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Just An Old Feather

Une fiction écrite par MonochromScript.

Chapitre I - Par delà la cascade

                                  Écrire une histoire est facile, mais la vivre c’est autre chose.

                                Écrire un article est facile, mais le faire vivre c’est autre chose.

                             Écrire un article à propos de l’histoire d’une chose que l’on a vécu,

                                                           c’est mon but aujourd’hui.

Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours voulu être journaliste, c’était comme une vocation pour moi. Au début, la raison de mon intérêt était simple : le monde extérieur me fascinait. J’avais toujours envie de partager chaque détail de ma fascination avec tout le monde. Échanger, parler, interagir, oui j’étais déjà quelqu’un d’étonnamment extraverti à mon jeune âge.

J’étais heureux de pouvoir sans cesse faire part de mes découvertes à mes amis de l’école, mais quelque chose me manquait, quelque chose qui me permettrai de réaliser mes rêves de découverte, et lorsque Miss Cheerilee, notre douce professeur rosée, annonça un recrutement pour le poste de reporter au journal de l’école, la Foal Free Press, j’ai eu comme une illumination, ma vocation s’ouvrait à moi.

"- Miss Cheerilee ! Est-ce que n’importe qui peut devenir reporter du journal ? m’écriais-je.

- Bonne question Brave Diary ! bien sur que oui, n’importe qui de cette classe peut devenir un brillant reporter, tout le monde peut essayer !

- Alors est-ce que je peux devenir le reporter du journal s’il vous plait ! criais-je de façon un peu trop intensive.

- Je n’y vois pas de problème, tout le monde est d’accord les enfants ? demanda-t-elle de sa voix remplie de tendresse."

La classe resta muette et tous firent un hochement de tête en signe d’approbation, de nombreux élèves me regardaient avec un regard compatissant comme si je venais d’être condamné aux cachots. Certains m’ont même offert leur déjeuner, décidément ils n’étaient pas dans leur assiette.

"- Je vois que la classe est d’accord, bravo à toi Brave ! Tu es maintenant le reporter officiel de notre cher journal !" s’exclama Cheerilee d’une manière aussi sérieuse qu’une mère criant « le gâteau est prêt ! » à son pauvre fils malade à l’idée de déguster la cuisine légendairement mauvaise de sa génitrice - croyez moi, j’ai vécu cela.

Sauvé par le gong de midi, la classe sortit en trombe de la classe, moi également, mais au lieu de se disperser pour aller manger de l’herbe vu que certains m’avaient cédé leur casse-dalle, ils se regroupèrent tous autour de moi et m’assaillirent de remarques.

"- Qu’est-ce qui t’a pris de demander à devenir reporter ? Quelqu’un t’a forcé de le faire ? me demanda Dinky en manquant de me crever un œil avec sa corne grise.

- C’est le poste le plus dur dur du journal ! Il faut être zinzin pour le prendre ! répliqua Pina Colada en faisant de grands gestes avec ses petites pattes mauves.

- C’est même pire qu’rédacteur ! Et crois-moi rédac c’tait d’jà pas d’la tarte ! ajouta Apple Bloom en essayant de se donner un air de vieux sage qui n’allait pas du tout avec son accent prononcé et sa crinière rouge vif.

- Ne va pas tâcher ton beau pelage blanc et ta merveilleuse crinière blonde avec ce travail de paysan ! continua Diamond Tiara, que je fus très surpris de la voir se soucier de moi, elle qui passe son temps à brosser sa robe rose et à réajuster sa tiare.

- Mais je vous dis que j’ai envie d’effectuer ce poste ! C’est ce que j’ai toujours rêvé de faire, partir découvrir des informations incroyables et les partager à tout le monde ! Ce n’est pas une contrainte pour moi, au contraire j’en suis en joie !

- Dis est-ce que tu parles toujours aussi fancy ou c’est juste pour rigoler ? me fit remarquer Sweetie Bell en secouant ses cheveux couleur guimauve.

- Je ne sais pas, je parle toujours de cette façon …

- On voit vraiment que tu viens de Canterlot, Brave, conclua Twist en réajustant ses lunettes.

- Certes. Oh c’est vrai, je dois y aller ! La première réunion de l’équipe du journal se déroule tous les mercredis non ? Il faut que j’écrive un article avant demain ! Désolé de partir si vite! Au revoir ! leur dis-je en m’en allant.

- Oui t’as raison, mais c’est juste une réunion de préparation ! me hurla à gorge déployée Dinky.

Préparation ou pas, j’avais décidé d’écrire mon premier article maintenant, je voulais absolument pouvoir présenter mes découvertes à toute l’équipe demain matin ! Mais pour cela, il me fallait une histoire passionnante, mystérieuse, exceptionnelle à raconter, quelque chose de « cool » comme dirait Scootaloo.

Scootaloo…mais l’expression ne vient pas d’elle, elle vient de… comment s’appelait-elle déjà? Une pégase bleutée à la crinière arc-en-ciel.... Ah oui, Rainbow Dash! J’étais sûr qu’elle saurait me conseiller en endroits cools à découvrir. Sur cette bonne pensée, je me dirigeai vers sa demeure, un vrai petit palais flottant sur un nuage en bordure de Ponyville.

Je me demandai si elle serait là, personne ne sait jamais où elle décide de s’entraîner, elle n’est pas la pégase la plus rapide de Ponyville pour rien.

Heureusement pour moi, je l’apercevais du haut de sa piscine-nuage, quelle chance ! Je me mis à galoper vers sa maison quand soudain elle disparu soudainement de mon champ de vision. A peine ai-je eu le temps d’exclamer ma surprise qu’une voix retentit derrière moi.

"- Tu veux me parler p’tit gars ? demanda avec assurance la voltigeuse.

- M..mais comment avez-vous pu ? Vous étiez si éloignée ! Et vous m’avez vu d’aussi loin ? Comment est-ce…

- Je sais je sais je suis géniale, c’est du gâteau pour moi ce genre de distance ! De toute façon je suis la plus rapide de tout…

- RAINBOW DASH ! hurla une voix royale qu’il me semblait connaître. ALORS PLUTÔT EFFICACE MES PILULES DE TÉLÉPORTATION NON ? JE SAVAIS QU’ELLES FONCTIONNERAIENT AVEC TOI ! SPIKE N’A JUSTE PAS EU DE CHANCE, VOIS-TU !

- Ahem, tu n’as rien entendu, ok petit ? tenta de se sauver l’arc-en-ciel.

- Mademoiselle Dash, j’aimerai vous demander si vous connaissiez des endroits « cool », pouvez-vous m’aider s’il vous plait ?

- Mais bien sûr mon poulain ! Je croyais que tu voulais un autographe de loin mais bon je sais me parler est déjà un honneur pour toi je comprends. Alors tu aimerais à des endroits trop awesome ? Et bien va donc faire un tour à Cloudsdale ! C’est l’endroit le plus cool du monde ! Ou bien le parc d’attraction Cumuloland ! Ou même chez moi ! Beaucoup de gars pégases me disent que c’était trop awesome chez moi ! Et ou sinon…

- Heu, sans vouloir m’opposer, je ne peux pas aller à tout ces endroits, je ne suis pas un pégase, la coupa Brave.

- Ah c’est un problème, constata Rainbow qui se mit dans une sorte de position acrobatique de méditation pour réfléchir sûrement en répétant en boucle « Pense arc-en-ciel, pense cool. Pense arc-en-ciel, pense cool. »

- Les Chutes Arc-en-Ciel ! s’exclama-t-elle.

- Les Chutes Arc-en-Ciel ? repris-je.

- LES CHUTES ARC-EN-CIEL ? cria Twilight.

- Oui les Chutes Arc-en-Ciel ! J’y suis déjà allée avec AJ et Rarity ! Tu devrais pouvoir t’y rendre en marchant ! Célestia, que je suis géniale !

- C’est une super idée ! Merci beaucoup mademoiselle Dash ! jubilais-je en apprenant ma prochaine destination.

- J’y serais bien retournée avec toi, l’auteur des Aventures de Daring Doo a annoncé que le prochain tome aurait un rapport avec les Chutes Arc-en-Ciel, c'est trop cool ! Mais je dois absolument aider Twilight à voler correctement, désolé mon petit.

- Ce n’est pas grave merci quand même, et où est le chemin pour y accéder ?

- Tu peux y accéder en suivant le grand chemin au nord et en bifurquant à droite lors du premier croisement, mais n’y va pas sans l’aide d’un adulte, car le chemin passe à travers l’Ever… s’interrompu Rainbow Dash pour la troisième fois consécutive après avoir entendu un cri strident provenant de chez elle.

- Oh non ce n’est pas vrai qu’elle a osé entrer dans ma chambre ? Je dois filer petit! À plus, c’est une urgence ! me lança très vite la pégase avant de foncer vers sa demeure.

N’ayant qu'en tête mon article sur ces fameuses chutes, je galopai à toute allure jusqu’à ma maison pour préparer mes affaires, enfin plutôt mon kit du reporter sans peur, que j’ai constitué de ma boîte-repas tricolore, ma boussole, mon carnet et un crayon - un équipement de choc ! Le temps d’esquiver ma mère qui rôdait dans la maison pour trouver une autre victime à ses plats, et me voilà parti vers l’inconnu - enfin non, je connaissais ma destination, c’est une expression vous savez. Ah, mais vous saviez déjà sûrement - Anfin bref, j’étais parti pour les Chutes.

La première péripétie de mon voyage fut justement une chute, une grosse chute d’une petite colline au nord-est de Ponyville. Mais je ne me suis pas fais mal, au contraire j’ai chuté après m’être rendu compte de quelque chose d’assez problématique. Le chemin que je suivais m’avait conduis jusqu’à l’Everfree Forest. À. L’Everfree. Forest. Alors bien sûr j’ai paniqué, j’ai pensé à revenir en arrière et choisir un autre lieu comme le Sugarcube Corner, là où travaille Pinkie Pie. Oh. Non finalement toute réflexion faite j’ai préféré m’aventurer dans l’Everfree Forest, c’était plus sûr.

Je n’étais vraiment pas rassuré tout de même en trottinant entre ces arbres sombres, il fait aussi noir qu’en pleine nuit sous ce toit boisé et qui dit nuit dit créatures de la nuit. Chaque bruissement de feuille, chaque zéphyr sur mon museau était telle l’approche silencieuse d’un être carnassier prêt à ne faire qu’une seule bouchée de moi. Si je vous disais que c’était terrifiant, ça serait bien peu dire face à ce que je ressentais. Comment un lieu aussi idyllique que des cascades arc-en-ciel doivent-elles se situer au milieu d’un lieu aussi macabre ? Pourquoi ne sont-elles pas dans une verdoyante prairie entourée d’arbres majestueux ? La nature garde ses secrets dans ses entrailles les plus obscures, voilà ce que j’entendais.

Une chose éveilla cependant ma curiosité de reporter au milieu de cette forêt, pourquoi dans ce lieu aussi sauvage et inentretenu y avait-t-il un chemin aussi large ? Ce n’était pas naturel, des poneys avaient dû l’aménager pour pouvoir traverser la forêt plus sereinement. Le plus étrange était surtout que la végétation ne semblait pas vouloir recouvrir ce chemin, les innombrables arbres et les plantes aux teintes moroses formaient une sorte d’arc de cercle autour de l’allée, comme si une force implacable repoussait ces végétaux. Je m’avançais au milieu de ce spectacle étrange, passant sous la voûte verte, en remerciant les Princesses de m’offrir une route si sûre à emprunter.

A force de me triturer l’esprit de questions, je ne m’étais pas rendu compte que j’avais traversé sans encombres la forêt maudite et que j’étais arrivé à ma destination. Éblouis par l’intense lumière de l’endroit, je lâchais accidentellement mon carnet de notes face à l’indescriptible majestée des cascades. Tombant par flots multicolores du ciel, des coulées d’arc-en-ciel plongeaient dans l’eau clair des cascades qui s’illuminaient d’une flambante couleur identique aux précieux arc-en-ciel qui parcouraient ces chutes.

Rainbow Dash avait plus que raison, on ne pouvait pas trouver plus merveilleux endroit dans toute cette forêt. Mais pas le temps de rester là à contempler ce lieu magique, j’avais un article à écrire ! Sans hésitations, je me lançais à l’assaut de la longue côte qui parcourait le flan des chutes jusqu’à leur sommet, car il fallait que prenne note à propos des fonctions colorantes et soit disant magiques de ces arc-en-ciel.

Mais avant cela, il y avait cette côte ! Cette immense, cette longue, cette pénible côte. Je ne me souviens pas avoir autant souffert juste en marchant, Célestia que c’était épuisant ! J’ai bien pensé à avaler mon casse-croûte pour me redonner de l’énergie mais je devais m’y résilier, je n’en avais qu’un et si je le mangeais maintenant, je n’aurai plus rien pour me donner la force de faire le trajet du retour. J’ai pris sur moi à la place, j’ai beaucoup pris sur moi, et j’y suis arrivé. Fier comme un coq, je me dressai victorieux devant ce panorama gigantesque de la vallée, c’est ce genre de chose qui me pousse à partager mes découvertes, et en me rappelant de cela je me sentis très bête de n’avoir jamais assez économisé pour m’acheter un appareil photo, mince !

Ma légère baisse de morale dû à mon oubli fut vite oubliée lorsque je me rendis compte que j’étais à quelques sabots de la rivière multicolore à l’origine des cascades. C’était assez surprenant de voir en amont un fleuve clair et bleu puis en face de moi une eau remplie des couleurs que les coulées d’arc-en-ciel déversaient en son sein. Je sentais une insatiable envie de voir de plus près comment ce processus se forme, encore plus près, encore un tout petit peu, un peu plus…

*PLOUF*

C’est tout ce que dont je me souviens, puis après nuit noire, plus rien. Je me sentais partir au loin, étais-je en train de me noyer ? Je ne savais pas. J’avais entendu que l’eau arc-en-ciel était très dangereuse car elle pouvait facilement assommer un éléphant par sa force de pression magique, mais je pensais que c’était une histoire inventée pour faire peur aux poulains pour qu’ils ne s’y approchent pas de trop. Qu’allait-il m’arriver ? Allais-je mourir ? Non c’est impossible, je n’ai même pas pu écrire mon article ! Ni découvrir les merveilles de ce monde, non je refuse ! Aidez-moi, aidez-moi par pitié ! Aidez-mou…aille !

Je fus sorti de mon sommeil par une petite pierre qui m’était tombé sur la tête, j’avais survécu à ma chute, mais d’où venait cette pierre au juste ? Je me leva et regarda attentivement autour de moi et je me rendis compte progressivement que je m’étais retrouvé dans une grotte. D’immenses étendues d’eau s’écrasaient devant moi dans un vacarme assourdissant, c’était impressionnant, mais pas au point que je ne répète deux fois la même erreur. Trempé jusqu’aux os, je me releva péniblement en constatant où se trouvait cette grotte, apparemment j’étais tombé derrière le rideau de la cascade.

Quel lieu étrange, qui aurait pu deviner qu’il y avait quelque chose derrière ces hypnotisantes chutes ? Il fallait absolument que je note ça dans mon carnet, mon carnet, mon carnet avait été emporté ! Comment allais-je faire pour rédiger mes observations ? Toute mon excursion était ruinée ! A force de me morfondre et de trembler sur place par le froid de la grotte, j’ai fini par remarquer vers le fond de la caverne mon précieux calepin. Surpris de ma chance, j’accourai vers l’objet de mon salut sauf que je fus encore plus surpris quand je ne vis en face de moi qu’un demi calepin. Pas un calepin en morceaux ou à demi déchiré comme je me l’attendais mais un demi calepin, tranché à la moitié, de façon nette et droite. Quelqu’un m’avait-t-il attaqué pendant mon sommeil et avait entamé un combat sans merci avec mon calepin qui essayait de me protéger ? Non trop fantaisiste, mais ça me préoccupait au plus au point. D’un commun accord avec moi-même, je tirai sur le demi calepin pour le récupérer et devant mes yeux ébahis le calepin se reforma comme par magie.

- DE QUOI ??! m’écriais-je avec une incompréhension compréhensible.

Je ne comprenais pas comment cela était possible, j’ai remis à sa place le calepin et au fur et à mesure que je le replaçais, de nouveau la moitié de l’objet disparaissait. J’ai alors poussé de plus en plus le calepin qui disparaissait de plus en plus jusqu’à le pousser complètement, mon sabot le tenant, et là horreur, mon sabot avait lui aussi disparu ! J’ai retiré d’un coup sec mon sabot par réflexe et par peur mais étrangement il était tout simplement intact. Réfléchissons quelques instants, donc si j’avais bien compris tout ce qui traversait cette espèce de mur invisible disparaissait, mais si l’on ressort ce que l’on y a rentré, ce dernier reste intact.

QUOI ?! Je me serai cru dans une de ces histoires de science-fiction où le héros fait face à un portail magique donnant accès à un monde magique ! J’avais vraiment perdu l’esprit après ma chute me disais-je. Mais soudain une idée folle me traversa l’esprit. Et si c’était vraiment un portail ? Pas un portail tout simple crée par une licorne mais un portail, un vrai portail, un crée par une ancienne civilisation pour protéger une cité majestueuse, une cité d’or ? Avais-je trouvé un portail vers une cité d’or ? L’imagination tournant à deux cent à l’heure, je savais ce qu’il me restait à faire, traverser ce portail. C’était tout bonnement fou comme idée mais dans ma soif de découverte, le reste du monde disparaissait de ma tête. Ni une, ni deux, je m’élançai la tête la première vers ce portail pour voir dans quel monde il m’emmènerait, moi et mon calepin.

Une grotte. J’étais toujours dans une grotte. Je ne m’étais pas percuté contre le mur que je voyais derrière le portail, j’avais donc bien été téléporté, mais dans une autre grotte. Mon incommensurable frustration fut cependant très vite effacée lorsque je me rendis compte qu’un chemin caverneux se dessinait devant moi. Tout espoir n’était pas perdu ! Mon article avait encore une chance d’être intéressant ! Sans me faire prier je continuai donc ma route à travers la voûte rocheuse, décidément qu’est ce que j’en emprunte des chemins voûtés aujourd’hui.

Après quelques minutes de trot, j’atteignis enfin le bout du tunnel, non je ne suis pas mort je suis sorti de la grotte. Et là, face à moi, une magnifique cité d’or aux reflets fabuleux qui existaient autant que l’or qu’il n’y avait pas sur cette cité en ruine. Non je n’étais pas arrivé là où je le souhaitais, j’étais arrivé dans une sorte d’ancienne capitale entourée de murailles imposantes faisant de l’ombre à l’intérieur de la ville presque détruite qui paraissait au premier abord déserte et abandonné depuis des siècles, cependant une odeur d’air marin se remarquait dans l’air, l’air abondant par le fait que je pouvais voir le ciel de là où je me trouvais. Même si j’étais un peu déçu, je m’étonnai quand même de ma découverte. Jamais je n’avais entendu parler d’une ancienne cité à ciel ouvert derrière une cascade dans tout les livres que j’avais lu, et surtout pas d’une ville aussi ravagée, l’endroit où j’étais arrivé ressemblait plus à un ancien champs de bataille qu’à l’entrée d’une cité.

A ce moment précis, les mots « cascade » et « cité » se mirent soudain à résonner ensemble dans ma mémoire, j’avais bien déjà entendu cela quelque part, en cours d’histoire sur l’époque des Trois Royaumes même, sauf que Miss Cheerilee nous avait parlé d’un pays merveilleux, la mère patrie des pégases, appelé Butterfly Island. Le seul moyen d’y accéder était de traverser une cascade magique qui reliait nos terres à l’île des pégases, isolée dans la mer de l’est. Le seul problème était que je ne me souvenais pas qu’il y ait eu mention de murailles gigantesques, de guerres ou de ville en ruine. Que s’était-il passé ici ? Je comptais bien le découvrir, quel scoop lorsque je partagerai cette nouvelle en rentrant !

Je me suis mis à parcourir la ville de long en large, sans rien trouver, et surtout sans trop avancer, cette ville était immense, elle faisait au moins la superficie de Canterlot à vue de museau, et ça n’arrangeais pas le fait que je me sentais étrangement mal à l’aise, comme si quelqu’un m’épiais dans l’ombre. Épuisé par tant de marche, je pris une pause sur une marche d’un grand escalier donnant sur une sorte de palais, mais je ne pris pas le temps de regarder très bien, j’avais faim, et comme disait ma grand-mère « Un poulain qui se nourrit bien est un poulain qui réfléchit bien. », quelle sagesse.

J’ouvris sans attendre mon panier-repas et commença à dévorer son contenu à une vitesse dépassant l’entendement, tout y passa, le sandwich au persil, les tomates farcies à l’avoine, les gâteaux de blés, les tartines de confitures Zapp, les beignets sucrés et les muffins fourrés à la cerise, il ne resta plus rien, plus rien hormis le pain. Je m’apprêtais à manger la dernière vire quand à mon étonnement un rossignol vint se poser à côté de moi. Constatant que le ciel était en train de se couvrir de nuages noirs, je me demandais si cet oiseau ne s’était pas perdu en cours de vol, je lui offris donc ma miche de pain pour rassasier son petit ventre. Il était plutôt mignon il faut l’avouer, de ses plumes beiges qu’il secouait innocemment ou de son ventre orange qu’il gonflait pour pousser un cui-cui de remerciement, allant jusqu’à ses tout petits yeux amandes, rien qu’à le regarder n’importe qui aurait eu envie de le protéger.

Je m’étais retourné de lui quelques instants pour chercher dans ma sacoche en bandoulière un dessert à lui donner, il faut dire qu’il me faisait de la peine et j’avais vraiment envie de le nourrir un peu plus. Finalement je sortis un cupcake de mes affaires, bon c’était une pâtisserie mais je suis sûr qu’il pourrait le digérer. Je me remis dans ma position initiale, heureux d’aider cette innocente créature, quand je reçus en plein tête une gerbe de sang provenant du rossignol, réduit à un état atroce en un quart de seconde. Je suis resté plusieurs minutes immobile, puis horrifié et comprenant enfin la situation, je me suis mis à hurler de terreur et à pleurer involontairement des larmes de peur, tout en essayant de m’éloigner de la scène du carnage, et c’est à ce moment que je le vis.

C’était un grand étalon au pelage sombre, un imposant cheval à l’allure spectrale enveloppé de fumée noire comme dans ces contes d’horreur que l’on se lit lors de la Nightmare Night, sauf que là, il se tenait juste à côté de moi, stoïque et morbide. Ce monstre était plus grand encore que Célestia, il égalait en taille un Ursa Minor, et il me fixait, de ses grands yeux rouges vides de pupilles. Je ne pouvais plus bouger un seul de mes muscles, c’était comme s’ils étaient tous gelés par un froid glacial, aussi froid que la mort elle-même. Juste en le regardant je me sentais de plus en plus partir, ce démon noir me terrifiait au point qu’aucun son ne sortait plus de ma bouche, même pas une larme ne coulait sur mon museau, j’étais pétrifié par sa seule présence.

Le cheval continuait de poser son regard mort et inquisiteur sur moi, un regard qui me perçait jusqu’au plus profond de mon âme. Pourquoi étais-je venu ici ? Ma soif de découvertes m’a-t-elle conduit à la mort ? Suivre mon rêve m’a mené à la mort ? Est-ce la Mort que je vois me faisant face ? Oui ça n’en faisait aucun doute. Je suis…

- Tu es en vie mon garçon ! Ne l’oublie pas ! Ne laisse pas cet esprit s’introduire dans ton esprit ! C’est un véritable démon c’truc, heureusement que je t’ai entendu crier tout à l’heure ! m’annonça soudainement une mystérieuse voix féminine.

- Qu…qui êtes vous ? demandais-je faiblement.

- Daring Doo bien sûr ! Qui veux-tu d’autre que ça soit en plein milieu d’une ancienne cité en ruine !

- D..Daring… vous existez vraiment ?

- Et pas qu’un peu mon n’veu ! Qui crois-tu écris tout ces bouquins ? Il faut avoir vécu une aventure pour pouvoir l’écrire ! s’exclama-t-elle.

Je repris mes esprits petit à petit et me rendis compte que Daring Doo m’avait sauvé de ce monstre en me prenant sur ses ailes in extremis avant que je me fasse tuer. Celle-ci m’emmenait vers le sommet d’une des tours qui constituaient les jointures des murailles, à l’abri de ce démon me disait-elle.

- Je ne comprends plus rien, expliquez moi ce qui ce passe ici s’il vous plait mademoiselle Doo !

- Madame, bientôt madame petit poulain, ricana-t-elle.

- Vous allez vous marriez ? Daring Doo va se… attention un rocher !

- Quoi ?!

La créature d’ombre n’était pas restée inactive après cette intervention, cette dernière avait démoli une habitation et lancé un énorme rocher en direction des deux rescapés.

- Vole plus bas Doo ! cria une autre voix sur le rebord de la muraille.

L’aventurière s’exécuta en plongeant en piquée tandis qu’un rideau de balle vint percuter le rocher dans une explosion fracassante. Irritée, Daring Doo cria des grossièretés à l’autre poney en clamant qu’elle aurait pu y rester, pendant que l’autre se tordait de rire en lui indiquant de vite la rejoindre à l’intérieur. Ayant abandonné toute forme de compréhension, je me laissais simplement porter par l’exploratrice, sans plus rien dire.

Une fois à l’intérieur, je fus déposé sur ce qui ressemblait à un fauteuil de fortune fait de paille, tandis que ma seconde sauveuse s’afférait à me préparer une sorte de thé selon ses dires. Sa crinière et son apparence me semblaient familière, très familière même. J’osai à lui demander mais je pris ce qui me restait de courage et je l’ai interpellé.

- Mademoiselle, êtes-vous la mère de Nampy Pampy, l’ancienne éditeur en chef de la Foal Free Press ? lui demandais-je.

- Non pas du tout, me répondit la belle terrestre au pelage jaune et à la crinière brune, je suis Nampy Pampy.

- COMMENT ?! m’exclamais-je pour la je ne sais combientième fois depuis le début de mon aventure. M..mais c’est impossible, elle avait douze ans il y a deux ans la dernière fois que je l’ai vu…

- Et maintenant j’en ai vingt-quatre, étonnant non ? Il faut dire qu’après mon « évolution », j’ai dû abandonner la Foal Free Press, tout simplement car je ne ressemblais plus du tout à une pouliche !

- Je vous admire beaucoup mademoiselle Pampy ! Mais, comment avez-vous pu vieillir aussi vite ?

- Ne m’appelle pas mademoiselle Brave, nous devrions avoir le même âge tu sais ! Pour ma vieillesse, c’est une longue histoire, à force de me documenter sur tout et de vouloir écrire des articles sur chacune de mes découvertes, j’ai fini par accidentellement tomber dans la grotte de l’Étang Miroir…

- Cet étang mythique ? Vous l’avez trouvez ? Vous avez dû vous faire sacrément mal en tombant dans la grotte !

- Hum, non à vrai dire justement, car je suis tombé DANS l’Étang Miroir. Et la tête la première en plus.

- Comment ça la tête la première ? la questionnais-je, très intéressé.

- Et bien j’ai appris à mes dépends que ce qu’oublie de préciser la légende, c’est qu’il faut absolument prononcer la toujours inconnue formule de l’Étang pour enclencher son pouvoir duplicateur. Avec la formule il dédouble votre espace en créant deux vous, sans la formule il dédouble votre temps en multipliant par deux votre âge. Et me voici aujourd’hui.

- Quelle histoire incroyable ! Vous arrivez à vous en sortir en adulte ?

- Ne me vouvoie pas non plus ! J’ai ton âge je t’ai dis ! s’énerva-t-elle un peu. J’ai appris les rudiments de la vie par moi-même et grâce à ma nouvelle position, j’ai pu me lancer dans les explorations et les reportages extrêmes ! D’ailleurs je travaille actuellement pour le Mane Time si tu veux tout savoir.

- Le Mane Time ?! Le journal d’élite de Manehatten ?! Vous avez acquis autant de renommée si vite !

- Mes articles sur les mystères et les légendes ont eu un franc succès dans cette ville en manque de peps ! Et c’est grâce à ça que j’ai pu rencontrer Doo en plus !

- Vous travaillez ensemble ?! m’exclamais-je encore.

- Non absolument pas ! rétorqua Daring Doo. Elle est trop casse-pieds pour que je la supporte !

- Avoue que tu es jalouse de mon habileté au tir et à trouver des mystères ma dodo !

- Rhahh je ne suis pas un dodo ! Et je m’en contrefiche de tes habiletés ! Retourne donc dans ta petite école tu me gênes !

- Je sais que tu ne peux pas te passer de moi ma douce. Mon aide t’es précieuse je le sais !

Soudainement j’eu comme un électrochoc, les ombres, la mort, le monstre était de nouveau en action. Je le sentais se déplacer comme si ma rencontre de tout à l’heure m’avait lié à lui, lié aux ténèbres. A cette pensée je me remis à hurler inconsciemment, j’avais l’impression d’entendre des tambours dans ma tête, leur battements étaient incessants et insupportables. Les deux juments arrêterent leur petite dispute et vinrent tenter de me rassurer, que j’étais à l’abri ici, que la chose ne pouvait pas venir jusque ici, mais rien n’y faisaient, je restai comme assourdi par sa présence. Alors Daring Doo fit quelque chose que je n’aurais jamais pensé d’elle, elle se saisit de la poêle qui était posé sur l’espèce de four dans le coin de la pièce et s’approcha de moi.

- Serrent les dents petit. me disait-elle.

Trou noir, j’avais encore perdu connaissance. Je n’aurai jamais douté qu’une aventurière comme elle aurait assez de sang-froid pour assommer un poulain agonisant avec une poêle pour abréger sa douleur, mais elle l’avait fait, et au fond de moi je la remerciais. Un peu plus tard, je sortis de mon sommeil forcé.

- COMMENT AVEZ-VOUS PU ME FRAPPER MADEMOISELLE DOO ?

- J’étais obligé petit, tu psychotais complètement, lorsque Helhest sonde l’âme de quelqu’un celui-ci implante une partie de lui-même dans sa victime, pour qu’elle souffre à jamais avec lui. me disait-elle sur un ton très sérieux.

- C..ce démon a un nom ?

- Oui il en a un, continua-t-elle. Et il est aussi lié à l’histoire et à la chute de cette île.

- Cette île ? Donc nous sommes vraiment sur Butterfly Island ?

- En effet, belle culture historique petit, et toi t’en as fini avec le déchiffrage des manuscrits ? lança-t-elle à sa coéquipière.

- J’ai comparé les écrits que tu m’as rapporté lors de ta dernière sortie avec ton registre des langues anciennes et les manuscrits, et oui je pense enfin avoir reconstitué le puzzle qu’est l’histoire de ce royaume millénaire, l’ancien pégasi est une langue morte assez complexe donc ça m’a pris un peu plus de temps mais c’est bon maintenant. conclut la journaliste.

- Très bien, nous allons enfin en savoir plus sur ce mystérieux royaume ! s’impatienta Daring Doo.

- Déjà voici ce que nous savons de notre ennemi grâce aux tablettes retrouvées dans la Bibliothèque de la Plage :

Helhest est un Dieu cheval de l’outre-monde et du Tartare ayant l’apparence d’un imposant cheval noir à trois pattes. Il est généralement représenté comme l’incarnation de la mort et de désolation de part la légende racontant que tout ceux qui ont entendu ou vu Helhest sont mort quelques instants après. Cet être macabre est montré comme extrêmement puissant et pouvant détruire un royaume d’un revers de sabot, il tire sa force des émotions négatives et provoque des accidents dans le monde des vivants pour s’emparer des âmes des personnes décédés pour apporter désespoir et mort sur leur contrée.

- Il y a quelque chose qui me dérange avec ça, ajouta Daring Doo, la dernière phrase me parait étrange, pas vous ?

- Ce que je trouve étrange, c’est que le cheval de tout à l’heure avait quatre pattes, lui répondit Nampy.

- Mais comment savez-vous que c’est ce Helhest qui est notre ennemi ? Ca pourrait être tout aussi bien un autre esprit ! protestais-je avec inquiétude.

- C’est vrai qu’il a raison le gamin, je n’y avais pas pensé, me soutint l’exploratrice.

- Attendez un peu, c’est la que le problème se résout, écoutez donc la traduction complète des manuscrits royaux que Dodo m’a rapporté.

- Je ne suis pas un dodo !

- Tais-toi s’il te plait, commençons depuis le début :

En l’an 253 après Star Catcher, dans le siècle Doscird, Butterfly Island accueillait sur son trône la nouvelle reine de la sainte patrie des pégases, la Reine Bright Shine. Le peuple était en liesse par le couronnement de notre nouvelle reine et chaque pégase de l’île se réjouissait de son arrivée. Des rumeurs cependant soupçonnaient que le Prince Noble Veil, le frère de notre très chère Reine, était un peu jaloux de s’être vu refuser le trône, mais il n’en voulait pas à sa douce sœur qu’il aimait beaucoup et avait jurer de toujours la protéger. Notre ancienne reine et mère de Bright Shine, la vénérable Dust Shine, venait enfin de passer le flambeau et le royaume pégase voyait son futur radieux, aussi radieux que la lumière sur les vagues étincelantes de l’océan. En l’honneur de son couronnement, la nouvelle Reine annonça au peuple de l’île qu’elle avait, avec l’accord des Wonderspires et des participants, décidé de décaler le Grand Derby du Papillon à demain midi au lieu que dans deux semaines. Les habitants étaient doublement réjouis par cette annonce et chacun d’entre nous attendait avec impatience la couse de demain, si seulement nous avions su…

A la dernière minute, après avoir insisté pour s’occuper lui-même des nuages d’orages qui gênaient le château royal, le Prince continua d’étonner tout le monde en décidant de participer lui aussi au Derby, bien que les jurys l’avaient déconseillé pour cause de sa grande vitesse par soucis d’équité, mais il tenait fermement à prendre part à la compétition car selon ses dires « Ce derby est en l’honneur de ma petite sœur, je lui ferai honte si je n’y participais pas ! » , le jury l’a donc laissé concourir.

Sous les acclamations de la foule et l’effervescence de la compétition, les concurrents s’apprêtaient tous à partir, ils n’attendaient plus que le top départ pour partir en flèche, le favori du tournoi était sans conteste Fireflash, la pégase à la coupe embrasée, au pelage rosée et aux yeux arc-en-ciel, la superbe ayant réussi un Sonic Fireboom, mais le Prince attirait lui aussi beaucoup l’attention. En moins de temps que je ne le puisse évaluer, dès le top les pégases concourrant ont atteint une vitesse incomparable, Fireflash est en tête suivie quasiment à côté par le Prince Noble Veil qui dépasse même allègrement la championne, quelle vitesse ! La course continua à battre son plein, le Prince a sa tête jusqu’à un moment qui changea radicalement la face de notre destin à tous, le Prince percuta de plein fouet un nuage d’orage errant et s’écrasa en traversant le toit dans un vacarme tonitruant au sein de la salle d’armes du palais royal.

Les Wonderspires arrêtèrent nettes le derby à la vue de cet accident face à une foule horrifiée et une reine en état de choc. Notre bien-aimée souveraine ordonna immédiatement d’envoyer toute les équipes médicales à la salle d’armes pour soigner son frère qui selon elle devait s’être pris le mur de la salle en pleine figure, enfin c’est ce qu’elle se disait pour se rassurer, mais lorsqu’elle descendit à mes côtés, moi son humble conseiller, pour venir voir son frère, ce qu’elle y vu malgré les avertissements de l’équipe médicale la traumatisa. Elle s’effondra en larmes devant la porte et fut même immobilisée à terre par les gardes car elle voulait aller récupérer le corps de son frère. Son frère qui n’était plus parmi nous désormais, et qui a dû subir un décès atroce. Je voyais son corps de loin, transpercé de toute part par les innombrables lances qui étaient d’habitude entreposées dans cette salle, cette scène horrible me rendit mal à l’aise au plus au point moi aussi, surtout à la vue de cette large gerbe de sang recouvrant le mur central de la sombre salle.

Le jour suivant, le pays entier était en deuil, la tristesse et le désespoir régnaient sur l’île, et la reine restait stoïque dans sa chambre, debout, sans bouger d’un cil, comme si on lui avait enlevé toute joie de vivre, elle se sentait responsable de la mort de son frère à cause du décalage de la date du derby, et même sans cela sa mort et ce qu’elle avait vu dans la salle d’armes la hantait chaque nuit. Cela aurait pu durer éternellement, cela aurait pu finir par être oublié avec le temps, mais quelque chose apparu soudainement au sein de notre paisible royaume le treizième jour après la mort du Prince. Un gigantesque cheval noir à quatre pattes entouré de fumées sombres et arborant une couronne et des habits similaires à ceux que portaient feu le Prince apparut devant nous en ce jour obscur. Celui-ci clamait que ce royaume l’avait tué, que sa sœur l’avait conduit à la mort et qu’il maudissait ce pays pour l’éternité, sa vengeance serait sans fin tant qu’il restera un être vivant au sein de cette île. L’être famélique à l’apparence du Prince ne se fit pas attendre et commença à massacrer la population et à tout détruire sur son passage. A notre grand secours, notre Reine sortit brusquement de sa chambre et ordonna à tous ses sujets de volet vers le nord de l’île, vers la Cascade Scellée. En temps normal, chaque pégase de l’île aurait refusé de se rendre en ce lieu interdit mais vu les circonstances actuelles et le démon qui voulait leur mort, tous obéirent sans distinctions à l’ordre de leur Reine.

Lorsque les habitants et la Reine furent tous réunis à la Cascade Scellée, notre reine nous annonce que nous devons fuir loin de l’île si nous voulons survivre et que ce pays est perdu. Elle ajoute que nous devons fuir par delà les nuages, là où seul les pégases peuvent survire et refonder notre propre nation, la royauté pégasienne est la seule responsable de cet incident et c’est à elle seule que revient la charge de régler ce problème. Comprenant que notre Reine comptait se sacrifier pour nous, le peuple tenta de l’en empêcher et de l’inciter à venir avec nous, mais c’était peine perdue. Prenant sur ma fierté de conseiller de la lignée royale, je cria ces quelques mots à la foule.

- Peuple de Butterfly Island, nos vies sont en péril face à cette entité démoniaque souillant l’image de notre défunt Prince. Le peuple des pégases se doit de survivre pour honorer la mort de héros comme lui et notre sainte reine ici présente. Si vous vous joignez à moi et que vous honorez la volonté de notre reine bien-aimée, nous pourrons reconstruire notre nation ensemble, mais si vous refusez de vous joindre à nous, vous n’êtes plus digne d’être un habitant de Butterfly Island ni même d’être un pégase ! Alors que choisissez-vous mes frères et mes sœurs ?

Après un court moment de réflexion, tous à l’unisson approuvèrent mon discours et notre Reine ouvrit le portail de la Cascade pour nous grâce à une plume de son aile droite. Tous saluèrent la Reine en pleurant et partirent ensemble à travers le portail. Avant de m’élancer à mon tour pour fermer le vol, ma Reine me dit d’une voix réconfortante :

- Merci Hurricane, prend bien soin de mon peuple.

Et sur ces mots, elle referma le portail derrière moi. Jamais je ne sus ce qu’il advint de notre Reine, du démon aux apparences du Prince ou de l’île, ni même du portail d’ailleurs. J’ai commencé la fondation d’une nouvelle patrie sur les nuages pour tous les pégases rescapés et je compte bien offrir un jour aux pégases une nouvelle terre au sol pour vivre.

Je restais sans voix face à cette histoire tragique. Les mots ne suffisaient plus pour exprimer ce que je ressentais. Nampy Pampy était elle-même bouleversée par ce qu’elle venait de lire. Daring Doo était quand à elle comme estomaquée, presque en larmes, mais pas des larmes de tristesses non, des larmes de colère, une colère millénaire bouillonnant dans ses gènes que lui ont transmis ses ancêtres pégases, une colère contre ce démon, rôdant toujours dans les ruines de cette île autrefois prospère, comme pour piétiner à jamais l’honneur si important aux pégases. Elle se leva brusquement, pris sa carabine, et me dit avec un ton grave et assuré :

- Dis Brave, tu es venu ici pour trouver un scoop non ? Et bien je vais t’en donner un maintenant.

Dans quelques minutes, Brave Compass alias Daring Doo va latter la gueule à ce motherbucking ******* de démon de mes deux pommes. Et ça n’va pas être joli à voir !

To be continued…

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flutterbrony
flutterbrony : #1554
"Anfin" c'est une erreur ou c'est fait exprès ?
Il y a 4 ans · Répondre

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