Caldamente

La princesse du jour n’aimait pas les imprévus. Dans la royauté, ils sont porteurs de problèmes qui ont toujours des conséquences mais cela n’avait jamais atteint de telles proportions. Sa jeune sœur attendait un poulain d’un poney de son armée. Elle pourrait s’en réjouir si cela n’amenait pas tant de complications dans le jeu de la cour. Alors que Celestia marchait en direction de la caserne de l’Unité de la nuit, elle ne pouvait s’empêcher de soupirer. Luna avait vraiment l’impétuosité de la jeunesse si l’on pouvait dire. Mettre en avant son couple avant sa mission, cela se voyait qu’elle ne côtoyait pas la noblesse d’Equestria. Toute la partie administrative de la royauté lui échappait totalement. La princesse du jour de son coté avait laissé passer de nombreuses choses malgré l’harcèlement de ces pleureuses que sont les grandes familles. Aslan était un soldat et un second plus que compétent, à n’en pas douter. Qui d’autre que Luna après tout, pouvait juger de ce qui est le mieux pour sa mission après tout ? Mais si l’on apprenait que la princesse de la Nuit avait un descendant qui vient du peuple, ce serait le pompon…Luna se rendit-elle compte qu’elle est plus libre que sa grande sœur ? En s’entendant penser, Celestia ne pouvait s’empêcher de rire intérieurement.

« Allons…Ne jouons pas les gamines. »

Il pouvait être bon de faire des caprices par moments. Luna en faisait si peu. Voir sa sœur d’habitude timide prendre les des devants et s’affirmer ne pouvait qu’être réconfortant quelque part. Si seulement elles étaient des juments normales…Certaines choses, faciles pour d’autres, parfois lui semblaient impossibles. Reste à voir si cet enfant en faisait partie.

Finalement arrivée devant le réfectoire de l’unité, elle entra ce qui, bien que cela fût fait discrètement, était particulièrement remarqué. Les soldats furent décontenancés. La princesse du jour, Celestia était là au lieu de Luna. Nul ne savait comment agir ou n’osaient simplement bouger. Seul Aslan fit le premier pas. «Salutations, princesse. Veuillez pardonner ce silence gênant. Nous nous attendions à une autre princesse si vous me permettez ce trait d’humour. »

« Que seriez-vous sans cette impertinence, Aslan ? Luna sera absente pour un moment. Aussi je la remplacerais quelque temps. »

Le visage d’Aslan blêmit. Ce serait ce groupe ? Ils voudraient éloigner Luna de sa mission ; vu qu’ils ne la reconnaissent pas ? Sentant l’inquiétude du second, Célestia frappa du sabot. « Rien de grave, je vous rassure. Cependant, je dois vous parler en privé. Où se trouve votre bureau ? » Silencieusement, Aslan la guide vers l’état-major de la base, un bureau emplis de papiers et autres documents ou se trouvent pêle-mêle plans de combats, rapports de missions et autres fiches administratives.

Repoussant la quantité nécessaire de paperasseries pour libérer de la place, Aslan s’assit à son bureau. « Que se passe-t-il majesté ? Si cela n’était pas grave, vous ne vous seriez pas déplacée en personne. » L’alicorne blanche regardait autour d’elle avant de s’assoir. « Je ne suis jamais venue ici. Je ne m’en rends compte que maintenant. Il est nécessaire tout ce désordre ?» Sentant le regard sérieux du pégase, elle toussa légèrement. « Bon. » commença-t-elle. « Du fait des divergences d’organisation de ma sœur et de moi-même, nous ne nous sommes rencontré que peu de fois, aussi je voudrais vous poser quelques questions. » Aslan ne pouvait cacher son air circonspect. Une visite de courtoisie ? Du même style de celle de la belle-mère ne put-il s’empêcher de penser. Alors se tenait devant lui la belle-mère la plus puissante du monde.

« Ma foi, il fallait bien que cette discussion arrive un jour. » commença-t-il. « Je vous rassure sur un point car mes intentions envers votre sœur sont des plus sincères et honnêtes. »

« Vu le bouleversement qui est en train d’arriver, je pense que nous le verrons dans les jours prochains. Luna sera loin du front pendant quelque mois pour préserver sa santé. » lui répondit Celestia en le regardant droit dans les yeux. «J’ai une grande nouvelle dont, j’espère vous en comprendrez l’importance. Ma sœur attend un enfant de vous. La Nuit a un héritier. »

La princesse du jour observa fixement le pégase. L’information pourrait déstabiliser n’importe qui. Aussi s’attendait-elle à le voir défaillir, ne serait-ce qu’un peu. Mais Aslan une réaction très différente. Un simple rire résonnait dans le bureau. « Je vais être père… ? » dit-il dans un sourire. Un sourire rempli d’une sincère fierté qui fut éclipsé par le regard du soldat. « C’est la plus heureuse et la plus complexe nouvelle que l’on m’est annoncé. Si c’est vous qui me la donnez c’est que vous craignez le scandale ? »

Celestia le regardait avec une aura de douceur. « Ce que j’aime chez vous Aslan, c’est que tout fou que vous soyez dans votre attitude vous savez garder la tête froide. Luna souhaite le garder et vous aussi à en voir votre sourire. Aussi il est important que tout cela reste secret. Du moins pour l’instant.» Le pégase réfléchissait un instant avant de se lever de son bureau. « On m’a fait comprendre récemment que certains poneys ne verraient pas cela d’un bon œil et je pèse mes mots. Je resterais discret sur cela. Par ailleurs, si je puis me permettre, Majesté, » se risqua-t-il, « certains membres de votre cour ont une vision encore plus erronés du travail de Luna que la simple populace. Je crains que cela mène à des…désagréments. » Celestia le regardait étonnée. « Luna m’a tenue pareil discours plusieurs fois et vous vous y mettez aussi ? Cela me paraît fort improbable. Elle est ma sœur et nombreux sont les nobles qui, bien qu’ils n’apprécient guère ses méthodes peu orthodoxe, me vantent ses qualités. » Aslan baissa la tête doucement avant de répliquer « J’aimerais me tromper mais mon impression est claire. Aussi, faîtes attention. »

Il respira un grand coup et « Pour revenir au sujet, puis-je au moins le dire à la famille ? C’est une chose que je ne voudrais garder. » Celestia reprit son aura de douceur. « Cela va de soi. Mais que cela reste dans le cadre privé. Aussi n’en parlez pas à vos collègues. » Le second lui offrit un grand sourire avant d’ouvrir la porte du bureau en grand. Tous les membres de l’unité étaient là. Ils le fixaient d’un air fébrile. Le pégase posa sur la salle son regard. Pas de serviteur. Que les soldats. « Camarades. J’ai une info pour vous. Il faudra la garder pour vous. Je vais être papa ! » Silence complet dans la salle qui se dressait devant une Celestia abasourdie. Les différents poneys se regardaient surpris…mais alors que l’alicorne blanche était sur le point d’exploser, un grand cri de joie résonna !

« Hé ben ! Notre Luna va devenir mama ? Elle sera maman poule à coup sûr ! »

« Thousand pines, tu l’a ta réponse » plaisanta un soldat. « C’est pas sûr. On a peut-être un cas d’immaculé conception. On parle d’alicorne quand même. » répliqua Pines avec un sourire équivoque.

Les laissant continuer de plaisanter, Aslan referme la porte et s’assit tranquillement à sa place sous le regard inquisiteur de la princesse du Jour. « Ils sont aussi la famille. Luna a un lien très fort avec chacun d’entre nous. Nous ne sommes pas ses soldats mais ses frères d’armes. Ils seront discrets car Notre princesse est importante pour nous. » Celestia le regardait fixement un instant. Un sentiment commençait à poindre en son cœur…de la jalousie ? Non. Une fidélité inébranlable, elle le connaissait aussi. Cependant cela venait surtout du bas peuple qui la vénérait dans la distance. Rare étaient ceux qui la servait sans calcul dans son entourage le plus direct. « Luna a bien de la chance de vous avoir. »

Et la nuit continua. La princesse du Jour remplaça sa jeune sœur dans ses obligations guerrières. Si elle n’était pas à sous-estimer, Celestia avait perdue le sabot. Cela fait longtemps que ses champs de batailles se situaient essentiellement dans les cours et autres jeux politiques. Sans compter que l’unité devait apprendre à combattre avec elle. Mais au fil des nuits, elle se montra efficace. D’un autre côté les rêves des équestriens était emplis de douceurs et de joie, surtout les jeunes mères étrangement. Luna recevait peu de visite d’Aslan qui se fondait dans l’ombre pour la voir. Cela pourrait sembler dur mais il est aisé de voir son aimée quand elle peut visiter vos rêves. Ce rythme de vie dura pendant plusieurs mois jusqu’au jour fatidique.

La princesse de la Nuit avait effectué officiellement un voyage dans l’arrière-pays pour favoriser sa ‘‘guérison’’ avec médecin et une garde rapproché dirigé par son fidèle second. La région se souviendra longtemps de cette visite car l’orage et les éclairs que la douleur avait provoqués ont été les pires qu’elle ait connues en 100 ans... Mais après 8 heures de douleurs et autre cris, dans le salon Aslan pu enfin entendre un plus faible cri. Il se précipita alors dans la chambre pour voir une Luna épuisée et une petite forme couché à ses coté. Un poulain était né. Il avait une apparence particulière. Un bébé licorne à la fourrure toute grise et aux yeux tel ceux d’un prédateur de la nuit. « Il tient de son grand-père » disait Aslan en rayonnant de fierté en caressant doucement la crinière de sa bien-aimée « Mon père était un licorne. Par contre il a tes yeux.» Luna usa de ses dernières forces pour lui sourire. « Mes yeux ne sont pas ainsi… »

« Seulement quand tu te bats de toutes tes forces, laissant couler ta magie, ou que tu est en colère parfois. Mais cela lui va bien. Il respire la Nuit. On ne peut pas le voir et continuer de penser que les Ténèbres ne génèrent rien de bon. »

« Alors son nom ne peut être que Ténéhis » murmura Luna. « Je n’ai pas mon mot à dire ? » riait l’heureux papa quand il vit qu’elle s’était endormie. Aslan lui caressa doucement le front avant de quitter la pièce. La nuit qui suivit fut douce pour tout Equestria, emplis de rêves merveilleux pour les poulains et leurs parents….Et de cauchemars pour quiconque maltraitait un enfant.

Quelques jours après, une délégation royale composée de la princesse du jour et de Starwhirl vint aux nouvelles et retrouva le couple en train de prendre un thé. Bien qu’ils fussent décontenancés par l’apparence singulière du bébé, Célestia ne sut résister à son sourire. « Il est vraiment ton fils. » ria-t-elle en le voyant virevolter par magie et essayer de manger sa crinière multicolore. « Tout aussi avide d’expérience inédite. »

« Dois-je comprendre que tu n’aurais plus de grief envers Ténéhis ? » ironisa gentiment Luna en souriant. « Je n’en avais pas, ma sœur » lui répondit doucement Celestia. Les choses ne sont jamais simples pour nous. Tu le sais aussi bien que moi. Il est aussi mignon que toi mais je vois une vie difficile pour lui. Il pourrait devenir le pion des jeux de la cour. » Le regard d’Aslan s’assombrit légèrement en entendant cela. L’alicorne sombre le remarqua et posa son aile sur son épaule. «Ne t’inquiète pas. Nous en avons discuté. Je veux une vie normale pour lui. Et cela est impossible au château. Aussi, Ténéhis restera auprès de ses grands-parents. Il aura son père tous les jours…et sa mère toute les nuits. » La voix tremblait un instant. « Cela sera dur. Mais c’est pour le mieux. Tout lui sera expliqué quand il sera en âge de comprendre.»

L’ambiance devint lourde jusqu'à ce qu’un rire enfantin et un cri de douleur se fit entendre. Starwhirl, essayant de réarranger sa barbe fraichement tirée, posa le bébé sur son dos. « Il a un potentiel magique assez unique. Je peux le sentir. Cela doit venir du coté de la mère, vous vexer Aslan. Peut-être devrais-je le prendre comme disciple ? » Le jeune père riant encore, ayant vu toute la scène s’approcha pour caresser la jeune licorne. « N’est-il pas un peu jeune pour parler d’enseignement magique ? Il n’a que quelques jours.» Le vieux sorcier prit par magie Ténéhis pour le placer sur le dos paternel. « Justement. Il serait bien de lui apprendre au moins le contrôle. Nous avons assisté à la naissance de plusieurs licornes ayant un grand pouvoir magique. J’envisageais la création d’un endroit où ils pourraient canaliser ce pouvoir et peut-être enseigner aux plus doués. Je voulais vous en parler, Celestia mais votre travail en nocturne vous rendait assez inaccessible.»

« C’est la garderie magique dont tu m’avais déjà fait part ? » lui répondit Celestia tout en sirotant une tasse de thé. « Je préférerais une autre appellation mais oui. » soupira le sorcier. « Et qui de mieux pour commencer que le fils d’une vieille amie, alicorne qui plus est. Mais cela nul n’aura besoin de le savoir. »

« Et il pourra demeurer au château. Merci mon ami ! » s’écria Luna avec un sourire resplendissant. Elle se tourna alors vers Celestia « je souhaite néanmoins une chose. Le présenter à la famille. Je veux dire…» L’alicorne du soleil ria sous cape. « Oui ta famille. Ils sont impatients de te revoir. J’ai dans l’idée que ton unité préfère largement travailler avec toi. Tu as de joyeux compagnons. Ce qui me fait penser. » Elle sortit un petit papier emplis de divers signatures et autres commentaires. L’un d’eux écrit plus gros que les autres signé de Thousand Pines.

‘‘J’ai parié que vous auriez une pouliche. Princesse, je compte sur vous ! Plus sérieusement, dites bien a à la petite qu’elle a une tripotée de tontons qui l’attendent. Reposez-vous bien et à bientôt.’’

Luna éclata de rire. «Le pauvre a perdu son pari…ils doivent le voir. Eux et leurs familles. Il n’y a que comme cela que Ténéhis aura une jeunesse normale. » Le regard de l’alicorne sombre était calme et déterminé. Celestia souriait, de fierté peut-être, nul ne saurait le dire et posa son aile sur le visage de sa jeune sœur. « Cela est étrange de dire ça pour nous mais…Tu as grandie Luna. Je n’y vois aucune objection. Fais comme tu l’entends. »

Les jours suivant cette rencontre fut calme et doux. Luna repris son travail au grand bonheur de son unité avec une nouvelle qui fit trois heureux et un thousand Pines beaucoup plus pauvre. Le quotidien reprit alors son cours. Il fut annoncé qu’un petit moment détente serait organisé pour fêter les derniers succès des soldats sur les missions récentes. Certains n’y voyaient qu’un moyen pour la princesse sombre d’assurer sa suprématie sur ses serviteurs. Pour d’autres c’était le moyen qu’Aslan avait trouvé pour récompenser les soldats en dépit de la cruauté de Luna qui aurait les envoyer au front. Mais cela importait peu. Pour les poneys de la Nuit, le moment approchait. Ils allaient enfin, après avoir tant entendus parler par les heureux parents, le petit ‘‘fiston.’’

Le jour arriva enfin. Les membres de l’unité ainsi que leurs familles, étaient accueillis dans une maison de campagne en dehors de la ville. Pour les enfants, c’était une sensation étrange de se retrouver face à Luna. Ils ne l’avaient rencontrée que dans leurs rêves mais ils la reconnaissaient de suite et, après un court moment d’hésitation, la saluaient chaleureusement. Finalement le jeune Ténéhis fut présenté. Les yeux du poulain intriguaient les poneys présents quand lentement Pines s’approcha. Il tourna autour du petit avant de caresser sa crinière. « Les yeux de la maman, la tête de son papi et rien du papa. Il est malin ce petit ! Il n’a pris que ce qui est bien pour lui ! » cria-t-il. Il fut suivi par un fou-rire de tous. La matinée redevint festive au soulagement de Luna qui adressa un simple sourire aux convives. Une voix se fit alors entendre derrière elle. Une servante était inclinée derrière elle. « Ma princesse. Princesse Celestia vous fait mander diligemment »

« Bien j’arrive de suite. » lui répondit Luna avant de se tourner vers ses invités. « Je vous quitte un instant. Faites un sort au buffet et amusez-vous ! » l’alicorne s’envola alors sous les applaudissements et dans la bonne ambiance et se dirigea vers le château.

Après quelques minutes de vol, la princesse de la Nuit se posa sur le balcon de sa chère sœur qui s’y trouvait en pleine lecture de documents. Sentant une présence, elle leva la tête et lui fit signe de s’approcher. « Lulu. Comment se passe ta petite fête ? »

« Bien. Ils apprécient Ténéhis. Il doit être en train de jouer. » lui répondit Luna d’un air soulagé tout en poussant des documents pour s’assoir au côté de sa sœur. « Ma foi, comment peux-tu me tenir ton discours habituel sur la lune mal aimé quand je vois une tel fidélité. » disait Celestia tout en opinant de la tête. L’alicorne sombre prit un air pincée. « Cette fidélité a demandé de grand efforts. Elle ne m’a pas été offerte comme pour toi. Elle est méritée, ce qui la rend si précieuse pour moi. Ils ont compris ce que nombre de tes poneys du jour ne voient pas. » Celestia soupira «Ne tient pas de tels discours. Il n’y a pas de poneys du jour ou de la nuit. Que des poneys, qui nous servent d’égal à égal. Nous sommes leurs gardiens et ils en sont conscients. »

« Si c’est ce que tu crois, Tia, sache que tu es bien la seule…est-ce pour ironiser sur mon cas que tu m’as fait appelé ? »

Celestia la regardait d’un air surpris. « De quoi parles-tu ? Je n’ai rien fait. Je travaille sur cette histoire d’école depuis ce matin. » Luna leva une oreille interrogative. «Je vais te laisser alors. » Et s’envola. Sur le trajet, elle ne pouvait s’empêcher de se demander :

Que se passe-t-il ?

Pourquoi l’a-t-on fait-elle partir ?

Une impression de nausée commença à poindre. Mais quand elle pensa que c’était son instinct, elle vit la fumée. Luna accéléra sans attendre ! À son arrivée, elle trouva des flammes et des corps…Sortant des bois, un sort illumina une zone avant de finir en explosion ! Voyant cela la princesse s’apprêtait à fondre sur le lanceur de sort quand les cris la retint. Il y avait plus important. Elle rejoignait son unité qui était en pleine panique. Ils luttaient contre les flammes afin de sauver ce qui pouvait encore l’être. Mais étant uniquement composé de poneys terrestres et de pégase, la magie se faisait cruellement absente…L’alicorne sombre se posa violemment tout en invoquant une puissante magie de glace qui étouffa l’incendie. Dans la fumée qui en suivit, elle chercha fiévreusement. La nausée était toujours là. Forte. Intense.

« Luna…. »

La princesse se tourna en entendant son nom mais c’était Pines, blessé. « Je suis désolé, Luna…On a rien compris. On a été attaqué juste après ton départ… » Mais Luna ne l’entendait plus.

Deux formes se dessinaient derrière le poney terrestre.

Deux formes autrefois chéries mais qui désormais semblaient être comme des poupées brisées…

Un pégase et un bébé Licorne. Serrés l’un contre l’autre à la recherche d’une étreinte protectrice que les flammes avaient réussi à surpasser.