Golden Harvest, plus communément connue sous le nom de Carrot Top, est une petite vendeuse de carotte à Ponyville, qui cultive les carottes dans son jardin chaque jour pour les vendre, c’était une petite fermière ayant une ampleur assez faible, mais ça, tout le monde le sait. Ce que tout le monde ne sait pas, c’est que Carrot est quelqu’un de très vicieuse, et un de ses plus grands défauts est sa curiosité, Celestia sait que ça lui a souvent apporté des problèmes, mais là, cachée derrière sa palissade de planches, elle écoutait ce jeune étalon avec l’intérêt le plus grand qu’elle n’eut jamais eu.
-Allez c’est pas dur ! Il suffit de se rendre dans les grottes des rocheuses du sud d’Appleloosa, ensuite tu descends jusqu’à la sépulture indienne, et tu récupères la fameuse carotte d’or de Topalocarrota !
Il ne lui en fallait pas plus, c’était noté au plus profond de son esprit, une carotte d’or ? Une vraie carotte d’or ? La plus belle chose au monde, le plus bel artefact du monde, et c’était à Appleloosa ! Il fallait qu’elle se dépêche ! Ce jeune étalon et la personne à qui il parlait allaient la coiffer au poteau, il était hors de question de perdre cette opportunité ! C’est ainsi qu’elle laissa le jeune Button Mash à ses divagations, adossé à la palissade, et commentant une partie d’un de ces multiples jeux parodiant des aventures fictives de la grande exploratrice Daring Do.
Il ne restait qu’un problème à régler avant de pouvoir partir, Roseluck. Sa compagne était toujours difficile à convaincre de ses petites folies. Elle se souvenait de toutes ces fois où elle avait piqué une crise pour quasiment rien...et toutes les autres fois. Certes elle avait fait des bêtises, comme utiliser l’argent des tickets du gala pour acheter un kit d’outils pour son potager, ou alors la fois où elle avait décidé de faire Ponyville-Canterlot à sabot car les cheminots étaient en grève à cause des ventes de carotte naines à -50 %. C’était une occasion en or, hélas elle était arrivée deux jours après les soldes, et le temps de revenir, Rose avait dû s’occuper du potager pendant son absence et, par conséquent, elle avait mis l’horaire de fermeture de sa boutique de fleurs, et avait perdu des clients, car le temps c’est de l’argent comme elle aime si bien le dire.
Elle prit une grande décision en voyant que sa compagne n’était pas là, elle devait partir au plus vite, donc elle devait lui laisser un mot, un mot convainquant, un mot lui décrivant ce besoin d’aller à l’aventure, mais également quelque chose de court et explicite pour que ça ne soit pas trop compliqué et qu’elle ne puisse pas comprendre.
« Suis parti à la recherche d’une carotte d’or je re dés que possible bisou ma chéri ».
Ce mot là devrait faire l’affaire.
Il faut maintenant y aller, mais elle allait avoir besoin d’affaires, toutes les affaires d’un aventurier, et par bonheur, avec tous ses fantasmes, elle avait tout sous la patte. Chapeau en feutre, veston en cuir marron, machette mais comme les armes sont interdites, la sienne est en plastique, mais ça faisait classe, une gourde d’eau en métal qui ressemble à une flasque qu’elle avait acheté à un vieux poney en sale état, qui avait toujours un vague goût de liqueur, et enfin, le bon vieux fouet en cuir...Bon ce n’était pas un fouet d’aventurier comme dans les livres, c’était un accessoire qu’elle avait acheté pour tenter un truc ou deux avec Rose, mais ça avait mal tourné et elle avait passé 2 semaines avec deux belles marques sur le dos. Depuis il traînait dans un carton, elle le sortait de temps en temps pour s’amuser à jouer les aventurières.
Elle était donc équipée, elle savait où aller, l’aventure l’attendait !
L’aventure était tout de même plus loin que prévu, loin derrière une longue file de poneys, derrière l’unique guichet ouvert de la gare, ce samedi matin. Pourquoi ces idiots n’ouvraient qu’un guichet le samedi ? Et ces poneys, mais c’est quoi leur problème à vouloir tous partir le samedi ?! Ils ne pouvaient pas partir le vendredi pour ne pas passer leur week-end dans les transports, comme tout poney sensé ?!
Et le temps passe et passe, elle comprit qu’elle avait déjà fait un bon chemin en croisant un vendeur de chouchous, quand on en vient à faire de la vente à la sauvette de nourriture, c’est qu’il y a de quoi faire. Rapidement, ces vendeurs se firent nombreux, trop nombreux. Des écharpes, des peluches, des pommes, des oranges, des poires, des sucreries, et loin derrière elle elle aurait juré avoir vu Roseluck tenter sa chance à ce marché improvisé. Évidemment, elle avait dû acheter cette poupée d’une petite ponette à la crinière bordeaux et à la robe blanche jaunâtre,
Elle la trouvait assez bof mais elle aimait cette ressemblance avec sa belle, mais ce qu’elle ne comprenait pas, c’était qu’un artiste avait réussi à louper ça, alors qu’il possédait une majestueuse poupée d’une couleur jaunâtre plus vive, et d’une magnifique crinière d’un orange vif éclatant pour laquelle elle s’était directement prise d’affection.
Enfin, elle parvint à ce fameux comptoir où un poney blond à la crinière rousse qui semblait plus que content d’être ici vu son sourire.
-Bien le bonjour m’dame, ça sera pour aller où ?
-Le train le plus rapide pour aller à Appleloosa, merci.
-Et bien ça vous feras 15 bits miss.
Et aucune réduction pour avoir attendu si longtemps ? Il doit obligatoirement se moquer d’elle, mais non, il était totalement sérieux. Elle avait vraiment envie de passer par-dessus le comptoir pour lui dire ses quatre vérités, mais elle devait s’en abstenir. Il paya donc l’escroc pour obtenir son bien, contente d’avoir au moins cela. Le train partait dans un petit quart d’heure, une bien faible attente vue ce qu’elle venait d’endurer. Elle alla donc s’asseoir sur les multiples bancs qui bordaient le quai d’embarquement. Elle était en train de réfléchir à ce que ce voyage aura de palpitant quand une voix de femelle, faite pour être agréable à l’oreille, vint briser ses doux rêves pour la faire revenir à une dure réalité :
- Le train en partance pour Appleloosa aura 2 heures de retard, nous vous remercions de votre compréhension.
Deux heures après cette terrible annonce, et un bon autre quart d’heure de retard en plus, le fameux train arriva en gare. Elle s’était endormie sur son banc, et s’était réveillée avec une moustache et un monocle noir dessinés au feutre. Elle s’était élancée dans ce train, gardant son marquage jusqu’à ce que le contrôleur et quelques enfants se moquent d’elle. Après s’être nettoyée avec une bouteille d’eau et un chiffon, elle prit place à l’arrière du train, un endroit un petit peu isolé, et elle se mit à coté d’une fenêtre en prenant l’air le plus mystérieux possible.
Elle devait suivre le tracé d’un héros de film d’aventure, et bien entendu, elle devait vivre une aventure amoureuse sans lendemain avec un mâle rencontré totalement aléatoirement durant le voyage, sinon elle ne serait pas une véritable aventurière.
-Pommes d’amour, sucreries, salades vertes …
Ce mâle qui poussait le chariot de collations n’était bien évidemment pas assez bien pour elle, mais grâce à lui plein de personnes passeraient par là, elle n’aurait qu’à en piéger une avec ses charmes naturels et…
-...Bébés carottes fraîches, jus de pommes…
Donc après avoir dévalisé plus de la moitié des bébés carottes et les avoir dévorées, elle avait repris sa place pour draguer tous ces mâles qui allaient à Appleloosa, et il fallait dire qu’il y en avait des vraiment pas mal. Évidemment elle reste fidèle à Roseluck, mais elle se devait d’au moins flirter, et avec une personne du sexe opposé, car même si elle aimait les femelles pour plusieurs raisons qui lui sont propres, peu d’aventuriers étaient homosexuels, et elle devait se plier à ces critères. C’est donc derrière mis en évidence, regard revolver et sourire ravageur qu’elle prit son rôle bien au sérieux.
Et tous les mâles qui venaient lui souriant, et s’approchaient même parfois, avant de fuir d’un coup, comme dégoûtés. C’était quoi le problème ? Elle n’était pas assez attirante pour eux ? Ils avaient peur des femelles ? Certes elle était homosexuelle, donc certains pouvaient également l’être, mais ils ne pouvaient pas TOUS l’être ?! Et, même s’il y avait des gens en couple dans le tas, ils ne pouvaient pas être tous en couple, il devait bien il y avoir des célibataires ou des maris infidèles dans le tas, il y en a partout d’habitude ! Elle était un peu garçon manqué, mais elle était quand même assez féminine pour plaire, non, la seule explication était que tous ces mâles étaient effrayés par le tout-puissant vagin.
Elle crut à cette excuse jusqu’à ce qu’un poney en uniforme tirant un autre chariot de sucreries ne vienne la déranger :
-Non merci je ne veux rien.
-Non mademoiselle. C’est pour quelque chose de plus… délicat.
Ah enfin, un mâle qui décidait de se jeter à l’eau. Elle lui fait son plus grand sourire, qui fut accueilli...Par une grimace ?
-Depuis tout a l’heure vous souriez à tous nos passagers de façon plutôt aguichante et...vous avez des morceaux entre les dents, ces sourires pervers semblent déranger nos clients...Cela arrangerait tout le monde si vous pouviez arrêter.
Par celestia, la honte magistrale. C’est ainsi qu’elle passa son voyage cachée aux yeux de tous ces mâles qui l’avaient ainsi jugée, sur sa banquette, seule avec le regard rivé sur le paysage qui défile. Elle venait de subir l’une des plus grandes humiliations de sa vie, mais elle allait réussir à surpasser ça. Ce n’est pas dur d’ignorer les mauvaises paroles des gens, les gens se moquent souvent de ses idées un peu loufoques, c’est pour ça que Roseluck exigeait que Golden ait un comportement respectable durant ses sorties en public, histoire qu’ils soient tranquilles dans leur vie.
Le train prit une nuit entière pour enfin arriver à Appleloosa, et par Celestia que c’était dur de rester seule dans ce train et de ne pas se faire remarquer. Elle détestait l’inactivité, et ça, c’était vraiment énervant, rien ne pouvait la divertir, elle n’avait pas pensé à prendre de livre avec elle, les prospectus du train étaient tous chiants, et écouter les autres passagers parler avait été marrant dix minutes mais après, elle s’était rendu compte que leurs conversations étaient toutes plates.
Enfin la fin de ce petit voyage, elle sortit dans la sympathique petite ville digne des plus grands westerns, même si elle ne s’attendait pas à voir des bisons se balader dans le coin. Les gens semblaient néanmoins plutôt excités pour une raison X ou Y, et honnêtement, elle s’en fichait pas mal, ce n’était pas le motif de sa visite, elle devait se renseigner sur les fameuses rocheuses du sud.
L’office du tourisme ne possédait pas beaucoup d’informations, mais les cartes de la région montraient effectivement un ensemble de rocheuses au sud d’Appleloosa, creusées par un gigantesque canyon. Elle allait avoir du mal à trouver l’entrée, les rocheuses étaient vastes et s’y perdre était chose aisée.
Une foule s’accumula à la gare, un autre train venait d’arriver en gare, et celui-là, beaucoup de gens semblaient l’attendre, c’était une masse de poney assez spectaculaire pour une si petite bourgade, à croire qu’ils s’étaient tous donné le mot pour faire craquer le quai. Une jument en sortit, une pégase à la crinière noire et grise, et à la robe jaunâtre. Cette jument était habillée d’une jupe courte, un chapeau gris pour la cacher du soleil, et des lunettes rouges qui faisaient un peu grand-mère. N’importe qui aurait reconnu cette jument, elle était une des héroïnes de Carrot.
A.K Yearling saluait son public avec grand sourire, elle inspira, tapant des sabots pour indiquer qu’elle allait prendre la parole, tous se turent pour écouter ce qu’elle avait à dire.
-Merci à tous pour cet accueil chaleureux habitants d’Appleloosa, ça me fais plaisir de savoir que mes œuvres sont appréciées. Je suis venu visiter les rocheuses du Sud d’Appleloosa, qui seront le décor des prochaines aventures de Daring Do.
A ces mots, seule une ne se mit à applaudir, Carrot n’en croyait pas ses oreilles, elle allait se faire voler son aventure par A.K Yearling ! Une fois qu’elle aurait atteint les rocheuses et vu les ruines, elle allait sans doute y mettre son nez ou envoyer des gens, voire appeler Daring Do pour explorer ces ruines !
Elle savait que Daring Do existait, premièrement car un personnage aussi fantastique et haut en couleur ne pouvait pas avoir été inventé de toutes pièces, mais également car beaucoup avaient déjà vu Daring de part et d’autre d’Equestria. Certains disent même que Yearling serait Daring Do, mais il fallait se rendre à l’évidence, c’était impossible, elle faisait si vieille, elle semblait si faible derrière ses lunettes de vieille. Nope, Impossible.
Elle devait faire vite, elle devait arriver à ces ruines avant elle, et c’est pourquoi elle prit tout le matériel nécessaire avant de foncer tête baissée à l’aventure, avant de revenir sur ses pas en se rappelant qu’elle n’avait ni nourriture, ni beaucoup d’eau, et qu’il était quand même assez tard, elle commençait à avoir faim, et elle avait besoin d’un petit bain, il faisait vachement chaud dans le coin.
C’est pour ça que le lendemain, vers quatre heures du matin, alors que l’air était encore frais, et que le soleil éclairait à peine l’horizon, pour partir à l’aventure. Elle mit plusieurs heures à arriver à ces rocheuses, mais rien que pour la vue, ça valait le déplacement. Un gigantesque canyon creusé naturellement dans le sol, la pierre rouge semblait rayonner alors que les profondeurs de ce fossé étaient noires, comme remplies d’encre.
Elle faillit néanmoins avoir une véritable crise de colère quand elle aperçut un piquet auquel était attachée une corde d’escalade, sur le piquet étaient gravés les initiales D.D. Elle n’avait pas de temps à perdre, elle saisit la corde entre ses sabots et se laissa descendre le long, jusqu’à se rappeler qu’elle ne savait pas descendre à la corde. Dans un puissant hurlement, elle finit le cul fracassé contre la pierre poussiéreuse, elle pria un long moment pour ne pas s’être brisé le coccyx. Elle faillit lâcher une larme sous le choc, mais une vraie aventurière savait endurer les coups.
Elle faisait maintenant face à une petite faille dans la roche, décidément, les ancêtres savaient cacher leurs affaires en tout cas. Elle prit une grande inspiration en rentrant son ventre pour passer, pas qu’elle soit grosse, loin de là, mais bon, elle devait forcer pour passer sans se coincer les hanches, les gens devaient avoir du mal à passer à l’époque, ou tous être anorexiques.
L’intérieur était un couloir rempli de pièges, tous déclenchés par des moyens plus ou moins astucieux, allant de la bille à la course contre les flèches. Après avoir parcouru un incroyable dédale de couloirs, elle vit lumière au bout du tunnel, ce couloir débouchait sur une gigantesque salle où ils étaient tous là ! Daring Do, Ahuizotl et tous ses larbins !
La salle était découpée en deux parties, une en hauteur et une qui s’enfonçait dans le sol, ça devait encore être un piège, il y avait plusieurs dizaines de colonnes qui longeaient les murs pour soutenir le poids de l’édifice, ces murs étaient eux-même couverts de gravures anciennes incompréhensibles, mais bien conservées. Une dizaine de poneys musclés et couverts de peintures tribales entouraient ce gros monstre d’Ahuizolt, leurs lances pointées vers le côté bas de la salle où se trouvait une Daring Do, l’aile gauche criblée de petites fléchettes. Elle serait les dents avec un regard plus aiguisé que n’importe quelle lance. Et enfin, sur le dos d’Ahuizolt lui-même se trouvait un coffre d’une belle taille, elle en déduit vite que c’était dans cette grosse boite que se trouvait sa carotte d’or !
-Tu ne t’en tireras pas ainsi Ahuizolt, ce trésor est à moi, et je compte bien le récupérer !
-Sotte que tu es Daring Do, tu ne te rends même pas compte de ta situation. Ainsi le trésor de Topalocarrota sera à moi, et maintenant que tu es hors de la course, je pourrais unifier toutes les pièces de mon puzzle maléfique !
Il ne lui en fallait pas plus, le problème étant que Daring Do aussi était à la recherche de cette carotte, il faudrait la dérober à ce méchant moche, mais le problème était qu’elle ne pouvait pas laisser l’exploratrice seule avec ses ennuis.
Elle prit appui sur une de ces colonnes pour réfléchir, il lui fallait un plan d’attaque. Elle ne remarqua pas la pierre qui se brisait au fur et à mesure qu’elle passait du temps appuyée dessus. Elle finit par basculer et les gravats tombèrent dans la fosse, alors que le toit commençait à tomber un peu partout. Alors que Daring commençait à se servir des éboulis pour aller affronter les sbires et Ahuizolt lui-même, enfin elle s’amusait surtout à leur jeter des cailloux à la figure à grands coups de ruades. Le coffre tomba au sol tandis qu’ils faisaient de leur mieux pour s’abriter, Carrot sut immédiatement quoi faire, elle prit une profonde inspiration et se mit à courir le plus vite possible vers le coffre pour le jeter sur son dos et se mettre à courir vers la sortie.
Daring, elle avait déjà été bien surprise que ce temple qui avait l’air en plutôt bon état, il fallait croire que le temps l’avait maltraité. Elle savait parfaitement que ses adversaires n’étaient pas à prendre à la légère, et les affronter au corps-à-corps n’aiderait jamais, mais elle ne pouvait pas se permettre de laisser fuir son ennemi juré avec un autre de ces trésors capables de générer des grosses catastrophes. Associé aux cinq autres objets de Topalocarrota, il pourrait créer une vague de désolation digne de la boite de Pandore elle-même. Elle devait absolument récupérer cet artefact ! Elle laissa de côté son ennemi juré et prit la poudre d’escampette à la recherche de cette mystérieuse jument qui s’était enfuie avec son coffre.
Carrot s’affala au sol en se tenant le ventre avec les pattes. Elle était à bout de souffle, ce n’était définitivement pas son truc de courir ainsi, elle n’avait jamais été très sportive de toutes façons, même s’il fallait avouer qu’en tant que terrestre elle avait une sacrée carrure. Elle avait néanmoins réussi à avoir son coffre, et c’était le principal. Il y avait une sorte de verrou dessus, elle le fracassa d’un coup de patte puissante.
-Hey toi !
Elle fit volte-face en tirant le coffre contre elle, Daring Do, une de ses héroïnes face à elle, elle avait rêvé de ce jour des années durant, mais là, elle voulait sans doute le trésor, et il était hors de question de le lui remettre !
-J’te remercie d’être venue me filer un coup de patte, c’était sympa.
-M...merci. Qu’est-ce que tu veux donc ?
-Écoute, l’objet dans ce coffre fait partie d’une vieille légende qui prédit que lorsque cinq d’entre eux seront réunis, des maelstroms transformeront les océans du monde en déserts arides.
Alors c’était ça. Un objet qui pouvait provoquer la fin du monde ? Sa pauvre petite carotte ? Elle avait parcouru la moitié d’Equestria pour l’avoir, et maintenant qu’elle avait réussi à s’en emparer, elle devait le céder ? Elle ne voulait qu’une chose, tenir une fois au moins cette beauté et sentir l’or et les formes de la carotte sous ses sabots d’experte en la matière. Elle ouvrit le coffre pour découvrir cette merveilleuse…
Elle prit l’objet étrange en forme de cône gravé de dizaines de glyphes entre ses pattes, écarquillant les yeux.
-Il est beau hein, moi aussi la première fois que j’ai découvert un trésor, je ne savais pas quoi dire.
Elle le lui jeta entre les pattes en soupirant.
-Tu peux le garder, j’en veux pas.
-Mais…
Carrot saisit la corde pour remonter en haut du ravin, laissant sur place une Daring Do plus que choquée par le comportement de cette jument bizarre...Mais bon, après tout, elle avait le trésor, et avec une ou deux retouches, ça allait faire un superbe roman.
Maintenant, elle devait rentrer à Ponyville, mais il était hors de question de rentrer les pattes vides. Elle devait ramener un souvenir à Roseluck, elle en ramenait toujours un par principe, et pour s’excuser d’avoir à nouveau été une parfaite idiote.
Roseluck était une jument comblée depuis qu’elle avait rencontré Golden à Ponyville. Elle se souvenait de ce jour où elle avait fait la connaissance de cette graine de folie dans sa vie si calme. Elle avait toujours été une jument simple avec une vie simple, rien ne l’avait jamais perturbée, elle avait toujours été une bonne élève, elle ne faisait jamais aucun débordement, aucun abus, jusqu’à un jour où cette jument jaune à la crinière orange, qui était à l’époque verte poubelle (Elle avait réussi à la faire changer d’avis après qu’une fashionista bien connue de Ponyville ne fasse une remarque particulièrement désobligeante sur cette couleur.)
Golden vivait sans cesse des aventures incroyables, voire parfois dangereuses, et cela rendait son couple particulièrement rigolo. Elle aimait faire la fille bien qui avait une copine un peu folle, mais qu’est-ce qu’elle se marrait, elle avait adoré lorsque, au dernier gala, elle avait pensé que la Celestia présente était une changeline après avoir vu un film d’horreur stupide. Elle avait quand même réussi à s’infiltrer dans la chambre personnelle de Celestia et lui piquer une de ses pantoufles royales. Elle avait failli mourir de rire quand elle la lui avait ramenée en disant qu’on pourrait faire des prélèvements ADN.
Elle aimait vraiment cette jument, et elle ne pouvait pas être en colère contre elle pour cette nouvelle escapade, même si elle trouvait que cette histoire de carotte dorée était idiote, mais bon, ce coup-ci, c’était à elle de la surprendre. Et après un petit peu moins d’une semaine, un soir, sa belle jument honteuse revint à la maison avec un petit paquet contenant des fers à cheval de rodéo originaires d’Appleloosa.
Pour Carrot cette aventure avait complètement foiré. Pas de trésor à la clé, pas d’aventure épique, pas de combat incroyable, pas de romance et de scène torride avec un simple étranger, absolument rien. Heureusement, Roseluck continuait de l’encourager, même si elle tentait de la forcer à être plus convenable en société, elle aimait son côté bizarre. Elle espérait que son petit cadeau allait éviter une remontrance.
-Salut Rosy...ça va ?
-Ouais. Tu en as mis du temps avant de te rendre compte que ça ne servait à rien cette fois.
La jument jaune baissa honteusement la tête en venant lui tendre le paquet :
-Jt’ai ramener des souvenirs…
-Merci. Moi aussi j’ai un cadeau pour toi.
Golden releva d’un coup les oreilles, elle adorait les surprises, elle lâcha les sabots sur une table et se rua pour se retrouver à quelque centimètre de sa compagne afin de lui offrir un baiser chaleureux, quel beau cadeau pouvait elle lui avoir trouvé ?
Roseluck lui tendit un petit paquet cylindrique enroulé dans un papier orange avec un beau nœud jaune. Elle l’ouvrit en déchirant avec impatience le papier cadeau en le jetant dans tous les sens pour sortir du carton une jolie carotte en métal toute dorée. Elle serra sa belle entre ses pattes avec un grand sourire :
-C’est génial Rosy, merci ! Je t’aime ma grande !
-Oh et ce n’est pas tout, moi aussi je t’aime.
Roseluck prit les sabots de sa compagne entre les siens et leva la carotte dorée entre leurs deux visages, avant de presser la tête de la carotte qui était un bouton. Aussitôt dans un petit vrombissement, l’objet teinté d’or se mit à vibrer entre les sabots des femelles.
Finalement, Golden Harvest allait avoir sa scène torride avec son amour de toujours.
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Mais si Golden Harvest tient réellement à sa carotte dorée, alors je ne peux que la conseiller de jouer à minecraft.
Dommage que la plus part du temps, le langage est très oral.