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Vinyl and Octavia : University Days [...]

Une fiction traduite par Lostrios.

Chapitre 18

L’extérieur de la salle était peint en noir. Des rideaux rouge-sang couvraient les fenêtres pour empêcher les élèves de voir quelles horreurs les attendaient à l’intérieur. Une sculpture abstraite représentant une jument recroquevillée sous des ennemis invisibles se dressait près de la porte. Un vent glacial se leva, transperçant les quelques légers vêtements que les élèves portaient. Du haut du bâtiment, un corbeau croassa.

Octavia déglutit nerveusement, se sentant toute petite dans l’ombre de ce bâtiment si imposant. “Ce n’est pas particulièrement rassurant, n’est-ce pas ?

-Non. Dit Bonbon. “Non en effet.

-Vous êtes vraiment des bébés. Marmonna Vinyl sous sa barbe, gagnant un acquiescement de Lyra. La situation ne s’était pas beaucoup améliorée entre elles, mais les examens leurs avaient donné un terrain d’entente. En gros, garder leurs amies saines.

“Je peux les rater et quand même réussir mon trimestre. Gémit Octavia.

-Tu ne vas pas rater.“ répondit Vinyl gentiment. “Mais si c’est le cas, on peut toujours demander a Psych de faire quelque chose à cause de toute cette ‘incitation à ne pas travailler’.

-J’ai peur que même lui ne puisse pas annuler une mauvaise note.

Avec un grincement inquiétant, la porte s’ouvrit. Malheureusement, plutôt qu’une créature étrange dégoulinante du sang des étudiants innocents, quelque chose d’infiniment plus effrayant apparue dans le couloir. Un étalon d’une quarantaine d’années avec des lunettes épaisses et une fourrure brune. Sa voix monotone fit frissonner la cohue nerveuse. “Tout les élèves passant l’examen de psychologie, suivez moi. Personne ne parle. Une fois l’épreuve commencée, vous ne serez autorisés à quitter la salle qu’à la fin du temps imparti ou quand vous aurez terminé. Il se retourna et rentra dans la salle.

L’avant du groupe s’avança lentement, personne ne voulant entrer en premier. La respiration de Octavia devint lourde alors que Vinyl se mettait en marche. Les sabots de la violoncelliste restèrent attachés au sol, plus rigide que des troncs d’arbres. “Vinyl !“ Essaya-t-elle d’appeler, mais tout ce qui sortit de sa bouche fut un gémissement. Heureusement, la DJ remarqua qu’elle n’était pas suivie et revint en arrière.

“Qu’est-ce qu’il se passe ? Vient, on doit y aller.

-Je ne peux pas. Elle espéra que ses yeux seraient suffisants pour convaincre son amie de sa terreur. La moitié des étudiants étaient déjà rentrés.

“Si tu peux, crois-moi. Tout ira bien. Vinyl essaya de lui sourire mais voir son amie aussi effrayée lui rendait la tache compliquée.

Octavia grimaça. “Je ne me sens pas bien. Et c’était vrai, son estomac était serré et la rendait malade.

Vinyl fronça les sourcils et tendit le sabot pour prendre la température d’Octavia. Soupirant, elle reposa la patte à terre. “C’est juste nerveux. Je te promets, quand tu vas t’assoir et lire le sujet, tu te sentiras bête de t’être autant inquiétée. On peut le faire gamine.“ La licorne jeta un coup d’œil au groupe d’élèves encore dehors. Seuls quelques uns restaient. “Et… Si ça se passe vraiment mal, regarde moi et cligne des yeux trois fois, je… ferai une distraction pour annuler l’examen pour qu’on le repasse.

-Tu ferais ça ? Demanda Octavia, incrédule. Les examens de l’université ne devaient pas être prit à la légère. Ils décidaient du futur des élèves et en faire annuler un apporterait de lourdes conséquences.

“Pour toi ? Enfin, Vinyl parvint à afficher un sourire confiant. “Carrément.“

La violoncelliste résista à l’envie de se jeter sur son amie pour l’embrasser et se contenta d’un sourire ému. Juste savoir qu’elle avait une porte de sortie, peu importe les risques, l’aidait à se calmer. “Merci.

La DJ pouffa. “C’est mon boulot. Maintenant vient, on va détruire ce test.“

---

“J’ai absolument tout raté.“ Octavia posa sa tête sur la table et la couvrit de ses sabots. Le bruit ambiant de la taverne ne l’aidait pas à se calmer. La pièce était remplie d’étudiants aux sabots encore tremblants et aux yeux fatigués après avoir vu trop de choses. Ainsi était l’heure suivant un examen.

“Je vais devoir te rassurer toute la nuit ?“ Marmonna Vinyl, sa patience ayant disparue dans les cinq premières minutes de l’épreuve. “Si quelqu’un a raté, c’est moi. Au moins tu as le cerveau nécessaire pour réussir.“ La licorne prit une gorgée de son cidre sans alcool puis reposa son verre. “J’aurais presque aimé que tu utilises le plan d’évasion. Au moins j’aurais pu attribuer ma mauvaise note à de la folie.

-Oh arrête de te sous-estimer, ça devient lassant. Cracha Octavia.

Vinyl la regarda et s’apprêta à répondre mais se rattrapa et prit une grande inspiration. “Bébé, on est stressé. Essayons d’oublier ça et de se calmer, ok ?

-Oh Célestia, on a examen de musique dans une heure ! “ S’exclama la violoncelliste, se redressant brutalement. “Et ensuite épreuve d’histoire une heure après ! “

Vinyl endossa le rôle de jument responsable, comme elle commençait à le faire trop souvent, et mit ses sentiments de coté pour essayer de calmer son amie. “Relaxe. Même si on n’étudie pas le même genre de musique on est dans la même salle. J’ai vérifié. On peut faire pareil qu’en psychologie.

-M-mais, et pour l’histoire ?

-Je ne serais pas avec toi physiquement, mais, heu, je serais là… mentalement ? “ Termina-t-elle avec espoir.

“Je suis fichue. Répondit une voix étouffée venant de la tête rencontrant la table à nouveau.

Vinyl soupira et jeta un coup d’œil à l’autre bout de la salle comblée. Dans un coin, Bonbon se balançait d’avant en arrière dans les pattes de Lyra. C’était tentant de crier une autre blague, mais à la suite de l’épreuve elle préféra laisser le cessez-le-feu intact. Si elles étaient en couple, cool. Si non, cool aussi. Après tout, n’était-ce pas ainsi qu’elle voulait que les gens voit sa relation avec Octavia ?

“Essaye de voir le bon coté des choses, demain tout sera fini. “ Souriant, Vinyl tendit le sabot pour toucher la patte d’Octavia. “Survit à aujourd’hui, et c’est tout ! “

La violoncelliste leva les yeux et lui rendit, hésitante, son sourire. “J’imagine que tu n’as pas de sorts qui peut nous transporter jusqu’à demain ?

-Nope. “ Elle baissa la voix. “Mais si tu me suis dans notre chambre je peux faire passer le temps très rapidement. “

Octavia pouffa et hocha la tête. “Pas de problèmes. “

Il fallu un moment avant que ces mots ne montent au cerveau de la DJ. “Attend, quoi ? Je veux dire, c’était juste une blague, mais si tu veux… “

Son amie se contenta de sourire en quittant la table, que Vinyl failli renverser en se levant en se dépêchant de la rejoindre.

---

L’atmosphère à l’extérieur de la salle de la salle d’examen de musique était beaucoup moins angoissante que pour la psychologie. Ou alors l’énorme quantité d’endorphine circulant dans leurs veines faisait voir la vie en rose au couple. En tout cas, les deux juments étaient parfaitement confiantes en attendant l’ouverture de la salle.

“Nous pouvons le faire ! “ Dit Octavia avec détermination.

“On peut. Murmura Vinyl en essayant de faire disparaitre le rose de ses joues.

“Pardon ?

-C’est ‘on peut’. On peut le faire.

-Mais ce n’est pas correct. ‘On’ est la troisième personne du singulier, et- “ Octavia fut empêchée de se lancer dans toute l’explication par l’examinateur, poussant la porte et leur faisant signe d’entrer.

Cette fois-ci, le couple s’avança sans hésitation. Juste avant d’entrer, la licorne poussa légèrement son amie du flanc.

“Dis le.

-Ce n’est pas correct.

-Dis le quand même.

Octavia soupira et essaya d’avoir l’air ennuyée, mais elle ne put s’empecher de sourire en répondant. “On peut le faire.

-Carrément.

A l’intérieur, un labyrinthe de tables disposées régulièrement les accueilli. Sur chacune était posé un petit paquet de feuille, comme la première fois. Sans rien dire, elles trouvèrent rapidement le milieu de la salle, où les feuilles indiquants ‘Classique’ et ‘Moderne’ se longeaient. Elles s’assirent l’une derrière l’autre et regardèrent leurs camarades mélomanes s’installer dans la salle.

S’il y avait un sujet que Vinyl et Octavia maitrisaient, c’était bien la musique. Vinyl savait parfaitement où elle était bonne, et ne craignait pas de le dire. Et même Octavia, bien plus modeste, connaissait parfaitement son talent. C’était indéniable après tant d’années et de cours, mais elle hésiterait tout de même à le déclarer. Un trait de caractère que son amie ne partageait pas.

Etre au courant de leur talent n’aida pas énormement à les apaiser. S’il y avait un vrai moyen de savoir si leurs prétentions étaient justes, c’était bien cette épreuve.

Vinyl ferma les yeux et se projetta sa dernière soirée, avant que le trimestre ne commence. Les lumières, clignotantes au rythme de sa musique, les danseurs, se jetant au sol dans un abandon insouciant d’extase, et sa table de mixage, avec tout ses boutons aux parfaits endroits et toute la puissance du monde sous son sabot. Voilà le vrai talent. Rien de ce que diraient les résulats de ce test ne pourrait la faire changer d’avis. Elle était la meilleure DJ de ce monde.

Octavia, elle aussi, ferma les yeux et vit des souvenirs réconfortant lui revenir en mémoire. Son premier professeur de violoncelle, les yeux humides d’émotions alors qu’il la regardait jouer dans le bureau de sa mère. Il avait essuyé ses larmes et murmuré d’une voix cassée «Parfait. » La petite jument grise avait sourit, sa mère froncé les sourcils, et le professeur avait été remplacé. Ses mots, cependant, et ce qu’ils voulaient dire pour elles, ne pourraient jamais être reprit. Pendant un très court instant, il y a de nombreuses années, elle avait été parfaite.

Soutenues par le réconfort apporté par ces souvenirs, le couple se pencha en avant et ouvrit les feuillets.

Octavia fut la première à le réaliser, mais Vinyl ne fut pas beaucoup plus longue.

Je sais tout !

Les questions semblaient extrèmement simples, les réponses évidentes. Vinyl faillit éclater de rire en voyant qu’elle venait de finir les deux pages en quinze minutes. C’était ridicule ! L’épreuve de psychologie avait été dure mais juste, et elle s’attendait à la même chose. Mais pour la première fois de sa vie, elle était en train d’annihiler un examen !

La licorne jeta un coup d’œil autour d’elle pour voir si les autres poneys s’amusaient autant qu’elle. Des sourcils fronçés et des déglutissements nerveux lui répondirent. Une jument avait l’air au bord des larmes alors qu’elle faisait virvolter les pages en réalisant qu’elle n’avait pas le niveau. Vinyl ne pu se sentir désolée pour eux, elle était bien trop heureuse.

Lentement, elle se tourna en direction de la violoncelliste, osant espérer qu’elle serait calme. Elle ne voulait vraiment pas utiliser leur plan, mais si Octavia en avait besoin…

Le bureau derrière elle était vide. Les feuilles, et son amie, étaient parties.

Le cœur de Vinyl s’accélera. Elle scanna sileucieusement la pièce, un gros poids sur la poitrine. Si Octavia avait fuit l’épreuve parce-qu’elle n’y arrivait pas, il faudrait qu’elle parte à sa recherche. Mais comment avait-elle quitté la salle sans faire de bruit ?

Ses pensées vacillèrent lorsqu’elle repéra un flanc gris près du bureau du surveillant. Etait-elle en train de le convaincre de la laisser partir ? De lui laisser plus de temps pour réviser ? Vinyl eu l’impression d’être un échec, peut importe la facilité des questions. Elle n’avait pas réconforté Octavia. Elle était censée l’encourager et l’aider à un moment pareil.

Alors que son sourire commençait à disparaitre, la voix étonnée du surveillant résonna. “Déjà ?”

Une voix plus discrète, plus éloquante répondit. “Je suis aussi surprise que vous.”

Le sourire faiblissant de la DJ se remit à briller. Octavia ne fuyait pas, elle rendait l’épreuve. Intérieurement, Vinyl bondit de joie.

Voilà ce que j’aime!

De la fierté lui réchauffa le coeur, légèrement refroidi par la honte d’avoir pu douter d'Octavia. Evidemment que la violoncelliste allait bien, comme s’il y avait pu avoir l’ombre d’un doute ! Vinyl ne referrait pas cette erreur une nouvelle fois.

Dans un étrange renversement de ses habitudes de lycée, elle rendit ses feuilles, heureuse. Les dernières pages n’étaient pas plus compliquées que les premières. Même les questions demandant de longues réponses étaient simples. Elle pouvait écrire des livres sur ce sujet, un simple paragraphe n’était pas un problème. Seulement dix autres minutes passèrent avant qu’elle ne quitte à son tour la salle, un immense sourire aux lèvres.

Octavia l’attendait comme prévu, et les deux se coururent presque dans les pattes. Elles sautillèrent en cercle sur leurs pattes arrières, se tenant chacune les épaules.

“Tu avais raison ! Cria la violoncelliste avec un manque euphorique de maitrise d’elle-même. “C’était tellement simple.

-Je savais que tout irai bien, mais waouh, tu étais dehors à la première demi-heure ! Tu dois avoir explosé ce test !“ Vinyl souriait tellement que ses joues lui faisaient mal, mais elle s’en fichait.

Elles arrêtèrent de sauter et se prirent dans les pattes, les deux toujours sur deux sabots. “Merci Vinyl. Murmura Octavia. Je ne sais pas si j’aurais survécu à cette journée sans toi.

Pouffant gentiment, la DJ embrassa la joue de son amie. “Considère ça comme un… remboursement pour ce que t-tu m’as fait avant qu’on ne descende. “ Elle failli s’étouffer au milieu de sa phrase, le souvenir la submergeant d’émotions.

Deux taches rouges sombres couvrirent les joues d’Octavia, mais elle soutenu le regard de Vinyl. “Eh bien, je vais devoir le faire plus souvent.

Vinyl déglutit. “Je… heu, je pense que l’on devrait aller manger.

-Oh ? “ La violoncelliste sourit coquettement.

“De la nourriture ! Je veux parler de nourriture ! Bon sang, c’était elle qui rougissait maintenant.

“J’adorerais mais j’ai encore mon épreuve d’histoire dans deux heures.

-Oh c’est vrai, j’avais oublié. “ Vinyl frotta le sol avec son sabot. “Est-ce que… tu veux toujours que je t’attende à l’extérieur de la salle ?

-Seulement si tu veux toi. “ Elle se sentait bien plus confiante désormais, mais du support en plus ne pouvait pas faire de mal.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Vinyl. “Oui, je veux.

-Vous savez. “ Commença une voix qui leur était familière. “Pour un couple secret, vous n’êtes vraiment pas discrètes. “

Le couple réalisa soudainement qu’elles étaient toujours sur leurs pattes arrières, en train de s’enlacer. Elles retombèrent immédiatement sur leurs quatre sabots.

Ignorant le commentaire, Octavia sourit de toutes ses dents. “Salut Bonbon ! Qu’est-ce que tu as pensé de l’épreuve de psychologie ? “

La jument couleur crème haussa les épaules et observa son sabot gauche. “Ce n’était pas trop brutal, mais si vous aviez entendu Lyra tout à l’heure, vous penseriez qu’on se faisait attaquer.

Vinyl pouffa. “Ouais, tu sais comment les gens sont. Certains angoissent tellement avant les examens. C’est fou hein ? “ Elle pu sentir le regard fâché qu’Octavia lui porta.

Ca valait le coup.

Bonbon acquiesça. “C’est bête, vraiment. Je veux dire, j’étais nerveuse, mais ce n’était pas débilitant ni rien. “ Elle se secoua soudainement alors qu’une pensée lui traversait l’esprit. “Oh je suis venue pour vous souhaiter bonne chance pour votre épreuve de musique. Ca commence bientôt ? “

Sans totalement quitter Vinyl du regard, Octavia leva la tête fièrement. “On vient de finir en fait.

-Vraiment ? C’était rapide.

-On est très douées. “ Sourit Octavia.

Les yeux de Vinyl s’agrandirent. Depuis quand est-ce qu’elle se vante ? Ne voulant pas la laisser seule, elle ajouta. “Les meilleures, à vrai dire. “

Bonbon éclata de rire. “Vous ressemblez à Lyra. Elle n’arrête pas de dire qu’elle pourrait exploser n’importe quel élève de ces cours, même si elle n’y va pas. “

Octavia pencha la tête avec curiosité. “Je me posais des questions pour cela d’ailleurs. Pourquoi n’y va-t-elle pas ? “

Remuant un sabot pour éluder la question, Bonbon commença à partir. “Longue histoire. Enfin bref, à plus tard toute les deux. Je dois la retrouver à la boutique. “

Avec leur petite rencontre finie, le couple flâna dans le parc. Les arbres étaient gris à cause du froid et l’herbe mourrait doucement, mais des étudiants fatigués de travailler étaient dispersés ça et là, dormant, parlant ou simplement profitant des quelques rayons de Soleil.

Même quelques professeurs étaient présents, la période des examens semblait donc épuisante pour les deux cotés. Un psychologue à la crinière frisée était appuyé à un arbre, lisant une pile de magazine de ragots, ignorant complètement les rires qu’il provoquait. Pendant un instant Octavia envisagea d’aller lui parler mais préféra laisser tomber. Ils ne pourraient pas beaucoup discuter en public de toutes façons.

Vinyl du se dire la même chose car elle les mena vers un endroit un peu isolé et s’assit sans rien dire. La violoncelliste la rejoignit et s’assit de manière à ce que leurs pattes arrières se touchent. Le sabot de Vinyl frissonna et Octavia su sans demander à son amie que cette dernière rêvait de lui passer une patte autour des épaules. Bien qu’elle aurait voulut ressentir cette chaleur, elles n’avaient vraiment pas été discrètes ces derniers temps, et Vinyl due donc se maitriser.

Les seuls bruits audibles étaient les murmures de conversations et les froissements de l’herbe sous les sabots. Octavia sentit sa tête s’alourdir et même le souvenir de son épreuve d’histoire ne put la remettre d’aplomb. La journée semblait si dure qu’elle aurait du se terminer plusieurs heures plus tôt. Tout le stress et l’inquiétude (sans parler des activités extrascolaires) l’avait laissé plus fatiguée qu’après un marathon. Personne ne dirait rien si elle s’endormait ici, à coté de Vinyl.

Vinyl demanda quelque chose, mais les paupières d’Octavia tombaient déjà, et sa tête glissa sur le coté jusqu'à l’épaule de la jument blanche. La DJ regarda son amante, puis tout les gens autour, puis de nouveau sa jument. Personne ne leur portait d’attention.

Alors, complètement vulnérable mais totalement invisible, Vinyl décida de baisser sa garde, et posa sa tête sur celle d’Octavia. Elles avaient beaucoup de temps devant elles, grâce à leurs facilités en musique, et Vinyl en était très heureuse. Lentement, ses yeux se fermèrent.

---

Le personnel se jetait sur le coté alors qu’elle traversait le grand hall. Un miroir de la taille d’un mur ne refléta qu’un éclair bleu alors qu’elle passait devant. Le tapis était doux et mou, en contraste complet avec sa propriétaire. Les invités devaient se sentir comme chez eux en restant ici, en sécurité, sans surveillance. Tout, depuis la chaleur des lumières jusqu’aux reflets bleu pale des murs, était prévu pour se sentir à l’aise.

Au bout du couloir, elle passa une double porte vers sa chambre. Le terme ‘suite de luxe’ aurait été une insulte, mais elle ne s’arrêta pas devant les décorations hors de prix et se dirigea directement vers la coiffeuse. Le bois était poli et vieux, sculpté par des sabots experts, mais ce furent les objets sur le dessus qui attirèrent son attention.

Une petite boite à bijoux, ornées de pierres précieuses et de trois petites photos. Elle regarda le portrait du milieu, admirant sa propre robe bleu ciel, puis un rapide regard à celui de droite, où une jument grise terne, lui rendit son regard inconfortablement. La troisième photo fut complètement ignorée.

Elle ouvrit la boite avec un sabot parfait, et en fit sortir son contenu. Un impressionnant collier d’argent avec une gemme azur. Elle le mit autour du cou avec la facilité de l’habitude et sourit de satisfaction lorsque le loquet se ferma immédiatement.

Quelques coups hésitants venant de derrière elle détruisirent ce sourire. Elle se tourna rapidement, ignorant le fait que sa crinière partit dans l’autre direction. “Oui ? Demanda-t-elle.

Un membre du personnel de maison, une jument timide avec un sablier sur le flanc, déglutit nerveusement avant de répondre. “N-nous avons commencé à tout préparer comme vous l’avez demandé madame.

-Bien “

La jument ne bougea pas. “Puis-je vous poser une question ?

-Vous pouvez.

-Pourquoi allez-vous à Manehattan maintenant ? La saison froide approche, et d’après ce que j’ai entendu, les hivers de la ville ne sont vraiment pas plaisants. Ne serait-il pas mieux d’attendre l’été pour y aller ? “

Elle leva un sourcil. “Etes-vous en train de suggérer que je rate le dix-huitième anniversaire de ma fille ? “

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Note de l'auteur

Et voila ! Chapitre 18 ! Désolé de l’attente, petite perte de motivation avec la reprise des cours. Je vous conseille de tous dire merci à Supernovae, à qui l’on doit le dialogue sur «On peut le faire ! ». La phrase originale était «We got this !» et clairement, je n’avais AUCUNE idée de comment la traduire (j’ai même failli la laisser en anglais tellement j’étais désespéré).
Voilà, c’est tout, prochain chapitre dans 15 jours si je me tiens à mon planning.

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Zapfire
Zapfire : #39180
Prepare yourself, everypony... Mother is comming...
Haaaaaaaanw, ça annonce du bon tout ça! °u°
Il y a 2 ans · Répondre
Lostrios
Lostrios : #5417
GhostPonyRider10 octobre 2014 - #5413
J'en étais sûr ! Cette mâratre va tout gâcher l'ambiance adorable et romantique !
Héhé, peut-être, peut-être pas, on ne sait pas :P Mais en tout cas je peux te promettre que tu ne sera pas déçu
Il y a 3 ans · Répondre
GhostPonyRider
GhostPonyRider : #5413
J'en étais sûr ! Cette mâratre va tout gâcher l'ambiance adorable et romantique !
Il y a 3 ans · Répondre
shuryt
shuryt : #5084
Merci pour la suite :)
Il y a 3 ans · Répondre
EllyCoo
EllyCoo : #4711
Chapitre 18, 18ème anniversaire
Woo
Il y a 3 ans · Répondre

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