- Janice ? Peux-tu rester s'il te plaît ?
Le dernier cours de la journée venait de se terminer. Tous les étudiants de l'école New-Yorkaise commençaient à s'enfuir dans les rues. La jeune femme blonde aux yeux verts et avec des taches de rousseurs céda à la demande de la professeure, qui, même avec un âge avancé, était toujours alerte et forte d'esprit.
- Ouais Mme Albano ?
Mme Albano ignora l'attitude provocatrice et continua sur la raison pour laquelle elle avait arrêté la jeune femme.
- Vos notes sont en chute libre, Ms. Anderson.
- Ouais je sais. Je vais les faire remonter. Répondit Janice avec désintérêt tout en essayant de se diriger vers la sortie, uniquement pour être retenue par une main pâle et ridée sur son épaule.
- Tu devrais t'asseoir. Je n'ai pas fini.
L'étudiante fit une moue de dédain et s'assit devant sa prof. La vieille femme réfléchit quelques secondes à ses mots, faisant de son mieux pour ne pas offenser son élève.
- Comme tu le sais, on discute entre professeurs. Je sais ce qu'il se passe dans les autres cours. Je sais pour tes notes qui descendent dans les autres matières. L'argent de ta famille peut t'empêcher d'être renvoyée, c'est vrai. Mais ça ne t'empêchera pas de redoubler ton année.
Le comportement de Janice changea alors que le rouge lui montait au visage.
- Quoi ?!
- Écoute. Je sais comment c'est d'essayer de s'intégrer, d'avoir l'impression que tu ne dois pas être toi même pour survivre. J'ai remarqué que tu n'es pas d'ici.
- Vous n'savez pas ce qu'il en est, rétorqua Janice, vous croyez que je n'suis pas d'ici ?
Mme. Albano sourit en voyant Janice se couvrir la bouche.
- Je le savais, tu imites parfaitement l'accent transatlantique, je suis impressionnée. Mais il y a quelque chose dans ta voix qui me rappelle les Appalaches, l'est du Kentucky ou bien le Tennessee.
- Et ? Si j'suis d'la campagne, vous allez juste me prendre de haut ?
Mme. Albano sourit de nouveau et sorti une petite photo d'un tiroir de son bureau. Elle la montra à Janice.
- Nous ne sommes pas si différentes, Miss Anderson. Crois le ou non, j'étais blonde avant.
La professeur joignit le geste à la parole en passant une main dans les cheveux de son élève.
La photo était en noir et blanc et avait les côtés rongés par le temps. C'était un portrait de famille en face d'une grange. Le père, la mère et sept enfants, tous des garçons sauf une : une nourrisson au centre de la photo qui était dans les bras de sa mère.
- Je sais ce que c'est le manque d'éducation. Surtout dans ces vieilles montagnes, c'est pour cela que mes parents m'ont envoyée à New York avec mon cousin. J'ai saisi l'opportunité qu'ils m'avaient donné. Mais je pense que tu devrais réfléchir à ce que tu veux dans ta vie car actuellement, ce que tu fais ne te mènera qu'à la catastrophe.
A ce moment, des coups furent frappés sur la porte de la salle, accompagné par des voix féminines. Il y en avait trois, toutes aussi fortes et odieuses l'une que l'autre.
- Allez Janice ! Grouille toi avec la vieille ! On commence à avoir faim!
Elles furent ignorées par Mme Albano qui fit un dernier rappel à la jeune femme.
- Une dernière chose Janice. J'ai l'autorisation de te donner des points salvateurs pour t'aider dans les matières que tu rates. Mais en échange, tu devras travailler quelques heures avec moi après les cours pour le reste de l'année. Je ne peux te donner les réponses à ta vie, je peux juste te montrer la direction. Que choisiras-tu ? Ton futur ou ton présent ?
* * *
Le groupe d'amies de Janice se réjouit quand cette dernière sortit enfin de la salle de cours. Derrière elle, la professeure rangea sa photo dans un soupir de défaite.
- Qu'est-ce qu'elle voulait au fait ? Demanda la grande rousse du groupe.
- Comme si j'en avais quelque chose à foutre Ivy ! Répondit Janice.
Elles traversèrent le hall de la New York Prep et sortirent dans les rue de Manhattan. L'heure de pointe venait juste de démarrer et pourtant le groupe prenait plus de place que les voitures. Après quelques débats usant de figure de rhétorique telle que « je te dis pas », « genre ! » et autre « oh la la », elles décidèrent de s'installer à une pizzeria à un pâté de maison plus loin. Sur le chemin, elles passèrent devant un site de construction. Chose courante dans une ville qui change d'apparence tous les jours comme les sables du Sahara.
Un groupe d'ouvriers se trouvait auprès d'un camion. Ils avaient la quarantaine, la calvitie et des ventres de bière. Ils sifflèrent les quatre jeunes femmes, complimentant leurs fesses, seins et cuisses. Pour la peine, Amy s'arrêta et tourna le dos aux hommes. La petite chinoise attrapa le bas de sa jupe d’écolière noire et marron et la souleva. Donnant ses fesses et son string en spectacle. Elle les secoua un peu sous les encouragements des ouvriers. Après quelques tapes joueuses, Amy envoya un baiser aux hommes et reprit son chemin avec ses amies.
***
- Et Thomas Peters ? Demanda la brunette appelée Jade.
Tous les regards étaient sur Amy alors qu'elle mordait dans sa pizza.
- Normal. Il aime bien embrasser pendant, donc si t'es dans toutes ces conneries romantiques, il est pour toi.
Les filles rigolèrent alors qu'elles mangeaient leurs pizzas. La petite pizzeria familiale était un endroit populaire pour les étudiants de la ville. Il y en avait de différentes écoles, privées et publiques, tous réunis dans un seul endroit. Ceux de la prépa privées restaient tous groupés dans un coin. Et dans une blague quelque peu cruelle, ils appelaient les autres « nos futurs employés ».
- Et Gabriel James ? Le nerd qui fait du jeu de rôle et qui mate des cartoons japonais.
- Mieux vaut que vous gardiez ça secret. Il en sait beaucoup sur l'anatomie humaine si vous voyez ce que je veux dire.
Des rires et quelques 'ooh' récompensèrent Amy alors qu'elle trempait la croûte de pizza dans de la sauce.
- Okay, okay. J'en ai un ! Déclara Ivy, pourquoi pas... Jonathan, le capitaine de l'équipe de Lacrosse.
- J'ai pas couché avec lui encore.
- Quoi ! S'exclamèrent Jade et Ivy, choquées.
C'était impensable qu'un mec aussi chaud que lui dise non à n'importe quelle nana. Surtout si elle avait la réputation d'être la meilleure du campus.
- Ouais, je lui ai demandé plusieurs fois mais il ne veut pas me baiser... Il veut Janice.
Les filles laissèrent un petit cri d'excitation collectif, fixant une Janice pas plus concernée que ça.
- Il quoi ? Demanda t-elle.
- Il te veut ! Expliqua Amy.
- Et ?
- Et quoi ? Mais vas le chevaucher comme un étalon ! S'exclama Ivy.
- Ouais carrément ! Ajouta Jade.
- Je dis ça, je dis rien, Janice. Il va à la fête de ce soir. Viens avec nous et amuse toi avec lui. Proposa Amy.
- Je sais pas trop les filles...
- Sérieux, fais pas ta dégonflée. Toute les filles de l'école le veulent ! Ajouta Jade.
- Même les premières années ?
- Tu sais ce que je veux dire Jan ! Va juste à la fête avec nous et prends du bon temps, ajouta-t-elle.
Janice regarda à l'extérieur, perdue dans ses pensées. Ses amies la fixèrent, attendant une réponse.
- C'est bon, je vais le faire ce soir, soupira Janice.
Sa réponse fut accueillie par un hourra général. Elle revint à sa contemplation de l'extérieur, devenant sourde au blabla de ses amies.
* * *
Janice passa devant son oncle et sa tante dans le salon de leur appartement de luxe. Ils étaient trop perdus dans une bouteille de Merlot pour la remarquer. Elle entra dans sa grande chambre et regarda la pièce.
Il y a quelque chose qui ne va pas ici...
Sa garde robe était toujours là et aussi fashion que d'habitude. Sa bijouterie de luxe était toujours sur sa coiffeuse. Sa pile d'animaux en peluche qu'elle avait collectionné dans ses voyages étaient toujours entassés dans un coin. Sa belle vue sur Central Park qui lui offrait toujours de magnifiques levés de soleil était là. Son grand lit... Un poney dormait dessus.
Un poney ?!
Janice s'approcha de la boule orange endormie dans sa chambre. Elle pensait que c'était soit endormi, soit une grosse peluche. De toute façon, elle ne l'avait jamais vu avant. Elle fut rassurée en voyant le chapeau de cowboy sur sa tête.
Huh, ça doit être un cadeau de tante et oncle Valencia. C'est gentil de leur part.
Elle alla devant son lit et tenta de prendre la peluche. Elle était lourde, chaude et vivante. Janice sursauta quand la peluche se réveilla et ouvrit ses yeux. Deux paires d'yeux émeraudes se croisèrent et se fixèrent. Le poney la fixait avec curiosité, Janice le fixait avec peur.
Des yeux verts ?! Des tâches de rousseurs ?! Des cheveux blonds ?! Pourquoi il a les mêmes traits que moi?
La peur commençait à disparaître peu à peu. Jusqu'à ce que...
- Hello, dit le poney.
Janice lâcha un cri de peur suffisamment fort pour tirer son oncle et sa tante de leur état alcoolisé.
- Chérie ? Tout va bien ? Appela sa tante Valencia alors que ses pas se rapprochèrent de la chambre.
- Oh merde ! Planque toi ! Ordonna Janice en poussant le poney vers la pile de peluche.
- Oh le langage ! Commenta le poney.
- Désolée, planque toi maintenant ! Paniqua la jeune femme.
Janice lutta un peu pour faire de la place au poney et empila les peluches sur l'être équestre. Elle finit par enfouir le poney des sabots jusqu'à la tête. Janice se précipita sur son sac et alla à son bureau, juste au moment où sa tante pénétra dans la chambre.
- Janice, tout va bien ? On a entendu un cri !
- Je n'ai pas crié. Ça vient pas du voisin ou de la télé ?
- Hm peut-être. Oh et Janice... Tu as de gros problèmes ! Annonça tante Valencia en changeant de ton.
- De quoi ? Demanda une Janice confuse.
- J'ai reçu un appel de ton école jeune fille ! Pourquoi tes notes baissent ?
- Je ne sais pas, c'est difficile d'appren...
-Difficile ? Peut-être que si tu étudies au lieu de sortir avec tes amies. Tu apprendrais peut-être un peu plus ! Rétorqua sa tante alors qu'elle claqua la porte.
Janice soupira et alla sortir le poney de sa cachette, mais la créature n'était déjà plus dans son camouflage. Janice regarda ses animaux en peluche éparpillés au sol. Le poney trotta jusqu'à la coiffeuse de la jeune fille. Coincée entre le cadre en bois et le miroir se trouvait une photo qui attira l’œil de la créature.
- On dirait ma ferme !
- Ah bon ? Au fait tu t'appelles comment ?
- J'm'appelle Applejack, se présenta le poney.
- Attends... tu as dit Applejack ? Non, ça peut pas être une coïncidence, murmura Janice.
- Coïncidence ? Demanda Applejack, je croyais que tu t'appelais Jan-ece.
- C'est que... Quand j'étais petite, on m'avait surnommée Applejan car je passais mon temps à manger des pommes. En grandissant, j'ai commencé à fréquenter des garçons. Tous les jours on jouait, on chassait, on pêchait, on se bagarrait. J'ai même tabassé une ou deux personnes qui nous cherchaient. Ils m'ont appelé Applejack après quelques bastons... Hey, j'ai une idée un peu folle.
- Et c'est quoi ? Demanda Applejack.
- On dit le nom de notre ferme à trois. Un... Deux... Trois !
- Sweet Apple Acres! Dirent-elles à l'unisson.
Les deux se regardèrent et commencèrent à rire.
- Ça d'vient vraiment bizarre, proclama Applejack.
- Eeyup, ajouta Janice. Et sinon, poney moi, qu'est-ce qui t'amène ici ?
- J'sais pas, ça m'disait de traverser ce joli miroir. Et je m'suis dis que je d'vais attendre, alors j'ai fait une p'tite sieste ?
- Quelque chose t'as dit de venir ? J'ai bien une idée de ce que c'est, soupira la jeune femme en se laissant tomber sur son lit.
- Qu'est-ce qui n'va pas ? Demanda la jument en s'allongeant à côté de Janice.
- A part ce que tu as vu avec ma tante ? J'échoue à l'école, mes amies me mettent la pression pour coucher avec un type. La merde habituelle.
- Ton langage, prévint Applejack en se raclant la gorge.
- Désolée. C'est juste qu'il se passe tellement de chose en même temps et j'ai l'impression... que je n'arrive pas à suivre ! Et... la maison me manque, tu sais.
Applejack soupira.
- Ça fait beaucoup sucre d'orge. Mais, j'me demande... Le nom de ta tante et de ton oncle, c'est Orange ?
- Ma tante s'est mariée avec un Valencia, c'est un type d'orange.
Les deux échangèrent un sourire, amusées par tant de coïncidence.
- T'as pas b'soin d'tout ça Jan. J'parie mon chapeau qu'y'a pas tout ce cirque chez toi. Là bas c'est plus simple, plus calme et au moins, les étalons ont encore des manières. Tu sais, moi aussi j'ai connu c'te situation. Y'avait pas cette histoire d'école et de rut. Mais j'ai appris qu'y'a rien de mieux qu'chez soi. J'ai vécu chez mon oncle et ma tante Orange à Manehattan. J'ai du vite apprendre comment être une jument d'la ville. La nourriture était horrible ! Ça m'a fait penser qu'j'étais pas faite pour être un poney d'ville, mais qu'j'étais taillée pour la campagne. Et toi Jan ? Poney d'ville ou poney d'campagne ?
- J'suis un poney d'la campagne, répondit Janice sans réfléchir, je veux dire femme ! Une femme d'la campagne.
Applejack ne pipa mot. Elle descendit du lit et s'approcha du miroir ovale près de l'armoire.
- Attends ! Tu vas où ?
- A la maison. J'ai une ferme qui m'attend.
Avant de passer le miroir, Applejack avait une dernière chose à dire à Janice :
- J'peux pas t'dire c'que tu dois faire Jan. Et c'que j'peux pas t'dire, c'est c'que tu dois décider par toi même. Être un grand poney, c'est faire des choix... même les plus difficiles.
* * *
Janice était assise sur le bord de son lit alors que la queue d'Applejack disparaissait dans le miroir. Elle savait pertinemment que personne ne croirait ce qu'il venait de se passer.
Tout le monde va croire que je suis tarée si je leur disais que j'ai parlé avec un poney sorti de mon miroir !
Elle se mit aussi à réfléchir sur les paroles de la jument. Sur le fait que le problème venait de la ville et pas d'elle.
Elle pensait à sa situation à l'école, les pressions pour essayer de s'intégrer et Jonathan qui essayait d'aller dans son intimité. Elle se mit à contempler la vie que la ville lui prévoyait. Elle avait beaucoup de scénario en tête, aucun ne lui plaisait réellement.
Elle savait qu'au moins à la ferme, il n'y avait pas le stress de la ville. Ce n'était pas plein de paillettes et de glamour, c'est sûr. Le train de vie était plus lent et les besoins matériels moindres.
Janice fut tirée de ses réflexions par la vibration de son téléphone, elle le prit et vit qu'elle avait un message:
Hey c'est Jonathan. Amy m'a donné ton numéro car elle m'a dit que tu allais à la fête se soir. Je me demandais si tu voudrais faire l'amour là-bas. J'apporte les préservatifs.
La voix de Mme Albano lui revint en mémoire :
- Qu'est-ce que ce sera : ton futur ou ton présent ?
Sa décision prise. Elle répondit :
Non pour la fête. Non pour le sexe.
La réponse de Jonathan ne tarda pas. Des insultes comme 'salope', 'pétasse' ainsi que des menaces de ruiner sa réputation à l'école inondèrent sa boite de réception. Elle les ignora alors qu'elle lança un appel vers un contact nommé 'Maison'.
- Allo grand-mère Smith ? Je... Je veux rentrer à la maison... Ce soir oui.
* * *
Le départ soudain de Janice de l'école New-Yorkaise laissa une traînée de rumeurs et de spéculations. Beaucoup dirent qu'elle était partie ailleurs après avoir été prise en train de prendre de la drogue. Le fait qu'elle aurait fait l'amour à deux hommes plus âgés qu'elle dans une ruelle s'ajouta à la rumeur. Toute personne qui aurait fait des recherches là dessus aurait découvert que ces histoires provenait de Jonathan. Même après plusieurs années, le fait de ne pas avoir eu Janice lui laissait un goût amer.
Son groupe d'amies avait continué dans la vie, personnes n'évoqua son existence par la suite. Amy avait quitté l'école pour partir avec le fils d'un millionnaire. Leur mariage fut fréquemment secoué par des disputes et des infidélités. Ivy devint une de ces personnes vertueuses qui rejoignaient une organisation pour la paix. Elle la quitta ensuite pour devenir une activiste des droits sociaux. Sa vie fut financée par ses parents et des supporters de sa cause sur Patreon. Jade reçu un doctorat de juriste à l'université de Columbia et gravit les échelons jusqu'à devenir procureur grâce à une campagne promettant d'être dur avec les criminels et aussi de légaliser la marijuana. Elle et Ivy auront droit à quelques disputes via des réseaux sociaux sur différents sujets politique et social. Et même pendant les débats les plus houleux, elles se retrouvaient toujours dans un café pour déjeuner tous les mardi.
Avec tout ça, Mme Albano se demandait quel avait été le destin de Janice Anderson et si ses quelques efforts pour la sauver avaient portés ses fruits. Elle travailla encore quelques années après le départ de la jeune femme avant de prendre sa retraite. Une assemblée de deux heures fut organisé pour le dernier jour du professeur le plus ancien et le plus apprécié de l'école. Tous ses anciens élèves étaient présents, sauf un. Les pensées de cette élève rongeaient la vieille femme alors qu'elle alla dans la salle des professeurs en portant une boite avec ses affaires. Elle en profita pour vérifier sa boite au lettre une dernière fois. Elle y trouva une lettre parmi d'autres venant d'amis, de collègue et d'élèves, ancien et nouveau, lui souhaitant le meilleur pour sa retraite. Mais celle-ci venait d'un nom familier : Janice Anderson.
La femme mit toutes les autres lettres dans sa boite et ouvrit l'autre précipitamment, espérant avoir enfin une réponse après plusieurs années. Alors qu'elle lisait, des larmes commencèrent à couler sur ses joues. Elle continua même de pleurer quand elle mit la lettre et une photo qui était avec dans la boite. Elle se dirigea dans le hall une dernière fois, la tête haute.
Chère Mme Albano,
Je suis désolée de ne pas avoir dit au revoir. J'ai dû quitter la ville le jour où vous m'avez parlé. Vous aviez raison. Je me dirigeais sur le mauvais chemin et j'étais trop obsédée par le fait d'être intégrée pour le voir. Je parie qu'il y a eu de nombreuse rumeurs sur la raison de mon départ soudain. C'est quelque chose que quelqu'un m'a dit qui m'a fait réaliser ce que vous vouliez me faire comprendre et ce que je devais faire pour mon futur. Je sais maintenant que ce n'est pas ce que vous avez fait dans votre vie qui lui en fait valoir la peine, mais comment vous la vivez et l'appréciez. J'étais trop jeune et naïve pour le voir.
J'ai pris le train de minuit pour rentrer chez moi cette nuit là. C'est une petite ville entre Knoxville et Gatlinburg. Depuis j'aide ma famille à faire tourner la ferme. Avec l'aide financière de mon oncle et de ma tante, j'ai changé la petite ferme en un gigantesque verger de pomme. Nous vivons en vendant nos pommes à des amis de mon oncle qui travaillent pour des chaines de grandes surfaces. Nous faisons assez de pommes et d'argent pour donner du travail saisonnier à des gens de la ville. Il y a quelques mois, nous avons remboursé l'investissement de mon oncle et de ma tante. Et maintenant que notre profit est totalement notre, nous l'utilisons pour faire des paies plus grande et nous en donnons à notre ville. Nous avons réussi à faire livrer des livres à l'école locale et à la bibliothèque pour que les enfants lire et apprendre.
Merci pour tout Mme Albano. J'ai pas mal de travail à la ferme, du coup je n'ai pas pu aller à votre cérémonie de départ. Mais j'ai quelque chose pour vous.
J'ai installé un appareil photo automatique pas loin du verger pour prendre des animaux en photo, et elle m'a pris quand je m'en allais. Il y a une belle vue sur les montagne et j'aimerais vous la donner vu que vous êtes aussi originaire de ces régions.
Bonne retraite et ne la fêtez pas trop !
Janice "Applejack" Anderson.
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Sinon la traduction est correct, exception faite de quelques erreurs grossière, mais bon, tout reste lisible et compréhensible, donc j'estime la traduction réussie, bravo au traducteur !
Y'a un effort louable dans cette fic en voulant nous rapprocher de la réalité avec la différence entre la ville et la campagne, mais voilà quoi, y'a trop de détail.
Ensuite, je suis certain que la fic aurait eu quelque chose de plus beau si la vraie Applejack n'aurait pas apparu vous voyez ? En clair, la fille se serait débrouiller seul comme l'a fait la jument, et ceux, avec avec des vrais problèmes qui existe, et pas... Ces différences de classe social trop exposé dans cette fic, et ni ce cliché american teen de devoir absolument coucher avec un mec à une soiré. Sans jument et sans ces défauts, la fic aurait été plus belle, et aurait même montré une autre façon plus réel de voir ce qu'Applejack a affronté.
Enfin bon, c'est pas de la merde non plus mais pour ma part bah... je suis un peu déçus.