Shipwrecked

Elle se noyait. Il n'y avait rien à part les ténèbres. Elle luttait pour remonter à la surface, ses jambes battaient dans l'eau furieusement, mais la mer était trop forte.

La tempête était apparue de façon inattendue. Le navire a était percuté par de féroces vagues noires. Il y a à peine quelques instants, elle tenait son frère et sa soeur quand ils s'abritèrent sous le pont.

Ensuite, la foudre frappa le mât, et le bateau prit feu. Le capitaine ordonna à chaque poney sur le pont d'abandonner le navire. Elle son frère et sa sœur se précipitèrent vers les canots de sauvetage, mais la puissance de la mer jeta sa soeur par-dessus bord.

Son frère avait courageusement plongé auprès d'elle alors que celle-ci l'observait depuis le pont. Le capitaine lui avait dit de monter dans l'embarcation de sauvetage, mais elle refusa d'abandonner son frère et sa sœur.

Elle commençait à se débattre quand il l’a pris de force, mais au final, le capitaine avait réussi à la faire entrer dans l'embarcation de sauvetage où le reste de l'équipage étaient rassemblé. Elle lutta contre lui, criant à son frère et sa sœur, mais le capitaine réussi à la pousser dans l'embarcation.

Il n'y avait plus le temps pour abaisser l'embarcation de sauvetage, de sorte que le capitaine et le premier lieutenant coupèrent les cordes et atterrirent dans l'eau dans une immense éclaboussure. La jument balaya la vicieuse tempête pour retrouver son frère et sa sœur et cria leur nom. Elle ne reçut aucune réponse.

Les marins sortirent des rames prêts à pagayer, mais ils ne furent pas assez rapides pour esquiver une immense vague noir qui s'abattit sur eux, écrasant le petit bateau qu'elle réduisit en morceaux.

Bientôt, elle se retrouva dans les profondeurs de la mer.

Sa bouche était bien fermée, ses poumons brûlaient par le manque d'oxygène. Où était la lumière? Elle ne pouvait plus la voir!

Encore un petit effort! Allons! Tu peux le faire!

Elle ne pouvait plus tenir longtemps. Elle ouvrit la bouche, permettant à l'eau d'inonder sa gorge et ses poumons. Son corps commença à couler et sa vision se détériora.

Cette fois, c'était la fin. Dans quelques instants, elle allait rejoindre ses parents. Si seulement elle avait défié les désirs de son frère. Si seulement elle n'avait pas accepté l'invitation du Prince. Quelle ironie d'avoir était punie pour son obéissance.

Puis elle sentit une patte s'envelopper autour de sa taille et elle fut projetée vers la surface. Elle haleta à la minute où sa tête se retrouva au-dessus des vagues, mais elle était encore semi-consciente.

Son sauveteur la tira hors de l'eau et la souleva sur une planche de bois assez grande pour contenir un poney. Elle ouvrit les yeux et vit le visage faible d'un étalon. Puis elle entendit un bruit sourd et elle sentit le sabot de l'étalon se glisser hors du sien.

"Non", dit-elle faiblement. "Non!"

Elle répéta le mot jusqu'à ce que tout devienne noir.

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La mer était toujours calme le matin après une tempête, malgré l'horreur qui eut lieu cette nuit là. Dispersé le long de la plage se trouvait ce qui restait d'un navire appelé Le Mela. Un minotaure bleu musclé gisait sur le sable, trempé et haletant pour retrouver son souffle.

Il regarda autour de lui pour détecter un signe de vie. Était-il le seul survivant? Les autres avaient-ils péri dans le naufrage? Les enfants qu'il était censé emmener en toute sécurité en Prance avaient-ils disparu pour de bon ?

Ses oreilles se dressèrent quand il entendit quelqu'un tousser légèrement. Il lutta pour se lever et courir en bas de la côte. Il sursauta quand il vit le corps inerte d'une jument au pelage orange.

Les vagues trempaient sa robe en lambeaux. Ses cheveux blonds étaient remplis de sable. Quand le Minotaure se rapprocha, il reconnut le pauvre jument.

"Lady Applejacqueline!"

Il leva la jument hors de l'eau et s'appuya contre un gros rocher, et d'un coup sec, l'eau de mer s'échappa de sa bouche quand elle toussa violemment. Une fois qu'elle se mit à respirer correctement, elle ouvrit finalement ses yeux verts et regarda son sauveur.

"Capitaine Iron Will?"

Le minotaure sourit. "Ne vous inquiétez pas, Milady. Vous êtes en sécurité maintenant."

Applejacqueline sourit en signe de gratitude, mais ses yeux s’élargirent avec inquiétude.

"Où sont mon frère et ma sœur?"

Le visage du capitaine se figea. La jument se mit sur ses sabots et cria dans toutes les directions.

"Macintosh! Applebloom!"

Elle courut le long de la plage, à la recherche de son frère et sa sœur perdus.

"Big Macintosh! Applebloom!"

Ses yeux brillaient de larmes, elle pensa au pire. La mer avait pris son courageux grand frère et sa douce petite sœur? Était-elle devenu seule au monde?

"Regardez!" cria Iron Will.

Il lui montra quelque chose flottant sur l'eau. Applejacqueline plissa les yeux et eut le souffle coupé quand elle vit dans l'eau une petite pouliche jaune à la crinière rouge qui s'accrochait désespérément à une planche en bois, en criant de peur.

"Applebloom!" cria Applejacqueline .

Elle entra dans la mer, avant que le capitaine ne la tire en arrière.

"Non, Milady!" insista-t-il."Iron Will se charge de ça !"

Il plongea dans les vagues et nagea vers la pouliche. Applebloom reconnut le capitaine et l'appela.

"Capitaine! Vite! Je crois avoir vu un requin!"

"Tenez ... Bon ... Apple ... Bloom ..." cria Iron Will entre les vagues. "Iron Will ... ... ... est là !"

La pouliche saisit la planche et hurla quand elle vit une nageoire dorsale s'approcher d'elle.

"Aidez-moi!"

"Accroche-toi, Applebloom!" cria Applejacqueline . "Oh, capitaine, s'il vous plaît dépêchez-vous!"

La crainte de la pouliche augmenta quand un autre aileron apparut. Elle essaya de grimper sur la planche mais perdit l'équilibre et tomba de nouveau dans l'eau. Le minotaure la souleva et la jeta sur son dos. Applebloom resserra ses pattes autour de son cou.

"Ne me lâchez pas", dit-il.

Applejacqueline laissa échapper un soupir de soulagement quand les deux s'approchèrent de la plage.  Applebloom cria quand la nageoire dorsale apparut de nouveau. La créature surgit de la mer, puis bondit hors de l'eau pour plonger dans les airs. C'était seulement un dauphin.

Applebloom rougit, gênée, alors qu' Iron Will se mit à rire.

Le minotaure haleta quand ilq atteignirent la rive.Applejacqueline pris sa sœur alors qu’elle glissait de son dos.

"Applebloom!" dit-elle, en la secouant. "Tu va bien, petite sœur? Dis quelque chose!"

"Est-ce qu’on est arrivés?” dit la pouliche d'un ton las.

Applejacqueline cria de joie en l’étreignant. "Oh, merci Celestia tu vas bien!" Elle se tourna vers le minotaure. "Merci, Capitaine."

"Inutile de me remercier", dit Iron Will en se redressant.

Applebloom regarda autour d'elle. "Où ... où est Big Macintosh?"

La jument poussa un cri. "Oh non." Elle se releva et se mit à courir sur la plage à nouveau. "Big Mac! Big Macintosh! Grand frére! Réponds-moi!"

Elle continua de l'appeler et de l'appeler jusqu'à ce que sa gorge lui fasse mal. Elle regarda la mer, mais ne vit rien d'autre que de l'eau et des dauphins.

"Pourquoi tu ne me réponds pas?" murmura-t-elle, alors que des larmes se formaient dans ses yeux. Elle leva les yeux vers le minotaure qui posa sa main sur son épaule. Son visage était solennel.

"Iron Will ne pense pas qu'il ait survécu".

"Non, non!"

Elle s'effondra à genoux et sanglota.

"Non Macintosh! Pas mon frère!" Elle regarda la mer avec les yeux pleins de colère. "Mau ... Maudit sois les flots! Qu'ai- je fais pour que vous preniez mon frère ?! Pourquoi? POURQUOI ?!"

Elle enfouit son visage dans ses sabots. Elle se souvenait maintenant. C'était son frère qui l'avait tiré hors de l'eau et l'avait placé sur le bord. Il avait dû se cogner la tête et se noyer.

Il avait périt pour lui sauver la vie.

"C'est de ma faute", murmura-t-elle. "C'est de ma faute."

Applebloom se rapprocha lentement et la serra autour de la taille. Elle pleurait aussi.

"Ne pleure pas, grande soeur," dit-elle doucement. “On a survécu, non? Peut-être que Big Macintosh a réussi aussi! Peut-être que l'un des dauphins l’a sauvé! Comme dans les histoires de Lyra la musicienne ! Peut-être qu'ils ont aussi sauvé les autres!"

Applejacqueline regarda le visage innocent de sa sœur. Applebloom était trop jeune pour comprendre que leur frère ne reviendrait jamais. Néanmoins, sa naïveté apporta de l'espoir à la jument. Elle ébouriffa la crinière rousse de sa sœur avec un sourire.

"Tu as peut-être raison, petite sœur", dit-elle. "Si nous avons survécu, il y a une chance que Big Macintosh l’ait fait aussi. Qui sait? Peut-être qu'il se trouve déjà dans la ville la plus proche."

Applejacqueline regarda autour de la plage. "Où sommes-nous?"

Le capitaine en eut le souffle coupé. "Iron Will connaît cet endroit! C”est Illyrimane! Iron Will est né ici!"

"Donc, vous savez où l’on se trouve?"

"Et comment qu'Iron Will le sait! La ville la plus proche est à quelques kilomètres!"

"Illyrimane?" répéta Applebloom. "Je me souviens que Zecora a parlé de cet endroit sur la carte. C'est loin de Haystings et c'est même pas proche de la Prance! Comment allons-nous rentrer à la maison, Applejacqueline?"

La jument grimaça. "Je ne sais pas, petite sœur. Je pense que nous devrions demander de l'aide."

"Ce ne sera pas si facile", a déclaré Iron Will. "Aucun poney ne croira que vous êtes tous deux de la haute noblesse, surtout pas habillées comme ça.”

Applejacqueline regarda leurs vêtements en lambeaux. "Vous avez raison. On pourrait facilement nous prendre pour des mendiantes, ou pire."

"Mais nous ne sommes pas des mendiantes!" insista Applebloom . "Notre père était le duc de Haystings!"

"Nous ne pouvons pas le prouver, Applebloom. En outre, toi et moi nous savons qu'avec ou sans ma robe de bal, je ne ressemble pas vraiment à une dame."

"Arrêtes de dire ça!"

"C'est vrai. Tout le monde dit ça à Haystings.S’ils ne croient pas à notre noblesse, alors ceux d’Illyrimane non plus."

"Alors qu’est-ce qu’on fait?"

"Iron Will suggère de trouver une auberge", déclara le Minotaure, "et que nous nous reposions pour la nuit."

"Mais nous avons tout perdu!" expliqua Applejacqueline . "Notre or, nos robes ..."

"Pas tout!"  dit Applebloom en pointant quelque chose du sabot. "Regarde!"

Un coffre rouge avec le symbole de la famille Apple venait de s'échouer sur la plage. Voyant que la serrure était cassée, Applejacqueline l'ouvrit. À l'intérieur se trouver les vêtements de Macintosh. Des larmes se formèrent dans ses yeux, mais elle oublia sa tristesse et regarda à travers le coffre. Sous les vêtements se trouvaient cinq sacs de pièces d'or. Elle compta l'argent pour un total de cinquante pièces. Ce n'était pas beaucoup, mais c'était suffisant pour obtenir un repas et un endroit pour dormir la nuit.

Applejacqueline ne pouvait pas s'empêcher de sourire. C'était comme un cadeau du ciel. Elle leva les yeux vers le ciel.

"Merci, grand frère."

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Les trois naufragés eurent la chance de trouver refuge dans une auberge appelée The Sugar Cube, géré par un jeune couple et leurs nouveau-nés, des jumeaux.

"Alors, d'où est-ce que vous venez?" leur demanda Mme Cake en servant leur repas.

"Nous sommes de Hay ..." commença à dire Applebloom.

Applejacqueline couvrit la bouche de sa sœur. "Nous sommes de passage."

"Ah, je vois", dit la jument bleue. "Eh bien, je comprends que cela ne me regarde pas, mais pourrais-je vous demander ce que deux jeunes pouliches font avec un ...?"

Elle fit une pause et leva les yeux vers le Minotaure.

"C’est notre oncle", dit rapidement Applejacqueline . "Eh bien, il n’est pas exactement notre oncle, mais il est notre gardien. C'était un ami de notre père. Quand Père est mort, ce minotaure ici présent nous a pris en charge."

"Oh."

Mme Cake n’en demanda pas plus et quitta la table.

"Pourquoi as-tu...?" commença à demander Applebloom.

"Chut!" chuchota Applejacqueline.

La pouliche parla plus doucement. "Pourquoi tu lui a menti ? Tu ne mens jamais!"

"Applebloom, ne réalises tu pas à quel point nous sommes en danger? Imagine si un poney malhonnête découvre qui nous sommes, il pourrait utiliser ces connaissances à son avantage!"

"Votre sœur a raison, jeune pouliche", dit Iron Will. "Les rues sont remplies de voleurs et de kidnappeurs. Vous pourriez être victime d'une agression ou être kidnappée à des fins financières. Illyrimane n’est pas un endroit pour deux jeunes juments livrées à elles-mêmes."

"Pouvez-vous prendre soin de nous?" demanda Applebloom.

"Hélas, Iron Will a peu d'argent pour le faire."

"Et nous en avons à peine pour passer une seule journée ", ajouta Applejacqueline.

"C'est terrible!" s'exclama la pouliche. "Tout le monde est probablement mort d'inquiétude à la maison! Et je ne peux même pas imaginer comment ton fiancé va réagir"!

La jument gémit. "C'est pas mon fiancé!"

"Pourtant, il va être assez contrarié si nous ne nous montrons pas sur les quais."

"Il n'aurait même pas levé le moindre sabot s’il avait vu que nous allions nous noyer. Oublie le prince. Jusqu'à ce que nous envoyons un message à Haystings, nous ferions mieux de trouver du travail."

La pouliche cligna des yeux. "Du travail? Tu veux dire pour gagner de l'argent?"

"Bien sûr. Tu sais bien que ça va être du gâteau pour moi."

Applejacqueline était peut être une jument de noble lignée, mais elle n’était pas étrangère au travail. Quand elle était pouliche, elle s'échappait de ses leçons de savoir-vivre en se déguisant en simple servante. Naturellement, les autres filles avaient supposé qu'elle était vraiment une servante et la laissaient faire le ménage. Elle avait été un peu réticente au début, mais elle s’était très vite rendue compte que le travail la détendait. Même en tant que jument, elle préférait ramasser les pommes dans le verger de la famille que laisser quelqu’un d’autre le faire à sa place.

"Il n'y a pas beaucoup de moyens honnêtes pour gagner de l'argent quand on est une jument", commenta Iron Will . "A moins que ça ne vous dérange pas de cuisiner ou de nettoyer."

La jument haussa les épaules. "Ça ne me dérange pas."

"Mais tu ne devrais pas avoir à travailler, Applejacqueline", dit Applebloom. "Tu es une dame de la ..."

"Chut! Capitaine, qui est le maître de cet endroit?"

"Je crois qu'il s'agit du duc Spike." répondit Iron Will.

Applejacqueline fit une pause. "Le duc Spike, hein? Je pense que j'ai entendu parler de lui auparavant. Est-il vrai que ce n'est pas un poney, mais un ... dragon?"

"En effet, c’est le cas."

"Comment un dragon peut devenir duc?" demanda Applebloom.

"L'ancien duc d’Illyrimane a trouvé ce dragon quand ce n'était encore qu'un bébé lors d'une chasse dans les bois. Il était abandonné au milieu de nulle part et le duc avait toujours voulu un fils, donc il l'éleva comme son propre enfant. Naturellement, le duc Spike hérita de son titre et il vit désormais avec sa sœur adoptive, Lady Twilight Sparkle".

"Vous pensez qu'ils embaucheraient une femme de ménage?" demanda Applejacqueline.

"Iron will ne sait pas. Le duc n'a pas l'habitude des juments et Lady Twilight ne tient pas à avoir de serviteurs. Ils ne sont pas très sociables, voyez-vous ? Ils ne cherchent pas la compagnie des autres, et", le Minotaure ricana, " dans le cas de Lady Twilight, elle préfère plutôt ses livres".

"Qu'est-ce que le duc Spike à fait derniérement?"

"Rien de plus. La dernière fois qu'Iron Will était venu ici, il y avait une rumeur qui circulait comme quoi il était amoureux d'une certaine Lady Rarity. La fille d'un simple comte, qui la laissa elle et sa jeune sœur aux soins de leur grand frère. Malheureusement , il est décédé il n'y a pas très longtemps. Lady Rarity a eu du mal à accepter sa mort. Depuis, elle refuse de montrer son visage et ne porte que des robes de deuil".

Applejacqueline baissa la tête. "Je peux la comprendre."

Elle savait trop bien ce que c'était de perdre un frère. Applejacqueline pensa que si elle pouvait se rapprocher de cette jument, elle obtiendrait un emploi de femme de ménage. De plus, la Lady avait une sœur cadette, Applebloom pourrait la servir. Même si cela signifiait qu'Applebloom devrait travailler plus que ce qu'elle avait l'habitude de faire, au moins, elles vivraient dans un manoir, un endroit qu'elles connaissaient.

"Vous pensez qu'elle accepterait nos services?"

"Iron Will en doute. Elle n'admettra aucun poney ou dragon."

La jument soupira. "C'est dommage."

Quand ils finirent leur repas, les trois montèrent à l'étage. La femme de l'aubergiste leur avait prêté une aiguille et un fil pour réparer leurs robes. Applejacqueline gémit quand elle essaya de faire passer le fil à travers le chas de l'aiguille.

"Laisse, je vais essayer", dit Applebloom. La pouliche lécha le fil et celui-ci glissa à travers l'aiguille.

"Je n'ai jamais été douée pour ce genre de choses", déclara Applejacqueline.

Pendant que sa petite soeur commençait à coudre sa jupe, la jument commença à penser qu'elles devraient partir d'ici avec le capitaine, retourner à Haystings et signaler l'épave, mais ils n'avaient pas assez d'argent pour tous effectuer le voyage. Applejacqueline était désormais responsable de sa sœur. Elle avait promis à sa mère sur son lit de mort de prendre soin d'Applebloom et de veiller à ce que rien de grave ne lui arrive.

Ils ne pouvaient pas rester à Illyrimane. Un agent de police pourrait les trouver errants dans les rues un jour et leur donner une mauvaise impression. Avec ses vêtements, Applejacqueline pourrait être confondu avec une prostituée et serait envoyée en prison et la pauvre Applebloom serait placée dans un orphelinat. Elle n'avait pas dit tout cela à sa sœur, parce qu'elle ne voulait pas qu'elle s'inquiète. Pourtant, elle ne pouvait pas supporter l'idée d'être séparée de tout ce qu'il lui restait dans ce monde.

Elle avait besoin de trouver un moyen de gagner de l'argent pour qu'ils puissent rester ensemble.

"Elles sont vraiment endommagées," observa Applebloom en coupant le fil avec ses dents.  

"Dommage qu'aucun de nos vêtements n’aient survécu au naufrage. On ne peut pas acheter de nouvelles robes?"

"Nous devons économiser de l'argent pour la nourriture, ma sœur."

"Mais qu'est-ce qu'on va porter en attendant de trouver un travail ?! On ne va tout de même pas mettre les culottes de Big Macintosh!"

Quand les mots sortirent de la bouche de sa sœur, une idée se forma dans la tête d' Applejacqueline. Un sourire joyeux et un peu espiègle apparut sur son visage.

Applebloom la regarda avec inquiétude.

"Tu te sens bien, grande soeur?"

Sans crier gare, la jument sauta hors du lit et se précipita vers la chambre d'Iron Will.

"Capitaine!" cria t-elle devant la porte. "Je viens d'avoir une brillante idée!"

"Whoa, whoa, Milady!"dit le Minotaure, mettant ses mains sur les épaules de la jument. "Que signifie toute cette agitation?"

"Ouais", dit Applebloom en scrutant derrière elle. "Qu'est-ce que ça signifie ?"

"Fermez la porte", murmura Applejacqueline. La pouliche obéit et rejoignit les deux sur le lit.

"Capitaine", commença Applejacqueline . "Vous aviez raison quand vous avez dit qu'il n'y avait pas de place pour deux jeunes femmes livrées à elle même."

"C’est vrai", dit Iron Will en secouant la tête.

"Eh bien, nous ne serons plus deux jeunes femmes!"

"Qu'est-ce que tu dis grande soeur?" demanda Applebloom.

"Applebloom, tu te souviens quand tante Orange n'arrêtait pas de dire que j'aurai pu être un garçon?"

"Ouais, juste parce que tu n'avais pas peur de te salir."

"Et c'est le cas", elle imita la voix de leur tante, "ce n'est pas comme ça que ce comporte une Lady !"

La pouliche se mit à rire. "Eh bien, pourquoi ne pas exaucer le voeu de tante Orange ?"

"Hein?"

Applejacqueline se tourna vers Iron Will. "Capitaine, vous avez été un très bon ami envers notre famille depuis des années et vous nous avez aidé déjà tellement de fois que je déteste vous en demander plus, mais pour réussir ce plan, j'ai besoin que vous le gardiez secret."

"Iron Will gardera sa bouche fermée", déclara le Minotaure.

"Alors écoutez attentivement." Elle jeta un regard autour et leur fit signe de se rapprocher. "Je servirai le duc Spike en tant que groom."

"Un groom ?!" haleta Applebloom.

"Ils les payent mieux que les femmes de ménage."

"Mais pour être un groom, tu ne devrais pas être un ... un garçon?"

Applejacqueline sourit. "C'est vrai. Tu as besoin d'un étalon pour s'occuper de toi, ma sœur. Si le duc accepte mes services, je suis sûr qu'il te prendra aussi à son service."

"Mais comment?"

"Les vêtements de Macintosh. Si nous réduisons ma crinière un petit peu ..."

"Et ton museau? Il ne fait pas étalon."

La jument mis un sabot sur son nez. "Oh. Je n'avais pas pensé à ça. Eh bien, dommage ça aurait pu être un bon plan ..."

"Ne dîtes pas n'importe quoi!" l'interrompit Iron Will. Il regarda la jument par un carré qu'il avait fait avec ses mains. "Ça pourrait fonctionner."

Le visage d’Applejacqueline s'illumina. "Vous voulez dire que vous allez m'aider?"

"Iron Will peut vous faire ressembler à un étalon! Vous serez le groom du duc jusqu'à ce qu’ Iron Will puisse répandre la nouvelle à Haystings!"

La jument cria de joie et jeta ses pattes autour du minotaure.

"Merci, capitaine! Comment puis-je vous remercier?"

"Ce n'est pas nécessaire. Applebloom, prenez une paire de ciseaux! Nous allons faire de cette jument un étalon!"

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“Très bien, tu es prête?" demanda Applejacqueline derrière un rideau.

"Prête!" déclara Applebloom .

Elle et le capitaine sursautèrent quand la jument sortit. Même Applebloom avait du mal à croire que c'était une jument qu'elle regardait. Sa crinière et sa queue couleur paille avaient été coupés de la même façon que leur frère. Elle portait un pantalon beige, une chemise à col blanc et une veste bleue à boutons d'or. Les vêtements avaient été redimensionnés, grâce à Applebloom.

"Qu'en penses-tu?" demanda Applejacqueline d'une voix grave pour une jument, mais aiguë pour un étalon.

La pouliche sourit. "Je pense que j'ai un nouveau grand frère! Et si tu étais toute rouge et plus grande, je pourrais croire que tu es Big Macintosh! Mais ... ton museau ..."

"Nous allons juste leur dire qu'elle, euh qu’il, a hérité du museau de sa mère et qu'il est très sensible à ce sujet", expliqua Iron Will avec un léger rire.

"Mais pensez-vous vraiment que le duc va m'engager?" demanda la jument déguisée en étalon.

"Si tu arrives à me tromper, Applejacqueline”, dit Applebloom, "je pense que tu peux tromper n’importe qui!"

"Ce n'est plus Applejacqueline, petite sœur", dit la jument en regardant son nouveau visage dans le miroir. "Désormais, c'est Applejack."

                                                                   À suivre.