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Dreams of Flying

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Chapitre 18: Conséquences

Le messager lui passa le rouleau sans un mot. Scellé avec le tampon de la Garde de Nuit, Mourne n’avait pas de doute sur l’expéditeur. Franchement, il l’attendait même. Il hocha la tête et referma la porte avant de retourner vers son lit où le peu qu’il possédait s’étalait à côté de son sac de selle.

Il brisa le sceau et déroula le parchemin. Le message était court et direct.

« Dans mon bureau. Maintenant. » -Emberfire

Il déposa la note sur le lit, prit une grande inspiration et fit comme demandé.

Son coup sur la porte du Capitaine fût accueilli avec un lourd « Entrez ! » et il entra, passant devant les deux gardes qui le regardaient de travers.

Emberfir s’assit derrière son bureau, regardant Mourne entrer en silence, lui faisant signe de fermer la porte. Emberfire n’attendit même pas qu’il se retourne pour retourner au travail.

« Si j’avais eu mon mot à dire », commença-t-il, avec énonçant avec précision chaque mot, « je t’aurais déjà éjecté de la Garde de Nuit. Si j’avais eu mon mot à dire, tu serais en train de faire tes valises pour les cavernes au lieu de Poneyville. Si j’avais eu mon mot à dire, je t’aurais envoyé au camp d’entraînement pour faire partir la moindre trace de vie en toi, alors je t’aurais botté le cul hors du palace comme de la merde ! » Sa voix grimpa de quelques décibels à chaque mot jusqu’à ce qu’il se tienne debout derrière son bureau, ses sabots frappant assez fort le bois pour faire craquer la table avec l’impact. Ses yeux étaient froid et noir de colère, et il prit une grande inspiration avant de reprendre ses esprits. « Tu as eu de la chance, vraiment, vraiment beaucoup de chance que je n’ai pas eu mon mot à dire. »

« Je-- »

« T’ai-je donné la permission de parler, garde ? » cracha Emberfire. « Tu es ici pour écouter, pas pour parler. Tu as assez parlé ces derniers jours. Alors maintenant, tu vas faire ce que tu aurais dû faire depuis longtemps. Tu vas fermer ton bec et ouvrir grand tes oreilles parce que je ne vais pas répéter deux fois ce que j’ai à te dire » Il se leva du bureau et commença à tourner autour. « Tu penses que Poneyville est une mission pépère. Certains diront que c’est une promotion, qu’être missionné pour protéger le petit ami de Luna est une affectation souhaitable. Eh bien, tu as tort, et ils ont tort, et pour prouver mon raisonnement, il va y avoir du changement. A effet immédiat, tu es réduit au rang de soldat, avec une réduction de paie. La dite paie sera réduite de moitié pendant six mois. »

Les yeux de Mourne s’écarquillèrent et il en resta bouche bée. « Mais…pourquoi ? »

« Ta réduction de rang est dû au fiasco de Poneyville. Tu as fait honte à ton uniforme, à ton rang, toi-même et à tes collègues. Tu peux te considérer comme chanceux que la famille Apple croit en ta repentance par du travail honnête au lieu d’une punition ou sinon nous aurions cette conversation en prison. » Il fit une pause pour laisser entrer cela dans la tête de Mourne, frappant du sabot le bureau. « La Maîtresse elle-même a plaidé pour TOI ! Pour TOI ! Après tout ce que tu as fait, elle a plaidé pour te garder dans la garde de Nuit alors que je voulais te foutre dehors ! Puisque je ne peux pas te faire quitter la garde, puisque je ne peux pas te mettre derrière les bureaux, alors je vais m’assurer que tu ne sois plus jamais chargé de sa garde personnelle. Alors oui, tu es retombé au rang de soldat et si tu es vraiment, vraiment chanceux, tu pourras regrimper dans la hiérarchie un jour. »

Mourne avala lourdement, la gorge sèche et serrée, la pièce soudain trop chaude, la tête tournant. En moins d’une minute, les cinq dernières années n’avaient jamais existées. Cinq années de sueur et de sang, d’inspections et d’évaluations, d’espoir, d’attente pour avoir la chance de servir la Maîtresse et se tenir devant elle en tant qu’épée et bouclier. Cinq années disparues entre deux respirations, il ne pouvait que se rejeter la faute sur lui. Il forçait les mots à sortir de ses lèvres. « Et la réduction de paie ? »

« Tu as attaqué un membre de la garde de Celestia », répliqua Emberfire. « Je ne tolérerais pas des bagarres entre les gardes et tu reçois donc une amende. Estime-toi heureux que ça ne soit que ça et que le garde n’ait pas porté plainte ou sinon, tu serais devant une cour martiale en ce moment. Tu as des amis hauts placés, Mourne, même si je ne comprends pas comment. Ils te veulent dans la garde et ils veulent que tu sois à Poneyville, alors c’est là que tu iras », Emberfire se pencha plus près, « et si j’étais toi, j’y resterai autant que possible. »

Mourne resta silencieux pendant quelques instants, le regard impassible dirigé droit vers le mur, ses genoux tremblant alors qu’Emberfire se rassit en poussant un long soupir tout en se frottant le front.

« J’ai compris, tu sais. Le truc avec ta sœur, j’ai compris. On sait tous que les nobles ne valent pas mieux qu’une bande de hyènes qui cherchent un signe de faiblesse à exploiter, mais partir dans une sorte de croisade pour protéger quelqu’un qui n’a pas besoin de protection, c’est juste…J’espérerais ça d’un poulain, pas d’un membre de ma garde. »

Il regarda Mourne pendant un instant, mais n’obtint pas de réponse. « Je me souviens de comment c’était sans la Maîtresse. On valait à peine mieux que des Chiens à Diamants aux yeux des poneys. Craints, ostracisés, marqués à jamais pour notre association avec la Jument Séléniaque, même si beaucoup d’entre eux ont lutté autant contre qu’avec elle. Nous étions tous marqués du même sceau. Un batponey se fait tabasser ? Et alors ? Un batponey est retrouvé mort ? Suicide ou causes naturelles ou accident. »

Emberfire se pencha encore. « Les temps changent, Mourne. Petit à petit, nous commençons à être acceptés. Nous pouvons marcher dans les rues de Canterlot sans que les poneys changent de trottoir. Nous pouvons jouer, aimer, nous marier et avoir des enfants comme n’importe quel autre poney sans subir les regards mal placés de la majorité des gens mais ne te méprends pas, il y en a encore d’autres qui pensent que nous méritons de rester dans les ténèbres, que nous sommes toujours….impurs. Ton arrogance a juste alimenté le feu qui commençait à s’éteindre. Tes actions ont fait que nous sommes plus scrutés que jamais. » Il soupira. « Tout ce que je peux dire, c’est que j’espère que tu garderas ça en tête pendant que tu seras à Poneyville. C’est ta dernière chance, Mourne. » Emberfire leva son sabot, l’air sombre. « C’est ta dernière chance pour me montrer à moi et à tout le monde ce que sont les Gardes de Nuit. C’est tout ce que j’ai à dire. Sors de mon bureau, prépare tes bagages et monte dans le train. »

Mourne le regarda enfin, son expression ressemblant à de la douleur physique. Il ouvrit sa bouche, puis la referma avant de porter son sabot vers son torse. « Vive la Maîtresse de la Nuit. »

« Ce ne sont pas des mots jetés comme ça, Soldat », grogna Emberfire. « Peut-être que tu t’en souviendras maintenant. » Il prit un rouleau du bureau et commença à lire, sans daigner regarder Mourne s’en aller.

Mourne referma la porte derrière lui et se dirigea vers le couloir, sans croiser le regard des gardes à la porte, ignorant les murmures de leur conversation en les quittant. Il accéléra le rythme, trottant au départ avant de galoper dans les couloirs, ignorant les plaintes des équipes du palace ou les cris et insultes des autres gardes. Il ne s’arrêta pas de galoper jusqu’à arriver à ses baraquements, referma la porte derrière lui et se pencha dessus, haletant, luttant pour ne pas laisser échapper les larmes qui masquaient sa vision.

« C’est une entrée assez mélodramatique, n’est-ce pas ? »

Il regarda proprement autour de la pièce, grognant en voyant Shadowstep se tenant debout, le regard tourné vers son paquetage. Elle le fixa dans les yeux, stoïque, puis se tourna vers le sac, lui laissant le temps d’essuyer ses larmes avant de prendre la parole en voyant le contenu. « Je ne savais pas que tu étais un amateur de ces romans à deux sous. J’imagine qu’il doit y avoir quelqu’un qui les achète. »

« Tu ne devrais pas dire ça sans les avoir lus », grommela-t-il, traversant la pièce pour déposer les derniers livres et équipements dans ses valises avant de les refermer. « Je peux faire quelque chose pour toi ? »

« J’ai entendu dire que tu étais convoqué chez Emberfire. » Elle recula pour lui laisser de l’espace.

« Qui t’a dit ça ? »

« Le même qui t’a passé le message. Il a pensé que j’avais le droit de savoir, vu que je suis ta partenaire et tout. J’imagine qu’il va bientôt me convoquer. » Elle s’interrompit, les yeux froncés en regardant sa nuque. Il refusait toujours de se tourner pour lui parler, se battant avec les sangles de ses bagages. « Tu as vraiment tout fait merdé, tu le sais ? Peu importe que je n’ai pas levé le sabot sur ce fermier, j’étais ta partenaire et on était supposés ne jamais laisser l’autre seul. Mais toi ? Tu m’as laissé tomber. »

Elle voyant les épaules de Mourne se hausser alors que ses mots ne suffisaient pas à lui faire ressentir autre chose, pas pour le moment. « Tu y as pensé, Mourne ? Tu as pensé une seule fois à moi ? Tout le temps qu’on a passé ensemble ne veut rien dire pour toi ? » Elle essayait de contrôler ses émotions mais elle ne pouvait s’empêcher de bégayer sur la fin.

Il finit par lui faire face. « Non. »

Elle cligna lentement des yeux. « Non ? Non quoi ? Non ne veut rien dire ? Non, tu ne pensais pas à moi ? » Sa voix se faisant plus fort en avançant vers lui. « C’est quoi ? »

« Non…Je…je ne voulais pas le dire comme ça. » Il soupira, baissant sa tête pour fixer le sol. « Je ne pensais pas à toi, à moi où à quelqu’un en particulier. Je pensais à nous, à nous tous, à ce qui arriverait si la Maîtresse aurait encore le cœur brisé, ce qui se passerait pour nous si elle nous quittait. »

« Oh ne joue pas le martyr, pauvre con. » Elle lui frappa l’épaule assez fort pour le faire reculer mais ses yeux restaient toujours collés au sol. Elle le frappa encore, sa frustration bouillonnant en elle. « REGARDE-moi, imbécile ! Tu as gâché ma vie, Mourne, nos vies ! Le moins que tu puisses faire c’est me regarder quand tu dis que tu n’en as rien à foutre ! »

« Je devais le faire ! » lâcha-t-il, s’écartant d’elle avant qu’elle ne puisse le frapper une troisième fois, les yeux enfin tournés vers elle. « Je devais…je devais essayer, tu ne comprends pas ? J’étais sûr d’avoir raison, tellement sûr que j’avais tort et que j’ai tout fait foirer. J’ai compris maintenant, j’ai tout merdé. J’ai….tout ce à quoi je pouvais penser, c’était à ma sœur. Si ils faisaient ça au fer-à Macintosh, qu’est-ce qu’ils feraient à la Maîtresse ? On sait tous à quel point elle est seule. Nous l’avons tous entendu pleurer la nuit, entendu ses disputes avec sa sœur. »

« Et c’est ça que je ne comprends pas », admit Shadowstep. « Tu dis que tu as fait ça à cause de ta sœur, que tu as fait ça pour protéger la Princesse Luna, mais tu sais ce que tu as fait en fin de compte ? Exactement la même chose que ces nobles, Mourne ! Tu ne vaux pas mieux qu’eux et tu ne le vois pas. Tu n’as protégé personne. Tu as déshonoré sa mémoire. »

« J’ai…quoi ? » Il la regarda, les yeux écarquillés, perplexe, incapable de cacher son regard choqué. Shadowstep grommela et secoua sa tête.

« Qu’est-ce que les nobles ont fait à ta sœur, Mourne ? Ils pensaient qu’elle n’était pas assez bien pour ce type, Velvet Rhyme, alors ils l’ont menacée. Ils l’ont terrorisée. Ils ont fait tout ce qu’ils ont pu pour créer un gouffre entre eux, pour l’éloigner de lui. Ça semble familier, n’est-ce pas ? Tu l’as menacé, attaqué, sans même le connaître ou lui donner une chance de décider s’il était assez bien pour la Princesse et tu as essayé de les séparer. Tu as fait TOUT ce dont tu accuses les nobles mais, bénis sois-tu, tout ce que tu as réussi à faire, c’est de les rapprocher. »

Mourne ne pouvait pas répondre, à peine respirer. Les mots étaient coincés dans sa gorge. Faux. Il avait tout faux depuis le départ. Luna avait essayé de lui dire, essayé de l’avertir et il lui avait tout renvoyé en pleine figure. Ce n’était pas Macintosh qui était presque responsable de son départ, mais lui.

Emberfire avait raison. Il aurait dû être viré de la Garde. Il aurait dû—

« OUCH ! » Il sortit de sa spirale sans fin d’auto-récrimination alors que Shadowstep le frappait en pleine tête, et elle ne retenait pas ses coups. Il sortit ses crocs et dû retenir un sifflement de colère contre elle.

« Je peux voir que tu es prêt à t’auto-flageller, mais tu ne feras pas ça », dit-elle sans aucune trace de pardon. « Tu as merdé, mais contrairement à certains d’entre nous, tu as une chance de te racheter. Tu as une chance de te repentir et que Luna me vienne en aide, une partie de moi espère que tu réussiras. »

Il frotta sa mâchoire en souffrance. Elle le connaissait trop bien. « Et l’autre partie ? Attends, peu importe. Je peux deviner. »

« Alors ne te dérange pas pour le dire. » Elle se tourna pour partir, avant de s’arrêter à la porte. « En espérant que je sois toujours dans la Garde de Nuit une fois qu’Emberfire en aura fini avec moi, je demanderais à être affectée ailleurs. Si on a de la chance, on ne se verra plus pendant un long moment. Peut-être que tu auras été pardonné d’ici là. »

Il leva un sabot pour protester, avant de le laisser retomber. « C’est comme ça alors ? »

« C’est comme ça. » Elle le regarda une dernière fois. « Tu as gâché tout ce que tu avais de bon dans ta vie pour partir dans une croisade pour protéger la Princesse. Tes collègues, tes amies, tes a-amours », elle ne pouvait cacher le hoquet dans sa voix, et prit un moment pour serrer les dents et se calmer avant de poursuivre. « Mais elle n’avait pas besoin d’une croisade, Mourne. Elle a besoin d’amis. Elle a besoin d’une famille. Elle… »

Sa voix se brisa et elle referma la porte, la frappant avec force derrière elle sans un dernier regard, le laissant seul dans la pièce avec rien d’autre que ses pensées et ses regrets.

Il finit ses valises en silence, laissant les sac de selles à côté de la porte en faisant le lit avant de vérifier une dernière fois la pièce pour voir si il n’avait rien oublié. Il retrouva un ou deux parchemin sans intérêt, et mit ses sacs sur son dos avant de commencer sa longue marche dans les couloirs vers les portes du palais.

Il salua les gardes devant les portes par réflexe en marchant dans les rues peuplées de Canterlot. Il prit un moment pour regarder le château, remarquant des pégases et batponeys sur les toits durant leurs patrouilles. Il ne pouvait s’empêcher de se demander quand est-ce qu’il reverrait cela.

Marchant péniblement dans les rues remplies de poneys, il remarqua à peine l’agitation autour de lui, les cris des vendeurs pour le faire entrer dans leurs magasins, la foule qui bla-blatait ; le seul son qu’il entendant était la même voix qui répétait encore et encore ‘Tu as déshonoré sa mémoire’.

Shadowstep avait raison. Repine aurait été furieuse envers lui. Il avait souillé sa mémoire, triché avec son sacrifice, l’avait utilisé pour justifier sa misérable attitude. Il voulait se racheter. Il le devait.

Une note du palace lui permit d’obtenir un ticket vers Poneyville. Le ticket lui offrait un siège dans le train. Les collines et grands buildings de Canterlot furent très vite remplacés par l’herbe verte et les arbres. Il n’y fit même pas attention, regardait à peine les autres poneys autour de lui, perdu dans sa propre misère, le doux claquement des rails sous le train l’emportant de plus en plus de l’endroit qu’il avait un jour appelé ‘maison’.

Il n’avait aucune illusion sur sa situation. Ce n’était pas une mission, c’était un exil. C’était peut-être la dernière fois qu’il mettait le sabot à Canterlot. Si il gâcherait tout une nouvelle fois, il terminerait sa vie dans les cavernes, ou envoyé dans le Nord lointain où personne ne pourrait le retrouver.

« Ticket, s’il vous plaît. »

La voix le sortit de sa rêverie et il tourna ses yeux pour trouver le contrôleur attendant patiemment avec le sabot tendu. Il lui donna le ticket, et regarda en silence son ticket se faire poinçonner.

L’inspecteur observa le ticket, une fois, puis une autre, avant de demander, « Pas de trajet retour ? »

Mourne secoua lentement sa tête. « Non. Je vais rester à Poneyville quelques temps. »

« Il y a pire comme endroit », répliqua le contrôleur, avant de tourner son attention vers la paire de juments assisse de l’autre côté du wagon. « Jolie petite ville, des gens sympas. Ils acceptent tout le monde à Poneyville. » Le contrôleur sourit et leva poliment son chapeau. « J’espère que vous passerez un bon voyage là-bas, monsieur. »

« Mmm. » Mourne se retourna une fois de plus vers la fenêtre. « A qui le dites-vous. »

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Jycrow
Jycrow : #7387
« A qui le dites-vous. »
-A vous.
-Exact.
-Qu'à cela ne tienne.

Désolé, j'étais obligé. Kemar m'a maudit.
Il y a 3 ans · Répondre
GhostPonyRider
GhostPonyRider : #6146
Mourne en mode "nouveau départ". J'espère qu'il réussira à nous convaincre !
Il y a 3 ans · Répondre

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