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Vinyl and Octavia : University Days [...]

Une fiction traduite par Lostrios.

Chapitre 19

Vinyl fut réveillée par un air froid sur sa joue. Elle frissonna et essaya de plonger sous la couette, mais le mouvement ne fit qu’exposer le reste de son corps au vent. Avec un grognement énervé, elle rejeta la couverture et s’assit sur le lit pour chercher la source du problème. Ce n’était pas très difficile, toute la lumière venait de la fenêtre, attirant ses yeux comme des papillons de nuit vers une lampe.

La fenêtre était grande ouverte, laissant échapper toute la chaleur. Octavia se tenait devant, son visage hors de vue alors qu’elle observait le campus. Ses crinière et queue noires se balançaient lentement dans le vent, mais elle ne semblait pourtant ne pas en être gênée.

Saisie par une curiosité qui lui fit oublier ses frissons, Vinyl glissa hors de leur lit double de fortune et trottina discrètement vers son amante. Les yeux d’Octavia étaient grands ouverts, absorbant le plus de lumière possible.

"Bébé ?" murmura Vinyl, posant un sabot sur l’épaule de la violoncelliste.

La jument en question pouffa, un sourire s’étendant sur son visage comme un feu dans une cheminée. "Regarde la ville Vinyl. N’est-ce pas charmant ?"

Pour la première fois de la journée, Vinyl regarda dehors. Il lui fallut un moment pour comprendre ce qui avait changé, mais une fois qu’elle eut réalisé cela lui parut tellement évident qu’elle se sentit un peu stupide de ne pas l’avoir remarqué plus tôt.

"Oh bon sang, ça fait beaucoup de neige."

Tout, des arbres aux toits, était couvert de blanc, après une nuit de chute silencieuse. Même le bâtiment des pégases était recouvert de neige venant de nuages encore plus hauts que le leur. Des poneys travaillaient déjà pour dégager les chemins avant le début de la journée.

Hors du campus, la ville de Manehattan grognait et gémissait alors que des licornes et terrestres s’appliquaient à enlever cette épaisse couche de neige, comme s’ils tiraient la couverture d’un élève avant ses cours.

Quelques pégases joueurs se pourchassaient dans le ciel de l’université, leurs rires distants donnant à la scène une ambiance joyeuse qui dispersait la gêne suivant habituellement la neige. Cette vue fit revenir quelques souvenirs à l’esprit de Vinyl. Elle se souvint jouant dans la rue avec ses voisins, utilisant sa magie pour sculpter des formes amusantes. Elle frissonna en réalisant que ces jours-là dataient de plus de dix ans.

Ravalant son malaise à cette pensée, elle essaya de se distraire avec la monotonie.

Alors, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ?

Eh bien, pensa-t-elle, d’abord elles iraient déjeun- oh ma Célestia, c’est l’anniversaire d’Octavia aujourd’hui et je n’ai pas de cadeau !

La panique envahit tout son corps et la fit frissonner tout entière, les yeux s’agrandissant. Presque immédiatement la partie rationnelle de son cerveau (qui était devenue bien plus présente ces derniers temps) lui rappela qu’elle avait encore toute la journée pour trouver un cadeau. Son corps se relaxa et elle faillit tomber au sol de soulagement. Oui, il y avait toujours le problème de trouver le bon cadeau, mais ça ne devait pas être si dur.

Vinyl jeta un coup d’œil à Octavia pour voir si elle avait remarqué son petit coup de panique. Ce fut dur à dire, cependant, étant donné que la jument grise n’était plus là. Le son de l’eau tombant sur le sol répondant à sa question. Il semblait qu’Octavia avait laissé Vinyl à sa contemplation pour se préparer.

La licorne sourit, la chance semblait être avec elle. Elle trotta rapidement vers ses affaires de cours et trouva un stylo et une feuille. Réfléchissant rapidement, elle écrivit une note vague expliquant qu’elle avait besoin de s’absenter. Ça ne tiendrait pas face à des questions, mais ça suffirait pour gagner quelques heures de chasse au cadeau.

La note posée en évidence sur le lit, Vinyl glissa dans ses bottes grises et son bonnet, et fila dehors. Alors qu’elle trottait dans le hall, elle se demanda si Octavia était sortie de la douche et en train de lire le mot. Une légère panique envahit les fonctions motrices de Vinyl, la faisant sauter par-dessus les premières marches sans même un regard. Heureusement, il n’y avait personne sur son chemin cette fois. Sa glorieuse évasion des yeux de la violoncelliste sexy était réussie.

Elle remercia le ciel que la fenêtre de la chambre ne donnait pas sur le chemin qu’elle prenait. Les bottes aidaient, mais rien n’était en sécurité face au temps de Manehattan. Le froid s’insinua lentement en elle alors qu’elle marchait, bien que sa chaleur interne protégeait ses sabots.

Le bonnet par contre était indispensable. La tête de Vinyl était gardée dans une chaleur réconfortante qui la fit sourire honteusement. Honteuse, car elle aurait dû acheter ce cadeau plusieurs semaines à l’avance.

Octavia est ma petite amie maintenant, je ne peux pas me permettre d’oublier ce genre de choses !

Vinyl ne se le pardonnerait jamais si leur relation souffrait à cause de quelque chose d’aussi stupide que sa mauvaise mémoire. Elle s’arrêta à l’entrée du campus pour se concentrer. Penser à ce qu’elle pourrait faire qui pourrait blesser Octavia la rendait malade. Quelque part à l’arrière de sa tête tournait l’expression ‘Chagrin d’amour’. C’était une pensée étrange, mais elle aimait une partie de cette expression, à savoir le deuxième mot.

Remuant la tête violement, Vinyl refusa de dévier de son but. Quelque part dans cette ville se trouvait le cadeau parfait. Tout ce qu’elle avait à faire était de le trouver.

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Le train roulait d’une façon particulièrement désagréable. L’élégante jument frissonna en pensant à ses précieux bagages se faisant jeter par les chocs. Elle y avait rangé des bijoux très chers. Rien de sa collection principale, évidemment (l’occasion était importante, mais pas si importante), mais quelques pièces de moindre qualité qui suffiraient si elle avait à s’habiller. Pour le moment, elle portait comme à son habitude une incroyable gemme bleue enchâssée dans un collier d’argent tacheté d’or.

Un nouveau choc l’exaspéra encore plus. Moindre qualité ou non, ses bagages étaient tout de même précieux. Il y avait des belles robes et écharpes dedans. Pas de cadeau, bien sûr, pas encore. Il y avait encore beaucoup à vérifier avant de pouvoir ne serait-ce que penser à récompenser sa fille.

Soupirant alors que les chocs s’arrêtaient, elle tourna la tête vers la fenêtre. Un petit flocon de neige tombait, et le paysage blanchissait à vue d’œil. Elle hocha la tête avec satisfaction. Manehattan n’était plus loin.

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Vinyl sortit du magasin, se sentant découragée. C’était la cinquième fois qu’elle faisait cela en deux heures. Chaque boutique était remplie de babioles de mille et une sortes, mais elle ne pouvait toujours rien trouver de correct. Même les plus chers ne semblaient pas être assez. Après tout, Octavia avait probablement grandi avec des jouets incrustés de gemmes et de bijoux. Ces choses lui sembleraient être des petites pierres brillantes bon marché.

Elle se frotta la tête de frustration. Comment je peux acheter un cadeau à quelqu’un qui a grandi avec absolument tout ? Et elle ne roulait pas sur l’or en ce moment. Elle regretta presque toutes ces nuits quand elles étaient sorties dîner. Presque.

Un cri enfantin d’émerveillement retentit derrière elle. Vinyl se retourna et vit un jeune poulain jouer avec un serpentin enroulé autour d’un lampadaire. Après une rapide inspection, elle vit que ce serpentin menait à un banc, puis à un autre lampadaire. Un peu plus de poneys se tenaient là, échangeant des théories curieuses.

Vinyl trotta vers le groupe, suivant la banderole des yeux. Elle suivait un chemin le long de la rue, entre les poteaux et les poubelles et tout autre objet suffisamment grand. Elle la suivit (avec un nombre toujours plus grand de poneys) un peu comme un chat le ferait avec une pelote de laine. Après un moment, elle se réprima, penaude, pour avoir un comportement aussi puéril. Elle avait quelque chose à faire !

Mais... même si elle voulait se remettre à sa chasse au cadeau, elle voulait vraiment savoir où ce serpentin menait. Elle se mit à trotter en le suivant, prévoyant de se remettre à sa tâche une fois sa curiosité satisfaite.

Le chemin menait à un lampadaire festif. Guirlandes et pompons flottants tournaient autour, baignant dans une douce lumière vert menthe. Quelques poneys avaient arrêté d’examiner l’étrange poteau.

"Y a-t-il une fête qui arrive que j’ai oubliée ?" demanda une vieille jument en balançant trois sacs de course sur son dos.

"Pas à ma connaissance," répondit un étalon en costume.

Une petite pouliche bleue couina d’excitation. "Regardez par là !" Tout le monde suivit son regard et trouvèrent un autre lampadaire décoré à un coin de rue adjacent. Immédiatement, peu importe les âges, tout le monde se pressa dans cette direction.

Attaché à un autre poteau se trouvait un nouveau serpentin, menant à une autre rue. Un grondement sourd de pas se faisant de plus en plus entendre, indiquant qu’ils étaient dans la bonne direction. Vinyl sourit, pas gênée d’avouer qu’elle appréciait cette petite chasse. Elle lui rappelait ses vieilles histoires de pirates, cherchant un trésor sur une carte spéciale.

Une fois de plus, le groupe trotta rapidement en suivant le serpentin, les plus âgés pris entre la curiosité et la dignité, tandis que les plus jeunes ignoraient toute prétention de désintéressement, sprintant devant pour trouver la piste suivante. Vinyl les rejoignit, atteignant le poteau coloré suivant quelques secondes seulement après les enfants.

Cette fois, au lieu d’être attaché au milieu, le serpentin était noué en haut du lampadaire et attaché à un bâtiment à deux étages au coin d’une rue. Une large foule se bousculait devant, et Vinyl remarqua que beaucoup d’autres serpentins arrivaient d’autres rues, attirant des masses de poneys à ce bâtiment. Il doit y en avoir dans tout Manehattan !

La DJ se fraya un chemin dans la foule, quelque chose qu’elle avait l’habitude de faire, et se retrouva sur le fronton. La large double-porte était en permanence maintenue ouverte par le flot de poneys entrant et sortant. Les murs étaient peints des mêmes couleurs que serpentins et les lampadaires, avec des décorations lumineuses et accrocheuses partout. Au-dessus de la porte, un panneau proclamait Confiserie de Bonbon !

La mâchoire de Vinyl en tomba. Toute cette agitation juste pour une confiserie ? C’était ridicule. Et pourtant, c’était bien la réalité, juste devant elle. Les poneys entraient avec des regards curieux et ressortaient avec des sacs de bonbons remplis à ras bord et des sourires immenses. Peu importe ce que Bonbon et Lyra faisaient, elles le faisaient bien. Haussant les épaules, Vinyl se laissa pousser vers l’intérieur par le flot de gens.

L’intérieur de la confiserie était encore plus coloré que prévu, avec des murs vert crème et de nombreux accessoires de fabrication de sucreries. Il n’y avait aucun doute : Bonbon portait définitivement bien son prénom. Des enfants courraient dans tous les sens en s’émerveillant tandis que les adultes essayaient tant bien que mal de rester matures en ressentant des émotions qu’ils avaient oubliées depuis longtemps : le désir d’être à nouveau un enfant dans une boutique de bonbons. De la magie surplombait la foule, faisant danser des confettis dans toute la pièce, flottant dans une légère lumière verte.

La source n’était pas très difficile à trouver, Lyra se promenait parmi les décorations, la corne brillant de temps en temps en ajustant l’un de ses sorts. Vinyl ne l’avouerait jamais, mais elle était plutôt impressionnée par la quantité de sorts en action, sans compter ceux dans les rues. Lyra ne montrait pourtant aucun signe de fatigue, juste un petit sourire qui semblait bien plus naturel que son habituelle grimace narquoise.

Se tournant vers le comptoir, Vinyl se leva sur ses pattes arrière pour voir au-dessus de la foule. Elle avait l’impression d’être un suricate mais ça marchait. Étrangement, Bonbon n’était à aucun des comptoirs. Ils étaient tenus par une bande d’adolescents tout droit sortis du collège, et Carrot Top qui semblait les superviser.

Puisque Bonbon restait hors de vue, Vinyl traça à contrecœur la foule en direction de Lyra. La licorne vert menthe la remarqua et hocha la tête silencieusement.

"Hey salut," dit Vinyl, haussant la voix pour couvrir le brouhaha. "Je suppose que tu ne sais pas où est Bonbon ? Je voulais la féliciter.

Lyra acquiesça. "Elle est en haut pour le moment. Suis-moi."

Sans rien ajouter, la DJ la suivit dans un escalier derrière les comptoirs. Elles montèrent rapidement, le son ne diminuant pas d’un décibel, et passèrent une porte. Même une fois fermée, le son venant du rez-de-chaussée était toujours aussi fort qu’avant.

L’étage était bien moins extravagant que la boutique, ressemblant plus à un appartement normal. L’endroit était bien plus grand que l’ancien appartement de Vinyl, et comportait deux chambres rattachées à un salon à coté d’une cuisine parfaitement équipée. Le sol était couvert d’un grand tapis ras mais doux et les meubles étaient presque décents. Le moins qu’on pouvait dire était que Bonbon et Lyra vivaient très différemment du reste des étudiants.

Bonbon était allongée sur un fauteuil en train de lire un livre, un cache-oreilles sur la tête. Lorsque Lyra la poussa gentiment avec sa magie, elle se redressa et découvrit ses oreilles, grimaçant au retour du bruit.

"Salut Vinyl !" cria-t-elle un peu trop fort. "C’est cool de te voir mais je ne crois pas qu’on puisse avoir une conversation dans cette situation !" La jument crème regarda désespérément Lyra, qui haussa les épaules comme pour dire "Qu’est-ce que je peux faire ?"

Une pensée traversa l’esprit de Vinyl. "Attendez, j’ai une idée."

Elle se tourna vers la porte qui donnait vers l’escalier et ferma les yeux pour se concentrer.

Qu’est-ce que Leafy a dit déjà ?

Elle guida la magie dans sa corne, la laissant la traverser aléatoirement puis ouvrit ses yeux et se concentra sur la porte. La magie se mit en place, glissant dans l’embrasure et rebouchant non seulement les interstices mais aussi les trous microscopiques dans le bois. Elle regarda toute la pièce, peignant le sol et les murs avec le sort, le laissant entrer dans la structure même de l’étage tout entier, l’isolant de toutes vibrations sonores clandestines.

La zone était bien plus grande que sa chambre et elle se sentit un peu essoufflée à la fin. Le fait qu’elle puisse s’entendre haleter lui indiqua qu’elle avait réussi.

"Mieux ?" Elle sourit aux deux juments éberluées.

"Beaucoup," murmura Bonbon d’une voix rauque.

Lyra fronça les sourcils. "C’est de la magie plutôt puissante. Je n’ai pas pensé à un sort pour isoler du son."

Vinyl haussa les épaules, déterminée à ne pas être désagréable aujourd’hui. "Ouais, mais ça aurait été dur de le maintenir en même temps que tous les autres sorts en bas et dehors. Ils étaient, heu, plutôt impressionnant d’ailleurs.

-… Merci." Lyra hésita avant de continuer, mais elle arborait le même petit sourire que tout à l’heure. "Tu penses que tu pourrais m’apprendre ce sort ? Il serait très utile pour garder Bonbon saine."

Bonbon roula des yeux. "On verra ça plus tard Lyra. Vinyl n’est pas venue ici pour nous sauver du vacarme." La propriétaire referma son livre et rejoignit les autres. "Alors, qu’est-ce qui t’amène ici aujourd’hui ? Je sais que je vous ai invitées Octavia et toi à passer n’importe quand mais tu as l’air d’une jument en mission, alors ce n’est sûrement pas une visite de courtoisie.

-En effet." Vinyl était un peu gênée de devoir s’expliquer devant Lyra. C’est une chose à laquelle faudra que je m’habitue. "Ok… alors, c’est l’anniversaire d’Octavia demain et je n’ai pas de cadeau. Je suis venue en ville pour en acheter un mais je ne trouve rien d’assez bien. Puis ensuite j’ai été distraite par vos décorations et je me suis retrouvée ici. Je voulais juste vous féliciter pour votre magnifique boutique, mais maintenant que je suis là… Vous n’auriez pas une idée ? "

Bonbon avait l’air de réfléchir mais Lyra pouffait doucement. "Tu as attendu la veille pour commencer à chercher un cadeau ? "

La DJ se gratta l’arrière de la tête, honteuse. "J’étais… distraite.

-Ouais, évidement que tu l’étais."

Vinyl ouvrit la bouche pour répondre mais fut coupée pas Bonbon. "Oh ne commencez pas toutes les deux. Vous vous débrouilliez si bien. Vinyl, j’imagine que rien dans ma boutique ne rivalise avec ta petite amie, pas vrai ?

-Eh bien… ouais. Désolée.

-Je comprends. As-tu considéré le fait que parfois les meilleurs cadeaux ne sont pas forcément ceux qu’on achète ?

-On dirait un conseil de grand-mère."

Lyra éclata de rire mais se calma rapidement sous le regard de Bonbon. "Eh bien elles avaient des bons conseils. Lyra sait de quoi je parle, pourquoi vous ne sortez pas en discuter un peu ?" Maintenant la jument crème avait l’air amusée.

Son amie eut l’air de vouloir protester mais baissa la tête et se tourna vers la porte. "Viens, on ferait mieux de l’écouter. "

Vinyl ne voyait pas bien la fin de cette situation mais elle suivit la licorne tout de même. N’importe quel progrès reste un progrès… pas vrai ?

La seconde où elles se retrouvèrent dehors, le bruit les assaillit de nouveau, les faisant grimacer alors qu’elles traversaient la foule et passaient la double-porte. Ce fut seulement lorsqu’elles atteignirent une autre rue que le son fut assez bas pour qu’elles puissent discuter sans crier.

"Je jurerais que c’était pas aussi bruyant quand j’y suis entrée," s’exclama Vinyl en se frottant les oreilles alors qu’elles marchaient.

"Probablement le contraste. On est passées du silence total à la cacophonie complète," répondit Lyra sans ralentir.

Qui dit ‘cacophonie’ ?

"Heu, ouais, je suppose que c’est logique."

Pendant un moment elles marchèrent simplement dans les rues froides, empruntant des rues secondaires que Vinyl n’avait jamais vues. Ce n’était pas un silence inconfortable, juste étrange. Elle s’attendait presque à ce qu’elles se retrouvent à la boutique et que Lyra dise ‘bonne conversation’ ou quelque chose du genre.

Avant d’avoir pu formuler ses pensées, elles arrivèrent à l’entrée d’un parc. La neige n’était pas encore épaisse et le sol était encore très découvert, surtout les chemins. Les arbres étaient couverts de blancs et quelques couples discrets faisaient des balades du soir. C’était à ce moment que Vinyl réalisa que le temps lui avait encore échappé.

"Ah mince, toutes les boutiques ont fermé !" Le Soleil couchant semblait la provoquer pour avoir perdu la notion du temps.

"Calme-toi. Tu te souviens de ce que Bonbon a dit ? Certaines choses ne peuvent être achetées." Lyra semblait parfaitement confortable sans aucun vêtement chaud. Après avoir trouvé un endroit désert sous un gros chêne blanc, elle se tourna vers la DJ. "Alors, qu’est-ce que tu vois en elle ?

-Hein ?" Vinyl leva un sourcil.

"Octavia. Qu’est-ce que tu vois en elle ?

-Allez, tu veux vraiment que je fasse ça devant toi ?"

Lyra redressa les épaules. "Dis juste ce que tu penses. J’endurerai.

-Très bien… alors…" Une brise passa, transportant le parfum d’un feu de bois. "Je vois… rien en elle. Je ne suis pas folle d’elle pour un trait ou une excentricité. Ce ne sont que les notes d’une musique ; toutes seules elles ne veulent rien dire. Mais toutes ensemble elles forment la mélodie parfaite. Alors ce n’est pas ce que je vois en elle, c’est simplement que je la vois." La DJ rougit.

Après un moment de silence, Lyra pencha la tête. "Tu as gagné en éloquence à son contact on dirait."

Vinyl sourit avec fierté, les joues encore rouges de gêne. "Ouais, il y a eu beaucoup de contacts en effet."

Enfin, Lyra sourit. "Sans blague." Mais son travail n’était pas fini alors elle se calma rapidement. "Tu as confirmé quelque chose pour moi. Je sais ce que tu peux offrir à Octavia. J’avais peur que tu ne l’aies pas déjà fait maintenant je sais que non.

-De quoi tu parles ?

-Tu l’aimes, pas vrai ?

-Je…" Le cerveau de Vinyl vacilla un instant avant de ressurgir à la réalité. "Oui." Elle savait qu’elle avait l’air idiot de celle qui tombe des nues, mais il n’y avait pas de possibilités d’échapper au choc. Le mot qui avait essayait d’attirer son attention toute la journée venait enfin de se révéler.

"Tu lui as dit ?" lui glissa Lyra avec un sourire.

"Pas encore." Vinyl souriait tellement qu’elle en avait mal aux joues. Elle voulait désespérément courir vers l’université, mais elle avait encore quelque chose à faire. "Tu sais Lyra, t’es pas si mal.

-T’es pas mal non plus."

C’était tout. Il n’y avait besoin de rien de plus. Vinyl acquiesça et partit en courant.

Le vent dans la crinière, un sourire sur les lèvres et la déclaration d’amour parfaite tournant à l’arrière de son esprit.

On n’achète pas ça dans une confiserie.

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L’élégante jument maintint la tête haute contre le vent froid. La gare n’était pas exactement chaude mais était toujours mieux que dehors. Ses bagages avaient déjà étaient chargés et étaient en route pour l’hôtel, la laissant attendre un taxi, bien connus pour leur retard. Elle en avait demandé un il y a plus d’une heure et il n’y avait toujours pas signe de lui. Elle aurait une sérieuse conversation avec le patron du comité de transport.

Après une éternité, un taxi arriva enfin. C’était un modèle pathétique à deux places, tiré par un poney brun. Il eut l’air d’être sur le point de hocher la tête vers elle. Une étincelle passa dans ses yeux et il retourna la tête vers la route sans dire un mot.

La jument ne put s’empêcher de grimacer. Tant d’impolitesse venant d’un poney si bas était inacceptable. Manehattan n’allait clairement pas dans le bon sens. Après un moment d’hésitation elle monta dans la voiture. "L’université ouest. Au galop."

Il renifla et commença à tirer. Ils allaient extrêmement lentement, même pour un taxi. Le chauffeur semblait prendre son temps, malgré les indications contraires. Le soleil était couché et elle se trouvait dans un stupide taxi minuscule tiré par un bouffon exaspérant. Il ne disait pas un seul mot et pourtant elle savait tout ce qu’il pensait. Il la détestait sûrement pour être aussi propre sur elle ou une autre subtilité qu’ils ne connaissaient pas dans cette ville. Célestia, elle pouvait sentir la sueur de l’étalon.

Elle était heureuse pour une chose : elle avait demandé à aller directement à l’université et non à l’hôtel. Le campus était bien plus proche de la gare, même avec le trajet très créatif du chauffeur. Le plan était de récupérer et de la ramener à l’hôtel pour la "récompenser" pour tout son "bon" travail. En vérité, une véritable récompense devrait attendre qu’elle ait rencontré quelques contacts à l’université et déterminé si Octavia méritait réellement une récompense. Elle ferait tout cela demain cependant. Ce soir elle comptait seulement interroger légèrement sa fille, rien de trop sérieux, juste au cas où elle s’était bien comporté.

Enfin, tout ça seulement si le taxi arrivait avant le matin. Elle sortit son téléphone de sa crinière, une cachette enfantine mais efficace. Elle soupira et décida de s’assurer qu’Octavia ne gaspillait pas son temps avec son "amie". Deux ou trois contacts placés à sa porte devraient suffire…

---

Octavia se sentait perdue. Elle avait passé la journée dans sa chambre, à lire et à travailler Vinyl n’était toujours pas de retour. Elle regarda les journaux sur l’ordinateur, se demandant si quelque chose d’horrible n’était pas arrivé-

Arrête ça suffit arrête !

C’était seulement avec l’absence de Vinyl qu’elle remarquait à quel point elle était devenue dépendante de son amie. C’était la première fois depuis des semaines qu’elles n’étaient pas ensemble. Elle ne savait tout simplement pas quoi faire.

Le soleil était couché depuis environ deux heures. Octavia pensa à aller se coucher, même si elle savait qu’elle n’arriverait pas à s’endormir. Tout semblait mieux que rester là à attendre que la porte ne s’ouvre.

Elle était énervée contre elle-même. Elle se sentit pathétique. Un jour. Je ne peux pas tenir un jour sans elle. Qu’est-ce que ça dit de ma force de caractère ?

Ses pattes arrière se mirent à trembler et elle s’assit par terre. Est-ce qu’il y avait un mot pour une dépendance émotionnelle complète envers un poney ? Peut-être que je suis un parasite ?

Des claquements se firent entendre contre la fenêtre. Ses oreilles se redressèrent et elle regarda le verre gelé, se demandant si elle avait rêvé. Le bruit recommença une seconde fois, faisant apparaître un sourire hésitant sur son visage alors qu’elle se levait pour enquêter. Elle ouvrit la fenêtre avec un peu d’effort, regardant les petites stalactites tomber dans la neige. Un vent faible mais incroyablement froid l’envahit soudainement, chassant toute la chaleur en un instant.

Enfin, jusqu’à ce qu’elle remarque la licorne au bonnet gris en bas. Son cœur s’accéléra à la simple vue de Vinyl, de la chaleur retournant dans ses pattes en quelques secondes. "Qu’est-ce que tu fais en bas ?" lui demanda-t-elle en riant, ses inquiétudes disparues depuis que les choses étaient redevenues normales, ou au moins aussi normales qu’elles le pouvaient au contact de Vinyl.

"Chut !" la fit taire rapidement la DJ. "Prends tes bottes et ton écharpe et tout ! Vite !" Vinyl semblait très stressée, regardant dans toutes les directions comme si elle commettait un crime.

Octavia fronça les sourcils, confuse, mais suivit tout de même les instructions, glissant ses sabots dans ses bottes et enroulant son écharpe autour du cou avant de courir à nouveau à la fenêtre. "Qu’est-ce qu’il se passe ?" demanda-t-elle le plus silencieusement possible en essayant de rester audible.

"Il y a des poneys à l’entrée du dortoir qui ne laissent entrer ou sortir personne. Ils doivent faire partie de la sécurité ou un truc du genre. Peu importe, je te fais sortir !" La licorne sourit.

Octavia se demanda si elles se comprenaient. "Heu, pourquoi ?

-J’ai un cadeau pour toi. Il est bientôt minuit, on doit se dépêcher !"

Minuit ? Quel est le rapport avec min-

Elle se détendit légèrement. Mon anniversaire. Oh, ma Vinyl chérie.

"Qu’est-ce que je dois faire ?" demanda-t-elle, totalement convaincue de suivre n’importe quel plan la DJ avait prévu.

"Alors, heu, il faudrait que tu sautes par la fenêtre."

D’accord, peut-être pas totalement convaincue. "T’es sérieuse ?!" Elle avait du mal à garder sa voix basse désormais.

"Je vais t’attraper, c’est juste que je ne peux pas te faire sortir par la porte et c’est le moyen le plus rapide."

Oh ma Célestia, elle est sérieuse !

"C’est… Je ne sais pas Vinyl, c’est peut-être un peu trop. J’apprécie que tu aies quelque chose de prévu… mais je… je ne…

-Tu me fais confiance ?"

Elle baissa la tête vers les petits yeux rouges qui la dévisageait. Octavia se mordit la lèvre et déglutit difficilement.

Ces guides sur les relations ne mentionnaient pas de sauter par les fenêtres !

Ses pattes se crispèrent.

"De tout mon être."

Elle passa par la fenêtre et ferma les yeux, attendant que la gravité ne l’attire vers le sol en lui brisant tous les os de son… Heu ? La gravité prenait énormément de temps.

Elle ouvrit un œil d’un millimètre et en découvrit un rouge juste devant, étincelant d’amusement. Elle réalisa soudainement qu’elle était au sol, entière.

"Sérieusement bébé. Tu penses réellement que je te demanderais de faire quelque chose d’aussi fou s’il y avait la moindre chance que ça se passe mal ?"

Octavia entoura le cou de son amante avec ses pattes et l’embrassa sur la joue. "Comment pouvais-tu être aussi sûre ?

-J’ai transporté tout mon appartement sur la moitié de Manehattan le jour où je me suis installée, tu te souviens ? Comparée à ça, tu es une plume." Vinyl la prit dans ses pattes à son tour.

Octavia se sentit soudainement un peu bête. "Eh bien… J’avais oublié ça, admit-elle. Pour être franche, tu m’as impressionnée.

-Je me surprends moi-même parfois. Enfin bon, ce n’est pas la seule surprise de la nuit. Ou du moins j’espère que ça sera une surprise. Même si je suppose que ça serait logique si ça n’en était pas une." Vinyl se recula et se frotta le menton, pensive. "Je ne suis même plus sûre de ce que j’attend.

-J’espère que cette surprise se terminera par nous deux devant un grand feu de camp ou sous un millier de couvertures." La violoncelliste frissonna.

"Bébé pour toi j’irais chercher les deux.

-On prendrait feu.

-On ne peut pas s’amuser avec toi, pas vrai ?" Vinyl passa son sabot sur les épaules de la jument grise et se mit en marche.

Elles n’étaient pas encore arrivées dans les rues qu’elles se maintenaient l’une à l’autre, juste pour pouvoir partager leur chaleur corporelle. Vinyl semblait parfaitement savoir où elle allait, même si elle refusait de le dire.

"Ça gâcherait la surprise. Enfin, à vrai dire, ce n’est pas vraiment une partie du cadeau, c’est juste le cadre, expliqua Vinyl

-Si ça ne gâche pas la surprise, alors pourquoi ne pas me dire ?

-Parce que ça fait partie de tout le paquet. Comme des notes dans une mélodie." La licorne pouffa sans raison pendant quelques minutes après ça.

Leur voyage les mena devant quelques lampadaires étrangement festifs qui Vinyl refusa d’expliquer. "C’est pour une autre nuit. C’est une histoire plutôt impressionnante pourtant, crois-moi."

Alors qu’Octavia commençait à réellement se demander si elle avait bien fait de quitter son lit, Vinyl la sortit de ses pensées.

"Hey. On est arrivées."

Elle regarda l’immense chêne blanc. De l’herbe couverte de neige l’entourait et des arbres parsemaient le paysage. "Comment somme-nous arrivées là ?

-On a marché, tu te souviens ? Le passe-temps des étudiants. C’est un parc à l’autre bout de la ville. Plutôt cool hein ?"

Octavia regarda aux alentours et dut avouer à contrecœur que c’était assez joli. "Oui, c’est très bien, mais on n’aurait pas pu prendre un taxi et venir ici demain ?

-Il m’a fallu un moment avant de trouver ton cadeau. C’est ici que j’ai compris, alors je me suis dit que ça serait le meilleur endroit pour te le donner.

-Comprendre quoi ?" demanda-t-elle gentiment, se rapprochant de la DJ. Quelque chose de sérieux se passait, ça elle en était sûre.

"Je…" Vinyl baissa les yeux comme si elle était incapable de soutenir son regard. "J’avais tout un truc dans la tête. Un énorme discours. J’aurais gagné des médailles pour ça.

Octavia sourit. "Tu n’as pas besoin de discours pour me donner un cadeau Vinyl."

La licorne hocha la tête. "Le discours est le cadeau. Enfin, ce qui vient après." Elle pouffa doucement. "Mais j’ai réalisé en venant ici que le cadeau disait tout pour moi." Vinyl se rapprocha de sa petite amie. "Ce n’est pas cher.

-Je m’en fiche," murmura Octavia

Vinyl s’avança encore. "Ce n’est pas chic.

-Pas grave." Elle était totalement hypnotisée désormais.

"Ce ne sont que des mots.

-Tes mots."

Vinyl la regarda dans les yeux, la respiration tremblante. "Octavia… Je t’aime."

La violoncelliste eu l’impression que son cœur allait exploser. Pour des raisons inconnues, ses yeux étaient mouillés et sa bouche s’ouvrait et se refermait. Vinyl se blottit à elle.

"Tu n’as pas à le dire si tu ne veux pas," murmura la licorne.

Octavia reprit le contrôle de sa bouche. "Jet’aimeaussiembrassemoiidiote," jeta-t-elle en plaquant son amante par terre.

---

"Comment ça elle n’est pas là ?" L’élégante jument fit comprendre son extrême mécontentement.

L’étalon devant elle déglutit de terreur. "On a vérifié sa chambre, elle est vide."

Il n’était qu’un laquais du milieu de l’échelle qu’elle utilisait pour l’occasion. Beaucoup de poneys pensaient qu’il suffisait de contrôler l’échelon du haut pour avoir le contrôle d’une compagnie, ou dans ce cas-là, d’une université. Une telle pensée était extrêmement limitée. Avoir quelques poneys au milieu de la hiérarchie dans sa poche était très utile pour faire du travail de terrain. Ce genre de poneys voyait du succès dans les rangs supérieurs mais était fatigué de ne jamais les atteindre. Ce n’était pas très compliqué de les tenter de faire quelques heures supplémentaires.

"Où a-t-elle pu aller ?" demanda-t-elle. Le son de son taxi s’éloignant se fit très clairement entendre. Elle avait dit au chauffeur d’attendre !

"J-Je ne sais pas, peut-être sortie dîner ?" suggéra-t-il, suant à grosses gouttes.

"Pendant une nuit pareille ? Après minuit ?

-Eh bien… heu…

-Allez m’appeler un nouveau taxi. Dites aux autres de bouger des dortoirs jusqu’ici, à l’entrée du campus. Prévenez-moi quand elle rentre et avec qui. Je ne tolérerai aucune autre surprise."

---

"C’était surprenant, Vinyl, honnêtement !" pouffa Octavia alors qu’elles se promenaient dans une rue.

"Vraiment ? Tu en es sûre ? Parce que je me demandais si tu t’attendais à ce que je dise ça.

-J’ai été surprise. Crois-moi. C’était le meilleur début d’anniversaire de toute ma vie. Est-ce que ça te rassure ?"

Vinyl bondit à son coté, affichant le même sourire depuis qu’elles avaient quitté le parc. "Yep !

-Oh Célestia, on doit refaire tout le chemin pour rentrer maintenant, pas vrai ?" La violoncelliste pouvait sentir ses muscles se contracter à cette simple pensée.

La DJ grogna. "Oh non laisse tomber, on peut juste aller chez Bonbon.

-Tu es sûre qu’elles ne nous en voudront pas ?

-Hey, on est potes-potes amies-amies maintenant, pas vrai ? Il n’y aura pas de problème."

Une fois de plus, Octavia aurait aimé partager l’optimisme de son amante. "Si tu le dis."

Vinyl mena à nouveau le pas, montrant un sens de l’orientation inexplicablement correct, puisqu’elle les conduisit à l’immense boutique en une vingtaine de minutes. Le nombre de poteaux festifs augmentait alors qu’elles s’approchaient et Octavia se surprit à vouloir un meilleur éclairage pour qu’elle puisse mieux voir le magasin. Même de nuit, le bâtiment avait l’air impressionnant.

La DJ toqua à la porte avant de jurer et de marmonner quelque chose comme "magie stupide". Elle se recula et lança une pierre dans la cheminée. Octavia regarda avec fascination Vinyl faire toute une série de drôles de têtes. Finalement, une fenêtre du premier étage s’ouvrit et une Bonbon très fatiguée apparut.

"Celui qui s’amuse à faire voler une pierre chez moi en renversant mes affaires à intérêt à s’arrêter ou j’appelle la police !

-Salut Bonbon !" salua Vinyl sympathiquement.

Les yeux de la jument crème s’élargirent alors qu’elle se réveillait un peu plus. "Vinyl ? Qu’est-ce que tu fais ici à cette heure ? Oh et salut Octavia." La violoncelliste afficha un sourire qui essayait de dire "désolée pour ça".

"On a eu une longue soirée et on aurait peeeeeeeeut-être besoin d’un endroit où dormir puisque l’université est très loin." Vinyl affichait son sourire le plus gagnant.

Bonbon leva les yeux au ciel et disparut de vue, fermant sa fenêtre derrière elle.

Octavia soupira d'exaspération. Le manque de sommeil ne lui faisait pas du bien. "Bien joué Vinyl.

-Hey, je pensais qu’elle nous laisserait entrer. Attends, laisse-moi trouver une autre pierre." Avant qu’elle ne puisse se tourner, la grande porte s’ouvrit pour les accueillir.

Bonbon bâilla et leur fit signe d’entrer. "Dépêchez-vous, vous laissez la chaleur sortir."

Alors qu’elles lui passaient devant, Octavia la prit rapidement dans ses pattes "Merci pour ça. J’espère qu’on ne pose pas trop problème."

La propriétaire de la boutique ferma les portes et les verrouilla à nouveau. "Ne t’en fais pas, je pourrai dormir quand je serai morte…" Elle marqua une pause, puis marmonna "de manque de sommeil."

Il y avait d'étranges objets au sol et aux murs dans le noir, mais aussi curieuse qu’elle était, Octavia décida que ce n’était pas le moment. Bonbon les mena à l’étage, dans un salon faiblement éclairé.

Bâillant une fois de plus, la jument épuisée désigna deux canapés. "Couchette une et deux. La cuisine est là, la salle de bain est ailleurs, je retourne me coucher."

Octavia ne pouvait lui en vouloir pour sa sortie brusque. Elle ressentait l’appel du canapé assez fortement, et apparemment Vinyl aussi, qui s’était déjà allongée sur l’un d’entre eux. Elle aurait préféré passer une nuit aussi importante dans le même lit qu’elle mais ce n’était pas comme si elles étaient suffisamment cohérentes pour dire quelque chose d’important.

Elle s’allongea sur le confortable canapé parfumé au sucre et laissa sa respiration se calmer.

Dans le noir, Vinyl murmura. "Je t’aime, bonne nuit."

Octavia ferma les yeux et sourit. "Je t’aime aussi."

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EllyCoo
EllyCoo : #7744
Trop. . . mignon. . . ghnhhgh
Il y a 3 ans · Répondre
Lostrios
Lostrios : #7672
Lefarouche15 novembre 2014 - #7652
AAh enfin! Maintenant que ce chapitre est enfin lu pour moi je vais y laissé un petit coms quant même!

J'ai l'impression qu'il est mieux construit que les autres, soit ces la traduction soit ces l'original qui est comme ça.

Il à ce coté un peu très/trop (je reprend le mot de Shuryt) romantique qui font rêver les jeunes et relance des sentiments nostalgique au plus vieux comme moi, vraiment très sympa!

La mère me stresse déjà...
Plus j'avance plus je comprends comment traduire certaines tournures ou certaines expressions, c'est peut-être pour ça, mais après ça reste une traduction donc je pense que c'est surtout la fic qui est mieux construit, en tout cas merci :D
Il y a 3 ans · Répondre
Lefarouche
Lefarouche : #7652
AAh enfin! Maintenant que ce chapitre est enfin lu pour moi je vais y laissé un petit coms quant même!

J'ai l'impression qu'il est mieux construit que les autres, soit ces la traduction soit ces l'original qui est comme ça.

Il à ce coté un peu très/trop (je reprend le mot de Shuryt) romantique qui font rêver les jeunes et relance des sentiments nostalgique au plus vieux comme moi, vraiment très sympa!

La mère me stresse déjà...
Il y a 3 ans · Répondre
shuryt
shuryt : #7627
A part le petite faute "Elle avait quelque à faire !", il manque un mot je penses ^^
J'ai adoré se chapitre, même si il est très/trop romantique, je sais pas trop, ça à fait son effet sur moi :D .
Les prochains chapitres vont être mouvementé en tout cas :P
Il y a 3 ans · Répondre
GhostPonyRider
GhostPonyRider : #7617
C'est le truc le plus romantique et le plus adorable que j'ai jamais lu de toute ma vie !
Mon âme de brony s'enflamme !!!

Par contre, un truc me choc profondément ! "99% des 118 lecteurs ayant noté la fiction en recommandent la lecture."
Y a genre UNE personne qui a cliqué sur le bouton "A passer" !?
J'veux dire, ça aurait été un "j'aime pas", j'aurais encore pu accepter l'éventuelle possibilité de l'existence d'une telle opinion... Mais cliquer sur un bouton qui s'appel "A passer" ça veut carrément dire "Ne prenez pas la peine de lire cette fic".
Mais y faut être quelqu'un de TRISTE pour cliquer la dessus après avoir lut cette fic !

PS : Pitié dites-moi que le prochain chapitre est intitulé "matricide" ! T_T
Il y a 3 ans · Répondre

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