C'est pendant la nuit que le « Joyeuse veillée chaleureuse » (je n'arriverai jamais à me faire à ce nom de bateau) arriva en vue de L'archipel des naufragés. Un énorme amas de rochers, tout en hauteur, entre lesquels, par endroits, on pouvait voir des lumières scintiller. Même à la longue vue, il était difficile de voir de quoi il s'agissait. Mais j'en devinais déjà la nature.
La tempête était passée, le ciel dégagé, la mer de nouveau calme, et mes ailes, reposées, étaient de nouveau prêtes à me porter. J'avais réussi à échanger la poudre mouillée de mon pistolet contre de la sèche. Il devait pouvoir fonctionner, mais j’espérais intérieurement ne pas avoir à m'en servir.
Je remerciai donc le capitaine du navire griffon, Canif le noir, puis m'élançai en direction de l'archipel. À présent que j'étais presque à destination, il valait mieux approcher discrètement.
Je ne battis des ailes que pour garder vitesse et altitude, mais pas trop, pour éviter d'attirer l'attention, guettant le moindre signe d'une sentinelle. Ils ne se méfieraient peut-être pas d'un simple pégase, mais autant éviter de se faire repérer. Ils ne m'avaient sans doute pas vu quitter le navire, à cette distance. Surtout que Canif avait préféré éteindre les lumières du bord, pour passer plus facilement inaperçu.
J'étais partagé entre deux émotions : D'un côté, mon excitation d'enfin arriver à destination, de l'autre, ma peur : je ne connaissais rien de cet endroit. Et je pouvais très bien me faire sauter dessus dés la seconde où j'allais poser mon sabot à terre. La raison et les mauvaises surprises que j'avais eues au cours du trajet me recommandaient donc la prudence.
J’aperçus un guetteur sur un sommet, alors que j'approchais des premiers rochers de l'archipel.. Il surveillait le « joyeuse veillée chaleureuse » -Bon, à partir de maintenant, on va juste l'appeler le navire de Canif le Noir- qui commençait à disparaître à l'horizon. Il ne m'avait pas vu approcher, apparemment. Prudemment, je planais dans les entrailles du repaire.
J’aperçus un premier bateau, qui avait jeté l'ancre entre les gigantesques pics, puis un autre... des bouées accrochées aux parois rocheuses leur évitaient de s'y fracasser. Je préférais me faufiler dans le faible espace qui séparait la coque de la première de ces formations. Il y avait probablement des occupants, à bord...
Après un slalom interminable entre les nombreux bateaux et pics rocheux, j’atteignis finalement le cœur de l'archipel... La scène était tout simplement surréaliste.
Il y avait un assemblage, en bois, titanesque, qui formait presque une montagne entre les gigantesques piliers de pierre qui l'entouraient. Il était illuminé de dizaines, de centaines de lampes à huile, qui brûlaient çà et là. Cette chose ne semblait pas avoir de forme, mais en y regardant attentivement, on pouvait voir qu'il s'agissait de navires. Des centaines de navires encastrés les uns dans les autres, formant ce qui aurait pu être le nid d'une terrible créature marine. C'était une forteresse du chaos. Même Discord N'aurait sans doute pas réussi à s'y retrouver. Cette chose était tentaculaire, reliée aux autres rochers par des passerelles de bois, conduisant à encore d'autres constructions que je n'avais pas encore remarquées jusque-là...
Prudemment, j'entrepris de contourner les nombreux bateaux amarrés là, pour m'approcher du ponton grossier où ils étaient tous accrochés. Mes sabots touchèrent enfin les planches qui le composaient. J'étais à destination. À présent, il fallait que je trouve mon chemin dans ce labyrinthe du Tartare.
Je regardais autour de moi, réfléchissant à ce que je devais faire en premier. Il n'avait pas l'air d'y avoir qui que ce soit dans les environs. Un bon point pour moi. Je pris donc la direction de la forteresse. Il n'y avait là que peu d'endroits où je pouvais me cacher. J'espérais donc ne pas être aperçu trop rapidement.
Progressant sur la passerelle de fortune, je jetais sans arrêt des regards de tous côtés, guettant le moindre signe d'activité. Le premier venait de l'avant d'un brigantin (navire deux mats plus petit que le brick, dont la grande voile est une brigantine, une voile trapézoïdale pour prendre le vent de côté) amarré là. Deux griffons chargés de surveiller le navire, et qui avaient bu pour passer le temps. Par chance pour moi, ils étaient trop occupés à brailler et à essayer de garder leur équilibre pour me remarquer. Je faillis ne pas entendre les bruits de pas qui approchaient. J’eus tout juste le temps de me plaquer contre la coque du brigantin pour voir passer trois marins, deux chiens à diamants et un poney. Tous armés, avec chacun un foulard rouge autour du cou. Ils passèrent sans me voir.
Je me remis à respirer quand ils disparurent derrière un tournant. Je sortis de ma cachette pour reprendre ma route, le cœur battant la chamade. Si je devais parcourir toute cette maudite forteresse de cette manière, je n'étais pas près d'en finir.
J’atteignis finalement l'extrémité du ponton, ou de grossiers docks de bois me séparaient de la forteresse elle-même. Plusieurs ouvertures dans le « mur » en marquaient l'entrée. Des arches formées des proues brisées de différents navires. C'était tellement glauque… Voir ces restes, ces carcasses, sans doute le résultat de pillages sanglants, encastrés de la sorte… J'avais l'impression de regarder un amoncellement de cadavres démembrés. Le tout infesté des rats géants qu'étaient ces forbans sans âmes et sans cœur…
Je ne pouvais pas m'attarder. Je choisis donc la première entrée et m'y engouffrai. Il n'y avait pas de portes, heureusement, mais les couloirs adjacents étaient à peine assez larges pour permettre de se croiser. Ils étaient sombres, les murs irréguliers, mais pas assez pour me permettre de me cacher. C'était tellement stressant… Qu'est-ce qu'il m'avait pris de m’embarquer dans cette affaire ? Bon, je m'en souvenais, mais avoir la situation en face de soi… C'était bien différent de ce que j'avais imaginé.
Je montai un escalier grossier pour arriver dans un passage plus large, où la route se séparait en trois voies distinctes, allant vers la gauche, la droite, et vers l'intérieur de la forteresse. Tous faiblement éclairés par des lampes à huile. Il n'y avait rien pour m'indiquer ma direction. De quel côté pouvaient bien se trouver les prisonniers ?
Je m'arrêtai un instant pour réfléchir. Je n'avais aucune idée de la manière dont les pirates avaient organisé les lieux. Mais il devait au moins y avoir une certaine logique dans tout ce chaos. Les zones d'habitation devaient se trouver au centre, l'endroit le mieux protégé. L'armurerie, ou les armureries plus probablement, devaient se trouver sur la périphérie, là où on en avait le plus besoin en cas d'attaque. Mais qu'en était-il des prisons ? Si il y en avait.
Je fus soudainement interrompu dans ma réflexion : un autre groupe de pirate apparut à une intersection dans le couloir du milieu. Mon sang se glaça. Je me précipitai alors dans le coin du couloir de droite, le plus ombragé de deux. Je retins ma respiration alors que je les entendais approcher en plaisantant.
Ils apparurent en face de moi. Un pégase bleu à qui il manquait une aile, et un chien à diamant marron clair de carrure assez modeste. Tout deux armés d'un sabre et d'un mousquet, et portant, comme les autres, un foulard rouge. Le chien l'avait autour du cou, le pégase le portait sur sa tête. Intérieurement, je priais Celestia : « Pitié, faites qu'ils aillent de l'autre côté, faites qu'ils aillent de l'autre côté... ».
Ils prirent le couloir opposé au mien. Aucun d'eux ne semblait m'avoir remarqué. Je soufflai silencieusement, soulagé, puis me retournai pour m'éloigner par le chemin de droite. Les deux autres étaient trop fréquentés à mon goût.
Je continuais à pas de loup, essayant d'attirer aussi peu l'attention que possible. Il suffisait d'une seule erreur, qu'un seul pirate me voit, et ma mission de sauvetage aurait échoué. Je serais probablement tué, ou capturé et torturé avant de me faire tuer, tout comme leurs prisonniers… Cette simple pensée me faisait froid dans le dos. Je ne devais pas, je ne pouvais pas échouer.
Je suivis le couloir jusqu'à une série de salles, construites entre les coques de différents types de navire. Il n'y avait aucun signe d'activité… à part un ronflement assez bruyant. Appuyé contre une des aspérités de la paroi gisait un autre forban, un chien a diamant, endormi, entouré par un certain nombre de bouteilles vides, du même type que celle qu'il tenait encore dans ses griffes. Lui aussi, avait dû se mettre à boire pour passer le temps en montant la garde. Il dormait à présent d'un sommeil de plomb.
Ce qui est bien - ou moins bien, ça dépend - avec les forteresses réputées imprenables, c'est que les gardes sont persuadés qu'on ne cherchera jamais à les attaquer. Ils sont donc beaucoup moins vigilants. Une chance pour moi. J'en profitai pour regarder ce que ce pirate était supposé surveiller. J'entrai prudemment dans une des salles adjacentes.
Il y avait des râteliers remplis de coutelas, des caisses remplies de pistolets, de boulets, des barils de poudre… Je venais de trouver la salle d'arme. Ou plutôt, une salle d'arme. Il était probable qu'il y en ait plusieurs. C'était bon à savoir, mais inutile dans l'immédiat. Je fis rapidement le tour. Toutes les salles avaient un contenu similaire, sauf une, qui était en réalité un monte-charge.
Le couloir s’arrêtait là. Je devais rebrousser chemin et essayer de prendre une autre direction, ce que je fis. Mais en passant, mon regard s'attarda sur le pirate, qui continuait de ronfler, et sur le foulard rouge qu'il portait autour du cou… Encore un foulard rouge. En portaient-ils donc tous ? En y repensant, c'était logique : c'était une armada sans uniforme. Il devait bien leur falloir un signe distinctif pour pouvoir se reconnaître, vu leur nombre. Je fixai le morceau de tissus quelques instants, alors qu'une idée me traversait l'esprit. Je m'approchai du garde, vérifiant qu'il dormait encore, et attrapai délicatement le nœud entre mes dents, pour essayer de le défaire.
Je crus un instant qu'il allait se réveiller, mais je parvins à lui ôter le foulard sans que cela ne se produise. Soulagé, je me mis hors de vue, et y fit un nouveau nœud pour me le mettre sur la tête. Ainsi marqué, je n'avais plus à craindre de croiser un autre de ces forbans… En théorie.
Je revins donc sur mes pas, et pris un couloir qui allait vers l'intérieur de la forteresse, avant de monter un autre escalier. À présent que je n'avais plus à me cacher, je m’apercevais que l'endroit était pratiquement désert. Où pouvaient bien se trouver les autres ? Je n'eus pas à attendre longtemps avant de le savoir. A mesure que j'avançais, je commençais à entendre un brouhaha, une grosse agitation, qui se déroulait quelque part devant moi. Je pensais d'abord à une sorte de taverne, et songeais à faire à nouveau demi tour pour éviter la foule. Mais je me souvins subitement que les prisonniers que je cherchais pouvaient aussi servir au divertissement de ces forbans. Ils n'étaient peut-être pas enfermés. J’eus un frisson en imaginant ce qu'ils pouvaient être en train de leur faire. Je repris ma route, anxieux de ce que je pouvais trouver.
Deux forbans ivres morts devant la porte d'une salle fortement éclairée m'indiquèrent que j'étais arrivé au bon endroit. J'entrais donc, essayant de ne pas me faire remarquer. Mais à l'intérieur, aucune trace de prisonniers sous la torture. Ce que je voyais ressemblait plutôt à un banquet… Non, c'était véritablement un banquet. Une gigantesque salle, recouverte par les coques retournées de trois navires différents. Des galions et des frégates, auxquelles étaient accrochés des lustres de fortune, qui éclairaient de grandes tables où festoyaient des centaines de pirates, de toutes les espèces. De nombreux griffons et chiens à diamant, qui buvaient et se gavaient d'une viande fumante… Même les quelques poneys présents n'hésitaient pas à piocher dans les mêmes plats. Manger des animaux morts… quelle horreur… Heureusement, il y en avait qui préféraient toujours les fruits, légumes et fourrages, qui étaient servis séparément.
Mon estomac se mit à gargouiller, me rappelant que je n'avais rien mangé depuis que j'avais quitté le Sea Devil ce matin-là. Si le fait de manger de la viande me dégouttait, je pouvais toujours essayer de chiper un morceau de pain au passage. Prendre un ver de vin était aussi tentant pour tromper la soif, mais il valait mieux que je reste en pleine possession de mes moyens pour continuer « ma mission ».
Je me faufilais donc jusqu'à la première table. Personne ne semblait faire attention à moi, trop occupé à festoyer. Mais, pile au moment où je parvenais jusqu'aux assiettes…
- Nous touchons au but mes frères !
Tout le monde se tourna dans la direction d'où venait la voix. Je me retournai à mon tour. De l'autre côté de la salle, sur une sorte de petite estrade, une autre table, plus petite, derrière laquelle se trouvait un véritable trône. Un trône de fortune, certes, mais un trône, et décoré de… J'eus un frisson en le comprenant, de vrais crânes de poneys, de chiens à diamants, de griffons… Un autre griffon, justement, venait de s'en lever. Si Canif m'avait paru intimidant, à notre rencontre, celui-là m'inspirait presque l'épouvante. Ses plumes étaient brunes, très foncées, presque noires par endroits, avec une tête d'une blancheur mortelle. Les pointes de ses plumes étaient colorées de rouge sang, sur ses ailes et au niveau de son front. Au-dessus d'un bec pointu et aiguisé, des petits yeux brillants d'un jaune sinistre regardaient l'assemblée présente. Autour de son poitrail était accroché un harnais supportant trois pistolets et deux coutelas, et sur ses épaules, se trouvait un grand morceau de tissus rouge, sur lequel était représenté en jaune un crâne d'oiseau à corne, entouré par des serres menaçantes. Le pavillon rouge, porté par son capitaine : Drakkar le Rouge.
- Nous avons pillé Hook Bay, nous avons récupéré un formidable butin, en or, en argent, en marchandise à revendre au marché noir, sans oublier les vivres, les soins, et quelques plaisirs que nous avons également réussi à dénicher !
La première phrase de son discours fut accueillit par de nombreux cris d'exclamation de la part des pirates présents. Mais il n'avait pas encore terminé. Il leva une griffe pour appeler au silence, et reprit.
- Mais tout cela n'est rien comparé à ce que nous recherchions tous ! Et que nous avons obtenu ! Après tant de temps, le magicae impediendam est enfin entre nos griffes !
Pour illustrer ses dires, il attrapa un objet à sa ceinture et le tendit devant lui, fièrement. C'était un pendentif métallique, représentant une étoile à six branches dans un cercle…
J'eus l'impression de me faire transpercer le cœur quand je reconnus le médaillon. C'était celui de Windy. Elle le portait quand nous nous sommes rencontrés à l'auberge, elle le portait toujours quand nous avons pic niqué sur la plage, et elle le portait aussi quand nous nous sommes dis au revoir au port de Hook Bay… Et maintenant, ce griffon était là, en train de l'agiter comme un trophée… Mais qu'était-il arrivé à Windy ? Et pourquoi ravager un port entier pour un simple morceau de métal ?
- L’inhibiteur de magie universel, reprit le griffon. Aucune magie ne l'emporte sur cet objet. Pas même la magie d'une alicorne. Il nous suffira de les attendre à la sortie de Baltimare. Et alors, Equestria toute entière nous appartiendra !
Drakkar fut à nouveau acclamé, cette fois bien plus énergiquement. Moi, j'étais horrifié. Ils avaient l’intention de s'en prendre aux princesses ! Hook Bay n'était qu'une étape pour atteindre le contrôle complet d'Equestria. Et vu ce qu'ils avaient fait… Je ne pouvais qu'imaginer l'état dans lequel ils laisseraient le royaume. Mon estomac se nouait. Je devais quitter au plus vite cet endroit, sortir de cette fosse à serpent, mais pas sans ce que j'étais venu chercher. Pas sans les prisonniers, pas sans avoir appris ce qu'il était arrivé à Windy.
Je me faufilai à nouveau entre les convives, essayant d'atteindre la sortie au plus vite. Mon esprit était assailli par toutes sortes de pensées, Il allait y avoir un attentat contre les princesses, le royaume allait tomber entre leurs griffes, et Windy, qui était toujours là, quelque part, peut-être morte, peut-être encore vivante… Je n'en savais rien.
Je décidai de me concentrer sur mon objectif premier : Windy et les autres captifs. Le cœur battant, je surgis dans le couloir, regardai à gauche, à droite, et pris finalement à droite, essayant de retourner vers les défenses de la forteresse. Je songeais soudain au fait qu'ils pouvaient aussi être détenus séparément, dans des salles… ou peut-être même sur les différents navires accostés, si ils se trouvaient encore à bord. Plus j'envisageais de possibilité, plus je m’apercevais qu'en fait, les chances de les retrouver étaient bien minces.
Je suivis un autre couloir qui, je pense, contournait la grande salle pour rejoindre une partie que je n'avais pas encore exploré. Il y avait d'autres ouvertures qui donnaient sur la salle du banquet. Devant l'une d'elles, j'aperçus la dernière créature que je m’attendais à trouver dans cet endroit.
Un changeling.
Moi qui croyais que les changelings ne vivaient qu'en essaim, j'étais très étonné d'en trouver un là. Il semblait assez vieux, le noir de sa carapace insectoïde avait viré au gris, un gris assez foncé, et sa crinière était blanche. Étrange, sachant que normalement, seul les reines ont une crinière. Peut-être étai-ce un « faux bourdon », si on peut les comparer aux abeilles. Il avait une veste noire posée sur les épaules, ses ailes de libellule dépassant d'ouvertures prévues à cet effet, et un tricorne. Il était assis sur un tonnelet, appuyé sur une cane calée dans un des « trous » dans ses sabots. Il avait l'air de somnoler. Mais passé la surprise de trouver ce genre d'individu dans cet endroit, je décidai de ne pas y prêter plus d'attention et de passer mon chemin.
Grosse erreur.
Le changeling leva sa canne pour me barrer la route, le regard braqué dans ma direction. Il était loin d'être somnolant.
- Tu m'as l'air bien pressé petit, me dit-il avec un sourire mauvais.
- Oui, assez. Est-ce que je peux passer ?
- Je sens beaucoup de peur en toi… tu n'a pas l'esprit tranquille on dirait… Et je sens… Oh, tant d'amour… Aurais-tu peur pour quelqu'un ? Quelqu'un qui a quelques problèmes ?
Douce Celestia, Il était capable de sentir les émotions ! J'aurais dû m'y attendre pourtant, de la part d'un changeling. Le sourire de ce dernier s’élargissait alors qu'il se levait pour s'approcher de moi.
- Oh, tant d'amour… Bien goûteux !
Je devinais très bien ce qu'il avait en tête. Sans attendre davantage, je levais mes sabots avant pour le repousser. Mais lui, avait encore d'excellents réflexes. Il tira sur l'extrémité de sa canne, qui s'avérait être une canne épée. Je fis un bond en arrière lorsque je m'en rendis compte. Son arme me frôla. Il se mit alors à battre des ailes, prêt à me foncer dessus. J'étais terrifié, mais hors de question de reculer. Alors qu'il s'attendait à me voir m'enfuir au galop, je dégainai mon coutelas et m'élançai vers lui. Surpris, mon adversaire n'eut pas le temps d’arrêter son propre élan. D'un coup contre sa canne épée, je le projetai contre le mur. Sonné et déséquilibré, le vieux changeling se retrouva à terre. Sans perdre de temps, je pris mes jambes à mon cou. Derrière moi, j'entendais la créature se relever et s'adresser à un autre pirate, me qualifiant de mots que j'éviterais de réutiliser. Ça y est, j'étais repéré. Ils allaient probablement se lancer à ma poursuite. Si ce changeling avait deviné mes motivations, alors je venais de commencer une véritable course contre la montre. Malheureusement, je n'avais aucune idée de la direction à prendre.
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