Rarity tressautait d’excitation en lisant la dernière lettre de son nouveau petit ami. Topaz Gleam venait juste de déménager de Canterlot à Ponyville, et si cela n’avait pas suffi à retenir l’attention de la jeune designeuse de mode, l’étalon était joaillier, à l’occasion. Autour d’un dîner ou de promenades dans les parcs de Ponyville, ils avaient passé de longues heures à affiner leurs connaissances en géologie et en taille de pierres précieuses. Il était charmant et spirituel, sans mentionner sa beauté ou sa richesse, et contrairement à l’horrible soirée qu’elle avait vécue avec le prince Blueblood, Topaz la traitait comme une dame, allant jusqu’à lui tenir les portes.
Pour résumer, Rarity était tombée dans les sabots de l’étalon et chaque jour au travail, elle se surprenait à repenser à leur dernier rendez-vous, ou à se languir du prochain. Joyeuse comme tout, elle ouvrit l’enveloppe avec son coupe-papier incrusté d’émeraudes et en tira magiquement la lettre, la maintenant devant elle pour pouvoir la lire.
Très chère Rarity.
Comme toujours, la simple vue de votre écriture me comble de joie, et d'allégresse. J’accepte avec plaisir votre invitation à dîner à votre domicile ce soir, et je brûle de découvrir vos talents culinaires. J’espère que nous passerons la plus magique des soirées.
Votre serviteur très dévoué.
Topaz Gleam.
Rarity soupira de contentement et tomba à la renverse sur son lit, sentant Opalescence bondir entre ses pattes.
“Oh Opalescence, tout cela est si merveilleux,” se répandit-elle, ouvrant son cœur à la chatte, qui pouvait au moins ressentir son bonheur. “Il va me laisser cuisiner pour lui ! Je veux dire, je ne suis pas un cordon-bleu, mais ce n’est pas important ! Nous allons dîner, je lui montrerai mes derniers projets et puis… et puis nous…
“Oh mon Dieu.”
Rarity regarda à nouveau ses sabots, relisant la lettre. Opalescence miaula et courut jusqu’à son panier.
“J’espère que nous passerons la plus magique des soirées.”
Rarity lut et relut la phrase, sentant sa gorge se serrer.
“Opalescence, je pense qu’il veut... que nous fassions... l’amour.”
Opalescence miaula d’un air désintéressé, et se retourna dans son panier.
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Rarity faisait les cent pas dans sa chambre, la lettre posée sur sa table de travail. Elle se parlait à elle-même, d’une voix haute et claire, tandis qu’Opalescence l’observait, les oreilles dressées en direction de la ponette.
“Que devrais-je faire Opalescence ? Après tout, on a jamais vu une dame s’offrir à un étalon avant qu’elle soit mariée, ou tout au moins fiancée. Mais d’un autre côté, c’est un concept un peu daté... en tant que jument moderne, je dois être capable de prendre mes propres décisions, de comment je passe mes soirées, et avec qui. Mais je ne veux pas qu’il pense que je suis trop engageante. Ou trop frigide ! Qu’est-ce que les autres juments en ville diraient ? Mais d’un autre côté, ce qu’une jument fait dans l’intimité de sa demeure ne regarde qu’elle... mais d’un autre... non, je tombe à court de côtés ! Qu’est-ce que je dois faire ?”
La chatte regarda Rarity sans rien faire jusqu’à ce qu’elle trotte à elle, et se gratte le menton avec le sabot de sa maîtresse.
“Bien sûr, tu as raison ma chérie. Je devrais faire simplement ce qui me rend heureuse.”
Elle tourna la tête sur le côté, et grimaça à cette pensée.
“Mais je ne sais même pas ce que c’est ! Je l’aime, et ce serait merveilleux que nous passions la nuit ensemble, mais si nous attendions d’être mariés, ce moment serait encore plus spécial. Et si ça fait mal, comme c’est marqué dans mes livres ? Et s’il n’est pas très doué ?”
Elle stoppa net sa marche.
“Et si JE ne suis pas très douée ?”
La pensée de s’humilier toute seule pendant sa première fois lui glaçait le sang. Elle avait peut-être parlé à bien davantage d’étalons que toutes ses amies, mais n’avait jamais été intime avec aucun d’entre eux. Tout ce qu’elle savait sur la chair, venait presque entièrement de sa collection de romans et de magazines, et Rarity était assez intelligente pour se douter qu’ils ne dépeignaient probablement pas assez bien la réalité.
“Il y a tant que j’ignore, Opalescence…” soupira-t-elle, trottant jusqu’à son lit. “Des choses que j’ignore tant que je ne les ai pas faites. Comment puis-je être capable de prendre une décision quand je ne sais pas tout cela ? Je ne peux pas vraiment aller demander de l’aide à d’autres poneys sur ce sujet !”
Elle s’arrêta brusquement, et regarda ses sabots.
“Bien sûr que je peux. J’ai de merveilleuses amies. Je peux tout leur demander. Même... ça. Sexe ! Je peux prononcer ce mot. Sexe. Je vais parler de sexe à mes amies, et elles me donneront des conseils sur le sexe.”
Rarity écrasa son visage contre l’oreiller.
“Ça va être la journée la plus gênante de toute ma vie.”
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Rarity marchait à vive allure dans les rues de Ponyville, à la recherche de ses plus proches amies. On était encore en milieu de matinée, elle avait donc encore toute la journée pour... mettre la situation sous contrôle. Mais par où commencer ?
Je ne pense pas que je puisse en parler à Pinkie Pie, pensa-t-elle. C’est un souci sérieux, et j’ai besoin de réponses sérieuses. Même si je déteste prêter attention aux rumeurs, j’ai entendu deux ou trois choses à propos de Rainbow Dash. Qu’est-ce qu’on dit à propos des pégases météo déjà ? “Ils travaillent dur et s’amusent tout autant". même si ce n’est pas vrai, elle sera sans doute capable de m’aider.
Rarity trotta jusqu’à la maison-nuage de Rainbow, regardant le ciel au cas où son amie serait en train de travailler. Il n’y avait aucun signe de Dash dans les environs, et elle n’eut aucune réponse en tirant la corde de la sonnette. La pégase devait probablement faire une sieste quelque part, et elle n’avait aucun moyen de la trouver.
Et maintenant ? se demanda-t-elle. Sur qui puis-je compter pour me donner une réponse franche ?
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“Hey, salut Rarity ! C’bien de te voir traîner par ici !”
Applejack salua du sabot et galopa jusqu’à Rarity, deux grands seaux de pommes sur le dos.
“À quoi est-ce que je dois l’plaisir de ta charmante compagnie dans ma p’tite vieille ferme ?”
Non loin, Big Macintosh transformait un arbre abattu en bois de chauffage, tandis que Granny Smith sur le pas de la porte, se relaxait dans son rocking-chair.
Rarity fit une révérence exagérée à Applejack, accompagnée d’un mouvement de la corne, dans une plaisanterie qu’elles aimaient toutes deux.
“Applejack, vous savez que je traverserais ciel et terre deux fois pour jouir de votre charmante présence, et écouter les doux octaves de votre voix.”
Les deux amies partagèrent un rire, que Rarity abrégea.
“En vérité, j’ai besoin d’un conseil.”
“Un conseil ? Pourquoi diab’ t’aurais besoin d’un conseil de ma part ? J’suis contente de t’aider hein, mais à moins que ce soye à propos de pommes, d’convoyer des animaux, ou de cuisiner, j’vois pas trop comment je peux filer un coup de sabot.”
Rarity baissa la tête, ne trouvant pas la force de regarder son amie dans les yeux.
“Tu vois, c’est à propos... d’étalons. J’ai un rendez-vous avec Topaz ce soir, et…”
Applejack tiqua, et loucha en direction de Rarity.
“Attends, je résume. Tu me demandes à moi, des conseils sur les étalons ? C’toi qui lit Clothes Horses et Canterlopolitan tout l’temps ! J’peux pas t’aider pour les vêtements ou le maquillage... p’tet que si tu veux lui cuisiner un truc, j’pourrais…”
Rarity secoua négativement la tête.
“Non, ce n’est pas ça... quoiqu'une leçon de cuisine serait très appréciée, maintenant que tu le dis. C’est sur un sujet plus... intime. Sur un plan plus... physique.”
“Ah, tu parles de sexe !” s’exclama Applejack, faisant rougir Rarity comme une pivoine et fixer ses sabots.
Bien, je pense que je peux le faire, s’encouragea-t-elle. Après tout, le sujet est sur la table.
“Eh bien oui, en effet. Je ne suis pas très familière avec le... il me reste encore à…”
Applejack rit gentiment et câlina le cou de Rarity du bout du front.
“Te mets donc pas la tête en quatre, sucre d’orge. Je l’ai jamais fait non plus, c’pas bien grave.”
Rarity retourna le geste, toujours rougissante.
“Que Celestia soit louée... quelquefois, j’avais l’impression d’être la seule vie... la dernière demoiselle de Ponyville. Mais vraiment ? Jamais ? J’aurais pensé qu’ici, à la campagne, tu aurais trouvé bien des étalons qui auraient été ravis de... de t’assister.”
Applejack se mordilla pensivement les lèvres, appuyant sa tête contre un de ses sabots.
“Ben... y en avait bien un. Son paternel tient une ferme de carottes à quelques kilomètres d’ici. On s’est rencontrés au marché un jour, il m’a tapé dans l’œil, et y v’nait de temps en temps ici, pour me voir. Un beau jour, il a arrêté de s’montrer, et la fois d’après où j’lai vu, y m’a évitée, comme s’il avait peur de moi. T’as une idée du pourquoi il a fait ça ?”
Il y eut un lourd craquement juste derrière Rarity, et quand elle se retourna, elle vit Big Mac abattre ses sabots sur trois solides branches, les réduisant en brindilles. Sous le porche de la ferme, Granny Smith avait attrapé une fourche, utilisant sa bouche pour passer une pierre à aiguiser sur les pointes.
“Je... ne vois absolument rien chez toi qui pourrait effrayer un étalon, ma chérie,” dit rapidement Rarity. “Et donc, personne d’autre de spécial dans ta vie ?”
Applejack secoua la tête.
“Désolée Rarity. J’voudrais bien aider mais la seule action que j’vois ces derniers temps, elle vient d’ce bon vieux Docteur Hooves.”
“Oh tu veux dire le terrestre brun qui vit dans cette petite boîte bleue ?”
“En fait Rare, je crois que c’est c’qu’on appelle un “euphémisme” pour causer correctement... si tu vois c’que je veux dire ?”
Rarity rougit une nouvelle fois, très gênée.
“Oh ! Je... je vois. Merci pour avoir partagé tout cela avec moi, Applejack. Je ferais mieux de m’en aller. J’ai encore beaucoup de questions qui demandent des réponses avant ce soir. Mais merci encore !”
Elle battit en retraite sur la route, luttant pour effacer cette dernière image de son esprit.
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Rarity trottait à nouveau dans les rues de Ponyville, agitant la tête.
Je ne veux plus jamais entendre la vie sexuelle de quiconque, pensa-t-elle. Mais si je ne le fais pas, je risque moi, de ne jamais en avoir. Je suis chanceuse d’avoir cinq amies aussi proches. Je devrais m’en tenir à leurs conseils.
Elle vit le Sugarcube Corner au loin, et tourna prestement.
Pas Pinkie Pie. Je ne pourrais pas supporter une nouvelle conversation qui part dans tous les sens. Et je ne pense pas qu’elle sache quelque chose qui puisse réellement m’aider.
Cela ne laissait que Fluttershy et Twilight, pas les ponettes que Rarity pensait être les ponettes les plus sexuellement actives de Ponyville. Si seulement Rainbow Dash n’était pas si dure à trouver !
Peut-être qu’elle est sur un nuage en ce moment, en compagnie d’un charmant étalon... non, je n’ai vraiment pas besoin de penser à ça.
Rarity leva la tête pour constater que ses pas l’avaient conduite à la bibliothèque. Elle haussa les épaules et toqua à la porte. Même si Twilight n’avait pas beaucoup d’expérience, elle pouvait faire confiance à sa sœur de race pour aborder le sujet avec délicatesse.
Twilight était assise à la table à manger quand Spike ouvrit la porte. Il sourit brièvement quand il vit Rarity sur le pas de la porte, mais prit presque aussitôt une expression renfrognée.
“Twilight est à l’intérieur,” murmura-t-il, pointant de la griffe la table.
La licorne, tout en faisant léviter un livre en face d’elle, dégustait une grande balle de foin.
“Je serai dans la cuisine.”
Rarity fronça les sourcils tandis que Spike s’éloignait, avant de s’avancer pour saluer son amie. Elle poussa doucement son flanc du museau.
“Bonjour Twilight. Je n’ai pas énervé Spike, n’est-ce pas ? Il m’évite depuis que j’ai commencé à sortir avec Topaz.”
Twilight leva les yeux et sourit, avant de poser son livre et de sortir une seconde balle pour Rarity.
“Rarity, merci de venir me voir ! Ça fait trop longtemps que je ne suis pas sortie. Ne t’en fais pas pour Spike, il s’en sortira. Enfin, j’espère,” soupira-t-elle, regardant la porte de la cuisine. “Tu te joins à moi pour le déjeuner ?”
“J’adorerais, merci beaucoup ma chérie !” s’exclama Rarity, s’installant à table. “Je cours dans tout Ponyville pour trouver Rainbow et lui demander conseil, mais je n’arrive pas à lui mettre le sabot dessus. Je suis aussi allée à Sweet Apple Acres, mais Applejack n’a pas été d’une très grande aide.”
Twilight inclina la tête pensivement.
“Je n’ai pas vu Rainbow de toute la journée. Je crois que c’est son jour de repos, donc je n’ai aucune idée d’où elle se cache. Mais peut-être que moi, je peux t’aider ?”
Rarity sourit de façon gênée.
“Tu le peux peut-être. Je vois Topaz ce soir et... eh bien tu es une jument de Canterlot, tu sais comment tourne le monde. Tu... tu as déjà été avec un étalon, pas vrai ?” questionna-t-elle plus rouge que jamais, cachée derrière sa balle de foin.
Twilight hennit de surprise, recrachant du foin dans son assiette.
“Quoi ? Des étalons ? Moi ? Mais bien sûr ! Bien sûr que j’ai déjà... je veux dire, je ne suis pas une de ces juments recluses qui passent leur temps à étudier, et qui préfèrent lire un livre plutôt que d’aller à un rendez-vous. Pas du tout !”
Ses yeux s’agitaient de tous côtés alors qu’elle replongeait le museau dans son foin.
Rarity soupira de soulagement.
“Très bien. Peut-être que tu serais assez gentille pour... partager une de tes expériences avec moi ? Je sais que c’est une question très osée, mais je ne suis pas tout à fait sûre d'à quoi m’attendre ce soir, avec Topaz. Je me demandais si tu pouvais me dire... à quoi ça ressemble ?”
Twilight mordilla sa lèvre inférieure, le rouge aux joues.
“Bien sûr ! Les amies servent à ça, non ? Tu vois, il y avait cet étalon... c’était une licorne, sire Coppermane. Il faisait partie des grandes familles de Canterlot.”
Twilight ferma les yeux, perdue dans ses souvenirs.
“Nos yeux se sont croisés au palais, dans la salle de bal, qui croulait sous les invités. C’était ma toute première danse après mon entrée dans le monde, et je pensais que personne ne ferait attention à moi, la petite licorne qui vient d’une famille pauvre... mais il n’avait d’yeux que pour moi. Nous avons dansé toute la nuit, j’étais enviée par toutes. Juste avant les douze coups de minuit, nous nous sommes isolés sur un balcon qui surplombait les jardins privés de la Princesse…”
Rarity soupira de concert avec Twilight.
“Et il t’a poussée contre la rambarde avec ses pattes musclées, il s’est collé à toi, son souffle chaud au parfum de lilas dans tes oreilles ? Et vous êtes descendus dans le jardin, et il a mordillé les mèches de ta crinière, te susurrant qu’il t’aimait ?
Rarity gloussa, donnant un petit coup de museau sur celui de son amie.
“Tout va bien, Twilight. C’est mon personnage préféré aussi.”
Twilight grogna, se cachant les yeux derrière son sabot.
“Oh, tu dois penser que je suis ridicule. Les autres juments de l’école m’embêtaient toujours parce que j’étais vierge. Tu ne croirais pas le nombre d’étudiants qui se fichent complètement des études, et qui préfèrent s'intéresser à l’alcool et au sexe ! J’essaye de ne pas trop en parler maintenant. Je ne veux pas que tout le monde à Ponyville pense que je suis juste une gamine triste, solitaire, nerd, et vierge par dessus le marché. Comme ils le pensaient à Canterlot.”
Rarity fit le tour de la table pour enlacer son amie.
“Twilight, comment est-ce que tu peux penser cela ? Je ne peux pas parler pour tout Ponyville, mais je pense que tu es une fille géniale et brillante, une amie attentionnée, et je sais que toutes les copines pensent la même chose. Je me fiche complément de ton... passif. Si l’on peut dire.”
Twilight releva la tête, un petit sourire sur les lèvres.
“Vraiment ? C’est si gentil d’entendre ça, surtout de quelqu’un aussi populaire que toi, Rarity. Je ne me suis jamais sentie aussi acceptée que par vous cinq. Je ne sais pas ce que je ferais sans votre amitié.”
Rarity éclata de rire.
“Tu n’auras jamais à le savoir, ma chérie. Tu sais, je connais la plupart des jeunes étalons célibataires des environs. Si tu as envie d’un rendez-vous avec quelqu’un de charmant, je peux te trouver un gentlecolt en un instant.”
Twilight rougit encore, mais sourit à sa camarade.
“J’apprécie ta proposition, Rarity, mais je crois que je préfère lire un livre plutôt que d’aller à un rendez-vous. Il me faudrait un étalon vraiment hors normes pour m’arracher à mes études.”
“Je comprends, ma chérie. Mais au moins, il te reste toujours sire Coppermane, n’est-ce pas ? En parlant de ça, je ne t’imaginais pas en fan de Summer Moonlight.”
Twilight eut une ombre de sourire.
“C’est un de mes plaisirs coupables. J’ai tous ses romans, et j’ai même réussi à me faire dédicacer Everfree Passion quand je suis tombée sur lui à la bibliothèque du palais !”
“Attends, Summer Moonlight est un étalon ?”
Rarity grogna, s’éloignant de la table à manger.
“Fantastique. Il y a un étalon qui comprend mieux que moi la sexualité des juments. Merci pour le repas Twilight chérie, mais je dois filer. Peut-être que Fluttershy sera capable de m’aider, bien que je n’y mette pas mon sabot au feu.”
Twilight dit au revoir à son amie, et en revint à ses livres. Elle commença à reprendre son grimoire là où elle l’avait arrêté, avant de s’arrêter, de sourire légèrement, et de le reposer. Elle fit venir à elle un petit roman, extrait d’une collection similaire, et le déposa sur la table. Elle reprit une bouchée de foin, se préparant à passer l’après-midi avec un étalon vraiment hors normes.
¤¤¤
Rarity prit plusieurs inspirations très profondes pour se calmer tandis qu’elle marchait jusqu’à la porte d’entrée de Fluttershy. Elle se sentait gênée de devoir aborder le sujet avec son amie si timide, en sachant à quel point elle était sensible, mais l’après-midi avançait, et Rarity commençait à être désespérée. Elle s’était résolue toutefois, à ne pas insister, si Fluttershy ne voulait pas en parler.
Elle frappa à la porte de Fluttershy et attendit. Quelques secondes passèrent sans qu’aucun son ne s’élève de l’intérieur, avant qu’elle ne perçoive un faible soupir, et que Fluttershy n’ouvre la partie supérieure de la porte.
“Oh, Rarity !” la salua-t-elle doucement. “Je ne m’attendais pas à te voir aujourd’hui. Est-ce que tout va bien ?”
La licorne sourit à son amie, mais se demanda pourquoi elle ne la faisait pas entrer dans le cottage, comme elle le faisait habituellement. Peut-être était-elle aux prises avec un de ses animaux.
“Oui, tout va bien, j’avais juste besoin de conseils, et je me demandais si tu pouvais m’aider. C’est à propos... d’étalons.”
Fluttershy recula brusquement la tête, ouvrant grand les yeux.
“Oh non, je ne pense pas pouvoir t’aider, Rarity” murmura-t-elle. “J’ai toujours été très nerveuse près des étalons, tu le sais. Je trouve Topaz très gentil, et je suis contente qu’il te rende heureuse. Je suis navrée de ne pas pouvoir t’aider.”
Rarity soupira.
“Tout va bien, Fluttershy. C’était un pari osé, de toute façon. Je te rends à ton travail. On se voit au spa la semaine prochaine. Ou même avant !”
Tandis que Rarity tournait les talons, s’en retournant à Ponyville, Fluttershy claqua la porte, la fermant derrière elle avec un soupir de soulagement. Rainbow Dash la regarda depuis le lit.
“Tu sais, on pourrait simplement lui dire, hein.”
Fluttershy déglutit bruyamment.
“On non, je ne pourrai jamais ! Tout le monde nous regarderait, penserait à des... choses ! Toute cette attention, ça serait horrible !”
Rainbow hocha la tête.
“C’est toi qui voit Fluttershy.”
Fluttershy regarda sa sœur de race d’un air désapprobateur en s’approchant du lit.
“Qu’est-ce que tu as dit ?”
La pégase cyan baissa la tête et se recroquevilla autant que les cordes qui l’enserraient le lui permettaient.
“Je veux dire... c’est vous qui voyez, maîtresse.”
“C’est mieux,” ronronna Fluttershy, faisant passer la boucle d’une cravache autour de son sabot.
“Et maintenant, mon petit poney... tu vas m’aimer.”
¤¤¤
“Toutes les ponettes dans ce village sont vierges !” fulminait Rarity sur la route de son retour à Ponyville.
Le soleil traçait sa route dans l’horizon. Elle n’avait plus que quelques heures avant son rendez-vous, et après tout ce temps passé à courir à droite et à gauche, elle aurait en plus besoin de prendre un bain. Dash était sûrement retenue quelque part, alors à qui d’autre est-ce qu’elle pourrait parler ? Une jument plus âgée aurait sans doute l’expérience de ce genre de choses. Le maire était trop occupée pour ce genre de choses, et même si elle trouvait le moyen de présenter correctement la question à la Princesse Celestia, Canterlot était bien trop loin.
Sugarcube Corner revenait dans son champ de vision alors qu’elle pénétrait dans Ponyville. Rarity sentit une pointe de culpabilité lui aiguillonner le cœur. Elle n’avait pas fait confiance à Pinkie Pie. Mais après toute la gêne de cette journée, elle ne se voyait pas tenir une nouvelle conversation qui ne tournerait pas encore en eau de boudin.
Mais il y avait aussi monsieur et madame Cake au Sugarcube Corner. Rarity avait été à assez de fêtes à la pâtisserie pour bien connaître les propriétaires. Cup Cake était patiente, et avait toujours du temps à offrir aux poneys pour lesquels elle développait des sentiments maternels. Ce qui semblait inclure tout le monde, Princesse Celestia y comprise.
Et elle était mariée à Carrot depuis aussi longtemps que Rarity s’en souvienne, elle en savait certainement assez pour l’aider. Elle ne pouvait songer à personne d’autre qui soit en mesure de le faire. Rarity poussa la porte du Sugarcube Corner, sentant déjà son cœur s'alléger.
“Bonjour ! Bienvenue au Sugarcube Corner, votre magasin numéro un pour tout ce qui est bon et délicieux ! Comment est-ce que je peux... oh, salut Rarity ! Qu’est-ce que tu cherches ?”
Rarity força un sourire sur ses lèvres et trotta jusqu’à Pinkie Pie pour la saluer, son désir de se confier à son amie, luttant avec son envie soudaine de se laver la crinière, de prêter un vœu de chasteté, et de rejoindre le couvent des Sœurs du Soleil.
“Pinkie Pie ! Que c’est charmant de te voir... en fait, j’espérais pouvoir parler à madame Cake. Est-elle à la boutique ?”
Elle tendit le coup et scruta au delà de son amie, essayant de voir si Cup Cake était aux fourneaux.
“Nan !” s’exclama Pinkie Pie, dansant pour rester dans le champ de vision de la licorne. “Monsieur et madame Cake sont à Manehattan pour voir nos fournisseurs, alors je tiens la boutique toute seule aujourd’hui ! Je ferme dans pas longtemps, alors si tu veux quelque chose de spécial pour ton rendez-vous, tu ferais mieux de choisir vite !”
Rarity eut un pincement au cœur.
“En fait, j’avais vraiment besoin de parler à madame Cake à propos de ce soir. Si elle n’est pas là... j’essayerai avec quelqu’un d’autre, je suppose.”
“Oooh ! Tu es inquiète à propos de ce que tu vas lui faire à manger ? Parce que je peux totalement t’aider !”
“Non Pinkie, ma cuisine n’est pas si mauvaise.”
“Oh !” cria Pinkie, bondissant sur le comptoir. “Tu es inquiète à propos de quelle musique lui jouer ?”
“Non, Pinkie,” répliqua une Rarity soupirante. “Écoute, je ne suis pas vraiment d’humeur à jouer, alors…”
“Oooh, ohh, je sais ! Tu es inquiète parce qu’il va vouloir te la mettre, et que tu ne sais pas quoi faire !”
“Pinkie, je ne suis pas... attends, qu’est-ce que tu as dit ?”
Rarity fit deux pas en arrière et secoua la tête, observant son amie comme s’il venait de lui pousser une seconde queue.
“Tu m’as entendue, bécasse !” s’exclama la terrestre en sautant à terre, se réceptionnant juste devant sa camarade. “Il va être totalement Hey Rarity, pourquoi est-ce qu’on ne va pas s’amuser dans ta chambre ? Et toi tu seras trop Oh mais je ne devrais pas ! Je ne peux pas ! Mais tu veux vraiment le faire, sinon tu ne serais pas là à me demander des conseils sur le sexe !”
“Pinkie Pie, je ne te demande pas des conseils sur le sexe !” insista la licorne avant de se résigner et de baisser la tête. “Mais je devrais. Tu es mon amie, et nous avons traversé bien des épreuves ensemble. Je devrais te faire confiance quand tu veux apporter ton aide. Veux-tu bien... m’aider ?” finit-elle d’une toute petite voix. “S’il te plaît ?”
“Je peux ?” cria Pinkie, bondissant jusqu’à la porte pour y accrocher le panneau “fermé”. “Je sais tout ce qu’il y a à savoir sur les étalons ! Et les juments ! Mais Topaz est un étalon, donc on va s’en tenir à ça pour le moment. Allez !” s'enthousiasma-t-elle, poussant Rarity du museau en haut des escaliers, jusqu’à son appartement.
Des étalons ? Des juments ? Pinkie Pie ? songeait Rarity en grimpant les escaliers, traversant l’habituelle salle des fêtes jusqu’à la chambre de Pinkie, où elle ne pouvait se souvenir d’être jamais allée. Comparé au cottage de Fluttershy ou à la maison-nuage de Rainbow Dash, la licorne remarqua que Pinkie n’avait pas beaucoup d’espace. Travailler et vivre avec les Cake devait peser son amie, même si elle adorait son métier.
“Je dois admettre Pinkie, que je pensais pas que tu aies une... vie sociale si active.”
L’absurdité de sa phrase choqua Rarity.
“Je veux dire, bien entendu, tu as beaucoup d’amis, tu organises beaucoup de fêtes, mais j’imaginais que... qu’elles se bornaient toutes au gâteau, aux ballons et aux glaces.”
Pinkie gloussa.
“Bien sûr que non, banane ! Ça c’est juste les fêtes auxquelles je vous invite ! Je vous ferais pas venir aux fêtes comme celle que j’ai organisée mercredi dernier, vous seriez toutes gênées et je veux pas faire ça, vous êtes mes copines !”
Rarity cligna des yeux.
“Tu avais dit que ta fête de mercredi te servirait à montrer à des amis les derniers jouets que tu as achetés…”
Pinkie sourit, et hocha la tête. Elle bondit jusqu’à un coffre ouvert au pied de son lit. Elle se pencha à l’intérieur, et en tira un étrange objet caoutchouteux qu’elle jeta à Rarity. La licorne le rattrapa avec sa magie.
“C’est... intriguant,” dit Rarity, observant avec attention. “Puis-je te demander à quoi cela sert ?”
Pinkie trotta jusqu’à son amie pour lui expliquer en détail.
“Vraiment ?” dit lentement la licorne. C’est... ingénieux. Et c’est ça que les poneys font ? À tes autres fêtes ?”
Pinkie Pie hocha la tête.
“Mmhm ! Tu aurais dû me voir l’autre jour, je n’arrivais même plus à marcher droit !”
Rarity renvoya l’objet dans le coffre, heureuse de ne pas savoir ce qu’il abritait d’autre.
“Je pense m’en sortir sans le concours de tes... jouets, Pinkie. Je veux juste savoir quoi faire, et à quoi m’attendre.”
“Oh, je comprends maintenant !” dit Pinkie, sautant sur son lit. “Tu veux connaître les positions !”
“Les positions ?” s’étrangla Rarity. “Eh bien je suppose que... je me tiendrai là. Ce n’est pas comme ça que ça se passe ?”
“Mmmm mmm mmm mmm, hmmm hmm hmm hmm, et une cuillère à café de vanille,” chantonna joyeusement la ponette. “Allez Rarity, assieds-toi et laisse tantine Pinkie tout t’expliquer.”
¤¤¤
“Et il va vouloir que je fasse ça ?”
“Y pourrait ! Certains étalons aiment vraiment ça. D’autres, pas tellement. Et y en a qui n’aiment pas ça du tout. Le mieux c’est d’attendre s’il demande.”
¤¤¤
“Et c’est légal, ça ?”
“Beeeeen... j’avais un doute, alors j’ai demandé à la Princesse Celestia. Elle m’a dit que c’était techniquement illégal mais qu’elle se moquait de ce que je faisais sous mon toit. Par contre, si j’apprends quelqu’un à le faire, elle m’exilera et me jettera dans un donjon, sur les terres où j’aurais été bannie. Alors euh... oublie ce petit truc, d’acc ?”
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“C’est là que madame Cake est entrée et que je lui ai dit qu’on s’entraînait pour la Course des Feuilles. On a sacrément transpiré une fois qu’elle est ressortie en tout cas !”
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“Et j’ai jamais compris d’où il a sorti son uniforme de garde, mais il a dit que j’avais été une vilaine Pinkie, et qu’il m’emprisonnerait à Canterlot si je ne faisais pas tout ce qu’il me disait.”
Pinkie pouffa, affalée sur le lit à côté de Rarity.
“C’était une sacrée nuit !”
L’expression sur le visage de la licorne avait oscillé entre réflexion et choc tout au long de la conversation.
“Tout cela est très…”
Horrifique ?
“... fascinant, Pinkie. Et instructif. Je n’aurais jamais imaginé qu’il y avait tant de moyens différents de... de faire l’amour.”
Pinkie Pie hocha la tête.
“Y en a plein ! C’est super agréable ! Alors, je t’ai aidée ? Hein ? Hein ?”
Rarity ouvrit la bouche pour répondre non, je ne veux plus jamais croiser d’étalon, fût-ce pour respirer en ma présence, mais elle se retrouva à tomber d’accord.
“Tu m’as aidée Pinkie, et je t’en remercie. Je pense imaginer ce qu’il pourra faire, et moi, ce que je ferai. Je n’ai plus à être aussi nerveuse.”
Elle se dressa sur ses pattes, faisant courir un sabot au travers de sa crinière.
“Mais je ne sais toujours pas si je dois le faire.”
Pinkie surgit d’entre les jambes de Rarity.
“Oh patate, ça je peux pas te le dire !”
Le visage de la licorne se décomposa.
“Tu ne peux pas ?”
“Nan ! Je peux juste te dire ce qui se passera si tu le fais. Y a que toi qui peut décider si c’est le bon moment.”
Rarity soupira, se laissant retomber sur le lit.
“Et comment je peux me décider, Pinkie ?”
La terrestre roula, donnant un petit coup de museau sur l’épaule de son amie, devenant brusquement sérieuse.
“Tu dois suivre ton cœur, Rarity. Je peux te dire que je m’amuse beaucoup avec mes partenaires, et que je ne peux pas imaginer vivre sans ça. Mais peut-être que t’es plus du genre à n’avoir qu’un seul copain, et c’est bien aussi ! Si Topaz est l’étalon avec qui tu veux être, alors sois avec lui ! Vous pouvez coucher ensemble aussi tôt que vous le voulez, ou attendre autant que vous le souhaitez. Je sais juste que vous vous amuserez beaucoup quand vous serez prêts !”
Rarity se redressa, faisant un câlin à sa camarade.
“Oh, Pinkie, tu as raison. Merci tellement pour ce conseil. Peu importe ce qu’il arrive ce soir, ce sera bon pour nous deux. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.”
“Moi non plus, je ne sais pas ce que je ferais sans moi. Ça serait bizarre ! Maintenant, file te préparer pour ton rendez-vous et souviens-toi bien de ce que je t’ai dit !”
Pinkie Pie regarda par la fenêtre, Rarity qui rentrait au Carrousel Boutique. Elle se sourit à elle-même.
“Tu vas passer un super moment, Rarity !” murmura-t-elle, espérant lui avoir assez enseigné pour une nuit complète.
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Pinkie Pie se réveilla d’un bond au beau milieu de la nuit, sa queue commençant à s’agiter. Inquiète, elle leva la tête vers le plafond, s’attendant à ce qu’une de ses lampes tombe. Aucune n’était allumée, donc au pire, elle n’aurait qu’un peu de ménage en plus à faire demain matin. Elle se renfonça dans les draps, et ferma les yeux, seulement pour les rouvrir alors que son museau la chatouillait.
“Une queue qui bouge, et le nez qui gratte... oh non ! Ça veut soit dire que les pommes du marché sont à moitié prix, ou qu’une amie à le cœur brisé ! J’espère que c’est les oreilles tombantes ensuite, et pas le sabot de devant qui tremble…”
Elle sortit du lit et s’assit, scrutant ses sabots avec la plus grande attention. Sa patte avant gauche se mit à trembloter.
“Oooh, pauvre Rarity,” soupira-t-elle, fonçant à son coffre à jouets, farfouillant jusqu’à ce qu’elle trouve son Collier du Rire. Le bijou au ballon se fixa seul à son cou alors qu’elle se précipitait en bas, fourrant des objets du magasin dans ses sacs de selle.
“Elle va avoir besoin de moi plus que jamais après ça. Je ferais mieux de faire vite.”
¤¤¤
“Laissez-moi seule !” pleura Rarity quand Pinkie toqua à la porte du Carrousel Boutique. “Je veux être seule !”
“Rarity, c’est moi, Pinkie Pie !” répondit-elle, frappant encore. “Laisse-moi entrer !”
Elle ressentait la douleur de son amie, et détestait le fait de ne pas être à ses côtés.
Il n’y eut pas de réponse, mais la porte se nimba d’une aura bleue et pivota sur ses gonds. Pinkie traversa la boutique au pas de course jusqu’à la chambre de Rarity, sautant sur son lit.
“Ne me regarde pas !” renifla Rarity, serrant les pans de sa robe de chambre rose contre elle. Sa voix se cassait dans sa gorge et ses yeux étaient rouges. “Je suis affreuse, tu ne veux pas me voir !”
“Rarity, qu’est-ce qu’il s’est passé ?” questionna Pinkie, défaisant ses sacs. Quelque chose a mal tourné, hein ? Tu peux en parler à tantine Pinkie. Regarde, j’ai apporté de la glace !”
“Je ne veux pas de glace,” marmonna Rarity, faisant léviter une cuillère des affaires de Pinkie, la plantant dans le pot d’entremets. “Je veux rester ici pour toujours, et que plus aucun étalon ne me voie jamais.”
Pinkie Pie posa un sabot amical sur l’épaule de la licorne, vidant le contenu restant de ses sacs sur le lit.
“Est-ce que Topaz a dit que tu étais laide ? C’est ça qui s’est passé ?”
“OUI !” éclata Rarity en sanglots, enfouissant son visage dans le cou de Pinkie. “Il a dit que j’étais rien d’autre qu’une vieille mule toute moche, et qu’il ne coucherait pas avec moi, même si j’étais la dernière jument de tout Equestria.”
Pinkie eut l’air fâchée pendant un bref moment, avant de soudainement se mettre à glousser. Elle tomba à la renverse sur le lit et rit de toutes ses forces.
“Pourquoi est-ce que tu ris ?” explosa Rarity, agitant Pinkie par les épaules. “Comment est-ce que tu peux rire alors que ma vie amoureuse est finie pour toujours ?”
Pinkie Pie essuya une larme de rire au coin de son œil et eut un petit sourire.
“Il arrivait pas à bander, c’est ça ?”
“Non, il n’y arrivait pas !” pleura la licorne. “Il a dit que j’étais si laide qu’il ne pourrait jamais me trouver attirante, ou sexy, et que jamais personne ne voudra faire l’amour avec moi ! Je vais être toute seule pour toute ma vie et arrête de rire !”
“Oh Rarity,” soupira Pinkie en se relevant. “C’est la plus vieille excuse du monde ! Certains étalons diront n’importe quoi plutôt qu’admettre qu’ils n’y arrivent pas devant une jument. Tu n’es pas vilaine. C’est juste un pauvre type.”
Rarity souffla dans son mouchoir, puis regarda Pinkie avec ses yeux rougis.
“Vraiment ? C’est quelque chose... que les étalons disent ? Est-ce que ça leur arrive beaucoup ?”
Pinkie hocha la tête.
“Ouais ! J’ai eu un type qui a essayé de me le faire une fois, mais je me suis juste moquée de lui ! Je m’en fiche si un étalon n’y arrive pas, y a plein d’autres façons de s’amuser s’il est un peu créatif. Mais m’accuser moi, c’est pas correct !”
Rarity enlaça son amie avec force.
“Alors ce n’est pas ma faute ? Merci Pinkie, c’est tout ce que j’avais besoin de savoir.”
Elle soupira tristement.
“Mais ma vie amoureuse est quand même fichue. Ma première fois a été un désastre !”
Pinkie gloussa une nouvelle fois, plongeant sa cuillère dans la glace.
“Duh ! La première fois de tout le monde est un désastre !”
Rarity cligna des yeux.
“Vraiment ? Ce n’est pas supposé être la forme la plus parfaite de l’amour entre deux poneys ?”
“Nan ! Enfin, peut-être que ça doit être ça, mais ça l’est jamais ! Je me souviens de ma première fois, j’étais aussi perdue que lui. Il était totalement Où est-ce que je mets mes sabots ? et moi trop Est-ce que c’est le bon trou ? Je pense pas que c’est le bon trou. Et puis j’ai perdu l’équilibre, je suis tombée, il m’est tombé dessus, puis sa maman est rentrée plus tôt que prévu et là, c’est devenu super gênant”.
Les sanglots de Rarity se réduisirent à un léger souffle tandis qu’elle écoutait l’histoire de Pinkie, et elle parvint même à rire à la fin.
“Ça a l’air affreux, Pinkie ! Comment est-ce que vous avez réussi à réessayer après ça ?”
Pinkie sourit.
“On en a rigolé, Rarity. Le sexe, c’est ridicule ! Les corps des poneys, y sont rigolos, et quand t’en mets deux ensemble, c’est deux fois plus rigolo ! Ou trois fois plus. Ou quatre fois plus, comme mercredi dernier. Au delà, ça devient un peu trop rigolo. On devient meilleur avec la pratique, et quand ça ne marche pas, on en rit, et on essaye une autre nuit. Ou un après-midi. Hey, je connais une chanson sur ça, tu veux l’entendre ?”
“Pas de chanson, Pinkie. Je ne pense pas que mes nerfs le supporteraient. Mais merci. Je suppose que je vais devoir trouver un nouvel étalon avec qui... m’entraîner. Ou qui me traite comme une dame, peu importe ce que fait son corps.”
Elle plaqua un sabot sur mon museau pour réprimer un gloussement.
“Ou ne fait pas.”
“C’est le bon état d’esprit, Rarity !” rit Pinkie, poussant du museau quelques objets sur le lit. “Hey, j’ai amené quelques-uns de mes disques préférés. Tu veux manger de la glace en écoutant des histoires cochonnes et ridicules ”
“Non,” murmura Rarity, secouant la tête.
Puis elle regarda son amie, le pot de glace, et le petit tas de disques sur son lit.
“Bon d’accord. Un petit peu.”
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Vraiment, très bonne fic !
Une dernière chose : POURQUOIII ? POURQUOI DU FLUTTERDASH ? :'(
Pourquoi pas ? :)
Vraiment, très bonne fic !
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