Courtship

Les sœurs Apple furent surprises de trouver la porte du jardin grand ouverte, mais profitèrent de la situation pour y entrer. Elles entendirent de la musique avant de tomber sur Sweetie Belle et Pinkie Pie, qui jouait de ses instruments. La jument fit une pause une fois que sa chanson fut terminée. La pouliche applaudissait de ses sabots.

"Sweetie Belle !" cria Apple Bloom.

La licorne tourna la tête et se précipita pour étreindre son amie. "Apple Bloom, qu'est-ce que tu fais ici?"

"Mon frère doit livrer un message et je voulais te revoir !"

"Ooh !" cria Pinkie Pie. "Une camarade de jeu ! ça veut dire de fois plus de plaisir !"

"Hé, je vous connais", déclara Applejack. “Vous n'êtes pas le fou de Lady Rarity ?”

“Moi, non, le seul fou qui appartiendra à Lady Rarity sera celui qui deviendra son mari. En vérité, je plains celui qui l'épousera.” Elle murmura au groom. “Elle est devenue folle ! ... Sérieusement, votre maître devrait renoncer à la séduire... Elle est carrément partie en vrille ... Hé ! Essayez de dire ça dix fois trés vite et sans vous arrêtez... Elle est carrément parti en vrille ! Elle est carrément parti en ..."

"D’accord d’accord !" l’interrompit Applejack.”Où se trouve t-elle ?”

"Vous n’avez pas entendu ce que j'ai dit ? Elle est partie en vrille !

“Je veux dire, est-ce qu’elle est chez elle ?!"

Pinkie tendit son chapeau. "Ce genre d'information n’est pas gratuit !"

La jument déguisée soupira en sortant de sa poche une pièce de monnaie et la déposa dans le chapeau.

“Oui, elle est à l’intérieur !” dit-elle en faisant un large sourire au groom.

"Vous pouvez aller la chercher, s'il vous plaît ?" demanda Applejack, sa patience commençant à atteindre ses limites.

"Je voudrais bien, mais..." Pinkie lui montra la pièce dans son chapeau. "Je trouve que cette pièce se sent seule. Comment puis-je faire ce que vous demandez alors que Philippe se sent si triste?"

Les yeux du groom avaient rétréci. “Philippe ?”

"C'est comme ça que j’appelle la pièce ! Peut-être que vous pourriez lui donner une Aurore ?"

"Une quoi ?"

“Vous savez, une amie, quelqu'un pour lui tenir compagnie !”

Applejack grogna et sorti une autre pièce de sa poche. Dès qu'elle rencontra la première pièce, Pinkie sourit et remit son chapeau sur sa tête.

“Je vais la chercher tout de suite, c’est un vrai plaisir de faire affaire avec vous, chère monsieur !”

“Avant de partir”, dit Applejack, “est-ce que je pourrais vous demander... comment êtes-vous devenue bouffon?”

“Oh ça ! Eh bien, c’est le seul travail que l’agence Pôle emploi m’a proposé ! La-la-la-la-la... "

Applejack ne put s'empêcher de rire quand elle regarda le poney rose entrer dans la maison.

"Grand frère!" cria Apple Bloom. "Est-ce que nous pouvons aller jouer, Sweetie Belle et moi ?"

"Bien sûr, vous pouvez y aller. Mais éviter de vous attirez des ennuis."

Les deux pouliches applaudirent dans l'excitation et se mirent à courir dans le verger. Applejack s'assit sur un banc de pierre et attendit patiemment la Lady.

Le cœur de Rarity s'arrêta à la minute où elle vit le groom. Il avait l'air si beau et si noble assis sur ce banc. Bien sûr, ses épaules étaient un peu voûtés mais elle s'en fichait ! Elle lissa rapidement sa robe et ses cheveux.

“Calme toi, Rarity”, souffla-t-elle.”Vas-y doucement, et s'il ne ressentait pas la même chose pour moi ?” Elle se mit rire. “Qu'est-ce que je raconte ? Quel genre d’étalon ne serait pas intéressé par moi ?”

La licorne prit une nouvelle inspiration et s'approcha de l’étalon.

“Vous vouliez me voir, cher monsieur ?”

Applejack tourna la tête et fut surprise de voir ce qui se trouvait devant ses yeux. Le visage de la Lady était dévoilé et son habit noir avait été remplacé par une robe jaune élégante. Affichant un sourire radieux sur son visage, quelque chose que la jument déguisée ne s'attendait pas à voir.

Malgré son curieux changement d'apparence, Applejack était ici pour voir la Lady.

“Je vous souhaite le bonjour, milady”, dit-elle en faisant une révérence. “Vous m’avez l’air en pleine forme et je vois également que vous n'êtes plus en deuil.”

Rarity regarda timidement sa robe.”Eh bien, j'ai décidé qu'il était temps d'arrêter de vivre dans le passé et”, dit-elle lentement, “et de se concentrer sur l'avenir.”

“Je suis heureux de vous l'entendre dire, milady.” Applejack mit un sabot dans sa poche. "Je suis venue pour..."

“Oh, s'il te plaît”, dit la licorne en soulevant doucement le menton du groom pour que leur yeux se rencontrent. “Appelle-moi Rarity.”

Les cils de la lady battaient gracieusement, tandis qu’Applejack cligna des yeux dans la confusion. Après avoir fixé la Lady pendant un long moment, elle repoussa gentiment son sabot.

“Rarity”, dit la jument déguisée, “le duc n’a pas très bien pris votre message, mais il m’a demandé de…”

"Comment t’appelles-tu?" demanda soudainement Rarity.

“Oh euh pardonnez moi, mon nom est Applejack, milady.”

“ Applejack”, répéta la licorne avec un soupir. “Quel nom magnifique!”

"Euh, merci. De toute façon, mon maître..."

"D'où viens tu ?"

"Quoi ?"

"J'ai dit: d'où viens tu ?"

"Haystings. Milady, l'amour que mon maître éprouve pour vous ne mourra jamais et il vous attendra si..."

"Oh, assez parlé de lui!"

Applejack cria lorsque la Lady lui saisit soudainement son avant-bras et l'assit sur le banc à côté d'elle.

"Parlons un peu de toi!" insista Rarity. “Depuis combien de temps es-tu au service du duc, que fais-tu durant ton temps libre? Y a-t-il une jument dans ta vie?

La jument déguisée s'enfuit. "Madame, mon maître..."

“Je t'ai dit de ne plus me parler de lui... Mais”, dit Rarity en se rapprochant de lui, “si tu connais un autre poney qui m'aime, tu pourrais... me le dire.

Applejack se retourna tandis que la licorne touchait son sabot.

"Nan!" s'écria-t-elle tout à coup. “Pas que je sache!”

Rarity plia ses lèvres dans une moue. “Sois patiente, Rarity”, pensa-t-elle. “Tu es allé un peu trop vite, c'est tout.”

Pendant ce temps, Applejack était stupéfaite par la situation. La Lady était peut être folle, mais le groom avait un travail à faire.

“Le duc vous a fait un cadeau”, dit-elle.

Rarity se mit à gémir. "Je n'accepterai plus aucun cadeau de la part de ce..."

Elle haleta à la vue du bijou. "Est-ce que c’est... un rubis de feu ?!"

Applejack hocha la tête. “Et sachez qu'il voulait au départ se le réserver pour le déjeuner.”

La licorne était déchirée entre le bijou et ses propres principes, sans parler du fait qu’elle voulait que ce présent vienne du groom et non du duc. Il semblait qu'elle n'allait jamais aller nulle part avec lui, à moins qu'elle ne respecte sa demande en acceptant que le duc lui fasse la cour. Elle essaya de cacher son sourire lorsqu'un plan se forma dans son cerveau.

“Je vais, euh …” dit-elle en prenant lentement le rubis dans son sabot, “y réfléchir, je vais au moins donner au duc l'occasion de mieux connaître.Est-ce que ton maître, aime les tournois de joutes ?”

“Les tournois de joutes ?” répéta Applejack en levant un sourcil. "Je... je ne suis pas vraiment sûre, milady."

“Eh bien, dis à ton maître que s'il veut me courtiser, il devra venir me rencontrer au tournoi de joutes demain après-midi. Tu peux venir aussi, si tu en as envie.”

Applejack se mit à sourire, mais ressentit également une douleur dans son coeur. C'était la chance au duc de gagner la jument de ses rêves, mais cela signifiait aussi qu’elle allait perdre le dragon de ses rêves.

“Je suis sûr que le duc se fera un plaisir de venir !” cria-t-elle.

“On se voit demain, alors?” demanda Rarity.

Applejack s'inclina poliment devant-t-elle.”À demain, milady.”

“S'il te plaît, Applejack, appelle-moi Rarity.”

Le groom soupira. "Très bien, Rarity."

Rarity observa avec le cœur lourd l'étalon qui s'éloignait. Il était certainement intéressé par elle. Tous les étalons l’étaient. Il ne le savait pas encore parce qu'il était concentré sur sa tâche de la courtiser pour son maître. Elle devait lui faire comprendre que c'était lui qu'il voulait et pas le duc.

Et elle savait exactement comment faire.

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Applejack fut surprise de ne pas trouver le duc dans la salle du trône. C'était vide. Même Octavia n’était pas là. Elle commença à chercher dans le manoir et rencontra Lady Twilight dans la bibliothèque.

"Twilight !" cria Applejack.

La licorne leva les yeux de son livre. "Oh, Applejack, tu es de retour!"

“Où est le duc ? J'ai un message de la part de Lady Rarity.”

“Il prend son bain moussant de sept heures, il m'a demandé de te dire d'aller l’aider quand tu reviendras. Il devient un peu agité après la première heure.”

Applejack se raidit. "Vous voulez que je... l'aide... à prendre son bain ?!"

“Je l'aidais avant, mais depuis qu'il sait comment les enfants sont faits... eh bien…” Elle rougit. "Il trouve ça gênant, considérant le fait que nous ne sommes pas vraiment frère et sœur. ça ne te dérange pas, n'est-ce pas?"

Applejack voulut lui crier que cette demande la mettait mal à l’aise, mais si elle faisait ça, la Lady allait certainement lui poser un tas de questions et son secret serait alors mis en danger.

"Je... j’y vais de ce pas."

Applejack sentit la boule dans sa gorge qui grossissait à chaque pas qu'elle faisait vers la salle de bain. Il était assez difficile pour elle de contrôler ses sentiments envers le duc. Alors elle ne pouvait pas imaginer comment elle pourrait réagir en le voyant dans son bain.

Prenant une profonde inspiration, elle tourna le bouton et ouvrit la porte. Le dragon était dans une baignoire pleine de bulles, essayant d'atteindre une partie de son dos avec une éponge. Il se tourna vers elle et lui sourit.

"Ah te voilà, Applejack, j'ai une démangeaison sur le dos que je ne peux pas atteindre. Pourrais-tu me donner un coup de sabot ?"

Brusquement, Applejack referma la porte dans un bruit sourd, faisant ainsi lever le sourcil du duc. Elle haleta lourdement alors qu'elle s'appuya contre la porte. Le voir sans vêtement était une chose, mais lui demandait de le toucher dans cet état en était une autre !

Elle souffla profondément en comptant jusqu'à dix dans sa tête.

"Fais vite, Applejack", murmura-t-elle. “Contrôle toi, et ce n’est pas grave s’il est nu, tu as déjà surpris Big Macintosh sans son pantalon et tu n’en avais pas fait tout une histoire !”

Après avoir repris son souffle, elle ouvrit de nouveau la porte.

“Pardonnez moi, monseigneur”, dit-elle en essayant de ne pas le fixer.

“Ne t'inquiète pas”, répondit Spike. "Allez, tu vas me frotter le dos ou quoi ?"

Applejack s’approcha lentement de la baignoire, évitant toujours les yeux du dragon nu. Spike leva sa griffe et y plaça l'éponge.

"C'est juste ici", dit-il en se retournant et en montrant son dos avec sa griffe.

Elle n'avait pas le choix. Elle dût regarder. Elle se retourna et regarda les épines vertes descendre sur son dos violet. Quand elle posa doucement l'éponge contre elles, elle fit de son mieux pour ne pas faire de contact réel.

“Un peu plus haut,” demanda Spike. "Plus haut... un peu à gauche ... ah !" Il soupira de plaisir. "Oh oui, c'est ça !"

Applejack ne put s'empêcher de rire et elle se retrouva à faire des cercles paresseux sur son dos.

“Alors, qu'a répondu Lady Rarity ?”

Cette question la fit revenir à la réalité.

"Oh. Eh bien... elle a dit qu'elle aimerait apprendre à mieux vous connaître."

"Vraiment ?"

Sans avertissement, il se retourna et se leva, révélant la partie inférieure de son corps. Applejack avait rapidement protégé ses yeux avec son sabot.

"Quoi d’autre ?" demanda le dragon.

Elle essaya de trouver les mots, mais c'était tellement difficile de se concentrer, sachant qu'il était là, juste devant elle et complètement tout nu.

“Tu n’as pas besoin d'être aussi timide”, dit Spike. "Nous sommes tous les deux entre mâles."

“Je suis juste très pudique, monsieur”, s’étrangla t-elle. “Est-ce que ça ne vous dérange pas de rentrer dans la baignoire, s'il vous plaît ?”

Le dragon roula des yeux et s'asseya dans la baignoire.

“Quoi qu’il en soit”, approuva Applejack, en dépassant son état de choc, “elle vous a demandé de la rencontrer au tournoi de joutes demain après-midi.”

“Le tournoi de joute ?” répéta Spike répéta en se redressant, ce qui fit détourner le regard d’Applejack encore une fois.”Mais je déteste les joutes!

“ Eh bien”, dit le groom au regard détourné, “Lady Rarity les aime, apparemment.”

"Mais c'est si... violent !"

"Vous voulez cette jument ou pas ?" demanda-t-elle en l'abaissant doucement dans la baignoire.

“Mais je ne suis pas allé à un match de joutes depuis des années, je ne connais même pas les règles, et si elle me demande ce que j’en pense et que je passe pour un imbécile ?”

"Ne vous inquiétez pas, mon seigneur", l'assura Applejack alors que son inconfort disparaissait tandis qu'elle commença à nouveau à lui frotter le dos.”Je pourrais vous apprendre. Mon père m'emmenait souvent aux joutes quand j’était petit.”

"Ce n'est pas les joutes qui m'inquiète ! Je... je ne sais... pas quoi lui dire."

Applejack arrêta de le frotter pour lever un sourcil. “Attendez une minute, vous n’avez jamais... parlé à cette jument ?”

Spike rougit. "Eh bien... Je lui ai dit bonjour... une fois."

La jument mit un sabot sur son visage. "Alors ça, c’est pas croyable."

"Quoi ?"

"Vous me dites que vous avez le béguin pour cette jument depuis Celestia sait combien de temps et vous n'avez jamais échangé plus de deux mots de conversation avec elle ? Vous m'envoyez la courtiser afin de la convaincre de devenir votre femme alors que vous ne la connaissez même pas ?!"

Elle était tellement en colère qu’elle en jeta l'éponge dans la baignoire.

“Pardonnez-moi, milord, mais je n'ai jamais rien entendu d’aussi pathétique !”

Spike regarda la jument déguisée en état de choc. Applejack paniqua à la pensée qu'il allait s'énerver et la renvoyer, mais à sa plus grande surprise, il se mit à rire.

“Vous n'êtes pas fâché ?” demanda-t-elle, confuse.

"Fâché ?" répéta Spike. “Tu es la seule personne qui m'ait parlé comme ça depuis la mort de mon père !”

"Je... quoi ?"

“Promets-moi, Applejack, que désormais tu seras complètement ouvert et honnête envers moi. Et plus jamais ces histoires de formalités avec moi, d'accord? Si tu as quelque chose à dire, dis-le. Même si ça m'offense, tu me le promets ?”

Applejack voulait tout lui dire à ce moment-là, mais elle ne pouvait pas. Elle en avait solennellement fait la promesse, mais cela la blessa, sachant qu'elle ne serait pas capable de garder son secret.

“Bien”, dit Spike. “Tu as raison, du fait que j'aurais dû aller lui parler, mais je me sens si nerveux quand elle est là. Peux-tu m'aider à trouver quelque chose à lui dire ?”

Elle sourit légèrement. “Bien sûr, monseigneur.”

“Et pas de ‘monseigneur’ avec moi! Quand nous sommes en privé, appelle-moi Spike.”

Son cœur se mit à gonfler quand elle l'appela par son nom pour la première fois:

“Très bien... Spike.”

                                         À suivre.