C’était une froide journée d’hiver. Le Soleil commençait à descendre vers l’horizon, déjà les poneys commençaient à rentrer chez eux. Parmi eux, il y avait les écoliers, emmitouflés dans leurs écharpes, qui venaient d’être libérés de la salle de classe du village. Certains sautillaient joyeusement vers leur maison, tout heureux de pouvoir enfin profiter de la neige afin d’assouvir leurs pulsions créatrices, mais d’autres n’avaient pas la tête à cela. Sweetie Belle en faisait partie.
Ce n’est pas que Sweetie Belle n’aime pas bondir en direction de sa maison à la fin des cours, mais le faire dans son état aurait été plus qu’hasardeux. Son pelage était parsemé de taches bleuâtres qui étaient en fait des hématomes, elle avait quelques écorchures, et sa patte avant droite la faisait souffrir au point qu’elle était obligée de boiter légèrement afin de ne pas s’appuyer sur son membre douloureux.
C’est donc dans cet état qu’elle rentra chez elle, accueillie par le regard effaré de sa sœur :
“Sweetie Belle, enfin tu es rentrée, tu te rends compte de l’heure qu- Ho par la douce Celestia, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? “
La pauvre pouliche la fixa avec ses yeux embués de larmes :
“En sortant de l’école, à la fin des cours, j’ai mis l’écharpe que tu m’as donnée car il faisait froid. Silver Spoon m’a vue, et elle est venue me dire que mon écharpe était moche. Alors je lui ai répondu que c’était une superbe écharpe car c’était toi qui l’avais faite. Et on s’est disputées, et ell-elle m’a...”
Ses sanglots interrompirent le flot incontrôlable de paroles qui se déversait sur Rarity. La jument fut choquée après ce que venait de lui dévoiler sa petite sœur, mais garda son calme pour éviter d’effrayer Sweetie Belle, qui était assez secouée comme ça :
“Suis-moi Sweetie,” demanda-t-elle, sa voix tremblant légèrement sous l’effet provoqué par la vision des blessures de la pouliche.
Une fois arrivée à la salle de bain, Rarity prit un flacon de désinfectant, et s’appliqua à nettoyer les plaies, heureusement peu nombreuses. Elles ne se parlèrent pas, aucune n’osant regarder l’autre, à part quand Rarity demandait à Sweetie Belle elle avait mal quand elle mettait des pansements. Sweetie Belle, quant à elle, était encore sous le choc, mais essayait de ne pas pleurer devant sa sœur :
“Est-ce que ça va aller Sweetie Belle ? ”
Le silence de la pouliche fut la seule réponse qu’elle reçut, mais le regard que lui lança Sweetie Belle fut sans appel. Toute la détresse exprimée par celui-ci permit à Rarity de se décider quant à la marche à suivre :
“Sweetie Belle, je dois aller voir quelqu’un, attends-moi là s’il te plaît.”
En vérité, elle n’avait rien de prévu, mais après ce qui venait d’arriver à Sweetie Belle, elle n’avait pas d’autre solution que d’aller la voir. De toute façon, après ça, elle devait aller la voir. Elle sortit de sa boutique, et se dirigea vers un imposant bâtiment rouge surmonté d’un clocher. Elle toqua à la porte et une ponette au pelage prune lui ouvrit :
“Miss Rarity ? Que puis-je faire pour vous ?
-Bonjour Cheerilee, il faut qu’on parle.”
Alors qu’elle voyait la jument blanche s’éloigner de la boutique pour aller voir quelqu’un, Sweetie Belle sortit de sa léthargie pour aller boire un verre d’eau. Elle avait besoin d’aller boire. Elle ne savait pas pourquoi exactement, mais elle voulait juste ne pas rester dans la salle de bain en compagnie de toutes les bandes, compresses, et autres matériels de premiers secours. Elle descendit donc les escaliers, se dirigea vers la cuisine, enveloppa un verre de son aura magique, et le remplit. Mais quand elle le porta à ses lèvres, elle y vit son reflet, et ainsi, ses blessures. Je ressemble vraiment à ça ?
Elle fut comme paralysée, et seul le bruit du verre se brisant sur le sol la fit sortir de ses pensées :
“Ho…”
Elle prit une brosse et entama le nettoyage, silencieusement. Elle ramassa d'abord les bris de verre, et s’occupa ensuite de l’eau qui était sur le sol. Le liquide contenu à l'intérieur formait à présent une flaque. Elle épongea donc l’eau présente sur le carrelage, troublant ainsi son reflet. Cela lui prit à peine une minute à tout nettoyer, mais après tout ce qu’elle venait de vivre, c'était l’effort de trop. En refermant le placard, elle chancela, et retomba piteusement sur le sol. Elle resta ainsi, prostrée dans un coin de la cuisine à pleurer, jusqu’au retour de Rarity. La jument retira son écharpe, la posa sur un porte-manteau, et se dirigea vers la cuisine, car elle vit que la lumière était allumée. Elle remarqua cependant un bout de verre que Sweetie avait oublié de ramasser, et se dirigea donc vers la pouliche, qui était en pleurs :
“Sweetie Belle, qu’est ce qui-
-Ne me frappe pas, j’ai pas fait exprès !” Elle mit un sabot devant son visage pour se protéger, sous le regard horrifié de sa sœur :
“Mais Sweetie, jamais je ne ferais une chose pareille ! se défendit la jument, tu es ma sœur, jamais je ne te ferais du mal !”
La pouliche en face d’elle lui jeta un regard rougi pas les larmes, et se jeta sur elle pour lui faire un câlin :
“Je suis tellement désolée…
-Chhhht, ça va aller, ça va aller.”
Après un repas assez frugal, elles montèrent toutes les deux dans leur chambre respective. Après toutes ses émotions, Sweetie s’endormit à peine allongée dans son lit. En temps normal, cela aurait attendri le cœur de Rarity, elle savait qu’aujourd’hui, elle devait dormir pour récupérer du choc, ce qui lui fit monter les larmes aux yeux. Elle referma la porte de la chambre de Sweetie Belle, s’enferma dans la sienne, et lança un sort d’insonorisation sur la pièce. Et c’est alors qu’elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Sa sœur était blessée, elle était sous le choc, et maintenant, elle avait peur d’elle !
Elle était aussi en colère contre Silver Spoon, ce monstre qui avait osé s’attaquer à sa sœur. Mais elle était surtout en colère contre elle-même. Elle se sentait responsable de ce qui lui était arrivé. Elle était partie à Canterlot pour affaire, et elle n’avait pas pu aller chercher Sweetie Belle à l’école. Et ce n’est que quand elle est arrivée à la maison qu’elle n’a pu se rendre compte que Sweetie Belle n’était toujours pas là, alors que cela faisait un moment que l’école s’était terminé, à en croire la pendule qui trônait dans son salon. Si seulement elle avait été là, elle aurait pu aller chercher la pouliche à la fin des cours, et elles n’en seraient pas là. C’est en se ressassant que tout était de sa faute qu’elle s’endormit.
Le lendemain, ce fut Rarity qui se leva la première. Elle était en pleine forme ce matin. Elle prépara le petit-déjeuner, comme d’habitude, et son regard fut attiré par un objet brillant posé sur le sol. Elle le fit l'éviter jusqu’à elle, et elle reconnut alors un morceau de verre, ce qui la ramena à la réalité. Sweetie Belle ! Elle finit de remplir les bols, et remonta les escaliers pour aller réveiller sa sœur cadette. Elle ouvrit la porte de sa chambre :
“Sweetie Belle, il faut te lever si tu ne- Sweetie Belle, qu’est-ce que tu fais ?“ La pouliche s’était blottie dans sa couverture. Elle essaya d’empêcher Rarity de la retirer, mais son niveau en magie était loin d’être égal à celui de sa sœur aînée :
“Allons Sweetie, ne fais pas l’enfant et lève-toi, on a pas le temps de jouer ce matin, il est déjà très tard, il faut se dépêcher de te lever.” La pouliche lui jeta un regard suppliant avant de se lever… pour retomber lamentablement vers le sol, dans un couinement de douleur :
“C’est rien Rarity, j’ai… glissé.” Hélas pour elle, elle n’avait jamais été très douée pour mentir à sa sœur. Celle-ci s’approcha donc de sa cadette, et l’examina de plus près. Sa patte était enflée. Elle a sûrement dû se fouler le sabot la veille, en rentrant de l’école, j’espère :
“Suis-moi, on va voir l’infirmière Redheart. dit-elle sur un ton plat.
-Mais Rarity, je…
-Pas de discussions ! Qu’est-ce qui te prend Sweetie Belle ?” s’emporta la jument, chose qu’elle regretta bien vite quand elle croisa le regard apeuré de sa sœur :
“Désolée Sweetie Belle, c’est juste que… S’il te plaît, c’est assez difficile comme ça. Il faut faire soigner ta patte.
-D-D’accord… Petit-déjeuner ? s’enquit la pouliche.
-Bien sûr, Sweetie !“ La jument sourit, sa sœur avait l’air de s’être remise du choc, et c’est tout ce qui lui importait.
Une fois leur petit-déjeuner pris, elles prirent leur écharpe, et partirent en direction de l’hôpital, mais quelques minutes après être sortie de la boutique, Sweetie Belle retomba sur le sol :
“Sweetie ?!
-C’est ma patte, elle me fait trop mal ! se plaignit la pouliche.
-Bon, il ne me reste qu’un chose à faire.
-M’achever sur place ? s’enquit la petite, sur un ton pince-sans-rire.
-Et dire que tu n’as pas ta marque de beauté en humour !“ plaisanta Rarity. Mais elle reprit vite son sérieux :
“Ça va aller ? dit-elle, une pointe d’inquiétude dans la voix.
-Je pourrai pas marcher jusqu’à l’hôpital, comment veux tu qu- Ho…” Elle fut interrompue par l’aura magique de Rarity qui la souleva, pour la mettre sur son dos, sous le regard étonné des passants. Ma vie est fichue, plus jamais je ne ressortirai en public, pensa la cadette.
“Qu’est-ce qui est arrivé à cette pauvre pouliche ? demanda une jument à la robe blanche.
-Elle a eu un problème à l’école et...
-J’ai pas pas envie d’en parler,” dit platement Sweetie Belle, mettant fin à la discussion :
“Pour ce qui est des écorchures, il faudra changer les pansements un fois par jour.” Elle s’interrompit quelques secondes, avant de reprendre :
“Pour ce qui est de la patte de Sweetie Belle, j’ai bien peur qu’elle ne puisse pas marcher correctement pendant quelques semain…
-Quoi ?!? s’écrièrent les deux autres.
-Elle s’est fêlé le tibia. Elle a de la chance que vous soyez venu assez vite, elle échappe déjà à la table d’opération. Elle va devoir porter un plâtre pendant deux semaines, et être en fauteuil roulant pendant trois semaines.
-Mais…
-Et surtout, ce n’est pas la peine de penser à jouer dans la neige cet hiver. Si jamais tu forces trop, on va devoir t’opérer, et espérer que tu ne gardes pas de séquelles.” Elle vit le regard que lui lança la pouliche, et ça lui brisa le cœur :
“Je suis désolée, mais c’est le seul moyen.
-Es-Est ce que Sweetie Belle va remarcher comme avant ? s’enquit Rarity.
-Bien sûr ! Mais cela va prendre entre un et deux mois… Ho ! Et au fait !
-Oui ? demandèrent les deux sœurs.
-Comme nous allons te fournir un fauteuil roulant, tu pourras continuer à aller à l’école, et à voir tes camarades de classe,” annonça-t-elle, espérant que cela allait remonter le moral de la pouliche en lui disant qu’elle continuerait à vois ses amis. Hélas, pour Sweetie Belle, cela signifiait surtout être de nouveau confrontée à Silver Spoon. Mais elle eut à peine le temps de glapir un “non” à peine audible que l’infirmière lui avait injecté un anesthésiant, car les médecins allaient devoir manipuler pour mettre le plâtre, et que c’est une expérience assez douloureuse.
Les infirmiers l’avaient ramenée chez elle pendant son sommeil. C’est donc avec un plâtre, et un pansement supplémentaire dû à la piqûre qu’elle se réveilla. Elle commença à se retourner dans son lit pour pouvoir se lever quand elle eut une fulgurance :
“Mais je ne peux pas me lever à cause de ce truc !“ gémit-elle en désignant sa patte, emprisonnée dans un bloc de plâtre orné de la signature de Rarity, qui avait tenté de le rendre plus présentable en y ajoutant cette petite touche personnelle. Elle remarque alors des bruits de sabots qui se rapprochaient de sa chambre, puis sa sœur qui entra dans la pièce :
“Sweetie ? J’ai entendu du bruit, est-ce que ça va ? s'inquiéta la jument.
-Il est quelle heure ? demanda une petite voix ensommeillée.
-Il est bientôt sept heures, il était temps !
-C’est déjà l’heure du dîner ?!?”
La jument partit dans un fou rire qui irrita Sweetie Belle, puis elle reprit subitement son sérieux, consciente de ce qu’allait vivre la pouliche aujourd’hui :
“Il est sept heures du matin,” dit-elle sur un air grave. Le regard horrifié de la pouliche ne l’aida pas grandement. Une aura magique familière enveloppa Sweetie belle, ainsi que objet placé à coté de sa table de chevet. Elle plaça donc Sweetie Belle dans le fauteuil, et l’emmena dans la cuisine, la descente de l’escalier fut laborieuse, mais finalement, Sweetie réussit à trouver le peu de réconfort qu’elle cherchait au prix de nombreux efforts avec un petit-déjeuner composé de ses plats préférés :
“Et comment je fais pour me déplacer ? demanda Sweetie Belle.
-Tu n’as qu’à pou…” La question frappa Rarity comme une grande claque de par son apparente simplicité quand elle se rendit compte que cela allait être plus compliqué que prévu :
“Tu ne pourrais pas essayer de la pousser avec ta magie ?“ Un bruit de choc assez violent entre le fauteuil roulant et ce qui semblait avoir été une armoire lui répondit :
“Peut-être que...” Ce coup-ci, ce fut le bruit de quelqu’un qui toquait à la porte qui l’interrompit. Elle se dirigea vers l’entrée de sa boutique, et s'étonna de voir Button Mash sur le seuil :
“Button Mash ? Je- Heu… Bonjour ! Qu’est-ce qui t’amène ici ?
-Bonjour miss Rarity, je vous ai aperçue hier près de l’hôpital, est-ce que tout va bien ?” La jument fut touchée que le poulain s'inquiète pour sa sœur :
“Elle s’- a eu un accident en rentrant de l’école.” Elle vit les yeux ronds de Button, et s’empressa donc de poursuivre :
-Elle va bien, rassure-toi, mais elle va être en fauteuil pendant trois semaines.
-Mais c’est horrible ! s'écria le poulain, elle va réussir à aller à l’école en fauteuil roulant ?
-Hélas, ce n’est pas une bonne idée, et je n’aurai pas le temps de faire le trajet jusqu’à l’école car j’ai déjà du retard dans mon travail, c’est sans espoir !“ La jument ponctua la fin de sa phrase par une pose dramatique :
“Peut-être que je pourrais l’emmener à l’école, proposa-t-il
-Je vais en parler à Sweetie Belle… Entre, tu vas attraper froid dehors !
-Merci miss Rarity !“ Il se précipita à l’intérieur :
“Je reviens Button, je vais voir Sweetie Belle.” Elle retourna donc à la cuisine :
“C’était qui ? s’enquit la pouliche.
-C’est Button Mash.” Rarity gloussa en voyant le visage rougissant de la pouliche :
“Il s’est proposé de t’emmener à l’école…” Elle fut interrompue, chose devenue assez fréquente ce matin, par Sweetie Belle :
-Quoi ?!? Mais je ne suis pas présentable, imagine que Button garde de moi l’image d’une pouliche négligée ! Je ne me suis même pas coiffée ce matin ! Et regarde de quoi j’ai l’air avec tous ces pansements !
-Très bien, je lui dis que tu ne veux pas le voir pour l’instant, je suis sûre qu’il comprendra, répliqua la jument.
-NON !... Je veux dire, heu… ce n’est pas si grave une coiffure hein ?” Rarity tiqua, puis lui fit un sourire qui se voulait compatissant :
“Non… Ce… Ce n’est pas grave. Tu vas le rejoindre dans le salon ?
-...
-Ho, suis-je bête ?” Le regard de Sweetie laissa planer la possibilité d’une réponse affirmative. Rarity enveloppa donc le fauteuil de son aura bleue, et le poussa jusqu’au salon :
-Sweetie Belle ! Ça va ? Et ta patte, elle te fait mal ? Tu as reçu un coup sur la tête ? Tu te rappelles de moi ?” Il la bombarda de questions jusqu’à ce que l’air vint à manquer, et il dut faire une pause, durant laquelle Sweetie Belle essaya de reprendre la situation en sabot avant que Button ne s’inquiète trop et ne se mette à pleurer :
“Button, je vais bien, et je me rappelle de toi... Tout va bien… lui souffla-t-elle d’une voix rassurante, je suis contente que tu sois venu me voir,” lui confia-t-elle, avec un sourire, rougissante :
“Moi aussi je… hum… On y va ? s’empressa-t-il de changer de sujet.
-Bien sûr !” acquiesça la pouliche. Il mirent tous deux leur écharpe, et Button Mash poussa le fauteuil roulant de Sweetie Belle en direction de l’école.
Ils discutèrent de tout, et aussi de rien, en fait surtout de rien, ce qui inquiéta Button :
“Sweetie Belle, t’es sûre que ça va ? Tu agis… bizarrement par rapport à d’habitude.
-Je… J’ai peur de retourner à l’école… répondit-elle, dans le vague.
-Peur de l’école ? Toi ? s’exclama-t-il, étonné.
-C’est Silver Spoon, j’ai peur qu’ell-” Elle fondit en larmes devant un Button Mash pris au dépourvu. Rarity lui avait dit qu’elle avait eu un accident, et il n’en avait pas parlé avec Sweetie Belle, de peur de la mettre dans l’embarras :
“Hey Sweetie ! Tu sais qu’on est là, que JE suis là pour toi quand tu as un problème ! C’est pas juste que tu supportes seule tes problèmes quand tes amis sont là pour t’aider ! Si tu veux dire quelque chose, fais-le !” Sweetie Belle releva la tête, surprise de l’éloquence du discours de Button, mais aussi réconfortée par les paroles du poulain :
“Je… Merci Button, dit-elle, un peu déboussolée, et séchant ses larmes
-Désolé de m’être emporté, c’est juste que…
-Tu n’as pas à t’excuser, c’est plutôt à moi de le faire. Je n’ai pas été honnête avec toi, et ce n’est pas digne d’une amie… C’est… Button, ce n’était pas un accident ce qui m’est arrivé hier.” La réaction ne se fit pas attendre, et Button poussa un cri indigné :
“Quoi ?!?“ Elle l’ignora, et continua son récit :
“Nous nous sommes disputées Silver Spoon et moi, et elle m’a frappé. Je ne voulais pas te le dire car j’avais peur que t…
-Je vais lui faire regretter d’avoir osé porter le sabot sur toi ! cria-t-il.
-Button, s’il te plaît, ne t’en mêle pas, je dois régler ça avec elle.
-Tu entends ce que tu es en train de me dire ?! Je devrais te laisser sans défense face à cette garce ! s’emporta-t-il.
-Hey, tu es devant une dame, je t’en prie ! la réprimanda-t-elle.
-Pardon… Mais quand même, pour quelle sombre raison voudrais-tu que je ne m’en mêle pas ? Tu es en fauteuil roulant, comment te défendras-tu ?
-Button, je ne veux pas que toi aussi tu sois blessé, je ne pense pas que je ne me le pardonnerais.” Button s’arrêta de pousser le fauteuil roulant, et se plaça devant Sweetie Belle :
-Mais Sweetie, et toi ?“ Elle approcha sa tête de celle de Button :
-Parfois, tu peux vraiment être idiot.” Le poulain voulut pousser une plainte d’indignation, mais les lèvres de Sweetie Belle sur les siennes le coupèrent. Cela dura sans doute seulement quelques secondes, mais ce fut pour eux un moment magique. Button rompit le baiser, et lui souffla : Peu importe les épreuves qui nous attendent, nous les traverserons ensemble.”
Il se remit derrière le fauteuil, et le poussa jusqu’à l’école. Dans le cœur des deux poulains brûlait la même détermination. Il poussa la porte de l’école, et entra :
“Ensemble, dit-il
-Ensemble, lui répondit la pouliche.
Ils prirent tous les deux place, sous les murmures des poulains déjà présents. Au moment où la cloche sonna, les élèves sortirent leurs cahiers, et Sweetie Belle ainsi que Button se regardaient, perplexes. Silver Spoon n’était pas à sa place habituelle, ni à aucune place, d’ailleurs. L’institutrice prit alors la parole :
“Les enfants ! En vue des évènement d’hier, Elle fit un hochement de tête en direction de Sweetie, Silver Spoon n’assistera pas aux cours, et ce pendant une durée encore indéterminée, que nous fixerons avec madame la maire.”
Button Mash eut un pincement au cœur. Tout ce qu’on a fait, mon discours, la discussion, notre… baiser… Tout ça pour rien ? Il plongea alors son regard dans celui de Sweetie Belle.
Non, pas pour rien.
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Il ya une suite ?
En tant que lecteur de fic aguerri je me permet de te féliciter pour ta première fic qui est plutôt réussi , quoi que un peu courte une suite est-elle a espérer ?
En tout cas ta fic m'aura fait passer un cours de physique :P pas mal pour un ficeur de 15 ans