Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

Entre Frère et Sœur

Une fiction écrite par Appledreamer.

Chapitre 13 - Bleue comme une pomme

Sur les routes d'Equestria, le matin se levait. Une aube rouge qui venait réchauffer une nuit d’automne qui fut particulièrement glaciale. Étrangement.

La lune devenue si terne. Pourquoi les rayons de l'astre étaient-ils sur le moment froid comme la mort ? C'est une nuit qui questionna de nombreux poneys. Certains, plus curieux que d'autres, cherchaient à en comprendre les raisons. Les plus investis, qui avaient fait de la curiosité et de la persévérance leur métier, découvrirent assez rapidement que ces événement surnaturels avaient eu un rapport avec d'étranges êtres venus de nulle part.

Dans une rédaction, l'une des nombreuses dans le pays du célèbre journal 'Equestria Daily', qui se trouvait à Canterlot, des nouvelles affluaient de toutes parts. C'était dans un salon cosy que se retrouvèrent juments et étalons reporters. Ils discutaient des dernières infos croustillantes.

« Vous connaissez le nom du prochain gosse des pattes dorées de Manehattan ? », lança un étalon licorne appuyé contre un mur, sa tasse en lévitation.

« Non. Vas-y raconte ! » pressa une jument dans son fauteuil.

« C'est une pouliche. Ils vont l’appeler Wings Diamonds », raconta-il en ricanant.

« C'est démodé ! La pauvre obtient un nom vieux de deux cent ans », dit un plutôt vieux poney terrestre.

« C'est clair qu'ils ont les poches bien remplies, mais niveau originalité: zéro. Un peu comme des Diamonds Dogs. »

Le reste de la salle rit de bon cœur sur cette petite vanne. Tous les reporters de Canterlot travaillaient depuis déjà très tôt ce matin, ils partaient à la chasse aux infos, histoires, mystères, ragots. Mais malgré tous ces commérages, le 'Equestria Daily' était une source sûre d'actualité et d'informations. Du nord au sud, de l'ouest à l'est. l'Equestira Daily ne disait la vérité, rien que la vérité.

Tous se reposaient, buvant leur mixture bien à eux, histoire de se requinquer. Un étalon terrestre passa par le salon, rentra rapidement et se fit stopper par l'une de ses collègues, questionné sur son empressement.

« Eh Curious Ear ! Tu as l'air d'avoir des infos à pas piquer un dragon. »

L'étalon était fatigué de sa nuit passé, bien plus que ses comparses, le pauvre poney avait des poches sous ses yeux qui lui pesaient lourd sur le système.

« Ouais ouais », marmonna-t-il, « J'ai pas encore l'habitude des nuits d'investigation. Je suis qu'un bleu. »

« C'est pour ça que le boss t’a donné Hallow Shades. Il se passe jamais rien là-bas », expliqua la jument licorne souriante, sirotant son thé orange-bananastique. Une formule explosive pour estomacs non-initiés.

« Ouais ouais... », marmonna Ear, « Sauf que... » Puis il montra une lettre venu par feu de dragon. Sa collègue regarda très vite les quelques premières lignes avant, d'un seul coup, de vider sa gorgée de thé sur le visage de Ear. Qui se dit qu'au moins, ça pouvait le réveiller un peu.

Voilà que ce matin là, un premier gros titre apparu sur le célébrissime journal. L'info du jour !

'SORCELLERIE A HALLOW SHADES ! RESCOUSSE DE DEUX ÊTRES BIPÈDES ! HÉROS INTRÉPIDES OU MERCENAIRES OPPORTUNISTES ? '

La nouvelle était publique.

Les kiosques, les vendeurs de rues, les journaux qui passaient entre amis. C'était une étrange histoire qui réveillait aujourd'hui tous les poneys d'Equestria.

Ainsi commença cette journée pour le pays merveilleux. Alors que leur réputation commençait à se construire dans le monde des équidés, les deux héros intrépides, ou opportunistes, se trouvaient dans leur carrosse, qui était parti tôt dans la matinée.

Ils n'avaient aucune idée des nouvelles. Pas le moindre temps pour s'informer, ils s'en étaient allés éreintés pour leur voyage jusqu'à leur prochaine destination. Une petite bourgade en construction que peu d’equestriens connaissaient, mais que Kilian connaissait lui tout particulièrement. Et il n'en pouvait plus d'attendre, plus depuis qu'il avait posé le pied sur Equestria en fait.

Leur véhicule roulait le long de la route, leur garde d'honneur toujours présente, toujours professionnelle. Ils avaient quitté la forêt des rêves il y a de cela une heure, et devaient arriver dans encore plusieurs heures environ.

Pour passer le temps nos deux amis décidèrent de faire l'activité la plus constructive qui soit.

Dormir.

C'était bien la chose la plus intelligente à faire de toute manière, surtout après une nuit blanche passée dans l'hardiesse de la bataille.

Kilian était avachi contre la fenêtre du carrosse, son visage dégoulinant sur la vitre, il était aussi gracieux qu'une limace.

Quand à Marie, la jeune femme était allongée de toute sa longueur sur le siège. Elle dormait paisiblement. Et tenait dans sa main droite sa hache, l'arme à double tranchant à la lame désormais noire sur l'un de ses côtés.

Marie avait la hache posée sur sa poitrine. Son visage changea peu à peu, trahissant un mauvais rêve. Ses yeux se froncèrent, la jeune femme voyait d'horribles remémorations. Les choses empiraient, de la sueur perlait sur son front, elle commença à geindre légèrement dans son sommeil.

« Pas ça… Non… », le rêve venait à son paroxysme, Marie leva sa hache soudainement, les yeux grand ouverts, elle hurla, « JAMAIS ! »

« QUOI !? Quoi ? » se réveilla Kilian, décroché de la vitre comme un vieux sparadrap.

Encore embrumé, il reconnut sa sœur, elle venait de se réveiller en sursaut.

« Marie ? … Quoi ? Qu'est ce qui ce passe ? »

Sa sœur s'essuya le front. Elle sentait son adrénaline en elle complètement en ébullition. Comme si elle sortait tout juste d'un combat.

« C'est rien Kilian », rassura-t-elle, se reposant doucement dans son siège, les yeux perdus vers le sol.

Kilian voulut lui parler, mais l'on cogna à la porte du carrosse.

« Seigneur ? Un problème ? » demanda un garde.

« Aucun, aucun ! C'est juste la fatigue monsieur », répondit Kilian tout en regardant sa sœur, inquiet.

L'escorte repartit sans demander plus d'infos.

Kilian regarda toujours plus inquiet sa sœur qui continuait de regarder vers le sol, les yeux perdus dans ses pensées.

« Marie ? »

La jeune femme leva les yeux dans la peur. Kilian n'en croyait pas de voir sa sœur, cette guerrière, dans un état pareil. Elle semblait terrifiée pour il ne savait quelle raison. Ils avaient parlé l'autre soir. Marie disait n'avoir rien ressenti lors du… en fait, elle n'était même pas sûr que ce soit elle. Cette nuit, quelque chose l'avait changée. Ils pensaient que c'était la magie, peut-être une sorte d'épreuve intérieure, ils ne savaient pas, ils ne savaient même pas pourquoi ni comment Marie avait agi ainsi. Kilian ne connaissait pas de cas de possession dans la série, sûrement pas, c'était une série pour enfants après tout. Mais quelques chose l'avait atteint. A Canterlot, ils auraient des réponses.

« Comment tu te sens Marie ? » demanda Kilian, soucieux.

La pauvre se sentait comme à son habitude, physiquement du moins, mais son esprit lui se sentait malade. Non pas qu'elle devenait folle... N'est-ce-pas ?

« J'ai les nerfs en pelote. Ça va Kilian, j'ai eu une grosse fatigue, et la nuit qu’on a passé ne m’a pas aidé, voilà tout. »

« T'es toujours opé, sœurette ? » sourit Kilian, se voulant réconfortant.

Marie baissa son regard vers sa hache à double tranchant. Son visage se reflétait dans la lame encore claire. Elle voyait une partie de son visage, c'était elle. Alors que du côté de la lame noire, il n'y avait rien. Le tranchant était bien trop sombre, bien trop ténébreux.

« Ouais Kilian », confirma-t-elle. « Toujours opé. »

« Génial ! » se soulagea le garçon. Il se laissa affalé dans son siège, passant un rapide regard à l'extérieur. Là dehors, le ciel était clair, pas le moindre nuage en vue. Une belle journée en somme.

Il tourna son regard vers l'arme de sa sœur, puis le jeune homme eut des idées plus sombres à la vue de cette lame noire.

« On devrait la faire examiner », proposa-t-il. « Tu te rappelles la flèche de Bloody Doo ? »

Sa sœur acquiesça. « Ouais. Tu as raison. Je voudrais pas un objet maudit tout le long sur moi. »

« Surtout que ça pourrait être mal vu », rajouta Kilian. « Déjà que Nova n'a rien pu nous dire sur cette lame. Ça m'inquiète de plus en plus tu sais. »

« Et moi donc, Kilian », parla Marie. Elle regarda à nouveau son arme les yeux froncés, se disant que peut-être cette hache causera bien des problèmes. Elle la posa à côté d'elle, décidant de ne plus la porter au ceinturon pour le moment. Il en était mieux ainsi.

« Je la mettrais dans ta malle. »

« No problemo », se ravit Kilian.

Cette discussion terminé, les deux frères et sœurs continuèrent leur voyage dans le calme et la contemplation.

Ces inquiétudes mises de côté, ils passèrent leur temps à regarder le paysage défiler. Cette nature très différente de celle de la Terre. Plus colorée et lumineuse. Des animaux qui venaient sans peur près de la diligence sans montrer le moindre signe d’inquiétude. Une biche, des oiseaux qui venaient se percher sur le carrosse. Dans le ciel, très loin, des formes pouvaient être aperçues. Certaines de grande taille, impossible de savoir ce que ces choses étaient. Mais ce n'était sûrement pas des pégases.

La route était plutôt en bon état donc, très vite, le vrombissement du véhicule rendormit à nouveau les deux passagers. En fait, Marie se rendormit, plus fatiguée que son frère, ce dernier resta réveillé et songeur.

Dans quoi je t’ai embarqué sœurette ? Pourquoi il a fallu que les choses empirent.

Kilian se gratta les yeux, pas certain d'avoir les idées claires.

J'ai rencontré des poneys que je n'aurais jamais cru voir un jour. J'ai pratiqué de la magie, vu des paysage idylliques, et d'autres terrifiants. Mais est-ce que tout ça vaut le coup ?

Il y avait un cœur divisé qui battait en lui. Celui d'un brony amoureux de cette planète, de tous ces êtres. Il y avait une part de lui en ce monde.

Puis il y avait le cœur d'un frère.

Qui aimait sa sœur, sa famille plus que tout. Seulement, cette autre moitié n'était pas en Equestria.

Marie avait fait son choix, elle voulait rentrer chez elle. Mais pour Kilian, la discussion de la dernière fois dans le carrosse n'avait rien arrangé. Il avait réussi à calmer la colère de Marie pour un temps, lui faire oublier. Mais il faudrait bien lui avouer fermement un jour.

Ce jour là, Kilian le redoutait plus que tout. Il ne savait pas si sa sœur le supporterait.

Il se frotta à nouveau les yeux, se gratta la tête. Le jeune garçon était nerveux rien que d’y penser.

Il faudra qu'il lui dise. Oui. Il faudra.

Kilian se rendormit à son tour. Ses paupières se refermèrent lentement, alourdies par la fatigue et les pensées angoissantes qui voguaient dans son esprit. C'était leur dernier gros sommeil avant d'enfin arriver à destination.

Ponyville !

Enfin, l'escorte arriva au pied de la montagne solitaire. Trônant au milieu de la terre d'Equestria, la montagne était un pic droit vers les cieux, une aiguille qui fendait les nuages. Et tout près était Ponyville ! Modeste bourgade en pleine construction.

Que le carrosse traversa sans arrêt.

Il n'y avait pas de pause prévue à Ponyville. Alors, quand le carrosse sortit du village sans stopper. Kilian, qui fut réveillé par le bourdonnement du quotidien des ponyvilliens, eut comme un choc.

Le garçon bondit de son siège comme un lièvre, ouvrit la porte du carrosse encore en marche puis cria un ordre simple aux gardes de l'escorte.

« STTTOOOOOOPP !!! »

PAF ! BIM ! BOUM ! Les poneys en armure obéirent sur la seconde, ceux de l'arrière se cognant à ceux de l'avant. L’un d'eux se renversa sur le sol dans un bruit de casseroles renversées. Tous furent à l’arrêt.

« AIE ! » gémit Marie, propulsée hors de son siège.

Kilian descendit du véhicule et partit en direction du chef des 'sabots de feux', leur garde.

« Je ! Hum... », se ressaisit Kilian, conscient de s’être un peu emballé, « Je souhaiterais visiter ce village. »

L'étalon, qui replaçait correctement son heaume, n'était, pour le moins du monde, énervé. Toujours d'un ton confiant et pro, il expliqua au garçon.

« Mais seigneur, le grand gala d'été est pour demain soir. Nous ne pouvons pas perdre de temps sur ce petit... »

« STOP ! Il n'est pas insignifiant ce village si c'est ce que vous vouliez dire ! Et peu importe, nous serons là à temps pour le gala. »

« Seigneur, je vous... »

« Non. »

« Mais... »

« Pas envie ! »

« Pourtant... »

« NADA ! »

« Il se passe quoi au juste ? Kilian, c'est quoi ton souci ? » demanda Marie, sortie en frottant sa tête bosselée.

C'est bien ce que se demandait le chef garde aussi. Pourquoi s’embêter avec Ponyville ?

« Marie ! C'est Ponyville ! » présenta Kilian, main tendue vers le petit village qui n'avait que quelques maisons de bois et le début d'un chemin de fer.

Marie n'était pas amusée.

« Ouais. Et alors ? »

« C'est là que les héroïnes vont se rencontrer ! Qu'elles vont vivre leurs aventures ! Que le château de l'amitié va se dresser ! Que la bataille terrible entre le mal et le bien va se jouer ! C'est là qu'habite le meilleur couple de pâtissiers de tout Equestria !!! Que les meilleurs pommes du monde existent, produites par la meilleure famille du monde (après la notre) ! C'est là que... »

« OUAIS OUAIS !! On se calme Kilian, j'ai compris. »

« Eh bien, pour vous dire vrai, seigneur... », le chef des gardes, lui, n'avait rien capté à ce charabia.

« On fait un tour, point final ! » termina le jeune fanboy.

« T'es décidé, dis donc », taquina Marie.

« Tu peux pas savoir à quel point », répondit Kilian, un léger pincement au cœur.

« Et bien, nous vous attendrons à la gare du village, seigneur », prévint le chef, et pour le première fois, avec un léger soupçon d’agacement dans sa voix.

Mais Kilian n'en prit pas compte. Marie et lui marchèrent en direction de la bourgade. La jeune femme s'étirait sur le chemin, encore endolorie par sa position de voyage et les quelques courbatures de la nuit dernière. Oh ! Pendant un instant elle crut voir une forme de couleur vert menthe dans un buisson. Étrange.

C'était le milieu d'après-midi, et dans cette journée d'automne ensoleillée, les ponyvilliens étaient bien occupés.

Avec les ouvriers du chemins de fer qui vaquaient d'un point A à un point B, baladant leurs chariots remplis de clous, rails et différents outils équestre bizarroïde, il y avait les habitants qui, eux, construisaient leurs maisons. En chaume en grande partie.

De plus, des marchands faisaient leur petit commerce dans les rues devant leurs maisons. Ils devaient profiter de la présence des ouvriers pour fructifier un peu leurs fins de mois.

C'était donc un village en pleine effervescence. Il n'y avait pas un équestrien qui poireautait sur un banc à manger de la crème glacée, dormir sur la pelouse ou arroser des plantes. A tel point que l'entrée dans la bourgade des deux humains passa presque inaperçue.

« Je vois pas trop ce qu'on vient chercher Kilian. Ta série commence pas avant des années, non ? »

« Justement, Marie ! » s'excita le garçon. « Je viens voir le préquel. On est à l'aube d'un tournant pour ce monde. Ce village en sera l'épicentre. »

« Comment ça ? » demanda Marie, curieuse.

« Twilight Sparkle va être envoyée ici pour se faire des amis sous ordre de son mentor, la princesse Celestia elle-même ! »

« Ouah ! Rude », plaisanta Marie. Mais elle savait qu'elle était partie sur une pente glissante. Maintenant Kilian était partit pour un long monologue.

« Vois-tu, Twilight voulut prévenir la princesse d'un retour de sa sœur maudite qui allait plonger le monde entier dans une nuit éternelle. Mais la princesse, maligne, voulut qu'elle se fasse des amis pour que les éléments de l'harmonie puissent s'éveiller en elle, et vaincre le démon de la nuit. Libérant au passage sa sœur Luna. »

« Incroyable. » Marie s'était assise sur un banc attendant que le gros du mono-Kilian passe.

« Une fois le démon vaincu, les six héroïnes vont affronter moult dangers. Un dieu du chaos ! Une reine des changelins ! Un demi-dieu minotaure ! Une armée de Pinkie Pie ! »

« Le poney rose ? » se souvint Marie.

« Exact ! »

« Génial ! Et que faisons nous ici ?! » s'impatienta la jeune aventurière.

Sur cette question, Kilian aperçu soudainement dans la foule de poneys une marque de beauté en particulier. Une marque sur un étalon, un étalon couvert d'un chapeau vraiment familier, qui tirait un chariot rempli d'un fruit en particulier. L'étalon qui ne cessait de crier au reste de la foule de se pousser de son chemin.

Le garçon eut un sourire grand comme celui du chat de Cheshire.

« Pour l'histoire, sœurette. »

Il sortit son carnet de signatures où se trouvait déjà la marque de deux célébrités.

« Et pour le fan-service. »

Sur un rire de petite fille surexcitée, il partit vers le centre de Ponyville. Marie suivit en râlant, elle détestait perdre son temps dans des choses qu’elle n'aimait pas. Mais c'était pour son frère.

Sur leur chemin, les quelques poneys passant près d'eux firent les gros yeux. C'était un village du centre d'Equestria, autant dire une bourgade perdue en pleine cambrousse, du moins pour le moment. Alors, quand une petite pégase grise à la crinière blonde vola près de la tête de Marie, qu'elle ne fut pas sa surprise de voir un visage aussi exotique. A tel point qu'elle en oublia le muffin dans son sabot et la poutre en fer devant-elle.

Marie grinça des dents quand elle entendit un bruit sourd dans son dos,. Quand elle tourna la tête pour voir, elle vit la petite pégase se frottant la tête, un muffin planté sur son museau. Et son regard avait quelque peu changé…

Kilian était resté concentré sur l'étalon devant lui. Il continuait de fixer cette pomme grise pierre sur son flanc et en oublia de regarder devant lui.

Marie poussa son frère d'un côté, lui évitant de percuter une jument terrestre à la crinière orange et au pelage beige transportant des carottes.

Juste après, elle le tira quelques instants en arrière pour éviter une tarte volante tout droit sortie d'une drôle de boutique avec un cupcake sur un toit ressemblant à un gâteau.

« Fais attention, mon gâteau au miel ! » parla une voix féminine de l'intérieur.

« Oups ! Désolée, Monsieur Hooves ! »

Marie regarda où venait d’atterrir le projectile crémeux, pour voir qu’il venait de tomber sur le visage d’une petite licorne vert menthe qui, lorsqu’elle enleva la pâte de son visage, eut un sursaut de peur en voyant que Marie l’avait regardé. Elle fila en toute hâte dans une ruelle voisine. La jeune femme pensa avoir déjà vu cette pouliche derrière eux à l’entrée du village, elle espionnait ? Mais quand elle regarda vers son frère, celui-ci était déjà à la sortie du village plus loin.

Marie courut le rattraper, mais cette fois-ci, c'est elle qui ne fit pas attention et percuta une mule sur son chemin.

« Oh là ! Attention ma chérie ! La route est à tout le monde ! » parla sans trop de colère la mule coiffée d'une queue de cheval et d'un foulard.

Elle passa devant Marie qui était pendant une seconde étonnée de voir une mule parler. Mais elle était à Equestria après tout ! Elle rattrapa ensuite son frère. Elle était fatiguée de cette nouvelle journée.

Le duo suivit l'étalon tout le long de son chemin. Il était clair qu'il rentrait à sa ferme, et il n'existait qu'une seule ferme des Apple à Ponyville. La seule et unique ferme, célèbre à l’avenir, et parmi les mondes. La ferme de la douce pomme. Sweet Apple Acres !

Oui, la ferme mythique était en visu parmi les bois et les fourrés. L'étalon n'avait pas tourné la tête une seule seconde, pas à un moment il ne semblait connaître la présence des deux drôles de bipèdes dans son dos.

« Marie ! C'est ici ! C'est l'origine même de cette série ! » s'excita Kilian en voyant se dresser la grange et la maison des Apple au loin. « C'est tout comme dans les épisodes ! Rien ne changera ! »

« Les origines ? Quoi, cette ferme ?! » s'étonna Marie, pas bien sûre de comprendre. « Ce n'était pas le village les origines ? »

« C'est cette ferme qui fut établie en premier. Elle est la fondation ! » se tint fièrement Kilian dans un ressentiment nostalgique. « Grâce à ses produits et au courage de la famille Apple. D'autres poneys les rejoignirent pour, peu à peu, construire Ponyville ! Cette ferme, sœurette ! », dit-il un poing serré devant Marie, « c'est le noyau dur ! »

Marie décala doucement le poing de son frère dans l'ennui. « Très bien, si tu le dis. Alors allons voir ton noyau dur. »

Et sur ce, elle passa devant son frère, un pas décidé à en finir. Kilian rattrapa sa sœur rapidement, carnet en main. Il fut surpris de voir que l'étalon de tout à l'heure n'était plus présent devant la ferme, et que sa charrette pleine de pommes était laissée devant la grange.

Kilian et Marie passèrent le portail délimitant la propriété. Un simple portail de bois peint en blanc. Pas de magnifique arche sculptée comme dans la série, pensa Kilian ? Il était sûrement trop tôt.

Sur le chemin jusqu'à la porte de la maison, des poules venaient gambader dans leurs pattes, et plus loin des enclos contenaient des cochons ou des moutons, dont certains jouaient aux cartes ?!

Marie s'en aperçu et secoua la tête dans le délire. Elle regarda de nouveau mais les moutons apparaissaient comme des moutons tout à fait normaux par la suite. Elle était dérangée ? La fatigue sûrement, comme toujours.

A la porte, pas un bruit ne pouvait être entendu à l'intérieur. Les pas des deux humains craquaient sur le plancher semblant tout neuf du parquet. La maison était traditionnelle dans son ensemble. Une vraie maison de fermier en bois avec sa peinture rouge, des bordures blanche, un peu de violet par-ci par-là. En fait, c'était une vraie maison de fermier à l'équestrienne.

« Et on leur dit quoi à tes poneys Kilian ? » se demanda Marie. « Qu’on est là pour un sondage ? »

« Bah euh... » Il était vrai que venant d'un parfait inconnu, dire que l'on venait pour des autographes était quelque chose de bizarre.

« Bah… On sera honnête », répondit Kilian en souriant.

« Bon ! » Marie toqua deux coup rapides sur la porte, Kilian sautilla de surprise mais se replanta droit comme un piquet, carnet en main.

Des bruits de sabots furent d'un coup entendu derrière la porte, pas un mot, seulement quelqu'un qui venait répondre.

Lentement, la poignée s'abaissa, étrangement, et la porte s'ouvrit dans un léger grincement.

Kilian était blanc comme un linge. Marie patientait, bras croisés.

Puis finalement le propriétaire se présenta comme étant… une arbalète.

« Qui que vous soyez, vous n'avez rien à faire ici ! » parla le porteur du terrible engin, pointe de flèche dressée vers le garçon qui leva les mains en l'air très doucement.

Il était le même étalon que celui qui tirait le chariot il y a un instant. Un étalon brun caramel, crinière blonde avec une barbe légère recouvrant son menton et ses joues. Ses yeux étaient d'un jaune d'or.

« Vous pensez pt' être que j'avais pas vu que vous m'suiviez », cracha-t-il, l'air rancunier. « Vous êtes quoi au juste ? Des changelins ? »

« Humains », répondit Marie, agacée.

« Fan », répondit Kilian, effrayé.

Les deux se regardèrent dans la confusion, l'étalon fit de même avant de repointer plus sévèrement son arbalète vers ces deux humains-fan.

« Écoutez ! J'veux pas qu'on cause d'ennuis à ma famille ! Déguerpissez ! »

« Callous ? Qui est là ? » appela une voix douce depuis l'arrière-cuisine dans la maison.

A cette voix, l'étalon se radoucit et baissa doucement son arme. « Ce ne sont que des étrangers, sucre d'orge. » Il lança un regard dur aux deux bipèdes. « Deux drôles d'étrangers qui vont partir sur le champ. »

« Tu menaces quelqu'un, Callous ? » reparla la voix douce, qui se présenta dans le couloir comme étant une jument orange clair à la crinière jaune blé, et aux yeux vert émeraude. Et elle était plutôt mécontente à la vue de son étalon qui menaçait de nouveaux arrivants, même un peu bizarres.

« Apple Callous Shiny ! Ce ne sont pas des manières d’accueillir des invités ! Surtout pour un Apple n'est-ce pas ? » dit-elle doucement mais avec autorité.

« Mais ces deux trucs m’ont suivi ! »

« Range cet arbalète ! Tu devais la mettre dans la grange il y a des mois ! Granny ne veut pas que Big Mac tombe dessus ! »

« Nom d'une !! Bon ok… J'vais la ranger », se calma d'un coup l'étalon, maintenant résigné.

Il partit, passant entre les deux humains étonnés de l'autorité dont avait fait preuve cette jument. Qui avait pourtant l'air si fragile d’apparence. Elle n'était pas aussi imposante que les autres juments terrestre que Marie et Kilian avaient pu voir lors de leur voyage.

« Excusez-le. Il est plutôt méfiant ces derniers temps. Je ne sais pas trop pourquoi. »

« Ce n'est rien, on a eu l'habitude de poneys méfiants envers nous », se détendit Kilian, un sourire nerveux présent sur son visage.

« Ne soyez pas offensés, mais justement… Qu’êtes-vous en réalité ? »

« Des êtres humains. C'est une longue et courte histoire à la fois », répondit Marie. « Mon frère s'appelle Kilian, et je suis Marie. »

« Enchanté », dit Kilian tout bêtement.

« Mon fiancé, que vous avez eu le plaisir de rencontrer, se nomme Apple Callous Shiny. Et je m'appelle Blue Orange. » Puis elle soupira, un regard vers le sol. « De Manehattan... »

« Enchanté », répéta Kilian toujours aussi bêtement.

« Mais vous ne devriez pas rester ici ! Rentrez donc prendre un verre ! Vous avez dû faire un long voyage pour venir vous perdre au pied de Canterlot. »

« C'est peu dire », marmonna Marie.

Sur ce, ils rentrèrent dans la maison des Apple. Un rêve devenu réalité pour Kilian, qui observa avec attention toutes les choses présentes, en particulier les photos !

Car le nom de 'Big Mac' n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd ! Et en voyant les quelques premières photos, il s'aperçut d'un petit étalon d’à peine quelque années, avec à ses côtés Apple Callous et Orange Blue, ainsi qu'une autre jument plus âgée. Pour un brony, c'était l'évidence même ! Ces deux poneys étaient les parents de Big Machintosh, Applejack, et Apple Bloom. Les deux parents disparus de la série.

En comprenant cela, Kilian eut comme un vertige. Il avait quasiment des fantômes devant lui. Des parents que certains croyaient mort dans l'histoire de la série. Finalement, c'était le moment ou jamais de savoir pourquoi, ou comment, ils pourraient bien disparaître. Mais le garçon eut son sourire qui peu à peu s'effaça en pensant que c'était peut-être bien la seule fois qu'il rencontrait les deux fameux Apple.

Orange Blue les conduisit jusqu'à une salle à manger suffisamment grande où seul un mur présentait deux fenêtres rectangulaires d’où la grange pouvait être vue, les murs restants présentant une porte chacun. La salle était blanche, mais des pots de peintures montraient que les travaux continuaient. Au milieu, une table rectangulaire avec un joli napperon brodé en son centre, un vase trônant en son milieu avec quelques fleurs.

« Asseyez-vous. Je pars chercher quelques collations », prévint poliment la charmante jument.

Kilian et Marie acquiescèrent et s'assirent tous deux côte à côte d'un côté de la table.

Ils patientèrent silencieusement. Attendant le retour de leur hôte qu'ils entendaient dans la cuisine bouger des objets en verre et métal ainsi que des liquides.

Ce n'était pas une longue attente, mais pour les deux aventuriers, elle sembla durer des heures !

Kilian était nerveux d'expliquer pourquoi il se trouvait ici. Comment allait-il dire qu'il suivait son instinct de fan-boy à deux honnêtes fermiers d'Equestria? Un drôle de singe vient toquer à leur porte et leur demande un autographe ? Maintenant, le garçon comprenait mieux la réaction d’Apple Callous il y a deux minutes.

Quant à Marie, elle ne se sentait tout simplement pas à l'aise de se trouver dans la maison d’inconnus ! C'était son frère ! Point final ! A lui de s'arranger ! Elle serait là juste au cas où les choses pourraient mal tourner. Tout était possible au vu de l’accueil plus que glacial qu'ils avaient reçu.

Une minute passa et déjà Orange Blue revenait, un plateau se tenant dans sa bouche. Sur le dessus, une bouteille verte avec quelques verres. Pour accompagner, des beignets aux pommes étaient aussi de la partie.

Elle déposa son chargement sur la table face aux deux humains, qui remarquèrent que leur charmante hôte suait légèrement sous l'effort.

« Voilà. Une bouteille de jus de pomme de notre ferme. Vous allez aimer, j'en suis sûre. »

« C'est certain », l’encouragea Kilian, intéressé de goûter le contenu.

Alors que Orange Blue s'occupait de ses deux invités, son mari Apple Callous revenait de sa tâche enfin accomplie. Il entra dans la pièce, toujours le regard méfiant envers les deux étrangers présents dans sa maison.

Il tira une chaise très soigneusement pour sa bien-aimée, qui accepta avec un sourire avant de lui aussi s'asseoir à son tour. Ils étaient maintenant tous les quatre face-à-face.

Très aimablement, Orange Blue servit à ses deux invités bipèdes un verre du nectar de La Douce Pomme. Très soigneusement, Kilian prit son verre devant le regard toujours sévère de l'étalon. Marie ne s’en souciait guère, le poney qui l'intimiderait n'était pas encore né.

« Alors ? Qu'est-ce-qui amène deux personnes aussi… euh… singulières telles que vous dans notre village ? » demanda poliment Orange Blue.

« C'est un long voyage… Nous avons été invités par la princesse il y a peu. Nous nous rendons à Canterlot pour son Gala », présenta Kilian. Sa réponse fit frétiller d'excitation Orange Blue, et rendit perplexe Apple Callous.

« La princesse vous a invités ? » répéta-t-il toujours perplexe. « Pourquoi ? »

« Callous ! Ce n'est pas poli ! » le réprimanda sa fiancée.

« Oh ce n'est rien », calma Kilian. « En fait, nous ne savons pas nous-mêmes pourquoi nous sommes invités. »

« La princesse est gentille et attentionnée. Elle a été d'une grande aide pour notre famille », parla Callous, prenant une gorgée entre deux mots. « Respectez-là ou sinon... »

« Callous ! » haussa Orange Blue. « Tu n'es pas digne non plus d'elle si tu ne sais pas te tenir convenablement devant tes invités ! Je… je... »

D'un seul coup, Orange Blue perdit appui, et chancela, vacillant hors de sa chaise jusque dans les pattes de Callous, apeuré.

Kilian et Marie ne savaient aucunement quoi faire, ils étaient tout aussi inquiets et s'étaient levés pour voir l'état de leur hôte.

« Que lui arrive-t-elle ?! Elle est malade ?! » s'accroupit Kilian près du couple.

« Vous savez quoi faire peut-être ? » demanda Marie.

« Granny ! » parla Callous, paniqué. « GRANNY, VIENS VITE !!! »

Deux secondes après, des bruits de sabots pressés se firent entendre dans un escalier non loin. Et quatre secondes plus tard, une jument vert pomme à la crinière blanche fit son apparition dans le salon. Kilian la connaissait bien, et au premier coup d’œil il remarqua que la mythique Granny Smith était moins ridée, moins branlante, moins veille quoi, et que dans ses yeux brillait encore l'ardeur d'une jeune jument malgré son âge avancé.

« Place ! Place ! Plume de pomme ! Callous, tu sais quoi faire d'habitude, n’est-ce pas? » parla sévèrement Granny envers son fils.

Callous se dégagea de sa bien-aimée, laissant faire la professionnelle. Kilian et Marie fit de même.

Callous était tremblant, des sueurs froides apparaissaient sur son front. Il était sans force, sans courage. C'était un étalon bien différent comparé au Callous qui avait ouvert la porte il y a deux minutes.

« Je sais Ma' ! Mais... »

« Pas de mais ! Donne-moi le jus de pomme ! »

L'étalon s’exécuta. Kilian et Marie ne pouvaient que rester spectateurs de cette inquiétante scène qui se jouait devant eux.

Granny prit une cuillère sur la table, attrapa le goulot de la bouteille de jus de pomme dans sa bouche, le versa dans la cuillère, puis y plaça un drôle de morceau de sucre de couleur blanc brillant. Enfin, elle fit avaler le tout à Orange Blue qui avait depuis fermé ses yeux.

« Porte-la dans la chambre Callous ! ALLEZ ALLEZ !! » pressa Granny Smith à son pataud de garçon.

L'étalon mit sa bien-aimée sur son dos et partit à toute allure vers l'escalier.

Après s’en être allé, la salle tomba dans un silence lourd, rempli d'inquiétude et de malaise.

Kilian et Marie ne savaient pas vraiment où se placer devant ce drame. Granny Smith, qui avait gardé le regard en direction de son fils, se retourna soudainement vers les deux étrangers. La vieille jument jugeait de haut en bas les deux trublions de son œil d'experte.

« Vous êtes venus de Hallow Shades ? »

« Ouais… Je veux dire, oui », répondit timidement Kilian.

« Oh ! Alors c'est vous les héros de la forêt des rêves ? » parla-t-elle.

« Si on veut. On l’a pas vraiment demandé. Mais comment vous savez ça ? » questionna Marie, intriguée.

« Le journal ! Vous êtes de vraies célébrités depuis ce matin. Je devrais peut-être vous demander une signature ou un autographe. Vous avez combattu une sorcière ? AH ! Ça, c'est chevaleresque ! Comme dans les vieux contes que ma mère me lisait. »

« Ouais, c'était plutôt…. dur », expliqua Kilian.

Marie ne fit aucun commentaire. Elle ne voulait pas parler de cette nuit. Pas pour l'instant.

« Plus sérieusement, sucre d'orge ! » se durcit d'un coup Granny Smith. « Les sorcières et les sorciers avaient disparu depuis plusieurs centaines d'années. Le retour de l'un d'entre eux… c'est un très mauvais signe. »

« Il n'y a pas une inquisition ? », demanda Kilian.

« Une inquisition ? Une bande de gratte-papier rempli de lois et de règles sans valeur, censé nous protéger ! BAH ! Il n'y a plus d'Inquisition depuis longtemps. On continue à les appeler comme ça pour faire peur à ceux qui nous voudraient du mal. Mais les choses ont l'air de changer... » parla Granny Smith bien sombrement.

« Granny ! Où est m'am ? » appela une voix de petit garçon depuis la cuisine. Puis, d'un coup, un petit poulain rentra dans la pièce. Le petit Big Macintosh. Plutôt grand en vérité, il venait déjà à la taille de sa grand-mère.

Quand il aperçut deux grand singes plantés dans le salon de sa maison, il s’arrêta net et fit de gros yeux impressionnés.

« Bonjour », dit-il tout surpris.

Kilian fit un simple salut de la main. Il était aussi soufflé que le petit Big Mac.

« Salut », dit Marie.

« Big Mac, je t'ai dit de garder Applejack ! Tes parents sont occupés. »

« Mais Granny euuuuuuuuhhh …. » bouda le petit poulain.

« Il n'y a pas de Granny qui tienne ! File revoir ta sœur ! Ce n'est qu'un trognon de pomme. Il faut que tu la surveille ! »

« C'est pas juste ! Moi, je dois tout faire tout seul ! »

« File ! » réprimanda Granny. Aussi vite qu'il était arrivé, le petit Macintosh était reparti. Un vrai caméo.

« Ah ! Avec Big Mac, AJ, et bientôt une nouvelle Apple ! L'arbre de la famille s'agrandit de jour en jour ! »

« Orange est enceinte ? » s'étonna Kilian.

« Yep ! »

« Et Orange ? Qu'est-ce-qui lui arrive ? » questionna Marie. Peut-être que, finalement, ce malaise était dû au bébé.

« Notre Orange ? Elle va… aussi bien qu'un cochon dans la boue. Notre Orange est robuste et forte d'esprit. C'est une Apple dans l’âme ! Mon fiston l’a bien choisi. C'est une perle. »

« Mais elle est malade », frappa fort Kilian sans s'en rendre compte, enfin, juste un peu trop tard. Il grimaça à ce qu'il venait de dire. Marie lança un regard désapprobateur à son frère finalement pas aussi fin qu'elle. Tous deux n'avaient vraiment pas de tact.

« Bah ! Ce n'est un secret pour personne », se lança Granny Smith, « Vous l'avez bien vu. Orange est une force brute, moi je l'ai vu dès le début. C'est une tornade inarrêtable dans une fiole en cristal. Je savais qu'elle serait une force pour mon idiot de fils. Mais quand on verse du café chaud dans une tasse en verre fragile, il se brise. C'est comme ça que les docteurs l'ont expliqué. »

« Ça veut dire que… son esprit est cassé ? » dit Kilian incertain.

« La magie qui est en elle la quitte. Et sans magie dans un poney, c'est comme une orange sans jus », éclaircit Granny.

« Oh ... » C'était révélateur de l'importance de la magie en ce monde. Les poneys en dépendaient. S’ils n’avaient pas de magie en eux, alors ils se mouraient. Comme c'était le cas pour la pauvre Orange Blue.

« C'est tragique », dit Marie, compatissante, de son air toujours renfrogné. Mais, réellement, cette histoire avait touché le cœur de la jeune femme. Si un proche était souffrant, et que peu importe vos efforts, vous ne puissiez le guérir…. C'était affreux.

« A qui l'dites vous. C'est comme ça et on y peut rien. Merde de poney ! Oh ! Pardon. Je ne suis pas si vulgaire d'habitude », s'excusa Granny.

« Granny », appela une voix depuis le couloir. C'était celle d’Apple Callous, l'étalon rustre qui était maintenant revenu. Il semblait affligé, et son visage trahissait évidemment de la tristesse.

« Je vais couper du bois pour le feu, Ma'. Et m'occuper des moutons. »

« Très bien, mon grand. Comment va-t-elle ? »

Il eut un léger soupir à la question de sa mère.

« Comme un charme, maman. Elle dort, mais elle va bien. »

« Je peux vous aider ? »

Cette proposition venait tout juste de Marie. Au grand étonnement de son frère qui avait l’impression de délirer. Sa sœur proposait son aide à un poney ! Ceux qu'elle détestait tant !

« Hmmmm... Vous savez tenir une hache ? » demanda Callous, étonné et curieux désormais.

« A mon grand regret, oui. »

« Alors, suivez-moi ! Je vous paierai pour votre service. »

« Non, c'est pas la peine. C'est cadeau ! »

Encore plus, Kilian délirait ! Elle disait ça avec un grand sourire ! Sauf qu'il remarqua aussi quelques gouttes de sueur sur son visage. En fait, elle se forçait ?

« Ou alors, payez-nous en beignets et jus de pomme ! Je veux aussi aider ! » proposa à son tour Kilian. Autant ne pas laisser sa sœur seule. Et puis faire des travaux à la Douce Pomme, c'était comme un jour au Club Med pour lui.

« Tu ne manqueras pas de sabots d'acier pour tes tâches, mon sucre d'orge ! C'est très aimable à vous de vouloir nous aider », s'adressa Granny aux deux aventuriers. « Merci beaucoup ! Je savais bien que j'avais l’œil. Hi hi hi hi ! » rigola la vieille jument en partant vers la porte d'entrée.

« De quoi parle-t-elle ? » demanda Marie à l'étalon.

Comme réponse, il haussa les épaules et partit en direction de la porte à son tour.

Marie était perplexe, tout comme Kilian. Peut-être que Granny Smith leur avait fait une blague à l'humour trop... Granny.

Par la suite, ils partirent ensemble commencer les tâches. La journée allait se passer dans la sueur et les fruits rouges. Les pommes, il n'y avait que ça que les Apple cultivaient. Peut-être parfois du maïs ou d'autres céréales comme leur expliqua Callous alors qu'ils étaient sur le chemin.

L'étalon présenta le plan de travail de Marie. Une bûche et une hache au manche plutôt long. Il fallait faire un gros monticule de bois coupé avant la nuit ! Une centaine de bûches, voir plus ! Mais Marie n'était pas impressionnée, pas démoralisée une seule seconde. Elle se mit au travail et coupa ce bois comme elle le faisait à la maison. C'était loin d’être une tâche à ses yeux.

Quand elle trancha la bûche en deux du premier coup, il y eut dans les yeux de Callous une certaine admiration. Des bras, cela devait être bien utile, plus que quatre sabots.

Pendant ce temps, Kilian ne partit pas bien loin. Il se mit à peindre les clôtures en blanc qui s'étendaient sur des kilomètres et des kilomètres…

« Ne t'inquiète pas, fiston ! On va pas te demander de finir ça avant la nuit », rassura Granny Smith d'un air taquin.

Marie bûchait, Kilian peignait. Mais ce dernier eut l'aide pendant quelques instants de la bienveillante Granny Smith. Et les heures passèrent…

C'était exceptionnel. D'une certaine façon, ils aidaient à la construction de l'avenir des Apple, pensa Kilian. Il avait la chance de pouvoir y participer.

« Pas trop fatigué ? » parla une voix douce dans son dos alors qu'il terminait une rambarde.

Il s’aperçut de la présence d’Orange Blue, sortie de son lit. Elle semblait bien plus en forme, mais des poches sous les yeux trahissaient une lourde fatigue chez la jument.

Kilian était inquiet de la voir ici. Surtout après ce petit incident.

« Moi, ça va. Mais vous ? »

« Je me porte comme un charme. Merci de demander », répondit-elle, toute souriante.

« Mouais... », dit Kilian. Il se laissa retourner à sa tâche initiale, attendant de voir ce que lui voulait la fermière.

D'abord, Orange Blue continua de sourire, mais peu à peu son froncement se raidit, et ses yeux devinrent tristes.

« Granny vous a tout raconté, n'est-ce-pas ? » parla-t-elle doucement.

Mince ! Kilian n'avait pas envie de partir sur ce sujet. Pourquoi faut-il toujours dramatiser ?!

« Euh… Oui, quelques brides. »

« Vous voulez bien vous asseoir deux secondes ? »

Sur cette proposition, Kilian accepta. Il n'aurait pas fallu être malpoli. Et puis, il pourrait en savoir plus sur les parents d’Applejack. D'ailleurs, elle se trouvait ici, non ?

Le garçon vagabondait tellement dans ses pensées qu'il s'assit sur la barrière à la peinture encore fraîche. Comme un idiot.

Il se leva précipitamment et s'essuya le derrière maintenant zébré de traits blanc. A l'occasion, il fit légèrement rire la jument, qu'il rejoignit dans sa rigolade. Vraiment, quel idiot.

Tous deux s'assirent dans l'herbe. Devant eux s'étendait le verger des Apple, grand de plusieurs hectares. Des centaines et centaines de pommiers aux fruits rouges, jaunes, et verts.

« Ils ont été plantés il y a peu de temps », expliqua Orange, « C'est une grande fierté de notre famille. Les tout premiers étaient des pommiers de Zap’apple. Ils se trouvent sur la lisière de la forêt. »

« Ça a du être un travail phénoménal de construire tout ça », s'étonna Kilian. Il admirait avec quel courage ils avaient construit leur maison. Cette terre qu'ils avaient cultivés avec amour était devenu un magnifique endroit.

« Ma famille avait un verger à peu près semblable proche de Manehattan. » Orange Blue rougit au souvenir de son ancienne maison. « Mais maintenant, ils ont délaissés leurs vergers à des ouvriers et en ont fait des usines à pièces d'or. »

« Oh… Je suis désolé », compatit Kilian. Il préférait la campagne tout comme sa sœur. Mais à chacun ses goûts.

« Ce n'est rien. Mais merci », lui sourit Orange Blue. « C'est une des raisons qui m’a poussé à partir vivre avec Callous. Déjà parce que je l'aimais follement, lui et son air renfrogné. » Elle rigola doucement à cette évocation. « Mais aussi parce que je ne supportais pas de voir ma ferme transformée en boîte à conserve. Après mon mariage, ma famille s'en alla habiter à Manehattan. »

« La dernière des Orange ? » voulut rigolait Kilian, « Oups ! Désolé, peut-être ? »

« Ah ah ah ah !!! Oui, ce n'est peut-être pas faux ! La dernière à se salir les sabots dans la boue. »

Kilian fut satisfait de voir que sa petite remarque ne l'avait pas froissée.

Ils restèrent encore deux minutes, dans l'admiration d'un crépuscule sur le verger de la Douce Pomme. Les pommes étaient si parfaites qu'elles rougeoyaient sous le soleil d'automne.

D'un coup, Marie apparut non loin sur une colline. Accompagné comme par surprise de deux petits poulains. Le petit Big Macintosh, et une petite pouliche pas encore très agile de ses sabots.

En voyant leur mère, ces deux petites pommes accoururent vers elle. Big Mac en premier, laissant sa petite sœur trébucher sur le flanc de la colline. La pauvre chérie pleurnicha, mais son grand frère vint la réconforter et la plaça sur son dos. Ce petit bout était tellement amusée de chevaucher son frère, elle arriva en riant près d’Orange Blue, qui souriait de bonheur de voir ses enfants.

« Pas si vite, Big Mac », prévint Orange, « Pas si... » Boum ! Elle attrapa ses deux enfants dans ses pattes avant. Ensemble, ils firent un gros câlin d'amour.

Kilian ne put s’empêcher de lâcher un énorme « Ooooooooooohh ! » en voyant cela.

Marie approcha, une brindille était dans sa bouche, et sa veste accrochée autour de sa taille. La jeune femme n'avait pas chômé de son côté.

« Hmmm… C'est Apple Callous qui m’envoie. Il voulait savoir où vous en étiez », raconta Marie.

« Oh celui là. Toujours à vouloir me couver comme un papa poule », plaisanta Orange Blue, « Dites-lui que nous arrivons bientôt. Pour vous remerciez, je vais faire une de mes spécialités avant votre départ. »

« BEIGNETS AUX…. » commença à hurler la petite Apple. Mais son frère lui mit un sabot sur la bouche, « Chuuuuuuut ! C'est une surprise ! » la réprimanda-t-il.

« Ok », convint Marie. Elle regarda son frère. « Tu viens ? »

« Non, ça va. J'arriverais avec Madame », dit-il l'air complice. Il fit un clin d’œil à sa sœur, voulant la rassurer.

Ce qui suffit à Marie.

« Bon bah, à tout de suite. » Elle repartit en direction de la ferme. « Mais ne tarde pas ! ON DOIT PARTIR BIENTÔT ! » lui cria t-elle plus loin.

« Vous êtes proche ? » questionna d'un coup Orange.

« Comme des frères et sœurs », répondit simplement Kilian, un regard vers l'horizon en direction d’où était parti sa sœur. Au même moment, la petite pomme vint sur les jambes du jeune homme, qui en fut surpris. Elle regarda Kilian droit dans les yeux, très étrangement d'un air absent. Ce dernier était très étonné. Puis d'un seul coup, elle sourit allégrement au garçon.

« POMME ! Tu es une pomme ! » parla Applejack.

Orange Blue rit gaiement, tandis que son frère Big Mac était juste expectatif sur ce qui venait de se passer.

Mais Kilian était bien plus expectatif que ce dernier. Après avoir dit ça, la petite pouliche vint se serrer en boule dans les bras de Kilian.

« Il semblerait qu’Applejack vous ait adopté », parla joyeusement Orange. « C'est bien la première fois qu'elle fait ça. »

« Oh ! Je... Cool », dit Kilian, serrant un peu plus la gentille pouliche. Elle était comme dans l'épisode de la réunion de la famille Apple. Quand elle était jeune et toute petite. Un vrai petit ange. Et dire qu'elle allait devenir l'un des poneys que Kilian admirait le plus. Et il la tenait dans ses bras comme un bébé.

Bah zut alors, pensa le garçon. Il aurait jamais cru vivre ça un jour. C'était sûr maintenant ! Ce souvenir, il allait le chérir pour le restant de ses jours.

« Vous avez gagné un sacré cadeau », dit Orange, « Avoir des frères et sœurs sur qui compter, c'est important. » Elle lança en même temps un regard vers Big Mac qui ronchonna légèrement, ses sabots sur sa tête.

« Marie semble être très attachée à vous. »

« Oui ! C'est du Marie tout craché », parla Kilian, caressant la crinière d’Applejack, qui gloussait des petites chatouilles que cela lui procurait.

« Oui. Il y a des personnes comme ça. Des poneys qui vous aiment et que vous aimez. Et qui ont besoin de vous », raconta Orange l'air mélancolique.

« Que voulez-vous dire ? » s'intéressa Kilian, conscient que la jument voulait lui dire quelque chose.

« Eh bien, parfois, des poneys sont fort. Mais ça ne dépend pas toujours d'eux. Il faut que quelqu'un les soutiennent, qu'ils aient une épaule sur qui compter. Leur force, ils la puisent dans une union. Sans ça, ils ont peur. »

Elle regarda dans le lointain, puis soupira lourdement dans un air encore plus mélancolique.

« Callous est une force brute. Il ne l'était pas quand je l'ai rencontré. C'est grâce à notre amour qu'aujourd'hui, il a pu affronter tous les obstacles. Et moi, il m’a rendu plus confiante. Ce que j'essaie de vous dire c'est que… je pense que vous et votre sœur êtes pareils. »

« Quoi ? » s'interloqua Kilian.

« Je ne connais pas bien les 'zumains' mais je pense que vous et votre sœur, c'est pareil. »

« Quoi, ma sœur dépendrait de moi ? » s’étonna Kilian. Sa sœur était un roc ! Un mur indestructible ! Elle était courageuse, intelligente, fière, et confiante !

« Je pense que votre sœur vous aime, et que vous l'aimez. Comme de vrais frères et sœurs se doivent de le faire. Mais Marie est fragile. Tout comme moi... » Elle posa doucement un sabot sur sa poitrine. A cette action, Big Mac se blottit un peu plus fort dans les sabots de sa mère.

« Si j'ai un conseil à vous donner, ça serait de rester auprès d'elle. Quoi qu'il arrive. »

Kilian sentit un poids énorme venir écraser ses épaules. Un fardeau que, jusqu'à maintenant, il n'avait pas senti et qui venait de l’obscurcir soudainement.

« Eh bien… Merci Madame Orange. Je suivrai votre conseil », assura le jeune garçon.

Orange Blue sourit au garçon d'un air compatissant. Elle était rassurée de savoir que, peut-être, elle venait d'aider ces deux drôles de bonhommes.

Plus tard, ils rentrèrent à la ferme. Plus tard, ils mangèrent un festin de roi ! Orange Blue tint sa promesse et fit les meilleurs beignets possibles et imaginables dans tout Equestria, même plus ! Et le cidre avait été servi tout le repas ! Un cidre brut qui accompagnait parfaitement la douceur des victuailles.

Pendant deux secondes, Marie avait laissé son assiette sans surveillance et ses beignets disparurent ! Kilian soupçonnait quelqu'un en particulier.

Alors que la lune commençait à être haute dans le ciel étoilé, les deux aventuriers partirent sur leur chemin, un dernier au revoir, quelques remerciements, et une promesse. Enfin, ils quittèrent la ferme de la Douce Pomme. Et en effet, pour Kilian et Marie, la journée fut bien douce.

Marie avait beau avoir bûché toute la journée, elle était pourtant au top de sa forme.

« Je devrais me relaxer plus souvent comme ça », avoua-t-elle, « C'est tellement déstressant. »

« Ouaip ! » ricana Kilian. Mais, tout à coup, quelque chose lui revint à l'esprit ! Qui le stoppa net dans sa marche.

« Marie ! » hurla-t-il.

« Quoi ? » regarda sa sœur, interloquée.

Kilian sortit son carnet de signatures et montra les pages blanches. Il était complètement abasourdi.

« Aucune chance pour qu'on y retourne ! Non ! » somma Marie, « Tu as eu ta chance », dit-elle en haussant les épaules.

Kilian était lessivé. C'était lui ! Tout était de sa faute ! Bon sang, pourquoi était-il aussi tête en l'air !

Hein ? Une seconde ? Kilian remarqua, lors d'un regard jeté vers la forêt, qu'une forme familière d'arbre se trouvait dans les sous-bois de la naissante Ponyville. Un chêne gros et massif apparaissait au milieu des autres arbres.

« Marie ! Viens voir ! » Kilian accourut dans le sous-bois, ce n'était pas bien loin, mais il fallait avoir l’œil pour le remarquer.

« Quoi ?! Bon sang Kilian... » soupira Marie. Une sale manie de son frère de courir partout sans prévenir. Rapidement, elle lança un sort. Un sort qu'elle avait appris toute seule ! C'était une lumière produite dans sa main. Une sorte de lanterne magique. Elle l'avait découvert sur le Saphir une nuit, alors qu'elle cherchait les toilettes.

« Kilian ! Attends ! Je vais te mettre une laisse un de ces jours, tu vas voir ! » rouspéta sa sœur non loin de lui. Mais Kilian s'était arrêté.

Devant lui, un énorme chêne massif vieux de centaines, et de centaines d'années.

« Ouah. Il est gros. Et-qu'est ce qu’on vient voir au juste ? » Maire avait l'impression de répéter cette question une centaine de fois depuis qu'elle suivait son frère dans ce monde bizarre.

Kilian dégagea quelques branches face à lui. Et Marie fut surprise de voir que derrière ces branches se trouvait une porte. Une très vieille porte. A côté, une plaque en acier était accrochée.

« Qu'est ce que ça dit ? » demanda Marie en rapprochant sa lumière.

La plaque était bien amochée, mais les mots étaient encore lisibles. Kilian n'en croyait pas ses yeux en les lisant.

« Lieu privé. Propriété de Starswirl le Barbu.»

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

cedricc666
cedricc666 : #47865
Après un chapitre fort en émotion, un autre tout plein d'émotion aussi mais d'un autre type. Et aussi plutôt reposant mais sans être ennuyeux. Merci pour cette escapade fort plaisante. :)
Il y a 7 mois · Répondre
SkySound
SkySound : #45754
Oh myyy goooood enfin la suite !! Juste geniale. Hâte de voir la suite ;D
Il y a 11 mois · Répondre
Appledreamer
Appledreamer : #45478
AuRon16 janvier 2017 - #45466
Un chapitre des plus agréable qui soulève tout un tas de questions. Même si j'ai encore du mal avec l'aspect un peu trop dark et meurtrier de la hache, les personnages sont très attachants, même si le papillonnage de Killian le perdra :p.

J'espère qu'on aura la suite très bientôt ^^


J'aimerais tant te répondre sur chacun de tes soulèvements. Mais si jamais je le fais je pourrais vendre la mèche pour certaines chose (La hache, Kilian, tout ça ...). Et je promet que j'ai du mal à ne pas le faire. X)
Je suis content de savoir que les personnages te plaise. :) J'ai toujours peur de créer des personnages au caractère médiocre, en tout cas peu mémorable.
La suite arrivera bientôt, je ne manque pas d'imagination. Et puis à mes yeux, le destin de Marie et Kilian est déjà tout tracé. ;)
Il y a 1 an · Répondre
AuRon
AuRon : #45466
Un chapitre des plus agréable qui soulève tout un tas de questions. Même si j'ai encore du mal avec l'aspect un peu trop dark et meurtrier de la hache, les personnages sont très attachants, même si le papillonnage de Killian le perdra :p.

J'espère qu'on aura la suite très bientôt ^^
Il y a 1 an · Répondre

Nouveau message privé