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Ruine

Une fiction écrite par Brocco.

Ruine

« Tu es certaine qu’il n’y a plus aucun danger ?»

A l’écoute de cette phrase, un sourire se dessina sur les lèvres de l’alicorne. Combien de fois cela faisait-il que son mari lui posait cette même question ? Elle en avait perdu le compte.

« Mais ne t’inquiètes donc pas autant, lui répondit-elle en continuant de préparer ses affaires. Si ma tante nous dit qu’il n’y a plus aucun risque, nous ne pouvons que la croire. Tu connais Celestia pourtant. Est-elle vraiment du genre à manquer de prudence ? »

L’étalon hésita. Bien sûr que non cela n’était pas dans la nature de la princesse du Soleil mais quelque chose semblait pourtant continuer de le tirailler et il resta un long moment, gauche et incertain, à chercher la meilleure façon de formuler sa pensée. La jument royale s’arrêta dans ses préparatifs pour regarder avec une pointe d’amusement son conjoint. Lui qui était ordinairement plein d’assurance ressemblait maintenant presque à un jeune poulain, ses inquiétudes à l’encontre de sa compagne lui ôtant toute maîtrise de lui-même.

« - Cela faisait quand même plus de trois mois que nous avions perdu contact… réussit-il finalement à dire.

- Et nous devrions nous en réjouir. Après un si long silence, savoir que tout danger est écarté, peux-t-il y avoir plus belle nouvelle ? »

- Je sais bien mais… »

Shining Armor se gratta nerveusement le cou, incapable de formuler une réponse. A sa décharge, sa femme comprenait et partageait les mêmes inquiétudes, bien qu’elle refusait de le lui avouer afin de ne pas l’inquiéter encore plus. Le licorne était un soldat accompli ainsi qu’un puissant magicien et il y avait bien peu de choses en ce monde auxquelles il était incapable de faire face. Malheureusement, les germes, spores et autres bactéries faisaient partie de ces rares exceptions contre lesquelles il ne pouvait rien.

Lorsqu’ils apprirent qu’une épidémie inconnue était apparue dans Equestria et se répandait avec une vigueur inédite, Cadance avait été profondément surprise par l’incroyable frustration qui se dégageait de son mari. Face à ce genre de chose, il était totalement impuissant et ne pouvait que rester spectateur de ces funestes évènements. L’alicorne lui avait apporté tout son soutien et tout son amour dans cette épreuve qui la rongeait elle aussi mais face à laquelle elle ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre et espérer que ses tantes, sa famille, sa belle-sœur ainsi que le reste de la population d’Equestria s’en sortent sain et sauf.

Puis ils avaient appris avec stupeur la décision radicale de Celestia : pour éviter que cette maladie ne se transforme en pandémie, elle avait fait placer le pays entier en quarantaine, fermant totalement les frontières tant que le mal n’aurait pas disparu. Alors, et durant de longs mois, il ne resta plus qu’un silence inquiétant qui plongea l’Empire de Cristal, désormais isolé, dans un état de nervosité palpable.

Et enfin, il y a un jour de cela, un train, une simple locomotive en fait, venu d’Equestria émergea du blizzard. Celui-ci n’avait visiblement que pour vocation de transmettre un message, le véhicule ne tractant aucun wagon et n’apportant aucun voyageur avec lui. La machine repartit par ailleurs aussitôt, ne s’arrêtant que pour déposer le document officiel qui portait le sceau personnel de la princesse du Soleil.

La missive informait l’Empire de Cristal de la fin de l’épidémie et invitait la princesse Cadance à rejoindre Canterlot pour apporter son aide en ces temps difficiles.

Cette nouvelle relâcha instantanément le nœud que chaque membre du couple portait dans son ventre depuis de longues semaines. Bien que la lettre se montrait relativement courte et ne donnait aucun détail sur les dégâts causés par cette étrange maladie, au moins savaient-ils désormais que le mal était derrière eux. Cependant, l’inquiétude commença à gagner Shining Armor au fur et à mesure que sa femme préparait son voyage à Canterlot.

« Je n’arrive vraiment pas à l’expliquer mon amour mais j’ai un mauvais pressentiment» formula enfin le licorne.

Sa femme s’arrêta alors dans ses préparatifs et se dirigea silencieusement vers l’étalon avant de poser ses lèvres sur les siennes et de lui offrir un long et langoureux baiser. Elle se retira ensuite doucement et posa délicatement son sabot sur la joue de son amant.

« Ne t’inquiète pas, je suis une grande fille et je serai de retour avant même que tu ne remarques mon absence. Tout va bien se passer. » lui répondit-elle avant de l’embrasser à nouveau.

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Cadance monta dans l’unique wagon que tractait le train. En dépit de ce qu’elle disait à son mari, elle aussi souhaitait s’assurer que tout allait réellement bien en Equestria avant d’autoriser à nouveau les trajets réguliers. Pas de compagnon, de suite royale ni même d’escorte pour ce voyage, l’alicorne l’avait fermement exigé et était restée intraitable.

La locomotive s’ébranla alors, brisant les pensées solitaires de la souveraine de l’Empire de Cristal. Son regard se tourna vers la fenêtre où elle pouvait voir Shining Armor la saluer, une expression inquiète toujours présente sur son visage. Elle lui rendit son geste, essayant d’avoir l’air la plus rassurante possible afin de remonter le moral de son mari. Au moins avait-elle réussi à lui cacher jusqu’au bout l’importance réelle de ses propres craintes. Si elle lui avait fait part de ses appréhensions, il n’aurait en effet pas trouvé satisfaction tant qu’il n’aurait pas pu se joindre à elle pour ce voyage, qu’importent les devoirs qu’il avait à régler ici. Or si Cadance était bien certaine d’une chose, c’était que le système immunitaire des alicornes était incomparablement plus résistant que celui des autres races et s’il s’avérait exact que la menace n’était pas totalement écartée, au moins serait-elle moins en danger que lui.

Le quai se retrouva remplacé par la campagne environnante alors que le train accélérait. Puis ce paysage accueillant et chatoyant disparut brusquement lorsqu’il traversa le dôme magique, celui qui protégeait le Royaume de Cristal du froid mortel qui régnait à cette latitude, et le paysage n’était désormais plus qu’un ensemble confus, en perpétuel mouvement, où le blizzard se déchainait librement.

L’esprit de l’alicorne divagua pendant la majeure partie du trajet, perdu entre ses inquiétudes quant à ce qui l’attendait à Canterlot et ses pensées envers l’étalon qu’elle aimait. Elle commença cependant à émerger à partir du moment où le train quittait enfin le climat polaire pour retrouver l’atmosphère tempérée d’Equestria, guettant inconsciemment des signes qui pourraient lui donner une idée des évènements qui avaient pu se dérouler au cours de ces trois mois de silence.

Il ne lui fallut pas longtemps pour remarquer l’étrange état dans lequel se trouvaient les arbres. Leur feuillage tirait le plus souvent vers le jaunâtre et le marron, apparemment perclus de nombreuses petites taches, mais plus étonnant encore étaient la forme même des branches. Loin de leurs contours naturels tout en courbes harmonieuses, elles semblaient au contraire crispées, tordues, comme si elles avaient tenté de se rétracter ou de se transformer en d’étranges serres.

Cette vision attisa l’inquiétude qui se lovait dans son ventre. La petite boule qui s’y logeait prenait de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure que se déroulait ce dérangeant spectacle, celui d’un environnement qui semblait avoir tenté de se recroqueviller dans le vain espoir de se protéger. Sa vue se retrouva toutefois vite limitée par ce qui ressemblait au début à une fine brume aux étranges nuances ocres et qui s’était ensuite transformé en un épais brouillard. Cependant, et comme pour entretenir son appréhension, une odeur inconnue commença à se distiller dans son compartiment. Elle était discrète mais désagréable, un relent rance et âcre visiblement venu de l’extérieur avec ce smog maladif.

Le voile jaunâtre finit néanmoins par s’éclaircir alors qu’ils approchaient de Canterlot malgré la puanteur, qui elle, persistait et gagnait doucement en intensité. Puis le train arriva enfin en gare et l’alicorne se leva promptement, désireuse de quitter le plus vite possible cet espace désormais vicié. Malheureusement, elle découvrit dès sa sortie du wagon que cela n’avait été un avant-goût de l’air extérieur et fut prise de violents haut-le-cœur face aux exhalaisons méphitiques qui régnaient ici. Elle eut besoin d’un certain temps pour se calmer et faire refluer la bile qui avait grimpé le long de sa gorge, en rien aidée par l’immense anxiété qu’elle éprouvait à l’encontre des origines de cette abjecte fragrance, mais réussit finalement à reprendre le contrôle.

Elle remarquât alors que deux soldats de la garde royale l’observaient patiemment, sans aucun doute présents depuis le début et attendant visiblement à ce qu’elle s’habitue à cette atmosphère délétère avant de lui adresser la parole. Avec effroi, elle nota aussi qu’ils n’étaient clairement pas en bonne santé. Au contraire, les membres de son comité d’accueil étaient souffreteux, amaigris et couverts de nombreuses protubérances qui s’apparentaient à des kystes. Si c’était cela le mieux que pouvait offrir Canterlot à une princesse, il y avait en effet de quoi se faire du souci considéra-t-elle.

« Princesse Cadance » la salua l’un des gardes en s’inclinant, aussitôt imité par son compagnon, « la princesse Celestia vous demande de l’excuser pour son absence mais elle s’est trouvée retenue au château pour des affaires de la plus haute importance. Veuillez donc accepter que nous vous conduisions à elle. »

L’alicorne acquiesca silencieusement et commença à suivre les deux étalons malingres d’un pas peu assuré. Profitant du fait qu’ils avaient le dos tourné, elle prit alors la précaution d’établir autour d’elle un discret sort de protection. Vu l’état de ces deux soldats, il semblait bien que la lettre de Celestia avait été exagérément optimiste et que la crise sanitaire n’avait finalement pas été totalement réglée. Mieux valait-il donc être prudent.

Ils finirent par atteindre un carrosse et les gardes invitèrent la princesse à y grimper avant d’aller s’y harnacher. L’état du véhicule était en lui-même déplorable et l’on aurait dit qu’il avait commencé à se décomposer. Les tissus étaient tâchés par une diversité étonnante de moisissures alors que les éléments métalliques faisaient preuve de nombreuses marques de corrosion. Le bois en lui-même était étrangement spongieux, s’affaissant légèrement sous son poids et se délitant en de fins copeaux filandreux et humides sous les frottements de ses sabots. L’armure dorée des soldats qui étaient désormais en train de s’accrocher au timon du carrosse montraient elles-mêmes des signes de rouille, chose pourtant théoriquement impossible pour ce noble métal.

A cet instant, Cadance comprit qu’elle se trouvait à un moment charnière. Elle pouvait se laisser emmener dans ce putride véhicule ou, au contraire, s’enfuir à toutes jambes, remonter prestement dans le train et hurler aux cheminots de repartir à toute vitesse vers l’empire de Cristal. Canterlot ne semblait pas être un endroit sûr, il n’y avait pas besoin d’aller beaucoup plus loin pour en être certain et l’idée de détaler pour retrouver les pattes rassurantes de Shining Armor était douloureusement tentante. Cependant, cela revenait à tourner le dos au sort d’un peuple qui avait sans aucun doute possible besoin de toute l’aide imaginable pour se sortir d’une situation aussi infâme.

Alors l’alicorne fit ce que lui dicta son cœur et resta dans le carrosse qui se mettait maintenant en route, péniblement tiraillée entre l’altruisme et le dégoût mais fidèle à son devoir.

Ce trajet lui permit de se rendre rapidement compte et avec horreur que l’ensemble de ce qui avait autrefois été une superbe cité était désormais dans le même état que son transport, tous deux gangrénés par la moiteur ambiante. Les toits de nombreuses maisons semblaient s’être affaissés suite à l’affaiblissement des charpentes et il était possible d’observer de nombreuses infiltrations s’écouler des façades auparavant immaculées, dessinant des traces d’écoulement noirâtres sur lesquelles se développaient vigoureusement diverses algues. Des amas fongiques aux nombreux coloris grimpaient quant à eux le long de murs et toutes les ouvertures, portes et fenêtres, semblaient gondolées et vérolées par l’humidité poisseuse qui régnait ici.

Le smog était lui-même partiellement revenu, baignant la cité dans une atmosphère fantomatique irréelle, ambiance renforcée par le calme sépulcral qui régnait ici. Cette ville habituellement si vivante était en effet presque totalement déserte à l’exception de quelques apparitions floues et fugaces dans la brume qui s’évaporaient aussi rapidement qu’elles s’étaient manifestées. C’était à croire que plus aucun poney ne vivait ici.

A cette pensée, l’alicorne, déjà passablement apeurée par l’abjecte morbidité de cet environnement, ne put réprimer un intense frisson. Il y avait bien une explication tout à fait pertinente pour justifier ce calme lugubre mais elle refusait le fait même de l’envisager, ne pouvant supporter la seule possibilité d’une telle hécatombe.

C’est alors, et comme pour contredire cette sombre hypothèse, que la princesse commençât à entendre une psalmodie étouffée accompagnée de tintements métalliques qui allaient en s’intensifiant au fur et à mesure qu’ils paraissaient s’en approcher. Alors émergea finalement de la brume une gigantesque procession constitué de dizaines et de dizaines de poneys vêtus de bures mitées et moisies qui couvraient jusqu’à leur visage. Aucun d’entre eux ne tint un instant compte du carrosse qui passait devant eux, continuant au contraire à répéter leurs inintelligibles litanies et à avancer visiblement sans but ni destination.

La majorité des processionnaires tenaient des perches au sommet desquelles se balançaient des cloches fendues et corrodées, créant un carillon absolument disharmonique. Cadance remarqua cependant que certains d’entre eux se partageaient les montants de plusieurs bannières sur lesquelles était grossièrement dessiné un symbole qui lui était totalement inconnu, constitué de trois cercles accolés les uns aux autres en formant ainsi un triangle, et dont elle n’arrivait pas à déterminer le sens.

Elle n’eut cependant pas l’occasion d’observer la chose plus en détail alors que le véhicule continuait sa route et que l’étrange défilé disparaissait dans les brumes, ne laissant plus que le son de leurs chants et de leurs cloches comme preuve de leur présence.

Cet évènement, en dépit de son aspect profondément dérangeant, rassura légèrement la princesse. Au moins restait-il des êtres vivants à Canterlot. Néanmoins, ce cortège qui avait toutes les parures d’une cérémonie religieuse fit apparaître de nouvelles et inquiétantes interrogations. Elle commença aussi à remarquer qu’il était par pailleurs possible d’apercevoir l’étrange symbole un peu partout, parfois maladroitement dessiné les bâtiments, parfois pendouillant mollement sur une bannière, et le plus souvent accompagné d’autres glyphes à la signification encore plus sibylline.

Manifestement, les changements qui avaient affecté la cité ne se limitaient pas à ses seules apparences mais étaient au contraire bien plus profonds.

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Enfin, ils arrivèrent dans l’enceinte du château et l’un des rares espoirs que Cadance conservait encore au fond d’elle-même, celui de retrouver le palais tel qu’il avait toujours été, inaltéré par la corruption rampante, s’effondra à l’instant où elle posa les yeux dessus. Les toits étaient corrodés, avachis, parfois même partiellement délabrés ; les ornements faits des métaux les plus nobles qui soient étaient corrodés, rouillés et se détachaient en lambeaux ; les murs étaient quant à eux maculés de traces verdâtres d’humidité où les algues luisantes se mêlaient à la crasse et en de nombreux endroits, ils donnaient simplement l’impression de s’effriter telle de la craie humide. La splendide végétation savamment entretenue par les véritables artistes qu’étaient les jardiniers royaux était au mieux racornie et desséchée, au pire transformée en un tas humide, putride et à demi-décomposé.

Cadance comprit alors à cet instant que la maladie qui avait ravagé le pays n’avait s’était pas simplement attaquée aux êtres vivants. Au contraire, et la princesse ne pouvait expliquer comment, elle avait tout contaminé. Animaux, végétaux, roches ou climat, rien ne semblait avoir été épargné par cette sordide nécrose.

Cette terrifiante prise de conscience la frappa au moment où elle descendait du carrosse, désormais arrêté face à l’entrée du siège de la royauté, et la fit chanceler. Elle glissa par conséquent sur le marchepied moisi, trop éberluée pour reprendre à temps son équilibre, et s’écrasa lourdement sur les pavés humides et défoncés au travers desquelles s’infiltraient d’hideuses plantes rêches et noueuses.

Personne ne vint l’aider et au contraire, le carrosse redémarra au moment où elle frappa le sol, son escorte se considérant visiblement libéré de ses obligations. L’instant d’après, l’attelage fut avalé par la brume jaunâtre et le silence se fit instantanément, comme si elle n’avait jamais existé.

L’alicorne se releva avec peine, l’épaule endolorie par sa chute, et tourna son regard sur les alentours désormais déserts et sinistres. Ne pouvant désormais plus faire marche arrière, elle s’avança en boitant vers les massives portes menant à l’intérieur du palais. Elles aussi étaient dorénavant bien loin de leur splendeur d’antan ; le bois était déformé, dévoré par les vers, et les éléments métalliques rongés par la rouille, forçant la princesse à se servir de sa magie pour pouvoir se ménager avec difficulté un espace suffisant pour rentrer.

Malheureusement, l’intérieur du château ne valait pas mieux que sa façade. Il était vide, silencieux, moite, moisi, puant et l’esprit de Cadance eut le plus grand mal à admettre qu’il s’agissait bel et bien du lieu où elle avait passé une grande partie de sa vie. Elle ne put alors empêcher des larmes de couler de ses yeux, abattue qu’elle était à la vue d’une telle déchéance.

Enfin, après une longue pérégrination solitaire dans les couloirs inanimés, accompagnée seulement par les sons spongieux que faisaient ses sabots au contact des tapis gorgés d’eau par l’humidité ambiante et qui se faisaient lentement dévorer par les champignons, elle atteignit les portes branlantes qui menaient à la salle du trône.

La princesse n’avait désormais plus aucun espoir, s’attendant au contraire à trouver cette pièce aussi vide et décrépie que l’était le reste de Canterlot. Une intense étincelle se ralluma alors en son for intérieur lorsqu’elle reconnut la forme solitaire mais familière qui se tenait assise sur le trône, lui faisant momentanément oublier toute sa détresse et toute sa terreur.

« Enfin te voilà ma nièce. J’avais peur que tu n’arrives jamais. »

Cette voix était celle de Celestia, il n’y avait aucun doute là-dessus, identique à ce qu’elle avait toujours été. Le simple fait d’entendre à nouveau quelque chose de normal dans ce qui était devenu une blasphématoire caricature de Canterlot la submergea. Elle se précipita alors en pleurant, la gorge nouée, oubliant ses douleurs, vers celle qui ne lui avait jamais fait défaut dans les moments difficiles.

Cadance atteignit les marches qui menaient au trône et n’essuya qu’à cet instant ses yeux embués par les larmes, essayant difficilement de trouver ses mots. « Ma tante… C’est… C’est » tenta-t-elle sans succès mais ses paroles disparurent dans un cri étranglé quand elle vit enfin la princesse du soleil de près.

La crinière vaporeuse avait changé de couleur, mariant désormais en d’étranges tourbillons rose pourpre et violet profond, et il en ressortait régulièrement de fugaces fulgurances d’un spectre inconnu. Mais cette évolution était de loin la plus bégnine et sans aucun doute la moins inquiétante. Les yeux de Celestia étaient fiévreux, jaunâtres et gorgés de vaisseaux sanguins qui avaient parfois éclaté en formant ainsi de petites tâches rougeâtres. De nombreuses veinures violacées pouvaient se deviner sous sa fourrure, se rejoignant parfois en d’horribles abcès trop souvent purulents. Plusieurs plaques d’un rose saumoné apparaissaient aussi çà et là sur son corps, s’apparentant en tous points à une maladie de peau.

Sa posture même était étrange, loin de son port altier habituel mais pourtant sans aucun rapport la position maladive et affaiblie que l’on pourrait naturellement attendre d’un être dans son état. Au contraire, il était possible de toujours y ressentir une certaine force ainsi que, chose plus dérangeante, une discrète arrogance.

« -Et bien qu’y a-t-il ma nièce ? dit-elle de sa voix aussi douce qu’à l’accoutumée.

- Vous… Vous… Vous aussi ? balbutia péniblement la princesse de l’amour en retour.

- Comment ça moi aussi ? »

Il n’y avait aucune trace d’ironie dans cette réponse, à croire que la souveraine était parfaitement inconsciente de la gravité de son état.

« - Mais que s’est-il passé ici ? Je ne comprends pas. Tout devait être réglé pourtant, continua la jeune alicorne qui était trop bouleversée pour s’être rendu compte de la réponse de Celestia.

- Oh mais tout est réglé pourtant, n’est-ce pas évident ? »

Cadance resta un instant bouche bée par cette surprenante réponse. Comment pouvait-elle nier ainsi l’évidence ? Un torrent de frustration la gagna alors que refluait en elle toute l’horreur de ce qu’elle venait de vivre, noyant la faible lueur d’espoir qui s’était allumé à la vue de la silhouette de Celestia.

« Comment ça, c’est réglé ? hurla-t-elle. Comment pouvez-vous dire ça ? Il n’y a plus âme qui vive, aussi bien ici que dehors et tout est… tout est… » Elle s’arrêta un court moment, hésitante, mais finit par trouver ses mots. « Tout est en putréfaction ! Canterlot est en train de pourrir et pourtant tout serait réglé ? Mais que s’est-il passé ici ? »

Celestia leva la tête et resta silencieuse, comme si elle fouillait dans ses souvenirs, avant de finalement ramener son regard malade vers la jeune alicorne en dessous d’elle.

« Et bien comme tu le sais, une maladie inconnue est apparue dans le port de Manehattan il y a de ça plusieurs mois et avant que nous ayons eu le temps de la contenir, elle s’était déjà répandue dans de nombreux endroits, sans doute en grande partie transportée par les pégases qui fuyaient cette épidémie. Nous étions impuissants face à elle et il ne fallut pas longtemps pour que l’ensemble du pays soit touché, menant à la mort de milliers de poneys. Cependant… »

La princesse du soleil n’eut pas le temps de terminer ses explications. A l’écoute de la dernière phrase, Cadance s’était enfin rendu compte de l’absence criante de la seconde souveraine d’Equestria et, de fil en anguille, son esprit commença à s’emballer.

« - Qu’est-il arrivé à tante Luna ? Et à Twilight ? Est-ce qu’elles vont bien ? la coupa-t-elle, une profonde terreur déformant sa voix.

- Et bien… »

Celestia resta à nouveau pensive durant un instant, cherchant visiblement ses mots avec soin.

« Tu connais ma sœur n’est pas ? reprit-elle. Orgueilleuse, effrontée, ayant le plus grand mal à courber l’échine quand le bon sens l’exigerait… Son arrogance la rendait bien entendu incapable d’accepter Ses bénédictions. Non, au contraire, elle a lutté, lutté vainement, jusqu’au bout et bien entendu, elle a fini par perdre. »

Cadance laissa échapper un hoquet d’effroi et porta un sabot à sa bouche en apprenant ainsi le funeste destin de tante Luna, autant en raison de l’atrocité même de cette nouvelle que du ton monstrueusement neutre de Celestia, mais l’alicorne qui lui faisait face n’en tint pas compte et continua son effroyable discours.

« Quant à Twilight, elle a par contre été très intelligente, comme toujours. Elle a très vite compris le cadeau qu’Il nous faisait et a par conséquent été bénie au-delà de l’imaginable en retour. Tu ne la reconnaîtrais sans doute plus d’ailleurs et je dois admettre être un peu jalouse qu’ll l’ait choisi plutôt que moi. »

A ces mots, la régente décharnée émit un petit gloussement amusé qui termina de décontenancer la jeune alicorne. Cadance digérait avec peine le choc engendré par le récit de la mort de la princesse de la nuit et les sous-entendus dans les propos insensés de sa tante y ajoutaient encore leurs lots d’horreurs. Poussée dans ses ultimes retranchements, elle ne put maîtriser ses nerfs plus longtemps et commença à hurler alors que ses yeux s’embuaient à nouveau.

« Et c’est tout ce que cela vous fait que votre sœur soit morte ? cria-t-elle à l’encontre de la souveraine. Que votre peuple soit à l’agonie et que votre citée tombe en lambeaux ? Mais que vous est-il arrivé ma tante ? Vous parlez de tout cela comme si ce n’était qu’un cadeau, une bénédiction ? Seriez-vous incapable de voir qu’autour de vous il ne reste plus qu’horreur, ruine et désolation ? »

Pour la première fois, Celestia eut l’air surprise, sa tête légèrement penché sur le côté alors qu’elle regardait sa nièce se déchaîner. Elle retrouva néanmoins son assurance malsaine, un petit sourire cynique au coin des lèvres, au moment où la jeune princesse terminait son monologue et reprenait avec difficulté son souffle dans cette atmosphère délétère.

« Cadance… Cadance… Cadance… » dit-elle de façon amusée, sa voix toujours identique à ce qu’elle avait toujours été, renforçant ainsi l’horreur de la situation par son décalage dans un contexte aussi atroce.

La monarque souffreteuse balança alors son arrière train et commença à se lever dans un affreux bruit de succion et de craquements humides. Il y avait encore une seconde de cela, la princesse de l’amour n’aurait jamais pu croire que l’odeur nauséabonde qui régnait dans cette pièce aurait devenir pire que ce qu’elle était déjà mais le mouvement de Celestia lui fit instantanément comprendre son erreur. Elle découvrit alors avec terreur que les cuisses de la princesse céleste étaient maculées de longues trainées d’ichor plus ou moins durcies, prenant leur source entre ses pattes arrière, et son visage se décomposa en un masque d’épouvante à la seule pensée de l’innommable infection qui devait y être terrée.

Ce fut le choc de trop pour l’organisme de la princesse du Royaume de Cristal et elle perdit le contrôle de son estomac, ajoutant ainsi sa modeste contribution à la puanteur ambiante. Cependant, l’être qui lui faisait face ne sembla à nouveau porter aucune attention à cette réaction viscérale.

« En tant que souveraine, tu devrais pourtant savoir quelle est notre peur la plus profonde, n’est-ce pas ? »

Cadance ne répondit pas, encore soumise à de violents spasmes stomacaux mais de toute façon trop horrifié par l’atrocité du mal qui rongeait sa tante pour n’avoir ne serait-ce qu’entendu sa question.

« N’est-ce pas ? » reprit la suzeraine d’un ton plus autoritaire. Afin de renforcer son propos, elle commença alors à descendre de l’estrade et ce geste fit chuter de sa croupe un hideux conglomérat de matière fécale et de chair nécrosée dans un bruit spongieux. L’ensemble de ces stimuli eut pour effet de ramener la princesse de l’amour à la réalité dans un sursaut accompagné d’un glapissement terrorisé mais elle restait incapable de prononcer le moindre mot. Celestia leva alors les yeux au ciel et se décida à répondre à sa propre interrogation.

« Ce qui nous effraie, nous qui régentons ces terres, c’est le déclin. C’est de voir notre royaume s’effriter entre nos sabots sans que nous ne puissions rien y faire, c’est d’assister impuissantes à la déliquescence de notre peuple. Et tu ne peux même pas imaginer ce que cela fait de devoir supporter le fardeau cette peur durant des millénaires, craindre ainsi en permanence que la moindre erreur ne sonne le glas de ceux que nous avons juré de protéger. »

L’alicorne continuant de descendre doucement le court escalier alors qu’elle discourait, chaque pas entraînant la chute d’un nouvel amas de tissus pourris et d’excréments de son entrejambe. Cadance, quant à elle, se recroquevillait toujours un peu plus alors que sa tante approchait.

« Et tu ne peux pas imaginer combien j’ai eu l’impression que ce cauchemar était finalement devenu réalité quand la maladie commença à frapper nos terres, quand les poneys commencèrent à mourir par milliers. Non Cadance, il t’est sans doute impossible d’imaginer ce que cela peut faire. Puis Il vint me parler et enfin, je compris. »

Celestia était enfin arrivée au niveau de la jeune alicorne et avait placé son visage à quelques centimètres du sien, lui faisant ainsi partager son haleine lourde et fétide. Son regard était quant à lui fiévreux, tremblotant, alors que ses rétines semblaient se rétrécir à mesure qu’elle avançait dans ses irrationnelles explications.

« Cette peste n’était pas un mal Cadance, bien au contraire. Quelle sotte ais-je été de me battre aussi longtemps contre elle et de condamner ainsi à mort nombre de mes sujets. Non ma nièce, c’était un cadeau. Son cadeau ! »

Le visage de la monarque était désormais aussi extatique que dément et Cadance ne désirait rien de plus que de s’enfuir retrouver Shining Armor et faire disparaître tout ce qui concernait Equestria de ses souvenirs. Malheureusement elle en était incapable, écrasée par la présence de sa tante et incapable de faire le moindre mouvement.

« Vois-tu, la réponse était pourtant évidente, devant nos yeux depuis le débout. Ne la vois-tu pas ? Si notre pire crainte est celle de la déliquescence, pourquoi ne pas devenir la Ruine elle-même ? Quoi de plus immortel que la déchéance, peux-tu me le dire? Imagine Cadance, nous n’aurions plus à craindre nos ennemis. Au contraire, ce serait à eux de vivre dans la terreur de s’effriter et de pourrir à notre contact ! »

La jeune princesse ne répondit toujours rien, pas seulement parce qu’elle ne pouvait toujours pas prononcer le moindre mot mais aussi, et surtout, parce qu’il était impossible de rétorquer quoique ce soit face à un discours aussi irrationnel.

« Oh ! Mais qu’est-ce donc que ça ? »

Le ton de Celestia avait totalement changé avec cette dernière phrase, passant sans transition d’un fanatisme malsain à un amusement enfantin. Elle plaqua alors le haut de son corps au sol dans une pose joueuse, gardant les pattes arrière levées, ce qui dénotait profondément de l’ambiance lourde et oppressante qui régnait ici. L’instant d’après, elle leva l’un de ses sabots et, avant que Cadance ne puisse réaliser ce qu’elle s’apprêtait à faire, fit exploser le champ de protection que l’alicorne rose avait placé autour d’elle comme une bulle de savon.

La princesse de l’amour commença alors à s’étouffer. Elle n’imaginait pas que son sort parvenait depuis tout ce temps à atténuer l’épouvantable puanteur qui régnait en ces lieux et pourtant, c’était bel et bien le cas. Ses poumons se révoltaient donc maintenant qu’ils étaient plongés sans protection dans cette atmosphère méphitique, refusant de respirer un air aussi vicié, et la panique de l’alicorne à l’idée d’inspirer les miasmes qui devaient sans aucun doute s’y tapir n’arrangeait en rien les choses.

Par instinct, elle tenta de reculer mais fut immédiatement bloquée par l’une des pattes de Celestia qui l’attrapa derrière la nuque. Le membre, auparavant aussi doux que la plus fine des plume comme l’ensemble du corps de la princesse du Soleil, était brûlant et rendu poisseux par une sudation excessive. Mais plus étonnant encore était sa force. La souveraine maintenait Cadance sans sourciller ni trembler, ne lui laissant aucune latitude dans ses mouvements.

Sa seconde patte avant vint alors se placer sous le menton de la jeune alicorne, lui tenait fermement le visage en face du sien.

« Oh Cadance, gloussa Celestia. Tu pensais vraiment que c’était nécessaire ? Ses bénédictions se moquent bien de ce genre de sorts puérils tu sais mais... »

Le sabot qui lui tenait la tête dériva alors vers son poitrail et commença à le caresser doucement en effectuant de petits mouvements circulaires. La voix de Celestia était désormais maternelle, exactement comme autrefois, et ainsi rendue particulièrement insupportable dans un tel contexte.

« …as-tu vraiment idée du nombre de germes qui peuvent être présentes sur une simple lettre ? »

A ces dernières paroles, Cadance ne put réprimer un nouveau glapissement d’effroi alors qu’elle réalisait ce que sa tante sous-entendait.

« Exactement Cadance, tu as compris à ce que je vois. Pourquoi donc essayer de se protéger de Ses bénédictions alors qu’elles sont déjà en toi ? Qu’elles sont déjà en Shining Armor ? Et qu’elles se sont sans doute déjà bien répandues dans ton empire ? »

La princesse de l’amour commença à hurler, se débattant de toutes ses forces bien qu’elle restait incapable de quitter la surnaturelle étreinte de sa tante.

« Shh shh shh, pourquoi réagir comme ça ma très chère nièce ? Tu n’arrives toujours pas à l’admettre à ce que je vois mais c’est inéluctable. La déchéance est inéluctable. »

Mais Cadance n’avait désormais cure des paroles de Celestia, anéantie par cette dernière révélation sur le destin du peuple qu’elle avait juré de protéger et de celui qu’elle s’était promise à aimer jusqu’à la fin.

« C’est pour ça que je t’ai fait venir Cadance, chuchota l’alicorne souffreteuse à l’oreille de sa nièce. Pour te faire comprendre Sa grandeur et Sa puissance. Si tu veux sauver ton peuple et ton amour de la ruine, alors tu dois devenir toi-même Ruine. Il gagnera toujours mon enfant. Rappelles toi : rien n’est éternel si ce n’est la déchéance. »

La princesse de l’amour resta sourde à cette rhétorique démente. Au contraire, elle continua de hurler, de se débattre, de ruer en vain alors qu’au même moment, loin au nord, des organismes microscopiques s’ébattaient et se multipliaient à une vitesse vertigineuse dans une cité perdue au milieu d’un désert blanc, s’installant inexorablement dans la moindre de ses constituantes. Et très vite, le cristal lui-même commença à se flétrir.

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Note de l'auteur

Cette fiction a été écrite avec pour objectif assumé d’aller le plus loin possible dans la crasse tout en réussissant à conserver cet équilibre fragile entre malaise réel et exagération grand-guignolesque. Si vous vous êtes senti mal à l’aise en lisant ce texte, si vous vous êtes dit que manger en lisant une fanfic était une mauvaise idée ou si vous avez commencé à sentir des odeurs étranges qui n’existaient que dans votre imagination, alors je considère avoir réussi mon coup. Si au contraire vous n’avez rien ressenti de tout ça, vous n’êtes pas drôle. Bouh.

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PhoenixBleu
PhoenixBleu : #15554
Tu as plus que réussit ton coup, je ne peux que le confirmer ! A lire car c'est du très bon, mais avec les précautions d'usages, c'est à dire pas de bon matin juste avant ou surtout après avoir déjeuné !
Mais tout y est : la nausée, la souillure, tout ce qui peut vous mettre dans le plus profond malaise.

Bien joué !
Il y a 3 ans · Répondre
LordAngelos
LordAngelos : #14207
Mmh, que c'est appétissant tout ça (dixit le mec au teint à présent verdâtre)

Je t'avouerais, malgré mon implication dans l'univers de warhammer, j'ai mis du temps avant de deviner ce qu'il se passait réellement, jusque au moment où elle monte dans le carrosse en fait. Et, pour avoir osé le faire, moi je dit chapeau. C'est incroyable comment ce bon papy Nurgle peut inspirer dans tout les univers.

Mais le pic reste la rencontre avec Celestia ... non, pire, quand elle lève sa croupe immonde ... yerk ... nan là c'est bien le passage qui m'a le plus retourné l'estomac, et j'avais mal au ventre pour Cadence.
Quand à mon nez, je pense que tu as très bien placé ton coup : notifier la mise en place de la bulle protectrice, et nous la faire oublier jusqu'à ce que Celestia l'éclate ... bon sang que c'est malsain !

Il y a quand même pas mal de fautes de frappes qui traine cela dit. Certains passage s'en trouve d'ailleurs un peu confus.

Très bon OS en tout cas, bien à la hauteur des tags, bien narré, des dialogues bien écrits, un "à lire" sans retenue.
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
NightMare
NightMare : #13815
@Brocco: En fait je voulais dire que c'est bien écris, certains mots utiliser échappaient à mon vocabulaire que je pensai jusque la très fleuris, "sibylline" notamment, l'histoire est simple et bien expliquer, elle est malsaine au contraire du vocabulaire qu lui est très rechercher et pas aussi facile a comprendre. ( enfin pour moi )

Voila bravo pour ce grand moment de malaise et de trouille, j'ai beaucoup aimer que tu ne révèle pas trop d'informations cacher est bien plus effrayant que révéler.
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
Brocco
Brocco : #13771
Aha ça fait plaisir de voir que l’objectif est globalement atteint.

@Duoanimation : Alors là on aborde un parti-pris qui peut plaire à certains et pas du tout à d’autres : le fait que l’horreur vient certes de ce que l’on dit mais aussi, et surtout, de ce que l’on ne dit pas. Cadance va-t-elle s’en sortir ? Acceptera-t-elle cette bénédiction ou finira-t-elle comme Luna? Mais qu’est-ce vraiment que cette maladie ? Y’a-t-il une entité derrière tout cela ou Celestia est simplement devenue folle face à la déchéance de son royaume?
Et bien je n’ai pas de réponse, ce sont justement toutes ces questions qui provoquent la peur car tu laisses ton imagination s’emballer.

@NightMare : Juste par curiosité, je ne comprends pas vraiment la phrase "C'est vraiment ultra malsain, au contraire du vocabulaire employer pour ton histoire". J’ai pourtant dû exhumer tous les mots les plus crades du vocabulaire français !
Il y a 3 ans · Répondre
peposims55
peposims55 : #13766
*Est morte devant son ordi*
Il y a 3 ans · Répondre
NightMare
NightMare : #13679
OK paris gagner je mangerais plus jamais en lisant une de tes fic c'est promis,mais par pitié faite moi oublier ce que je viens de lire.
C'est vraiment ultra malsain, au contraire du vocabulaire employer pour ton histoire.
Il y a 3 ans · Répondre
Duoanimation
Duoanimation : #13659
C'est qui IL ? Cadance est morte ou quoi ? Pourquoi et comment cela as pu arriver ? J'avoue, j'ai flipper en lisant le passage avec Celestia.
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
makuta
makuta : #13647
Personnellement j'étais tellement prit dans la fic que je me suis mis dans la peaux de Cadence et je peux confirmer... les odeurs.... je les ai senti...
Il y a 3 ans · Répondre
constantoine
constantoine : #13635
Je me sens pas très bien en effet.
Il est maintenant temps d'oublier ceci afin de sauver mon âme.
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre

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