Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

My little Arcadia : Piracy is magi [...]

Une fiction écrite par AuBe.

Prologue

My little Arcadia : Piracy is magic

Épisode 1 : Cosmo-dragon

.

Disclaimers : les bipèdes sont la propriété de Leiji Matsumoto et de la Toei, les quadrupèdes appartiennent à Lauren Faust et Hasbro.

Note de l’auteur : je ne m’expliquerai pas sur les raisons qui m’ont poussé à écrire ça.

Chronologie : Albator 84. Et avant la fin de la saison 3 de l’autre série.

Nommage : Lydia, parce que je préfère Lydia. VO pour tous les autres.

Crosspostage : l'éditeur d'ici a mangé ma mise en page. C'est donc le bordel dans les séparations de paragraphes. Et dans les dialogues, aussi. Navrée.

——

Prologue

.

— Lydia ! Lydia, il faut rentrer maintenant !

— Oh non ! Attends encore un peu, capitaine !

Les suppliques de l’enfant n’eurent pas d’effet. Sa patience déjà bien émoussée, le capitaine Harlock saisit la petite fille aux boucles blondes d’un geste vif et la maintint sous son bras tel un paquet encombrant.

— Non ! S’il te plaît ! geignit-elle tout en se débattant.

Harlock soupira. Il avait retrouvé la fillette au bord d’un ruisseau au bout d’une quinzaine de minutes de recherche angoissantes. Elle jouait avec un bateau construit de feuilles et de bouts de bois et le regardait voguer au gré du courant.

— Tout le monde est déjà parti, grogna-t-il.

— Tu avais dit qu’on pouvait rester tout le temps qu’on voulait !

— Peut-être, mais ce n’est pas moi qui décide de l’arrivée des Illumidas.

À vrai dire, le capitaine avait espéré profiter plus longtemps de la tranquillité de cette planète isolée et verdoyante, mais le sort en avait décidé autrement. Une patrouille illumidas un peu trop curieuse avait détecté l’Arcadia à l’ancrage alors qu’il se ravitaillait en eau. Pas de chance. Il ne leur restait que quelques minutes pour quitter l’orbite et semer leurs ennemis… ou les combattre hors atmosphère, un terrain bien plus favorable au grand vaisseau vert que lorsqu’il était surpris à la surface d’une planète.

Mais il serait bien temps d’évaluer la meilleure option tactique quand il aurait rejoint le bord. En attendant, Harlock jeta Lydia à l’arrière de son spacewolf sans se préoccuper de ses protestations et activa la radio.

— Harlock pour l’Arcadia. J’ai récupéré le colis, je rentre.

— Négatif capitaine ! lui répondit Kei à travers le haut-parleur. Nous sommes attaqués !

Quoi, déjà ? Merde.

Il fallait le reconnaître, les Illumidas avaient fait de grands progrès en tactique depuis qu’il avait commencé à s’opposer à eux aux commandes de l’Arcadia. Harlock se retint de justesse pour ne pas jurer à voix haute devant Lydia (son grand-père adoptif et médecin-chef de l’Arcadia appréciait peu que la fillette réutilise innocemment les expressions imagées qu’elle entendait). N’empêche, ces putains d’enfoirés méritaient une bonne bordée d’insultes bien senties.

Le capitaine inspira profondément.

Bon. Plan d’urgence.

— Ne m’attendez pas, transmit-il. Passez en warp, on se retrouve au point de repli.

— Bien reçu.

À l’autre bout de la liaison, Kei eut une hésitation.

— Bonne chance, captain, termina-t-elle.

Harlock eut malgré lui un sourire attendri en imaginant la mine inquiète de sa navigatrice. De la chance, il allait lui en falloir, oui…

Il décolla sans plus attendre. Déjà, deux croiseurs légers ennemis étaient en vue et s’approchaient de sa position. Harlock évita facilement les tirs longue distance du premier, mais le second lâcha une flopée de chasseurs contre lui. Le spacewolf ne possédait pas de dispositif de camouflage : le combat était inévitable.

— Accroche-toi, dit-il à Lydia qui se tenait coite derrière lui. On va être un peu secoué.

Bien que « un peu » risquait d’être un euphémisme, songea Harlock. Le spacewolf était plus maniable que ses opposants, mais pas assez rapide pour les semer en vol conventionnel. Et les Illumidas étaient trop nombreux pour que le capitaine parvienne à tous les abattre à lui seul (il se targuait d’être un pirate invincible, mais pas à ce point-là). Restait la solution « inconsciente » : le saut warp en atmosphère. Avec l’Arcadia, cette option ne posait pas de problèmes (les capacités de résistance du vaisseau vert n’étaient plus à démontrer), mais les contraintes que cela générerait sur la structure plus fragile du spacewolf promettaient d’être difficiles à gérer.

Harlock hésita tout en lançant un coup d’œil soucieux par dessus son épaule. Eût-il été seul, il aurait déjà enclenché le warp, mais avec Lydia… La petite fille méritait-elle d’être ainsi exposée au danger ?

L’alarme anti-missiles de son spacewolf répondit à sa place. Les chasseurs illumidas avaient verrouillé leurs conduites de tir sur lui. Dans moins de trente secondes, toutes ses défenses seraient saturées. Il n’était plus temps de tergiverser.

Harlock activa le warp.

L’appareil eut un soubresaut de mauvais augure, puis une explosion sourde retentit au niveau du moteur et une alarme stridente se déclencha dans le cockpit. Lydia poussa un petit cri de frayeur.

— T’inquiète pas ! cria-t-il. Ce n’est rien !

Ou presque. Comme Harlock l’avait craint, le générateur warp n’avait pas supporté la pression de l’atmosphère et était en train de partir en surrégime. Le calculateur, incapable d’étaler l’afflux d’énergie, rendit l’âme dans une gerbe d’étincelles, et les commandes de vol étaient secouées d’à-coups violents tandis que le spacewolf était ballotté tel un fétu de paille. Il lui était désormais impossible de contrôler la trajectoire du biréacteur en perdition en pleine dimension warp. La seule manœuvre qui s’offrait à lui consistait à stopper manuellement – et brutalement – la totalité de l’alimentation énergétique du spacewolf… une procédure qui le ferait certes sortir du warp, mais n’importe où et sans moteur, sans radio et sans générateur d’oxygène. Autant dire que ça ne leur laissait que peu de chances de survie s’il n’émergeait pas en espace conventionnel à proximité d’une planète.

Mais bon, c’était soit ça, soit exploser en warp maintenant, alors…

— Accroche-toi ! répéta-t-il à Lydia.

Le spacewolf quitta le warp dans un hoquet trop violent pour que les compensateurs inertiels puissent le contrer. Le choc projeta Harlock en avant, et il se cogna durement la tête contre le tableau de bord. Sonné, le capitaine lutta pour ne pas perdre conscience tandis qu’un filet de sang lui coulait du front et obstruait sa vue. Devant lui, emplissant son champ de vision, la surface d’une planète qui n’était pas celle qu’il venait de quitter se rapprochait à grande vitesse : sa masse gravitationnelle avait dû attirer le spacewolf, mais c’était souvent le cas lors des sorties de warp incontrôlées (et heureusement qu’il s’agissait d’une planète et non d’une étoile, d’ailleurs).

Harlock serra les mâchoires et se cramponna aux commandes de vol. Le spacewolf ne possédait plus aucune propulsion, ce qui comprenait également le rétrofreinage. S’il voulait se poser, il allait devoir planer en maintenant son cap assez longtemps pour perdre de la vitesse, et espérer que les frottements causés par l’entrée en atmosphère n’aient pas raison de la coque externe.

— On va mourir ? demanda soudain Lydia d’une petite voix.

Il se crispa. Mourir était hors de question. Ni lui, et surtout pas elle.

— Mais non, rétorqua-t-il fermement.

— Tu promets ?

Harlock transpirait à grosses gouttes pour conserver au spacewolf une trajectoire rectiligne, le biréacteur vibrait comme s’il allait se disloquer dans l’instant, mais pour l’instant ça tenait. L’appareil survolait une immense forêt. Le capitaine scruta l’horizon, cherchant en vain un espace dégagé pour se poser. La nuit était d’encre, et le sang qui lui dégoulinait sur le visage n’aidait pas non plus.

Là-bas, peut-être…

Il distinguait des lumières vacillantes. Une ville ? Des habitations en tout cas, et la promesse d’y trouver du secours. Si seulement il réussissait à planer jusque là…

— Oui, je promets.

Ce fut à ce moment qu’un éclair frappa le cockpit de plein fouet. Déséquilibré, le spacewolf bascula sur le côté. Tous les efforts d’Harlock pour le redresser furent vains.

Dans une longue traînée enflammée, le spacewolf s’écrasa entre les arbres.

——————

— Spike ? Tu peux m’apporter le grimoire relié intitulé « Histoire d’Equestria », s’il te plaît ?

Twilight Sparkle fronça les sourcils et releva les yeux de son livre lorsqu’elle s’aperçut qu’elle n’obtenait pas de réponse.

— Spike ? Spike !

Affalé dans un fauteuil, le petit dragon se redressa vivement à l’appel de son nom.

— Hein ? Je ne dormais pas ! se défendit-il.

— Spike… sourit la licorne violette. Passe-moi l’Histoire d’Equestria, c’est important.

— Mais il est tard ! Pourquoi on ne va pas plutôt se coucher ?

— J’ai presque fini de déchiffrer cette formule, répliqua Twilight en pointant de la corne le livre qu’elle compulsait. Mais je dois encore vérifier la signification d’un terme… dans l’Histoire d’Equestria, insista-t-elle.

La mine maussade, Spike poussa une échelle le long des rayonnages interminables de la bibliothèque, la gravit pour attraper un épais volume poussiéreux rangé dans les étages supérieurs, et apporta enfin le livre à son amie en étouffant un bâillement.

— Merci… Oui, c’est bien ce qu’il me semblait ! s’exclama la licorne en feuilletant rapidement le grimoire. L’alignement de la constellation de l’alicorne flamboyante avec le dragon céleste conjugué à une période de nouvelle lune dure un mois, mais ne se produit qu’une fois tous les mille cent onze ans.

Twilight eut un sourire triomphant à l’intention de Spike lequel, nullement intéressé, était en train de remettre en forme les coussins sur le fauteuil qu’il venait de quitter, de toute évidence bien décidé à reprendre son somme.

— Et c’est pile poil ce mois-ci ! continua-t-elle. Je comprends pourquoi la princesse Celestia m’a demandé d’étudier cette formule dans sa dernière lettre !

La licorne violette s’avança au centre de la pièce.

— Je n’ai plus qu’à la tester, termina-t-elle. D’après la description, il s’agit d’une « ouverture sur les étoiles ». Je suis curieuse de savoir ce que cela signifie exactement.

Dans son fauteuil, Spike eut une moue dubitative.

— Tu es sûre ? Il ne faudrait pas que tu étudies les effets un peu plus longtemps ?

— C’est toi qui viens de dire que tu voulais te coucher ! le rabroua gentiment Twilight. Ce test terminera en beauté ma soirée d’étude !

Le dragon ne répondit pas et se contenta de se protéger la tête avec un coussin.

— Ne sois pas si peureux, Spike.

La corne de Twilight se nimba d’un halo phosphorescent tandis qu’elle se concentrait pour rassembler son énergie magique. Un nuage rosé enveloppa bientôt la licorne avant de s’étendre à l’ensemble de la bibliothèque, d’abord évanescent, puis de plus en plus dense jusqu’à ce que de petits éclairs s’en échappent.

Spike disparut sous les coussins.

— Zut. Je n’arrive pas… à le contrôler, s’aperçut Twilight, les traits tordus par l’effort fourni.

Chargé d’énergie, le nuage se maintint en équilibre le temps d’une respiration, vacilla, puis disparut dans un claquement bref. Un unique éclair transperça alors la bibliothèque de part en part, laissant sur le sol et le plafond deux tâches noires circulaires et dans l’air une odeur âcre de brûlé.

Simultanément, il se passa aussitôt deux choses.

La première réveilla les habitants de Ponyville lorsqu’une traînée de feu traversa le ciel dans un grondement d’apocalypse avant de se perdre dans la forêt d’Everfree.

La seconde eut lieu dans les profondeurs. À des dizaines, des centaines de mètres sous terre, au milieu d’une cavité sphérique immense, l’éclair frappa une boule tournoyante soutenue par quatre colonnes cyclopéennes.

Le choc brisa un cadenas ouvragé frappé de l’emblème de deux licornes ailées.

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

rainbownuit
rainbownuit : #8097
AuBe17 novembre 2014 - #7855
@BroNie : je te hais.
laisse le rager ^^
Il y a 3 ans · Répondre
AuBe
AuBe : #7855
@BroNie : je te hais.
Il y a 3 ans · Répondre
BroNie
BroNie : #7839
"Note de l’auteur : je ne m’expliquerai pas sur les raisons qui m’ont poussé à écrire ça"

Moi je dis "évier".
Il y a 3 ans · Répondre
rainbownuit
rainbownuit : #7750
vivement la suite
Il y a 3 ans · Répondre

Nouveau message privé