Digestif et hors d’œuvres

- Plus que cinq minutes.

Ces mots furent ceux du Baron en cette même journée. Depuis qu'il avait découvert que la poison joke était encore présente en Equestria, bon nombre de ses plans avait été revus. Quand bien même il savait qu'à partir de demain, cinq jours lui suffiraient pour triompher. Pour l'heure il attendait Twilight, qui plus est dans son bureau car il avait envoyé une « invitation » afin qu'ils parlent seulement eux deux. Et ils auraient beaucoup à dire, car le zèbre avait déjà appliqué son contre-plan. Et il savait qu'il était encore maître de la situation.

Twilight arriva bien vite, et rentra avec force dans l'ancien bureau de Celestia. Qui avait déjà bien changé lors de sa dernière visite, mais encore plus maintenant. Les peintures blanches avaient cédé en un violet pourpre, rappelant une couleur pour le moins douteuse, à l'image de celui qui l'avait commandités. Elle était au seuil et voulut s'approcher, mais le Baron, de sa patte, refusa qu'elle approche ne serait-ce qu'un pas de plus. La princesse de l'amitié comprit par ce geste que la présence de pollen, rapporté par son amie Fluttershy suffisait à incommoder le Baron au plus au point. Encore plus lorsqu'elle vit la traînée de sang s'écoulant de son museau. Elle se sentait maintenant totalement en confiance, voir trop, car c'est bien elle qui commença la conversation au contraire de ces derniers jours :

- Alors ? Je suppose que vous allez vous rendre ? Je préfère prévenir Luna et moi vous offrirons un procès équi...

Le Baron rit, et non pas nerveusement, vraiment, il en pleurait tellement la situation l'amusait. Il s’arrêta lorsqu'elle tenta de s'approcher plus prêt de lui comme voulant imposer sa suprématie. Le zèbre alors parla, comme pour lui faire entendre ce qui semblait être un avertissement :

- Comment une misérable pouliche n'ayant même pas fait ses dents dans le monde de la magie noire ose venir ici demander quelque chose qu'elle n'aura jamais ? Comment pense-t-elle encore avoir le contrôle alors que je me suis déjà occupé de ses amies ? Et surtout, qu’espère-t-elle obtenir de moi ? De la rédemption ? Hum... Jamais... Je ne me rendrais jamais. Je réclame ce qui me revient de droit.

Twilight n'en revenait pas. Qu'avait-il dit ? Ce qui lui revenait de droit ? Elle pensa non à tort qu'il était devenu fou. De plus une autre phrase la surprit quelque peu, il se serait occupé de ses amies ? Pourtant d’après la pégase jaune, il n'avait plus le contrôle sur elles, les bourdons étant désormais morts définitivement. Elle se sentit quelque peu rassurée et lui lâcha droit au museau :

- Vous vous savez perdu, en train de perdre patte en notre monde. À force d'avoir goûté au pouvoir, vous ne savez plus décerner ce qu'est la réalité. Et vous inventez des mensonges maintenant, espérant de nouveau me tromper, sauf que cela ne prendra jamais sur moi. Je vous connais trop bien pour que vous me trompiez de nouveau, mes amies et moi allons vous vaincre, ce n'est qu'une question de temps.

Le Baron eut un petit rictus doublé d'un hochement de sourcil de stupéfaction. Il n'en revenait pas. Il se devait de briser les fragiles espoirs sur lesquels elle se reposait :

- Twilight... Tu étais tellement préoccupée à élever ta puissance grâce à cette... jument de la nuit, que tu n'as même pas vue ce qui avait changé. Ponyville est sous mon contrôle, aucun de ceux que tu connaissais n'avait un esprit assez résistant pour me rejeter. Tous m'acceptent désormais comme le souverain suprême d'Equestria, mais je conçois une chose. Tes amies les plus proches, pour une raison qui m'échappe, qu'elles soit terrestre ou pégase, ont résisté à mes assauts. Je n'ai pas pu en influencer une seule. Alors... J'ai dû procéder autrement vu que vous représentez un danger ensemble, je vous ai simplement... séparées.

Twilight prit peur, car pour Fluttershy elle savait qu'elle allait bien, vu qu'elle l'avait aperçu il y a peu. Mais qu'aurait fait le Baron ? Elle crut au pire, et ne put s’empêcher de dire :

- Vous n'avez... pas osé ?

Le Baron rit à plein poumons, mais la rassura quelque peu :

- Tu penses que je les ai tuées ? Allons... tu me connais à présent. De plus vous m’êtes très précieuses, surtout toi Twilight. Alors non, je ne toucherais pas à un seul des poils de vos crinières, si cela peut te rassurer. Par contre... vous faire souffrir, ça je peux. Pour ta fermière, j'ai profité des dettes de la famille Apple pour racheter l'intégralité de leur terrain et les faire travailler de force avec ces jumeaux excentriques, qui avaient eux besoin d'un terrain. Ne suis-je pas un ange ? Pour ta couturière, je l'ai envoyée... Non disons incitée avec quelques gardes à aller prendre congé à Manehattan. Les vacances font du bien à tout le monde, et je ne pouvais plus la voir travailler comme ça sans prendre de décision. Pour les deux pégases, l'une travaille en temps que jument de ménage chez les wonderblots, rétrogradée depuis sa… tricherie. Et l'autre à suffisamment peur de moi pour éviter de faire quoi que ce soit. Les deux gardes devant sa porte devant lui rappellent ce qui risquerait à ses animaux, si par malheur elle devait recommencer à me mettre un bâton dans les roues.

Il appuya ses propos en jetant une cage contenant Angel, son lapin domestique. Il était enragé et gesticulait, frappant dans tous les recoins de sa cage. Le Baron, prit d'un sourire en voyant le visage peu à peu détruit de Twilight, termina par la terrestre rose bonbon :

- La dernière fut disons... plus problématique. J'ai essayé de lui faire peur, ce qui se solda par un échec. Je ne pensais pas qu'on pouvait se moquer de tout comme ça. Puis j'ai envoyé les gardes l’arrêter, ce qui ne marcha pas non plus, au vu des rapports mentionnant je cite : « un courant d'air instable ne pouvant être attrapé ». La dernière solution fut radicale, et mes compétences en alchimie mon aidées quelque peu. Je sais qu'elle adore les sucreries plus que tout n'est-ce pas ? Alors j'ai faussé les réserves de sucres, par un substitut plus puissant... La rendant au bout de trois jours écœurée par le sucre, la moindre trace rendant son organisme complètement détraqué. Je crois que maintenant, il ne faudra que quelque temps avant quelle ne devienne folle à lier. Alors que penses-tu de mon programme ? Jeune princesse...

Twilight était sous le choc. Et le moins que l'on puisse dire est que ces nouvelles révélations, ajoutées à sa condition, remettaient en cause leur plan d'attaque. Après tout, la puissance de Twilight dépendait de ses amies. De plus, quand bien même elle pouvait avoir sur le moment, une chance de le faire tomber, il pouvait encore avoir de la ressource. Justement manifestée par la présence des deux gardes l'enserrant de force. Elle réussit à les reconnaître, eux qui autrefois étaient les plus fidèles parmi les fidèles de Celestia. Aujourd'hui les yeux blanchis par la corruption montrait le signe évident de leur soumission totale et absolu au Baron. La princesse remarqua cependant quelque chose d'étrange, en effet une donnée n'était pas correcte. Car Zecora avait informé que la magie du Baron souffrait de la même faiblesse que son commanditaire. Or les gardes bien qu'en contact avec la princesse ne revenaient pas à la raison. Elle n'en crut pas ses yeux et dû subir la dernière phrase du Baron avant de ce faire expulser du bureau qu'elle appréciait tant :

- Avant que tu partes, j'aimerais te dire quelque chose... Tu n'es rien face à moi. Equestria est déjà à moi et rien n'y personne ne changera la donne. Je te laisse Zecora pour t'accompagner dans ta souffrance, je ne peux plus la toucher de toute façon comme... cette fleuriste de malheur. Je te rassure, j'ai détruit d'ors et déjà grâce à mes gardes le reste de ces plantes. Et pour Zecora, je n'aurais qu’à attendre pour pouvoir elle aussi la détruire, ses fleurs fanerons bien un jour, non ? Voici ma dernière condition. Si tu aides qui que ce soit, et je dis bien QUI que ce soit en Equestria, je ferais bien pire que maintenant. Aussi, je te laisse car je dois voir une personnalité qui elle aussi ma causée du tort. Mais contrairement à toi, elle n'est pas aussi précieuse. Je te laisse imaginer, alors je te dis au revoir et... à dans cinq jours. Stupide princesse.

Ses dernières paroles étaient remplie d'aigreur, et le message était on ne peut plus clair. Il voulait faire une démonstration de sa puissance et il avait réussi. Non seulement il était parvenu à « neutraliser » ses amies pour un bon moment, mais en plus il avait contourné ses propres faiblesses par un moyen inconnu. Elle allait partir, quand le Baron la retint un moment. Il saisit un objet volumineux du bureau avant de lui jeter dans sa direction :

- Prends cette chose, je n'ai pas pu la détruire et encore moins l'ouvrir. Ton mentor n'a pas su me résister, mais ses enchantements d'alicorne sont une merveille et je n'ai pas réussi à en faire quoi que ce soit. Prends-le. Son journal ne t'aidera pas de toute façon. Ce sera ta « consolation » pour ton entêtement à vouloir me battre.

Elle prit le livre de son ancien mentor, ne voulant pas le laisser une minute de plus dans les pattes de ce démon. Elle s'en alla avec les gardes, empruntant le couloir la menant à la sortie. Elle entendit le Baron appeler quelqu'un sans en discerner l’exactitude de son appel. De toute manière elle ne voulait pas rester plus longtemps, sa colère dépassant en loin ce que l'on pouvait imaginer.

Twilight était partie depuis longtemps maintenant, au moins une bonne vingtaine de minutes. Le Baron jubilait de nouveaux de se savoir en sécurité. Et sa compagnie, enfin plutôt sa compagne l'accompagnait dans sa joie. Chrysalis avait suivi ses instructions à la perfection, en plus d'avoir été particulièrement efficace. En effet, les « gardes » mentionnés par le zèbre étaient tout sauf des poneys, mais plutôt des changelins n'usant que de leurs aptitudes. Et bien sûr, la poison joke ne pouvait donc bien sûr pas les affecter particulièrement. Le Baron aurait pu dire sa journée complète si, par le plus grand des hasards un de ses amis ne lui avait pas rendu « visite ». Celestia commençait à le lasser à la longue...

Quand la princesse de l'amitié rentra en son domaine, le palais de cristal de Ponyville, ses amies restantes étaient toutes là. Zecora, qui en voyant la frustration sur le visage de Twilight, comprit que leur situation, plus que maintenant, était de plus en plus incertaine. Quant à Luna, ce fut elle qui fit le premier pas pour la réconforter, la salle de réunion devenue froide et sinistre par le vide l'emplissant, depuis l'annonce du Baron. La princesse d'améthyste aurait d'habitude acceptée cela sans rechigner, mais dès que l'aile sombre de Luna commença à l'effleurer, elle la repoussa avant de dire :

- Plus le temps pour ça, maintenant j'en ai assez de me faire manipuler et de tourner en bourrique sans pouvoir rien faire. Luna peut-on recommencer l’entraînement je vous prie ?

- Avec joie Twilight. Mais après je te dirais quelque chose sur ce livre que tu fais léviter. Je pense que tu seras intéressée par ce qu'il contient.

Twilight fut surprise de savoir que Luna connaissait déjà le contenu du livre. Encore plus avait-elle visiblement le moyen de l'ouvrir, mais bon Celestia n'était-elle pas sa sœur après tout ? L’entraînement reprit ainsi dans les instants qui suivirent.

Mais pour l'heure l'ambiance était tout sauf aux réjouissances au bureau du Baron. Celestia était là, en pleine forme, devant le démon et sa compagne qui plus est dans sa forme originelle. Elle avait le regard sévère, et elle n'avait pas dit un seul mot depuis son arrivée. Le silence étant source de frustration et un profond manque de respect pour le Baron, celui-ci commença :

- Alors Celestia, sais-tu pourquoi je t’ai convoquée ? Prend donc du thé cela détend les nerfs. Après tout tu me l'a si bien enseigné.

Il argumenta ses paroles en pointant la théière posée à même la surface de bois du mobilier sur lequel il était assis. Celestia en prit une gorgée avant de répondre, ses paroles replies d'amertumes :

- Je suppose que ce n'est pas pour discuter du papier peint, ou de la couleur apposée sur les couloirs, alors que veux-tu de moi ? Tu as déjà tout ce que tu veux, alors quoi de plus ?

Le Baron rigola quelque peu, avant de s'exprimer sur ses intentions :

- Un jugement équitable, où tu fais partie des accusés ma chère. Je rêve de ce jour depuis longtemps. Et ma compagne aura aussi à dire aujourd'hui. Mais je te rassure, tu ne seras pas seule, ton ami sera la lui aussi.

Celestia n'eut pas à poser la question, qu’elle vit celui qui lui aussi sera de ce « jugement ». Le roi Alhorsela, était emmené de force par deux de ses gardes personnels, ayant souffert des traitements du zèbre, lors des catastrophiques jeux d'Equestria. Prouvant une fois de plus que le Baron avait depuis longtemps prévu ce jour. Le roi en voyant Celestia elle aussi présente fut surpris et ne put s’empêcher :

- Mais qu'est-ce que cela signifie, qu’est-ce donc que cette mascarade ? Et puis je…

Il n’eut pas le temps de s’exprimer que le Baron apposa un sort de mutisme aux deux personnes qu'il allait juger. Le Baron, tel une parodie avait cherché pour l'occasion un marteau et une plaque de bois sur lequel frapper. Il commença à parler :

- Madame, monsieur, nous sommes réunis en ce jour afin de juger les deux êtres ici présents. Leurs origines bien que différentes ramènent leurs faits au même. Vous nous avez tout deux dépossédés de nos contrées ou tout du moins une partie.

Les deux silencieux voulaient protester, hurler, clamer leur innocence. Mais rien à faire, les guédés du Baron utilisaient toutes leurs forces afin de faire rester leurs mâchoires scellées par leurs forces spectrales. Le Baron aurait trouvé cela amusant s'il ne se sentait pas vraiment concerné par cela. Aussi il reprit :

- Afin de respecter un certain ordre, je commencerai à énumérer les chefs d'inculpations, mon épouse suivra et enfin, vous pourrez vous défendre de votre coté. Bien, commençons... Je sens que cela va être long.

Il prit une longue inspiration avant de poursuivre :

- Celestia, tu as décidé voilà plus de deux ans maintenant d'attaquer la contrée des zèbres que j'avais désespérément réussi à réunir. Il faut dire que pendant longtemps nos tribus ont été séparées, par les différences et les conditions de vie. Alors j'ai préféré endosser le rôle de celui qui les guideraient. J'ai dû certes employer des méthodes douteuses, voir à défaut supprimer leurs libertés individuelles. Mais après tout chacun ne souffrait pas de la faim, de la soif ou manquait de quoi que de ce soit, jusqu'au jour où vous avez pris la décision de me détrôner. J'avais presque réussi, mon projet final aurait permis à Equestria de vivre la félicité quelle aurait mérité. Malheureusement, mon ancienne corne n'a jamais pu contenir autant de magie, et j'ai dû en payer le prix. J'ai été destitué, jugé, banni et j'ai connu à même titre que mon pays la déchéance. Là je suis venu à vous, immonde détritus de roi.

Son visage, marqué par la colère et dirigé en direction du roi, reflétait maintenant celui de la haine. Le sujet houleux était enfin lâché sur la table :

- VOUS ! Comment avez-vous pu ? Que Celestia commette une erreur aussi grave fut difficile pour moi. Mais j'ai appris une fois en Equestria, que vous, fumier, vous vous êtes enrichi en dépossédant les miens. Votre nation, déjà gâtée par ses ressources, avait-elle vraiment besoin de cela ? Vous avez de plus relégué les zèbres à une sous-race que les nobles Canterlotiens aimaient en sujet de blague lors de leurs vernissages. Le problème de la sous-communauté de zèbres de Manehattan n'a jamais été le souci de la royauté de toute façon. Au lieu de ça, il vallait mieux élever au rang de dieux une favorite, ayant tout, déjà cuit dans la bouche, plutôt que de se concentrer sur les vrais problèmes... À toi mon amour, de toute manière, j'en ai assez de remuer une fois de plus le couteau dans la plaie.

Chrysalis prit la parole, mais cela fut beaucoup plus court. Et ceux dans tous les sens du terme :

- Mon accusation est plutôt une constatation, mon problème est déjà connu de Celestia. Dodge City et Baltimare en grandissant en ville ont pris mes terres déjà minuscules, mais bon j'ai appris à faire avec. Les changelins sont considérés de toute façon comme du chiendent par la communauté équine.

Le roi gesticulait de plus en plus, tandis que la princesse du jour, elle, avait l'air effondrée. Ils allaient bientôt parler, car leur tour était venu.

Twilight pendant ce temps, dans le monde onirique, volait de victoire en succès. En plus d'arriver à utiliser de manière plus grande les pouvoirs de la magie noire, elle arrivait à prévoir dans l'ensemble les actions de son nouveau mentor. Avec grâce et élégance elle survolait la plate forme d’entraînement sans être entravée d'aucune sorte. Réussissant à enfin développer les aptitudes recherchées pour affronter le Baron. Luna semblait presque heureuse que son élève fasse autant de progrès. Elle avait presque réussi à la toucher, et ceux plusieurs fois d'affiler. Elle y parvint au bout d'un moment d’inattention de la part de la princesse d’ébène, la faisant choir de son ascension céleste au sol dur de la plate-forme d’entraînement. Le décor de la princesse de la nuit, munie de pics offensifs et de multiples obstacles, tel des pains de glaces, disparurent à leurs tours. Twilight elle aussi se posa, mais au loin presque à l'extrémité de la plate-forme. Luna la voyant s'approcher petit à petit vers elle. Elle tint à la féliciter :

- Bravo Twilight, je te félicite. Tu es presque prête. À ton retour du monde des humains nous terminerons tout cela. Maintenant nous pouvons...

- Nous ne terminerons pas tous de suite, pourquoi ne pouvons pas continuer ? Je sens que j'ai presque fini.

- Twilight je n'en ai pas l'air mais je suis fatiguée. Nous allons donc stopper l’entraînement.

- Non. Car je veux sauver mes amis.

Luna vit Twilight de suffisamment près pour voir que quelque chose n'allait pas. Jamais Twilight ne se serait permis de contredire ses paroles à l’époque. Et elle comprit aussitôt que la princesse d’améthyste perdait le contrôle. Une ombre menaçante commençant à émerger de son corps juvénile et à lentement à modifier son apparence. Le plus terrible était son rire, un rire rappelant une époque triste de sa vie qu'elle voulait à jamais oublier. Elle n'eut d'autre choix que d'utiliser la pleine puissance lui restant pour neutraliser son élève. Chose qu'elle parvint à faire après plusieurs minutes de lutte intense. Luna attendait maintenant que son élève se réveille, et la discussion qu'elles auraient serait très importante.

Pendant ce temps le Baron, libéra la parole de Celestia, voulant entendre ses arguments, ce qu'elle fit immédiatement car elle avait son mot à dire :

- Ce que j'ai fait, je l'ai fait en pleine connaissance de cause. Vous avez essayé d'abuser ma confiance. Ce qui a amené aux conséquences désastreuses par la suite. Cependant... Je regrette chaque jour de ma vie ce choix. J'aurais préféré que les zèbres n'aient pas à souffrir pour nos erreurs.

- VOTRE ERREUR !

Le Baron n'avait put se contenir au vu des affirmations de Celestia, mais il prit sur lui et la laissa poursuivre, ce qu'elle fit sans se faire inviter :

- Aussi je ne peux que m'excuser de ce que j'ai commis. Mais des horreurs que vous commettez chaque jour, ça jamais... JAMAIS. Je reconnais mes erreurs. Mais ce que vous faites, ça je ne peux l'accepter. Pour ce qui est de vous ma chère, vous avez attaqué par le passé mon royaume, n’est-ce pas ?

Chrysalis fut premièrement surprise, mais pas étonnée. Elle répondit cependant avec dédain, voyant que la princesse solaire ne comprenait pas les enjeux menés au cour de cette « bataille » :

- Par nécessité plus que par besoin. Nous mourrions de faim en nos ruches. Seul le Baron a réussi à les sauver. Alors cela n'était que de bonne guerre. N'auriez-vous pas fait la même chose pour votre peuple s'il était dans le besoin ?

- Si... Vous avez raison.

Célestia comprit enfin pourquoi elle avait tenu à participer à l'audience du Baron. Et peut-être de son alliance douteuse. Elle voulut se rattraper, voulant véritablement se racheter :

- J'aurais aimé un dialogue construit plutôt que ce procès ridicule. Mais je n'oublie pas. Tu as ma parole que si je reviens au pouvoir cela sera réglé. Et je...

Le Baron frappa son marteau afin de faire cesser l’audience. Il en avait assez, car il sentait que la situation lui échappait peu à peu. Aussi il prononça sa sanction :

- Celestia, tu sera ramenée à ta cellule. Et tu connais bien la chanson, le jour se lève... Pour toi mon roi, ta sanction te sera parvenue ce soir, mes serviteurs t’appelleront. Disposez, je suis fatigué.

Les deux condamnés quittèrent le bureau, laissant le couple ensemble. Tous deux s’enlacèrent tendrement. Profitant de l'intimité du lieu, après tout cela fut éprouvant pour eux deux. Le Baron voulu savoir :

- Tu n'as plus à te soucier de quoi que ce soit. Si tu as faim je serai toujours là pour toi. Alors heureuse ?

- Il faut dire que j'ai un petit creux là maintenant. Je ne sais pas si tu peux... ?

Le Baron l'embrassa tendrement, ne voulant pas la décevoir. Il ne voulait surtout pas contrarier son amante, de surcroît son allié le plus puissant. Aussi en cette journée le Baron serait satisfait, encore plus cette nuit…

Twilight repris conscience bien vite, le visage sévère de son mentor accompagnant son réveil. Elle savait qu'elle devrait rendre des comptes. Elle se releva toujours dans la salle de réunion prête à affronter Luna :

- Je sais, j'ai échouée. Et Je-

- Twilight, tais-toi. Je te mets la pression en permanence, en plus ce que tu dois subir au quotidien. Je serais toujours là pour toi, mais tes amies aussi. Zecora est en train d'utiliser ton labo afin de préparer la poison joke pour nous toutes. Moi, je vais m'occuper de tes amies à ta place. Et enfin Sunset t’apportera du soutien et ce dès demain. Ce que je ne veux pas cependant, c'est que tes émotions submergent ta conscience et te fassent prendre des décisions trop hatives. Regarde tes ailes tu comprendras mes propos.

Twilight regarda la zone mentionnée et vit un liseré noir profond orner ses ailes. Elle prit peur et demanda activement :

- Que m'est-il arrivée ?

- La magie noire modifie nos apparences, si on en abuse, tu te souviens ? Ceci sera un rappel constant de ce qui pourrait arriver à l'avenir. Repose-toi maintenant, demain est un grand jour.

Twilight suivit ses conseils à la lettre. Et ce n'est qu'une fois dans sa chambre, qu'elle se sentit mal à l'idée de ce qu'elle a failli devenir. Elle ferait attention à l'avenir, mais pour l'heure elle sentit là aussi la fatigue la gagner. Aussi elle s’endormit attendant le jour tant attendu.