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Lune pleine.

Une fiction écrite par La Furry.

Blues.

Un cri vient de se faire entendre, Green et moi relevons la tête pour voir d'où ça provient, juste à l’orée de la foret, nous voyons la jument, elle recule, émettant des hennissent de terreur. Devant elle se trouve un timberwolf, dans sa gueule se trouve le jeune étalon. La mâchoire du monstre est refermée sur l'encolure du poney, il ne bouge plus, la créature se met à le secouer comme un vulgaire pantin ce qui pousse la jument à hennir de plus belle, terrorisée, elle ne recule plus, regardant le poney sans vie tel un jouet pour ce timberwolf. Une pierre vient de percuter le flanc de la jument qui sursaute sous le coup, elle se tourne et regarde en ma direction. Green a cessé son soin et elle s’est relevée. Galopant vers la jument, elle lui attrape le sabot et la tire, elle la pousse à galoper à son tour, la dirigeant vers le tracé du chemin de fer. La licorne s'arrête laissant la jument sur sa course effrénée. “Continue, ne t'arrête pas.” Green se retourne et se dirige vers moi, passant à côte du timber qui est combattu par le terrestre et le pégase. Arrivée à quelques mètres de moi elle se stoppa. Serrant sa mâchoire, elle se mit à dévisager le timber wolf qui s’était rapproché de moi. “Toi, je t'interdis de le toucher, tu m’as compris.” Jetant le corps du malheureux, il se mit à pousser un grognement, laissant couler le sang sur mon pelage, je redressai la tête regardant sa mâchoire se rapprocher de mon visage, d’un geste rapide, j’attrapai mon épée et la plantai dans la gorge de la créature qui se cabra sous le choc. Green se jeta sur la créature, une lueur vive sur sa corne. La créature dans un dernier geste donna un coup de patte sur la jument lancée dans son élan, un éclair percuta le visage du timberwolf qui éclata. La jument ne put esquiver et prit la patte de plein fouet sur son encolure, un craquement se fit, avant que la licorne percute le sol à moins d’un mètre de moi, ses yeux ouverts, elle est étendue sur le sol, les marques des serres sur sa fourrure verte, son sang lui salit sa belle couleur.

J'essaye de me déplacer, je veux me relever et aider mes amis, mais mon corps ne répond plus. Sous mes yeux, je vois apparaître un autre timber, il fonce sur le pégase qui a été repoussé. “Foo, derrière toi” Il me semble avoir parlé, mais il n’a rien entendu, il devait est sonné, je regarde mes amis tomber, Rhapsody en premier, suivi de peu par le pégase à la robe verte, ensanglanté par le combat.

Cette nuit, c’était une simple sortie, pour arrêter des poneys déguisés, nous voilà allongés sur le sol, couverts de sang. levant les yeux vers la lune, cette belle pleine lune. Seul témoin de mon incapacité à protéger mon équipe. La jument que j’aime est morte par ma faute, pourquoi suis-je encore en vie alors que mes amis se font dévorer par ces monstres. “Laissez-les ! monstres ! Tuez-moi, mais laissez-les tranquille !” J'essaye de ramper vers Green, je veux la sentir une dernière fois contre moi, mais mon corps n’est plus, il ne veut pas obéir à un poney qui n’a pas été capable de protéger celle qui l’aimait.

Les deux timberwolves se sont retournés vers Green et moi, leurs gueules ensanglantées, bientôt ils viendront planter leurs crocs dans ma chair, mettre fin à mon incompétence. J'étais le chef d’équipe, les meilleurs de tout Equestria, et nous étions les préférés de la princesse Célestia. Pourtant ce soir, j’ai agi, non j’ai mal agi, et mon incompétence a détruit cette équipe, ces poneys sont morts par ma faute. Je levai mes yeux, la seule chose de mon corps qui acceptait d’obéir, regardant l’astre lunaire. “C’était une belle nuit que vous nous avez offerte, dommage qu’elle ait servi pour ce carnage”.

Je ne quittais plus la lune du regard, dans son centre un point lumineux est apparu, faible au début puis de plus en plus fort, il semblait venir vers moi. La mort venait, je pouvais sentir la salive des monstres me couler sur le visage, oui, d’ici quelques secondes, je serai mort. Un flash a eu lieu, suivi d’un effroyable bruit de bois broyé, quand la lueur s’est estompée, je ne ressentais plus la présence des monstres auprès de moi, ceux qui auraient dû mettre fin à ma vie. Mais cette jument, la princesse Luna était là, les ailes déployées, prête à fendre le ciel en les rabattant. Autour d’elle il y avait comme une aura, une présence, elle fit quelques pas, diminuant la distance qui nous séparait. Mes yeux faisaient des aller-retours entre cette alicorne et le corps de Green. Dans mon esprit, je voulais qu’elle utilise son pouvoir d’alicorne pour guérir la licorne. Mais maintenant, elle me regardait, outrepassant le carnage autour de nous, elle sourit, un sourire chaleureux, envoûtant, presque contagieux. Elle rapprocha son visage du mien et une voix douce et ferme à la fois. “Est-ce que ça va ?”



++++

Me voici arrivé, cet endroit, où tout a basculé. La voie de chemin de fer existe maintenant, permettant aux poneys de voyager plus facilement, je me demande si un seul d’entre eux a remarqué cette petite stèle placée sur le sol à côté de la voie. Je m’en rapproche, d’un pas hésitant, j’ai peur de voir mes amis que j’ai lâchement abandonnés cette nuit, il y a 3 ans. J'aimerais qu’ils apparaissent et qu’ils me tuent, je voudrais prendre leur place. Je suis si seul maintenant. Je suis auprès de la stèle, faite dans un acier de couleur blanche, elle est si belle comme si un poney venait de la nettoyer. Mais je n’y crois pas, ma maîtresse a dû y déposer un sort pour que cette pierre tombale ne soit jamais oubliée.

Plaçant mes oreilles en arrière, je tourne la tête pour regarder derrière moi. Une jument sûrement âgée d’une trentaine d’années se tient derrière moi, une couverture pour la protéger de la fraîcheur de la nuit recouvre sa robe de couleur noire, le contraste entre sa crinière de couleur bleu nuit rayée de vert est magnifique. Elle s’est arrêtée, ses yeux ouverts et sa bouche semble vouloir se décrocher. Elle a réagi, comme si elle voyait un fantôme.

Elle semble regarder mon poitrail, serait-ce mon armure qui la choque, le fait que les batponies soient connus est une chose, mais en voir un pour de vrai en est une autre, nous passons plus pour une légende que pour de vrais poneys. Dressant mes oreilles, je me rappelle que je ne porte pas d’armure, celle-ci est restée au vestiaire. Alors que regarde -t-elle au point de s’en décrocher la mâchoire?

Je fis un pas en sa direction ce qui provoqua à la jument un petit hennissement de crainte, elle fit un pas en arrière. Comprenant que je lui faisait peur, je lui offre un petit sourire. “Bonsoir, que faites-vous ici, à cette heure avancée de la nuit ?” La jument à la robe noire relève un sabot et le pointe en ma direction. Je jette un regard rapide derrière moi, vérifiant plus par sécurité que par crainte. Je ramène mon regarde sur la terrestre qui garde toujours sa patte en ma direction. “Il y a un souci ? Parlez, je ne vais pas vous faire de mal. Je suis un garde lunaire.”

La jument replie sa patte, sans la poser au sol comme pour fuir si le besoin se faisait sentir. “Ce n’est pas possible, c’est bien vous ?” De quoi voulait-elle faire allusion ? Penchant la tête sur le côté, je me mis à la regarder de nouveau. Mon sang ne fit qu’un tour, serrant ma mâchoire au point d’en briser mes crocs, mes oreilles se plaçaient en arrière, je prouvais sentir mes muscles se raidir au point qu’ils pourraient brise une plaque d’acier la plus dure au monde. Ouvrant mes ailes, je me propulsai sur elle, la terrestre eut juste le temps d’éviter le choc. Sous l'énervement, je me mis à grogner, comme un vulgaire animal, la couverture entre mes crocs, je me retournai pour la regarder, elle tremblait, le son que j’avais produit en refermant ma mâchoire à quelques centimètres de sa gorge, elle me dévisageait, essayant de prononcer un mot ou bien une phrase. Moi je voulais la faire souffrir.

Recrachant la couverture et la piétinant du sabot, “Tu es la cause de mes souffrances, à cause de toi, mes amis sont morts.” La jument fit un pas de côté, ne me quittant pas des yeux, je pouvais voir à son regard la peur que je lui procurais. Mais pour quelle raison, elle ne me fuyait pas ? Elle le savait que si elle restait là, elle ne s’en sortirait pas, le pire qui pourrait lui arriver était la mort, et cette envie, je l’avais. Je désirais l’entendre pleurer, souffrir. “Pourquoi es-tu là ? Que viens-tu faire ici, tu n’as pas suffisamment fait de mal comme ça ?”

La jument émit un son qui mourut dans sa gorge, jouant sur ses deux sabots avant, elle se tournait pour regarder la plaque d’acier. “Je suis là… pour parler” Elle insistait sur ces mots, regardant la stèle sur le sol. “Je... voudrais”, elle tremblait, elle devait sentir que je m'approchais d’elle. Je n’arrivais pas à reprendre mon calme.

Je fis un bond, franchissant le dernier mètre qui me séparait de la jument. Je plaçai mon sabot sous sa trachée et la retournai, la faisant lourdement retomber sur son dos, son cou heurta le rail de fer, ce qui lui fit pousser un hennissement de douleur, elle recracha un peux de sang sous le coup. Je me mis à sourire à la vue de son sang, j'étais placé au-dessus d’elle la toisant de toute ma hauteur, une envie de la mordre, une envie de goûter son sang, je me rabaissai, je pouvais humer son odeur, ressentir sa peur, j'ouvris la bouche dévoilant ma dentition, la terrestre à la robe noire émit un petit hennissement de peur, elle ferma les yeux, attendant que je lui retire la vie. “Tu désires leur parler, soit heureuse, tu vas même les rejoindre.”

La terrestre ouvrit les yeux et se mit à me dévisager. “Merci, je vais pouvoir rejoindre mon frère.” Puis elle se mit à me sourire. “Je suis la cause, moi et mon frère avons causé votre perte, et j’ai perdu mon frère, ma seule famille, et si je peux le rejoindre grâce à vous… ” Elle restait à me regarder, les yeux mi-clos, elle n’avait plus peur de moi ou de mourir. “Je voulais remettre quelque chose que j’ai trouvé cette nuit-là” Elle détourne son regard et observe sa couverture. “Si vous ne l’avez pas écrasé, c’est dans la poche.” Elle gardait un faible sourire, respirant plus fortement, je pouvais entendre quelques gazouillis venant de sa gorge, sans me rende compte mon sabot appuyait toujours sur sa gorge, malgré que je l'étouffe, elle ne semblait par vouloir essayer de se débattre, ni retirer mon sabot qui lui écrasait la trachée.

Je regardais la couverture depuis quelques secondes, hésitant sur la marche à suivre, je voulais absolument continuer à la faire souffrir, mais un sentiment de curiosité me poussait à aller voir cette couverture, savoir ce qu’il y avait dans sa poche. Abaissant mon visage et le collant à celui de la jument, je dévoilai ma dentition. “Sauve-toi, et je t’assure que tu souffriras encore plus.” Me redressant, je relevai mon sabot de son cou, la terrestre se mit à respirer bruyamment, mais son regard ne me quittait pas, elle semblait attendre quelque chose, et à ses yeux, je pouvais comme ressentir de la déception. Voulait-elle vraiment mourir ? Me retournant, je pris la direction de la couverture, sans vraiment la quitter du regard, l'observant se redresser sur ses pattes avant, placées sur son flanc. Elle abaissa sa tête, couchant ses oreilles. Pour une raison inconnue, je me mis à humer l’odeur de la couverture, l’odeur de la jument y était imprégnée, une délicate odeur de forêt, de fleurs sauvages. Je me déplaçai sur le côté, pouvant observer la terrestre plus facilement sans avoir à me tordre le cou. Soulevant la couverture d’un sabot je mis mon museau dans la poche. Il y avait bien quelque chose à l'intérieur, une petite boite, pas très grosse et qui tenait facilement dans le creux du sabot.

Du bout de ma langue, je pouvais sentir l’acier doux qui en faisait le contour, du velours semblait entourer la boite. Je levai mon sabot et le tournai, déposant la petite boite dans le creux de mon sabot, mon fer d’acier blanc le maintenait à sa place. Ce petit coffret me rappela quelque chose, oui, c’était deux jours avant cette sortie, c’était dans un magasin assez chic de Canterlot. Je me rappelais maintenant de cette jument à la robe blanche et à la crinière jaune, elle devait avoir la vingtaine, elle était toute joyeuse et était toujours à me sourire. Elle m’a regardé quelques secondes avant de comprendre ce que je cherchais dans sa boutique, avec un grand sourire, elle m’avait dirigé vers un comptoir où se trouvaient de magnifiques bijoux.

D’un sabot tremblant, j’ouvrais l’écrin, où je redécouvris une bague de corne, où il y avait de fines gravures, ressemblant à des lianes emmêlées, d’un or magnifique. Cette nuit, si je n'étais pas sorti, si la princesse avait demandé à une autre équipe, si je… Si j'avais fait mon devoir et était resté vigilant. Green serait encore en vie, elle serait ma jument, je serais encore un garde solaire au service de la princesse Célestia. Si cette jument n’avait pas détruit le matériel, si elle ne s'était pas faite passer pour un monstre. Elle et son frère sont ceux qui ont détruit ma vie, celles de mes amis. Ne quittant pas du regard l’écrin qui se trouvait dans mon sabot, “Tu as détruit ma vie, tu vas mourir, je vais te tuer.” Je me tournai regardant la terrestre à la robe noire, elle n’avait pas bougé de sa place, ses oreilles couchées et la tête fixée au sol.

L’un de ses sabot s’est relevé et tourné contre son poitrail. “Je suis prête à mourir. Ça fait trois ans maintenant que tous les soirs je viens ici, espérant être tuée par l’un de ces monstres, qui m’a retiré mon frère, qui vous ont pris vos amis, votre bie… ” Un claquement suivi d’un hennissement de douleur empêcha la jument de finir sa phrase. Elle releva la tête un sabot contre sa joue. Elle continuait à me fixer. “Tuez-moi, je ne veux plus vivre dans ce monde, je regrette ce que j’ai fait, je ne veux plus de ces horribles cauchemars”.

La plaquant au sol, les deux sabots contre son entre jambes je la dévisage d’un regard haineux. “Des cauchemars !! Je dois revivre tous les jours le même moment, la douleur en plus de n’avoir rien pu faire, regarder mes amis mourir, se faire dévorer par ces timber, et toi tu oses dire que tu ne veux plus de ces cauchemars, ton coeur bat, le mien a cessé de battre depuis cette nuit, je suis mort et je suis là, à devoir revivre chaque jour la même chose, et toi tu te plains. Green t’a sauvée, elle a arrêté son soin pour te sauver. Sois maudite sale putain.” Appuyant chaque mots d’un violent coup de sabot, elle se mit à recracher du sang. Je me rabaissai vers son visage, goûtant son sang, sucré, chaud. “ Tu vas me dire pourquoi tu as fait ça. J’ai besoin de le savoir. Je vais te retirer la vie, mais tu vas me le dire.”

Je me redressai, passant ma langue sur mes lèvres, savourant le sang. Une envie d’en goûter plus, mais je me résignai à planter mes crocs dans son cou, je suis un garde, pas un monstre assoiffé de sang. Je reculai de quelques pas, laissant la jument noire se redresser, elle portait à son cou un sabot et se le massait. Elle releva la tête les yeux mi-clos, évitant de me regarder directement. “Cette nuit, moi et mon frère avons remis nos déguisement, ça devait être la dernière fois que nous avions à le faire. Les ouvriers parlaient d’abandonner ce tracé si les monstre attaquaient encore. Pour moi, je ne faisais aucun mal.” Elle marqua un arrêt, relevant un peu la tête pour voir ma réaction. À chacun de ses mots, une envie de la frapper se faisait ressentir, une envie de lui coller mon sabot au visage, la frapper avec force et la faire pousser des gémissements de douleur. Elle tourna sa tête, regardant la petite stèle auprès de la voie de fer. “Ces ouvriers détruisent la forêt, coupant et arrachant des jeunes pousses, des jeune arbres, ils saccagent cette belle forêt pour faire passer une machine.” Elle se retourna, retenant sa respiration, me regardant, je m'étais approché d’elle, une forte envie de frapper le visage, mon sabot relevé, tremblant, je serais ma mâchoire, me retenant malgré l’envie qui me poussait à le faire.

“Pour des arbres, et des buissons. Tout ça pour ça !” Je plaquai mon sabot sur sa crinière bleu et vert et lui tirai pour la rapprocher de mon visage. Elle se crispa sous la douleur, serrant sa mâchoire pour éviter de gémir. “Chaque arbre coupé était replanté à la lisière de la forêt, tu as pris les poneys pour des griffons ? La princesse Célestia est proche de nous, et de la nature.” Je lui relâchai la crinière, la poussant de mon sabot violemment, elle retomba sur le dos. Je me rapprochai d’elle et lui envoyai un coup dans le ventre, elle ne put se retenir de pousser un gémissement de douleur, recrachant toujours du sang. Je fis quelques pas en arrière. Elle est si fragile, à chacun de mes coups, son corps lui fait recracher du sang. Ça suffit, je n’en peux plus de l’entendre. Je ne veux plus la voir, mais je suis incapable de le faire. Je tourne ma tête et la baisse, regardant le petit écrin près de la couverture.

Green n’aurait pas voulu ça. Je me tourne et me dirige vers la couverture, arrivé auprès, je prends dans le creux de mon sabot le petit coffret et lève la tête vers le ciel étoilé. Ouvrant mes ailes, je me prépare à rentrer, je ne veux plus la voir, je voudrais la tuer, mais je ne pense pas que ça me délivrera de mes cauchemars. Plaçant mes oreilles en arrière, j’entends la terrestre se déplacer pour me rejoindre, elle semble clopiner sur 3 pattes, sa respiration est saccadée, pas à cause de la peur, mais sûrement car elle comprend que je vais partir. “Non, tu dois me tuer, tue-moi.” Je donne un coup de sabot en arrière, la frappant violemment au visage, la jument s'écroule. Je lui fais face, elle a placé son sabot sur son museau, il est couvert de sang, son regard est suppliant, elle veut que je la tue. “Pourquoi ne me tues-tu pas ?”

Je m’approche d’elle et m'arrête, laissant un espace suffisant pour pouvoir la frapper d’un sabot. “Je te déteste, je voudrais te tuer, te faire souffrir, mais je suis un soldat. Et mon devoir en tant que tel, est de protéger et combattre, quitte à en mourir. J’ai tout perdu cette nuit, mais je savais ce que je risquais à mon engagement, j'étais prêt, prêt à perdre la vie, pour le peuple d’Equestria. Même pour des connards de ton espèce.” Continuant de la fixer, je réalise ce que je viens de dire. Réalisant que si je le voulais, je l’aurais tuée au premier coups porté à son corps si fragile. Quand je me bats avec Funk ou bien à l'entraînement, je ne retiens jamais mes coups, le marbre des couloirs qui mène à la chambre de ma maîtresse ou bien la salle d’entraînement portent les séquelles des cous de sabots et des corps qui l’ont percuté avec violence. Mais avec elle, mes coups étaient… retenus, j’ai retenu mes coups, même sous la colère, je n’ai pas pu la tuer. Je baisse la tête, me plaçant face au sien. Toujours avec un regard noir, je la fixe, elle recule la sienne, la baissant dans le même mouvement. “Si tu veux mourir, et bien donne-toi la mort, ou attend tranquillement ici qu’un timberworlf vienne te bouffer, avec l’odeur de ton sang, ça ne devrait pas tarder. Moi avec toute la volonté de monde, je ne peux pas. Te faire souffrir, ça je peux. Je veux que tu meures, mais ça, je ne le peux pas.” Sur ces mots, je me retourne, déployant mes ailes et les rabats aussi vite que je les ai ouvertes, me propulsant dans les airs, sans me retourner, je gagne en vitesse.

Je ferme les yeux et secoue la tête expulsant les larmes qui se sont formées. Je les rouvre et atterris avec violence auprès d’une petite rivière. Poussant un grognement de colère, je me tourne vers un arbre et me met à le frapper avec force, retournant ma colère contre celui-ci. Je pousse des sifflements et grogne comme un animal, donnant des coups de sabots et des coups de tête. Un coup plus violent que les autres, me fait m'arrêter. Un craquement, suivi de ma vue qui se trouble, un liquide froid me recouvre le visage. Je m’assois sur ma croupe, levant mon sabot droit et le pose sur mon museau. Je le rabaisse et découvre mon sang, il est noir, épais, pratiquement coagulé. Je détourne mon visage et je frappe le sabot au sol, dégoûté de la vue de mon propre sang. Un sabot vient de se poser sur mon épaule, avant qu’un corps chaud vienne se coller au mien. Ce corps chaud m’enlace, son museau doux me couvre de caresses tandis que son sabot me caresse l’encolure. “As-tu pris la bonne décision, la laisser vivre? Pourquoi ne l’as-tu par tuée ?” Je redresse la tête et plonge mon regard dans celui de ma maîtresse. Son regard est chaleureux, comme celui que j’ai recouvert à mon réveil, sa présence me calme. Je me colle plus à elle, utilisant mes pattes arrières pour me sentir plus près d’elle que je le suis. Comme un poulain qui se retrouve auprès de sa mère après une grosse frayeur, je lui embrasse l’encolure.

Sa corne vient de se poser sur mon front, refermant la plaie que j’ai faite, ne laissant aucune cicatrice. Je relève la tête, Mon museau se trouve si près de celui de ma maîtresse. J’aimerais l’embrasser, lui prouver mon affection, pour elle, ma maîtresse. “ Ma reine, pourquoi, je garde les traces de cette nuit. Alors qu’aucun des autres n’en porte, même ceux qui ont été écrasés, ou dont le corps a été brisé. Pourquoi moi ?”. Elle baisse son visage et appuie ses lèvres contre les miennes, déposant un baiser doux.

Sans vraiment se retirer, elle expulse l’air de ses poumons, cet air si chaud qui me chatouille le museaux. “Cette licorne, celle qui t'aimais et qui a essayé de te soigner… ” L’alicorne rouvre ses yeux, me regardant d’un air calme et réfléchi. “Elle a pleuré sur ta plaie, je ne peux pas prendre auprès de moi les licornes, car elles sont celles qui ont un lien le plus proche avec ma soeur, leur magie vient du soleil. Vois-tu, quand je prends un terrestre, il souffre énormément dû à l'apparition des ailes, comparé aux pégases qui en sont munis, mais les licornes… Je suis désolée.” Elle relève son sabot et le pose entre mes oreilles, le frottant avec douceur. “Ta compagne était une licorne, le mélange de sa magie et de ses larmes se sont mélangées à ton sang, ce qui a provoqué cette cicatrice qui ne se refermera jamais.” Passant son sabot sous mon museau, elle me relève la tête, elle m’offre un sourire et m’embrasse. “Tu as encore beaucoup de chose à apprendre mon soldat, mais ce soir, tu en as appris bien plus que tes camarades en une année. Tu as fait un premier pas”. Luna déposa son sabot sur mon encolure, me caressant lentement jusqu'à mon aile, passant son sabot sous celle-ci, elle me rapprocha un peu plus, je pouvais écouter son coeur battre. Je me sentais bien, même si mon coeur ne battait plus, sentir celui de ma maîtresse contre mon corps me donnait l’impression que le mien avait redémarré sa course effrénée. Relevant mon museau, je le fis glisser jusqu’au cou, si prés de son menton, la couvrant de doux baisers. Sa respiration se mit à accélérer, tout doucement, je relevai mon sabot droit, le posant sur son épaule. Ma reine baissa son visage, approchant son museau du mien, je pouvais l’embrasser, ses lèvres chaudes, au goût sucré, je voulais la garder pour moi, jusqu’au petit matin, mais ma maîtresse, après un autre baiser, posa son sabot contre mon poitrail, me regardant avec ses yeux si magnifiques. “Je ne peux par rester avec toi, cette nuit, la lune, ma soeur m’a parlé de toi, mais aussi d’un autre, une jument du nom Peace Green. Je vais aller à sa rencontre.” Elle se redresse sur ses quatre membres et déploie ses magnifiques ailes. Elle se cabre et les rabat, disparaissant alors qu’elle se dirige vers son astre.

 

Fin.

 

Suite et fin alternative.

 

Je continue de regarder la lune bien que ma maîtresse ait disparu, nous allons avoir une nouvelle petite soeur. Je regarde le tronc de l’arbre où j’ai fait déferler ma colère, le tronc de l’arbre est complètement détruit, seul des copeaux et des éclats en restent, ça devrait faire souffrir cette sale garce. Je baisse le regard et vois le petit écrin de velours où les contours sont pris par de l’acier doré. “Une jument !” Non ma reine, pas elle, je vous en supplie. Je décolle si vite que j’ai cru que j'aillais en perdre le petit coffret que je garde dans mon sabot, collée contre mon poitrail. Je me mets à planer, observant les alentours, je me dirige vers la voie de chemin de fer, là où elle doit encore se trouver. Il n’y a rien, mais je peux remarquer des objets sur le sol, comme éparpillés. Je me pose, là ou quelques minutes auparavant j'étais, en mauvaise compagnie. Le sol est couvert de morceaux de bois, mais aucun corps, seule la couverture de la terrestre se trouve, toujours au même endroit, là où je l’avais piétinée. Je dépose l'écrin et replie la couverture, l'emportant avec moi, je prends la direction du château.

Je volais depuis plus de 30 minutes, mes aile me faisaient souffrir, mais ça ce n'était rien, ma tête me faisait bien plus souffrir, je n'arrêtais pas de penser, penser à ma maîtresse récupérant cette ponette, cet putain ne mérite pas d'être sauvée de son trépas, elle ne le mérite pas. Je pouvais voir le bacon de ma reine, j'étais sur le point de percuter la fenêtre quand un batpony à la robe bleue vint de me stopper. Funk me toise, un large sourire aux lèvres. “Désolé, mais c’est trop tard, tu as eus ta chance, et tu ne l’a pas prise.” Il me lance un sourire que je déteste, puis il commence à regarder la situation. “Tu vois, j’ai réussi à te battre, il suffit d’attendre le bon moment… ” Le batpony vient de se retrouver expulsé et n’a pas le temps d’ouvrir ses ailes avant d’aller percuter le petit toit dessus de la baie vitrée. Je me redresse, baissant la tête.

Le batpony se pose à côté de moi, tournant la tête et le regardant, il sourit toujours. “Va te faire foutre, Funk.” Je regarde au sol la couverture de la jument, me redressant, je la prends d’un sabot et me tourne vers la fenêtre. Restant quelques secondes devant celle-ci. J’avale une bouffée d’air bien inutile, mais je devais le faire, poussant la porte fenêtre du museau, sous le regard de Funk, j’entre dans la chambre de ma maîtresse. Je peux remarquer le lit de ma reine, celui qui m’a vu naître, celui qui m’a permis de me réconcilier avec quelque chose qui a disparu, mais qui me fait tenir chaque nuit que ma reine m’accorde. Elle est là, allongée, ses pattes avant repliées et une aile déployée, protège quelque chose. Je me rapproche sous le regard de l’alicorne à la robe nuit, me surveillant, prêt à me stoppe d’un geste.

Elle replia son aile, dévoilant une batpony à la robe noire, elle relève la tête et me regarde, une certaine crainte ce fait ressentir en me voyant, ses ailes se sont ouvertes, et ses yeux en amande de couleur verte sont fuyants, elle se tourne vers le visage de notre reine qui lui sourit. “Tu peux te présenter” toujours accompagné d’un sourire. La batpony se tourne vers moi, mais ne bouge pas de sa place, elle baisse la tête quelques secondes avant de se redresser. Elle pose son sabot contre son poitrail.

Je ne lui laisse pas le temps et lui lance la couverture en plient visage. “Sois maudite, sale garce, je veux par connaître ton nom, ni te souhaiter la bienvenue. Je ne veux pas.” Ma reine me lance un regard désapprobateur. Ordonnant en silence de me taire. Je la regarde et lui lance un regard noir. Je me tourne et passe la porte fenêtre en galopant et saute la rambarde.

La batpony à l’aide de son aile retire la couverture qui lui couvre le visage, elle observe la couverture posée sur le lit, devant elle. Une goutte vient de tomber dessus, de couleur noire, elle relève son sabot et touche son museau, un fin filet de sang lui coule du naseau, elle tourne sa tête pour regarder sa maîtresse qui lui sourit, puis elle se mer a étaler la couverture devant elle s’aidant de ses ailes durement acquises. Elle y découvre un petit coffre, un écrin, où une bague de corne se trouve. Un léger baiser sur le museau, elle relève la tête et découvre une alicorne qui lui sourit. “Laisse le temps passer, tu pourras lui rendre et te présenter à lui”. L’alicorne s’enroule autour de la batpony la couvrant de caresses.

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