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Vinyl and Octavia : University Days [...]

Une fiction traduite par Lostrios.

Chapitre 4

« Tu sais, je ne suis jamais allée au cinéma. » remarqua Octavia.

Le hall était grand, mais conservait quand même une ambiance de petit bureau : chaud et cosy, sans le coté froid des magasins de la plupart des grands cinémas. C’était une découverte fantastique, et elle en était très heureuse.

« Pff, c’est pas très cher pourtant. » ricana la DJ, avec deux boîtes de pop-corn flottant devant elle.

La violoncelliste la bouscula gentillement. « Tu sais que je plaisantais quand j’ai dit que tu devrais payer hein ? C’est normal que je paye la place puisque que tu as pris la nourriture. »

Pendant un moment, Vinyl voulu insister pour payer la place à son amie, jusqu’à ce que le commentaire d’une licorne vert menthe lui revienne en mémoire. « Ouais, je suppose que c’est logique. » répondit-elle, se sentant radine.

Octavia sourit et trotta jusqu’au guichet. « Deux tickets pour…heu, Vinyl, on va voir quoi ? »

« Oh. » La licorne regarda rapidement les affiches. « Flanxplosions trois. » Sa réponse fut accueillie avec un regard incrédule. « Quoi ? C’est dirigé par Cleveland Bay ! C’est toujours bien quand on veut rire.

Soupirant, la jument se retourna vers le guichetier. « Deux tickets pour…ça, s’il vous plait. »

Maintenant armé de deux petits billets, le duo se dirigea vers la salle, à travers un petit couloir sombre. Après avoir émergé dans une salle de taille décente, elles montèrent les escaliers et s’assirent au milieu d’une rangée à l’arrière.

Puisqu’il n’y avait presque personne d’autre, Octavia se permit de demander des explications à son amie, se goinfrant de pop-corn. « Flanxplosions ? Sérieusement ? »

Vinyl toussa un grain de pop-corn qui vola plusieurs rangés plus loin, et avala douloureusement le reste pour pouvoir répondre. « Oh. Tu as quelque chose contre des flancs qui explosent ? »

« J’ai quelque chose contre les mauvais films. »

« Tu ne l’as même pas encore vu ! Ne juge pas un livre à son… flanc… ? »

La violoncelliste rit et mangea doucement un seul grain de pop-corn. « La fin de cette phrase est un peu bizarre. »

« Ouais, c’est sorti tout seul. Bref, ne juge pas ce film avant de l’avoir vu. »

« C’est dur de ne pas juger avec un nom pareil. »

Vinyl ferma les yeux et se massa les tempes. « Ouvre ton esprit ma petite. »

« J’ai seulement deux mois de moins que toi ! »

« Chh, ça commence. »

Et c’est ainsi que commencèrent cent-quarante-quatre minutes de violence et de mauvais angles de caméra.

Au milieu d’une scène particulièrement pleine d’action, alors qu’une licorne montant un pégase arrosait le sol de boules de feu et qu’une Luna géante robotique essayait de faire tomber Canterlot de sa montagne, Octavia regarda son amie. La lumière se reflétait dans sa crinière, faisant briller les mèches cyans et rendant plus sombre encore le reste. Ses yeux étaient toujours cachés derrière ses lunettes, mais il était facile de deviner qu’ils étaient grands ouverts, observant avec bonheur le bombardement.

Un coup de tonnerre fit sursauter la violoncelliste, qui regarda l’écran pour y découvrir que l’atroce princesse de la nuit venait d’exploser, dans une explosion de flammes et de débris métalliques. Les soldats, couverts de boue et de sang hurlèrent triomphalement, tandis que Vinyl levait joyeusement le sabot, se remplissant encore la bouche de pop-corn.

La jument grise ne put s’empêcher de rire en voyant l’enthousiasme de la licorne. En la voyant, Vinyl pensa qu’elle aimait le film autant qu’elle-même. « Je t’avais dit que ça serait marrant ! » dit-elle, se rapprochant pour se faire entendre.

« Oh évidemment que je ris. » répondit Octavia, réprimant son envie de dire que ce n’était pas les explosions que la faisaient rire.

Plus tard, pendant la dernière scène de romance entre Dashing Star et Stunning Beauty, sur le bord d’un volcan, Octavia remarqua que l’énergie de Vinyl s’était dissipée, et qu’elle était maintenant affalée sur son accoudoir.

« Pff, avec un corps comme ça, elle pourrait avoir tellement mieux. » grogna la DJ. Ses lunettes se relevèrent en direction d’Octavia. « Pas vrai ? »

« Je suppose. Je n’ai pas fait particulièrement attention à son corps. »

Les lunettes retournèrent rapidement vers l’écran. « Ouais, moi non plus. Je disais ça comme ça. »

La voix aigüe et ultra-féminine de Stunning Beauty interrompit leurs pensées. « Oh Dashing, tu ne peux pas affronter la vraie Lunazilla, je t’aime ! »

L’étalon fit voler une mèche de sa crinière. « Ne t’inquiètes pas mon amour. Je vais juste, » il se tourna vers la caméra, « la flanxploser. »

Les deux juments gémirent à l’unisson, avant d’exploser de rire. Heureusement le générique arriva, ce qui leur permit de ne pas gêner les autres spectateurs.

Alors que les lumières se rallumaient, le duo quitta la salle en riant. Elles rirent jusqu’au hall et hors du cinéma avant de pouvoir se calmer.

« Oh Célestia. » soupira Octavia. « C’était à la fois le meilleur et le pire film que j’ai vu de toute ma vie. »

« Ouais, j’ai vu ça. » La licorne blanche se frotta ses côtes douloureuses à force de rire. « Je n’avais pas autant rit depuis longtemps. »

« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »

« Qu’est-ce que tu veux faire ? »

« Peut-être…aller se promener. »

Un sourire se dessina sur le visage de Vinyl. « C’est parti. »

Et c’est ainsi que les deux juments trottèrent dans les rues ensoleillées de la ville. Malgré la longueur du film, c’était seulement le début de la soirée et Vinyl en était très heureuse car elle pouvait ainsi passer plus de temps avec sa nouvelle amie.

Sous la chaleur du travail de Célestia, elles flânèrent dans la ville, observant la vie de Manehattan. Un groupe de poulains leur passèrent devant sans même les remarquer. Trois vieilles juments étaient assises et commentaient tout le monde autour d’elles. Des vendeurs tenaient leur magasin comme dans une ville de campagne, à la différence qu’ils ne vendaient pas des tomates et des pommes mais des téléphones et des films.

Une charrette passa, tirée par une vieille mule. Des fleurs étaient empilées dedans, et à chaque soubresaut que faisait le véhicule, quelques unes tombaient au sol. Y voyant une opportunité, Vinyl ramassa avec ses dents un tournesol particulièrement appétissant. Le tenant par la tige, elle se tourna vers Octavia qui la regardait avec amusement.

« Regarde ! » marmonna la licorne avec son trophée. « Repas gratuit ! »

« C’était par terre. » pouffa la violoncelliste.

« C’est une fleur ; ça pousse par terre. T’en veux ? »

Octavia rentra dans le jeu de Vinyl. Elle se rapprocha et mordit délicatement deux pétales.

La tige se coupa soudainement, séparant la fleur en trois parties, dont l’une dans la bouche de la licorne. Elle la cracha par terre en rougissant de gêne. « Oups. J’ai, heu, serré un peu trop fort. »

« C’est pas grave, ce n’était pas très bon. Un peu comme du papier. »

« Ah, alors laisse-moi te payer une boisson pour faire passer le goût. » suggéra Vinyl, tournant la tête vers un petit café dans la rue. 

« Je peux payer moi-même. ». Après un long silence, ses yeux s’élargirent. « Oh, mais, heu, merci de proposer. Je ne voulais pas avoir l’air désagréable. »

« Aller Octavia. Je t’offre à boire. » Le ton de la licorne n’admettait pas la discussion mais elle se retourna et sourit pour montrer qu’elle n’était pas sérieuse.

Le duo trouva une petite table tranquille au fond de café, cachée depuis l’extérieur. Après un moment, une jument couleur crème s’approcha pour prendre leur commande.

« Hey, qu’est-ce que je peux…Oh non. » dit Bonbon.

Un blanc s’installa comme une bulle autour des trois juments. Vinyl aurait vraiment voulu le briser mais elle choisit plutôt la sécurité. Pourtant, surprenant le duo, c’était Bonbon qui semblait le plus gênée. Elle regarda autour d’elle et baissa la voix.

« Ecoutez, ne dites pas que vous m’avez vue, ok ? Si Lyra et C-Top apprennent que je travaille ici, ils n’arrêteront pas de se moquer. »

« Tu-attends-travailles-heu… ? » demanda Vinyl avec éloquence.

« J’en ai juste besoin pour payer mes études. Ma boutique va bien, vraiment. L’équipe peut s’en occuper pendant que je suis ici. Juste, s’il vous plait, ne dites… attendez une seconde, vous n’étiez pas censées aller au cinéma ? »

Octavia envisagea rapidement d’insulter la licorne derrière elle mais eu une meilleure idée. La partie était mal entamée mais pas perdue. « Oui, on vient juste de terminer. »

Soit subtile et elle comprendra.

« Alors pourquoi vous êtes aussi sympa entre…oh… » Ses yeux s’élargirent. « Mais ça veut dire qu’on avait raison ! Psych avait- »

« De quoi tu parles ? On se déteste. » Octavia se rapprocha de la serveuse. « On se déteste, et tu ne travailles pas dans un café. »

« Oh. » Bonbon détourna rapidement le regard de la table. « C’est étrange, j’étais sûre que quelqu’un était assis à cette table. Tant pis. »

Excellent.

Puisqu’elles n’avaient plus du tout soif, Vinyl raccompagna son amie hors du café, évitant du regard une certaine serveuse.

« C’était…bizarre. » murmura-t-elle une fois dans la rue.

« En effet. Mais je pense que ça aurait pût être bien pire que ça. »

« Ouais, tu nous as vraiment sauvé le flanc. J’étais assise là sans rien faire, alors que toi t’es passée en mode ‘Sexy persuasion’. »

« Heu… Quel mode, pardon ? » Octavia n’était pas très sûre d’avoir bien entendu.

« Super persuasion. C’était vraiment pas mal. » La DJ ne sembla rien remarquer, et continua à marcher joyeusement.

« Merci, je suppose. Notre prochain cours sera sûrement un peu bizarre. »

« J’imagine ouais. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »

Octavia détestait l’idée d’être celle qui aller proposer ça mais elle n’avait pas vraiment le choix. « Je pense qu’on devrait peut-être se séparer, avant d’être vues par quelqu’un d’autre. »

« Oh. » Vinyl s’arrêta, baissant légèrement la tête. « Ok. Pas grave. J’ai plein de choses à faire, en plus y’a une fête que je dois animer ce soir. »

La violoncelliste pouffa. « On dirait que tu es bien occupée. N’oublie pas de travailler. »

« Pff, c’est simple de travailler. Ca sera même plus simple encore quand je déménagerai. »

Octavia se portant un sabot devant la bouche. « J’avais oublié ça ! Alors comment ça s’est passé ? »

« Plutôt bien. » Elle releva la tête fièrement. « Ils s’occupent de tout, ils ont même trouvé quelqu’un avec qui partager ma chambre. J’ai hâte de les rencontrer. »

Sans réfléchir, la jument grise sauta au cou de Vinyl. « Oh, je suis tellement contente pour toi ! »

Rougissant considérablement, Vinyl retourna l’étreinte. « Hé, c’est juste une chambre hein. Mais c’est vrai que ça va tellement me simplifier la vie. »

Octavia était toujours autant excitée alors qu’elle relâchait Vinyl. « Imagine, c’est avec moi que tu partages l’appartement ! Je cherche quelqu’un depuis des semaines ! »

Vinyl leva un sourcil. « Sérieux ? »

« Oui ! Oh imagine à quel point ça serait génial ! » Son sourire allait d’une oreille à l’autre.

« Ouais… Vraiment dingue. Faut sérieusement que j’y aille là. Ce que j’ai à faire ne va pas se terminer tout seul. »

« Désolée, je te retiens. Alors, on se voit… bientôt ? »

« Je t’appelle à l’heure habituelle. » Elles rigolèrent toutes les deux. L’heure ‘‘habituelle’’ était en réalité l’aube, quand aucune des deux ne réussissait à dormir. La DJ se pencha en avant par réflexe, alors qu’Octavia faisait la même chose. Elles se regardèrent avec étonnement en se reculant. « Alors, heu, oui, salut. »

Octavia regarda la licorne s’éloigner, confuse. Pendant une seconde, une idée intéressante passa dans sa tête. Mais elle disparut bien vite, et était déjà oubliée alors qu’elle trottait vers le campus.

---

« Que puis-je pour vous mademoiselle Scratch ? » Demande gentillement la jument blonde. Elle avait une mèche grise dans sa crinière, lui donnant un air sophistiqué mais toujours amical.

« Heu, est-ce que c’est possible de choisir dans quelle chambre je serai placée ? » répondit la licorne, agitant les sabots en l’air. Le bureau lui rappelait l’un de ceux d’un de ses proviseurs, ramenant des souvenirs honteux.

Toussotant discrètement, elle enleva ses lunettes et les plaça sur le bureau, se reculant dans son fauteuil de cuir. « On me pose souvent la question. Tu veux partager avec une amie ? »

Vinyl hocha la tête, embarrassée de ne pas voir pensé au nombre de gens demandant la même chose. « Mais je ne veux pas qu’elle le sache, comme une surprise vous voyez ? »

« Je vois. Et qui est-elle ? »

« Octavia. Heu, jument grise, qui étudie- »

La jument acquiesça. « La musique, l’histoire et la psychologie, oui, je me souviens d’elle. On a eu de la chance de l’avoir ici. Toutes les universités de Trottingham à Canterlot la voulaient. »

« Wouah, sérieusement ?» la DJ s’avança d’étonnement.

« Evidemment. Elle fait partie des poneys les plus intelligents de tout Equestria. »

Vinyl se doutait évidemment qu’Octavia s’en sortait bien en cours, mais elle n’avait aucune idée que ce fut à ce point ! Sa nouvelle amie, la jument grise avec un rire magnifique et des étranges manières en amitié, était bien plus intelligente qu’elle. Un étrange cocktail d’émotion passa par la tête de Vinyl, envie, jalousie, mais principalement de la fierté. L’un des poneys les plus intelligents d’Equestria, ouais, mais aussi son amie !

Elle ne put s’empêcher de sourire. « Il y a bien plus en elle que ce que j’aurai pu imaginer. »

La jument en face d’elle hocha la tête. « Tu as l’air d’un bon poney, et si tu es sûre qu'Octavia veut partager sa chambre, alors je n’y vois pas d’inconvénient. »

« Elle est d’accord. Seulement, elle espère une vague coïncidence, j’essaye quelque chose de plus…pratique. »

« Bien pensé. Et bien puisque Octavia le veut, elle l’aura. Je ne peux pas risquer de la contrarier et d’avoir un mauvais rapport. » Après quelques secondes, la jument regarda sévèrement Vinyl. « Ne dit à personne que j’ai dit ça. Ou que je t’aide. Si les autres élèves apprennent que je te laisse choisir ta chambre, il va y avoir des émeutes. » La licorne commença à rire, mais se recroquevilla sous le regard de la jument en face. « Sérieusement. C’est déjà arrivé. »

Déglutissant nerveusement, Vinyl étendit son sabot pour serrer celui de son interlocutrice. « Ne vous inquiétez pas, je ne dirai rien. Merci de m’aider. »

Immédiatement, la jument retrouva son sourire. « Pas de problèmes, bonne journée ! »

Quelques minutes plus tard, la licorne blanche se retrouvait hors du bâtiment administratif et posait ses sabots dans l’herbe du parc. La cour principale se vidait alors que le Soleil se couchait. Une brise se leva, portant avec elle l’odeur des tournesols.

Vinyl regarda vers le bâtiment des chambres en souriant et commença à siffloter.

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Zapfire
Zapfire : #39105
Je suis heureux que Vinyl demande a être dans la même chambre qu'Octavia, et qu'on assiste pas a un "ho bah ça alors, le hasard nous a mit dans la même chambre, ho que c'est chouette"
Il y a 2 ans · Répondre
GhostPonyRider
GhostPonyRider : #5379
Je vais finir par faire un complexe d'inferiorité ! Manifestement, l'auteur original savait y faire en terme de récit !
Le passage du cinéma cassait pas trois brique à un ragondin, mais je l'ai trouvé rondement mené !
Ensuite je dois bien dire que... Aïe ! Ouïe.... Oui, excusez moi, je crois que je me suis pété une côte en riant devant la scène du café ! XD
Le chapitre se conclut donc d'une bien belle manière. Vinyl en apprenant d'avantage sur Octavia, avec un petit écho subtil au tournesol. Bien vu !

Il y a 3 ans · Répondre
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