Chapitre 9 : Les Terreurs Ardentes

Léo réveilla tout le monde en pleine nuit.

- Mais enfin ! Que se passe-t-il ? Firent les princesses

- Je suis désolé de vous réveiller en pleine nuit. Un grand feu a pris non loin de Poneyville.

En effet la lune reflétait des nuages de cendre venant de Poneyville. Célestia utilisa sa magie pour les téléporter directement dans la petite bourgade. Le feu en avait déjà dévoré la plus grande partie. Heureusement, les gens avaient pris les devants : ils s’étaient rassemblés au plus vite à l’extérieur. Madame le Maire criait ses ordres aux divers groupes de poneys qui s’affairaient aussitôt. Léo vit un groupe de poneys sortir deux personnes d’une maison qui n’allait pas tenir bien longtemps. Le couple était en larme et tentait de se débattre pour rentrer prendre quelque chose chez eux. Léo arriva vers le groupe.

- Monsieur, y a-t-il encore quelqu’un ?

- Oui monsieur, ce sont deux jeunes pouliches…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Léo était entré dans la maison, fracassant la porte d’un puissant coup de sabot. Il faisait chaud et les flammes s’attaquaient déjà aux murs porteurs. Léo se dépêcha, il monta rapidement les cinq étages de la maison, les escaliers tombaient derrière lui et c’était un vrai brasier. Il entendit à travers le feu des appels. Il fondit sur le mur qui ne l’arrêta pas et un gros morceau vola et s’écrasa contre le mur du fond. Léo remarqua tout de suite la fenêtre. Il se tourna dans le brasier ambiant et prit les jeunes pouliches sous ses ailes pour les protéger du feu et éviter qu’elles ne s’étouffent. Un bruit suspect attira son attention : se glissant hors des décombres alentours, quelque chose se dirigeait vers eux avec une vitesse étonnante. Léo, avec les deux petites sous les ailes, galopa vers la fenêtre la plus proche et sauta au dehors, brisant la fenêtre de sa tête. Les gens levèrent les yeux pour les voir sauter, la maison tomba en ruine et les actions se suivaient très rapidement. La créature ailée sortit aussitôt derrière Léo. Celui-ci se retourna toujours en apesanteur, afin d’identifier l’assaillant. Ce dernier cracha des flammes. Léo serra ses ailes contre son corps, protégeant ainsi les deux victimes, et frappa de sa patte arrière par dessous la tête de l’assaillant, qui s’envola sous le coup. Léo retomba durement sur le dos. Il déroula ses ailes, les pouliches n’avaient rien du tout. Elles se relevèrent avec pour aide les ailes de leur sauveur. Léo se releva sous le regard des autres, fixant le ciel.

- Diamond Tiara ! Silver Spoon ! Monsieur je vous remercie infiniment. Qui êtes-vous ?

Léo se tourna un instant vers son interlocuteur.

- Je suis Léo Asriel, monsieur. Dit-il.

- Comment ? …

Il y eut un rire diabolique qui arrêta cette discussion. Léo se retourna donc vers l’assaillant qui planait. C’était une Terreur Ardente.

- Ha ha, je m’suis jamais autant amusé depuis mon arrivée ici, dans ce météore. Les autres ne devraient plus tarder à se réveiller… Oups j’en ai peut-être un peu trop dit. Bah, c’est pas grave après tout, vous allez tous périr ici et maintenant. Oh mais que vois-je ? Trois délicieuses princesses pour mon repas, je meurs de faim.

Il vola à toute vitesse vers les princesses, qui tentaient de l’atteindre de leur magie, sans succès car il les esquivait tous. Il s’approchait de plus en plus, quand Léo arriva en un éclair et le frappa si fort qu’il se vit projeté loin contre une autre maison. La Terreur repris de l’altitude, énervée :

- Bien, TOI, le pégase, je vais commencer par toi.

Léo jeta un bref coup d’œil à Léann, qui lui fit un signe de tête montrant qu’elle avait compris ce qu’il voulait.

- Bien c’est quand tu veux, le piaf, dit Léo.

Léann se tourna vers les princesses :

- Princesses, nous n’avons plus de temps à perdre. Il faut partir d’ici et mettre tout votre peuple à l’abri. Mon frère nous couvre.

Un rugissement démoniaque se fit entendre, elles se retournèrent. Des ruines, des maisons en feu sortirent une centaine de Terreurs qui « s’assemblèrent » à leur chef, le rendant plus grand et puissant.

- Tu as tout à fait raison, Léann, dit Célestia. Tous à Canterlot au triple galop !

Écoutant leur Princesse, ils partirent pour la grande ville au galop. Célestia laissa passer les autres devant elle. Elle vit deux ponettes blanches assises regardant Léo. Celui-ci fixait encore son adversaire. Aucun d’eux ne bougeait.

- Vous deux, venez immédiatement, les interpella Célestia.

- Nous ne pouvons pas abandonner notre maître, Princesse, dit Tiana en une révérence.

- Tiana, Aria, partez avec les autres, dit Léo fixant toujours son adversaire.

- Je vais plutôt me régaler avec ces trois-là, annonça la Terreur.

Il arriva sur ses proies mais Léo le frappa et il s’écrasa à terre.

- C’est toi le chat maintenant, lui dit Léo, tirant la langue.

- Toi, tu ne perds rien pour attendre, répondit la Terreur.

Ils s’élancèrent dans les cieux en une course folle. Léo esquivait toutes les attaques. Il dit « Partez pendant que je le tiens occupé ! » Célestia les téléporta toutes trois auprès des autres qui courraient toujours vers Canterlot. Elle regarda Twilight et ses amis et acquiesça : Twilight les téléporta en bordure de Poneyville, Léo les vit et comprit. Il arriva vers eux, l’autre à ses trousses, et … POF ! Ils avaient disparu. L’autre s’écrasa au sol avant de pouvoir freiner. Twilight les fit revenir à quelques foulées du groupe. Applejack et Rainbow Dash le portaient car elle croyait qu’il était épuisé. Il tenta de leur faire comprendre que non mais elles n’écoutaient pas. Les deux juments les remplacèrent auprès de leur maitre et il retenta en vain.

- Non, maître, reposez-vous, nous nous occupons de tout, dit Aria.

Ils continuèrent d’avancer aussi vite que leur permettaient leurs pattes. Célestia fut étonné de les voir ainsi : elles qui avaient refusé de servir le prince Blueblood, les voici aux petits soins de Léo. Et en plus, elles l’appelaient « maître ». Ils arrivèrent bientôt en vue de la capitale. A la vue des Princesses galopantes, les gardes ouvrirent en grand les portes de la citadelle. C’était quelques centaines de poneys qui arrivaient avec les trois princesses.

- Que se passe-t-il, Princesses ? Demanda un garde arrivant près d’eux et saluant les princesses.

- Ce n’est pas le plus urgent, maintenant ! Déclarèrent les trois princesses

Célestia envoya un signal et quelques secondes plus tard, Cadence et son époux apparurent.

- Merci d’être venue si vite, Cadence.

- Célestia, Que se passe-t-il ici ?

- Je t’expliquerai tout plus tard. Pour l’instant, il faut que nous unissions toutes nos magies.

Les quatre Alicornes s’assirent en un cercle autour du Cœur de Cristal que Cadence avait amené. Elles utilisaient leurs magies sur le Cœur et en quelques instants la place centrale de Canterlot fut noire de monde. Les gens ne savaient plus où ils étaient et commençaient à se disputer. Les habitants de Canterlot rejoignirent la cohue générale. Célestia monta sur un promontoire :

- HABITANTS D’EQUESTRIA !!! Célestia les fit tous taire. Bien, nous sommes désolés de vous avoir dérangés mais les temps sont graves : nous savons maintenant ce que sont réellement ces météores et pourquoi nous n’avions pu les prévoir. Il s’agit de Terreurs Ardentes. Nous avons pris les devants en vous téléportant ici pour tous vous protéger. Je suis tout à fait consciente que c’est une première pour vous tous. Je vous prie donc d’être indulgents et de bien vouloir tout partager. Des tentes et autres affaires sont disponibles. Vous pouvez disposer.

Les simples gens firent une longue révérence et les nobles saluèrent, avant de repartir ici et là à travers la citadelle. Léo, ses deux servantes, ses amis et les princesses restèrent à l’entrée du palais. Il y avait encore quelques poneys sur la grand place.

- Je vous remercie toutes deux, sourit Léo.

- Il n’y a pas de quoi, maître, dit Tiana.

Toutes deux firent une révérence. Léo s’approcha et redressa les deux pégases de ses sabots avec un tendre sourire.

- Que signifie tout ceci ?

C’était le prince Blueblood, arrivant auprès de Léo. Il avait encore tous ses « amis » auprès de lui, qui espéraient attirer son attention sur eux et gagner ses faveurs.

- Comment un poney de ton genre a-t-il eut l’audace d’asservir ces deux servantes qui m’étaient promises ? dit-il l’air hautain.

- Nous… Commença Aria.

Léo leva doucement le sabot et elle se tut.

- C’est ça, tais-toi, sale infidèle.

Léo fit face au prince :

- D’une, je ne les ai pas asservies : elles se sont dites mes « servantes » sans que je ne puisse décider. Et de deux, vous ne semblez pas manquer de domestiques, dit Léo en balayant du regard les nobles autour du prince.

- Sais-tu à qui tu t’adresses, minable ?

- Et vous, savez-vous qui je suis ?

- Non je ne sais pas.

- Dans ce cas nous sommes quittes.

Léo fit un signe aux deux pégases et ils partirent à travers la grand-rue. Les gens présents autour du prince n’en revenaient pas. Le prince lui-même était scotché : jamais personne ne lui avait parlé sur ce ton. Les servantes étaient toutes retournées par les événements et Léo s’arrêta un peu plus loin pour les prendre dans ses bras.

- Mais maître…

- Chut, murmura-t-il doucement en ramenant leur tête contre son poitrail, si vous avez besoin d’une épaule pour pleurer, je serais toujours là.

Elles pleurèrent pendant quelques minutes puis sentirent la douce chaleur du cœur de l’étalon. Elles se desserrèrent et le regardèrent. Il leur sourit tendrement.

- Si vous avez des soucis ou besoin de réconfort, n’hésitez pas : ma porte vous sera toujours ouverte. Oh ! Et bien sûr : j’écouterais avec grande joie les bonheurs que vous souhaiterez partager, car tout bon moment est fait pour être partagé si on le souhaite.

Elles lui rendirent son sourire.

- Et bien allons-y, leur sourit-il.

Léo avec ses deux servantes, se baladaient. Ils retrouvèrent Léann à un carrefour.

- Léann, je te présente Aria et Tiana.

- Salut !

- Et vous je vous présente ma petite sœur Léann.

- Enchantées de vous rencontrer, mademoiselle, dirent-elle en une révérence.

- Euh… c’est normal ça, grand frère ?

- Oui et je n’arrive pas à les faire cesser ces révérences ni leur « maître », soupira Léo. Léann, je te laisse. A plus !

- Pas de soucis, Léo.

- Bonne journée, maître, dirent les deux pégases en une révérence.

Léo leur fit un signe de tête en décollant. Il plana un peu au-dessus de Canterlot. Il sentit que l’on préparait de bons petits plats. Son ventre fit des siennes et il se posa dans le quartier le plus proche pour commencer à chercher un endroit où se restaurer. Diamond Tiara et sa copine coururent vers lui, leurs parents arrivaient derrière en discutant.

- Léo ! S’écrièrent les deux pouliches. Nous voudrions vous inviter à manger au restaurant où nous allions justement, n’est ce pas Papa ?

- Et bien, oui. - Dit Filthy Rich, ne voulant contredire sa fille devant son amie. - Et puis, il a quand même sauvé ces deux petites.

Le ventre de Léo parla pour lui.

- Veillez m’excuser. Je crois en effet que j’accepterais un bon repas.

- Bien allons-y donc.

Ils entrèrent dans la salle d’un restaurant bondé.

- Une table pour sept je vous prie.

- Nous sommes navrés monsieur, mais il n’y a qu’une seule table de vingt qui est déjà moitié réservée.

- Ce n’est pas un problème pour nous, nous partagerons la table.

- Bien, Princesses, dit l’aubergiste en une révérence.

Le groupe de Léo fit une révérence aux quatre princesses, et les treize autres entrèrent dans la salle. Quand Apple Bloom, Sweetie Belle et Scootaloo virent Léo, elles sautèrent de joie et allèrent de blottir contre lui, qui leva son sabot libre un peu gêné.

- Ha non mais que faites-vous dans ses pattes, vous trois ? Explosa Diamond Tiara.

- C’est notre sauveur !

- Le nôtre aussi ! Flancs tout nus.

Elles commencèrent à se disputer et à se lancer des injures. Léo frappa d’un coup sec son sabot au sol et elles s’arrêtèrent aussitôt en regardant Léo d’un air désolé.

- Si vous voulez que je mange en votre compagnie, il va falloir changer de comportement, mesdemoiselles. Veuillez commencer par demander pardon.

- Pardon, Léo. Dirent-elles en baissant la tête.

- Non ce n’est pas à moi que vous devez demander pardon. C’est entre vous. Dépêchez-vous.

Elles se demandèrent pardon les unes aux autres.

- Bien et maintenant allons manger.

Ils s’installèrent à la grande table. Léo demanda à Diamond Tiara et Sweetie Belle de se serrer et s’installa entre le groupe de pouliches et Filthy Rich, face à Célestia.

- Alors Léo, tu as des servantes ?

- C’est exact, Princesse. Mais je n’ai rien demandé : elles m’ont choisi.

- Oui je le sais : on dit que, dans leur famille, ils choisissent eux-mêmes qui ils veulent servir. Mais à vrai dire, je ne l’avais encore jamais constaté.

- En tout cas, ça m’étonne pas qu’elles t’aient choisi, vu tes actions, dit Scootaloo.

- Au fait Twilight, merci pour cet après-midi : toi et tes amis m’avez bien aidé.

Ils continuèrent de discuter jusqu’à la fin du dîner. Ils se séparèrent devant l’auberge. Ils se saluèrent et Léo s’envola pour scruter les environs. Et il alla se poser sur le toit de la plus haute tour du palais, scrutant l’horizon, puis s’allongea sur le dos, contemplant les étoiles. Il resta ainsi longtemps.

Soudain un batponey le percuta, et ils roulèrent sur le toit, avant de tomber sur un balcon qu’illuminait une salle par la grande fenêtre et le rideau translucide intérieur. Le batponey le tenait au sol par ses sabots, mais son adversaire ne se défendait pas.

- Que faisais-tu sur ce toit ? Réponds ! Lui ordonna le garde de nuit.

- Qu’est ce donc que tout ce bruit ?

Célestia venait de sortir de la salle. Elle les regarda tour à tour. Le garde s’écarta de Léo et fit une révérence. Léo se releva et fit de même.

- Princesse, je suis navré de vous avoir dérangée.

- Que s’est-il passé pour que vous soyez ainsi ?

- Princesse, je suis le seul qu’il faille blâmer : cette tour est la plus haute de Canterlot. J’ai pris la liberté de me poser sur ce toit afin de veiller sur cette citadelle et ses alentours, déclara Léo, baissant les yeux.

- Bien je vois. Garde, laisse-nous, dit Luna arrivant aussi.

- Entendu, Princesse. Le garde fit une révérence et s’envola.

Luna, Léo et Célestia se trouvaient maintenant seuls. Célestia s’approcha de lui, toujours incliné. Elle l’aida à se relever avec un sabot et lui sourit tendrement.

- Tu n’as pas à être aussi révérencieux ni envers moi ni envers les autres Princesses de ce royaume : Tu n’es pas un de nos sujets.

- Bien Princ…

Il n’eut pas le temps de finir qu’elle posa son sabot sur sa bouche, le faisant taire.

- Tu peux m’appeler Célestia, tout simplement, sourit-elle.

- Bien Prin… heu je veux dire Célestia. Mais pourquoi…

- Tu as sauvé notre peuple par au moins trois fois, dit une douce voix derrière.

C’était Cadence sortant de la salle avec son époux et Twilight. Ils vinrent auprès de Célestia et Luna.

Il commença une révérence que Cadence interrompit en le relevant de son sabot.

- Ce n’est pas à toi de t’incliner Léo, dit Shining Armor.

Ils s’inclinèrent tous face à Léo, gêné. Le voyant ainsi, ils se relevèrent doucement.

- Pourquoi…

- Tu as sauvé notre peuple plusieurs fois et nous t’en sommes très reconnaissants, dit Luna. Plus de révérences et de « Princesses » entre nous, Léo. Les gens doivent te voir comme tu es et non comme ils te pensent encore être.

- Entendu, Luna, dit-il avec un sourire.

- D’ailleurs Léann nous as révélé que tu avais aidé Célestia à faire jaillir le Démon qui possédait ton corps.

- C’est vrai, Twilight, dit Léo.

Son sourire disparut et il avait l’air abattu.

- Twilight ! grommela Luna. Je suis désolée, Léo : je sais que ces souvenirs sont sensibles.

Elle se blottit tout contre lui pour le réconforter. Les autres les rejoignirent. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes. Soudain Léo se dégagea, scrutant l’horizon.

- Que se passe-t-il ? demanda Célestia.

- Ils arrivent.

- Léo, ils arrivent en nombre, dit Léann volant vers lui, avec les deux autres, ne sachant ce qui se passait.

- Je sais Léann, ils sont à vingt milles d’ici.

- Je compte sur toi, petite sœur.

- Je ne te décevrai pas, grand frère.

Elle se posa sur le balcon face à Léo.

- Fais attention à toi, grand frère, dit-elle en l’enlaçant.

- T’en fais pas, petite sœur.

Il partit dans le lointain.

- Je ne comprends pas ce qui ce passe. Peux-tu nous en dire plus ?

- Léo et moi-même avons des sens extrêmement développés, Princesse. On a vu et entendu à l’instant des Terreurs Ardentes s’approchant d’ici.

- Mais qu’est-il donc parti faire ? demanda Célestia.

- Il est allé les ralentir, Princesse.

- Plus de « Princesses » ni de révérences entre nous, tu n’es pas un de nos sujets.

- Mais il est complètement fou, dit Luna.

- Non il ne l’est pas : c’est simplement un Mage de Fairy Tail.

- Les ralentir, dis-tu ? Répéta Célestia.

- Oui, Célestia. Il sait qu’ils sont puissants et qu’ils ne reculeront devant rien pour détruire. Il compte sur moi, pour tous vous mener en lieux sûr. C’est pour cela que je suis ici.

- Comment cela ?

- Et bien en vérité la guilde savait que des OVNIS passeraient bientôt et s’écraseraient en Equestria. Notre maître m’a envoyée pour vous protéger de ces choses dont nous ignorions ce que c’était.

- Comment comptez vous nous protéger ? Demanda Cadence.

- En créant un passage pentadimensionnel ouvert assez longtemps pour permettre à tous de passer dans notre royaume : Fioré.

- Mais nous ne pouvons pas abandonner nos terres.

- Vous préférez peut-être que tous les gens de votre peuple s’éteignent les uns après les autres sans que vous ne puissiez rien faire ?

- Non mais…

- Léo se bat en ce moment même pour assurer notre protection et notre départ… Alors c’est réglé !

- Une dernière chose : nous ne connaissons pas votre monde, ni les gens qui le peuplent. Comment allons-nous faire ?

- Dans un premier temps, je vais vous mener en sécurité à Fairy Tail. Ensuite vous verrez, Princesses.

- Mais nous sommes des dizaines de milliers, comment nous logerez-vous ? Comment nous restaurerons-nous ? Et …

- Les guildes de notre royaume sont prévues pour s’agrandir à l’intérieur en fonction du nombre de personnes y étant. Et l’on s’arrangera pour vous permettre de vivre confortablement le temps de votre passage, aussi long soit-il.

Ils descendirent sur la grande place de Canterlot, puis ordonnèrent aux gardes de réveiller tous les poneys et de les rassembler sur cette place. Ils obéirent sans discuter. En quelques heures, tous étaient rassemblés sur la place. Célestia fit se lever le soleil car il était déjà le matin. Un doux soleil fit son apparition et Célestia sur un promontoire s’adressa à la foule d’un ton solennel :

- Mes chers sujets, en raison des récents événements, nous allons devoir quitter Equestria pour un bon moment. Je vous prie de garder votre calme. Merci ! Ce n’est pas une décision facile à prendre. Nous allons nous rendre au royaume de Fioré. Nous avons la chance d’avoir à nos côté deux personnes venues de ce pays : Léo Asriel et sa petite sœur Léann. Je laisse donc la parole à Léann.

Elle se recula et les quatre Princesses s’assirent en cercle pour créer le portail qui devait leur prendre quelques minutes. Pendant ce temps, Léann s’avança sur le promontoire.

- Bonjour à tous. Je sais que la plupart d’entre vous pensent encore que mon frère est un Démon. En vérité, Léo a été possédé par un Démon tout comme votre princesse Luna, alors qu’il tentait de vous protéger. Maintenant que c’est clair, je vais vous dire ce qui nous amène ici. Léo et moi-même sommes des mages de Fairy Tail. Et nous allons vous y mener, pour un certain temps du moins. Les quatre Princesses créent un cercle magique afin de nous téléporter non loin de notre guilde. Je me suis renseignée dans bon nombres de livres : Quand nous y serons, ne vous inquiétez surtout pas si vous n’avez pas le même aspect. Vous serez tous des humains comme nous. Vos cornes ne seront plus mais vous pourrez utiliser votre magie tout comme vous le faites ici. Pour vos ailes, vous pourrez les faire apparaître quand bon vous semble, il vous suffit de les vouloir. Bien à présent, c’est quand vous voulez, Princesses.

Elles créèrent un grand dôme magique à l’aide du Cœur de Cristal autour d’une partie des habitants. Léann demanda aux uns d’entrer sous le dôme et aux autres de se serrer à l’intérieur.

Soudain, quelque chose percuta une maison dans une ruelle proche. Tous se retournèrent. Une Terreur arriva à Canterlot et Léann lui barra la route vers le dôme.

- Vous autres continuez de vous regrouper sous le dôme !

Léann et la Terreur se firent face. Léo arriva de la maison en ruine en un éclair et lui envoya un puissant coup de sabot sur le dessus de la tête, qui l’envoya plus loin.

- Léo ! viens : c’est prêt, dit Léann.

Ils volèrent le plus rapidement possible et rejoignirent le dôme sous lequel tous les poneys étaient maintenant rassemblés. Les autres Terreurs arrivèrent à la cité quand le dôme disparut.