Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

Révérend

Une fiction écrite par valz.

Ou la corruption sera maîtresse

Une matinée supplémentaire à Applehoosans mais une matinée plus que bonne pour le baron, car il renverserait la dernière autorité en place pouvant retenir ses funestes intentions. Cette action serait synchronisée par l'intervention elle aussi d'Iron Will qui ayant maintenant retrouvé une liberté sommaire récupérerait l'ingrédient manquant au Baron. Bien sûr le minotaure eut l'idée de s'enfuir au vu de la liberté de mouvement accordée lors de la soirée d'hier, mais fut vite remis en place par la volonté de son esclavagiste lui rappelant par la même occasion que ses pensées ne resteraient plus jamais secrètes. Cependant cela ne nous concernera pas pour l'heure car le Baron appelé encore Révérend au sein de la communauté arriva rapidement au bureau de Braeburn, non pas avec un sourire sadique et l'envie de l'expulser de force comme le ferait un truand traditionnel mais plutôt avec un regard compatissant et simulant la moue aux lèvres. Les présentations classiques passées ce fut presque sur un ton triste et sincère qu'il s'exprima annonçant la nouvelle au shérif non sans retenir sa joie intérieure grandissante :

- Shérif, je n'irai pas par quatre chemins. Je... dois vous annoncer votre désistement au sein du poste que vous incarnez depuis quelques années.

Le shérif ne comprenant pas l'annonce formulée demanda au Baron de s'exprimer sur le pourquoi du comment. Le Baron bien sûr et avec plaisir reformula à sa demande la triste annonce, et cherchant dans son long manteau la missive écrite de force par la princesse de la nuit la déplia puis la posa clairement sur son bureau face à lui afin qu'il l'examine de plus près. À cet instant plusieurs émotions traversèrent les pensées de Braeburn, la première fut la colère car il pensait non sans raison à une blague de très mauvais goût faite par le poney se trouvant en face de lui. Sa frustration augmenta lorsque le Baron lui confirma la véracité des informations qu'il avait employées voilà peu de temps, il voulut s'assurer de cela en regardant le sceau apposé en bas de la lettre. Pour cela il prit l'une des nombreuses lettres administratives envoyées par les princesses et examina point par point la façon d'écrire, la mise en forme et les sceaux apposés afin de les comparer avec la "lettre" donnée par le sinistre poney se trouvant maintenant là, le narguant maintenant par sa seule présence. Le constat fut implacable et sans appel pour l'esprit de Braeburn, et la seconde émotion le traversant maintenant fut la déception mélangée à un soupçon de tristesse. Il ne comprenait pas le pourquoi du comment car il avait toujours été bienveillant et efficace en toutes circonstances pour le bonheur de sa communauté, et le voilà maintenant renvoyé du poste qu'il avait tant chéri. Il ne put se retenir plus longtemps et s'effondra en pleurs sur son bureau, chaque gémissement se faisant dans le temps de plus en plus intense. Pour le Baron cette scène éveillait en lui l'interprétation d'une valse d'opéra ou chaque pleur correspondait à une note et chaque gémissement à un chant parfait et synchronisé comme un mariage. Le Baron laissa cela continuer encore cinq minutes afin que chaque moment de cette annonce brise un peu plus les espoirs placés par le shérif du poste qu'il ne pourrait jamais plus acquérir.

Le dément maintenant avait assez savouré de cette mise en bouche et décida d'aller "réconforter" le poney maintenant déconfis près de son bureau. Il l'enserra comme l'aurait fait un ami et lui fit de petites tapes amicales dans son dos. Geste qui bien sûr n'avait rien de naturel et qui dans le temps serait dévastateur pour Braeburn, mais pour l'heure le shérif interpréta cette action par de la bienveillance pure et dure et eut à ce moment désespéré un soutien plus qu'inattendu s'accrochant à cela comme le ferait un enfant envers un de ses parents. Le baron reprit la conversation et le plan repartirait de plus belle :

- Vous savez, je pense avoir besoin tout de même d'un poney de votre trempe. Peut-on choisir un adjoint au sein de cette communauté ou bien cela est-il impossible ?

Les yeux de Braeburn s'illuminèrent à la proposition du Baron et il acquiesça le sourire aux lèvres comme pour se ménager une certaine forme d'échappatoire à la fatalité s'abattant sur lui. Le Baron vit en cela la possibilité presque certaine de voir un nouvel allié se faire devant lui, il lui sera le sabot en position de bipédie suite à cela alors qu'il n'était même pas relevé. Aussi il déclara pendant cet instant :

- J'accepte de vous avoir au sein de mon équipe. Cela vous convient-il ?

- Bien sûr, je sais que vous n'êtes pas obligé. Je vous avais vraiment mal jugé sur votre comportement, et j'accepterais avec honneur de laisser ma place à un poney tel que vous.

Braeburn s'agenouilla devant le nouveau shérif de la ville sans ménagement suite à cela. Le Baron venait d'y arriver, une ville était maintenant à sa merci et il avait à loisir le pouvoir d'en faire ce qu'il voulait. Mais il ne s'arrêtait pas en si beau chemin et répondit à Braeburn encore en position devant lui :

- Relevez-vous. Nous sommes amis et pas collèges il me semble, j'aurai en plus besoin de quelqu'un de confiance pour une mission.

À l'annonce de cette phrase ses oreilles se redressèrent et un nouveau sourire se dessina sur le visage de l'ancien shérif. L'évocation du mot ami eut un impact plus qu'efficace visiblement car Braeburn accepta de l'aider immédiatement sans même lui poser une quelconque question. Le Baron continua :

- Bien j'aurais besoin après que vous ayez annoncé à la ville le changement d'atmosphère politique que vous me trouviez cet individu de toute urgence.

Il prit de son long manteau une photo d'un poney lambda et la présenta à Braeburn qui ne comprenait pas pourquoi il avait besoin de voir cet individu. Mais au vu de la situation il accepta sans se poser de question et alla au trot annoncer comme demandé le changement d'autorité au sein de la ville. Le Baron ne s'éternisa même pas à rester au sein du bureau de shérif pour apprécier sa victoire, il préféra même aller au sein de sa demeure voulant ne pas rater la livraison arriver au sein de son palier. Car il y avait bien un immense colis l'attendant devant chez lui, il ne présentait même pas un signe distinctif pouvant affirmer ce qu'il contenait. Le Baron une fois sûr que personne ne l'espionnait n'eut même pas besoin de forcer pour descendre l'immense caisse de bois car comme par magie le paquet flotta en lévitation sans pour autant avoir un halo coloré pouvant affirmer une quelconque application mystérieuse, ainsi une fois installé dans sa cave secrète il déballa sans plus attendre ce qui pour lui ressemblait au plus beau des cadeaux. Le spectacle aurait fait vomir le plus courageux et téméraire des poneys de ce monde non pas à cause de l'odeur répugnante se dégageant mais bien du contenu maintenant déversé sur le sol. Les corps des deux batponys tués voilà peu de temps gisaient sur le sol dont le poulain avait le ventre ouvert laissant les entrailles en décomposition à même la surface en dur de la cave. Le Baron non écœuré commença son œuvre et attacha le plus gros sur une immense structure en bois afin d’examiner les caractéristiques de cette race si peu connue dans son pays. D'ailleurs on les mentionnait par le nom de démon sans même les associer à la race des poneys en général. Il ouvrit la cage thoracique en retirant avec délicatesse les premiers os se présentant devant lui comprenant les côtes et le sternum les reliant. Et ce fut pour lui la déception la plus totale car il constata avec aigreur que tous les organes présentaient les mêmes similitudes qu'un poney banal. Il le consigna dans un immense journal en n'oubliant pas de noter les différences observées comme les ailes en peau et les yeux d'apparence reptilienne. Il conserva cependant tout cela en mettant avec précision tous les organes encore utilisables en bocal dans une étagère située dans un coin. Il fit de même avec le poulain et ne laissa d'eux que leurs os qu'il empila sur le tas déjà immense de la salle, ayant fini avec cela il se prépara pour la suite de ce qu'il avait prévu de faire aujourd'hui.

Il se mit en tailleur et commença à chanter un drôle d'air ressemblant en tout point à une formule de magie primaire dans son véritable accent :

- Ombre du destin, mauvais dessin vient à moi pantin du malin. Petit démon révèle-moi tes informations, du passé ou du futur de mon avenir je tiens à être sûr.

À la simple évocation de cette incantation un événement se produisit au coin sombre de la pièce comme une agitation provoquée par un quelconque mouvement, chose impossible car le Baron était seul. Mais une petite chose s'approcha de lui ressemblant à un amas de tissus et de bois mal assemblé, la forme en général ressemblait à celle d'un poney dont les articulations n’étaient que de simples fils tressés et les membres de simples baguettes d'ébène. Le corps quant à lui était constitué de la même matière que les membres mais était recouvert de tissu pourpre assombri d'une manière peu naturelle car la lumière avait toutes les peines du monde à l'éclairer. La partie la plus effrayante était la tête elle aussi en bois, pourvue cependant d'immenses yeux blancs et éthérés. La tête ne présentait pas de museau mais une bouche rudimentaire constituée de deux parties de bois mal agencées accentuant le caractère peu rassurant de cette chose. Elle s'approcha du Baron et s'arrêta devant lui le regardant fixement comme attendant une quelconque indication. Le Baron murmura par la suite les paroles suivantes :

- Dis-moi fétiche ce que tu as vu lorsque j'étais avec la princesse de la nuit, dis-moi ce qu'ont fait la princesse Célestia et cette Twilight hier. Maintenant car je le veux.

Le petit objet qu'était le fétiche ne lâcha pour ainsi dire aucun mot, il pencha plutôt la tête sur le côté et commença un drôle de manège. Il fit claquer à intervalles réguliers les mâchoires de sa bouche comme un langage en morse, le Baron n'était même pas surpris de cette scène et pencha même la tête pour mieux entendre ce qu'il avait à délivrer ponctuant ses claquements par quelques questions :

- Claquement du fétiche...

- Tu en es sûr ? Elles n’ont rien dit me concernant directement ?

- Claquement moins saccadé mais plus fort...

- Comment ça un vieux livre me concernant ? Tu peux être plus clair ?

- Fétiche de plus en plus excité claquant frénétiquement ses mâchoires à une vitesse hallucinante. Cela dure environ une minute.

- Bien tu m'as fait peur, j'ai cru qu'elle avait découvert le pot-aux-roses. J'ai compris je ferai plus attention à l'avenir. Maintenant concernant Poneyville, quelqu'un a découvert la disparition de la zèbre ?

- Un seul claquement sec, lourd et puissant.

- Je vois, parfait tout se passe presque comme je le veux. Maintenant continue de surveiller qui tu sais, je ne tiens pas à les avoir entre les pattes de sitôt.

Le fétiche sans hésitation fonça vers le même coin d'ombre et disparut comme il était venu, c'est-à-dire sans explication logique. Le Baron maintenant observa la pendule accrochée sur le mur indiquant dix heures. Voyant que le délai accordé à Iron Will était presque dépassé, il commença à reprendre sa forme inquiétante comme pour le punir de son retard mais se ravisa en voyant sa silhouette dépassant l'encadrement de la porte. Il ne put s'empêcher de demander précipitamment :

- Alors ? Tu l'as oui ou non ?

- Regarde et admire.

Le minotaure prit un flacon contenant une substance de sa valisette et le présenta à la vue du Baron qui applaudit dans la seconde où il vit la chose. Il lui demanda de lui remettre dans la seconde la fiole, mais fut surpris de voir Iron Will lui refuser ce privilège. Le Baron aurait pu l'écraser, le réduire en cendres ou lui faire découvrir qu'avoir une chiasse pouvait aussi se refaire dans le sens opposé après ce qu'il a dit, mais préféra lui accorder la part du marché et lui donna un charme fabriqué par ses soins. Une babiole sans fioriture mais pulsant au contact du minotaure, le contact avec sa poitrine musclée lui fit lâcher un gémissement venant d'outre-tombe avant de le faire revenir à la normale sans modification apparente. Iron Will voulut une explication car il avait demandé à avoir plus de force et non un stupide pendentif, avant qu'il commence à s'énerver le Baron lui expliqua qu'il se devait de rester discret mais lui promit que le changement avait déjà opéré au-delà de ses espérances. Avant d'aller faire la dernière chose prévue de la journée le Baron demanda au minotaure comment avait il obtenu la mixture sans éveiller les soupçons. Il répondit qu'après être parti tôt le matin il rencontra Spike le dragon et l'invita au restaurant sans que Twilight l'accompagne, puis lui avait simplement demandé d'expliquer la magie en général. Le Baron fut surpris mais laissa finir son explication surprenante, le dragon content au début avait au bout d'un moment la gorge aussi sèche qu'un désert il lui proposa donc un sirop pour faire passer cela mais était en fait en lieu et place du vin blanc. Malheureusement pour Spike le vin n'était pas sucré mais demi-sec ce qui produisit un étouffement violent, dégagé par un immense coup au ventre ce qui de fil en aiguille avait provoqué le résultat escompté à savoir la régurgitation d'un estomac vide sur le parquet d'un restaurant. La bile fut ramassée discrètement et une fois le dragonnet accompagné chez lui il expliqua qu'il fut plus qu'aisé de revenir ici afin de lui donner.

Une fois les explications passées le Baron alla se laver, réappliquer son camouflage puis passa brièvement à l'orphelinat encore sous sa gestion. Il franchit le hall simplement décoré puis tourna sur la gauche afin d'accéder au réfectoire présenté de la façon suivante. Une salle pourvue de deux rangées de tables, munie de chaises en bois simple. Au fond se situait une estrade sommaire disposant d'un petit autel avec une photo de la princesse du jour, qui bien sûr n'était là qu'en façade car se trouvait dissimulé derrière un charme particulièrement laid. Grossièrement assemblé il formait une sorte de cadre en os formant un losange muni au centre du symbole du Baron, mais sans plus n'indiquant en rien une nature magique. Le baron appliqua la bile de dragon discrètement en évitant de se faire remarquer puis referma la trappe discrète recouvrant le sinistre objet. Il partit précipitamment sans crier gare puis alla en évitant la foule se situant au centre de la ville chez lui encore une fois dans sa cave, se posant sur la pierre froide de l'hôtel dormant en attendant un quelconque signe ou moment précis. Ce moment arriva à midi pile alors que les pensionnaires de l'orphelinat se réunissaient afin d'aller manger, ils firent tous une sorte de prière destinée à Célestia avant de commencer le repas. Le simple fait de faire cette action provoqua une chose imperceptible pour les poneys en présence ce jour-là. En effet une grande partie de la magie des poulains fut absorbée et catalysée au sein de l'autel puis ré-administrée quelques mètres plus loin au sein de la cave maudite dans l'amulette du baron. Mais la quantité était énorme et représentait un capital non négligeable même pour une ancienne licorne, ce qui suivit tenait du miracle. La magie fut effectivement stockée dans l'amulette mais une infime partie alla se loger au creux du front du poney lui provoquant douleur et malaise. Une sorte de pulsion se forma durant au moins vingt minutes et cessa lorsque les poulains arrêtèrent de manger et quittèrent le réfectoire. Le Baron ne comprenait pas ce qui lui était arrivé et alla se regarder dans une glace afin de constater la chose produite. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit une légère formation chitineuse se tenant en lieu et place de son ancienne corne, bien sûr elle n'était pas impressionnante et même presque insignifiante pour une licorne mais elle réveilla quelque chose d'enfoui et qui aurait de terribles répercutions.

Le Baron avait compris qu'une partie de son ancienne puissance lui avait été rendue, et qu'il pourrait faire de plus grandes choses désormais, ce qu'il ferait au cours de cette journée. Brisant à jamais la volonté d'un poney, ou devrait-on dire... d'une jument.

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Note de l'auteur

Prochain chapitre contenant uniquement du gore et du trash, il sera obligé de le lire pour la suite de l'histoire. Âmes sensibles et cardiaques s'abstenir...

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

makuta
makuta : #10426
Raison - Oser ausculté nos frères sans autorisation mais quel.... (se retient et souffle un bon coup)...
Instinct - Houa on dirait que conscience ta bien remis sur ton droit chemin ^^
Suite à ces mots les yeux de la raison devienne noir et un coup de poêle géante sur le crane d'instinct qui l'assomme pour de bon.
Raison - Sa fait du bien :3
Il y a 3 ans · Répondre

Nouveau message privé