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L'Ombre de la Folie

Une fiction écrite par Evy.

L'Ombre de la Folie

« Tu vois sûrement ce que c'est : tu dois déjà l'avoir vécu. Je ne percevais pas exactement les événements, ça ressemblait plus à un flot d'émotions brut. Je ne me rappelais plus de qui j'étais, et je n'avais pas même pas la force de chercher ça dans ma mémoire. Je revois bien le début, quand tu étais... tortionnaire. Plus que la douleur et l’horreur de la scène, c'était ton regard, ton attitude, ta joie morbide qui m'avais... arf... je n'ai pas de mots pour décrire ça. Excuse moi, ça peut avoir l’air assez confus... je me perd dans des détails mais je veux que tu comprennes bien ce que j'ai vécu. Bref, cela faisait maintenant deux semaines que Rainbow Dash avait disparu. Ses amies la recherchaient activement, sans résultat. On s'imaginait le pire... à raison. Tu savais ce qui lui était arrivé, et tu feignais l'inquiétude pour ne pas te faire soupçonner. Mais en toi, seule restait l’impatience de tirer les numéros de tes autres amies : elles n'auraient plus de soucis à se faire pour Rainbow après ça. Parfois tu sentais comme un pincement au cœur en repensant à elle, mais ta folie avait le dessus et tu t'empressais de l'ignorer. Je le savais, comme je te l’ai dit je percevais les émotions mieux qu’autre chose.

Tes numéros avaient choisi Big Macintosh. Tout s'était passé comme prévu : tu l'avais endormi, traîné jusqu'à ta cave secrète, et tu attendais qu'il se réveille en préparant ton matériel. Au même moment Applejack cherchait son frère : elle avait besoin de lui... je ne sais plus pourquoi... cueillir des pommes, sans doute. Elle savait qu'il devait se trouver avec toi au Sugarcube Corner, mais elle avait beau avoir fouillé de fond en comble toute la bâtisse, elle ne vous trouvait pas. Elle avait cherché partout... sauf du côté de la trappe, au fond de l'arrière-boutique. Tu sais... celle qui est toujours verrouillée. Mais ce jour là tu avais oublié de remettre le cadenas en place, et c’est cette erreur qui t’a perdue. Je n'ai pas besoin de te décrire ce qu’a vu notre pauvre Applejack de l'autre côté : je te l'ai déjà raconté tout à l'heure. Elle s'était paralysée de surprise et de peur... comme je te l’ai dit il y a peu de choses dont je me souvienne parfaitement, et parmi elles cette expression pétrifiée d’effroi sur le visage d’Applejack. Ses lèvres tremblaient, une larme coulait le long de sa joue, elle était incapable de faire le moindre mouvement ni de proférer le moindre son. Lorsque tu t’es rendu compte de sa présence, tu as commencé à avancer jusqu’à elle... je ne décelais pas d’intention meurtrière en toi... Tes paroles ont confirmé mon ressenti :

« Applejack ? Ça va ? Tu es pâle comme la mort... je peux comprendre que ma salle de fête secrète puisse... choquer, c’est pour ça que je vous l’avais jamais montrée. Mais c’est rien, tu sais. Vient avec moi, je vais t’offrir quelques cupcakes, tu te sentiras mieux. »

Alors que tu avais fini de parler, tu affichais un grand sourire : tu voulais simplement la rassurer. Mais la vue de ton manteau de cuir, paré de cuties marks et d’ailes de pégases, a achevé de la détruire, elle a poussé un hurlement déchirant avant de s'écrouler sur le sol. Bien vite, les poneys qui passaient dans les environs en ont été alertés et ont accouru, et tandis que les premiers arrivaient déjà, adoptant une attitude plus ou moins similaire à celle d’Applejack, plus contrôlée cependant, car ils étaient désormais plusieurs face à cette vision infernale, tu tournas la tête dans ma direction. C'était bizarre... tu n’étais pas censée pouvoir me voir : même si je ne savais pas ce que j'étais, personne jusque là n’avait fait attention à moi, j'étais comme invisible. Tu me regardais d’un air triste, comme si tu me demandais des explications. Une partie de toi savait dans quel pétrin tu t’étais fourrée, mais une autre plus influente refusait de l’admettre, convaincue que tu t'étais juste amusé avec tes victimes. Tes yeux brillants, posés sur moi avec insistance, me mettaient mal à l’aise, vraiment mal à l’aise. C’est comme si le temps s'était arrêté.

Puis les gardes ont fini par arriver, après avoir contemplé un instant l’endroit avec dégoût ils sont venus t’arrêter, et tu t’es laissée faire sans dire un mot. On fit sortir les quelques poneys qui étaient restés sur place, tétanisés, et l’on emmena ceux qui s’étaient évanouis. Parmi eux, il y avait Applejack et Fluttershy. Rarity et Twilight avaient eu plus de chance et n'étaient pas venues, elles n’ont vu ni ton manteau, ni ta salle de fête.

Tout ponyville a été mis au courant de tes... agissements. Tes amies en ont perdu le sommeil, l'appétit et toute joie de vivre, tu t’en doutes bien... elles passaient leurs journées chez Twilight, à pleurer toutes les larmes de leurs corps, tentant vainement de se rassurer les unes les autres et de trouver des explications. Tu n’avais pas pu faire ça, torturer et tuer tous ces poneys, ces poulains, ta propre amie. Elles étaient prostrées dans un état entre la rage et l'incrédulité, mais surtout ravagées par la tristesse. Je pouvais lire en elles comme dans des livres ouverts. Rarity s’est résignée à tenter de t’oublier, et à arrêter toute réflexion qui ne servirait qu’à faire grandir la douleur. Mais de ce que j’en ai vu, elle n’y est pas arrivée. Applejack avait de plus en plus de mal à contenir sa haine : tout en elle respirait la colère, un désir brûlant de vengeance envers le monstre qui avait fait tant souffrir son amie, dont elle avait put voir les restes de ses propres yeux, fixés sur un manteau. Elle ne parvenait à retenir ce flot meurtrier en elle que grâce à ses amies. Elle me faisait peur. Fluttershy a très vite montré des troubles psychologiques, tu sais qu’elle était bien plus sensible que toutes les autres. Elle avait besoin de voir un psy. Quand à Twilight, elle avait fini par se convaincre que tu n’étais pas responsable de tes actes, que tu avais agi sur le coup de la folie ou d’une possession démoniaque, elle était sans doute la plus proche de la vérité. Au plus profond d’elle, elle te pardonnait. C’était bien digne de l'élément qu’elle représentait : la magie de l'amitié. Une amitié si forte qu’elle restait intacte même dans d’aussi terribles circonstances. J'aurais aimé faire moi-même preuve de sentiments aussi nobles envers toi, mais je restais partagée : je savais qu’il y avait quelque chose en toi qui t’avait poussée à agir ainsi, mais je n’arrivais pas à te déculpabiliser. Tellement de souffrance...

Ensuite, les évènements se sont enchaînés très rapidement, pour moi en tout cas. J’ai assisté à ton procès, présidé par la princesse Celestia en personne. Elle aussi avait l’air très troublée par la situation. On t’a déclaré coupable de meurtre et d’usage de la torture sur une cinquantaine de poneys, de poulains et d’autres créatures. Condamné au cachot à vie. Dans la foule une protestation s’est fait entendre : Twilight Sparkle, qui demandait d’une voix tremblante, s’élevant des tréfonds de son cœur meurtri, que tu sois examinée par des spécialistes, pour faire état de ta santé mentale et pouvoir agir ensuite en connaissance de cause. Ça m’a étonné que Twilight ait été la seule à proposer que tu puisse souffrir de problèmes mentaux, sûrement parce qu’elle était l’unique ponette qui se souciait encore de ton sort. C’était une grande leçon sur l’amitié qu’elle donnait là, à Celestia et à tout Equestria. La princesse n’y a pas été insensible, et moi non plus. Quand à toi, tu en a conclus à tort que tes amies avaient compris le peu d’importance de tes crimes, et qu’elles t’aimaient toujours tout autant. Tu étais persuadée que tout redeviendrait bientôt comme avant. Tu me faisais beaucoup de peine.

On a pu prouver que tu souffrais de plusieurs troubles de la personnalité, sans doute de schizophrénie, d'une dépendance maladive à l'affection d'autrui, mais surtout d’une incapacité de discerner avec justesse les ressentis des autres. Autrement dit, un vide empathique : tu inventais les émotions, pour toi aucune de tes victimes n'avait vraiment souffert, ils s'étaient amusés avec toi. Tu as donc été internée à l'hôpital psychiatrique de Canterlot jusqu’à une guérison jugée peu probable par les médecins.

Quelques jours plus tard, Twilight et Applejack sont venues te rendre visite, c’était la première fois qu’elles pouvaient vraiment te parler depuis ton arrestation. Le temps passait si vite. Rarity avait refusé de te revoir, et le psychologue que voyait Fluttershy lui avait déconseillé de venir te parler tant que son état ne se serait pas amélioré. Elles avaient l’air maladif, pâle. Les yeux rouges d’avoir trop pleurer et cernés par le manque de sommeil. Imagine toi : leur amie avait été affreusement torturée, et elles s'apprêtaient à parler à son bourreau, une autre de leurs amies. Leur vue sembla te faire chaud au cœur, et t’a conforté dans l’idée qu’elles ne s’étaient pas arrêtées sur des détails tels que la mort de Rainbow Dash. Tu es venue en sautillant à leur rencontre, et tu as pris la parole la première, ca donnait à peu près ça :

« Ow, les filles, je suis si contente de vous revoir ! Vous n’avez pas idée comme je m’ennuie ici ! On me met dans une cellule presque toute la journée et quand on m’en sort c’est pour me poser des questions bizarres... on fait jamais la fête, c’est vraiment triste... »

Elles avaient la gorge nouée, et ne savaient pas quoi te dire. Applejack a baissé les yeux, Twilight à fini par te répondre :

« Nous... aussi, on est contentes de te revoir... Pinkie. »

L'incompréhension se lisait sur ton visage alors que tu découvrais ceux de tes deux amies, et d’un air désolé, tu leur lança :

« Faut pas être triste pour moi, vous savez... je vais bien. Et puis les médecins m’ont dit que vous pourriez venir me voir quand vous voulez. Vous croyez que je vais rester ici longtemps ? »

Applejack fixa ses yeux sur toi, avec un regard noir et dur :

« Alors c’est vrai... tu t’rend pas compte... de c’que t’as fait... à Rainbow ! Elle t’estimait son amie, elle te faisait confiance, elle t’aimait... et tu l’as tué ! Tu l’as fait souffrir... plus qu’aucune d’entre nous ne souffrira jamais... Et en plus tu t’imagine qu’on se soucie de toi maintenant... t’as aucune culpabilité... Comment tu peux ne pas voir ça ?! »

Le ton de sa voix était monté progressivement à mesure qu’elle disait ça, et elle pleurait tout à fait, à présent. Twilight serrait les dents, elle savait qu’elle aurait du arrêter son amie mais... elle voulait connaître ta réaction. Tu semblais surprise, même choquée par ces propos. Ta voix trahissait un doute sincère :

« Mais... mais je croyais que vous aviez compris... on faisait rien de mal avec Dashie. On s’amusait, c’est tout. C’est triste qu’elle soit plus là maintenant... mais c’est pas ma faute si les nombres l’ont choisie. Et puis faut pas rester sur ce genre de détails, vous savez. La vie continue, faut aller de l’avant. »

Entendre cela me fit mal au cœur. Et à en juger par les têtes de Twilight et d’Applejack, elles ressentaient la même chose. J'étais surtout prise de tristesse, de pitié pour toi. Avec une rage à peine contenue, Applejack continua, d’amers sanglots l'étranglant à chaque mot :

« Des détails... la mort de ton amie est un détail... tu nous aurais toutes fait la même chose. Tu passerais toi même sur ta planche a découper, on verrait si t’appelles toujours ça... des détails. Tu... tu mériterais... »

Twilight posa son sabot sur l'épaule de son amie, et d’un regard compatissant, embrumé de larmes, lui fit comprendre que ce genre de répliques était inutile. Je souffrais vraiment, pour chacune des ponettes devant moi, incapables de se comprendre à travers les ténèbres insondables de ta folie. Il me semblait que le monde autour de moi s'obscurcissait, tout se figeait dans un silence glacial. Applejack me regardait, je ne l’avais pourtant pas vu tourner la tête. Un regard profond, chargé de regrets et de chagrin, d’un désespoir sans nom. Ses émotions me traversaient, m'envahissaient si bien que je les fis miennes. J’avais froid, je me sentais seule, brisée. Ça a duré un long moment, puis Twilight fini par reprendre la parole :

« En fait... c’est... c’est l'enterrement de Rainbow aujourd’hui et... on a pensé que... tu pourrais y venir. Ton docteur m’a dit qu’il était d’accord... si tu y allais accompagnée. Il a dit que ça pourrait t’aider... »

A cette annonce, tu as pris un air attristé, comme contrainte :

« Ow... c’est vraiment nécessaire ? Je veux dire, je m’ennuie déjà tellement ici, c’est triste un enterrement. Enfin, Rainbow aurait sûrement voulu que j’aille lui rendre hommage, je veux bien y aller. »

A ces mots, Applejack éclata en sanglots, puis murmura à l’oreille de Twilight :

« Je... je peux plus supporter ça, Twi... je t’attendrai dehors. »

Et avant que qui que ce soit n’ait put réagir, elle était déjà partie. Tu allais de surprise en surprise, tu as demandé à Twilight :

« Qu’est ce qu’elle a ? Pourquoi elle part comme ça, d’un seul coup, sans me dire “au revoir” ? »

Elle a pris une grande inspiration, avant de te répondre :

« Tu sais Pinkie, on voit les choses différemment... tu es malade. Il y a des choses que tu ne parviens pas à percevoir qui nous sont évidentes... »

J'admirais son sang-froid alors qu’elle disait ça. la tristesse la torturait, mais elle faisait courageusement face à la situation, et tentait de son mieux de ne pas te juger. Mais toi... tu n’y comprenais rien.

« Je... je suis désolée Twilight... vous souffrez donc tant que ça ? »

Je remarquais une lueur d’espoir dans l'œil de ton amie. Après une courte hésitation, elle s’est approchée de toi, et t’a enlacé, te serrant fortement :

« Rainbow Dash nous manque terriblement... tu sais ? Mais je suis sûre que ce n’est pas ta faute... ça ne peut pas l’être. Je veux que tu sache que tu resteras toujours mon amie... Pinkie. Toi, la joyeuse, la festive, pas la meurtrière. Non.. tu n’es pas... une meurtrière. »

Elle pleurait dans tes bras. Tu lui caressais la crinière de ton sabot, lui murmurant des paroles réconfortantes à l’oreille. Tu ne comprenais toujours pas, mais tu étais convaincue que quelque chose t'échappais. J’avais envie de vous rejoindre, de venir vous aider... mais je ne pouvais pas: quelque chose d’inconnu et de puissant me l’interdisait. Comme si je ne pouvais que rester simple témoin. Mets toi à ma place, c’était un véritable supplice de vous voir souffrir sans pouvoir agir. J'étais si seule... j'aurais tellement voulu vous sentir près de moi à ce moment là, mais jamais vous n’aviez été si lointaines. Je voulais que tout s’arrête, mais cette horrible histoire ne faisait que commencer.

Peu après, j’étais au cimetière de ponyville. Je ne sais plus ce qu’il s’est passé entre temps, mais ça n’a aucune importance. Un groupe de poneys se tenait devant une tombe, au premier rang Twilight, Applejack, Fluttershy et Rarity. Au pied d’un arbre mort, à l'écart, tu te trouvais menottée et accompagnée par un infirmier. Tu semblais fébrile, comme si tu avais déjà oublié la visite de tes deux amies. Je pense que tu devais juste t’ennuyer, tu attendais le bon moment pour tenter de détendre l’atmosphère. Je détournai mon regard de toi, tant ton attitude m’était insupportable, écoeurante en de telles circonstances. Le ciel était chargé de nuages, qui laissaient tomber une fine pluie sur l’endroit. Tout était froid et gris, respirait la mort, le silence n’était rompu que par les pleurs. Je ne savais que faire. Voir tant de tristesse... mon cœur s’était comme arrêté lorsque, m’approchant de la stèle, je vis tes quatre amies, blotties les unes contre les autres. Fluttershy... imagine toi. De toute ma vie je n’ai jamais ressenti autant de chagrin. La stèle exerçait sur moi... une sorte de magnétisme : elle m’attirait. Je suis tombée à genoux devant, encore une fois personne ne faisait attention à moi. Je pouvais lire l’inscription :

Ici repose une amie fidèle, pour beaucoup une sœur,

C’est un vide infini qu’elle laisse derrière elle.

Rainbow Dash, tu vis pour toujours dans chaque cœur,

dans chaque souvenir, dans chaque arc-en-ciel.

J’ai baissé la tête, fermé les yeux, mes pleurs se joignaient désormais à ceux des autres. Je murmurais, la voix déchirée par les larmes, comme une prière, une supplication. Je n’en peux plus, qui que vous soyez, qui me faites vivre ce supplice, ayez pitié de moi, et arrêtez ça... Je devenais folle. Rarity commença une oraison funèbre, je n'oublierai jamais ces mots :

« Rainbow Dash, mon amie... tu auras toujours été auprès de nous, dans les difficultés, dans les épreuves de la vie. Toujours tu as su faire preuve de la loyauté la plus complète, d'un dévouement sans faille... ta seule présence nous suffisait. Aujourd'hui même si tu nous parais lointaine, j'ai la certitude que tu nous resteras fidèle... qu'un jour nous nous retrouverons toutes pour vivre une dernière aventure. Ton passage parmi nous fut trop bref, mais il laissera une trace ineffaçable en chacune de nous. Tu ne méritais pas une telle fin, et nous savons que là où tu es, tu es soulagée de tes souffrances, que tu sauras pardonner... Merci Rainbow, pour ton soutien, pour ta loyauté, pour ton sourire, mais surtout pour ces moments d'amitié magique... que nous n'oublierons jamais. »

Quel était le sens de tout ça ? Je me suis posée d'un coup mille questions... Qu'est ce que je faisais ici ? Pourquoi tant de douleur ? Et surtout pourquoi en étais-je si affectée ? Toi...

Pinkie Pie... tu m'avais l'air si misérable, pitoyable il y a à peine quelques instants. Je ne ressentais que haine et colère envers toi, désormais. Je tournais mon regard en ta direction... tu t'étais approchée de la stèle, le sourire aux lèvres... le sourire aux lèvres...

Comme en réponse à mes pensées, comme une provocation, tu lanças :

« C'est sûr, Rainbow... on aura vraiment passé un bon moment toutes les deux. Même si j'aurai aimé pouvoir m'amuser un peu plus avec toi... sans rancune »

C'est difficile à croire, mais c'est bien ce que tu as dit... excuse moi, je ne pensais pas que je pourrais un jour te haïr ainsi, je voulais ta mort. Je m'en veux terriblement à présent, j'espère que tu pourras me pardonner. Quoi qu'il en soit, tes paroles m'ont fait l'effet d'un électrochoc, je me suis levée, me suis mise en face de toi, les sabots et les dents serrés, et me suis mise à hurler. Mais Applejack m'avait devancée. Elle t'as sauté à la gorge, t'as plaqué au sol, boueux à cause de la pluie, et a commencé à t'étrangler en criant :

« Noooooooon ! Tu ne peux pas dire ça ! Tu ne mérites pas de vivre ! Je vais te crever ! »

Elle appliquait ses sabots sur ton cou avec toute sa force et toute sa rage, te traitant de tous les noms d'une voix étouffée de sanglots. Je... je me sentais heureuse de te voir comme ça, recevant ta juste punition... oooh... pardonne moi, Pinkie. Tu serais morte si l'infirmier n'avait pas réagit pour venir te secourir. Tous sont accourus vers Applejack, pour la rassurer, pour la calmer, lui disant qu'ils la comprenaient. Elle était tremblante, ravagée, et ne parvenait pas à croire ce qu'elle venait de faire... Mais seules moi et Twilight sommes venues à toi. Ton état était au moins aussi inquiétant. Tu étais restée dans la boue, reprenant peu à peu ton souffle, Twilight t'aida à te relever. Les larmes formaient deux sillons dans la poussière sur ton visage, tu semblais perdue. C'est pas facile à dire... tu avais l'air plongée dans un autre monde, plantée là à demi-consciente, et tu ne réagissais ni à la voix ni aux gestes. Tes cheveux avaient perdu leur volume, comme à ton dernier anniversaire... tu te souviens ? Quelque chose semblait s'être brisé dans ton cœur... non... au plus profond même de ton âme. Twilight me regardait... et m'a dit d'une voix grave, monocorde :

« Tu sens ? Est ce que tu sens comme moi cette présence funeste ? Quelque chose de magique, de sombre... »

Alors qu'elle disait cela, un frisson parcouru mon échine, je la sentais... c'était indescriptible... et terrifiant. Tout à coup, sans que je sache pourquoi, la raison de ton état m'est venue, comme une évidence, comme si je l'avais toujours su. Tu avais pris conscience qu'Applejack ne t'aimait plus, que tes autres amies ressentaient sûrement la même haine envers toi. Plus rien ne serait plus jamais comme avant. Tout ça à cause de Rainbow Dash... tu te demandais pourquoi. Peut être avait-elle... souffert ? Peu à peu, ton esprit s'ouvrit, tu commençais enfin à comprendre... la vérité que tu découvrais te terrifiait, et la folie n'était plus là pour t'en protéger. Elle était contre toi, à présent. Seule, perdue, détruite... le monde s'écroulait autour de toi. J'étais plongée dans mes réflexions, en cessant de me concentrer sur l'extérieur, si bien que quand j'en suis sortie, j'étais de nouveau à l'hôpital de Canterlot.

Le temps semblait s'être encore une fois écoulé sans que je m'en rende compte. Combien depuis le cimetière ? Des jours ? Des semaines ? Je n'avais aucun moyen de le savoir. J'étais dans un couloir blanc, fortement éclairé par des rangées de néons, et qui semblait s'étendre à l’infini. De lourdes portes de métal s’y alignaient, celles de cellules, sans doute. L’endroit était complètement désert : j'avais beau avancer, regarder par les ouvertures grillagées des portes, il n’y avait personne, toutes les cellules étaient vides. Ça me faisait froid dans le dos... je ne savais pas d’où je tenais la conviction que j'étais à l'hôpital, tant cet endroit avait quelque chose... d'irréel. Je le savais, c’est tout. Je continuais d’avancer. Tout se ressemblait. 

J’entendis alors une voix... ou plutôt, un murmure inaudible, qui ne venait de nul part. Quelque chose de malsain, d’occulte. J’ai ressenti, d’un seul coup, un violent mal de tête, je ne comprenais plus rien... qu’est ce que cela signifiait ?.. La voix s'amplifiait, mais restait incompréhensible. La douleur devenait insoutenable, je fermais les yeux, et me tenais la tête entre les sabots. Je te revoyais, penchée sur la table de torture... tu souriais, une lueur démente dans les yeux... mon visage terrorisé se reflétait dans la lame de ton scalpel. Je ressentais à nouveau cette douleur, comme un gouffre sans fond : on croit avoir atteint le pire, puis on regarde en bas et l’on est pris du vertige de l’angoisse. Le goût âcre du sang se mêlait à l’amertume des larmes dans mes derniers râles d’agonie indolore. Tellement de douleur... Je criais, me débattais, suppliais, mais rien n’y faisait. Rien ne parvenait à percer ces ténèbres qui t’aveuglaient.

Je me souvenais... je me rappelais qui j'étais. Ta victime, ton amie, Rainbow Dash. Qu'étais-je à présent... un esprit ? Pourquoi devais-je voir tout ça ? toujours cette voix... Comme je te haïssais... oui, j'aurais tant aimé t’avoir à mon tour à ma merci, te montrer ce que tu as fait,t’ouvrir les yeux.Ma tête allait exploser. L'étrange mélopée se faisait toujours entendre. Elle s’emparait toute entière de moi. Je devenais folle...

Folle ?

« Non... tu ne m’auras pas moi aussi. Non... »

Elle était en train de me gagner, de faire de moi une meurtrière. Mais elle ne m’aura pas... je ne me laisserais pas emporter par la haine... tu es Pinkie, tu es mon amie... je ne la laisserais pas s’emparer de moi, et te faire du mal. Je rouvris mes yeux larmoyants. Elle était là... Juste en face de moi... une ombre... l’Horreur, la Mort ?... non... la Folie, l’Ombre de la Folie. Je l’aurais reconnu entre mille. Faite de profondes ténèbres, sans contours, on la devinait plus que l’on ne la voyait. Elle me dépassait d’environ deux têtes, son visage était déformé par un rictus mauvais. Ça m’est très difficile de te la décrire... je la sentais... comme une présence funèbre... Elle continua un instant son chant macabre avant de se taire. Nous nous sommes regardés dans les yeux, une seconde ou une éternité, dans un silence à hurler... un silence de mort. Elle m’effrayait, mais ne m’impressionnait pas : je la connaissais déjà, je l’ai vu dans tes yeux au dernier jour de ma vie.

Je pris une grande inspiration, avant de lui lancer, d’une voix peu assurée mais forte :

« Je sais qui tu es... tu es celle qui a fait de Pinkie une meurtrière, celle qui rend les gens aveugles et les transforme en monstres. Je ne tomberai pas dans ton piège : j’ai démasqué la haine qui te servait d’alliée... Pinkie... est mon amie, et tu ne pourras rien contre ça, démon ! »

Elle ne réagit pas tout de suite, souriait toujours... elle fini par me répondre, la voix toujours aussi suggérée, un murmure :

« Tu sembles... bien assurée... sais-tu seulement... où tu es ?.. Pourquoi... parfois on te voit... d’autres fois non... les lieux... le temps... le sens ?.. Déjà... tu m’appartiens... ton libre-arbitre... est illusoire... Il me reste... peu à te montrer... l'étendue... de mon pouvoir...»

Avec ce qui semblait être sa patte, l’Ombre me désigna une des cellules. Alors que je m’approchais j'entendis de faibles sanglots, tu étais à l'intérieur. Recroquevillée dans un coin, les pattes arrières repliées contre le ventre. Tu tremblais de tout ton corps, tes yeux étaient rouges à faire peur. Tu murmurais quelque chose à voix basse, la voix comme affolée... Jamais je ne t’avais vu, ni toi ni aucun autre poney d’ailleurs, dans un tel état de désespoir. L’Ombre me sussurait :

« Lorsque... je m'échappe... je laisse toujours... des blessures... profondes »

Je me tournai dans sa direction, mais elle avait disparu. Le couloir avait repris une dimension normale, les cellules étaient de nouveau pleines de pensionnaires, du monde s’activait autour de moi. Je pensai qu’il fallait que je reste extrêmement vigilante, ce démon m’avait plongé dans l’illusion, il était visiblement très puissant... si je baissais la garde il m’aurait sûrement en traître. Je tentais d’ouvrir la porte de ta cellule mais elle était fermée. Je trouvais ça bizarre que l’esprit que j’étais devenu ne puisse pas passer au travers d’une simple porte. C’était rageant, très rageant. Un poney en blouse d’infirmier est alors venu à ma rencontre, d’un air désolé, il me dit :

« Son cas est très étrange, vous savez... c’est comme si tous ses meurtres lui avaient brutalement sauté aux yeux, d’un seul coup. C’est un bon pas vers la guérison... mais elle est maintenant écrasée par la culpabilité...»

Je réfléchis un instant... puis je me suis mise en colère et lui ai crié :

« Mais qui es tu ? Comment fais tu pour me voir ? Et pourquoi tu me dis ça ? Je veux des réponses, à la fin ! Tout cela n’a aucun sens ! »

Pour toute réponse, l’infirmier m’adressa un sourire mauvais, à glacer le sang.

« On fini toujours par trouver ses réponses. Tout ce que je peux te dire c’est de faire bien attention, reste forte car le combat sera rude... Tu veux la voir, ou pas ? »

Je baissais les yeux... je voulais en terminer, ça devenait intenable. Il m’ouvrit donc la porte, et la referma derrière moi, mais je ne m’en souciais pas.

Je me suis donc approchée de toi, me suis mise à ta hauteur pour te regarder dans les yeux. Ils ressemblaient à un abîme, à un gouffre sombre de frayeur et de remords. Je distinguais ce que tu disais, à présent... quelque chose comme :

« Non, laissez moi tranquille.... c’est pas ma faute... c’est les nombres... les nombres... ils m’ordonnaient... je ne voulais pas vous faire du mal... juste faire la... fête... oh, pardonnez moi... Dashie, pardonne moi... non, arrêtez... pitié...»

Tu étais complètement terrorisée. Nous étions seules dans la cellule. Je devinais tes hallucinations, les esprits de tes victimes venus réclamer vengeance, te hantant et te tourmentant de culpabilité. Sûrement me voyais tu au milieu de ces fantômes. L’Ombre de la Folie, en toi, les avait contenu tant de temps... en s'échappant pendant l’enterrement elle leur avait laissé le champ libre. Quelle cruauté... tu t'infligeais désormais à toi même toutes les tortures que tu avais fait subir... jour et nuit, ne trouvant de répit que dans tes cauchemars. Je tentais de te rassurer, mais tu ne semblais pas me voir, ni m’entendre. Je suis restée auprès de toi des jours durant, ton état ne s'améliorait pas. Toujours harcelée par les spectres que tu t’inventais. Parfois, dans tes délires, tu racontais les tortures que tu subissais, et j’y reconnaissais des châtiments que tu m'avais affligés. Je me sentais de plus en plus proche de toi : je voulais tellement te serrer dans mes pattes, te dire que je te pardonnais, t’expliquer que ça n’était pas toi qui avait massacré tout ces poneys, je n’en pouvais rien. Peu à peu ta souffrance s’était faite mienne. Ajoutée à mon impuissance, cela me détruisait. Je pleurais souvent. Je m’étais jurée de rester auprès de toi, de tenter de te consoler, jusqu’à la fin des temps si'l le fallait. Mais je n’ai pas eu à attendre aussi longtemps. Un jour, dans un éclair de lucidité, tu as décidé de me rejoindre.

Lorsqu’enfin tu me vis, tu es tombée à mes sabots, me criant :

« Rainbow ! Non, je t’en supplie ! Ne me fais plus de mal ! C’était pas moi, c’était les nombres ! Les nombres ! »

Je souriais, heureuse de pouvoir enfin te parler. Je me baissais à ta hauteur avant de te murmurer d’une voix douce, chargée de tendresse :

« Ne t'inquiète pas, Pinkie, je ne t’en veux plus. Ça n’a plus aucune importance, désormais. Je sais que tu n’es pas responsable, mieux que quiconque : j’ai rencontré le monstre qui t'habitait. Relève toi, mon amie... je ne te hais pas, je t’aime »

Ton regard s’illumina, brûlant d'émotion. Tu n’osais y croire.

« C’est... c’est vrai ? Mais.... c’est impossible. Tu as rencontré les nombres ? »

« Si l’on veut, oui. Ne crains rien, je suis avec toi, maintenant. »

Tu m’es alors tombée dans les pattes, les yeux fermés et pleurant de joie.

« Ooooh Dashie... je ne mérite pas une amie comme toi... je m’en veux affreusement... jamais plus je ne te ferais de mal »

Je t'enlaçais à mon tour, fortement :

« C’est aussi ça, l’amitié... moi non plus je ne te ferais jamais de mal, quoi qu’il arrive. »

Tu me lâchas soudainement, semblant d’un coup inquiète...

« Mais tous les autres... ils ne me pardonneront jamais, et reviendront me tourmenter dès que ce rêve sera fini...»

Je ne savais trop comment te répondre, je fini par lâcher, hésitante :

« Tu n’as plus a t'en faire pour ça... ce n’étaient que des illusions. Et tu ne rêves pas : regarde à tes sabots »

Je te montrais par terre, à moins d’un mètre de nous... ton corps sans vie. Tu t’étais tranchée la gorge avec un morceau de verre trouvé je ne sais comment, et baignais à présent dans ton sang. Tu étais très surprise :

« Je... je suis... morte ?! »

Je confirmais de la tête. Tu mis un temps avant de comprendre tout ce que cela impliquait. Puis tu repris :

« Et maintenant ? On fait quoi ? »

J’ai réfléchis un instant :

« Nous n’avons plus rien à faire ici. »

A ces mots, comme attirés par une force qui nous dépassait, nous nous sommes envolées, ensemble, vers les limbes, vers le royaume des morts. Pour la première fois depuis le début, je me sentais vraiment sereine. Nous avions peur, mais quoi qu’il y ait de l’autre côté, nous serions ensemble.

Mais...

Il se produisit quelque chose de très étrange, encore une fois... c’est difficile à dire... Je nous voyais nous éloigner... mais je restais en même temps sur place. Comme si mon esprit s’était séparé de mon corps. Je restais donc seule dans la cellule, qui était plongée dans la pénombre, plus qu’il y a quelques instants. Le silence était revenu. J’avais si peur. Je cherchais une issue... la porte avait disparu. Il ne restait plus dans la pièce que moi... et que ton corps sanguinolent gisant sur le sol. Il avait tourné la tête en ma direction, et me souriait. J’étais terrorisée. La clameur était revenue... ce chant macabre... l’Ombre. Au comble du désespoir, je criais :

« Ça suffit ! Quand cesseras tu de me supplicier comme ça ?! Viens, arrête ton petit jeu et dis moi ce que tout cela signifie ! »

Ton corps se liquéfia, devint une brume d’où surgit l’Ombre. Toujours ce même sourire et ces yeux pétillants de démence.

« N'aie crainte... j’ai terminé... je t’ai montré... ce que tu devais voir... tu vas bientôt partir... »

Je brûlais de colère :

« Non ! Je veux savoir ! Pourquoi ?! Qu’est ce que tout ça ?! Qu’est ce que tu me veux ?! »

Elle eut un rire mauvais, et répondit sur un ton ironique :

« Ton assassin te l’a dit... il y a quelques instants... mais tu ne l’as pas crue »

Je me remémorais le dialogue, puis l’espoir revint en moi, la réponse me frappa comme une évidence :

« C’est... c’est un cauchemar ! Rien de cela n’est réel ! »

Cette fois, l’Ombre éclata de rire :

« Si l’on veux... en effet... tu te réjouis... profite en... tu n’en auras plus tellement l’occasion... c’est le futur que je viens de te montrer... »

Mon visage était devenu blême :

« Mais... mais pourquoi ? Non... c’est impossible... tu mens ! Tu es juste un cauchemar... mon imagination. »

Elle reprit un peu de son sérieux :

« Je ne t’oblige pas... à me croire... ce que tu as vu... peut être altéré... mais sache que quoique tu fasses... je vous aurai... tôt ou tard... je suis les nombres... je suis la voix... mais tu dois partir... maintenant »

Avant que je pus contester, elle s’était approchée de moi, et... m’embrassa...

Ça me fit comme un choc... des images m’envahirent brutalement la tête... des horreurs indicibles... une souffrance sans nom... qui ne laissent espérer que la mort. Je hurlais à plein poumons... mes yeux ont pris feu.

C’est alors que je me suis réveillée, toujours en hurlant. Je regardais autour de moi, terrifiée, voyant l’Ombre dans chaque recoin sombre de ma chambre. J’ai allumé précipitement la lumière. Rien... J’ai repoussé violemment ma couverture, j’étais maculée de sueur. Je tâtais activement mon corps, mes ailes, mes flancs, mes pattes, mon ventre... j’étais vivante et entière. Je ravale ma fierté en te disant ça mais... je... me suis mise à pleurer comme un poulain, sur mon lit... pendant une bonne demi-heure. Tout avait eu l’air si réel... Je sentais l’Ombre, toujours, je ne doutais pas de son existence. Je ne voulais pas qu’elle nous fasse du mal, et cherchais un moyen de t’en protéger, afin que rien de tout cela n’arrive. Puis, j’ai eu une idée... tout d’abord je la rejetai mais elle se faisait de plus en plus présente en moi... La voix résonnait encore dans ma tête, la voix de la Folie. Mais j'avais appris à l’ignorer, elle ne me faisait plus aucun effet, à présent. Elle cherchait à me tromper... à me détourner de mon objectif, à me rendre folle. C'était décidé, il fallait que j’aille te voir pour mettre mon plan a exécution. Je l’ai fait la nuit même...

La Folie n’a plus aucun pouvoir sur toi, désormais... elle ne nous aura pas... Je suis désolée, Pinkie... je ne t’ai jamais haï... j’ai fait ça pour nous protéger. Un jour je te rejoindrai et nous partirons ensemble vers les limbes, pour de bon. La présence funèbre, je la sens toujours... elle me fait peur... mais je m’y suis habituée. »

Extrait de l’enregistrement 37.212.417, le 07/02/2012

Patient : Rainbow Dash (m12p8)

Incarcéré le : 03/02/2012

Motif : meurtre

Troubles : paranoïa, hallucinations




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Camesky
Camesky : #31827
La vache ... cette suite bouleverse tellement Cupcakes ! ça change tout !!! Mais elle est génial !!!! Et l'ambiance de la fic en plus ... juste whoa !!!
Il y a 2 ans · Répondre
Hotaru
Hotaru : #24846
J'ai trop pleuré... j'ai mal à la tête... c'est pour ça j'aime pas lire les fictions tristes, mais je les adores j'y peux rien !! Magnifique fiction ! J'ai juste remarqué une faute d'ortho à un moment...

"Elles sont accourus"
Il y a 3 ans · Répondre
Aidhedh
Aidhedh : #23778
Waw. Autant la "légendaire" Cupcakes ne m'avait pas fait tant d'effet que ça, autant celle-ci... Elle est vraiment bien ^^ (dommage qu'il faille absolument lire Cupcakes avant :x )
Je n'ai pas vu venir la fin, et je la trouve excellente, tout comme l'ensemble de la fic !
Vraiment du bon boulot, merci pour ce moment de lecture ! ^_^
Il y a 3 ans · Répondre
AvaShiro
AvaShiro : #12596
Il y a très peu de fictions que je trouve géniale, mais celle la en fait partie ! j'ai beaucoup aimé, meme si c'etait parfois un peu confus pour moi, mais elle est genialissime :)
Il y a 3 ans · Répondre
Le commentaire a été masqué par l'auteur.
DaBronyGamer
DaBronyGamer : #8573
Je pense pas avoir compris pourquoi la fin , Rainbow (pour sauver sa peau?) a tué Pinkie (raison de "meurtre" en gras ?) car elle a cru voir le futur et l'Ombre de la Folie (hallucinations?) ?
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
Chronos
Chronos : #3933
Très belle fiction une suite qui surpasse l'histoire de base !
Il y a 4 ans · Répondre
Le commentaire a été masqué par l'auteur.
Eternity
Eternity : #2821
SkyLeaf29 juillet 2014 - #2714
Jai 12 ans je l'ai lu mais jai pas trop compris la fin vous pouvez m'aider svp. Je sais pas ce qui arrive a Rainbow Dash
A la fin, Rainbow Dash tue Pinkie Pie. Les mots finaux en gras nous font comprendre qu'elle est incarcérée pour meurtre, celui de Pinkie. On peut savoir qu'il s'agit de Pinkie car, si on remonte dans la fic', Rainbow' s'excuse, parle de Pinkie... Cela tombe sous le sens que Rainbow Dash sois incarcérée pour le meurtre de Pinkie Pie. :)

Voilà, j'espère que tu comprends ma pseudo-explication ^^
Il y a 4 ans · Répondre
Eternity
Eternity : #2820
Cela fait deux fois que je la lis, et je ne trouve toujours rien à redire.

Tout est très bien décrit, très bien expliqué.
Les émotions sont très bien retranscrites. Franchement, j'ai rien à redire.

Je trouve que l'histoire est bien pensée. C'est une bonne suite à Cupcakes.

Seuls bémols : quelques répétitions ( mais tout le monde en fait, alors je peux faire impasse dessus) .
J'ai trouvé que les mots exprimant le doute, l'hésitation, étaient parfois les mêmes et revenaient souvent. ( je rechercherais des exemples parce que là, j'en ai pas en tête )
Mais cela n'altère en rien la qualité de la fiction.

En bref : une très bonne fiction, que je recommande. :)
Il y a 4 ans · Répondre

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