Plusieurs jours plus tard, nous avons accosté à Hook bay. Le Sea Devil étant trop gros pour aller jusqu'au ponton, il fallait utiliser la chaloupe pour rejoindre la terre, à moins de savoir voler.
Gristle, le second, est descendu avec plusieurs membres d'équipage pour décharger le butin qu'ils avaient pris sur le Ocean Rose, et en profiter pour acheter provisions et munitions.
Un de mes nouveaux compagnons m'avait laissé entendre que chaque membre d'équipage aurait une journée de libre à terre. Mais je doutais que le capitaine se décide à me laisser trop m'éloigner. De plus, il avait annoncé que nous repartirions vers l'est en quittant le port, ce qui signifiait s'éloigner encore plus d'Equestria. Non. Si je voulais retourner à Baltimare, il fallait que j'y aille par mes propres moyens. Alors au soir, après le coucher du soleil, j'ai pris un sac avec quelques affaires et, profitant de l'effectif réduit à bort, je me suis discrètement glissé jusqu'au gaillard d'arrière, et je me suis envolé pour rejoindre le rivage.
Je me suis posé sur un vieux ponton en bois, non éclairé. À l'évidence, il avait été construit à la va-vite, un peu comme le reste des bâtiments de cette ville clandestine. De vieilles battisses mal entretenues, au torchis craquelé et au bois véreux. Mais étonnamment, elles semblaient encore tenir debout. Méfiant, mais décidé, je me suis aventuré dans les rues du village pirate. L’ambiance n'avait vraiment rien à voir avec le port de Baltimare : les rues étaient boueuses, malodorantes, et partout, on pouvait voir des marins ivres, buvant et braillant, plaisantant sur des choses... dont il vaudrait mieux que j'évite de vous parler. D'autres regardaient simplement le spectacle, fumant la pipe, et d'autres encore transportaient toutes sortes de sacs et caisses, préparant leur prochain voyage. À plusieurs reprises, j'ai entendu des coups de feu et des bagarres dans les rues voisines. Je priais Celestia pour ne pas me retrouver au milieu de l'une d'elles. Il y avait aussi quelques griffons et chiens à diamants... je redoutais le pire en passant à proximité. L'histoire de Scramble Punch était encore fraîche dans ma mémoire, avec les ravages dont ils étaient capables… Ce que je m'imaginais à ce moment-là était encore bien loin de la réalité. Je m'en suis rendu compte bien plus tard… Mais reprenons l'histoire dans l'ordre.
Je remontais donc ces sombres rues, essayant de ne pas croiser le regard de ces pirates qui me dévisageaient. Il ne valait peut-être pas mieux être un mousse pour se promener tout seul dans cette ville, mais peu importe. J'étais là, et il fallait que je me débrouille.
Je préférais éviter les docks et les rues trop fréquentées. Je ne voulais pas tomber sur Gristle et les autres membres de mon équipage. Qui sait ce qu'ils auraient pu décider de me faire pour avoir déserté le navire. Le seul autre lieu où je savais pouvoir trouver un capitaine, c'était dans une taverne. Je regardais donc à droite et à gauche, à la recherche d'une enseigne qui pouvait indiquer la présence de l'une d'elle.
Le hasard, et surtout la chance, m'ont fait tomber sur l'une d'elles, dans une petite rue. Un panneau de bois au-dessus de la porte sur laquelle était représentée une bouteille de rhum et un verre. On pouvait y lire « la dernière bouteille ». ce n'était pas très engageant, comme nom, mais c'est ce qui pouvait se trouver dedans qui m'intéressait.
Méfiant, mais décidé, j'ai pénétré dans la taverne. Mais une fois à l'intérieur, je me suis demandé si je n'allais pas le regretter.
La salle était bondée. Des dizaines de pirates, de toutes les espèces, en train de boire, de rire et de lancer des insultes à tout-va. Tous installés à des tables qui avaient visiblement été brisées et rafistolées des dizaines de fois. L'air empestait l'herbe à pipe qui me piquait les yeux et le mauvais vin alors que je m'avançais dans ce lieu animé.
Et c'est là que je la vis. J’étais comme un naufragé, apercevant un navire au loin. Une jeune jument, licorne, d'une quinzaine d'années, comme moi, une longue crinière blonde, lumineuse, qui se découpait sur sa robe bleue azur, comme le soleil pendant une journée d'été, et des yeux d'un brun profond, où j'avais l'impression de me perdre quand j'y posais mon regard. Elle était magnifique.
Elle circulait entre les tables, évitant les sabots balladeurs, et faisant léviter un plateau à côté d'elle. Sa marque de beauté représentait la même bouteille avec le verre qui se trouvait sur l'enseigne de l'auberge. Cela devait être la tavernière, ou sa fille plus probablement. Je m'approchais d'elle, alors qu'elle passait devant une table, près de l'entrée.
- Windy, une autre bouteille s'il te plaît, appela la voix d'une jument.
- J'arrive capitaine White.
Sa voix... elle était pleine d'assurance, et pourtant tellement mélodieuse... Oui, j'étais vraiment tombé sous le charme.
Mais alors que je l'admirais, elle se retourna pour rejoindre le comptoir… je n'eus pas le temps d'anticiper son déplacement. Elle me vit également arriver, mais trop tard.
Et nous nous sommes rencontré de manière… fracassante.
- Oh !
- Oups… pardon.
Surprise, elle lâcha le plateau, et les bouteilles qu'il contenait se brisèrent sur le sol. Heureusement, elles étaient vides.
- Regarde où tu vas bon sang !
- Je suis vraiment désolé, lui dis-je.
Rapidement, elle ramassa les débris de verre par magie, et recula de quelques pas pour voir à qui elle avait affaire.
- Tu es nouveau dans le coin ? Je ne t'ai jamais vu avant.
- Euh… oui. C'est la première fois que je viens.
- Bon, alors…
Elle regarda autour d'elle. Je compris rapidement qu'elle cherchait une table où m'installer.
- Il n'y a plus de place de libre, mais viens donc au comptoir. Tu veux quelque chose ?
Tout en parlant, elle alla vers le lieu en question. Je la suivis, instinctivement confiant.
- Si tu as quelque chose qui change du vin...
- Ah ? ... je dois avoir du cidre de pomme quelque part.
Elle jeta les morceaux de verre dans une corbeille proche et s'installa derrière le comptoir, cherchant la bouteille en question, pendant que je m'installais sur un tabouret, devant.
- Je n'en sers pas souvent, mais il doit être bon m'a-t-elle dit en sortant le cidre de pomme. Ça fera deux pièces, à moins que tu ne veuilles la bouteille.
- Non, merci, juste un verre… Je devrais avoir ma bourse là, quelque part…
- Ah, ne t’embête pas, j'offre la première consommation. Enfin… à ceux qui n'ont pas des têtes d'ivrogne.
- Oh… merci.
- Bon, je reviens tout-de-suite, le temps d'aller servir une bouteille.
Elle attrapa ladite bouteille et retourna dans la salle. Je continuais de la regarder, oubliant presque mon verre de cidre. Vu le genre de pirate qui se trouvait dans sa taverne, je supposais qu'elle n'avait pas l'habitude d'offrir ses consommations. Aurais-je retenu son attention ?
Quelques secondes plus tard, elle était revenue en face de moi, les sabots avants posés sur le comptoir pour se mettre à ma hauteur. Je remarquais alors la présence d'un pendentif métallique à son cou, représentant une étoile à six branches entourée par un cercle.
- Alors, comment est-ce que tu es arrivé là ? Me demanda-t-elle.
- Euh…
Je ne sais pas si c'était très judicieux de révéler la vérité, vu que j'essayais de fuir mon nouvel équipage. Mais ses yeux… je ne savais pas vraiment pourquoi, mais je sentais que je pouvais lui faire confiance. Je lui ai donc raconté :
- En fait, des pirates m'ont enlevés pendant l'abordage du navire marchand sur lequel je me trouvais. J'ai profité de la première escale pour m'éclipser.
- Oh, je vois. Ils ont essayé de te recruter ?
- Oui, mais je ne suis pas vraiment pour, répondis-je.
- Ah. Et qui t'a embarqué ?
- L'équipage d'un brick qui s'appelle le Sea Devil.
- Fortune ? C'est Fortune qui t'a pris avec lui ?
- Tu le connais ?
- Oui, il descend parfois ici avec son équipage quand il passe à Hook bay, expliqua la jument. C'est un bon ami de mon père. Ils ont vogué ensemble pendant un temps.
- Ton père est aussi un pirate ?
- Oui. Il était le second de Fortune à l'époque. Ils sont restés à son bord plusieurs mois, jusqu'au jour où il a décidé de prendre son indépendance. Il a pris possession d'un navire qu'ils venaient d'aborder, l'a fait remettre en état, et en a pris le commandement, suivi par une partie de l'équipage de l'époque. Mais ils sont restés en bon terme l'un avec l'autre.
- Mais… Comment est-ce qu'il est devenu pirate ?
Elle allait me répondre... quand un autre pirate vint se vautrer à côté de moi, interrompant brutalement la conversation. C'était un bat pony borgne, bleu nuit, qui, à l'odeur, était déjà là depuis un moment.
- Hey Windy ! Un autre ! Beugla le marin.
- Polar, tu es sûr de ne pas avoir assez bu ? Lui demanda la jument avec un regard réprobateur.
- Euh... ça c'est pas grave... je n'barre pas après d'toute façon. Un autre ste'p.
- Non, désolée Polar, mais je ne te vendrai rien d'autre ce soir.
Il fallut trois secondes à l'ivrogne pour comprendre ce que venait de lui dire la serveuse. Il frappa alors un sabot rageur sur le comptoir.
- UN AUTRE ! Beugla-t-il.
- Polar, je te rappelle que tu n'es là que parce qu'ils ne te laissent plus rentrer à « la jument en chaleur ». Alors soit tu arrêtes là et tu peux revenir demain, soit tu sors. C'est à toi de voir.
Le pirate plissa son seul œil valide. Son esprit embrumé par l'alcool semblait peiner à comprendre la situation.
- En plus, je doute qu'il te reste assez de pièces, ajouta la jeune licorne.
- Euh... quoi ? Les pièces ? Si, je dois avoir... attends...
Maladroitement, il attrapa une bourse qu'il traînait avec lui et essaya de l'ouvrir... avant de réaliser que cette dernière était vide. Pour lui, ce fut l'incompréhension. Il se tourna vers la serveuse, lui jetant un regard presque suppliant, mais cette dernière ne semblait pas vouloir changer d'avis. Polar poussa donc un soupir frustré, et s'éloigna en titubant.
- Ils peuvent vraiment être lourds quand ils s'y mettent. Surtout lui, commenta la licorne.
- Il y en a beaucoup comme ça dans le coin ?
- Malheureusement oui. Alors… qu'est-ce qu'on disait ?
- Que ton père était un pirate.
- Oui. Son dernier travail honnête ne lui rapportait pas assez. Alors il a fini par venir à Hook Bay. Il a navigué avec plusieurs capitaines avant de rencontrer Fortune... Ça a l'air de te déranger cette histoire.
- Euh… non, c'est que…
Je poussais un soupir. Je ne pouvais pas vraiment le lui cacher :
- Je… Je n'aime pas les pirates.
- Pourquoi ? Parce qu'ils pillent les navires marchands pour vivre ?
- Il y a forcément une autre manière de gagner de l'argent. Il y a toujours un autre moyen…
Elle s'approcha de moi pour me regarder droit dans les yeux, intimidante.
- Si ils ont choisi la piraterie, c'est parce qu'ils n'ont pas trouvé d'autre moyen. Ils font comme ils peuvent, pour vivre, Ils affrontent des dangers parfois mortels pour assurer leur survie.
Elle revint calmement derrière son comptoir.
- Ils ne sont pas tous comme ça, je te l'accorde. Mais la plupart sont plus braves que n'importe quel marin que tu pourrais rencontrer.
- Ça ressemble à ce que m'a dit Fortune, lui ai-je alors avoué.
- Un grand capitaine. Tu aurais tort de le fuir.
Un grand bruit derrière moi me fit sursauter et me retourner : le bat pony borgne avait essayé de chiper la bouteille d'un autre pirate, qui avait répondu d'un coup de sabot dans la mâchoire. Le voleur lâcha la bouteille qu'il serrait entre ses dents, elle tomba sur la tête d'un griffon qui buvait à une table voisine. Furieux, ce dernier se retourna, plaquant une de ses serres sur son crane, et de l'autre, attrapa le tabouret sur lequel il était assis pour le lancer dans la direction du trouble-fête. Mais il manqua son coup. Le tabouret vola, et alla s'écraser dans le dos d'un chien à diamants… particulièrement musclé. Ce dernier fit lentement demi-tour, poussant un grognement menaçant.
Je sentais déjà venir la suite…
« Oh oh... »
Je n'ai pas vraiment compris comment c'est arrivé, mais en quelques secondes, presque tous les pirates présents s'étaient jetés les uns contre les autres, distribuant des coups à tous ceux qui leur passaient à portée. D'autres bouteilles volaient, des tabourets, des tables… même des poneys étaient balancés dans la cohue, le tout dans un terrible vacarme.
Je n'eus même pas le temps de décider de m'écarter : la serveuse m'attrapa entre ses sabots, et me tira par-dessus le comptoir. J'atterris à côté d'elle, derrière le meuble, qui nous protégeait des impacts. Avec une nonchalance surprenante, la jument cria :
- C'est la dernière bagarre ! Après, on ferme !
- Ça arrive souvent ça ? Lui ai-je alors demandé.
- Assez.
- Mais… il n'y a pas un moyen d’arrêter ça ?
- Non, il faut juste attendre…
Un énorme fracas nos rappela ce qu'il se passait de l'autre côté du comptoir. Nous nous sommes donc glissés en dessous, espérant qu'ils se fatiguent bientôt.
C'était étrange, d'être là, blottis l'un contre l'autre, à attendre que la tempête passe. Si proches…
- Au fait, tu ne m'as pas dit ton nom, me fit-elle alors remarquer. Moi, c'est Windy. Windy Necklace.
- Euh... Jolly Roger. Je viens de Baltimare.
- Baltimare ? Je n'y suis jamais allée. C'est un coin sympa ?
- Assez.
Un pirate s'écroula sur le comptoir. Les planches craquèrent sous le choc, mais heureusement, tinrent le coup. Cela me fit réaliser : il y avait une cohue effroyable dans la salle, pourtant, Windy était seule à tenir la taverne. Je me tournai donc vers elle.
- Dis, tu es toute seule à t'occuper de la taverne ? Je ne vois personne d'autre...
- Ma mère est morte de maladie l'année dernière. Mais je l'aidais parfois à faire le service. Alors depuis, c'est moi qui m'occupe du commerce.
- Oh... je suis désolé.
- Tu ne pouvais pas savoir.
- Mais... et ton père ?
- Il ne passe que rarement. Et... Il a un équipage qui compte sur lui. Alors... oui, la plupart du temps, je suis toute seule.
Je ne savais pas trop quoi penser : elle était ici, toute seule, presque sans famille ? D'accord, j'avais moi-même quitté ma famille pour m'aventurer en mer, mais j'avais un équipage, des amis qui pouvaient m'aider en cas de besoin. Enfin… avant l'attaque des pirates. Mais elle, même si elle avait des clients réguliers avec qui elle avait sans doute sympathisé, était toujours seule pour gérer son commerce…
- Mais je dois t'avouer, reprit-elle, ce n'est pas drôle tous les jours. Brave ou pas, il y en a beaucoup qui ne descendent dans les auberges que pour boire jusqu'à ne plus tenir debout, et se battre quand ils perdent le sens des proportions.
- Oui, je vois ça... Mais pourquoi tu restes ici alors ?
- Mon père est pirate. Je ne peux aller nulle part ailleurs sans qu'on ne cherche à m'interroger ou à s'en prendre à moi. Je suis coincée ici.
- Oh... je suis désolé pour toi. Surtout que monter sur un bateau quand on est une fille...
- Tu crois à ces superstitions toi ?
- Bah... je pensais qu'aucun équipage ne prenait de fille à son bord...
- Tu sais, il y a beaucoup de juments pirates. Et crois-moi, elles savent se faire respecter. Personne ne les rejette à cause de leur sexe, et j'espère bien qu'il en sera de même avec moi !
- Oh, pardonne-moi, je ne voulais pas t'offenser.
- Bah, essaye juste de te méfies des idées reçues à l'avenir.
- C'est d'accord.
Alors que nous continuions à discuter, nous remarquâmes que la bataille qui faisait rage dans la taverne semblait se calmer. Prudente, Windy se releva, pour regarder par-dessus le comptoir. Je fis rapidement de même.
C'était comme si une véritable tempête était passée à l'intérieur du bâtiment. Tout était sens dessus dessous. Le mobilier, si souvent rafistolé, avait été en partie démoli pendant la bagarre. Les marins qui y avaient participé essayaient de se remettre des récents événements, les uns trop fatigués pour continuer à se battre, les autres trop amochés ou sonnés pour comprendre ce qu'il venait de se passer. Franchement, je plaignais Windy.
C'est alors que la porte s'ouvrit. Absorbé par la scène je ne remarquais pas tout-de-suite qui venait de passer la porte.
- Mais qu'est-ce qui s'est passé ici ? Demanda Gristle Deadlift. Encore une bagarre ?
Il se tourna dans ma direction…
- Toi !
Je frémis en comprenant que c'était le second de Fortune, avec les quelques pirates qui l'accompagnaient. Paniqué, j'essayais de retourner sous le comptoir, cherchant désespérément une cachette, mais c'était trop tard. Il m'avait déjà remarqué. Je sentis une aura magique m'envelopper, et deux secondes après, je me retrouvais plaqué contre le mur, face à face avec Gristle, incapable de réagir.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Me beugla-t-il au visage. Tu n'avais pas l'autorisation de quitter le Sea Devil !
- Euh… je suis vraiment désolé monsieur, répondis-je affolé. Je… j'essayais juste de…
- De déserter, hein ? C'est ça ?
- Arrête Gristle ! Intervint alors Windy. Tu ne vois pas que tu le terrifies ?
- Désolé Windy, mais c'est entre lui et moi. Alors écoute-moi bien, Jolly Jumper…
- Euh… c'est Roger.
- Peu importe ! Personne ne quitte le navire sans que le capitaine ne donne son avis. Alors tu vas gentiment revenir à bord, aller voir Fortune, lui expliquer pourquoi tu as essayé de déserter son équipage, et espérer qu'il se montre indulgent.
Je craignais le pire. Je ne savais pas encore ce qu'allait me réserver le capitaine, mais le licorne vert en faisait déjà assez pour me terrifier. Son regard perçant qui me traversait, sa magie qui m'immobilisait… et son haleine ! Quelle haleine ! Cette simple odeur allait hanter mes nasaux plusieurs heures après qu'il m'eut lâché.
- Tu sais Gristle, reprit Windy, si tu es comme ça avec lui depuis qu'il est monté à votre bord, ce n'est pas étonnant qu'il ait essayé de se faire la malle.
Gristle soupira. Effectivement, c'était en partie à cause de lui que j'avais quitté le navire. Et il était facile de le deviner. Ce dernier regarda Windy, puis se retourna vers moi, poussant un grondement irrité.
- Oui, bon, on verra bien ce que le capitaine dira. Allez, toi, tu viens avec moi.
Sans argumenter davantage, il me décolla du mur, et s'éloigna vers la sortie, me faisant flotter derrière lui. Je jetais un dernier regard suppliant à Windy, mais celle-ci ne pu que me chuchoter :
- T'en fait pas, ça va bien se passer...
Je voulais la croire, mais contrairement à elle, je ne connaissais presque pas Fortune. Et quoi que Windy ait pu dire, les nombreuses histoires qu'on m'avait raconté à propos des tortures de pirates ne faisaient que renforcer mes craintes. Je n'avais aucune idée de ce qu'il allait m'arriver. Gristle sortit de la taverne, avec moi derrière lui.
Je continuais de regarder Windy, toujours plus lointaine à mesure que je m'éloignais. Trop effrayé par la situation, je n'ai même pas pensé à lui dire au revoir.
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Lors de la partie dans la taverne, je n'avais pas vraiment l'impression qu'elle soit rempli de pirate, les personnages parle trop facilement.
Je trouve le personnage de Wendy trop gentille. Elle mériterait d'être un peu plus menaçante, elle est censé tenir en respect les clients de sa taverne.
Le dialogue entre les deux personnages me semble un peu plat.
Sinon, le chapitre se lit assez facilement, et on a toujours envie de connaitre la suite que j'attends avant de décidé si je met un pouce vert ou pas (mais c'est en bonne voie).
Je jurerai d'avoir déja entendu cette phrase quelque part.
Sinon, il y a certaine chose qui m'irritent un peu sur ce chapitre.
J'ai l'impression que le récit ne fait pas de vrais pauses. Il y a tout le temps une chose qui se passe et les descriptions sont trops rapides. On a un aperçus global, mais pas de détails.
De plus, les dialogues avec Windy me semble...pas franc. Ou pas riche. J'entends par là qu'ils mettent un certains malaise qui ne colle pas avec la situation. Et le petsonnage de Windy me semble trop peu original. Une fille, quasi-orpheline, devant rester chez elle, avec un caractère doux mais affirmé, aimable... J'en ai vu plein des comme-ça.
Bref, ces éléments me gênent un peu et je trouve qu'ils font tâche sur le chapitre. Sinon, le reste est plutôt pas mal.