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Beneath the Deepest or Above the Li [...]

Une fiction écrite par Moonrise.

Rêve ou autre Réalité ?

« Je vous déteste ! Je vous déteste tous !!! »

Jean venait tous les week-end à son club hippique. Sa monitrice, Stéphanie, l'appréciait d'ailleurs beaucoup, avec son petit côté rêveur, sa volonté d'aider aux diverses tâches ingrates que vous êtes amené à faire en dirigeant un centre équestre.

Mais c'était bien la seule. Avec Tornac, bien entendu, le poney gris pommelé qu'il montait à chaque fois, alors que tous les autres se pavanait sur de gigantesque chevaux venus pour la plupart du Sud. Les autres, eux, s'amusaient à le martyriser, tous simplement à cause de sa différence. Il préférait lire que regarder la télé, et jouer seul dans son coin avec sa console portable au lieu de venir jouer à la bagarre avec les gamins de son âge. Vraiment, il était bizarre, Jean ''Valjean'', avec ses cheveux roux et ses tâches de rousseur.

Il ne connaissait pas ses parents. Ou du moins, il ne les voyait que rarement, plongés comme ils étaient dans leurs streaming et leurs jeux-vidéos. Alors, il faisait comme eux, il s'enfermait dans son propre univers : Ses parents était geek, et lui il était un Brony. Il avait réussi à leurs demander cette inscription à ce club, démontrant avec ferveur sa passion pour les équidés en tous genre, réels ou imaginaires.

Puis il y avait eu cette balade dans le massif des Bauges. Entre pierres, eaux et forêts, Stéphanie les avait guidés vers une petite clairière presque sauvage, pour une nuit à la belle étoile. La veillée fut drôle en général, surtout pour les autres, Jean ayant été la risée de tout le long. Même si Stéphanie demandait aux autres d'arrêter leurs railleries, ils profitaient qu'elle eut le dos tourné pour l'embêter, quand il se contentait de ça. Et puis Stéphanie était partie chercher de l'eau pour éteindre le feu. Les autres en profitèrent pour subtiliser la console du ''Valjean'', et s'amusèrent à se l'envoyer pendant que le pauvre gamin essayait vainement de l’attraper. C'est alors que Hugues, le chef de la bande, la pris à deux main et l'écrasa sur son genoux, la réduisant en miettes. Toute la vie d'un gamin fragile brisée en une seconde. En pleurant de rage, Jean se rua vers Tornac, qu'il avait laissé détaché afin qu'il puisse paître. Et, montant à cru, il cria aux enfants encore pris au dépourvu :

« Je vous déteste ! Je vous déteste tous !!! »

Il s'élança à tombeaux ouverts à travers les troncs centenaires, dévalant une pente que l'eau avait creusé il y a de cela fort longtemps. Les étoiles brillaient fort au-dessus des cimes, bien plus fort que dans le ciel urbain et pollué qu'il avait trop connu. Il continuait de dévaler le flanc de la montagne, longeant le court d'une rivière argentée, quand soudain Tornac faillit faire un tout pile : un énorme tronc d'arbre était couché sur la sente qu'il empruntait. Mais non-ferré, selon ses convenances, Tornac dérapa sur l'humus instable. Couché en partie sur son cavalier, il glissa entre les parois de l'énorme troncs, qui semblait de plus en plus pentu. Quand ils arrivèrent à l'autre extrémité de l'arbre mort, ils n'eurent même pas le temps de crier qu'ils chutaient déjà du haut d'une falaise creusée par un cours d'eau sans nom en contrebas. Toujours les yeux en pleurs, Jean enlaça l'encolure de Tornac, enfouissant son visage dans son épaisse crinière, tandis qu'ils continuèrent à tomber, tomber, tournant sur eux-même. Puis Le gamin descendit du dos de sa monture, toujours l'enlaçant, et se glissa sous son poitrail. Ils se regardèrent dans les yeux, le temps suspendant son court. Juste avant que le choc houleux des rapides sous eux ne les happe, Jean lui murmura à l'oreille :

« Je suis navré, Tornac. À cause de moi, toi aussi tu es game-over. Adieu ! »

Et ils furent précipités dans l'eau. Bizarrement, son lit était plus profond qu'il ne le pensait. Et puis étrangement calme et lumineux, aussi. C'était même à se dire que c'était agréable de se laisser porter, le contact équin d'une fourrure contre la sienne, et le bruit rassurant d'un petit hennissement à son oreille. Si c'était ça mourir, il l'aurait fait bien avant. Mais, quand on est mort, ne devait on pas ne plus penser à rien ? Et son cœur ne devait-il pas s'arrêter de battre ? Et ses naseaux ne devaient-ils pas ne plus se dilater pour tenter de respirer, et ne plus vous brûler en absorbant que de l'eau ?

Ses naseaux ! Il fallait qu'il refasse surface, s'il ne voulait pas vraiment mourir, mais son corps et ses membres lui semblaient plus lourds et plus massifs que la normale. Il ne parvenait pas à agiter ses sabot avec assez de force pour lui permette de remonter à la surface. Heureusement, une force le souleva par dessous, et le poussa vers la lumière ondulante qui se rapprochait rapidement d'eux au fur et à mesure qu'ils montaient. Et enfin ses vibrisses sentir cette élément si délectable qu'est l'air pur de la campagne, et la douce chaleur d'un soleil de printemps.

Rasséréné, Jean se propulsa jusque à la rive la plus proche, Tornac à ses cotés. Une fois sur la terre ferme, il prit le temps de reprendre son souffle, puis s'ébroua vigoureusement pour alléger sa magnifique robe bai claire rougeoyant au soleil. Puis, un instant le souffle de nouveau court, il se mit à observer son reflet tremblotant de sabot en cap. Pas de doute, il était devenu un poney. Un vrai poney, de trois tête de haut sur une et demi de long, un vrai poney comme l'aurait dessiné Lauren Faust. Cependant aussi réjouit qu'il était, il se sentait comme devait se sentir un nouveau-né : Extrêmement maladroit et gauche ! Il voulut s'avancer un peu plus, posant la totalité du bas de son membre inférieur par terre, comme tout plantigrade, mais bien sûr, cela lui fit perdre l'équilibre. Il essaya de se relever, mais ne parvint qu'à s'allonger de nouveau de tout son long. C'est alors qu'il surpris un ricanement (rien de bien méchant) derrière lui :

« Eh bien, je comprends mieux pourquoi tu ressemblais tant à un sac de pomme de terre sur mon dos, alors que lorsque tu as finalement des sabots, tu réussis à tomber aussi aisément. »

Jean faillit avoir une crise cardiaque. Il observa un temps Tornac, semblant douter un instant de l'avoir entendu parler. Cependant, il lut dans les yeux de l'étalon un lueur qu'il n'avait jusqu'alors pas remarquée : le pétillement de l'intelligence. Il hennit alors (oui, hennit) :

« To-To-Tornac ! Tu parles ?!

- Évidemment que je parle, renâcla l'étalon. Tu me prends pour qui ? Un poulain tout juste sortit du giron de sa mère ?

- Tornac, tu n'as qu'à peine six mois. Rétorqua Jean, un sourire malicieux sur le visage.

- Peut-être, mais il semblerait que j'ai plus de jugeote que toi qui as quatorze ans. Puisque moi, au lieu de poser une question aussi stupide que celle que tu as dite (la vrai question serait d'ailleurs comment fais-tu pour me comprendre), je me serais d'abord demandé où étais-je, et aurais pris un self service pour faire des réserves au cas où. Regardes ces champs à perte de vue ! Et ces vergers, au loin ! C'est open-bar ! »

Tornac disait vrai. Aussi loin que son regard portait, Jean ne voyait que prairies, collines et vergers verdoyants, regorgeant de jeunes pousses et certains fruits commençant même à embaumer l'air de leurs douces odeurs. Celle qui prédominait était celle de la pomme, mais Jean, et bien entendu Tornac, sentaient aussi une bonne odeur d'avoine. Il commencèrent alors à paître, et ce fut une expérience éprouvante pour Jean. Il avalait beaucoup moins d'herbe qu'il n'en arrachait. Mais il se surpris à apprécier le goût frais et tendre de ces brins. Jean avait toujours aimé les épinards, et cela aussi faisait de lui la risée des autres. Il releva la tête après avoir arraché une dernière touffe, puis fronça les sourcils, euh pardon, écarquilla les yeux, mais c'était tout comme. Il avait déjà vu ce paysage quelque part...

« Hum, vous pouvez me dire ce que vous êtes en train de faire sur nos champs, je vous prie? » Lança une voix derrière eux, de l'autre coté de la rivière.

Jean faillit tomber de nouveau. Là, en face de lui, à quelque pas à peine... Se tenait Applejack ! La vraie ! Sa mane six préférée. Il dû se retenir de lui sauter dessus, afin de s'assurer qu'elle était réelle. Mais il y parvint, et se cacha bien d'avouer qu'il la connaissait déjà. Que dirait une jument si soudainement un inconnu venait marcher dans ses champs, puis commençait à discuter tranquillement de sa vie quotidienne ? Il se contenta donc de dire :

« Euh, nous mangeons. En fait ça peut vous sembler bizarre, mais dans le pays d'où l'on vient, c'est comme ça que mangent les chevaux.

- Les chevaux ? S'étonna ladite AppleJack, tandis que son frère et sa jeune sœur arrivaient, intrigués. Vous venez de Saddle Arabia?

- Humm, Oui, confirma Tornac, sans vraiment mentir (vu que c'était ainsi que se nommait l'écurie dans les montagnes, dans cette autre...monde ?). Habitués à traverser de grande zone déserte que l'on appelle manège, on à pris l'habitude de se nourrir dès que l'on peut dans des sortes d'oasis, les parcs. Mais vous voyez forcément de quoi je veux parler.

- Pas vraiment, non, mais je ne m'y connaît pas vraiment en... Comment elle dis déjà Twilight ? Ah oui, en ethnologie, expliqua la jument orangée.

- En Ethologie ? Demanda Jean, ahuri. Parce que des poneys utilise l'éthologie?

- Vous feriez mieux de laisser tomber, dit une jeune pouliche, à peu près de l'âge de Tornac. En tout cas, bienvenue à la Ferme de la Douce Pomme, et surtout bienvenue si vous êtes décidés à nous acheter quelques choses. Moi c'est AppleBloom, elle c'est Applejack, et lui là-bas, l'espèce de percheron, c'est MacIntosh.

- Hey, AppleBloom! La taquina la jument orange en faisant mine de lui donner un coup de coude.

- Dis, Tornac, tu crois qu'il est restaurateur ou informaticien, BigMac ? Chuchota Jean.

- Je ne sais pas, avoua le poney gris en pouffant bas. Enchanté de vous rencontrer, dit-il en se tournant vers la famille. Moi, c'est Tornac, et lui, le bai, c'est Jean.

- Drôle de nom, dites-donc! s'exclama Applejack. Ça se voit que vous n'êtes pas du coin! »

Il y eu un instant de pause dans la conversation, jusqu'à ce qu'il fut troublé par le gargouilli des ventres des deux compères. Tornac parce qu'il avait dévalé une montagne quasiment au triple galop, et Jean parce que de toute façon les autres s'arrangeaient pour qu'il est moins qu'eux, quitte à lui renverser son plat. Quand elle entendit ces bruits, Applejack se tourna vers BigMac :

« Eh, dis Mac, tu n'aurais pas un petit quelque chose pour ces deux estomacs affamés par leur voyage?

- Eyup! » se contenta de dire l'étalon écarlate, commençant à farfouiller dans les bâts qu'il arborait sur le coté.

Il ressortit entre ses lèvres deux bouteille de cidre, qu'il s'efforça de décapsuler : sans succès. Jean devina donc qu'il s'agissait de Granny Smith, la doyenne des Apple, qui avait embouteillé ce cidre, les serrant avec bien plus de passion que nécessaire. Ce qui faisait d'ailleurs son charme.

N'y parvenant toujours pas, et légèrement frustré, il tendit les deux bouteilles aux deux étrangers. Jean, déjà un peu gauche sous sa forme originelle, ne parvint qu'à faire rouler la sienne sous son sabot, manquant de la casser. De son coté, Tornac se concentra en observant la bouteille, puis d'un revers de sabot fit sauter la capsule avec une aisance ostentatoire. MacIntosh, ébahi, se mit à bouder (en fait, il parlait encore moins que d'habitude, si c'était possible) pendant que les autres s'assirent sur des pierres, et commencèrent à discuter tranquillement en profitant de la bonne chaleur du soleil printanier.

Tornac et Jean sirotèrent leurs cidres tandis que les Apple, curieux de connaître les rites de Saddle Arabia, les bombardèrent de questions. Heureusement, en plus d'être un brony invétéré, Jean était aussi fiqueur, et s'était donc bien renseigné sur les coutumes de ce pays. Durant tout le temps qu'il parlait, Tornac et AppleBloom se regardaient tour à tour, quand il pensait que l'un ne voyait pas l'autre. De temps en temps, quand ils s'étaient manqués dans leurs calculs, leurs yeux se croisaient : Ils détournaient alors l'un comme l'autre leurs têtes, tandis qu'ils s'empourpraient.

Mais vint le temps où ils durent se séparer. Les un devaient retourner aux labours, et les autres devaient essayer d'en apprendre plus sur les raisons de leurs présences en Equestria. Car il s'agissait bien d'Equestria, ce pays équin entre ciel, terres et mers, peuplé de créatures aussi invraisemblables que les licornes, pégases ou Sea Ponies. L'Equestria que Jean avait toujours espéré visiter, mais n'avait jusqu'alors refusé de croire que cela lui serait possible. Pourquoi à lui ? Et voilà qu'en plus de fouler cette terre qui lui était sacrée, il était devenu poney. Bien sûr, auparavant, lors de ses nuits, il avait rêver de devenir un pégase ou une licorne (voir plus), mais il reconnut qu'être un Earth Pony dans cet autre monde, était déjà quelque chose de formidable.

Ah, la magie Equestrienne... Ses seules limites sont celles de votre imagination et de votre bienveillance.

AppleBloom, la plus jeune, c'était proposée de les accompagner jusqu'à la ville la plus proche: En l'occurrence Ponyville, la ville où l'aventure avait toujours commencé. Ils prirent donc la route entre la ferme et le village, à travers champs, prairies, rivières et vergers. Ils firent même un rapide crochet par la lisière du bois de la crinière d'or, qui se prolongeait jusqu'à l'autre coté de la ville par celui de la Crinière Blanche, ou se déroulait la course annuelle des feuilles mortes, comme leurs expliqua leur jeune guide.

Ils arrivèrent donc à Ponyville, vers le milieu de l'après-midi. Tornac discutait gaiement avec la pouliche, et les deux semblèrent avoir de nombreux points communs. Jean ria. Intérieurement, mais il lui semblait que c'était la première fois qu'il riait pour de vrai. Oh, bien sûr, il avait déjà ri lorsqu'il était monté sur Tornac au club hippique, ou quand celui-ci lui donnait de gentil coup de tête lorsqu'il le pansait, mais jamais il n'avait ri et souri autant, à en avoir les yeux brillants. Ah, Si seulement cela pouvait durer éternellement...

Il tournait la tête de tout coté : Ici, il y avait Bon-Bon avec Lyra, qui essayait vainement d'expliquer à son amie ce qu'était des mains. De l'autre coté, Le docteur Whooves et Derpy discutait autour d'une crème glacée à l'avoine. Cherilee, Vinyl, Minuette ou encore les frères Flim et Flam: Tous était présents, et tous menaient une vie sereine, allant jusqu'à les saluer sur leur passage. Il lui sembla même apercevoir Photo Finish, qui ressortait du Carrousel pour disparaître dans l'angle du SugarCup Corner.

Tout cela était-il seulement possible? Ce pouvait-il que ce soit vrai...

« Eh oh, sac à patates, tu nous entends ? Eh oh, Jean ! »

L'enfant sursauta, avant de se réceptionner parfaitement sur ses quatre membres. AppleBloom et Tornac le fixaient du regard, flanc contre flanc:

« Hein ? Quoi ? Bredouilla le bai, légèrement dans la lune.

- Eh bien, enfin le métier qui rentre. AppleBloom venait de nous proposer de rejoindre les Cutie Mark Crusaders, étant donné que toi comme moi somme encore flancs vierges. Expliqua Tornac, un brin exaspéré.

- C'est une excellente idée ! S'exclama Jean. Cependant, je suis désolé AppleBloom. Mais je vais devoir bientôt retourner dans mon pays d'origine. Si personne ne m'y attend, ses paysages me manque terriblement »

La pouliche, l'air attristé, se tourna vers Tornac, qui vint se presser un peu plus contre elle. Le poney gris pommelé lui murmura alors, les yeux emplis de larmes à cause de cette dualité tout juste naissante qui régnait dans son cœur:

« Je voudrais vraiment rester ici, avec toi, t'aider au champs et te soutenir contre cette peste de Diamond Tiara. Mais où qu'aille Jean, je me devrais de le suivre. »

AppleBloom hocha la tête. Puis la garda obstinément baissée, les yeux humides:

« Je comprends. Ce n'est pas grave, on ne va pas se laisser aller ! S'exclama-t-elle, plus pour elle-même qu'autre chose. Suivez-moi ! Vous ne pouvez pas être venus à Equestria sans faire un tour par le palais des princesses, à Canterlot. Twilight, une toute nouvelle alicorne qui a sauvé notre pays, et qui nous fait de temps à autres quelques cours, pourra certainement vous y conduire. En plus, elle est super intelligente ! »

Puis elle repartit au petit trot, les guidant vers un arbre vieillot, où un jour des vaches libres s'étaient payé une cuite. Devant la porte, attendait impatiemment Scootaloo et Sweetie Bell. Tornac se joignit directement au petit groupe, tandis que Jean resta un peu en retrait attendant de voir l'héroïne de sa série préférée :

« Bonjour, puis-je faire quelque chose pour vous aider ? »

C'était Spike. Il tenait encore à la main une plume et un morceau de parchemin, et venait de derrière Jean:

« Nous cherchons son Altesse Royale Twilight Sparkle. Pourriez-vous me dire ou je pourrais la trouver? » Demanda poliment ce-dernier au dragon, tandis que le petit groupe de poulains galopait dans tout les sens autour d'eux.

Le dragon pouffa, se tapant le genoux de sa patte libre :

« Ça se voit que vous n'êtes pas de la région, dites-donc ! Si Twilight vous avait entendu dire ça, elle vous aurait gentiment congédié. Elle n'aime pas qu'on la ramène à ses devoirs.

- Je comprends. Mais où pourrais-je la rencontrer ? Moi et mon ami Tornac ne sommes pas de simples étrangers, à vrai dire.

- Je veux bien vous croire, concéda Spike. Mais si vous voulez voir Twilight, il va falloir que vous patientez un peu. Elle est actuellement au château de l'amitié. Vous me croyez si je vous dis que ce château à littéralement poussé du sol ?

- Je vous crois. Il me semble l'avoir aperçu au-dessus des toits de Ponyville. Pourriez-vous avertir Twilight de notre venue ?

- Je lui envoie un message de ce pas ! Allez y entrez, faites comme chez vous (pas trop quand même) .Mais prenez garde de ne pas réveiller Olowicious, il est d'une humeur exécrable sinon ! »

Jean remercia le dragonnet, puis entra dans la ''librairie'' de Twilight. Le nombre de livres qu'elle possédait ! Cela aurait dégoûté bon nombre de radicalistes. Tout était comme dans la série : les hautes étagères remplies à craquer, l'échelle à roulette de Spike, et même la tête de licorne en bois ! Jean, ébahi devant tant de culture, fureta parmi les rayons, tout en prenant soin de ne rien déplacer. Mais quand il vit la reliure de cuir cernée d'or de l'histoire entre les deux sœur, il ne put résister : il tenta de le prendre pour le feuilleter. Mal lui en prit. Certes, il commençait à saisir comment fonctionnait un sabot, mais il ne pouvait pas faire sans sa maladresse naturelle. Il réussit à prendre le lourd pavé, mais fit tomber l'ouvrage qui y était adossé en contrebas... Tout droit sur la tête du hiboux ! Définitivement réveillé, Olowicious poussa un hululement sonore, et mordit le jarret du poney bai clair. Ce dernier retint un juron, tandis que le rapace sortit par la fenêtre grande ouverte.

Il m'a bien mordu, non ? Alors pourquoi sent-je si peu la douleur de sa morsure ?

« Spike ? Où sont donc nos hôtes ? J'ai prévenu la princesse Celestia et la princesse Luna de leur présence, et elles souhaitent les voir dès demain matin ! »

Twilight. Tout simplement Twilight, accompagnée de Fluttershy et de Angel. Lors de l'entrée de l'alicorne lavande, Jean tenta d'esquisser une révérence à la manière équestrienne, sans grand succès. Tornac, qui était rentré un peu avant la princesse avec les Cutie Mark Crusaders (et un drôle de poulain, avec un drôle de chapeau à hélice), fit de même, mais avec beaucoup plus de maîtrise. C'est alors que Twilight s'adressa de nouveau au deux partenaires :

« Avec moi et Fluttershy, ne vous en faites pas, vous pouvez nous dire la vérité. Vous n'êtes clairement pas de Saddle Arabia, même si vos connaissance de cette région semblent assez précise. D'où venez-vous ?

- Votre... euh, mademoiselle, je vous prie de bien vouloir nous croire...

- Nous le ferons, chuchota Fluttershy, si bien qu'on ne sut jamais si quelqu'un l'entendit.

- Eh bien, mesdemoiselles, nous venons d'un autre monde, commença Tornac. Dans cette autre monde, vivent des chevaux, mais bien plus bête que ceux d'ici (ils se laissent monter par des espèces de petite brutes qui préfèrent frapper que d'accompagner ces chevaux). Il y vit aussi des créatures bizarres, ce sont les...

- Les humains. Poursuivit Jean. Et j'en étais malheureusement un. Je dois le reconnaître, j'étais venu à regretter même ma propre nature. Je n'avais qu'à regarder autour de moi ! Dans cet autre monde, j'ai tenté de m'échapper de ses brutes, Hugues et sa bande ! Mais je ne sais pas comment, ni pourquoi d'ailleurs, je me suis retrouvé ici, en Equestria, transformé en poney.

- C'est à peu près la même chose pour moi. Où qu'aille Jean, je le suivrais, dussé-je en mourir ! Mais bon, moi qui étais déjà un poney dans cette autre Monde (L'Univers) je n'ai subi aucune transformation anatomique en arrivant ici (à part peut être une, mais je ne me lancerai pas dans les détails).

- Eh bien, en tout cas vous avez la tchatche vous deux, dit en souriant l'alicorne. Ne vous inquiétez pas, je vous crois.

- Et moi aussi aussi confirma Fluttershy, un peu plus fort sous les instances d'Angel.

- Cependant, nous ne pouvons pas voir les princesses ce soir. Il se fait tard. Désolée les filles, rajouta t-elle en se tournant vers les Cutie Mark Crusaders, mais je ne pourrai pas vous faire cours ce soir. Néanmoins, vous pouvez m'accompagner chez Pinkie, vos sœurs y sont certainement déjà. Venez vous aussi, cela pourrait vous changer les idées. Et puis vous ne pouvez pas venir à Ponyville et repartir sans aller voir Pinkie ! »

Les deux partenaires acquiescèrent. Puis toute la bande (ainsi que les poulains et pouliches) se mirent en marche vers le Sugar Cube Corner. Tornac se mit à discuter âprement avec Twilight sur un truc bizarre qui semblait être des questions rhétoriques sur les couloirs espace-temps. Les CMC galopaient autour du groupe allègrement. Jean quand à lui, se mit à l'écart. Toute ces rencontres le laissaient dubitatif. Il était plongé dans ses pensées quand il sentit le contact d'une fourrure à son boulet. C'était Angel, qui le dévisageait. Lui rendant son regard (plutôt brillant) et sans même réfléchir, il saisit délicatement la petite boule de poils puis la posa tout aussi délicatement sur son dos, où cette dernière se roula lentement avant de s'endormir. Le sourire jusqu'aux joues, Jean regarda le lapin dormir pendant un court instant, jusqu'à ce qu'une voix l'interpelle :

« Dis-donc, tu t'y prends très bien avec les animaux, Jean. C'était Fluttershy.

- Dans mon monde, on n'est pas garçon d'écurie si on ne sait pas y faire avec les animaux, si on ne sait pas comment on en prend soin.

- En tout cas, Angel t'apprécie beaucoup, et ce n'est pas une chose banale.

- Je le sais bien. »

La jument pégase le dévisagea un instant. Le regard de Jean croisa le sien, et tout deux détournèrent la tête. Mais inexorablement leurs yeux se croisaient de nouveau. Ils finirent par l'accepter et en profitèrent pour dévorer l'autre des yeux. Puis ils commencèrent à bavarder, se racontant chacun les petites choses de leur quotidien, et s'aperçurent qu'il avait beaucoup de points communs.

Ils continuèrent ainsi jusqu'au Sugar Cube Corner. Une fois arrivés, Twilight encouragea Tornac et Jean à passer devant elle. Perplexe (surtout que toute les lumières de la boulangerie étaient éteintes), ils s'exécutèrent. C'est alors que :

« SUUUUUUUUUUUUURPRIIIIIIIIIIIIISEEEE ! »

Et toutes les lumières s'allumèrent d'un coup, aveuglant momentanément les deux partenaires. Puis des serpentins, cotillons et confettis surgirent de toutes parts, sous le grondement de bataille des langues-de-belles-mères. On aurait pu croire que tout le village et au-delà c'était réuni pour faire la fête. Survint l'apothéose quand, profitant d'un essoufflement général, une jument magenta et rose bonbon surgit de nulle part pour déclarer :

« Bienvenue ! Bienvenue à la fête de bienvenue de Jean et de Tornac, les poneys venus de Saddle Arabia ! »

Cette soirée sera inoubliable pour Tornac, et surtout pour Jean. De partout des sabots apparaissaient pour serrer les siens, tout le monde souriait et parlait avec lui. Tout le monde l'accueillit à bras ouvert, même toutes les mane six (même Rainbow). Il y avait des pâtisseries et du cidre à volonté, et l'animation était dirigée par Pinkie et Vinyl elles-mêmes ! Mais surtout, Fluttershy lui parla comme si elle l'avait toujours connu. Ils firent à eux deux un massacre au karaoké surtout dans les duets. Tornac, lui, resta au coté d'AppleBloom toute la soirée, cherchant avec elle un moyen de connaître leurs Cutie Mark avant la fin de la soirée. Sans grand succès, mais cela rajouta encore plus d'action dans la fête (la pauvre Derpy, franchement).

Néanmoins, les meilleures choses ont un fin. Une fin. Jean essaya de prendre une douche avant de se coucher (Pinkie Pie leur avait fourni une chambre), mais passa bien un quart d'heure avant de comprendre comment fonctionnaient les douches équestrienne. Mais une fois douché, séché et parfumé (grâce en grande partie à Tornac), Jean put enfin partir à la conquête du sommeil. À peine avait-il pensé '' Si seulement cela pouvait ne jamais s'arrêter'' qu'il ronflait déjà.

Il se baladait paisiblement en compagnie de Tornac, toujours sous leurs formes équines, mais dans les forêts d'émeraude des Alpes. Il faisait nuit, et bizarrement, les constellations n'étaient pas à leurs places. C'était le ciel étoilé d'Equestria, mais la forêt des Alpes qu'il avait toujours aimée. Tornac, apparemment appelé par une quelconque personne, s'enfonça dans les sous-bois et disparu. Jean, quand à lui, s'avançait dans une clairière presque sauvage, celle où il avait cherché à se réfugier quand il avait fui dans cette nuit fatidique. Et là, la personne qui lui était la plus chère l'attendait patiemment, parmi les animaux nocturnes. Quand elle l'entendit approcher, elle hennit:

« Jean ! Je t'en prie, ne t'approche pas ! Je ne veux pas que tu me voies dans cette état ! »

Le bai s'arrêta à l'orée de la clairière. Il se doutait bien de ce qu'était cet ''état'' dont elle parlait. C'est alors qu'une voix lui chuchota:

« La nuit, les choses sont révélées par les lumières de notre ciel : la Lune et les étoiles. Je me présente : je suis Luna. Et lui là-bas, c'est StarWild. Je suis la princesse de la nuit, mais aussi des rêves. Dis-moi : Aimes-tu Fluttershy?

- Oui, je l'aime. Et je crois deviner votre prochaine question, votre Altesse. Je l'aime. Pas pour ce qu'elle semble être, mais pour ce qu'elle est vraiment. Je suis au courant, pour son ''statut''. Mais cela m'est égal. Je l'aime, et peu importe si ces ailes prennent de temps à autre la texture du cuir, si ses dents s'allongent parfois en croc.

- Dans ce cas, va. Car ton amour est réel et puissant. Tu n'as pas à craindre les ombres de la nuit. »

Jean ne se fit pas prier, et alla voir Fluttershy, bien qu'elle soit en Bat-pony. Et il lui expliqua que ce n'était pas grave, qu'il n'allait pas la rejeter pour ça. Et tout deux s'allongèrent côte à côte, parmi les animaux nocturnes, et observèrent la lente montée de la Lune, vers une étoile qui brillait plus fort que les autres. Et le temps s'arrêta pour eux deux, tandis qu'il se blottirent l'un contre l'autre.

Pendant ce temps, une ombre argentée vint se poser aux coté de la princesse d'onyx. Puis cette ombre déclara à voix basse:

« Ceci est une autre histoire. Nous ne devons plus y agir.

- Une histoire semblable à la nôtre, Wil ? répondit Luna.

- Oui, Lu, mais en tous points différente. C'est ça la force de l'amour. Cadence à bien de la chance.

- Oui. »

Il prirent un temps de pause eux aussi pour regarder la danse nébuleuse des astres. Puis Luna invoqua un casque audio pour progamer, et se tourna vers StarWild:

« Tu es sûr qu'on ne peut pas faire une petite partie de SuperSmash Horse Brawl ? En plus, on est quatre !

- Non, Lu. Toi aussi tu n'aimerais pas que l'on nous dérange dans nos moments d'intimité, non?

- Mouais, c'est vrai. N'empêche, lorsqu'on à enfin quelqu'un qui s'y connait en magicologie, on aurais pu en faire une. Mais, au fait, tu veux dire quoi par ''moments'' d'intimité ? J'espère que tu ne te fais pas des idées...

- Mais non, pas du tout! Quand on est seuls ensemble je veux dire ! Et d'ailleurs, c'est technologie, Lu, pas magicologie !

- Mouais, tu rougis. Mais c'est non quand même ! »

Laissons là ce petit intermède, qui dépasse de loin notre propre entendement. C'est alors que Jean se réveilla. Il avait fait le plus beau rêve de sa vie. Et il continuait à rêver éveillé. En compagnie de Tornac, Twilight, Fluttershy et Applebloom, il prit la direction de la gare de Ponyville pour aller à Canterlot. Une fois monté dans le train, les yeux au bord des larmes, il se précipita à la fenêtre, quand Tornac fit de même, pour saluer une dernière fois Fluttershy, aussi malheureuse que lui. Mais elle disparut déjà dans les vapeurs du train sur le quai. Elle avait dû rester là-bas.

Le trajet se passa sans encombre, et comme un éclair. Il semblait qu'ils n'avaient quitté Ponyville qu'il y a quelques secondes qu'ils étaient arrivés à Canterlot. Et Jean n'avait en tête que l'image d'une jument jaune pâle et à la crinière de velours, en train de le pleurer sur le quai d'une gare assombrie par le brouillard. Cette vision en tête, il ne vit même pas qu'ils étaient arrivés devant la salle du trône de Canterlot. Mais il se ressaisit juste à temps. Ils entrèrent dans la salle.

Elle était magnifique, spacieuse, richement ornementée (une fontaine coulait même jusqu'au pied du trône). Et la, debout devant lui, Tornac et Twilight, se tenait la princesse Célestia, la vraie, gracieuse et altière, fine et élancée : Royale. A ses cotés se tenait sa sœur, tout aussi belle, mais avec un sorte d'exotisme mystique propre à elle-même. Ils s'inclinèrent devant les deux Soeurs, tandis qu'un artiste recommença à jouer du piano. Jean en fut ébahi : Il s'agissait de L'OC d'une de ses fictions coup de coeur : StarWild, alicorne de l'Espoir. Mais il se détourna bien vite quand Célestia lui adressa la parole :

« Bienvenue à vous, Jean et Tornac, vous qui venez de cet autre monde où mon plus studieux élève est aller à l'occasion.

- Arrêtez, Votre Altesse, vous allez me faire rougir ! Dit Twilight, les joues effectivement un peu empourprées.

- Cependant, je me dois de vous renvoyer dans votre monde, sinon l’équilibre déjà fragilisé par tout nos passages de nos deux monde sera perdu »

Elle fit briller sa corne, d'un halo doré (ou plus précisément d'une intensité proche de celle du soleil) et un miroir apparut devant eux, ouvrant sur les couloirs de l'espace temps.

Jean s'avança, suivi de près par Tornac, et tout deux avaient dans leurs yeux une lueur de détermination pure. Puis il se tourna vers Célestia, soutenant son regard :

« Je vous prie, Votre Altesse, n'y a-t-il pas un moyen pour...

- C'est impossible, rétorqua la princesse. Vous ne pouvez pas rester ici. Les cycles éternels seraient rompus, et..

- Tia, Allons ! La coupa sa jeune sœur. N'y a-t-il vraiment pas moyen qu'ils restent ici ? Ils se font martyriser, là-bas !

- Lu! hennit Célestia, en colère. Et toutes les personnes de leur entourage ? Comment vont ils prendre leur disparition ? Tu as pensé à eux ? On ne peux pas faire ça pour l'envie d'une seule personne !

- Comme si tu te souciais un temps soit peu des gens ! »

Le piano avait arrêter de jouer. StarWild s'était levé de son tabouret, et avait marché jusqu'au miroir. Son regard refléta alors un drôle de sentiment, entre la tristesse et le deuil. Il se tourna vers les deux sœurs, qui étaient naseaux contre naseaux. Puis ensuite vers les deux partenaires, qui n'avaient toujours pas bronché :

« Êtes-vous sûrs de votre décision ? Elle est loin d'être simple.

- Nous en somme plus que sûrs : elle est arrêtée ! Clama Jean, tandis que Tornac hocha la tête. Nous voulons rester ici, quittes à devoir défendre nos opinions !

- Alors allez-y ; et bienvenue en Equestria. Je vous souhaite une bonne adaptation. S'il-te-plaît, Twilight, peux-tu les ramener à Ponyville ? Il faut que je règle ce différent. »

Twilight hocha la tête, puis s'élança à la suite de Jean et Tornac, qui semblaient au comble du bonheur. Ils quittèrent ensemble la salle du trône, et s'en retournèrent au près de leurs bien-aimées.

Alors, tous cela est réel ? Je vais vraiment vivre en Equestria ! J'espère bien m'intégrer...

Pendant ce temps, Celestia se tourna vers StarWild :

« Depuis quand prends-tu de telles décisions ! Tu n'est censé que nous apporter ton soutien !

- Peut-être. Mais je prends des décisions depuis que vous n'êtes plus capables d'être dans la même pièce sans vous dépecer ! Si vous aviez moins passé de temps à vous disputer, vous auriez vu à travers ce miroir.

- Eh bien quoi ? » rétorqua Celestia.

Mais StarWild ne fit qu'un signe de tête pour l'inciter elle et sa sœur à regarder à travers le portail. Célestia écarquilla les yeux, et une larme, une seule, coula sur son menton. Luna, elle, semblait bouleversée. Elle déclara d'une voix tremblante, toujours en regardant la scène :

« Je comprends mieux pourquoi il avait sa forme de poney cette nuit. Il n'y as pas de retour possible pour ceux qui empruntent cette voie là. »

Et elle ferma les yeux :

Il pleuvait sur le torrent houleux, tandis que la rivière se teintait progressivement de chair et de sang.

Non, il n'y a aucun retour possible pour ceux qui empruntent cette voie là, à travers les eaux infernales.

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Note de l'auteur

Voici ma contribution pour the Ghost Pony challenge (un humain en Equestria !).

Et voilà, une autre Tragicomédie (ce n'est peut-être pas le propos exact, mais l'idée est là). J'ai mis tout mon cœur dans cette fiction, et j'espère que cela se ressentira. Il m'a fallu un jour complet (quasiment non-stop) pour la rédiger. Ironique, non ? Même si je doit avouer qu'elle n'est pas très originale. Mais je ne recherche pas l'originalité, juste la réflexion. La constante réflexion. Je suis peut-être un peu pompeux, alors que moi-même je ne réfléchis pas toujours, mais je ne peux pas m'empêcher de me poser des questions.

Peut-être espéré-je que l'écriture m'apporte des réponses...

M’enfin, j'espère que vous aurez apprécié cette lecture !

Et qu'elle vous aura fait réfléchir...

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Moonrise
Moonrise : #18131
@Duoanimation: il s'agit du premier cheval de murtagh, celui qui fait des sienne quand ils ont dut traverser le Ramr dans leurs fuite de Gil'ead, avec Arya
Il y a 3 ans · Répondre
Duoanimation
Duoanimation : #18065
@Moonrise J'ai aussi déjà lu l'héritage au lycée (je crois), mais ce nom me revient pas.
Il y a 3 ans · Répondre
Vuld
Vuld : #18063
J'avais fait la remarque, après la lecture de la fic', que Stéphanie aurait pu agir comme une Fluttershy ; que Jean l'aurait ignorée ; qu'il aurait ensuite rencontré Fluttershy et l'aurait remarquée ; qu'à la fin il aurait pu dire "il n'y a rien qui m'attend chez moi".
Si la morale était l'isolement, alors ça aussi aurait été simple à mettre en scène : en le faisant s'isoler dans le monde des poneys. Alors que Tornac s'acclimate sans peine et vit tous les clichés de la HiE, Jean passe à côté et ne comprend pas pourquoi -- au point que Fluttershy lui ferait la leçon.
Ou alors, toujours dans la même veine, on aurait pu imaginer que Twilight est le pendant poney de Jean, qu'elle s'enferme dans l'univers fictionnel des humains. Jean arrive -- elle peut y être liée -- et du coup Twilight ne veut plus être qu'avec lui, le garder pour elle et s'attend à ce qu'il fasse tout ce qu'elle attend d'un humain (EDIT: elle le traiterait comme un game boy). Jusqu'à ce que Jean se mette à agir en Hugues, si vraiment.

Cela dit, ce n'est pas que je n'aime pas la HiE.
Comme dit à propos de PonyCell, la HiE n'est pas un refus de la réalité : c'est la réaffirmation de valeurs. C'est une pause assumée et un moyen de se rassurer sur l'avenir. Alors oui, à la base c'est le principe d'identification, "moi aussi j'aimerais..." mais ça n'empêche rien.
Mais la majorité des HiE sont gratuites.
Elles ne comprennent pas vraiment le principe qui les motive et du coup on se contente de s'auto-balancer en Equestria et d'y vivre sans but des aventures quelconques et okay, incidemment on se sent bien, mais on n'a pas exploité le dixième du genre.

Il y avait une HiE inversée, avec une jument dans le monde des humains. Ça consistait en de longs dialogues entre la jument et un humain sur fond de romance, j'aurais dû détester ça. Mais c'était original, crédible et c'était amusant de voir la jument décortiquer notre monde.
Bon, une HiE n'a pas besoin d'être intellectuelle mais elle devrait avoir un enjeu. Une raison d'être. Pas juste une promenade au pays de la G3.
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
Moonrise
Moonrise : #18058
tout d'abord, je vous remercie tous pour vos retours positifs. Après ma fiction sur le premier avril, je n'avait pas vu un tel engouement. Voila qui me redonne la flamme du jeune fiqueur!^^

Ensuite, remerciements spécial aux personnes suivantes:

@GhostPonyRider: Ça tombe sous le sens! je suis content que tu m’aies proposé ce challenge, qui m'a permis de pondre ce One-shot que j'ai eu,sans mentir, beaucoup de plaisir à rédiger. Quand à la petite embrouille pour le fait que je l'avais placé en modération, je suis désolé. J'ai essayé de te l'envoyer par MP, mais j'ai eu un bug qui me disait comme quoi tu n'existait pas (même lorsque j'ai copier/coller ton pseudo). Alors du coup, j'ai été en stress quand tu as fait la première annonce des résultats et qu'elle n'y était pas. M'enfin, content que tu es quand même pu la rajouter et qu'elle t'as plût (et encore merci pour le trophée; j'adore les peluches^^!)

P-S: au fait, le seul manga inspiré d'Alice que je connais c'est Pandora Hearts, mais je n'ai lu que les quatre premier tome. Sinon, la fin est venu toute seule( même si elle était préméditer)

@Vuld: J'ai eu le temps de voir ta remarque avant que le blog ne soit effacé. Et j'en suis navré, parce que j’étais sûr que parmi tous au moins toi verrais la véritable morale de cette fiction. Cela ne me laisse que trois possibilités:

- Soit je ne suis pas doué pour les morales
-Soit elle est beaucoup trop implicite pour qu'on la remarque
-Soit justement on l'a remarqué mais on ne veut pas l'entendre

Alors oui, c'est un HiE. Oui, on y retrouve tout les pires clichées d'un HiE, comme la romance avec les personnages principaux de la série.Mais, juste un petit détail: Moi aussi, je déteste le HiE.

On y arrive finalement. Car la morale se dresse effectivement contre ce style de fiction, ainsi que la fâcheuse manie de certains de s'enfermer dans leurs monde, jusqu'à ne plus sortir de chez eux et d'oublier qu'ils ne sont pas seuls (je parle en connaissance de cause). Alors non, les parents de Jean ne sont pas qu'un vulgaire effet de réel. Même si Jean était brutalisé, était-ce une raison pour ramener sa console portable lors d'une ballade à cheval?

Ensuite, il y a effectivement toute la notion du doute de soi, la fuite (et la chute symbolique) que Ghost à dégager précédemment, qui était mon idée principale, mais cette morale est aussi importante que l'autre. Voir plus peut-être.

Mais en tout cas, je te remercie pour ton commentaire sur le fait que ma fiction était travaillé. Si tu savais le nombre de fois où j'ai changer les simples noms de Jean et de Tornac pour savoir lesquels serait les plus judicieux!^^

@Acylius: Content que tu es apprécié la ballade! Quand au allusion à mes autres fics( d'où le tag UA), c'est surtout le symbole de StarWild qui me semblait être important, pas son histoire en elle-même. Quand à l’allusion au sujet de l'arbre vieillot où des vaches c'était payé une cuite, c'était le seul endroit où je me suis permis une private joke: sur ton propre commentaire commentaire! ;-)

@rainbownuit et @Duoanimation : en plein dans le mille! vous avez tout deux bien trouvé les références. Si le nom de Jean"Valjean" tombe sous le sens, je ne pensait pas que quelqu'un soulèverait l'allusion pour le nom de Tornac (et non Tormac, si mes souvenirs sont bons)
Tornac est le cheval de Murtagh. Rien que ça! Pour ceux qui ont lu l'Héritage, vous comprenez mieux pourquoi prendre ce nom, le nom de son mentor assassiné par Galbatorix (et aussi le nom d'un petit village des Cévennes, où il y a les ruine d'un vieux château. Mais cela tout le monde s'en fiche!).

Et voilà! en espérant avoir répondu à toute les questions, je vous souhaite une agréable journée!
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
constantoine
constantoine : #18055
La fin est en faiheureuse pour Jean et Tormac. Il n'ont pas à retourner dans un monde qu'il deteste
Il y a 3 ans · Répondre
rainbownuit
rainbownuit : #18026
Duoanimation18 avril 2015 - #17973
Non, t'es sérieux Jean Valjean comme dans les misérables ?
moi aussi j’ai fait le rapprochement et je suis sur d’avoir lue le nom de tormac dans un de mes livre est je crois que c’est eragon
Il y a 3 ans · Répondre
Pinkie007
Pinkie007 : #17996
Chout! Je m'attendais pas à cette fin...! Quoique...
Il y a 3 ans · Répondre
Duoanimation
Duoanimation : #17973
Non, t'es sérieux Jean Valjean comme dans les misérables ?
Il y a 3 ans · Répondre

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