Chapitre 1. Un début comme un autre.

Voilà 15 ans, 15 ans que nous cherchions à nous venger.

Aujourd'hui, je fêtai mes 22 ans, Hope, lui, en avait 19, Blue et Saphir en avaient 20 et Shadow 17. Nous étions tous adultes ou presque. Il était temps de mettre en place notre vengeance mais aussi de sauver Equestria.

Comme nos parents l'auraient voulu.

Pendant ces 15 longues années durant lesquelles Equestria se désagrégeait un peu plus chaque jour, nous avions fait des recherches sur ces « Bad Girls' », « Bad Boys' » et « Mercenaires ». Ils avaient ouverts leur fameuse ville à Equestria et à présents, les humains-poneys comme l'avaient été ma mère, mon père et mon oncle se répandaient un peu partout.

Ma fratrie, mes cousins-cousines et moi-même vivions dans une maison à moitié en ruine, dans une campagne reculée, non loin de Fillydelphia, endroit assez éloigné de Canterlot, parfait pour se cacher et préparer sa vengeance contre ceux qui avaient massacrés notre famille.

Tandis que je terminai d'arranger ma crinière, une voix m'interpella.

« T'es prête Amé' ? On attend que toi pour faire la fête ! »

Me retournant, je me mis à sourire à Hope qui avait assorti son bon vieux nœud-papillon qu'il ne quittait jamais avec une veste noire. Il avait trouvé le nœud dans le peu d'affaires qu'il restait de notre père, 15 ans plus tôt, tandis que nous cherchions désespérément nos biens, dans les décombres de notre maison, détruite par les mercenaires, depuis, il ne s'en séparait plus. Moi-même, je portai constamment un pendentif en forme d'étoile à 6 branches violette, accrochée à un collier doré, que j'avais trouvé dans les restes d'un paquet cadeau que ma mère avait l'intention de m'offrir... Elle disait que c'était ma grand-mère qui lui avait offert un jour et qu'elle y tenait beaucoup. En le trouvant, je n'avais pas pu m'empêcher de pleurer toutes les larmes de mon corps.

« Oui, j'arrive ! » Répondis-je avec enthousiasme tandis qu'il fermait la porte de ma chambre, assez délabrée.

Je terminai enfin de me battre contre ma crinière qui, pour la coiffure, ressemblait comme deux gouttes d'eau à celle de ma mère, avant de sortir, me dirigeant vers le vieil escalier en bois qui manquait de s'effondrer à chacun de nos pas. Je me téléportai en bas et sursautai en entendant un fort bruit de canon à confettis, comme on les appelaient, me vrillait les tympans. Me tournant vers la source du bruit, je fis un grand sourire à ma famille et à la banderole de « joyeux anniversaire » qu'ils avaient fait pour moi.

« Ah ben enfin ! On t'attendait plus ! Bon, on le mange ce gâteau ? » Demanda Blue en se retenant de baver.

Je me mis à rire avant de m'avancer vers la pâtisserie à la vanille -mon parfum préféré- ornée de bougies. Je me mis alors à souffler en faisant un vœu tandis que ma famille me chantai le traditionnel « joyeux anniversaire ».

**

La fête venait de s'achever, comme les années précédentes, on ne m'avait pas offert grand chose, étant assez difficile de sortir se balader et faire du shopping en ville lorsqu'on était recherché par les nouveaux dirigeants du pays. Cependant, j'étais heureuse, heureuse que, malgré tout, ma famille était toujours là pour moi et que, quoi qu'il arrive, nous resterons toujours ensembles. Et un jour, nous seront ceux qui ramèneront la paix à Equestria.

Je souris un peu plus à cette idée tandis qu'une brise légère venait me caresser la joue. Assise sur un muret non loin devant notre « maison », je regardai calmement la lune et les étoiles, comme chaque soirs. Je faisais toujours ça pendant un long moment, peut-être une heure, peut-être deux. Ça m'éclaircissait toujours les idées, de plus, j'avais l'impression de revoir les visages chaleureux de mes parents, j'étais sûr qu'ils nous voyaient, à travers les étoiles, et j'espérai qu'un jour, ils seraient fiers de nous.

En 15 ans d'absence, j'aurai pu espérer que ce vide laissé dans mon cœur ne finisse par disparaître, mais ce ne fut pas le cas, et ça ne le sera probablement jamais.

Laissant une larme solitaire couler sur ma joue avant de se faire emporter par le vent hivernal.

C'est alors qu'un bruit attira mon attention. Dressant l'oreille, je cru avoir une crise cardiaque lorsque je vis des ombres se faufiler dans la nuit d'encre. Des ombres de poneys. Des poneys en tenue de mercenaires.

J'ouvris grand la bouche pour crier mais un sabot se plaqua devant sans qu'aucun n'ait le temps d'en sortir. Je me débattais en criant sous le sabot, en vain. L'étalon qui me tenait était musclé, ça ne faisait aucun doute. C'est alors qu'une voix rauque accompagnée d'un couteau sous mon museau me figèrent sur place.

« Du calme, je n'aimerai pas avoir à en arriver là. »

Fit simplement la voix. L'étalon fit ensuite un grand mouvement avec sa patte libre et, d'un coup, une dizaine d'autres mercenaires sortirent des buissons et lancèrent quelque chose sur la maison.

La seconde d'après, elle vola en éclats.