Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

Sombra - Tragédie

Une fiction écrite par Craïnn.

Acte I

Acte I

Scène 1

(Un chemin de terre autour de l’empire de cristal. Impression de brouillard. On discerne au loin les formes de la ville. Entrent un marchand tirant son lourd chariot, un citoyen de l’empire de cristal, et Worthsteel. Ils semblent regarder quelque chose en face d’eux.)

LE CITOYEN : Alors, c’est cela qui fait jaser tout l’empire ? Une petite baraque avec une route de fer, de bois et de cailloux ?

LE MARCHAND : Ce chemin de fer va changer la donne sur beaucoup de choses. Le conseil des financiers enrage. Ce nouveau passage va clairement faire baisser le prix des marchandises dont ils sont propriétaires... Les flux d’échange vont devenir plus importants et ils n’auront pas les moyens de tenir très longtemps ce rythme nouveau.

WORTHSTEEL : (Avec colère.) Au profit de ces poneys du Sud, qui n’ont même pas travaillé une seule fois dans leur vie, et qui maintenant entendent traiter l’empire comme un grand magasin.

LE MARCHAND : (flegmatique) Nous n’avons jamais vraiment été autre chose...

WORTHSTEEL : Vous dites cela parce qu’une tournée dans un village equestrien avec votre fourgon vous fait vivre une semaine entière. Vous, vous connaissez juste les petites routes et le prix des objets sans flamboyance. Mais les vrais artisans, le cœur de cet empire millénaire, seront volés et exploités par Canterlot.

LE CITOYEN : Vous avec décidément cet unique mot à la bouche depuis ce matin, père Worthsteel. Peut-on savoir ce qu’il signifie ?

WORTHSTEEL : Cela signifie que Canterlot est une pieuvre qui agrippe sans scrupules tout ce qui est à sa portée, pour ne pas le lâcher facilement. Et cette voie ferrée que vous voyez là-bas est un de ses tentacules.

LE MARCHAND : Donc, nous sommes esclaves, selon vous ?

WORTHSTEEL : Non. L’esclave a encore la conscience du poids de ses chaînes. Ces noblaillons du Sud se contenteront de notre substance vitale, comme des parasites, et, avant même qu’on ne s’en rende compte, notre noble cité-état ne sera rien de plus qu’une de leurs provinces sans que le sang versé ou l’encre vicieuse d’un contrat soit là pour en attester.

LE MARCHAND : Les deux sœurs ont leurs vues, c’est vrai, mais leur statut de cousines de notre bonne souveraine Amore ne leur suffit pas ?

WORTHSTEEL : Non. Ces catins pensent qu’il faut, à leur exemple, avoir des ailes et une corne pour être digne d’un trône, quoiqu’un simple derrière suffise pour s’y tenir.

LE CITOYEN : Mais, si c’est cela, pourquoi Amore a-t-elle accepté ce projet, s’il n’arrange personne ?

LE MARCHAND : Eh, bien, mon ami, la chose est qu’il arrange les petites gens, ce chemin de fer. Vous connaissez notre princesse. Que pourrait-elle céder au conseil des financiers quand son peuple peut avoir plus de pain ?

WORTHSTEEL : Vous avez le cœur sur le sabot, vous, mais ça ne suffit pas à faire un beau monde. Que sera l’empire quand un banquier de Canterlot bouffi d’intérêts et de reconnaissances de dettes, viendra ici réclamer un dû que nous ne pourrons lui offrir ? On lui laissera le cœur de cristal en caution, vous verrez, ou encore le mur d’une maison... Il n’y a que nos pierres précieuses que le Sud voit.

LE CITOYEN : Mais c’est terrible !

WORTHSTEEL : Oh ! Bien plus que vous ne le croyez. Le conseil va faire pression sur la princesse, pour sûr. Et si ce projet est abandonné alors qu’il est sur le point de conclure...

LE MARCHAND : Equestria se verra offensée...

LE CITOYEN : (Horrifié) Une guerre ? Vraiment ? (Le marchand et Worthsteel font tristement un signe positif.)

WORTHSTEEL : Et même si le conseil ne réussit en rien, je vous prédis qu’il se trouvera des âmes héroïques pour faire sauter cette damnée voie en autant d’endroits qu’il sera nécessaire ! Vous verrez ! Près de Goldwallow, de Crystalforest et de Limpidbrook, on verra des colonnes de feu et de soufre... Cette guerre sera déclarée quoiqu’il arrive, et cette voie sera pulvérisée. Ils nous enverraient leurs troupes par wagons, si nous restions assez bêtes pour garder ce cadeau empoisonné. On verrait un beau matin un garde de Canterlot en armure d’or toquer à notre porte comme s’il était digne d’être notre hôte.

LE MARCHAND : Je respirerais, marcherais et vendrais tout aussi bien ce que je transporte sous de tels maîtres.

WORTHSTEEL : C’est que vous n’avez pas de courage, et aussi peu de patrie !

LE MARCHAND : J’ai le monde et mes clients.

LE CITOYEN : Mais Equestria nous écraserait... Je vous en prie, père Worthsteel, occupez-vous de vos forges, de vos apprentis et n’inspirez pas l’envie aux gens nerveux de faire une erreur qui serait fatale à tous.

WORTHSTEEL : Qui a dit que c’est moi qui voulait faire exploser ces rails ? Je suis forgeron et manufacturier, pas saboteur ni soldat. D’autres pensent comme moi, ils s’en occuperont. C’est dans l’air. Une odeur de révolution... Le petit empire prêt à presser la titanesque principauté... Quelque chose de magnifique en devenir, enfin ! Et, je vais vous dire, monsieur, que si je n’ai pas un bâton de dynamite ou encore une corne pour pratiquer la pyromancie, j’ai dans mes entrepôts une grande chaîne. Plusieurs kilomètres ; et assez d’acier pour en forger une seconde en quelques jours. Une fois la guerre déclarée, ils n’auront qu’à tendre cela et le recouvrir de neige. Qu’une charge de chars ou une pièce d’artillerie passe, et ils s’en mordront les sabots. Une charge mise en déroute, c’est une bataille gagnée, vous savez ?

LE CITOYEN : Oh, mes aïeux ! La guerre... Il ne manquait plus que la guerre.

LE MARCHAND : (Regardant au loin.) Tiens... Voilà quelque chose qui sort de ce brouillard. (Le citoyen et Worthsteel regardent à leur tour).

WORTHSTEEL : Des ombres...

LE CITOYEN : Ce sont des gardes qui reviennent de leur patrouille. L’un s’entre eux porte quelque chose sur son dos...

(Trois gardes entrent sur scène. L’un d’entre eux porte Sombra sur son dos, endormi et balloté dans des couches multiples de tissus.)

LE GARDE : Messieurs... (Tous le saluent en retour)

WORTHSTEEL : Cette bosse sur votre dos, me portera-t-elle chance si je la touche ?

GARDE : Ah. Gardez-vous bien de railler. L’aventure a tout d’extraordinaire.

LE MARCHAND : Encore une de ces jeunes âmes qui fuient de chez leurs parents pour une bêtise tout à fait pardonnable ?

LE GARDE : Non pas, non pas. Voilà la chose : La princesse nous trouve au hasard dans les couloirs, toute affolée et le visage rouge d’avoir couru dans toutes les directions. Elle nous dit de nous rendre immédiatement dans les collines qui environnent la cité, qu’un gamin y était en danger. On ne se le fait pas redire, et en trois pas nous sommes dans les rues, puis dans la neige. Là, on s’était demandé comment on allait trouver un poulain dans cette immensité. On allait se séparer quand nous vîmes quelque chose de rouge qui dépassait d’un creux. On suit cette piste, et on trouve, au pied d’un grand cristal vermeil jaillissant du sol, un poulain noir, sans la brillance des cristallins dans le pelage. Voilà, je le ramène. Il est inconscient, mais respire fort bien.

WORTHSTEEL : Un poulain noir abandonné au pied d’un cristal rouge ?

LE MARCHAND : Seriez-vous superstitieux, à tous hasard, père Worthsteel ?

WORTHSTEEL : Autant que vous êtes pacifiste. (Au garde) Et ce mioche, vous allez en faire quoi ?

LE GARDE : Le placer à l’orphelinat, pardi ! Chestnut Falls est une bonne personne, et elle a beaucoup de pensionnaires.

LE MARCHAND : (Fier.) Vrai ! Si je suis pacifiste, père Worthsteel, prenez garde à ma fille, car elle est pire que moi.

LE GARDE : La princesse viendra sûrement le voir plus tard... Vous le savez, en ce moment, avec les rumeurs...

LE CITOYEN : En tout cas, nous pouvons bien de nouveau saluer ses dons de divination. Ce jeune poulain serait sûrement mort de froid sans elle et vous...

LE GARDE : C’était curieux, mais il était chaud quand on l’a ramassé. Pourtant il était là depuis plusieurs heures... Il ne nous restera qu’à renvoyer des poneys pour observer ce cristal mystérieux et... (Fixant soudain un point derrière ses trois interlocuteurs.) Holà ! Camarade !

(Worthsteel, le marchand et le citoyen se retournent. Un autre garde, avec un rouleau au sabot, entre sur scène, haletant.)

L’AUTRE GARDE : Bien le bonjour, collègue. Je viens...

LE GARDE : Me décharger ? Volontiers...

L’AUTRE GARDE : Ne riez pas. La princesse nous a envoyé à travers l’empire pour avertir tout le monde...

LE CITOYEN : Avertir ?

L’AUTRE GARDE : Ce que tous redoutaient est arrivé, mais c’est Equestria qui a déclaré le conflit. Un message est arrivé il y a quelques heures et des bureaux de conscription se sont déjà formés. Ils accusent notre conseil de vouloir faire la nique à leur voie et demandent son renvoi. La princesse a refusé. Il n’y a plus personne dans cette direction ? (Tous font signe que non) Alors je vais retourner en ville. Portez-vous bien dans ces temps difficiles, et songez à l’engagement pour votre patrie ! (Il sort.)

LE CITOYEN : Par le Tartare !

WORTHSTEEL : Ce gamin fait son entrée à point... N’est-ce pas là un présage, ami... (Il se tourne vers le marchand) Quel est votre nom, déjà ?

LE MARCHAND : Cela n’a pas d’importance. N’accusez juste pas les enfants quand vous vous plaignez sur l’argent... (Il sort.)

LE GARDE : Il faut tout de même ramener ce petit à l’orphelinat. Messieurs... (Il salue et sort avec ses compagnons.)

WORTHSTEEL : (Seul avec le citoyen, regardant de nouveau dans la direction d’où était venu le garde.) Ils la feront exploser, je vous dis !

Scène 2

(Un parc de jeux pour enfant avec diverses infrastructures sur lesquelles jouent des poulains, à l’exception de Hope, qui reste dans son coin, à l’avant-scène, et étudiant un livre. Autour de la cour, un bâtiment avec des vitres au travers desquelles on devine des couloirs. Chestnut Falls entre, Sombra à son côté.)

CHESTNUT FALLS : Tout le monde, venez ! (Tous les poulains interrompent leur activité et viennent devant elle et Sombra.) Je vous présente votre nouveau camarade de classe, Sombra. (Sombra les salue timidement d’un signe de tête.) Je compte sur vous pour être ses amis. On l’a retrouvé ce matin, abandonné et sans souvenirs. Il a quelques difficultés, alors ménagez-le. Allez ! et retour en classe dans cinq minutes ! (Elle sort.)

UN DES POULAINS : T’as quel âge ?

SOMBRA : So... Sombra ne sait pas. Madame Falls pense que Sombra a huit ans, mais Sombra ne se souvient pas...

UN AUTRE POULAIN : Ah ! Comment qu’il cause ! (Quelques-uns rient.)

LE PREMIER POULAIN : Huit ans ? Huit ans et pas de Cutie Mark ? Et ton pelage n’est pas comme le nôtre... Pas étonnant qu’on t’ait abandonné.

UN TROISIEME POULAIN : Et tes parents ont dû te frapper très fort sur le crâne pour s’assurer que tu ne te rappelles pas d’eux et que tu ne reviennes jamais les voir... Tout le monde aurait honte d’avoir quelqu’un comme ça à ses côtés. (Murmures d’approbation de ses camarades. Sombra se retient de pleurer.)

LE PREMIER POULAIN : Et maintenant, on a à faire à une pleureuse... (Il le frappe.) J’ai entendu les grands qui disaient que c’était la guerre, que des poneys, beaucoup de poneys, allaient mourir. Comme par hasard, le jour où tu arrives, avec ton pelage terne et ta crinière de charbon... Tu es un oiseau de malheur, et...

HOPE : (S’interposant.) Arrête ! Ne lui fais pas de mal.

LE PREMIER POULAIN : Tiens ! Maintenant c’est l’autre folle qui s’en mêle. Tu n’as pas fini de lire tes livres pour gamins, ou de parler avec tes amies les fées ? Je suis sûr qu’il peut se défendre, ton ami.

LE DEUXIEME POULAIN : Laisse les entre gens bizarres, on n’a pas à les fréquenter.

LE PREMIER POULAIN : Depuis quand tu me donne des ordres, maigrichon ?

LE DEUXIEME POULAIN : Je te donne des ordres parce que je te démolis la face quand je veux, d’abord !

TOUS LES AUTRES POULAINS : Une bagarre ! Une bagarre ! Une bagarre !

(Les deux poulains se battent au centre de la scène, vite cachés par le cercles des autres enfants autour d’eux. Hope prends Sombra par le sabot et le mène près de son livre.)

HOPE : Tu vas bien ?

SOMBRA : Sombra pense que oui. Merci... Tu l’as défendu...

HOPE : Ce n’est rien. Les autres ne sont que des brutes. Tout ce qui ne leur est pas semblable n’est pour eux qu’un moyen de savoir quel nouveau mal ils pourront faire demain à ceux qu’ils le sont...

SOMBRA : Pas toi ?

HOPE : Non. Moi, je préfère les livres et la compagnie de mes vrais amis.

SOMBRA : Ah...

HOPE : Donc toi, c’est Sombra, hein ?

SOMBRA : Oui... Et toi ?

HOPE : Je me nomme Radiant Hope. Moi aussi mes parents m’ont abandonné sans que je me souvienne d’eux...

SOMBRA : Eh bien, merci, Hope. (Regardant le livre à terre.) C’est quoi, ça ?

HOPE : C’est ... C’est un livre, voyons...

SOMBRA : C’est la première fois que Sombra en voit un...

HOPE : Oh... Tu auras bien des choses à rattraper, mais ne t’inquiètes pas, madame Falls t’aidera. Elle est dévouée envers ses élèves. Et je pourrais t’aider, aussi.

SOMBRA : Pourquoi tu es gentille comme ça ?

HOPE : Cela fait juste du bien de trouver enfin quelqu’un de bizarre ici...

SOMBRA : Bizarre ?

HOPE : Ça veut dire... Comme nous.

SOMBRA : Oh... Dans ce cas il est content aussi.

HOPE : Qui ?

SOMBRA : Sombra.

HOPE : Ow... Ne t’appelle juste plus Sombra quand tu parles de toi. Dis « je ».

SOMBRA : Je...

HOPE : Oui ?

SOMBRA : Je crois que l’on peut...

HOPE : Oui ?

SOMBRA : ... Jouer ensemble ?

HOPE : (Ravie.) Si tu veux.

SOMBRA : Et à quoi doit-on jouer ?

HOPE : A ce qu’on veut, voyons !

SOMBRA : Som... Je ne connais pas de jeux.

HOPE : Ah oui, c’est vrai. Eh bien... Par exemple... On pourrait... imaginer.

SOMBRA : Imaginer ?

HOPE : C’est quand les choses sont là sans y être.

SOMBRA : Oh... Peut-être que Som... Je... Je crois comprendre.

HOPE : (Réfléchissant.) Disons... Qu’il y aura... Un dragon ! oui, c’est cela ! Un grand dragon aux écailles verdâtres ! (Sombra esquisse un geste pour demander mais Hope l’interrompt.) Un gros monstre méchant qui crache du feu. Tu seras un chevalier, et moi une princesse...

SOMBRA : Qu’est-ce qu’une princ... (Amore entre sur scène, guidée par Chestnut Falls, qui remarque la bagarre centrale avec colère.)

CHESTNUT FALLS : Encore ! Mais ce n’est pas vrai ! Arrêtez ! Maintenant ! (Tous s’arrêtent.) Quelle impression voulez-vous donc donner à votre souveraine ? Chenapans ! (Tous se regardent, confus, et s’inclinent devant Amore, mouvement général auquel se joint Hope.) Désolé, princesse. C’est la troisième fois cette semaine.

AMORE : (Aimable.) Ce n’est rien. Je sais que vous êtes très occupée. Maintenant puis-je le voir seul à seul ?

SOMBRA : (A Hope.) Qui est-ce ?

CHESTNUT FALLS : Oh ! Bien sûr. Il vous doit la vie après tout. (Aux poulains) Allez, tous en classe ! (Ils commencent à rentrer.)

HOPE : C’est la princesse Amore. Notre souveraine.

SOMBRA : Comme elle est belle ! Même si tous ces trucs qu’elle a sur elle sont très moches.

HOPE : Ses bijoux ?

SOMBRA : Bijoux ? Je retiens.

CHESTNUT FALLS : Vous n’êtes pas exclue de classe, Radiant Hope. Vous discuterez plus tard avec votre nouveau camarade.

HOPE : Il faut qu’on y aille.

SOMBRA : Quand jouerons-nous donc ?

HOPE : Une autre fois. (Ils s’apprêtent à rentrer. Chestnut Falls retient Sombra.)

CHESTNUT FALLS : Pas toi, Sombra.

SOMBRA : Ah... (Hope rentre en lui souriant.)

CHESTNUT FALLS : (A Amore.) Je vous laisse. Rendez-le-moi vite, il a tout de même beaucoup à apprendre. (A Sombra.) Voilà une grande dame qui vient spécialement pour te parler. Ne dis pas de bêtises. (Elle rentre et referme la porte derrière elle.)

AMORE : (Désormais seule en face de Sombra tremblant de timidité. Elle lui sourit avec bienveillance.) Sombra, hein ? Bonjour. J’aimerais que nous fassions connaissance.

Scène 3

(Même décor que la scène précédente, seulement avec une impression plus lumineuse. Les poulains jouent dans les infrastructures. De temps en temps, certains passent à côté de Hope et Sombra, qui restent dans leur coin. Ils leur font alors des grimaces, que ces derniers ne voient même pas, puis s’éloignent. Hope et Sombra restent devant le même livre que la première fois.)

HOPE : Qu’est-ce que te voulait la princesse, au fait ?

SOMBRA : La princesse ?

HOPE : La grande dame avec les bijoux.

SOMBRA : Ah ! Amore... Elle voulait m’accueillir.

HOPE : Vraiment ?

SOMBRA : C’est si étonnant que cela ?

HOPE : Elle a beaucoup de choses à faire. C’est la guerre, Sombra.

SOMBRA : Ah oui... Ça aussi je n’ai pas compris d’ailleurs.

HOPE : La guerre ?

SOMBRA : Je comprends de concept, je n’en conçois juste toujours pas l’utilité, et pourtant j’y ai beaucoup réfléchi depuis qu’on m’en a parlé.

HOPE : Je ne sais pas non plus. Les grands en parlent tout le temps mais c’est compliqué. Je préfère ne pas y penser.

SOMBRA : Pourtant les grands sont inquiets quand ils en parlent. Je croyais qu’ils n’avaient pas de failles. J’ai entendu l’autre jour deux étalons se crier l’un sur l’autre dans la rue. L’un était vieux et hurlait « ma chaîne ! ma chaîne ! ». Il faisait rire les autres, alors cela l’énervait.

HOPE : Ils sont vraiment étranges... Mais qu’est-ce que la princesse t’a dit ?

SOMBRA : Elle voulait savoir si mon nom était bien Sombra. Je lui dis que oui. Puis elle m’a demandé d’où je venais. Je n’ai pas su lui répondre, et j’ai répété ce que dit tout le temps madame Falls. Que j’étais amnésique... Et elle m’a finalement demandé comment je pouvais me souvenir de mon nom malgré tout...

HOPE : Tiens, c’est vrai cela... Comment as-tu fait ?

SOMBRA : C’était l’unique mot que j’avais en tête en arrivant ici. Il ne cessait de résonner, comme le tintement d’une cuillère sur une casserole. Je me disais que si c’était si important, ce devrait être mon nom...

HOPE : C’est possible...

SOMBRA : En tout cas, elle avait l’air très intéressée.

HOPE : Et c’est tout ?

SOMBRA : Oui. Elle a souri, m’a dit que nous nous reverrions, un au revoir et puis elle est partie.

HOPE : C’est curieux... Elle n’était venue pour personne avant ; juste des visites pour les fêtes, ou pour quand il avait encore des chorales ici... Tu aurais dû entendre cela, mais la dernière s’est dispersée l’année passée. Le chant n’intéresse plus personne... Oh, mais je suis triste, il ne faut pas. Nous parlions de princesses... Et bien justement, nous n’avons pas encore joué !

SOMBRA : Oui ! Cela fait une semaine que l’on se l’est promis... Ah, il a bien fallu que je rattrape mon retard avec madame Falls, et ça m’a pris bien des pauses et des soirées... Je crois que ça doit être ma première depuis que je suis arrivé ici, et je me sens... différend.

HOPE : C’est vrai que tu parles mieux. Je t’avais dit qu’elle t’aiderait bien... Mais tu as aussi appris à lire avec elle ? (Sombra fait signe que oui.) Montre-moi donc tes progrès. (Elle lui montre le livre sur le sol.)

SOMBRA : Si tu veux (Il regarde le livre.) « Et le breezie dit à la petite pouliche... » (Il a un instant de flottement. Une expression de révolte juvénile se peint sur son visage.) Hope !

HOPE : Quoi ? Tu étais bien parti !

SOMBRA : Tu lis réellement de telles âneries ?

HOPE : Qu... Quoi ? Ne me dis pas que tu es comme eux...

SOMBRA : Comme qui ?

HOPE : Tu vas me traiter de folle... Te moquer de moi en disant qu’ils n’existent pas...

SOMBRA : (Avec une conscience d’empathie nouvelle.) Mais, enfin... Hope...

HOPE : Dis-le ! Dis-le tout de suite que tu me trouves stupide !

SOMBRA : Je voulais juste savoir pourquoi tu lis cela. (Il regarde la couverture.) Ils l’écrivent même dessus, que ce livre est destiné aux quatre ans et moins...

HOPE : ... C’est le premier livre que Chestnut Falls m’a lu quand j’étais en âge de comprendre des choses. Je tiens beaucoup à cette histoire. C’est depuis que je la connais que je les entends...

SOMBRA : Qui ?

HOPE : Les breezies, Sombra... Les fées... Mes vrais amis, que seul moi peut voir...

SOMBRA : (Grave.) Hope...

HOPE : Ce n’est pas grave. Même madame Falls pense que je suis un peu folle... Et c’est la plus gentille de toutes les personnes ici... Mais oui, Sombra, je les vois, je leurs parle et ils me répondent avec des chants merveilleux... Ceux sont eux qui me confortent dans mes rêves et qui me permettent de ne pas mourir de tristesse devant ma solitude.

SOMBRA : Hope, je te crois.

HOPE : Vraiment, Sombra ?

SOMBRA : Nous sommes amis, après tout... Je sais que tu ne saurais mentir. Encore moins à moi.

HOPE : Merci... Mais ne reproches plus mes lectures à l’avenir... Et qu’est-ce que tu as pu lire de bien compliqué depuis une semaine pour venir me faire des reproches ?

SOMBRA : Madame Falls pensait que j’avais fait suffisamment de progrès pour me montrer la bibliothèque de l’orphelinat. Il y avait là une petite histoire de l’empire de cristal annotée...

HOPE : Tu veux parler de ce livre à moitié déchiré et aux pages jaunies ? Il est incompréhensible, et il est si vieux qu’il a une odeur...

SOMBRA : Il n’en restait pas moins passionnant...

HOPE : Tu apprends vraiment vite, si tout cela est vrai.

SOMBRA : C’est que dit Chestnut Falls... D’un côté elle s’inquiète beaucoup pour moi. Elle dit que je ne dors pas assez, et que je ne mange quasiment rien comparé aux autres. Que je passe trop de temps à lire. Pourtant, je ne suis ni fatigué, ni affamé... Tu savais que l’empire va sur son dix-septième siècle d’existence ?

HOPE : Si je le sais ? Je compte chaque jour de l’année dans l’attente du prochain festival du cœur de cristal... Je sais pratiquement autant le calendrier que mes leçons.

SOMBRA : Cette coutume se pratique encore ? Vieille comme elle est, je croyais que...

HOPE : Tu plaisantes ? C’est le seul moment de l’année où ils sortent les décorations dans les rues. Il y a des drapeaux, des couleurs multiples qui tombent en pluie tout autour de toi, de la musique, et le ciel est en permanence zébré de la lumière piquante des feux d’artifices... Et surtout, on peut voir le cœur de près.

SOMBRA : Ce sera maintenu malgré la guerre ?

HOPE : J’espère. C’est dans un mois, il faut que les choses se passent bien. Même sans décorations ou joyeusetés, ils devraient nous permettent de voir le cœur.

SOMBRA : Pourquoi aller s’émerveiller ainsi devant une simple babiole qui brille ?

HOPE : Tu ne comprends pas. Le cœur à diverses propriétés magiques. Il empêche l’hiver de détruire complétement l’empire, mais on dit qu’on peut également y voir son avenir quand on le regarde d’assez près.

SOMBRA : (Dépité.) Je veux bien croire aux fées, mais là...

HOPE : (Avec malice.) Sauf que c’est la vérité... Tout le monde va le voir chaque année.

SOMBRA : Et toi, tu as essayé, peut-être ?

HOPE : Actuellement, oui.

SOMBRA : Donc Madame Falls vous a déjà emmenés ?

HOPE : Non. C’est cette année que nous sommes censés y aller pour la première fois. On est considérés comme trop jeunes, avant.

SOMBRA : (Admiratif.) Tu as donc déjà fui ?

HOPE : C’était une nuit... Il y a quelques mois... Tout le monde dormait à sabot fermé, et mon lit dans le dortoir des juments était à côté de la fenêtre. Je voyais de là le halo de lumière bleue pure qui illuminait le dessous du palais, et, comme cette lumière m’hypnotisait presque, je partis satisfaire ma curiosité. On ne m’a pas repérée, pas même lors de mon retour.

SOMBRA : Et que vis-tu ?

HOPE : Devine...

SOMBRA : Des fées et des châteaux en Hayspagne ?

HOPE : Idiot ! Mais ça ne t’intéresserait pas, toi, de connaître ton avenir ?

SOMBRA : A quoi cela me servirait, quand je manque déjà de passé ? Pour ma vie future, je verrais ce qui s’offre à moi. Cela vaut mieux que de laisser une gemme en décider à ma place. En tous cas, pour les jours proches, je me ferais volontiers l’hôte de la bibliothèque.

HOPE : Vraiment... Tu ne regarderas pas même avec les autres quand nous y serons ?

SOMBRA : Parce que ça t’amuse d’y retourner pour voir un avenir que tu connais déjà ?

HOPE : Cela me donnera une occasion de m’évader... C’est réellement une sensation étrange qu’une vision de l’avenir. Et puis si je n’y regardais pas, on soupçonnerait quelque chose. Une rêveuse comme moi, ça serait curieux... Mais, mon ancienne sortie est un secret entre nous, hein ?

SOMBRA : Ce n’est pas comme si j’avais des oreilles complices dans lesquelles l’ébruiter, de toute façon. Motus et bouche cousue.

HOPE : Hé hé ! Merci, petit frère.

SOMBRA : Petit frère ?

HOPE : Oui. Si je ne dois avoir qu’un seul ami, cet attachement doit être fort. Tu es mon frère, puisque tu es mon seul ami.

SOMBRA : (Vexé.) D’accord, mais petit ? Nous avons le même âge ! Enfin... D’après ce qu’en dit madame Falls.

HOPE : Mais je suis plus grande que toi... (Elle fait le geste de comparer les tailles avec son sabot.) Et puis, je t’ai défendu. Tu te souviens ?

SOMBRA : Comme si je pouvais l’oublier !

HOPE : Alors maintenant, petit frère (Elle appuie sur ces deux derniers mots avec espièglerie.) Où en étions-nous il y a une semaine ? Ah oui ! Je serais une princesse, tu seras un chevalier. Il y aura un dragon et une tour.

SOMBRA : Madame Falls m’a fait lire un conte qui ressemblait à ça...

HOPE : Oui ! J’adore celui-là ! On va faire comme si on y était... (Elle se met dans le ton de son jeu.) Oh ! Sire Sombra !

SOMBRA : (De même.) Oui, princesse ?

HOPE : Cet horrible dragon vous a fait prisonnier dans sa tour ! Je m’en viens vous délivrer en ma qualité de princesse !

SOMBRA : (Dubitatif.) Ce n’est pas plutôt la princesse qui...

HOPE : (Contrefaisant une voix grave.) Gaaare à ne pas me contredire, sire Sombra, ou je vous fais rôtir !

SOMBRA : (Faussement apeuré.) Ah ! Ciel ! Au secours, dame Hope !

(Ils courent joyeusement l’un derrière l’autre en sortant de la scène et en prenant des poses chevaleresques.)

UN POULAIN : (Les désignant à ses camarades d’un air de dédain.) Et maintenant des jeux dignes d’un asile... A fou pour folle, il se sont bien trouvés ! (Ils ricanent et sortent.)

Scène 4

(Cour du château de l’empire. Chestnut Falls mène les poulains, en file devant le cœur. Amore se tient devant eux avec son habituel air bienheureux. Hope se tient juste devant Sombra, à la fin de la file, joyeuse, tandis que ce dernier regarde autour de lui avec curiosité. Au fur et à mesure que la scène se déroule, les poulains regarderont dans le cœur avec un forte impression de joie ou de naïveté empreinte sur leurs visages, puis se rangeront sur le côté. Ils discutent entre eux, disent des mots bas à la princesse une fois qu’ils sont passés qui les reçoit et y répond courtement, mais toujours avec bienveillance.)

CHESTNUT FALLS : (faussement sévère) Un peu de tenue ! Voyez devant qui vous vous tenez en cette occasion ! Si la princesse elle-même se donne la peine de vous accueillir, donnez-vous celle d’être polis ! (Ils s’inclinent maladroitement) Ah ! les chenapans ! Des mois de je me décarcasse pour rendre cela présentable...

AMORE : (Souriant involontairement de la maladresse des poulains) Laissez, bonne madame Falls, ce sont des enfants, pas des courtisans.

CHESTNUT FALLS : Si cependant, par hasard, un d’eux trouvait une telle position, il faudrait qu’il puisse se comporter comme tel... Oh ! Mais non de ... (Elle remarque un poulain turbulent dans le groupe. Elle fait mine de le gronder alors que la scène se poursuit.)

HOPE : La princesse est magnifique aujourd’hui !

SOMBRA : Moi, je trouve encore ça moche, tous ces bijoux.

HOPE : Idiot ! Moi, plus tard, je serais aussi une princesse.

SOMBRA : Et comment tu le sais, d’abord ?

HOPE : C’était la fois que je t’ai raconté. Je me suis vue, grande, avec un diadème sur mon front, et les poneys s’inclinaient devant moi. Une princesse, Sombra.

SOMBRA : Les diadèmes sont d’un ridicule... ça fait un front comme ça (Il lève ses sabots en l’air pour soutenir son propos.)

HOPE : Mais c’est mon rêve de devenir princesse.

SOMBRA : Peuh ! Pourquoi faire ? Tu n’aimes ni la guerre, ni la politique.

HOPE : Pour aider les autres. C’est ce que tous les enfants bien élevés devraient faire.

SOMBRA : On n’a pas eu le temps de m’élever, et les autres sont méchants avec moi. Je ne veux pas aider.

HOPE : Moi, je t’ai aidé... La princesse aussi.

SOMBRA : (regardant Amore avec curiosité sans que celle-ci ne lui rende son regard.) Vraiment ? Comment cette grande jument a pu m’aider ?

HOPE : C’est elle qui a envoyé les poneys qui t’ont retrouvé. Elle a de grands pouvoirs, et elle fait le bien avec.

SOMBRA : Alors c’est ça, une princesse ?

HOPE : Oui.

SOMBRA : (De mauvaise foi) Impressionant... Ce n’est pas juste le diadème et les bijoux ?

HOPE : (Avec tout le dépit dont est capable un enfant) Non.

SOMBRA : J’ai chaud.

HOPE : Par ce temps ? Il y a de la neige presque jusqu’à l’entrée du hall.

SOMBRA : Oui. Mais j’ai chaud. Tu penses que tu verras la même chose que la dernière fois ?

HOPE : Pourquoi y’aurait-il une raison que cela change ?

SOMBRA : On ne sait jamais. Bon sang, qu’il fait chaud... Qu’est-ce que tu crois que je verrais ?

HOPE : Comment pourrais-je le savoir ? Qu’est-ce que tu crois que tu vas y voir ?

SOMBRA : (En s’essuyant le front) Des livres...

HOPE : Tu veux te voir écrire ?

SOMBRA : Non. Je veux juste les lire.

HOPE : Tu... Les lire ? Allons, tu ne peux pas faire ça toute ta vie...

SOMBRA : (Avec difficulté) Mais madame Falls nous a emmené à la bibliothèque, celle de l’empire, la vraie... Il y en avait des centaines... Assez pour toute une vie.

HOPE : Som... Sombra... Tu te sens bien ?

SOMBRA : Oui... Non... Je crois...

HOPE : Quoi qu’il en soit, non. Tu ne peux pas passer ta vie à lire.

SOMBRA : Mais pourquoi ?

HOPE : Tu ne serais pas utile.

SOMBRA : Mais je le vois, ces livres personne n’y... Aïe ! Personne n’y touche jamais. Il faudra bien un poney pour qu’ils servent, eux.

HOPE : Sombra... Tu... Tu souffres, ça se voit. Madame Falls !

SOMBRA : Non, non. Je vais bien.

CHESTNUT FALLS : (Répondant au cri de Hope) Qu’est-ce qu’il y a, ma petite Hope ?

HOPE : C’est Sombra...

SOMBRA : J’ai tiré sur sa crinière pour rire. Mais je le regrette.

CHESTNUT FALLS : Oh ! Sombra, j’espérais vraiment plus de toi, et à ton amie encore ! Tu seras puni en rentrant. Maintenant, reste sage, et qu’il ne te vienne plus de pareilles idées. (Elle retourne près d’Amore.)

HOPE : Pourquoi tu lui as dit ça ?

SOMBRA : Aïe... Parce que... Aïe... C’est des bêtises, tout cela. Je ne vais pas mal. Et... Aïe... Elle... Elle m’aurait ramené à la maison et m’aurait empêché de voir le cœur.

HOPE : Sombra...

SOMBRA : Je veux le voir, moi aussi. Je veux savoir.

AMORE : Jeune Hope, c’est à toi de regarder.

(Hope regarde, inquiète, dans le cœur de cristal. Sombra tremble de douleur et laisse échapper des gémissements. Hope retire sa tête et laisse passer Sombra.)

AMORE : Alors, comment t’es-tu vue dans ton avenir ?

HOPE : Euh... Euh... Voyageuse.

AMORE : (Avec un petit rire.) En es-tu sûre ?

HOPE : O... Oui, princesse.

AMORE : Bien. Et enfin... (Elle se tourne vers Sombra. Elle semble prendre soudaine attention à lui.) Ah ! C’est toi... Tu n’as pas l’air bien...

SOMBRA : J’ai... J’ai le trac.

AMORE : Tu ne veux pas reporter cela à plus tard ? Tu ne sembles vraiment pas en bonne forme, Sombra...

SOMBRA : Mais non, ce n’est rien...

AMORE : Très bien. Regardes-donc. (Elle observe avec plus d’attention que les autres le passage de Sombra. Ce dernier, malgré sa douleur, regarde dans le cœur, reste immobile quelques secondes, puis hurle violemment, et se jette au centre de la scène, secoué de spasmes. Amore, à elle-même.) C’est donc ce que je redoutais... (Haut.) Petit ! Que t’arrive-t-il ? Vite, un médecin ! (Elle sort en galopant.)

CHESTNUT FALLS : (En état de choc) Par Equestria...

HOPE : Non ! Sombra ! (Elle court vers lui. Chestnut Falls tente de la retenir mais trop faiblement. Elle se penche sur lui, alors qu’il a à peu près cessé de bouger. Les poulains sont tétanisés.) Quel mal t’as donc pris, petit frère, pour que tu souffres ainsi ? Pourquoi n’as-tu rien dit à madame Falls ? Imbécile ! Maintenant tu ne peux même plus me répondre ! Oh ! Si tu t’en sors, je ne te laisserais plus prendre de risques, tu m’entends ? (Elle se met à pleurer.) Mais arrêtes ! Arrêtes-donc de gémir ! (Elle le prend dans ses bras, toujours inconscient) Je n’ai rien pu faire ici et maintenant, mais je te jure que cela ne se reproduira plus. Rien ne me volera mon frère et mon ami sans que je ne tente quelque chose. Je travaillerais pour toi, deviendrais meilleure pour toi. (Elle le lâche délicatement) L’année prochaine, pour le prochain festival... Je le jure, tu verras tout. Les lumières, les boutiques et leurs mille couleurs, et le cœur, Sombra... (Amore revient, accompagnée d’un médecin, qui se penche sur Sombra.) Je resterais toujours à tes côtés ! Toujours ! Qu’elles qu’en soient les conséquences !

(Douze ans se passent entre l’acte I et l’acte II)

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

Craïnn
Craïnn : #43669
jojo02 novembre 2016 - #43660
C'était vraiment génialissime du pur Shakespony vivement la suite^^
Merci. j’espère que la suite te plaira autant.
Il y a 1 an · Répondre
Craïnn
Craïnn : #43667
Moonrise02 novembre 2016 - #43661
C'est vraiment intéressant à lire, et facile de surcroît, pour une pièce de théâtre.( c'est surtout qu'actuellement je lis Euripide, alors lire une pièce comme celle-là, ça détend) Je suis content de voir Radiant Hope pour une fois. Je suppose que tu t'es inspiré du comics.

En tout cas, je conseille vivement la lecture de cet œuvre . Elle est vraiment sympathique pour ceux qui s'intéresse un temps soit peu au Théâtre. J'ai hâte de lire les prochains actes.
Merci ^^. Actuellement, j'ai dit dans la description que c'était une adaptation libre du premier comics. (Très très libre). En espérant que la suite soit à la hauteur de la tâche.

PS : Eschyle FTW.
Il y a 1 an · Répondre
Moonrise
Moonrise : #43661
C'est vraiment intéressant à lire, et facile de surcroît, pour une pièce de théâtre.( c'est surtout qu'actuellement je lis Euripide, alors lire une pièce comme celle-là, ça détend) Je suis content de voir Radiant Hope pour une fois. Je suppose que tu t'es inspiré du comics.

En tout cas, je conseille vivement la lecture de cet œuvre . Elle est vraiment sympathique pour ceux qui s'intéresse un temps soit peu au Théâtre. J'ai hâte de lire les prochains actes.
Il y a 1 an · Répondre
jojo
jojo : #43660
C'était vraiment génialissime du pur Shakespony vivement la suite^^
Il y a 1 an · Répondre

Nouveau message privé