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Constellations

Une fiction traduite par LunarEmpire.

Constellations

« Donc, qu'est-ce que tu en penses ? »

Vinyl était couchée sur le dos, sa tête reposant sur ses sabots croisés, elle soupira, fixant les yeux de la pouliche grise qui était couchée à côté d'elle, haussant les sourcils. Elle replaça sa tête de manière à mieux voir la jument.

« Tavi, je pense que tu penses trop à ça. » La licorne blanche mâchait ses mots. « Tu sais, il est inutile de s'énerver sur des broutilles. »

« Je ne m'énerve pas Vinyl. » répondit la jument grise avec un soupir de désapprobation. « C'est juste incompréhensible ! » s'exclama-t-elle, cachant sa tête dans ses sabots. Vinyl posa son sabot sur l'épaule de sa jument. « J'essaye d'innover avec mes morceaux et elle me dit juste 'Cela ne doit pas être joué comme ça ' ?! » La tête d'Octavia rougit de colère.

« C'est une professeur, Tavi. » rétorqua Vinyl. « Ils ont toujours fais partis du groupe des poneys conservateurs. » La licorne sourit devant la tête crispée de la violoncelliste. « C'est pourquoi tu devrais te spécialiser dans la musique moderne, comme moi. »

Octavia souffla, indifférente ; Tout de même, il était évident qu'un peu de sa colère disparaissait. « Hors de question Vinyl. Étudier avec une bande de brutes sans éducation ? Non merci. »

Vinyl rigola de son indignation. « On n’est pas tous comme ça, tu sais ? » Elle s'approcha de la pouliche grise. « JE ne suis pas comme ça. »

Octavia rougit, ne bougeant pas d'un centimètre. « Je sais, » chuchota-t-elle et elle déposa un baiser sur la joue de la DJ, et tourna immédiatement la tête, embarrassée.

Vinyl aimait ça chez elle : la timidité, la douceur, les baisers innocents qui la définissaient, l'anxiété sociale. C'était tout ça qui l'attirait chez Octavia. Peut-être parce que elle, Vinyl Scratch, n'avait pas ces qualités ?

« Tu deviendras une perfectionniste, Tavi, » dit-elle en essayant de raisonner la jeune jument. « Arrête de prêter attention à toute ces petites choses. »

« Ce sont toutes ces petites choses qui font tourner le monde, quoique… »

C'était maintenant à Vinyl de froncer les sourcils. « Tavi, arrête d'être philosophique avec moi, » elle prit une voix théâtrale. « Mon pauvre cerveau ne peut pas suivre ! »

Au grand plaisir de la DJ, Octavia gloussa et lui donna un petit coup de coude joueur. Le son du rire de la violoncelliste sonnait comme une douce musique à ses oreilles. Elle l'aimait tellement, plus que toute la dubstep qu'elle écoutait, même si elle ne l’admettrait jamais.

« Viens par là bêta » Octavia plaça ses sabots autour de la taille de Vinyl, l’entraînant dans un baiser. La DJ exaltait et se détendait, la chaleur du corps de la jument grise avait sur elle un effet relaxant. Jamais elle ne voudrait échanger cette sensation, contre rien au monde, et elle était spécialement la bienvenue maintenant, pendant une superbe nuit d'été.

La DJ regardait le ciel. Les étoiles brillaient de tous les côtés, partageant leurs douceurs, un concentré de bonheur. La jument blanche plissa les yeux, essayant de relier les constellations. Elle les avait toujours trouvé bizarres, énigmatiques même. Des étoiles reliées les unes aux autres par une corde invisible. Les constellations étaient de petites familles, ou des groupes d'amis ou quelque chose comme ça… Peut-être s'imaginait-elle juste des choses étranges ; mais ça sonnait juste dans son esprit.

« C'est de l'art, » Octavia interrompit le silence songeur avec une voix caverneuse. Vinyl lui jeta un regard dubitatif. « La musique, c'est un art, pas une science » argumenta la violoncelliste en agitant ses sabots en l'air. « Ça ne peut pas être jugé comme ils le jugent à la fac. »

Vinyl gloussa « Tu dis ça juste parce que tu reçois toujours un B. » Elle la taquinait, les flammes intenses de la moquerie dansant dans ses yeux.

La jument grise fronça les sourcils et donna à la DJ un léger coup de coude. « Ce n'est pas vrai. » Elle laissa échapper un soupir pensif. « Je ne comprends pas : Je sens la musique de cette façon ; quelle importance si je la sens différemment que les autres me disent de la sentir ? » Elle frappa le sol avec énervement, sa patte était maintenant sale après être tombé à plat sur le gazon fraîchement poussé. « Si je tiens l'arc différemment, j'obtiens un B. Si je me lève pendant que je joue, j'obtiens un B. Si j'essaye d'accentuer et d’optimiser une note, j'obtiens un B ! »

La colère grandissait dans la voix d'Octavia, et Vinyl était plutôt perturbée par ça, dans le bon sens du terme. Elle retira les vêtements de la violoncelliste et commença à lui déposer de légers baisers dans le cou, sentant la tension quitter la jument. Octavia soupira et câlina la jument blanche, laissant ses soucis s'évaporer peu à peu.

« J'obtiens tout le temps un B » expira-t-elle, étouffant un sanglot. « Certains poneys qui sont plus mauvais que moi avec leurs violoncelles obtiennent des A juste parce qu’ils suivent les règles. » Maintenant elle sanglotait vraiment, cachant son museau dans la douce et chaude fourrure de Vinyl. « J-je ne peux pas suivre les règles ! » s'exclama-t-elle avec désespoir. « Je ne veux pas suivre les règles ! » Elle regardait les hypnotisant yeux rouges de la DJ. « Est-ce que quelque chose ne tourne pas ronds chez moi ? »

Vinyl sourit. « Tu es juste une rebelle Tavi, même si tu ne veux pas l'admettre. Tu veux montrer que tu as du talent, mais ils pensent que tu es trop jeune et inexpérimenté pour ça. » Elle grogna. « Je le savais, tous les profs sont pareils. »

« Tu le savais ? » Octavia renifla, frottant son museau contre l’épaule de Vinyl. Sa fourrure blanche était mouillée par les larmes, mais elle s'en moquait.

Vinyl hocha la tête. « Un jour, quand un de mes professeurs m'a dit qu'il voulait que je sois plus professionnelle, je lui ai répondu, » Vinyl se raclât la gorge, « Je ne suis peut-être pas aussi professionnelle que Coltrex, mais je le suis toujours plus que vous. » La DJ esquissa un rictus « Plus jamais eu de A après ça. »

Octavia leva les yeux vers la jument blanche, essuyant ses larmes avec son sabot. « Vraiment ? » Elle pouffa en pensant au comportement ridicule de Vinyl.

« Vraiment. » Vinyl sourit. « Tu vois on ne peut pas être restr-um...emprisonné par de barrières. » La DJ se rectifia en rougissant. Elle employait souvent de mauvais mots, quand elle ne les oubliait pas tous. Heureusement pour elle, il semblait qu'Octavia ne lui en tenait pas rigueur. « Tu ne peux pas être maintenue en cage. Moi non plus. Et ça risque de nous attirer des ennuis à l'avenir. » La tête de Vinyl prit une expression beaucoup plus sérieuse. « Dans un sens, nous sommes maudits pour être libres. » Elle libéra un gloussement sombre, non partagé par la pouliche grise, qui semblait perdue dans la réflexion.

« Tu sais, tu peux vraiment être très philosophique des fois, qu'importe ce que tu dises. » Octavia embrassa la jument blanche sur le haut de sa corne. « Et c'est pour ça que tu es la meilleure petite amie du monde. »

Vinyl rougît timidement, évitant le regard direct. « M-merci Tavi. Je t'aime. » Les juments partagèrent des baisers pleins de passions. Montrant leur amour l'une pour l’autre. Elles arrêtèrent de s'embrasser, puis s'observèrent, comme si elles essayaient de mémoriser chaque caractéristique faciale, chaque ride, chaque mouvement.

« Regarde le ciel, Tavi, » chuchota Vinyl. La jument grise obéit a sa petite amie.

Cette nuit, pas un seul nuage ne venait ruiner le magnifique ciel nocturne. Les constellations brillaient de milles feux dans la voûte astrale ,comme des signaux de chaleurs, confiantes et glorieuses, comme une preuves de ce que les poneys pouvaient être s’ils étaient parfaits. Vinyl voyait les étoiles comme des êtres parfaits, parfaitement indépendantes, parfaitement libres. Elles n'avaient pas de frontières dans les quelles se restrainbres.

« J'en ai assez des frontières. »Vinyl changea de position, plaçant son sabot sur le torse de la violoncelliste. Elle pouvait le sentir se gonfler et se relâcher sous sa lente respiration, s'émerveillant dans la nuit silencieuse. « Ils ont fait des frontières pour nous ; la vie les a faites. » Elle se mordilla la lèvre pensive. « C'est notre choix de les respecter ou de les briser. »

« Mais si on choisit de les briser... » Octavia commençait à réaliser.

« On va automatiquement au-devant d'ennuis ; donc nous sommes ceux qui choisissent d'avoir des ennuis, en premier lieu. »

Octavia était apaisée, son oreille tiqua légèrement. Une brise vernale venait de l'ouest, ce qui la fit frissonner et se rapprocher de sa petite amie. « Donc tu es en train de dire que c'est seulement de notre faute si on a des difficultés à la fac, et dans la vie ? » résuma la jument grise.

« Exactement. » Vinyl secoua légèrement la tête.

Octavia fronça les sourcils. « Tu sais, je préférerais être libre et faire face aux difficultés qu'avancer dans une vie facile et être restreinte. » Elle l'avait dit d'un ton déterminé et avec un visage honnête et tranquille.

Vinyl, ne pouvant pas s'effacer, elle s'avança pour un baiser qui dura plus longtemps que le précédent. « C'est pour ça que je t'aime, » dit simplement la DJ, portant la magnifique violoncelliste près de son torse, sentant le frais et fortifiant souffle à la menthe d'Octavia.

« Oh, seulement à cause de ça ? »

Vinyl senti le ton moqueur dans la voix de sa compagne, la philosophie n'était pas vraiment son fort. « Non, tu embrasses aussi très bien. » lui assura-t-elle avec une voix de chanteuse, et planta un baiser mouillé dans le coup de la violoncelliste.

Octavia rougît et rigola bêtement, agitant son sabot « Oh, toi alors ! » Elle piqua la jument blanche sur la joue et se retourna, elle jeta un coup d’œil au ciel rempli d'étoiles. Elle soupira. « Tu crois que tout ira mieux plus tard ? »

Vinyl fronça les sourcils, regardant les étoiles. Elles étaient toujours calmes, jamais perturbées par une issue mortelle. « Je ne sais pas, Tavi. Il y a des chances, nous ne seront pas toujours des étudiantes comme maintenant. » Elle sourit chaleureusement. « Mais tu sais ce qui est encore mieux ? »

Octavia pencha la tête sur le côté – un geste mignon qui fit fondre le cœur de Vinyl.

« On sera ensemble. » Vinyl titilla sa petite-amie amoureusement avec son museau.

« Je l'espère, » lui répondit la violoncelliste avec un sourire bien à elle.

La DJ remua sa tête. « Je le sais. »

Le cœur d'Octavia chavira, elle donna à son tour un petit coup de museau à sa jument . « Vinyl voudrais-tu venir à ma représentation demain ? » Elle demanda tout en connaissant la réponse. « Bien sûr j'obtiendrais un B comme d'habitude mais- »

Vinyl la fit taire avec un baiser. Alors elle sourit et transperça la violoncelliste avec ses yeux rouges flamboyants.

« Je ne manquerais ça pour rien au monde. »

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Note de l'auteur

Merci à System pour m'avoir aider à faire mes premiers pas dans la traductions et merci à Oridons pour la correction. Mais surtout un immense merci à Psp7master

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DashieRainbow
DashieRainbow : #20037
C'est mignon !
Il y a 3 ans · Répondre

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