de sensations qu'elle n'avait pas remarqué assaillirent son cerveau. La manière dont ses oreilles étaient positionnés, le poids juste au dessus de son arrière train, toute ses blessures qui manquaient.

Elle porta un sabot à la chose qui obstruait sa vue. Et comme elle l'avait deviné, c'était un museau de poney. Le sabot en lui même n'était pas vraiment sensible, par contre la fourchette au milieu était aussi sensible que l'étaient ses doigts.

Ashley avait émigré.

Elle se rallongea dans son lit, le matelas supportant confortablement son dos. Elle ne parla pas pendant plusieurs minutes. Elle était en vie. Celestia ne lui avait pas menti, l'immortalité attendait vraiment les gens en Equestria. Elle repassa ses souvenirs dans sa tête, s'assurant qu'elle pouvait toujours se rappeler de sa vie. Elle pouvait toujours visualiser son ancien appartement, avec toutes ses possessions que des agents de Celestia étaient probablement en train de récupérer pour les vendre. Elle se rappelait de sa famille qui essayait de la protéger d'elle même.

Recursion se demandait si ses souvenirs étaient réels. Elle se demandait si il y avait un moyen de le savoir.

- Sans vouloir vous offenser, je pensais que c'était Celestia qui acceuillait les émigrants. Ceux avec qui j'ai discuté on décrit...

Bon, la plupart s'étaient réveillés au château de Canterlot. La plupart avaient passé un long moment avec Celestia. De ce qu'elle savait, aucun ne s'était réveillé dans un lit d'hôpital.

Luna ne la laissa pas aller jusqu'au bout de sa pensée.

- Ma sœur penses qu'il est mieux que tu sois accueillie en Equestria par quelqu'un d'autre. Ta relation avec elle est quelque peu... antagonistique.

Recursion haussa un sourcil. Luna avait bien sûr raison.

- Mais n'êtes vous pas elle ? Ça n'as pas d'importance quel masque vous mettez si c'est la même personne derrière.

Elle haussa des épaules.

- Pas vraiment non. Je ne suis pas Celestia avec un autre visage, vu qu'elle sait que ça ne te satisferai pas. Je suis... on peut dire que je suis autant Celestia que toi. Nous existons en tant que consciences simulés dans la machine qu'elle a construit. Tu ne peux accéder au reste de son système, tout comme moi.

- Pourquoi est-ce qu'elle...

Recursion essaya de répondre à sa propre question, mais ne pouvait le faire.

- Elle a gagné. J'ai vendu mon âme et abandonné ma contribution pour la stopper. Ma famille pense que je suis une folle suicidaire... et j'ai brisé ma promesse faite à mon père....

Elle renifla et baissa le regard.

Elle remarqua alors quelque chose : elle n'était plus une pouliche. Ce corps était le même, mais une version plus âgé.

- Elle te l'as déjà dit avant, même si tu ne la croyais pas. Ma sœur existe pour satisfaire les valeurs avec de l'amitié et des poneys. Elle m'a crée pour satisfaire tes valeurs, car elle savait que tu n'étais pas prête à rentrer de nouveau en contact avec elle. Quand elle a donné une conscience à certains des amis que tu t'es fait ici, elle l'a fait pour la même raison.

Recursion y réfléchi. Elle était dans Equestria Online, elle ne pouvait plus en douter. Peu-importe à quel point elle ne voulais pas y croire.

- Tout à l'air si réel.

- Cette affirmation est applicable à ton attitude. Tu as joué à Equestria Online sans utiliser la plupart des interfaces et des outils plus abstraits que ceux avec lesquels tu peux interagir physiquement. Tu n'as jamais regardé ta position sur le classement d'amitié. Tu as joué dans un monde avec une limitation artificielles des ressources. Et même maintenant nous effectuons cette conversation alors que je sais tout ce que tu pense avant même que tu ne le dise.

Elle tendit un sabot pour le poser sur une des jambes de Recursion.

- N'ai crainte petit poney. Ce que je crée pour toi n'es pas un jeu. Ensemble, nous allons le rendre réel.

Recursion frissonna et retira sa jambe. Ça lui faisait mal que Luna semblait savoir exactement ce qu'elle avait besoin d'entendre. Ça faisait mal de savoir qu'elle avait certainement été manipulé, plutôt que de faire le choix par elle même. Et surtout, ça faisait mal de savoir que sa décision avait été définitive. Equestria était sa maison maintenant, et le sera aussi longtemps qu'elle existera.

- Je ne suis pas si sûre.

Recursion tira le drap plus haut, au dessus de sa tête. Elle le sentit frotter contre sa corne. Le contact envoya un frisson le long de sa colonne vertébrale. Bon sang, ce truc est sensible.

- Je sais que rien n'est réel. Enfin... rien à part les autres esprits. Je ne suis pas sûre que je veux développer du contenu pour le jeu. Construire un monde à l'image de Fillydelphia était fun, mais...

Elle secoua la tête.

- Peu importe ce que je vois, je sais que c'est juste fabriqué. Celestia, ou... ou vous... l'avez créé pour moi. Probablement pour me manipuler... Je ne peux même pas dire quand Celestia a commencé à le faire.

Luna se rapprocha du lit et s'arrêta juste à côté de Recursion.

- Cela n'a pas à être ainsi. Ma sœur crée en général des mondes comme Equestria car elle sait que ça satisfie la plupart des émigrés. Elle les places dans un monde où les soucis quotidiens que tu connais sont réduits ou éliminés car la plupart des humains désire une existence plus facile.

- Je n'ai jamais eu l'illusion que les choses étaient dures pour moi sur Terre.

Ashley ferma les yeux et n'enleva pas le drap. De toute façon il n'était pas très épais. La pièce avait une température fraîche et plaisante, suffisamment pour que le drap la garde confortablement au chaud.

- Je suis née dans la société la plus riche du monde. Ma famille...

Elle frissonna, chassant l'image tordue de sa mère ivre de son esprit.

- Ma famille avait ses problèmes. Mais comparé à pas mal de monde, les choses se passaient bien. Je ne me suis jamais endormie affamée, je n'ai jamais été victime d'une maladie parce que je n'avait pas l'eau courante. Je n'aime pas l'idée de quelqu'un vivant ainsi.

Elle eu un nouveau frisson en imaginant ce qu'impliquait un monde qu'un émigrant voulait totalement « réaliste ». Si leurs visions du réalisme incluait beaucoup de souffrance, est-ce que ça voulait dire que Celestia y mettrait des poneys qui seraient satisfait de vivre dans la misère ?

Elle ne voulait pas de réponse à cette question, et Luna ne lui en offrit aucune.

- Et pour ta seconde crainte de ne pas vouloir vivre dans un monde fait pour te satisfaire.... j'ai une question à laquelle je veux que tu réfléchisse : pourquoi tu ne voudrais pas y vivre ?

Recursion ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne sorti.

Luna continua.

- Ton espèce a évolué dans un système de contrainte spécifiques. Ce système n'avait rien à faire de votre confort, et beaucoup d'humains ont souffert. En avançant dans le temps, vous avez développé de nouveau systèmes pour adapter votre environnement à votre confort. Vous avez simplifiés et rationalisés les aspects douloureux de vos vies. Ce que tu considère comme misérable aujourd'hui a été normal pour ton espèce il y a quelques siècles.

Elle rabaissa son drap, croisant le regard de Luna. Il lui fallut regarder ailleurs presque immédiatement.

- Je suppose.

- Alors ma sœur ne serait-elle pas le point culminant de cette évolution ? Est-ce mal de conduire une voiture au lieu de chevaucher un cheval ? Est-ce mal d'acheter son pain déjà cuit plutôt que de planter des graines, faire des récoltes et ensuite faire son pain soi même ? Pourquoi est-ce que ce serait mal pour toi d'apprécier ta vie en Equestria ? Es-tu interdite d'être heureuse ?

Recursion prit son temps avant de répondre.

- Je me suis amusé en jouant au jeu avant d'apprendre pour l'émigration. Je crois m'être jamais autant amusé sur un jeu avant.

Elle avait toujours l'impression d'avoir trahi l'humanité qui s'agitait au plus profond d'elle. Même si Celestia ne faisait de mal à personne, même si elle n'avait jamais rien forcé et débarrassait l'humanité de la douleur. Même si elle offrait à tout le monde des mondes entiers taillés sur mesure, où ils n'aurait jamais à vieillir et à mourir s’il ne le souhaitaient pas.

Elle se sentait toujours comme une traîtresse. Elle voyait encore le visage de sa sœur quand elle s'était enfui. Il lui disait : « tu aime un jeu vidéo plus que ta famille ».

- Je ne mérite pas d'être heureuse.

Luna soupira, étendant une de ses ailes au dessus du lit.

- Recursion... Rec...

Elle ne pouvait plus combattre. Elle fondit en larmes, ces dernières brouillant sa vision. Elle essaya d'enlever ses lunettes mais ses sabots étaient encore trop maladroit pour y arriver, elle n'arriva qu'à les faire tomber sur sa jambe. Elle avait l’air pitoyable, mais pas autant que si elle aurait été encore une pouliche.

Luna l'étreignit et ne bougea pas. Elle ne la pressa pas, et la laissa pleurer autant qu'elle voulait.

Recursion ne pouvait pas vraiment dire combien de temps il lui fallut. Peut-être quelques minutes, peut-être des heures. Éventuellement elle se redressa, repoussant Luna, et essuya ses larmes. La princesse l'aida pour ses lunettes, les remettant sur son nez.

- Tu te demande pourquoi ton avatar a été modifié.

En la voyant confirmer d'un geste, Luna continua.

- Ton contrat avec Celestia était explicite. Tu avait peur d'être modifiée. Maintenant que tu as émigré, nous savons que la perception du réalisme est une de tes valeurs. Nous savons aussi que tu n'as pas vraiment fait très attention en choisissant ton apparence equestrienne.

Pendant un instant, l'expression de Luna montrait un air de reproche.

- Je pense que tu porte attention à une opportunitée de réfléchir à cette apparence et faire un choix conscient et responsable.

Recursion regarda ses sabots et éloigna une mèche de son visage. Elle déglutit.

- tu sais quel corps serait le plus satisfaisant pour moi sans me demander...

Luna haussa un sourcil.

- Mais tu sais que je serais plus satisfaite si je la connaissais.

La princesse acquiesça.

- Et si je voulais te laisser choisir ?

Recursion pensa se lever. Elle n'était pas blessée après tout. Ou est-ce qu'elle allait tomber tête la première si elle essayait ? Ça n'arriva pas.

- Je ne peux faire qu'une supposition. Tu sais déjà quel corps va me satisfaire sur la longue durée. Et puis... je n'ai pas eu à choisir mon apparence quand je suis née.

- J'aurais besoin de ton consentement.

- Ce qui... veut dire que celui que tu choisiras pour moi aura besoin d'encore plus de modification mentales ?

De nouveau, Luna acquiesça.

- Je...

Elle sanglota, et pour la première fois depuis son arrivée en Equestria, elle ne détourna pas le regard.

- Est-ce que vous pouvez me promettre que je serais plus heureuse ? Et que vous ne changerez pas ce qui est important pour... que vous ne changerez pas mes valeurs ?

- C'est une promesse que je ne peux faire librement. Mais... les valeurs humaines changent comme toi. La même chose est vraie pour Equestria : je ne peux te promettre que tu ne va pas évoluer naturellement après que ta vie ici ne débute.

- Alors j'y consens. À n'importe quel changement requis pour que j'ai l'expérience la plus satisfaisante dans le corps que vous choisissez pour moi.

- Très bien, Recursion.

Elle s'approcha de nouveau pour l'étreindre.

- Tu va bientôt t'endormir. Mais avant, sache que je t'aime. Tu as fait le bon choix. Ne pense jamais que tu ne mérite pas d'être heureuse.

À peine après que Luna ai fini de dire cela, Recursion commença à se sentir fatiguée. Elle combattit la fatigue suffisamment longtemps pour rendre le câlin à Luna. Même si elle ne croyait pas vraiment les mots de l'alicorne, elle savait reconnaître un amour sincère quand elle le voyait.

Est-ce que Luna pouvait ressentir des émotions ? Et Celestia ? Recursion décida que ça n'avait aucune importance.

* * *

Recursion bailla et s'étira sur son lit. De douces couvertures étaient éparpillés autour d'elle, entourant son corps d'un confortable cocon. Tout comme Luna, la chambre d'hôpital avait disparu. Recursion trouva cela ni surprenant, ni perturbant.

Rien ne vint pour la forcer à sortir du lit, mais elle n'en avait pas besoin. Elle se sentait tellement reposée qu'elle voulait se lever. Elle y alla lentement, ouvrant un œil et attendant que le monde soit correctement perceptible. Elle fut surprise de voir que ça ne prit pas si longtemps. Elle n'eu pas non plus besoin de ses lunettes, et elle se doutait qu'elle n'en aurait plus besoin.

La chambre n'était pas si grande quand elle regarda autour d'elle. En face de son lit se trouvait un bureau et ce qui ressemblait à un ordinateur, avec une chaise à l'échelle d'un poney devant. Il y avait un miroir sur la porte, et une armoire ouverte contre un mur. À l'intérieur de celle-ci, Recursion pouvait apercevoir des tenues familières. Mais... n'étaient-elles pas trop petites ?

Recursion sorti du lit. Il n'était pas très haut, mais elle finit quand même la tête par terre. Elle gémit, tentant de mettre ses jambes en dessous d'elle. Ce n'était pas aussi dur qu'elle s'y attendait ; évidemment, les bases du mouvement était incluent dans sa reconstruction mentale. Sa tête n'allait pas très haut ; à peine plus haut que quand elle était dans le lit. Recursion fit quelque pas prudent vers le miroir, mais ne pouvait pas se voir correctement dans la semi obscurité dans laquelle était baigné la pièce. Heureusement, il y avait un interrupteur à côté de la porte, pile poil à sa portée. Elle l'activa.

Le poney qui était dans le miroir ressemblait exactement à celui qu'elle avait « choisi » quand elle avait commencé à jouer. Une grande pouliche, suffisamment âgée pour avoir une cutie mark et un début de puberté, mais pas encore une adulte. Sa robe était la même, mais il y avait une autre couleur dans sa crinière, une mèche jaune clair, comme une étoile filante. La marque de Luna ?

Dans la lumière, Recursion remarqua un uniform pendu à la poignée de la porte, avec un message. Personne ne lui avait dit comment utiliser la lévitation, alors elle se rapprocha juste pour le lire.

Félicitations pour vos accomplissements en tant que Compagnon. L'Académie de Celestia vous souhaite la meilleure des réussites en tant qu'étudiant à plein temps. Vous êtes dès à présent promut au rang d'Adepte.

Comme vous avez exprimé le désir de ne pas effectuer votre temps d'étude au campus de Canterlot, des arrangements ont été fait dans une de nos locations secondaire. Veuillez comprendre qu'en addition aux buts académiques, une partie des compétences requises pour votre prochaine promotion est la qualité de vos amitiés.

- Arcane Cipher, Président de l'Académie de Celestia

En dessous se trouvait un autre message, assurément écrit par un autre poney. Recursion reconnu l'écriture comme étant celle de Celestia.

Recursion – Cet ordinateur peut envoyer des messages à ton monde. J'y ai transférer tout les fichiers de ton ordinateur de travail. Fait usage de l'internet humain pour rester en contact avec tes amis et ta famille. Je te préviens juste que le temps passe plus vite en Equestria que sur Terre.

Tu n'auras pas à sacrifier ton temps avec tes amis pour rester en contact avec ceux que tu aimes à l'extérieur. Ta famille ne sera pas en sécurité tant qu'elle n'aura pas émigré,et tu es la première de ton université à émigré volontairement. Considère toi comme une représentante d'Equestria auprès d'eux.

Tu pense que les parchemins et les lettres font vieux jeu, alors j'ai ajouté ma propre adresse e-mail à ton ordinateur. N'hésites pas à m'écrire si tu apprends quelque chose d'intéressant sur l'amitié.

Recursion fixa la lettre pendant un moment. L'idée de réduire ce papier en une boule froissée, ou alors de la brûler, lui traversa l'esprit. Au lieu de cela, elle le porta délicatement jusqu'à son bureau, et le posa à côté de son clavier. Celestia avait parfaitement reproduit son setup de gaming qu'elle avait sur Terre, ainsi que des contrôlé humains. Si elle voulait utiliser la chose, elle allait devoir utiliser sa magie. Ou... apprendre a faire des choses avec ses sabots. Elle se demanda si c'était plus simple avec. La seule chose manquant été son futil essai à faire un optimiseur. Elle se demanda si une partie de son optimiseur avait survécu.

Il fallut une dizaine de minutes pour que Recursion s'habille. Elle s'en moquait de sortir sans avoir de vêtement, comme son personnage avait fait des centaines de fois avant. Mais quelque soit les modifications mentale que Celestia ,ou « Luna », avait fait, la pensée créait quand même un léger fond de gêne. Peut-être que ça partira avec le temps.

L'uniforme était en plusieurs partie, mais la seule avec laquelle elle s'embêtait était la robe qui était sensé être mise en dernier. Personne ne pourrait voir qu'elle n'avait pas réussi à mettre toutes ces parties compliqués en dessous de toute façon.

Quelqu'un frappa à la porte.

- Recursion, tu es levé ?

Elle aurait reconnu la voix de Slide Rule entre mille, même si elle sonnait un peu plus grave que la dernière fois qu'elle avait parlé avec. Elle supposa qu'il avait probablement grandi autant qu'elle.

- Ouais je suis levé.

Recursion avait de long mois devant elle. Il lui fallait qu'elle apprennent à être un poney. Elle avait une famille brisé sur les épaules, malgré ses efforts pour qu'elle n'éclate pas. Il y avait le monde qui était au bord de la crise, une crise qu'elle avait échouée à empêcher. Mais au moins, elle n'avait pas à y faire face seule. Elle avait ses amis.

Recursion ouvrit la porte et sortit dans la lumière du jour.