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Ponykrieg Zwei

Une fiction écrite par BroNie.

Extraits du carnet de voyage de la mécanicienne Scootaloo, 2e mission Haardt Audouin-Dubreuil, 1924

28/10/1924

On est partis au matin de Colomb Béchar. Je n'y crois toujours pas, j'ai l'impression d'être dans un rêve, et que je vais me réveiller dans mon lit, à Ponyville.

Mais j'ai eu beau demander plusieurs fois à mes coéquipiers de me pincer (pas évident quand on a des sabots...les doigts humains sont quand mêmes pratiques), mis à part quelques traces sur ma robe, rien n'a changé.

Je suis dans une aventure, une vraie. Mieux que ça. Une vraie quête, un vrai truc, mille fois mieux que tout ce que j'ai pu vivre dans Everfree ou ailleurs.

La mission a reçu le surnom de « Croisière noire » dans les médias. Hé. Une croisée qui fait une croisière...c'est rigolo.

Autre truc drôle. Sur les huit autochenilles de la colonne, c'était quoi les chances pour que la voiture où je suis, celle des pièces de rechange, s'appelle « le Pégase » ?

J'ai beau être terre à terre (pour une pégase), je me demande s'il n'y a pas quelques signes quand même.

J'aurais adoré que Rainbow vienne avec nous, mais elle a pas pu dépasser Alger. Sa greffe lui faisait trop mal pour bouger, et elle voulait pas me ralentir. Elle m'a ébouriffé la crinière, m'a fait un clin d’œil et m'a dit « montre leur ce qu'Equestria a dans le ventre. »

Je vais le faire. Je vais montrer à tout le monde que c'est possible, qu'une petite pégase de Ponyville, du haut de ses dix-sept ans, peut traverser un continent en autochenille sur 30 000 kms.

4/11/1924

Il fait chaud. Ça tape méchant dans le désert, et même si les autochenilles passent sans problème dans le sable, on cuit dedans. On a des morceaux de tissus sur la tête. Je suis sûre qu'on doit avoir l'air ridicules, et que si Rarity était là, elle ferait une crise de nerf de nous voir habillés comme ça.

Le capitaine Haardt est un type bien. J'ai aucune idée s'il est capitaine, c'est moi qui l'appelle comme ça, parce que je trouve que ça fait cool. Quand on est tous ensemble pour le bivouac, y prend le temps de nous causer à chacun, d'échanger un peu. C'est pas juste un type qui donne les ordres.

Et puis sur son autochenille, y sa devise « res non verba ». C'est cette langue de vieux que Twilight sait parler, le latin. Ca veut dire « des actes, pas des paroles. » A quel point c'est cool, ça ?

19/11/1924

Niamey. Ça fait bizarre de voir d'autres gens alors que ça fait trois semaines qu'on se balade seuls dans le désert. Surtout des types comme ça, tout en bleu, qui montent des chevaux et des animaux bizarres avec des bosses dans le dos. Je comprends pas pourquoi nous, les poneys, on peut parler et être intelligents, alors que les chevaux humains, non. Twilight a sûrement une explication, et je lui demanderais quand je serais de retour au pays, si elle est pas encore fourrée en France, à voir cette Marie Cur quelque chose.

En tout cas, on a bien plu aux types qui vivent dans le désert. On s'est arrêtés toute la journée sous une grande tente, pour boire du thé, et manger des fruits marrons, avec un gros noyau. Le réalisateur de la colonne a passé je sais pas combien de pellicule à filmer les gens du désert.

De ce que j'ai compris, on arrête de descendre vers la mer, et on va à l'est.

27/12/1924

Grosse pause à Fort Lamy, en AEF, chez les français. Le terrain devenait complètement fou. On a du tailler nous même la piste à la machette. A la machette ! On se serait crus dans un roman de Daring Do. D'ailleurs, y a quinze jours, j'ai fait envoyer un chapeau à Rainbow. J'espère qu'elle l'a eu à temps pour la Veillée Chaleureuse.

On s'est offert des trucs aussi, dans l'équipe. Des carnets de voyage, des trucs d'art faits par les locaux. J'ai fait tourner le cidre spécial de Sweet Apple Acres qu'AB m'avait offert avant le voyage, il a bien plu. Je crois que j'ai fait un sacré coup de pub pour les Apple, là !

A propos de pub pour les Apple, justement, l'autre jour, en arrivant au Tchad, on est tombés sur un officier français qui avait voyagé dans le ballon de leur compagnie ! Et qu'il disait que c'était bien pratique pour traverser vite la mer.

Applebloom et sa famille de terrestres à la conquête du ciel, moi, la pégase, dans une croisière sur roues...c'est marrant la vie quand même.

Je pense qu'on repartira que dans une semaine.

On prend le temps de souffler, on – je- répare les voitures, et on se prépare pour la partie ardue du voyage. On va devoir passer par le Congo belge. C'est pas comme les colonies françaises, m'a dit le capitaine. Y a encore plein de zones qui sont pas sûres, avec des noirs qui mangent les gens.

Après...s'ils mangent les humains, ça veut dire qu'y mangent pas les poneys. Enfin, j'espère.

N'empêche qu'on est encore qu'au début de l'expédition, et que j'en ai plus vu en deux mois qu'en dix-sept ans, au pays. C'est fou tout ce qu'on peut accomplir si on se met ensemble, comme un groupe. On peut vraiment soulever des montagnes. Et dire que notre petite colonne de huit voitures, avec nos français, nos belges, nos russes et notre equestrienne (bah oui, y a pas dix mille poneys non plus, hein) est en train de conquérir 30 000 km de terrain, et un continent entier.

La force de la communauté, quand on a un objectif commun, c'est vraiment inarrêtable.

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