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Révérend

Une fiction écrite par valz.

Et le début de la nouvelle nuit

Twilight passait des jours quant à elle bien meilleures au sein de Poneyville avec ses amies. Elle ne savait bien sûr absolument pas ce qui se passait outre sa vigilance et préparait pour demain la célébrissime Nightmare Night. Ainsi elle regarda la check-list correspondant au reste des activités restantes à préparer avant la fête. Pour la plupart elles étaient faites comme l'édification d'une estrade de spectacle pour les représentations de cette année, même la famille Cake avait fait suffisamment de gâteau pour encaisser les commandes de la soirée comme pouvait en témoigner le glaçage restant dans la crinière de Pinkie Pie. Ainsi cette première soirée en tant que princesse serait parfaite, elle n'aurait donc plus à s'en occuper d'ici demain lui laissant la journée pour ses activités annexes. Elle savait aussi que pour l'occasion les Wonderbolts dont Rainbow Dash passerait faire la fête après leur service, cette pensée remplit immédiatement de joie la princesse de l'amitié qui savait que cette fête ne serait jamais complète sans ses amies au complet.

Elle se rendit à son château sans faire d'autre emplette ou distraction d'aucune sorte, préférant faire ce dont elle avait toujours rêvé depuis longtemps : lire. Oui le concept serait banal et simpliste si Twilight était encore étudiante de Célestia, mais comme le destin en a voulu elle fut élue princesse et les délégations dues à sa personne furent de mise ne laissant plus beaucoup de temps à son hobby. Aussi elle entra par la porte principale de sa demeure qui était magnifiquement décorée il fallait bien le dire, haute de dix mètres de haut et large de tout autant au moins. Le hall se prolongeait donnant accès à un double escalier parfaitement ciselé, menant à une porte donnant sur ce qui semblait être ses quartiers. Mais son chemin fut tout autre car elle prit la voie de gauche par rapport aux escaliers afin d'accéder à son lieu le plus prisé, la bibliothèque. Aussi elle vit tous ses livres bien rangés dans ses étagères, et en plus grand nombre par rapport à son ancien domicile. Domicile qui lui rappela quelques pensées nostalgiques fortes, pensée qui la mettra dans une certaine forme de tristesse. Mais elle ne se laisserait pas abattre par cela préférant profiter de ce qu'elle voulait faire, mais un problème se posa.

En effet tous ses livres avait été au moins consultés une fois et le reste n'était que quelques bribes d'informations peu importantes ou sans valeur aucune. Mais elle se rappela bien sûr du livre emprunté à son mentor traitant des zèbres en général. Oui car cette histoire de Baron avait été portée jusqu’aux oreilles de Célestia, qui d'ailleurs avait feint de ne pas savoir en détail tout le fin mot de cet histoire. Étrange connaissant la princesse du jour, pourquoi n’avait-elle pas tout simplement dit la vérité ce jour-là ? Peu importe de toute manière car Twilight bien que curieuse n'avait pas relevé la discussion suite à cela, surement dû au respect dont elle faisait preuve envers son mentor. Une fois bien installée elle commença la lecture de ce qui semblait à première vue un traité scientifique, on ne pouvait que sentir l'excitation de Twilight à ce moment-là. En effet elle ne s'était quasiment jamais intéressée à la race des zèbres en général, mais qu'importe car tout cela serait rattrapé aujourd'hui.

Le livre était composé de quatre chapitres qui se composaient de la façon suivante : les zèbres en général, cutie mark et particularité, croyance et enfin le chapitre le plus intéressant les cas à part. Pourquoi cas à part ? Drôle de nom pour un intitulé scientifique. En tout cas Twilight attaqua sans attendre la lecture du premier chapitre, ne sachant pas ce qui pourrait éventuellement s'y trouver. Ainsi elle ouvrit la volumineuse couverture et elle commença la lecture de ce court chapitre résumé ainsi :

"Les zèbres en général"

Il est intéressant de constater que les zèbres bien que connus dans notre société n'ont pour ainsi dire mérité d'être traité sérieusement. Ainsi je m'attelle à cette longue tâche en terrain inconnu, ou je devrais vivre parmi eux afin de mieux les comprendre.

Drôle de scientifique se disait Twilight, mais bon la communauté en général produisait toujours son lot d'excentriques. Aussi elle continua :

Voilà maintenant plusieurs semaines que je suis en leur compagnie, m'instruisant de leur mode de vie et de leur culture. Je pense que rédiger un chapitre sur leur anatomie me semble futile au vu de leurs attributs, somme toute similaires en tous points par rapport à nous. Cependant deux détails ressortent du lot, le premier sera traité ici et l'autre au chapitre suivant. Ce détail semblait à première vue insignifiant, même ridicule mais fut révélé un jour mis plus en valeur ouvrant ma perception des champs de possibilité n'ayant jamais entrevu mon esprit.

Je parle en fait de leurs rayures, oui les marques sur leurs corps. Beaucoup les croyaient inutiles jusqu'à présent, aujourd'hui j'ai démontré leur utilité. On pensait au début à une adaptation dans l'évolution permettant un camouflage relatif dans leur environnement. Si je peux me permettre une suggestion je pense que celui ayant pensé cela s'était intéressé plus à leur alcool local que leur culture en général, car à moins d'avoir un coup dans le museau il est en fait très facile de les repérer même dans les hautes herbes sèches de leur savane. Pour vous illustrer encore plus en détails mes dires, je dirais que leur "camouflage" serait utile par une nuit sans lune munie d'un brouillard épais sur une distance d'au moins deux cents mètres (je m'excuse de cette parenthèse mais c'est une blague très connue dans le domaine de la science).

Twilight rigola à pleins poumons, visiblement marquée par les écrits du scientifique. Mais se calma rapidement afin d'en savoir toujours plus sur ce sujet qui se montrait avec le temps de plus en plus intéressant :

Revenons à nos moutons, ou devrais-je dire nos zèbres, car ils sont bien le sujet de ce paragraphe non ? En fait leurs rayures sont un moyen de communication fabuleux. Bien plus que les ailes des pégases, qui d'ailleurs ont déjà bénéficié d'un livre en particulier dont je tairai le nom car j'estime que ceux lisant ses lignes ont déjà eu entre les pattes ce guide référence.

La princesse de l'amitié n'avait jamais eu l'occasion de lire ce livre mais s'empresserait de le trouver afin de parfaire son savoir, sans ce douter des conséquences. Mais pour l'heure se contentera de finir celui-ci :

La complexité de ce langage corporel s'apparente à une carte d'identité propre à chaque individu, les femelles disposant de lignes plus gracieuses et mieux assemblées que les mâles qui possèdent quant à eux des marques grossières et imposantes comme voulant montrer leur suprématie. Elles sont si importantes qu'elles prédéterminent leur statut social dès leur naissance, les "seigneurs" comme ils les appellent disposent des plus belles marques, tandis que les autres seront fatalement relayés au stade de sous-traitant qu'importe la condition des parents l'ayant conçu. Ce genre de chose incroyable est encore plus visible lorsque deux partenaires de sexes opposés décident de se faire la cour. J'ai pu assister à une scène désastreuse montrant l'échec d'un puissant étalon face à une élite du village. Le pire est qu'il n’a pas résisté comme si son instinct lui interdisait une quelconque réponse. Je tiens aussi à souligner une chose si vous vous apprêtez à partir vers ces terres d'exotisme pur, c'est une mise en garde à toujours appliquer concernant votre langage.

Je ne vous demanderai pas de prendre leur façon de s'exprimer qui est fatigante à la longue. Je vous implore de ne surtout pas insulter leurs rayures, jamais au grand jamais. Car là-bas ce fut la première chose que l'on m'apprit, c'est la pire chose que l'on puisse commettre envers eux. La moindre insinuation envers cela provoquera une colère rarement atteinte, elle pourrait s'apparenter pour nous à une insulte touchant à nos meurs les plus sensibles.

Twilight se mit la patte devant la bouche, repensant aux premières remarques de ses amies lorsqu'elles voyaient Zécora. Elle a dû faire preuve d'une patience infinie envers toutes les personnes lui ayant fait cela auparavant.

Mais tandis que Twilight finissait de lire ce chapitre somme toute intéressant, pendant ce temps à Applehoosans la pauvre Zécora subissait les sévices toujours plus cruels du Baron. Il prenait un malin plaisir à savoir jusqu'où pouvait aller la zèbre se trouvant en face de lui, demandant un renseignement qu'elle ne lâcherait pas aussi facilement qu'il l'avait pensé. La pièce était sombre et peu éclairée, d'épais matelas avaient été accrochés sur les murs afin d'en insonoriser les éventuels bruits compromettants pouvant éventuellement en sortir. Zécora quant à elle était attachée les quatre pattes écartées dans le fond juste en face de la porte sommaire. Sa situation plus qu'inconfortable était amplifiée par les divers outils se tenant dans le coin gauche de la pièce. Le Baron dans des habits plus que sommaires hurla de nouveau afin de se faire comprendre :

- Je ne te le dirai qu'une dernière fois, où se trouve-t-elle ? N'abuse pas de ma patience car elle est à bout et te garder vivante et intacte me rebute de plus en plus.

Zécora rit plus nerveusement que réellement, savant ce qui l'attendrait de toute façon. De plus garder secrète cette information la préserverait quelque peu d'éventuelles représailles, aussi elle joua la carte de l'arrogance voulant voir sa réaction :

- Que je te dise où la trouver ? Tu n'as qu’à demander à tes guèdes de les repérer, car de mes secrets tu peux les oublier.

La frustration du Baron était immense, comment osait-elle lui résister encore et toujours ? Il allait s'apprêter à la corriger quand soudain la porte s'ouvrir délicatement, laissant le minotaure s'introduire dans la pièce. Son intervention avait changé le comportement du Baron passant de la colère à une certaine forme de plaisir. Il regarda Zécora plus en détail avant de s'adresser à son ami :

- Iron Will, tu tombes bien car aujourd'hui je vais t'apprendre une leçon simple mais indispensable dans notre société.

- En fait Baron je devais t'informer de...

Le Zèbre qu'était le monstre torturant Zécora prit un air sévère au vu de la réponse formulée par Iron Will, lui rappelant qui était le véritable maître à bord. Aussi il reprit là où il s'était arrêter :

- Je disais donc que lorsque le langage ne suffit plus certaines actions doivent être prises afin de faire avancer les choses.

- Et comment sans vouloir paraître grossier.

- Regarde dans cette pièce et dis-moi quel outil dois-je utiliser.

Le minotaure vit une faux et beaucoup d'accessoires peu conventionnels. Surtout une sorte de patte munie de griffes indescriptibles tellement cela portait dans la démesure, des ciseaux et des couteaux à pain ? Il ne voulut même pas imaginer à quoi cela pouvait servir et préféra feindre en lui délivrant une réponse indiquant son incompétence dans ce domaine qu'était la torture. Le Baron comme un bon professeur lui indiqua la situation suivante :

- Tu as bien vu mes objets visiblement, mais un vrai maître en la matière aurait choisi celui-ci.

Il s'orienta vers le fond de la pièce près de la porte, saisissant un objet plus que banal. En fait un simple balai dont il démonta la brosse, ainsi en se rapprochant de Zécora il commença sans attendre. La frappant avec vigueur en position de bipédie à plusieurs endroits de son corps lui faisant lâcher des cris de douleur à chacun de ses coups. Cela dura juste une minute car le bout de bois montrait des signes de rupture évidente, aussi le Baron s'arrêta et reposa une question :

- Tu es sûr que tu veux toujours rien me dire ? Tu sais ta famille et la mienne possèdent quelques affinités qu'il ne faudrait pas oublier. Alors que faisons-nous ?

Zécora répondit avec rage et fureur au vu des affirmations employées :

- Tu te moques de moi ? Tu as traité avec mon pauvre père il y a longtemps ma foi. Pour un rayé déformé tu...

Le Baron lui bâillonna la bouche afin de ne pas entendre ce qui semblait être pour lui source d'énervement et frustration. Et il reprit là où il s'était arrêté afin de se défouler, frappant d'un seul et unique coup avec le manche abîmé. Il visa en effet la jointure de sa patte droite la faisant céder sur un bruit sec et inquiétant. Zécora pleura à chaudes larmes ne pouvant pas lâcher le moindre cri ou mot. Iron Will assistait impuissant à cette scène, ne savant pas ce qui allait se passer. Le baron tenant le manche brisé lui adressa une nouvelle fois la parole :

- Au vu de ce qu'elle a fait, il ne reste que ceci à faire afin d'exploiter pleinement l'objet que je tiens actuellement entre les pattes.

Et par le bout pointu le planta dans cette même articulation blessée, provoquant par une douleur extrême la perte de conscience de la pauvre Zécora. Le Baron semblait être aux anges suite à cela, et demanda au minotaure enfin ce qu'il devait lui dire de si important. Et Iron Will s'empressa de lui indiquer que Braeburn l'avait demandé en urgence au bureau afin de traiter d'une affaire importante. Le Baron savait de quoi il en retournait et alla de ce pas sans se faire attendre, demandant au minotaure de la surveiller et de lui prévenir la moindre activité de sa part.

Ainsi après vingt minutes de préparation, nettoyage et camouflage il alla de ce pas au bureau qui maintenant lui était attribué. Il savait par conséquent qu'il devait s'occuper de la ville, mais pas entièrement car l'ancien shérif fut relayé à la place de second dans l'unique but de s'occuper des bassesses administratives de la ville. Mais l'affaire en question relevait de ses affaires personnelles et il se devait d'y intervenir, ainsi Braeburn l'attendait dans cette pièce sommaire contenant dossiers fastidieux et ennuyeux. L'ancien shérif lui transmit le dossier concernant le fameux poney tant recherché, d'ailleurs il lui fit la remarque que cela ne servait plus à rien quand bien même son lieu de résidence était Applehoosans.

De retour chez lui le Baron se prit une flasque de rhum pur sans discontinuer, Iron Will le voyant installé à sa table ne put se retenir de lui demander :

- Sans vouloir te déranger c'est quoi ça ?

- Ça mon jeune ami c'est le dossier de vie du poney portant le doux nom de Barbery Sweet.

- Et pourquoi en as-tu besoin ?

Le Baron prit une grande inspiration, puis lui formula le plus simplement du monde afin qu'il comprenne ce qu'il allait lui dire :

- Cet individu je le connais car il fut l'un des premiers poneys dont j'ai eu l'honneur de m'occuper à mon arrivé en Equestria. On peut donc dire au vu de mes méthodes qu'il est bel et bien mort et enterré, d'ailleurs j'ai à plusieurs reprises vérifié sa tombe dans le cimetière à côté.

- Je ne vois toujours pas...

- Tu sais aussi que je sais reconnaître les esprits et les manipuler à ma guise, le truc est qu'il y a un problème ridicule certes mais assez comique. Son esprit est bel et bien passé de l'autre côté et son corps dans un écrin de bois somme doute charmant ce dont je suis sûr car j'ai vérifié.

Le minotaure ne comprenant toujours pas où il voulait en venir le laissa finir, sans se rendre compte de ce qui allait suivre :

- En fait le problème est que cet individu se trouve juste en face de chez nous et qu'il réside là depuis des mois. Comment peut-on l'expliquer ? Je n'en sais absolument rien, à moins de posséder un frère jumeau je ne vois pas. Par contre... Je vais m'assurer que ce fumier reste à sa place car il nous espionne et je ne suis pas fou. Je crois que cette nuit va être pour lui une nuit inoubliable, Iron Will prépare-toi je pense que tu vas nous montrer ce dont tu es maintenant capable.

Les deux individus allaient se préparer pour un rendez-vous nocturne, un rendez-vous qui allait changer les choses d'un point de vue rarement atteint remettant en cause les plans du Baron.

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valz
valz : #11092
@makuta :
Vraiment sympa comme commentaire^^, chapitre suivant presque terminé maître de la schizophrénie.
Il y a 3 ans · Répondre
makuta
makuta : #11070
Conscience - Mama mia pauvre Zecora... j'adore ce que tu fais... tes passages avec Zecora (certes court mais génial) sont très bien fait en attente de la suite ^^
Il y a 3 ans · Répondre

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